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USA - Criailleries 2 - Rumeurs, controverses, polémiques


Messages recommandés

C'est permis ca aux USA d'interdire les publications

Donald Trump demande la non-publication d'un livre explosif

http://www.lefigaro.fr/international/2018/01/04/01003-20180104ARTFIG00239-trump-bannon-le-president-demande-la-non-publication-d-un-livre-explosif.php

 

Ce que contient le livre qui suscite la colère de Donald Trump

http://www.lefigaro.fr/international/2018/01/04/01003-20180104ARTFIG00182-ce-que-contient-le-livre-qui-suscite-la-colere-de-donald-trump.php

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17 minutes ago, karim1218 said:

en tout cas j'ai ete etonné de voir que trump n'a pratiquement meme pas mit un copec dans sa propre campagne, vraiment super radin lol

Et pourtant, il a réussi à imposer et perpétuer ce mythe du "candidat autofinancé" qui n'est pas achetable par le "marais".... Pour aller avec ça, une étude amusante a été menée sur le contenu des médias depuis 2015, et il apparaît que l'électorat de Trump est de loin plus consommateur de "fake news" que la moyenne. Les gens prêts à avaler des couleuvres, ou en tout cas certaines couleuvres (les adversaires ont aussi les leurs après tout, même si elles peuvent être moins nombreuses et denses), en grandes quantités, c'est un marché, et il a su le trouver. Il a décidément fait sienne la devise de PT Barnum: "every minute, a sucker is born" ("un jobard/gogo naît à chaque minute"). 

Modifié par Tancrède
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il y a 30 minutes, Tancrède a dit :

Et pourtant, il a réussi à imposer et perpétuer ce mythe du "candidat autofinancé" qui n'est pas achetable par le "marais".... Pour aller avec ça, une étude amusante a été menée sur le contenu des médias depuis 2015, et il apparaît que l'électorat de Trump est de loin plus consommateur de "fake news" que la moyenne. Les gens prêts à avaler des couleuvres, ou en tout cas certaines couleuvres (les adversaires ont aussi les leurs après tout, même si elles peuvent être moins nombreuses et denses), en grandes quantités, c'est un marché, et il a su le trouver. Il a décidément fait sienne la devise de PT Barnum: "every minute, a sucker is born" ("un jobard/gogo naît à chaque minute"). 

Le charlatan n'est-il pas un personnage incontournable de l'histoire américaine ?

Je pense d'une part au concept de "snake oil salesman", d'autre part au film "Elmer Gantry", basé sur un roman de Sinclair Lewis.

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Il y a 13 heures, karim1218 a dit :

en tout cas j'ai ete etonné de voir que trump n'a pratiquement meme pas mit un copec dans sa propre campagne, vraiment super radin lol

Surtout qu'on nous a vendu et sur-vendu son auto-financement depuis le début et ici même.

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En tout cas, la droite américaine semble se lâcher sur Steve Bannon: il n'aura pas de soutien de ce côté et doit être en train de se rendre compte qu'il n'a aucune popularité propre, ni aucun pouvoir réel, sans même être réellement un "power broker" ou un "power player". Au global, peu de gens savent qui il est ou peuvent l'identifier, mais il semble que, alors qu'il était à la MB, il a commencé à réellement penser qu'il avait une image, une popularité, un pouvoir, voire qu'il était réellement "celui qui tire les ficelles" de Trump. Il est cependant clair qu'après ce bouquin, il est grillé à droite, et probablement même chez Breitbart dont la direction, si elle veut encore continuer à attirer le soutien de riches mécènes (dont le mag dépend à presque 100%), devra se débarrasser.... Ce qui serait ironique, étant donné que Bannon est la personne qui a, selon la plupart des conservateurs et libertariens américains, "dénaturé" la publication après la mort d'Andrew Breitbart: Bannon s'était insinué dans l'entourage du fondateur au début des années 2010, suffisamment pour assurer la succession et changer radicalement la ligne éditoriale tout en gardant un ton similaire et le "style" qui avait initialement fait l'identité du média. A ce moment, beaucoup de gens de l'équipe avaient commencé à partir et c'est d'eux que l'on tient la majorité des informations sur la réalité du personnage de Bannon, détesté dans la majorité de la droite américaine, haï des conservateurs stricto censu, et sans pour autant avoir de popularité et d'image auprès de la "base" populiste/trumpiste dont il prétend être le porte-parole. De fait, il semble que Bannon soit en train de perdre tous ses accès aux riches donneurs qui l'ont soutenu, la famille Mercer en tête, ce qui a fait disparaître son pouvoir de nuisance à droite, le réel (petit) et surtout celui qu'il était arrivé à faire croire qu'il avait (et qui tenait une certaine partie de la droite en respect). Le très corrompu et très establishment Mitch McConnell, leader de la majorité au Sénat, qui opère généralement dans la retenue la plus totale, a ainsi twitté une vidéo suite à la réponse de la MB au livre de Bannon: un gif de lui rigolant à son bureau. Du jamais vu chez quelqu'un comme lui, dont on sait cependant qu'il était dans un registre de pure haine réciproque avec Bannon depuis longtemps. Mais pour que quelqu'un d'aussi circonspect que McConnell en vienne à faire quelque chose d'aussi trivial, il faut vraiment que Bannon ne compte plus du tout, même dans une micro minorité, et qu'il soit authentiquement haï. 

Si le bouquin est un succès d'édition, ce sera à mon avis avant tout auprès d'un lectorat de gauche qui n'a jamais assez de moqueries à l'encontre de Trump. 

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Trouvé ce commentaire à un article sur le livre de Wolff Mr. Trump, He Crazy. Il émane d'un partisan de Trump "Gerard" qui sait visiblement s'exprimer et argumenter, et je le trouve intéressant. Sans être révélateur - pas de grande surprise ici - il confirme bien le type de raisonnement qui a conduit beaucoup d'Américains à voter pour Trump "sans illusion"... et surtout ce que ces personnes pensent de l'état de leur pays.

Je n'en traduis que de courts extraits

Citation

Comme personne qui a voté Trump sans illusions, parce que son adversaire et son parti sont l'incarnation de la décadence et de la corruption qui détruisent notre pays, permettez-moi de dire ceci :

L'historique et la réputation de Wolff n'inspirent pas confiance en sa crédibilité, mais postulons qu'une partie ou beaucoup de ce qu'il a écrit sur Trump est vrai. Et où est alors le Grand Scoop au juste ? Que c'est un bouffon infantile. Ouais, on savait. Qu'il est incapable de remplir sa charge ? Ça n'a jamais été disputé non plus.

Et oui, le fait que le pays a pour président un bouffon infantile est consternant.

Cependant, il y a quatre choses qui sont encore plus consternantes, et il est vraiment dommage que le plus gros de la Classe Pensante de la nation ne puisse ou ne veuille les comprendre :

(...)

Il y a une explosion qui arrive, ma chérie, et quand elle sera là ça ne sera pas joli.

 

Voici l'original complet :

Révélation

 

As a person who voted for Trump with no illusions, because his opponent and her Party are the embodiment of the decadence and corruption that is destroying our country, allow me to say this:

Wolff’s track record and reputation do not inspire confidence in his credibility, but let’s stipulate that some or much of what he writes about Trump is true. And the Big Scoop then is what exactly? That he’s a juvenile buffoon. Yeah, we knew that. That he’s unfit for his office? Never been a serious debate there either.

And OK, the fact that the country has an unfit juvenile buffoon for a President is an appalling thing.

However, there are four things even more appalling, and it’s really unfortunate that the bulk of the nation’s Thinking Class can not or will not grasp them:

First, that the disastrous failure of the Ruling Elites, their abandonment of isolation from America’s working class, the alarming acceleration of the country’s division into 35% Haves and 65% Have-Nots, and the Establishment’s embrace of foreign and economic policies that do not serve the interests of the citizenry – all these things put Trump in the White House. That’s pretty appalling.

Second, having disgracefully failed their fellow citizens, millions of whom turned to a man like Trump in desperation, that those same Establishment and Ruling Elites, which now include a powerful and unaccountable population of unelected bureaucrats, have engaged in an extra-constitutional, often criminal, project to overturn the results of an election by conjuring and prosecuting a farcical, imaginary “collusion” conspiracy for which there is, to this day, not a scintilla of evidence. That’s pretty appalling.

Third, prior to Trump’s election, as is increasingly clear amid the accumulation of more and more evidence, that Obama’s FBI, DOJ, and intelligence community, within the senior ranks, engaged in a systematic effort to protect Hillary Clinton from the consequences of her own lawbreaking, in the process subverting the bedrock principle of Equal Justice Under The Law, even as these self-same apparatchiks devised an “insurance policy” against the remote possibility that Trump might actually be elected. That’s pretty appalling.

And fourth, that millions of intelligent and conscientious people like myself feel so much despair about the state of our country that we’re willing to take a shot on a guy like Trump because we deem even him preferable to the likes of the Clintons and the Democrats and the failed elites and the corrupt establishment. That’s pretty appalling too.

But never mind, let’s forget the four things even more appalling than Trump and indulge in another round of caterwauling and handwringing about the appalling Trump. That way, when Trump is finally brought down, we can all go back to Square One.

There’s an explosion coming, baby, and when it happens, it ain’t gonna be pretty.

 

 

Modifié par Alexis
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Sans compter que Clinton et la clique démocrate a plus ou moins "volé" la primaire Dém. Cela a déjà été relaté ici mais sans les grosse magouilles du Parti démocrate on aurait probablement Sanders à la Maison Blanche.

Car là ça faisait pas un pli. Je n'en reviens toujours pas que Hilary n'ait pas proposé une alliance même symbolique avec Sanders. Enfin on ne va pas refaire le match ^^

Par contre Trump aura t-il toujours 'envie d'aller briguer un second mandat ? 

 

Modifié par elannion
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49 minutes ago, elannion said:

Sans compter que Clinton et la clique démocrate a plus ou moins "volé" la primaire Dém. Cela a déjà été relaté ici mais sans les grosse magouilles du Parti démocrate on aurait probablement Sanders à la Maison Blanche.

Car là ça faisait pas un pli. Je n'en reviens toujours pas que Hilary n'ait pas proposé une alliance même symbolique avec Sanders. Enfin on ne va pas refaire le match ^^

Par contre Trump aura t-il toujours 'envie d'aller briguer un second mandat ? 

 

Pas si facile de dire que Sanders aurait gagné sans les magouilles de la direction du DNC (dont on sait aujourd'hui qu'elle avait par elle-même peu de marge de manoeuvre et que la gouvernance effective du parti était dans les locaux de Clinton): il était malgré tout plusieurs crans derrière, et même sans "arrangements" (y'a pas eu de truquage du vote proprement dit), même sans les "super délégués", même avec des débats réels et diffusés à des moments de grande audience (et pas pendant des matches de football), même avec un scrutin plus ouvert (beaucoup d'Etats où voter était réservé à certains électeurs selon la date d'inscription, l'appartenance....), même si la majorité des électeurs du parti était de son côté sur les sujets de campagne, il avait tout sauf partie gagnée. Rappelons-nous qu'il était parti dès le début avec un manque de "name recognition" immense, par rapport à une Clinton hautement connue et reconnue depuis presque 30 ans, avec des clientèles politiques importantes et la main haute sur beaucoup de leaders d'opinions (nationaux, locaux, "de quartiers") démocrates. Sans compter la préférence "naturelle" de la presse et son tropisme pour les noms  déjà établis. Ca s'est vu lors du SuperTuesday, qui lui a donné une avance qui n'a jamais pu être comblée. La fenêtre d'opportunité de Sanders (après le SuperTuesday, et jusqu'en mai 2016: après, l'avance de Clinton a découragé beaucoup d'électeurs dans les Etats restants, notamment la Californie et cela avait même été le cas à NY) aurait peut-être été nettement plus longue, avec plus de visibilité, mais ça aurait été néanmoins diablement court pour compenser un tel avantage présent à l'avance dans la candidature Clinton. 

Pour la suite pour Trump, Bannon est tout sauf un prophète, mais j'ai bien aimé un extrait de son truc sur les prédictions dans ce registre:

- 1/3 de chances qu'il se fait choper par Mueller et/ou se prend un impeachment

- 1/3 de chances qu'il se fait dégager par un coup à la sauce du 25ème Amendement (invalidation par le cabinet et le vice-président pour incapacité mentale/psychologique, et démission)

- 1/3 de chances qu'il arrive, malgré tout, à se traîner jusqu'à la ligne du finish grâce notamment à l'arrogance et à la faiblesse de la gauche "liberal"

Bannon est un mauvais analyste politique, et certainement pas un bon prédicteur, mais là, y'a quelque chose qui sonne vrai.... Et Je partage ce doute sur la vraie possibilité d'un 2nd mandat... A moins que la gauche ne soit VRAIMENT, mais alors VRAIMENT très conne, nulle, incapable d'autocritique et de changement réel, toujours aussi élitiste, PC et néolibérale, et le fasse savoir. A l'impossible.... 

 

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:blink:

Citation

 

Donald Trump : chronique de la présidence d’un "putain d'idiot"

Dans un livre-révélation explosif ("Le Feu et la fureur : à l’intérieur de la Maison-Blanche sous Trump"), le journaliste Michael Wolff relate les coulisses de la présidence Trump. Entre insultes, divisions et amateurismes, il livre pour le "New York Magazine" les bonnes feuilles des premiers temps d’une administration à la dérive.

“Quel putain d’idiot”, a soufflé Rupert Murdoch après une conversation téléphonique avec Donald Trump en décembre 2016. Ce dernier venait de rencontrer les patrons de la Silicon Valley, peu avant son investiture. Trump, ravi de cet entretien et très favorable à ses nouveaux amis, était tout de suite allé raconter son entrevue à son ami Rupert Murdoch, grand magnat de la Fox. "Ils ont vraiment besoin de moi," avait assuré Trump. Murdoch avait alors tenté de tempérer son enthousiasme, objectant que les demandes de la Silicon Valley ne cadraient pas avec les promesses de campagne du nouveau président. "Oh, avait répondu Trump d'un air absent. On se débrouillera", provoquant la consternation de Murdoch.

Le livre-révélation de Michael Wolff regorge d'anecdotes de ce genre. Il dresse le portrait d'un homme qui n'a jamais voulu être président. Réunissant plus de 200 entretiens, avec les proches du milliardaire, Le Feu et la fureur: à l’intérieur de la Maison-Blanche sous Trump livre la chronique des premiers jours d’une présidence chaotique. Il rappelle avec force détails que Trump n’a jamais, au grand jamais, eu l’intention de remporter l’élection : “C’est plus énorme que tout ce dont j’ai jamais pu rêver”, confiait-il à son ami et conseiller Roger Ailes, une semaine avant le 8 novembre.

"Melania pleurait - et pas de joie."

Pendant la campagne, raconte Wolff, Donald Trump ne pouvait s’empêcher de “répéter à quel point sa campagne était nulle, et comment tous les gens impliqués étaient des perdants”. Le milliardaire a même refusé d’investir un seul centime dans sa propre candidature. Il a été plus qu’étonné lorsque Robert Mercer, milliardaire proche de l’extrême droite américaine, lui a proposé d’y engager 5 millions de dollars. Trump accepta, non sans exprimer son désarroi : “C’est tellement pété”, a-t-il répondu à Mercer en référence à son offre.

Le 8 novembre au soir, vers 20h, Donald Trump et son équipe comprennent finalement qu'il va gagner. Une atmosphère d’incompréhension totale s’installe en haut de la Trump tower, à New York : “Quand l’inattendue révélation - Trump pouvait gagner - sembla se confirmer, Don Jr (le fils de Donald Trump, ndlr) expliqua que son père, ou DJT, comme il l’appelle, l’a regardé comme s’il voyait un fantôme. Melania pleurait - et pas de joie", écrit Wolff.

Le journaliste révèle un Trump perdu, ignorant presque tout de la politique de son propre pays, incapable de se concentrer suffisamment longtemps lorsqu'on lui explique la Constitution. Roger Ailes, ancienne tête pensante de Fox News, décédé en mai 2017, a ainsi pu conseiller dans l’ombre le président-élu en ces termes : “Vous avez besoin d'un fils de pute comme chef d'état-major (...) Et vous avez besoin d'un fils de pute qui connaît Washington. Vous voudriez être votre propre fils de pute, mais vous ne connaissez pas Washington.” Et à Ailes de glisser le nom de John Boehner, speaker de la Chambre des représentants - l’équivalent du président de l’Assemblée nationale en France - qui avait démissionné l’année précédente. “C'est qui ?” répondit tout bonnement Trump.

"Rex Tillerson s'y connaît seulement en pétrole."

Optant finalement pour le transparent Reince Priebus, Donald Trump a aussitôt été assailli par les demandes de chacun. “Il aimait être courtisé”, commente Wolff. Il aime aussi s’entourer de sa famille, ne renonçant qu’à la toute dernière minute à employer Ivanka Trump - sa fille - et Jared Kushner - son gendre - à la tête de la Maison Blanche. Car pour diriger le pays, Donald Trump privilégie toujours son cercle proche, même si ce dernier n'a aucune expérience politique. Et ça se ressent : dans les premières pages du livre de Wolff, l'amateurisme semble régner jusque chez les conseillers de Donald Trump. Wolff décrit une scène entre Ailes et Steve Bannon - qui allait devenir conseiller stratégique à la Maison-Blanche - au moment de sélectionner les membres de la nouvelle administration : “Qui est-ce qui est bon sur Israël sinon ? Flynn est un peu cinglé sur l’Iran. Tillerson s’y connaît seulement en pétrole.” Michael Flynn allait devenir l’éphémère conseiller à la sécurité de Donald Trump. Rex Tillerson, son secrétaire d’Etat.

Alors que la confusion (qui doit parler à qui pour atteindre le président ?) et les rivalités (Bannon, Kushner et Priebus se détestent cordialement) règnent à la Maison Blanche, le président lui-même semble aux abonnés absents. Lors de ces premières semaines d’exercice, il “essayait déjà de limiter ses heures de bureau pour garder son planning de golf habituel.” Les premiers jours, Trump a tenté d’imposer sa marque dans les locaux, réclamant “deux téléviseurs en plus de celui qui était déjà présent” dans sa chambre “et un verrou sur la porte”, se disputant avec les services secrets qui voulaient avoir la possibilité d’entrer à tout moment. Avec le nouveau président, c’est simple : plus personne ne doit rien toucher ; et surtout pas sa brosse à dent (Wolff rappelle que Trump a depuis toujours la peur d’être empoisonné).

“Quelles sont les trois priorités de cette Maison Blanche ?”

En plus de sembler détester son job et son environnement, Trump hait manifestement ses équipes, passant de longues heures au téléphone avec la cheffe d'équipe de la Maison Blanche, Katie Walsh, pour critiquer chacun d’entre eux. Elle est citée ainsi dans l'ouvrage : “Bannon était déloyal (pour ne pas dire qu'il ressemble toujours à de la merde). Priebus était faible (pour ne pas mentionner qu'il est petit - un nabot). Kushner était un lèche-bottes. (...) Jared et Ivanka n’auraient jamais dû venir à Washington.”

Katie Walsh, pantoise devant l'amateurisme du Président et du reste de son équipe, a confié à Michael Wolff avoir longtemps songé à partir avant de prendre une décision définitive. Peu avant son départ, devant le chaos qui régnait dans les couloirs de la Maison Blanche, elle raconte être allée voir Kushner, formulant une simple requête : “Quelles sont les trois priorités de cette Maison Blanche ?” Six semaines après l’entrée en fonction de Donald Trump, Jared Kushner s’est arrêté un instant, avant de répondre : “Oui. On devrait peut-être avoir cette conversation.”

Marianne

 

 

Modifié par Kiriyama
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il y a 12 minutes, Kiriyama a dit :

Mais s'il ne voulait pas être élu, pourquoi ne pas avoir trouvé un prétexte pour refuser l'investiture ? 

Ca aurait fait con, mais il aurait eu l'air moins bête que maintenant.

Parce que déjà il aurait eu l'air con et que pour un narcissique convaincu de son génie (et entouré de gens qui disent qu'il est génial), ça aurait été de la dernière incongruité. Parce que les Républicains auraient hurlé. Et parce qu'il n'y a sans doute plus pensé quand il est passé du stade de "je vais gagner plein de thunes après ma défaite !" à "mais je vais devenir une plus grande star encore et je vais me faire plein de thunes après mon mandat !".

Maintenant, je vais relire les posts de ceux qui soutenaient sa candidature sur ce forum. Et je vais me marrer. Ou rire jaune.

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il y a 18 minutes, Tancrède a dit :

Le nouveau symbole des USA devrait être un grand aigle (l'actuel) faisant un facepalm.... Et la nouvelle devise nationale devrait être "WTF". En latin, ça donne "Quod Irrumabo" (toujours plus classe en latin). 

Trump est en un sens le Grand Révélateur. Car le fait même de son élection est révélateur de la crise profonde des Etats-Unis, et révélateur du vide d'une grande partie de ses élites, lesquelles sont qui plus est divisées contre elles-mêmes. Il agit pour la Transparence en somme.

Il tente ou voudrait ou prétend vouloir tenter de restructurer pas mal de choses... et n'y réussit guère ou d'ailleurs ne le tente pas vraiment. En revanche, sa présidence ou ses suites pourraient forcer des Restructurations. D'ailleurs, à supposer - c'est une hypothèses hein, mais enfin à voir l'euphorie et l'exubérance (*) dans les bourses pardon les Bourses - qu'une nouvelle grave crise financière se présente bientôt ou du moins d'ici trois ans, le genre de réaction face au désordre du sieur Donald pourrait empirer les dégâts et forcer des restructurations d'autant plus profondes.

D'ailleurs, Transparence et Restructuration en russe, ça se dit гласность et перестройка qui ont donné en français glasnost et perestroïka, et qui ont été suivies pour l'Union soviétique par... eh bien...

Je dis ça, je dis rien. :mellow:

 

(*) "Les bourses mondiales démarrent l'année en fanfare avec la meilleure première semaine depuis 2013, à Wall Street, comme en Europe. La croissance mondiale, sans inflation, continue de soutenir les marchés"

Modifié par Alexis
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16 minutes ago, Alexis said:

Trump est en un sens le Grand Révélateur. Car le fait même de son élection est révélateur de la crise profonde des Etats-Unis, et révélateur du vide d'une grande partie de ses élites, lesquelles sont qui plus est divisées contre elles-mêmes. Il agit pour la Transparence en somme.

 

Bien malgré lui....

Quote

Il tente ou voudrait ou prétend vouloir tenter de restructurer pas mal de choses... et n'y réussit guère ou d'ailleurs ne le tente pas vraiment. En revanche, sa présidence ou ses suites pourraient forcer des Restructurations. 

J'avais espéré ce genre de trucs après le passage de JM Le Pen au second tour de la présidentielle de 2002, et on sait ce qui a suivi. En revanche, j'ai peur que la "restructuration" (de la démocratie) qui pourrait arriver en réaction à ce genre de manifestations populistes aille dans l'autre sens (révoquer le peuple, un truc dans le genre), sous l'égide de nos élites corpo-technocratiques: restrictions à peines déguisées de la liberté d'expression par mille et un petits (et moins petits) aménagements, état d'urgence permanent (en version "soft", c'est si peu sensible), influence grandissante de l'argent en politique.... Les tendances adoptent des visages locaux, mais sont les mêmes partout. Et à l'arrivée, j'ai encore plus peur que cela accroisse sans cesse la radicalisation de la scène politique, l'incapacité au consensus et à la coopération minimum entre des forces politiques vraiment différentes (mais conscientes d'un intérêt supérieur), l'isolement de tranches d'électorat dans des bulles informationnelles séparées, la montée de forces populistes (collectivistes, identitaires, religieuses) devenant toujours plus agressives et organisées.... Comme je l'avais dit avant l'élection américaine, je ne crains pas trop Trump, mais je crains beaucoup celui qui suivra le même chemin après lui, qui saura ce qu'il fait (en politique): là, le son se rapprochera nettement plus des claquements de bottes sur le pavé. 

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il y a 7 minutes, Tancrède a dit :

En revanche, j'ai peur que la "restructuration" (de la démocratie) qui pourrait arriver en réaction à ce genre de manifestations populistes aille dans l'autre sens (révoquer le peuple, un truc dans le genre), sous l'égide de nos élites corpo-technocratiques: restrictions à peines déguisées de la liberté d'expression par mille et un petits (et moins petits) aménagements, état d'urgence permanent (en version "soft", c'est si peu sensible), influence grandissante de l'argent en politique.... Les tendances adoptent des visages locaux, mais sont les mêmes partout. Et à l'arrivée, j'ai encore plus peur que cela accroisse sans cesse la radicalisation de la scène politique, l'incapacité au consensus et à la coopération minimum entre des forces politiques vraiment différentes (mais conscientes d'un intérêt supérieur), l'isolement de tranches d'électorat dans des bulles informationnelles séparées, la montée de forces populistes (collectivistes, identitaires, religieuses) devenant toujours plus agressives et organisées.... Comme je l'avais dit avant l'élection américaine, je ne crains pas trop Trump, mais je crains beaucoup celui qui suivra le même chemin après lui, qui saura ce qu'il fait (en politique): là, le son se rapprochera nettement plus des claquements de bottes sur le pavé. 

Je suis d'accord avec toi. Mais en écrivant "Restructuration", je pensais davantage à des restructurations qui ressembleraient plutôt à des reconstructions

... suivant une démolition

.Boule_demolition_s.jpg

... voire une "instabilité"

.Gorbachev_m.jpg

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Le 04/01/2018 à 14:27, Tancrède a dit :

Trump n'a jamais fait ça pour gagner, juste pour se faire de la pub et utiliser le succès tant qu'il y en avait pour dire "nananananère" aux establishments divers et variés.

Qu'il ne s'attendait pas (plus) à gagner la veille de l'élection, je peux le comprendre. Mais qu'il se soit lancé dans sa campagne en prévoyant de perdre à tout les coups, j'ai du mal à y croire, c'est sacrément out of character pour un type aussi épidermique à propos de son image de "winner" g.gif

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Commentaires en vrac du père Corentin sur ledit livre (fil twitter à dérouler).
Apparemment, ce ne serait pas seulement un livre à charge contre Trump, mais qui décrit aussi son point de vue du monde.

 

Le 04/01/2018 à 19:54, karim1218 a dit :

en tout cas j'ai ete etonné de voir que trump n'a pratiquement meme pas mit un copec dans sa propre campagne, vraiment super radin lol

 

Le 04/01/2018 à 20:09, Tancrède a dit :

Et pourtant, il a réussi à imposer et perpétuer ce mythe du "candidat autofinancé" qui n'est pas achetable par le "marais"....

Anecdote du livre (à confirmer).

  • Il nous manque 50M$ pour finir la campagne.
  • Y a qu'à demander à Donald.
  • Tu rigoles ?
    Je ne pourrais lui demander cette somme que si l'on était sûr de gagner.
  • Au final, il accepta de prêter 5M$ à sa propre campagne (ce qui correspond à 10% de chance de gagner...).
    Et en envoyant un staffer pour être sûr qu'il ne soit pas distrait par "autre chose".
Le 04/01/2018 à 14:27, Tancrède a dit :

Tu suggères qu'Ivanka est "la voie" (sauf pour Trump, parce que ce serait sale)? Tu deviendrais religieux? Tu vois la "vierge" :rolleyes:

En fait, non je faisais une référence littéraire plus classique.

PS: on est à une fôte d'orthographe près d'une pente savonneuse.
C'est dommage qu'ont ait fait de bonnes écoles hein ? :tongue:

Révélation

Tao-1-La-Voie.jpg

 

 

 

Le 04/01/2018 à 14:27, Tancrède a dit :

Un fait potentiellement intéressant dans les extraits publiés de ce bouquin, ceci dit, et que j'aimerais pouvoir discuter sur le fil "sérieux", si il vient à être confirmé: l'une des raisons pour lesquelles il y a si peu de positions dépendant directement ou indirectement de la Maison Blanche (plus de 4000 jobs à pourvoir directement, environs 24 000 indirectement: à ce jour, une très faible proportion a un occupant) qui soient occupées, ou qui aient même un candidat, est que l'équipe Trump ferait passer de ridicules "tests de pureté", cad, dans le langage politique US, des batteries de tests et filtres en tous genres pour évaluer une adhésion à une idéologie/un parti/un ensemble de convictions, ou, comme cela semble plus le cas ici, à un personnage.

(...)Et ce d'autant plus que beaucoup des candidats les plus aptes fuient cette Maison Blanche comme la peste, pour éviter de risquer leur réputation, leur CV.... 

 

 

Les tests de pureté sont même menés en public.

Exemple extrême: pour miner la crédibilité du FBI (et de l'enquête sur l'affaire russe), des parlementaires du GOP ont demandé en audition publique les penchants politiques des hauts responsables du FBI.
ça fait très McCarthy ça ... (alors qu'en moyenne, les SR, l'armée et le FBI doivent être plus conservateurs que la population en général)

http://www.businessinsider.fr/us/louie-gohmert-fbi-director-chris-wray-peter-strzok-2017-12/

Ceci étant dit, pour moi, la lenteur du recrutement a beaucoup plus rapport avec le manque flagrant de candidat, et le souk interne permanent de l'admnistration.
Non seulement ils sont sous-staffé, mais en plus, les gens compétents doivent savoir quelle girouette a l'ascendant à ce moment précis (cf livre).
Et ne parlons pas des futurs recours légaux, internes ou externes.

Exemple : selon cet article de TheIntercept https://theintercept.com/2018/01/02/donald-trump-administration-executive-orders/
la moitié des rapports / études demandés par l'administration n'ont jamais été livrés (faute de temps, ou le sujet étant "irréalisable").
Le reste a été livré, mais avec un retard ou une finition "variable".
(à comparer avec une administration "normale")

 

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6 minutes ago, Rob1 said:

Qu'il ne s'attendait pas (plus) à gagner la veille de l'élection, je peux le comprendre. Mais qu'il se soit lancé dans sa campagne en prévoyant de perdre à tout les coups, j'ai du mal à y croire, c'est sacrément out of character pour un type aussi épidermique à propos de son image de "winner" g.gif

Tout dépend de ce que l'intéressé conçoit dans sa tête comme "gagner": beaucoup de témoignages s'accordent pour dire que son scénario idéal aurait été de perdre d'un cheveu contre Clinton, le laissant libre de retourner à son mode de vie "normal" (ce qu'il semble chérir plus que tout au monde) tout en ayant l'aura de celui qui a dégommé l'establishment républicain et fait frémir la candidate soutenue par TOUS les ressorts de l'élite (médias, politiques, finance....). Avec la liberté d'invoquer le "truquage" de l'élection (sans besoin de preuve) par l'establishment corrompu de Washington jusqu'à la fin des temps sur -et c'était son objectif- la "Trump TV" qu'il voulait fonder (avec Roger Ailes et Roger Stone, plus Jared Kushner) et pour laquelle il avait d'ores et déjà conquis une audience massive et dévouée qui boostait son business pendant la campagne même. Ca sonne pas "perdant". Là, il se couvre de ridicule, dévoile sa connerie, sa petitesse et son incompétence crasses, verra sans doute, à un point ou un autre, la réalité de sa "fortune" exposée par Mueller qui mettra bien la main sur sa feuille d'impôts, mais aussi la réalité de ses affaires (loin d'être un milliardaire bâtisseur, c'est désormais juste un propriétaire héritier endetté jusqu'au trognon et qui se contentait depuis 20 ans de jouer les caves pour le blanchiment d'argent russe). Avec par dessus le marché un détachement du Secret Service collé à son cul et contraignant ses mouvements jusqu'à la fin de ses jours. Winner? 

Rien que le risque d'exposition de la réalité du personnage et de l'intimité de son patrimoine et de ses affaires étaient des craintes pour lui longtemps avant le jour de l'élection. 

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il y a 15 minutes, Tancrède a dit :

Tout dépend de ce que l'intéressé conçoit dans sa tête comme "gagner"

Évidemment. Mais vu comme il ne peut pas s'empêcher de répondre à ce qu'il perçoit comme un défi, et que même quand il "gagne", il lui faut encore exagérer l'étendue... je ne le vois pas capable d'un tel "second degré" d'attitude.

Je suis d'accord que perdre aurait été le meilleur plan pour lui. Mais sa candidature à la présidence est le seul projet de sa vie qu'il a franchement réussi. Pas de bol quand même.

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4 minutes ago, Rob1 said:

Évidemment. Mais vu comme il ne peut pas s'empêcher de répondre à ce qu'il perçoit comme un défi, et que même quand il "gagne", il lui faut encore exagérer l'étendue... je ne le vois pas capable d'un tel "second degré" d'attitude.

Je suis d'accord que perdre aurait été le meilleur plan pour lui. Mais sa candidature à la présidence est le seul projet de sa vie qu'il a franchement réussi. Pas de bol quand même.

Peut-être parce que précisément il ne comptait pas gagner et n'a donc pas essayé, se contentant de faire n'importe quoi, ce qui a mieux marché que la très artificielle, superficielle, prétentieuse, hors de prix et hypocrite campagne de Clinton, dans un climat où une proportion très importante de la population ne veut plus que tendre le majeur à l'élite politique. 

Et cela par LE mec qui a réussi à perdre un maximum de fric avec des casinos, à foutre en banqueroute 3 casinos d'affilée dans une ville ayant à l'époque un monopole de fait sur les jeux d'argents sur toute la côte est des USA (les casinos indiens étaient alors balbutiants, mal situés, et moins nombreux à l'est). 

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