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Relations et Rivalité Chine / Etats-Unis


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Incroyable ...
Un laboratoire secret chinois découvert en Californie.
Des dizaines de souches et de pathogènes de toutes sortes, des centaines de souris, des colis venants de chine, propriétaire chinois mystérieux ...

Modifié par Titus K
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il y a 24 minutes, Titus K a dit :

Incroyable ...
Un laboratoire secret chinois découvert en Californie.
Des dizaines de souches et de pathogènes de toutes sortes, des centaines de souris, des colis venants de chine, propriétaire chinois mystérieux ...

https://californiaglobe.com/articles/mysterious-chinese-covid-lab-uncovered-in-city-of-reedly-ca/

Ils fabriquaient même des tests de grossesse et des tests covid! Dans un labo aussi dégueu et complètement illégal.

On se croirait dans une nouvelle de SF de genre cyberpunk...

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Gardons un peu aussi la tête froide.

Si tu as un échantillon sanguin d'un HIV+ qui est aussi covid + ( ou y a été exposé ) et qui est NBsAg +, il suffit d'un seul flacon sanguin pour faire le titre de Bullshit News 24. 

Le matos de labo, les réactifs, ça vient énormément de Chine maintenant ( mais on peut aussi les payer 10 fois plus cher quand ils ont transité par l'All et sont ré étiquettés sans aucune plus value depuis ce pays qui fait de la Kalitat n'est ce pas ).

C'est un exercice de comm' télécommandé. 

Vu la gueule de la paillasse ( quelle honte quand même ) c'est du bricolage biologico chimique de base. Ce n'est pas une paillasse de biologiste, ni de bactériologue, encore moins de virologue ( même au delà de l'aspect dégueulasse, ce n'en est pas le matos ).

Prochaine étape en rétorsion, la Chine suspend son export d'acide ascorbique au States, juste 2 mois pour emmerder. Zut, plus de conservateur alimentaire aux states pour certains produits, plus de vitamine C pour le pratiquant fitness ou bodybuilder !!

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Mouais, ça sent plutôt les petits malins qui ont voulu profiter de l'état du système de santé américain et de l'absence de sécu publique pour se faire des sous faciles en vendant des test médicaux au rabais (et avec une efficacité douteuse) à des populations pauvres qui n'ont pas les moyens de se payer une assurance santé.

Le fait de ne pas se déclarer aux autorités, de faire ça dans un labo sans aucun respect des normes sanitaires et sans traiter les déchets biologiques produits (ça coûte cher) leur permettait probablement de maximiser leur marges.

La domiciliation en Chine a probablement pour but de protéger les propriétaires précisément pour le cas de figure qui vient d'arriver (découverte du labo par les autorités). Sachant qu'il y a peu de chances que la Chine coopère avec les autorités Américaines ça leur permet de gagner du temps et leur donne une chance de disparaitre dans la nature. La plupart ne sont probablement même pas chinois mais bien américain (avec peu être au moins un d'origine chinoise qui parle le mandarin pour pouvoir faire la paperasse auprès des autorités chinoises).

Modifié par Alzoc
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il y a une heure, Alzoc a dit :

Mouais, ça sent plutôt les petits malins qui ont voulu profiter de l'état du système de santé américain et de l'absence de sécu publique pour se faire des sous faciles en vendant des test médicaux au rabais (et avec une efficacité douteuse) à des populations pauvres qui n'ont pas les moyens de se payer une assurance santé.

Le fait de ne pas se déclarer aux autorités, de faire ça dans un labo sans aucun respect des normes sanitaires et sans traiter les déchets biologiques produits (ça coûte cher) leur permettait probablement de maximiser leur marges.

La domiciliation en Chine a probablement pour but de protéger les propriétaires précisément pour le cas de figure qui vient d'arriver (découverte du labo par les autorités). Sachant qu'il y a peu de chances que la Chine coopère avec les autorités Américaines ça leur permet de gagner du temps et leur donne une chance de disparaitre dans la nature. La plupart ne sont probablement même pas chinois mais bien américain (avec peu être au moins un d'origine chinoise qui parle le mandarin pour pouvoir faire la paperasse auprès des autorités chinoises).

Dans tous les cas il y a atteinte à la sécurité publique dans les grandes largeurs qui peut nourrir des inquiétudes très légitimes de l'état US.

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Ce n'est pas systématique ( évidemment ), mais c'est un fonctionnement classique des petites "boutiques" sous pavillon chinois qui tournent en dehors des radars pour maximiser la monnaire ( ou esayer d'en gagner quand le secteur concerné peine à équilibrer - à voir selon le pays et le secteur ).

 

Exercice télécommandé, je voulais dire dans le sens "exploitation qui tombe bien vu le pays des capitaux de la boite",. Si le labo était latino,, afro ou je ne sais quoi, on en parlerait sans doute à plus bas prix. Mais c'est aussi de bonne guerre de communiquer là dessus, c'est évident aussi dans le cadre actuel. 

*

Dans le cadre qui me concerne, 80% des clients sont facturés avec paiement à échéance. Dans le cas des structures chinoises, 80% payent à la commande, le ratio est inversé. Car dès que ça part eau de boudin, le seul représentant qui a la main sur le tiroir caisse est chinois, il disparait, et du jour au lendemain il n'y a plus un euro pour les charges, les salaires, les fournisseurs. 

 

C'est un labo poubelle, on est tous d'accord là dessus. Aussi poubelle que pas mal de cuisines à beignets chouchous en vente ambulante, puisque c'est de saison. 

Mais j'insiste sur le fait que les arguments cités sont assez massivement, et majoritairement, du populisme facile, je vais pas tout reprendre.

- un congel à -80 est un outil standard, pour garder des collections typiquement, ou parfois utile pour certaines manip'. Remarquez, pour avoir tester c'est pratique, il m'en faudrait un à la maison, pour rafraichir une bulle en 5 minutes à l'improviste ça marche bien.

- trouver des virus évidemment. Mais il faut voir comment. Il ne s'agit probablement pas d'un flacon avec marqué VIH dessus, un pur extrait de VIH. Il suffit d'avoir qq échantillons sanguins ( trés peu voir 1 seul malchanceux )  ou plasmatiques pour avoir la collection citée. 

-  les centaines de souris, ce n'est pas extravagant, même si on aurait préféré une utilisation déclarée et ad hoc, bien sûr.

- sur la question des déchets, n'allez pas bien loin pour vous poser des questions que vous vous n'êtes pas posé. Sans parler de la concentration en un seul lieu, évidemment. Si avez un pansement à faire sur un blessure un peu sérieuse pendant plusieurs semaines ( j'ai connu ce cas y'a 20 ans suite à un gros caramel en voiture ). En soin externat hôpital, ça part en déchet hospitalier et c'est traité comme il se doit. Un samedi, vous êtes ailleurs, vous allez voir un cabinet infirmier sur site. Ca les emmerdes, vos pansements....limite on vous demanderait de partir avec. Pour les soins à domicile ( ultra majoritaire en général ) il se passe quoi ? Votre infirmier repart avec tout ? Les choses s'améliorent cependant ces derniers années, mais assez clairement y'a des trucs qui finissent en poubelle noire domestique qui ne devraient pas y être...

 

Aprés, pour tout ceci, ça n'arrivera pas en Fr avec notre système actuel ou la sécu est "gratuite" pour l'usager. 

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  • 2 weeks later...

Je l'avais posté par erreur dans un autre fil. Je déplace ici :

https://charlierose.com/videos/31240 (28 juillet 2023)

général David Petraeus

48:02 Que pensez-vous que veulent les Chinois ?

Je pense qu'ils veulent être en mesure de définir, d'établir et d'appliquer, si vous voulez, les règles qui régissent les organisations fondées sur des règles, ou le système international fondé sur des règles, comme c'est franchement le cas pour nous. Nous aimerions penser que nous sommes raisonnablement bienveillants, et que nous embrassons des valeurs et des principes, etc., qui sont dignes, etc., mais je pense que leur approche serait différente, et encore une fois, ce que nous devons faire, c'est parvenir à un accord, entre nous, qui évite la confrontation, et pourrait permettre aux deux parties de prospérer, ce qui était l'espoir lorsque l'administration Clinton a tendu la main, l'administration Bush a apporté, l'OMC [inaudible], Obama a continué cela, probablement jusqu'au deuxième mandat d'Obama et l'administration Trump qui a changé la conversation sur la Chine de façon très spectaculaire.

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Il y a 11 heures, Desty-N a dit :

Là où je ne suis pas tout à fait d'accord avec l'article, c'est quand une des intervenantes critique les mesures sur les nouvelles technologies: 

Oui mais le mot important de l'article est "découplage", malheureusement il n'est employé qu'une fois. Découplage signifie que chacun va agir dans son coin avec ses propres avantages de départ et de long terme. 

L'avantage technologique américain est indéniable bien que je ne pense pas qu'il soit si important et surtout il n'est pas intangible. A l'inverse l'avantage sur la ressource en matière première est à l'avantage de la Chine et surtout du bloc qu'elle va former autour d'elle. Et cet avantage est le tendon d'Achille de l'avantage techno du bloc occidental. On parle des puces en générale qui ont besoin de terres rares, mais on parle au moins autant de la ressource pour faire des aimants indispensables aux moteurs électriques, on parle du cuivre pour acheminer l'électricité, etc, etc. Tout çà sera disponible via le retraitement de nos déchets mais dans des quantités très différentes de maintenant. 

C'est donc un tout nouveau modèle économique qui va faire place à celui ou tout çà était disponible en claquant dans les doigts. Là ton téléphone c'est plus à 100 euros que tu pourras l'acheter mais à 1000, idem pour ton PC. Le résultat c'est que l'accès à la toute dernière technologie que l'on maitrise pourtant sera bien plus long. Dit autrement l'avantage technologique est très limité par l'accès aux ressources nécessaires.

Hors l'administration Xi a commencé à prendre des mesures de restriction sur l'exportation des terres rares ...

Modifié par herciv
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Il y a 10 heures, Desty-N a dit :

Avec la présidentielle américaine qui se profile, pas sûr que les choses se calment: 

  Révéler le contenu masqué

En juillet 2021, Jake Sullivan, conseiller à la sécurité nationale des États-Unis, affirmait lors d'un événement organisé par le gouvernement américain et consacré à l'intelligence artificielle (IA) que l'administration Biden « cherchait à évaluer l'impact des investissements américains à l'étranger susceptibles d'améliorer les capacités technologiques de nos concurrents d'une manière dangereuse pour la sécurité nationale américaine ».

Les résultats de cette doctrine ont été dûment mis en application en août, lorsque Joe Biden a annoncé par décret présidentiel de futures restrictions aux investissements américains dans les entreprises chinoises développant des technologies considérées comme sensibles. Les citoyens américains et résidents permanents qui font des affaires dans l'Empire du Milieu seront en outre tenus d'informer les autorités dans l'éventualité où ils coopéreraient avec des entreprises chinoises développant de telles technologies.

Un cadre relativement restreint, mais amené à s'étendre
Concernant la définition du terme « sensible », la loi se cantonne pour l'heure aux semi-conducteurs les plus évolués, à l'informatique quantique et à certains modèles d'IA pouvant être utilisés par l'armée, les services de renseignements et le cyber-espionnage. Mais ce cadre pourra être étendu plus tard : selon le procédé juridique en vigueur aux États-Unis, le Département du Trésor sera en effet chargé d'appliquer ce décret pour en faire une loi, processus au cours duquel les modalités d'application, mais aussi le champ des technologies impliquées pourra être débattu.

« Si le nombre de technologies concernées est pour l'heure assez restreint, il ne s'agit que de la première étape d'un long cheminement : les mesures annoncées ne prendront pas effet immédiatement, mais d'ici six mois environ, et le cadre d'application pourra d'ici là être élargi », explique Scott Kennedy, expert de la Chine au Center for Strategic and International Studies, un laboratoire d'idées non partisan.

En outre, le décret ne cite pas seulement la Chine, mais potentiellement tout pays constituant une menace. Si pour l'heure seule la Chine est citée (avec Hong Kong et Macau), les mesures pourraient donc à l'avenir être appliquées à d'autres pays.

Craintes sécuritaires légitimes ou guerre économique déguisée ?
Washington semble craindre de plus en plus que Pékin s'approprie la technologie américaine de pointe pour espionner les États-Unis et concevoir des applications militaires susceptibles d'être utilisées contre eux en cas de conflit, alors que les tensions entre les deux puissances sont au plus haut, notamment autour de Taïwan. En octobre 2022, l'administration Biden a restreint l'exportation de semi-conducteurs hauts de gamme, ainsi que des équipements pour les produire, vers l'Empire du Milieu. Les autorités américaines ont également commencé à passer les investissements chinois dans les jeunes pousses américaines au peigne fin, en quête de signes d'espionnage.

Certains accusent toutefois Washington d'utiliser la sécurité nationale comme prétexte pour mener une guerre commerciale contre la Chine et affaiblir ainsi son principal rival économique. Une stratégie commencée sous la présidence Trump, avec une multiplication des taxes à l'importation sur les produits chinois, taxes que son successeur, qui a lancé un vaste programme de réindustrialisation, a largement laissées intactes.

« La Chine dénonce l'usage par les États-Unis de la sécurité nationale pour politiser les échanges commerciaux ainsi que la recherche scientifique et technologique, et s'en servir comme arme économique », a déclaré un porte-parole de l'ambassade chinoise à Washington après que Joe Biden a annoncé sa volonté de limiter certains investissements vers la Chine.

Un constat que partagent Yukon Huang et Geneviève Slosberg, du Carnegie Endowment for International Peace, un laboratoire d'idées non partisan : « les craintes en matière de sécurité servent désormais de justification pour réduire les échanges de l'Amérique avec la Chine et réduire le potentiel de croissance chinois », écrivent-ils.

Les technologies de pointe pouvant avoir plusieurs usages. Il n'est cependant pas toujours évident de distinguer ce qui relève de craintes sécuritaires légitimes de la guerre économique. « Il est pour moi très clair que le but de Joe Biden n'est pas d'affaiblir la croissance et le développement chinois, mais bien de défendre la sécurité nationale. Cette politique peut avoir des conséquences sur l'économie chinoise, mais ce n'est pas le but premier », affirme pour sa part Scott Kennedy.

Les investissements américains en Chine sont déjà en berne
Ces nouvelles restrictions surviennent alors que les investissements américains en Chine ont déjà considérablement baissé. D'une moyenne de 14 milliards de dollars par an entre 2005 et 2018, ils sont tombés à 8 milliards en 2022, selon le Rhodium group, un institut de recherche américain. Une conséquence des restrictions mises en place par le gouvernement américain, mais aussi de l'abandon tardif de sa politique zéro-Covid par Pékin, de son lent redémarrage depuis, et enfin de l'autoritarisme croissant de Xi Jinping qui rend le climat des affaires incertain.

Celui-ci pourrait encore s'aggraver après ces nouvelles annonces, susceptibles de conduire la Chine à riposter. « Suite aux restrictions annoncées autour des semi-conducteurs en octobre 2022, la Chine, qui n'avait jusqu'ici pas vraiment répondu aux sanctions économiques, a commencé à mettre en œuvre des représailles, limitant l'accès des entreprises étrangères aux données chinoises, renforçant leur loi sur le contre-espionnage et limitant l'exportation de certains minerais », rappelle Scott Kennedy.

Reste à savoir si cette stratégie de découplage s'avérera efficace, ce dont doute le docteur Abigail Coplin, professeure adjointe au Vassar College. « Ces régulations partent du principe que les États-Unis sont en avance sur la Chine. Or, dans des domaines comme l'IA et l'informatique quantique, la Chine est à égalité, voire devant. Entraver les investissements américains vers l'Empire du Milieu risque donc de limiter les profits et la capacité d'apprendre de la concurrence pour les entreprises américaines, sans nécessairement handicaper les progrès chinois.

En outre, construire des murs autour de certaines industries ne les rend pas forcément plus sécurisées : le fait que les deux écosystèmes technologiques soient familiers l'un avec l'autre rend les relations sino-américaines plus sûres et stables. En se privant d'investir en Chine, on se prive également de savoir ce qui s'y passe, un problème à la fois en matière de compétitivité et de sécurité. »

Un enjeu majeur pour la présidentielle
Cette nouvelle vague de restrictions a en tout cas peu de chances de convaincre les candidats républicains à l'élection présidentielle qui, dans le cadre de la campagne, accusent Joe Biden d'être trop conciliant vis-à-vis de la Chine et promettent tous de durcir le ton face à Pékin. Donald Trump, qui fait la course en tête, a promis d'arrêter l'importation de tous produits essentiels venus de Chine, de limiter davantage la capacité des entreprises américaines à investir dans l'Empire du Milieu et même de « totalement éliminer la dépendance des États-Unis à la Chine. »

Son principal rival, le gouverneur de la Floride, Ron de Santis, n'est pas en reste, puisqu'après avoir interdit TikTok sur les appareils des fonctionnaires et dans les écoles de Floride, il a promis de rendre l'application illégale aux États-Unis après son arrivée à la Maison-Blanche. Il compte également répliquer à l'échelon fédéral une loi qu'il a mise en place dans son propre État, et qui interdit aux Chinois n'ayant pas la nationalité américaine ni le statut de résidents permanents d'acheter des terres à proximité des bases militaires et des infrastructures critiques.

Vivek Ramaswamy, autre candidat à l'investiture qui fait beaucoup parler de lui, propose quant à lui d'interdire purement et simplement aux entreprises américaines de faire des affaires en Chine. La plupart des candidats républicains ayant qualifié la Chine de danger numéro 1 pour les États-Unis, il est plus que probable que cette question revienne à maintes reprises dans les débats au cours de la campagne. « Le débat actuel est quelque peu surréaliste. L'idée d'intégrer la Chine dans le système économique international a été complètement abandonnée, et l'on se retrouve avec une ligne dure chez les démocrates contre une ligne ultra-dure chez les républicains », déplore Scott Kennedy.

Là où je ne suis pas tout à fait d'accord avec l'article, c'est quand une des intervenantes critique les mesures sur les nouvelles technologies: 

En effet, le même jour, La Tribune consacrait un article à Nvidia, qui faisait le tour des menaces potentielles que l'entreprise pouvait avoir à affronter. On y mentionne les tensions Washington-Pékin, mais uniquement au niveau de manque à gagner. Si la Chine était "à égalité" avec les USA, elle n'hésiterait pas à utiliser ses propres créations, au lieu de celles d'un groupe américain dirigé par un PDG d'origine Taiwanaise.

Bien sûr, Pékin ne compte pas se laisser faire et a déjà affiché ses ambitions dans les semiconducteurs, mais la tâche risque de s'avérer difficile. Cet été, j'ai parcouru un livre intitulé Chip War: The Fight for the World's Most Critical Technology. On peut y lire, entre autres, comment les USA ont acquis la suprématie dans le domaine des puces, et comment ils et l'ont conservé face à l'émergence de nouveaux compétiteurs.
Le Japon des années 80 s'y est cassé les dents, et pour ceux qui -comme moi- ont des souvenirs de cette période, ça veut dire quelque chose. L'empire du Soleil levant semblait à l'époque tout aussi triomphant que l'est aujourd'hui l'empire du Milieu. Limite irrésistible. On voit ce qu'il en est aujourd'hui.

De plus, vu la manière dont Xi Jinping a mis au pas les entreprises spécialisées dans les nouvelles technologies, je doute que ces dernières puissent se lancer facilement dans ces domaines qui demandent beaucoup de créativité et de capacité d'initiative. Cela ne veut pas dire que la Chine n'a aucune chance de réussir, mais par contre, elle risque de devoir fournir des efforts démesurés pour y arriver.

En fait, cela me fait penser à la réaction soviétique face à l'initiative de défense stratégique lancée par Reagan en 1983. Le projet s'appuyait sur les points forts des USA, à commencer par (déjà) les nouvelles technologies de l'information et les microprocesseurs. Gorbatchev a raconté dans les années 2000 que l'URSS était parvenue à élaborer une parade, mais que ça lui avait couté extrêmement cher en ressources et en devises.

Là où ça devient vraiment intéressant, c'est que l'ex-premier secrétaire de l'Union Soviétique rapporte aussi que son pays devait l'essentiel des ses rentrées en devises étrangères à la vente d'hydrocarbures et que l'administration Reagan l'avait parfaitement compris. Peu après que l'URSS ait lancé son programme pour contrer l'IDS, l'Arabie Saoudite a mis sur le marché de vastes quantités de pétrole, faisant fortement chuter les cours. Le Kremlin s'est retrouvé pris dans un étau entre une envolée des dépenses et une chute brutale des revenus. Ils ont dû prendre des mesures drastiques comme de diminuer leur soutien aux pays du Pacte de Varsovie, avec les conséquences berlinesques de 89, que chacun connait.

Les chinois, eux, doivent une bonne part de leurs rentrées de devises à leurs exportations, pour une bonne part dans le secteur industriel. Et il se trouve que la Maison Blanche a fait passer l'IRA, une loi qui vise entre autres à réindustrialiser les USA et à diminuer les importations en relocalisant les usines.

Ce n'est peut-être qu'une coïncidence, mais je m'interroge. L'administration présidentielle américaine a pris deux décisions qui pourraient mettre le pays de Xi Jinping dans la même situation délicate que celui de Gorbatchev: hausse des dépenses+ baisse des recettes = choix délicats à effectuer. Joe Biden est octogénaire aujourd'hui, il était déjà sénateur du Delaware dans les années 80. Bien que démocrate, sa position au Congrès a pu lui permettre de voir la stratégie de Reagan mise en œuvre. Et s'il l'avait transposée à la période actuelle?

Je ne suis pas en train d'affirmer que Washington va mettre Pékin à genoux du seul fait de ses décisions. Les principaux problèmes de la Chine sont, à court terme la crise de l'immobilier et à moyen terme la crise démographique, du fait de la politique de l'enfant unique. Et sur ces deux points, les américains n'y sont pour rien. Mais je n'exclus pas qu'ils mettent en œuvre une tactique qui retardera de plusieurs années le développement de l'Empire du Milieu et lui fera perdre de précieux points de croissance. Peut-être même assez pour que le vieillissement de sa population devienne un handicap majeur.

Il ne reste plus qu'à espérer que les candidats républicains ont conscience de ces enjeux au delà de leur rhétorique débile électorale.:happy:

À moyen terme, par le seul fait de la crise démographique qui commence à peine (la Chine perd un million d'habitants par an depuis 2020 environ), la Chine prend le chemin du Japon. 

Je pense surtout que Biden veut contrôler le déclin industriel prévisible de la Chine pour rapatrier un maximum de compétences possible. Et j'ai l'impression qu'on joue la même partition en Europe, même si cette fois ce serait plus pour réindustrialiser les pays d'Europe centrale et orientale.

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il y a 57 minutes, herciv a dit :

Là ton téléphone c'est plus à 100 euros que tu pourras l'acheter mais à 1000

Aux dernières nouvelles, Apple accapare une bonne partie de la valeur ajoutée du marché des smartphones. Et il vend des iPones à 1000 euros sans aucune difficulté.

Concernant l'usage des terres rares par la Chine comme moyen de pression, Challenges a publié un article assez intéressant à ce sujet: 

Citation

La Chine peut-elle vraiment utiliser les terres rares comme un moyen de pression ?

La Chine détient plus de 60% de la production mondiale de terres rares. Cette position hégémonique lui donne un avantage dans l'ensemble de la filière tech. Mais elle a de plus en plus de mal à maintenir sa position. Elle est devenue importatrice depuis 2018 tandis que les Etats-Unis, l'Australie et bientôt la Suède ouvrent de nouveaux gisements.  https://www.challenges.fr/high-tech/la-chine-peut-elle-vraiment-utiliser-les-terres-rares-comme-un-moyen-de-pression_853310

Révélation

Début avril un article du Nikkei Asia, un magazine japonais très sérieux du groupe Nikkei qui couvre l’ensemble de l’Asie, tire la sonnette d’alarme. La Chine envisagerait d’interdire les exportations de terres rares et d’aimants. Panique dans les milieux occidentaux autorisés. Si réellement l’administration de Xi Jinping limitaient ses exportations de terres rares et d’aimants pour répondre aux restrictions américaines, la situation deviendrait vite intenable pour la filière high-tech. Le Japan Times estime que la Chine contrôle 84% du marché des aimants néodyme, 90% des samarium-cobalt. Avec plus de 62% de la production mondiale de terres rares, la Chine détient de fait une position quasi monopolistique et entend bien la conserver. Cette suprématie lui permet-elle vraiment de se livrer à un véritable chantage? La réponse n'est pas si simple alors que de nouveaux gisements commencent à être exploités un peu partout dans le monde.

La Chine a limité ses exportations dès 2006
Les terres rares sont constituées d’un ensemble de dix-sept éléments devenus cruciaux pour la totalité des nouvelles technologies. On les trouve dans des secteurs aussi divers que les aimants, les moteurs hybrides, les moteurs électriques, les technologies de la communication, les téléphones mobiles, les écrans plasma et LCD, mais également les satellites, les systèmes de guidage et de télécommunication, les systèmes de défense antimissile, l’aérospatiale et plus généralement l’ensemble des technologies qui fondent la révolution dans les affaires militaires et les capacités des armées modernes. Dès 2011, un article de Cairn rappelle que la Chine a limité ses exportations dès 2006. En 2010, elles étaient réduites de 72%. "La République populaire de Chine (RPC) a été condamnée le 5 juillet 2011, précise l'article, pour non respect des règles d’exportation des matières premières, à la suite d’une plainte déposée en 2009 par les États-Unis, l’Union européenne et le Mexique." Dans le même temps, la Chine a développé une stratégie de prise de contrôle de toute la filière, allant du dépôt de brevets dans l'extraction et la transformation des terres rares jusqu’à la maîtrise de la production de produits finis les utilisant, notamment les aimants et les produits high tech.

Réaction immédiate du Japon
Le Japon a été l’un des premiers à réagir dès l’automne 2010, au moment où Pékin et Tokyo traversaient une nouvelle crise autour des questions de souveraineté en mer de Chine orientale. En 1999 il importait la totalité des métaux rares de Chine. En 2010, à la suite d’une grave crise entre les deux pays, Tokyo comprend qu’il est dangereux de ne pas diversifier ses sources d’approvisionnement tandis que la Chine menace de couper toutes ses exportations vers l’archipel. Dix ans plus tard, les importations de Chine ne représentent plus que 58% de sa consommation. Et la tendance va se poursuivre: le Japon investit dès qu’il le peut pour ouvrir des mines aux quatre coins du monde.

Des menaces régulièrement mises en avant
Les menaces de la Chine reviennent régulièrement sur le devant de la scène. En 2019, à la suite des sanctions visant l’équipementier télécoms Huawei, Pékin avait brandi la menace. Deux ans plus tard, il recommence pour dissuader les États-Unis de vendre des avions F-35 à Taiwan. La menace est restée menace sans être suivie d’effet. Les autorités chinoises sont très pragmatiques. Elles savent combien il serait difficile de se passer de vendre des produits high-tech bourrés de terres rares. Elles savent aussi qu’il serait très tentant de dégainer le pistolet des terres rares dans le cas d’un conflit armé et que d’éventuelles tensions autour de Taïwan auraient sans doute pour conséquence un assèchement des exportations vers l’Occident. La France n'est pas en reste: en 2022, la chaîne Public Sénat relevait que "la dépendance à la Chine dans les terres rares était beaucoup plus grave que notre dépendance au pétrole russe". Une affirmation totalement contestée par Didier Julienne, président de Commodities and resources selon qui "il ne faut pas tomber dans la fake news des terres rares. C'est de la communication facile pour jouer à se faire peur. Le marché des ressources naturelles n'est jamais à sens unique. Si la Chine voulait jouer à ce jeu dangereux, les Etats-Unis pourraient riposter en limitant les exportations de viande de porc ou de soja."

La Chine première importatrice de terres rares
Pourtant, si la Chine limite les exportations de terres rares brutes, c’est avant tout parce qu’elle craint un épuisement de ses propres gisements. Elle est devenue le premier importateur mondial de terres rares en 2018 et multiplie les investissements un peu partout dans le monde pour garder sa position.

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La bataille est dure et la Chine a de plus en plus de mal à conserver sa position. En 2010 elle assurait plus de 94% de la production mondiale selon le Geological Survey américain. En 2021, sa production a augmenté de plus de 20% mais elle n’assure plus que 62% de la part mondiale. Dès 2018 elle est devenue importatrice nette de certaines terres rares, puisant dans les mines du Myanmar, de Malaisie ou du Vietnam.

Les Etats-Unis redeviennent producteur

Les États-Unis quant à eux veulent s'affranchir de leur dépendance. Ils ont commencé à remettre en exploitation des mines existantes et à explorer le sol à la recherche de nouveaux gisements. La Californie exploite déjà un gisement avec Mountain Pass rare earth tandis que le Texas, l’Utah et d'autres états ont des projets très avancés. L’Union européenne n’est pas en reste et souhaite réduire sa dépendance. "Pas de batteries sans lithium, pas d'éoliennes sans terres rares, pas de munitions sans tungstène…", a énuméré Thierry Breton. "Nous avons des ressources en Europe. Il faut se donner les moyens de les extraire", a-t-il dit. Or l'UE dépend par exemple de la Chine pour 97% de ses besoins en magnésium. Ce pays dispose d'un "outil géopolitique", avec "son quasi-monopole sur les terres rares", a rappelé Thierry Breton. Il propose que l'UE puisse d'ici à 2030 extraire sur son territoire 10% de sa consommation de matières premières stratégiques, et qu'elle ne dépende pas d'un pays tiers unique pour plus de 65% de ses importations pour chacune des dix-huit matières premières définies comme stratégiques (y compris cobalt et nickel).

Pour y parvenir, Bruxelles propose de simplifier et d'accélérer les procédures pour les projets d'extraction en Europe. La nouvelle ne peut que réjouir la Suède qui a découvert l’un des plus grands gisements connus de terres rares d’Europe. Les réserves identifiées dans la région minière de Kiruna dans le grand nord du pays sont estimées à plus d’un million de tonnes. Inutile d’espérer une indépendance rapide: la mise en exploitation du gisement demandera entre 10 et 15 ans. En attendant, l’UE entend également mettre en place des coopérations avec des pays partenaires, notamment en Afrique, Amérique latine ou Amérique du Nord, et concurrencer la Chine en proposant un meilleur partage de la valeur et un mieux-disant environnemental.

Pour rappel, la mine de Mountain Pass, une des principales source de terres rares au XXème siècle, n'a pas fermé parce que son gisement s'épuisait, mais parce que les normes environnementales devenaient trop contraignantes. Et elle a rouvert à la fin des années 2010.
C'est un classique en économie : la hausse durable du prix d'une matière première rend rentable les investissements dans de nouveaux gisements, jusqu'ici peu intéressants. Le choc pétrolier des années 70 a entrainé l'exploitation des champs de la Mer du Nord, celui des années 2000 a provoqué le boom du gaz et du pétrole de schiste.

il y a une heure, herciv a dit :

Découplage signifie que chacun va agir dans son coin avec ses propres avantages de départ et de long terme. 

Le découplage aura aussi des effets sur le commerce international. Or la croissance chinoise repose en bonne partie sur ses excédents avec l'Occident.
Et si Pékin ne peut plus accéder aux microprocesseurs américains, ça va lui poser quelques problèmes pour nous vendre des PC, des smartphones et même des voitures électriques...

En ce qui concerne la possibilité de rattraper l'avantage technologique américain dans les puces, j'étais plutôt de ton avis jusqu'à ce que je lise The Chip war. On y apprend que, malgré les efforts du KGB, l'URSS a toujours gardé plusieurs années de retards dans la simple fabrication de ces produits. On y découvre aussi comment le Japon a cru pouvoir prendre l'avantage sur la Silicon Valley, et pourquoi ça s'est mal fini.
Comme je l'ai écrit, je pense qu'un tel rattrapage n'est pas hors de portée de Pékin, mais que ça va lui demander des efforts  gigantesques. Est-ce que la Chine peut se les permettre alors qu'elle traverse une crise économique majeure? Si elle se lance, est-ce ça ne risque pas de se faire aux dépends du sauvetage d'autres secteurs comme l'immobilier? Ce qui retarderait d'autant la reprise. Et je rappelle que leur horloge démographique a commencé son décompte. La population vieillit, la population active commence à diminuer. Là aussi, il va falloir prendre des mesure.

Xi Jinping va devoir effectuer des choix politiques aussi délicats que potentiellement douloureux. Et pour ceux qui penseraient que l'Empire du Milieu a des ressources illimitées, je les invite à lire les mémoires d'Alexandre de Marenches, l'ancien patron du SDECE. Au début des années 80, il pensait la même chose de l'URSS. En 1989, le mur de Berlin tombait.

En ce qui concerne la politique des blocs et l'alliance des BRICS, je rappelle que Pékin entretient des relations plutôt tendues avec la plupart de des voisins, à commencer par le Japon, le Vietnam et les Philippines. Il sera intéressant de voir si la Chine saura faire preuve de plus de diplomatie vis-à-vis des nations qui pourrait lui fournir des matières premières. En cas de souci de politique intérieure, je crains que Xi Jinping n'effectue des arbitrages brutaux.

Sinon, LCP a diffusé un documentaire intitulé Gorbatchev Reagan duel au sommet , qui consacre une bonne part de son sujet à l'IDS et qui mentionne les manœuvres américaines afin que le prix du pétrole baisse. Pour ceux que ça intéresse : 


 

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Il y a 4 heures, Desty-N a dit :

Aux dernières nouvelles, Apple accapare une bonne partie de la valeur ajoutée du marché des smartphones. Et il vend des iPones à 1000 euros sans aucune difficulté.

Concernant l'usage des terres rares par la Chine comme moyen de pression, Challenges a publié un article assez intéressant à ce sujet

Au dernière nouvelle les ventes d'apple sont en baisse. Mais ce n'est pas le sujet. Le sujet c'est est-ce que tout le monde pourra se payer un smartphone à 1000 euros tous les ans ou seulement tout les cinq ans voir plus.

Concernant les terre rares, savoir que la Chine ne sera plus number one est hors sujet. Ce qui nous intéresse c'est de savoir si les alternatives seront suffisantes. A aujourd'hui celle des US plus Australie soit 50000 tonnes en augmentation. Mais les autres lieu de production ne seront pas maitrisée par le bloc occidental. La question qui va immédiatement avec est  : Est-ce que ça sera suffisant et ceux pour chaque matériaux ? Il ne faudrait pas que l'un d'eux soit un goulot d'étranglement.

Modifié par herciv
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Il y a 4 heures, Desty-N a dit :

En ce qui concerne la possibilité de rattraper l'avantage technologique américain dans les puces, j'étais plutôt de ton avis jusqu'à ce que je lise The Chip war.

The CHIP WAR a déjà un train de retard. Le problème dans la fabrication de composant à l'heure actuelle c'est la compétence des designers de composant. Elle est de plus en plus compliquée à trouver. Les vrais, les très bons sont moins d'une centaine et ne sont pas américains ni européens. Je ne te parle pas des sociétés mais bien des personnes.

Modifié par herciv
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Un autre argument que j'avais entendu - je ne sais pas si il est bon, mais je m'interroge - c'est qu'en refusant de vendre de la haute technologie aux Chinois, les Américains se privent de cet important marché et des revenus qu'auraient procuré ces ventes. Par conséquent les entreprises américaines de haute technologie vont faire moins de profits que ce qu'elles auraient fait si elles avaient continué de vendre aux Chinois.

Et faisant moins de profits, c'est moins d'argent qu'elles peuvent investir dans l'innovation pour développer les technologies du futur, et donc... possiblement une moindre possibilité d'augmenter ou de maintenir l'avance technologique vis à vis de la Chine qui réclame une innovation soutenue.

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N'est-ce pas ce qui a sous-entendu en partie les investissements des années 90 et 2000 en Chine ? "On construit sur place, ils montent en gamme mais nous parallèlement on va progresser et donc on conservera notre avance" ?

Le fait est que ces investissements ont rapporté certes, mais au prix de vastes transferts de technologies qui nous reviennent à la figure aujourd'hui. Rien d'inattendu certes sauf pour les décideurs des entreprises et des politiques de l'époque. La question étant de savoir si le jeu en valait la chandelle.

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Il y a 5 heures, herciv a dit :

Concernant les terre rares, savoir que la Chine ne sera plus number one est hors sujet. Ce qui nous intéresse c'est de savoir si les alternatives seront suffisantes. A aujourd'hui celle des US plus Australie soit 50000 tonnes en augmentation. Mais les autres lieu de production ne seront pas maitrisée par le bloc occidental. La question qui va immédiatement avec est  : Est-ce que ça sera suffisant et ceux pour chaque matériaux ? Il ne faudrait pas que l'un d'eux soit un goulot d'étranglement.

On pourrait ajouter que faire une équivalence entre AUKUS et bloc occidental ne va pas de soi, en particulier dans ces domaines...

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J'ai mentionné dans un autre sujet les négociations UE-USA sur l'acier et l'aluminium "verts"

Je le poste également ici, car je soupçonne Washington de vouloir en profiter pour faire comme avec l'IRA et mettre quelques obstacles supplémentaires aux exportations chinoises.

Pékin est depuis quelques années le premier émetteur mondial de CO2. Il fut un temps où ils ouvraient une central à charbon par semaine. Je verrais bien la Maison Blanche se draper dans une toute nouvelle bonne conscience écologique et s'octroyer le droit de condamner moralement l'Empire du Milieu.
Accessoirement si l'UE et les USA se mettent d'accord, il est très probable que ces derniers entraineront aussi dans leur sillage la GB, le Canada, le Japon et la Corée. Ce qui mettrait les deux plus grosses zones économiques du monde et 6 des 10 plus gros PIB de la planète dans le même camp.
Avec un tout petit peu de chance, l'Inde pourrait aussi se laisser tenter (Narendra Modi se verrait bien concurrencer Xi Jinping), voire le Brésil (en proposant à Lula d'accorder une place de choix aux puits de carbone de l'agriculture? Ca serait hypocrite, voire fallacieux, mais bien joué, si Biden veut avant tout casser les reins à son rival du pacifique ouest)

D'un point de vue diplomatique, la Chine va sans doute devoir jouer serré dans les années à venir, en ce qui concerne les émissions de CO2.

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D'après ce que j'ai compris, les USA et l'UE sont d'accord pour taxer les importations d'acier fabriqué en émettant beaucoup de CO2, mais les premiers veulent déterminer le montant en fonction de la pollution concernée dans le pays émetteur, tandis que la seconde privilégierait une approche au cas par cas où on évaluerait la pollution 

 

Mon interprétation est un peu différente.

- les US veulent taxer le CO2 à l'import. C'est du protectionnisme commercial pur, vis à vis des producteurs moins vertueux qu'eux, ou avec moins de nuk en fait ( donc à peu prés tout le monde sauf la Fr qui n'a plus de haut fourneaux donc on va pas les géner...). Sale temps pour l'acier deutsche kalitat par contre...ou le polonais. Mais une fois que tu as payé l'import "sale", peu importe ensuite.

- L'UE est green et libérale sur les échanges commerciaux. Donc on parle moins de taxer, mais par contre on veut comptabiliser à l'entrée dans l'UE et l'empreinte CO2 devra suivre sur la vie du produit. 

 

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il y a 45 minutes, ksimodo a dit :

( donc à peu prés tout le monde sauf la Fr qui n'a plus de haut fourneaux donc on va pas les géner...). Sale temps pour l'acier deutsche kalitat

Si c'est le système US qui s'impose, je m'attend à ce que les allemands mettent leur conscience dans leur poche (comme ils ont déjà commencé à le faire pour les déchets chimiques) et que leurs industriels s'intéressent de très prêt à notre courant.

Mais je suis d'accord avec ton interprétation sur la démarche US. Par contre, comme eux aussi ils ont des centrales atomiques, il y a une (petite) chance que les états américains avec des réacteurs nucléaires poussent -officieusement-dans le même sens que l'UE.

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il y a une heure, ksimodo a dit :

D'après ce que j'ai compris, les USA et l'UE sont d'accord pour taxer les importations d'acier fabriqué en émettant beaucoup de CO2, mais les premiers veulent déterminer le montant en fonction de la pollution concernée dans le pays émetteur, tandis que la seconde privilégierait une approche au cas par cas où on évaluerait la pollution 

 

Mon interprétation est un peu différente.

- les US veulent taxer le CO2 à l'import. C'est du protectionnisme commercial pur, vis à vis des producteurs moins vertueux qu'eux, ou avec moins de nuk en fait ( donc à peu prés tout le monde sauf la Fr qui n'a plus de haut fourneaux donc on va pas les géner...). Sale temps pour l'acier deutsche kalitat par contre...ou le polonais. Mais une fois que tu as payé l'import "sale", peu importe ensuite.

- L'UE est green et libérale sur les échanges commerciaux. Donc on parle moins de taxer, mais par contre on veut comptabiliser à l'entrée dans l'UE et l'empreinte CO2 devra suivre sur la vie du produit. 

 

Euh... on produisait encore 11MT d'acier en France si on en croit ce rapport du sénat :

https://www.senat.fr/rap/r18-649-1/r18-649-14.html

Pour 2022 les chiffres semblent un peu plus élevés avec une baisse en 2023.

Modifié par Yorys
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