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Il y a 7 heures, Polybe a dit :

Contrairement aux français, ils n'auront pas besoin de faire le gros détour par le Tchad et Cameroun pour atteindre le port côtier le plus proche. Ils pourront directement tracer par le Benin qui a réouvert sa frontière.

Quoique si ils le veulent, il pourraient même tout prendre par les airs avec leurs C17 ou les C5 ... Par contre, je ne sais pas si les C5 se posent sur les pistes en terre battue...

Dommage pour les mecs de l'us army amateur d'astronomie, ils avaient un endroit idéale pour observer les étoiles éloignés de toute pollution lumineuse :biggrin:

Modifié par Claudio Lopez
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il y a 13 minutes, Claudio Lopez a dit :

Contrairement aux français, ils n'auront pas besoin de faire le gros détour par le Tchad et Cameroun pour atteindre le port côtier le plus proche. Ils pourront directement tracer par le Benin qui a réouvert sa frontière.

Quoique si ils le veulent, il pourraient même tout prendre par les airs avec leurs C17 ou les C5 ... Par contre, je ne sais pas si les C5 se posent sur les pistes en terre battue...

Dommage pour les mecs de l'us army amateur d'astronomie, ils avaient un endroit idéale pour observer les étoiles éloignés de toute pollution lumineuse :biggrin:

Ça va, il y a l'aéroport d'Agadez. La piste civile mesure trois kilomètres, celle construite par les Américains deux kilomètres.  Même pour les Il-76 pourris qui vont bientôt débarquer l'armement de la mort qui tue qui permettra aux Nigériens de battre les djihadistes (ou pas), c'est bien suffisant. 

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Il y a 7 heures, Polybe a dit :

Ils ont l'air fin les US, après avoir observé sans réactions l'attaque en règle de notre ambassade et le blocus qui s'en est suivi avant l'évacuation dans la confusion et notre retrait militaire au cheminement imposé compliqué (certainement dans l'espoir secret que nous laissions du matos non transportable par la route), les voilà malgré des concessions pour durer et certainement un petit sourire en coin de nous voir dégager pour on ne sais quelle raison.
C'est à leurs tour de plier bagages avec bien plus de matos et personnel  à déménager, les promesses et dollars n'ont apparemment pas suffit !
On pourra s'interroger sur les buts des uns et des autres en qualité d'alliés et ce qu'il va advenir de ce coin alors que nous y étions présent depuis plus de 40 années. 
 

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Il y a 2 heures, Claudio Lopez a dit :

Contrairement aux français, ils n'auront pas besoin de faire le gros détour par le Tchad et Cameroun pour atteindre le port côtier le plus proche. Ils pourront directement tracer par le Benin qui a réouvert sa frontière.

Quoique si ils le veulent, il pourraient même tout prendre par les airs avec leurs C17 ou les C5 ... Par contre, je ne sais pas si les C5 se posent sur les pistes en terre battue...

Dommage pour les mecs de l'us army amateur d'astronomie, ils avaient un endroit idéale pour observer les étoiles éloignés de toute pollution lumineuse :biggrin:

...ou se repositionner sur une de nos autres emprises régionales, ou une autre des leurs... C'est pas ça qui manque.

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Il y a 1 heure, Ciders a dit :

Ça va, il y a l'aéroport d'Agadez. La piste civile mesure trois kilomètres, celle construite par les Américains deux kilomètres.  Même pour les Il-76 pourris qui vont bientôt débarquer l'armement de la mort qui tue qui permettra aux Nigériens de battre les djihadistes (ou pas), c'est bien suffisant. 

Enfin les djihadistes d'Agadez...si tu veux évoluer dans le coin, il te faut le blanc-sein des touaregs, que tu sois djihadiste ou gouvernemental. Mais on peut effectivement envisager que ça n'aille pas en s'améliorant. Ce qui sauve la région c'est son statut de carrefour des trafics, humain et minier. Si tu respectes pas ça, c'est révolte.

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il y a une heure, MIC_A a dit :

Ils ont l'air fin les US, après avoir observé sans réactions l'attaque en règle de notre ambassade et le blocus qui s'en est suivi avant l'évacuation dans la confusion et notre retrait militaire au cheminement imposé compliqué (certainement dans l'espoir secret que nous laissions du matos non transportable par la route), les voilà malgré des concessions pour durer et certainement un petit sourire en coin de nous voir dégager pour on ne sais quelle raison.
C'est à leurs tour de plier bagages avec bien plus de matos et personnel  à déménager, les promesses et dollars n'ont apparemment pas suffit !
On pourra s'interroger sur les buts des uns et des autres en qualité d'alliés et ce qu'il va advenir de ce coin alors que nous y étions présent depuis plus de 40 années. 
 

Une nuance : en partant de Niamey, on les forçait aussi à démonter leur plot là-bas (et par ricochet ceux plus au Nord vers le Mali...). Et ça n'était pas sans conséquence pour eux.

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il y a une heure, MIC_A a dit :

On pourra s'interroger sur .... ce qu'il va advenir de ce coin alors que nous y étions présent depuis plus de 40 années.

Tu minores  notre "présence"  ... Débutée vers 1900 , "le Niger malgré de nombreuses résistances est forcé en colonie le 13 octobre 1922, à l'intérieur de l'Afrique-Occidentale française ; déclarée membre de la Communauté française en décembre 1958, la république est déclarée indépendante depuis le 3 août 1960"  selon wiki... Soient 123 ans, dont 63 avec un Niger indépendant 

Un pays ne se construit pas en 1 jour, suffit de voir comment cela s'est passé dans notre histoire en France, en comment est censée se construire une Europe indépendante et souveraine ....

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Il y a 1 heure, MIC_A a dit :

On pourra s'interroger sur les buts des uns et des autres en qualité d'alliés et ce qu'il va advenir de ce coin alors que nous y étions présent depuis plus de 40 années.

La présence militaire française au Niger qui s'est terminée en 2023 ne datait que de dix ans :

https://www.opex360.com/2023/12/22/sahel-les-derniers-militaires-francais-ont-quitte-le-niger/

En effet, ce 22 décembre, une cérémonie organisée à Niamey a officiellement marqué la fin de dix ans de présence militaire française dans ce pays.

Après il faut remonter à avant 1974 :

Le 28/09/2023 à 12:33, Wallaby a dit :

https://afriquexxi.info/Entre-le-Niger-et-la-France-un-air-de-deja-vu (8 septembre 2023)

En mai 1974, le nouveau chef de l’État exigera en effet le retrait des troupes françaises et la fermeture du camp Leclerc.

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Je me référais à la période post indépendance et notre retour commercial et militaire sans être à nouveau perçu comme des colonisateurs pour l'exploitation des mines d'uranium.
https://www.bfmtv.com/economie/international/l-uranium-un-tresor-qui-lie-la-france-au-niger-depuis-un-demi-siecle_AV-202308010038.html
 

Certes, un pays ne se construit pas en un jour mais quels progrès depuis leurs indépendance, la question vaut aussi pour les voisins ?

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il y a 55 minutes, Wallaby a dit :

La présence militaire française au Niger qui s'est terminée en 2023 ne datait que de dix ans :

https://www.opex360.com/2023/12/22/sahel-les-derniers-militaires-francais-ont-quitte-le-niger/

En effet, ce 22 décembre, une cérémonie organisée à Niamey a officiellement marqué la fin de dix ans de présence militaire française dans ce pays.

Après il faut remonter à avant 1974 :

Hmm nan. Sabre (plus ancien que Serval en fait)...bien avant. Niamey oui peut-être, mais au Niger dans son ensemble, c'est faux.

Après le "quand" et "où" des débuts de Sabre, c'est assez flou et fluctuant sur tous le Sahel, en effet.

Modifié par Polybe
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il y a 16 minutes, Polybe a dit :

Sabre (plus ancien que Serval en fait).

Sabre est le nom de l'opération au Burkina Faso :

https://www.la-croix.com/Monde/Fin-loperation-Sabre-quinze-ans-presence-militaire-francaise-Burkina-Faso-2023-02-20-1201255994

Fin de l’opération Sabre : quinze ans de présence militaire française au Burkina Faso

Composée de 300 et 400 soldats, cette unité militaire a mené des opérations ciblées au Sahel dans la lutte contre le djihadisme depuis 2009.

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Il y a 1 heure, Wallaby a dit :

Sabre est le nom de l'opération au Burkina Faso :

https://www.la-croix.com/Monde/Fin-loperation-Sabre-quinze-ans-presence-militaire-francaise-Burkina-Faso-2023-02-20-1201255994

Fin de l’opération Sabre : quinze ans de présence militaire française au Burkina Faso

Composée de 300 et 400 soldats, cette unité militaire a mené des opérations ciblées au Sahel dans la lutte contre le djihadisme depuis 2009.

Absolument pas. Le Burkina a pu (très probable, mais j'avoue que j'aurai du mal à être affirmatif) être sa base principale oui. Mais elle rayonnait bien dans tous le Sahel. Ce n'est pas pour rien que l'article parle d'abord de la Mauritanie d'ailleurs.

https://www.voaafrique.com/a/sabre-des-forces-spéciales-françaises-depuis-14-ans-au-sahel/6933601.html

Je pense même que la chronologie du déploiement évoqué dans l'article est bonne...

 

On a des indices des premiers déploiements grâce à certains récits comme ceux d'@ Alex French Sas par exemple. C'était probablement la continuité de certaines actions de la DGSE (cf. un certain reportage d'Envoyé Spécial dans le coin où l'on voyait le SA).

https://media1.vetsecurite.com/img/cms/BLOG/image4.jpeg

Ce qui explique d'ailleurs les grades de l'armée mauritanienne sur les treillis français... De mémoire c'était une des premières reconnaissances longue distance de Sabre dans la sous-région. Je spécule que c'était vers le Mali.

Modifié par Polybe
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De toute façon Sabre n'avait duré que quinze ans.

Donc en fait, au Sahel, à part le Tchad et le Sénégal, et de l'autre côté à Djibouti, ce n'est pas 40 ans de présence militaire, mais bien 40 ans d'absence militaire française qu'il y a eu, des années 1970 aux années 2000.

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il y a 40 minutes, Polybe a dit :

Absolument pas. Le Burkina a pu (très probable, mais j'avoue que j'aurai du mal à être affirmatif) être sa base principale oui. Mais elle rayonnait bien dans tous le Sahel. Ce n'est pas pour rien que l'article parle d'abord de la Mauritanie d'ailleurs.

https://www.voaafrique.com/a/sabre-des-forces-spéciales-françaises-depuis-14-ans-au-sahel/6933601.html

Je pense même que la chronologie du déploiement évoqué dans l'article est bonne...

Oui, Sabre consistait en plusieurs détachements visant à prendre pied en BSS avec plusieurs petits détachements en anticipation d'une dégradation future. Plutôt perspicace en l'occurrence de la part du COS, d'autant plus que cela était initié durant l'engagement afghan.

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Il y a 1 heure, Wallaby a dit :

De toute façon Sabre n'avait duré que quinze ans.

Donc en fait, au Sahel, à part le Tchad et le Sénégal, et de l'autre côté à Djibouti, ce n'est pas 40 ans de présence militaire, mais bien 40 ans d'absence militaire française qu'il y a eu, des années 1970 aux années 2000.

C'est oublier l’opération Lamantin en Mauritanie, débutée en décembre 1977 et courant jusqu'en mai 1980.

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Souligner les turpitudes des uns ne signifie pas cautionner celles des autres... quant à la Françafrique elle existe encore... 

Ne t'en déplaise vivre dans un pays où des organes de presse comme le Monde ou Mediapart peuvent exister avec leurs qualités  et leurs défauts demeure un  privilège que beaucoup nous envient 

 

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il y a 16 minutes, GOUPIL a dit :

https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/04/22/desastreuse-retraite-occidentale-au-sahel_6229179_3232.html

Désastreuse retraite occidentale au Sahel

Éditorial - Le Monde

Le départ des troupes américaines du Niger, exigé par la junte militaire au pouvoir, confirme une tendance lourde d’éviction des Occidentaux, orchestrée par la Russie, qui prend leur place au Sahel.

Des regrets du Monde ? qui a passé sont temps a mettre en exergue la Francafrique même quand elle n'existait plus....

Bienvenue à l'AfricaCorps russe.... et ses alliés Iraniens et Chinois. Ceux-la au moins sont à l'abri de Mediapart....

L'Afrique a une prodigieuse capacité de digestion.

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il y a 50 minutes, GOUPIL a dit :

https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/04/22/desastreuse-retraite-occidentale-au-sahel_6229179_3232.html

Désastreuse retraite occidentale au Sahel

Éditorial - Le Monde

Le départ des troupes américaines du Niger, exigé par la junte militaire au pouvoir, confirme une tendance lourde d’éviction des Occidentaux, orchestrée par la Russie, qui prend leur place au Sahel.

Non, elle n'est pas "orchestrée par la Russie". La Russie se contente de profiter de nos incohérences. Le souverainisme est un mouvement politique interne à l'Afrique et qui n'est pas forcément hostile à la démocratie et à l'État de droit, comme semble l'indiquer le cas sénégalais.

Pierre Lellouche :

30:11 Que Poutine s'amuse à exploiter nos faiblesses, c'est la règle du jeu. Moi, je ne me suis jamais attendu à ce que ce soit un État facile à gérer. Les empires qui se disloquent, en général le font rarement gentiment, sauf peut-être l'Italie, mais c'est toujours très délicat et dangereux. Dans le cas du Sahel, pardonnez-moi. J'ai été missionné au Mali, j'ai vu toutes les erreurs que nous avons faites, pendant des années. Qui c'est qui a transformé Serval en Barkhane ? Qui c'est qui a fait que 3000 soldats français étaient supposés tenir un territoire grand comme l'Europe ? C'est une absurdité pendant 10 ans, on a dépensé 11 milliards d'euros, on a fait tuer des gens pour rien. Après on s'étonne si on est mis dehors et si les Russes en profitent. Évidemment qu'ils en profitent ! Je suis pas surpris.

Le 04/02/2024 à 01:02, Wallaby a dit :

31 janvier 2024.

Pierre Lellouche

https://responsiblestatecraft.org/us-niger-russia/ (11 avril 2024)

L'influence russe est omniprésente dans le discours occidental sur le Sahel et informe désormais la politique et la prise de décision des États-Unis dans des pays comme le Niger. C'est une erreur. La focalisation excessive sur la Russie ne permet pas de comprendre l'ampleur et la portée de la présence de Moscou.

Plus important encore, elle ignore les schémas de gouvernance de longue date et nie le rôle des Africains dans les mouvements et les blocs politiques émergents en faveur de la souveraineté
[1]

Sans stratégie claire, la Russie réagit de manière opportuniste aux événements sur le terrain. Et si Moscou a récemment mieux réussi que l'Amérique à exporter la sécurité en Afrique, elle manque d'une expérience et de capacités comparables dans le domaine humanitaire.

[1] comme on le voit au Sénégal :

Le 17/03/2024 à 20:52, Wallaby a dit :

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/affaires-etrangeres/senegal-la-democratie-sur-la-braise-2211382 (16 mars 2024)

08:22 Jean-François Bayart : Ousmane Sonko représente comme d'autres figures dans le reste de l'Afrique de l'Ouest, une espèce de remontée d'huile nationaliste, une affirmation de volonté d'indépendance nationale, notamment mais pas exclusivement, par rapport à l'ancienne métropole coloniale, en l'occurrence, la France, et Ousmane Sonko représente un petit peu cette sensibilité anti-impérialiste, que je vais immédiatement qualifier de révolutionnaire conservatrice, au sens où on l'entendait en Europe entre les deux guerres [1]. Ce qui est frappant, en effet, dans le discours de Sonko, entre autres, c'est une forme de ressentiment et je prends vraiment le terme au sens de Max Scheler, de Nietzche, tel qu'il a été utilisé précisément entre les deux guerres en Europe, une forme de ressentiment à l'encontre de la colonisation, à l'encontre de la traite esclavagiste, mais également un ressentiment à l'encontre de tout l'establishment qui, grosso-modo, a dominé la vie politique sénégalaise, depuis plus d'un siècle. Je crois que le tournant fondamental, c'est au début du XXe siècle, autour de 1905, lorsque vous avez un compromis historique, entre d'une part l'administration coloniale française et d'autre part les confréries islamiques qui religieusement dominent à l'époque la Sénégambie. Et ce compromis historique s'est reproduit à travers toute la colonisation, y compris pendant le moment très douloureux et très compliqué de la première guerre mondiale, il s'est reproduit sur le mode du nationalisme notamment sous la houlette du premier président de la République indépendante du Sénégal Léopold Senghor, et aujourd'hui ce à quoi nous assistons, c'est le très très fort tangage de cette formule qui repose sur un compromis historique entre les confréries islamiques et la classe politique établie, voir un petit peu rassise. Et bien entendu, la jeunesse est partie prenante de cette remise en cause de l'establishment qui fonctionnait beaucoup par cooptation, et qui aujourd'hui, manifestement a de la peine à renouveler cet exercice. Ousmane Sonko, pour le dire d'un mot, il représente l'ébranlement de ce compromis historique, d'une part par son positionnement anti-impérialiste, mais également très conservateur sur le plan des valeurs, en particulier avec la stigmatisation de l'homosexualité, et l'une des dimensions conservatrices de son positionnement, c'est son ancrage dans l'islam réformé et non pas dans l'islam confrérique. Et ça, je crois que c'est un élément clé de la formule Sonko dans le contexte politique sénégalais actuel, mais qui n'est pas sans contrepartie dans des pays comme le Mali, le Burkina Faso ou le Niger.

 

 

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il y a une heure, pascal a dit :

Souligner les turpitudes des uns ne signifie pas cautionner celles des autres... quant à la Françafrique elle existe encore... 

Ne t'en déplaise vivre dans un pays où des organes de presse comme le Monde ou Mediapart peuvent exister avec leurs qualités  et leurs défauts demeure un  privilège que beaucoup nous envient 

 

Sauf que les africains lisent aussi les journaux en Francais... et que le Monde et Mediapart en l'occurence donne le bâton pour se faire battre en retour. Appuyer à longueur d'année sur les turpitudes de la France, le passé colonial de la France et le Monde est spécialiste en la matière - enfonce la France pas la Russie. Ce faisant ces journaux déroulent le tapis rouge aux autres puissance.

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Il y a 1 heure, pascal a dit :

quant à la Françafrique elle existe encore... 

Rahmane Idrissa, intellectuel nigérien qui enseigne à l'université de Leyde aux Pays-Bas, a exprimé l'opinion que l'opération Barkhane était le clap de fin de la françafrique, au sens où cette opération aurait été réellement dans l'intérêt du Niger :

La politique de grandeur de la France, ainsi que le néocolonialisme qui lui est rattaché, ont depuis longtemps cessé d’être viables – et l’opération Barkhane est le premier acte de son décès, bien que les Africains, et en tout cas l’opinion publique sahélienne, ne s’en rendent absolument pas compte.

Les interventions françaises en Afrique post-1994 ne s’inscrivaient plus dans une stratégie néocoloniale cohérente et charpentée. Elles relevèrent du conatus [concept spinozien de volonté de persévérer dans son être].

Serval et Barkhane sont différents. Ces deux opérations échappent au conatus néocolonial.

Alors que les Africains ont souffert avec une sorte de résignation veule les interventions françaises néocoloniales du passé, ils s’insurgent enfin avec une pétulance de meute au premier moment où, enfin, une intervention française se fait véritablement dans leur intérêt.

Le 18/08/2023 à 14:46, Wallaby a dit :

https://rahmane.substack.com/p/du-sentiment-antifrancais-au-sahel (22 novembre 2021)

Rahmane Idrissa

J’arrive à Niamey dans une ambiance de fureur antifrançaise pan-sahélienne qui a inondé les réseaux sociaux à la faveur des blocus imposés à la progression d’un convoi militaire français par des masses burkinabès excitées de trouver une cible honnie mais inoffensive à leur indignation contre la situation d’oppression violente (de la part de groupes armés djihadistes) à quoi est assujettie une bonne partie de leur pays. L’opinion est répandue dans la population que les militaires français ne viendraient dans les zones de guerre que pour distribuer des armes aux djihadistes. Cette idée est irréfutable car elle ne repose pas sur des faits mais sur des sentiments, et on ne contredit malheureusement pas les sentiments par des preuves factuelles. Il s’agit en l’occurrence d’une mythification de la mauvaiseté diabolique de la France qui travaille l’imagination sahélienne à tous les niveaux, depuis les intellectuels et autres personnages instruits jusqu’au paysan assis dans sa hutte mais qui, grâce à son smartphone, reçoit quotidiennement des discours hallucinés sur ce thème propagés en boucle par des individus qui ont trouvé une facile vocation dans le French bashing.

La politique de grandeur de la France, ainsi que le néocolonialisme qui lui est rattaché, ont depuis longtemps cessé d’être viables – et l’opération Barkhane est le premier acte de son décès, bien que les Africains, et en tout cas l’opinion publique sahélienne, ne s’en rendent absolument pas compte.

La politique de grandeur de la France en Afrique obéissait à deux impératifs apparemment contradictoires : participer à l’effort américain de la guerre froide et de l’endiguement du communisme (ce qui était surtout manifeste au cours des années 1960-70), et garantir l’autonomie de la France face aux États-Unis, par exemple en contrôlant le vote africain francophone aux Nations-Unies et plus généralement en préservant une capacité d’action indépendante de la tutelle américaine sur « le monde libre ».

Au début des années 1990, la fin de la guerre froide mit fin également à l’une des fonctions de la puissance française en Afrique, celle de gendarme du monde libre. Les États-Unis purent pousser à la démocratisation et à la promotion des droits humains, et la France dut suivre le mouvement, comme le montre le fameux discours de La Baule. Mais en Afrique francophone comme ailleurs, la conjonction entre démocratisation au plan politique et politique d’ajustement structurel au plan économique était pour le moins explosive. Elle signifiait en effet que les demandes et pressions populaires sur l’État se multipliaient avec l’apparition d’une société civile multiforme en même temps que le champ d’action de l’État se rétrécissait drastiquement.

La dévaluation [du franc CFA] fut actée en 1994, qui s’avéra être l’annus horribilis pour la puissance française en Afrique. En effet, ce fut également au cours de cette année-là que le Rwanda explosa entre les mains d’une France qui jouait aux apprentis-sorciers avec des sentiments de haine socio-« ethnique » d’une virulence extrême. Le rapport sur la politique de François Mitterrand commandé par Macron parle à ce sujet d’une « défaite de la pensée » et d’un « effondrement intellectuel », soulignant à quel point un État – ou en tout cas sa composante centrale, l’Élysée – qui croyait si bien connaître le continent noir s’était fourvoyé dans l’erreur fatale et la faute tragique. Cette défaite était celle de la politique néocoloniale et, en sous-jacence, de la politique de grandeur.

Si la fin de la guerre froide avait rendu impertinent le volet anticommuniste de la politique néocoloniale, le Rwanda mit un terme à l’autre volet, la défense de l’autonomie face aux Américains.

Après 1994, la politique néocoloniale en Afrique n’avait plus raison d’être, sinon le fait que ce qui a été mis en place une fois durera par simple fait de conatus (de volonté de persévérer dans son être) tant qu’il n’a pas été démantelé de propos délibéré.

Les interventions françaises en Afrique post-1994 ne s’inscrivaient plus dans une stratégie néocoloniale cohérente et charpentée. Elles relevèrent du conatus.

Serval et Barkhane sont différents. Ces deux opérations échappent au conatus néocolonial parce qu’elles s’inscrivent dans les priorités nouvelles de l’État français, la construction européenne (en particulier le concept de défense européenne) et la lutte contre le djihadisme qui a perpétré de nombreuses tueries de masse sur le sol français et européen.

Ces opérations soulignent aussi bien les nouvelles limites de l’action française en Afrique – qui a besoin à présent de l’appui des puissances anglo-saxonnes, jadis considérées comme des demi-rivales – que des nouveautés caractéristiques de l’époque. Par exemple, à l’inverse une fois encore de ce qui se passait dans le cas des interventions de style néocolonial, la France a besoin, aujourd’hui, d’États africains forts et d’armées africaines qui ne soient pas, comme cela était largement le cas au Sahel, des armées d’opérette. Cela vient d’une convergence d’intérêt inédite, sur le plan sécuritaire, entre l’Europe et le Sahel, et surtout entre la France et ses anciennes colonies.

De ce fait, la montée d’un sentiment antifrançais tournant à l’obsession haineuse dans la région est une de ces tragédies des erreurs qui résultent d’une terrible histoire et d’un mauvais passé. Comme, jusqu’à 2013, la France n’est jamais intervenue militairement en Afrique que dans une optique néocoloniale, il est logique de considérer que cette énième intervention s’inscrit dans la même lignée. Cela est d’autant plus le cas que, tout en évoluant vers une nouvelle phase de ses relations avec l’Afrique, la France préserve encore certains des instincts développés par le gaullisme et sa politique de grandeur. Macron, qui a déclaré une fois au magazine Le Point qu’il assumait « la grandeur », conserve le style cassant et péremptoire qui relève de cette époque ancienne – et que d’ailleurs les chefs d’État qui agissaient alors s’étaient soigneusement abstenus d’adopter.

Alors que les Africains ont souffert avec une sorte de résignation veule les interventions françaises néocoloniales du passé, ils s’insurgent enfin avec une pétulance de meute au premier moment où, enfin, une intervention française se fait véritablement dans leur intérêt.

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Il y a 2 heures, GOUPIL a dit :

https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/04/22/desastreuse-retraite-occidentale-au-sahel_6229179_3232.html

Désastreuse retraite occidentale au Sahel

Éditorial - Le Monde

Le départ des troupes américaines du Niger, exigé par la junte militaire au pouvoir, confirme une tendance lourde d’éviction des Occidentaux, orchestrée par la Russie, qui prend leur place au Sahel.

Des regrets du Monde ? qui a passé sont temps a mettre en exergue la Francafrique même quand elle n'existait plus....

Exactement mon opinion. Leur propagande anti-Française permanente qui a duré des décennies est l'une des causes de cette situation. Donc avec un article pareil, soit ils trollent, soit ils sont inconséquents.

Il y a des gens à la recherche de "traitres" et d'une "cinquième colonne" qui feraient bien de se regarder dans une glace.

Il y a 2 heures, GOUPIL a dit :

Bienvenue à l'AfricaCorps russe.... et ses alliés Iraniens et Chinois. Ceux-la au moins sont à l'abri de Mediapart....

Voilà. Et tu as oublié les alliés erdoganiens aussi.

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