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[ EURODRONE RPAS ] Le drone MALE européen, dirigé par l'Allemagne, va t il sortir de l'ornière ?


Bechar06
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Le 30/11/2023 à 09:14, Vince88370 a dit :

La question qui va se poser c'est le besoin. Est que en outre-mer, la France a besoin d'un gros drone comme l'eurodrone pour faire du surmar/patmar. 

Est qu'un patroler ou même un repear ne suffirait pas. Là-bas le problème c'est surtout du contrôle de navire et la pêche illégale pas forcément la chasse au sous marin. 

Après pour faire du SIGINT c'est différent la grosse capacité sera sûrement un avantage.

 

Le Patroller se vautre complètement en environnement marin et venteux. Safran avait des ambitions pour un usage côtier au lancement du programme, mais même là c'est la Berezina. Décidément, on n'aura vraiment rien économiser à partir sur une base de motoplaneur avec ce drone...

C'est d'ailleurs pour ça que General Atomics essaie de s'engouffrer dans la brèche en proposant un Sea Guardian très haut de gamme à la Marine nationale.

De l'autre côté du spectre, Turgis & Gaillard s'allient à Safran pour proposer l'Aarok, moins cher, plus français, et plus rustique pour un usage outre-mer en complément des Albatros. Si ce dernier ce fait, ce sera grosso modo un système de Patroller (communications, consoles, senseurs, navigation, etc.) mais avec une cellule conçue sur mesure pour ce type d'usage.

Dans tous les cas, qu'il s'agisse de General Atomics ou T&G/Safran, ils profitent aussi des besoins de la Marine pour se positionner sur le marché français sans affronter trop frontalement l'Euromale, qui pourrait certes faire la même chose (et bien plus) mais à un coût peut-être difficilement justifiable pour ce qui ne sera 90% du temps que de la simple surveillance des pêches et des frontières.

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3 minutes ago, PolluxDeltaSeven said:

De l'autre côté du spectre, Turgis & Gaillard s'allient à Safran pour proposer l'Aarok, moins cher, plus français, et plus rustique pour un usage outre-mer en complément des Albatros. Si ce dernier ce fait, ce sera grosso modo un système de Patroller (communications, consoles, senseurs, navigation, etc.) mais avec une cellule conçue sur mesure pour ce type d'usage.

L'Aarok est dans une catégorie assez différente, non? Plus proche du MQ-9 que du Patroller.

C'est quoi les alternatives dans cette catégorie? Leonardo Falco?

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36 minutes ago, mehari said:

L'Aarok est dans une catégorie assez différente, non? Plus proche du MQ-9 que du Patroller.

POUR L'INSTANT, l'Aarok est censé effectivement être une catégorie au dessus du Patroller mais pour un prix... donné bien bien inférieur. Si son prix se confirme, il va faire très très mal au Patroller qui n'aura plus vraiment de raison d'exister...

46 minutes ago, PolluxDeltaSeven said:

Dans tous les cas, qu'il s'agisse de General Atomics ou T&G/Safran, ils profitent aussi des besoins de la Marine pour se positionner sur le marché français sans affronter trop frontalement l'Euromale, qui pourrait certes faire la même chose (et bien plus) mais à un coût peut-être difficilement justifiable pour ce qui ne sera 90% du temps que de la simple surveillance des pêches et des frontières.

L'AEM ne cherche pas une autonomie élevée justement ? Chose sur laquelle l'Eurodrone peut se justifier

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1 hour ago, Asgard said:

POUR L'INSTANT, l'Aarok est censé effectivement être une catégorie au dessus du Patroller mais pour un prix... donné bien bien inférieur. Si son prix se confirme, il va faire très très mal au Patroller qui n'aura plus vraiment de raison d'exister...

Il faut voir ce qui est inclus dans le prix proposé. Si il faut ajouter à ça le coût des senseurs, des systèmes de communication, des pods, etc. pour rendre le système utilisable, ça pourrait être différent.

On verra bien. Cependant, le Patroller va continuer à avoir un sens vu son empreinte plus faible (en théorie). Un engin de 5t impose des contraintes différentes de celles d'un d'une tonne.

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Le 26/01/2024 à 15:04, mehari a dit :

L'Aarok est dans une catégorie assez différente, non? Plus proche du MQ-9 que du Patroller.

C'est quoi les alternatives dans cette catégorie? Leonardo Falco?

En environnement marin, la catégorie du Patroller/Falco semble déclassée d'après nos critères. Après ils faut dire que nos critères sont quand même plus exigeants que pour les utilisateurs n'opérant qu'en mer Égée ou Adriatique hein ! Faut quand même qu'on puisse opérer dans tous les océans du globe, avec des vents et des courants aériens parfois très contraignants.

Donc oui, l'AAROK est de la catégorie de masse du MQ-9, mais l'idée c'est d'avoir un engin bien moins cher qu'un Patroller (ce qui ne devrait pas être très compliqué...), reprenant quand même une partie de l'écosystème technique de ce dernier.
C'est aussi pour ça que T&G ne veulent pas simplement vendre la cellule à Safran, mais qu'ils veulent commercialiser et produire l'AAROK eux-même avec Safran comme fournisseur et partenaire principal. Même si au final le gros de la valeur du drone sera fourni par Safran, le but reste de développer l'engin avec la souplesse (et les coûts) d'une ETI, et pas avec la rigidité (et les surcoûts) d'une grosse boîte comme Safran.

On verra si ça marche, mais je pense que c'est possible, d'autant que T&G et Safran ont historiquement des liens étroits et de bonnes relations.

Le 26/01/2024 à 15:44, Asgard a dit :

POUR L'INSTANT, l'Aarok est censé effectivement être une catégorie au dessus du Patroller mais pour un prix... donné bien bien inférieur. Si son prix se confirme, il va faire très très mal au Patroller qui n'aura plus vraiment de raison d'exister...

Effectivement, il faudra attendre de voir. Ceci dit, vu le prix délirant du Patroller, ça ne devrait pas être difficile de faire moins cher.
C'est d'autant plus vrai si Aarok hérite des systèmes du Patroller, une fois ces derniers défrichés et débuggés.

Le 26/01/2024 à 15:44, Asgard a dit :

L'AEM ne cherche pas une autonomie élevée justement ? Chose sur laquelle l'Eurodrone peut se justifier

Pas sûr que l'Eurodrone ai beaucoup plus d'autonomie que l'Aarok ou qu'un Sea Guardian. Ou en tous cas, pas sûr que le surplus d'autonomie soit si pertinent (que ton drone vole 18 ou 24h d'affilé, quand l'idée c'est d'avoir une permanence sur ton propre territoire, ça ne change au final pas grand chose) vu le coût associé.

Pour moi, l'intérêt de l'Eurodrone en maritime, c'est la propulsion doublée. A voir si le surcoût se justifiera pour les opérateurs.

Le 26/01/2024 à 17:15, mehari a dit :

Il faut voir ce qui est inclus dans le prix proposé. Si il faut ajouter à ça le coût des senseurs, des systèmes de communication, des pods, etc. pour rendre le système utilisable, ça pourrait être différent.

On verra bien. Cependant, le Patroller va continuer à avoir un sens vu son empreinte plus faible (en théorie). Un engin de 5t impose des contraintes différentes de celles d'un d'une tonne.

On est bien d'accord. L'Aarok ou n'importe quel MALE ne pourra jamais être aussi souple d'emploi qu'un drone tactique.

Après, pour le coût de l'AAROK, T&G parle toujours de la cellule seule, en disant qu'elle sera moins chère que le Partoller. Après, si l'utilisateur demande à intégrer des équipements bien plus complexes, notamment en matière d'armement et de guerre électronique, les coûts augmenteront. Mais c'est vrai pour tous les drones MALE.
 

 

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19 minutes ago, PolluxDeltaSeven said:

Pas sûr que l'Eurodrone ai beaucoup plus d'autonomie que l'Aarok ou qu'un Sea Guardian. Ou en tous cas, pas sûr que le surplus d'autonomie soit si pertinent (que ton drone vole 18 ou 24h d'affilé, quand l'idée c'est d'avoir une permanence sur ton propre territoire, ça ne change au final pas grand chose) vu le coût associé.

Pour moi, l'intérêt de l'Eurodrone en maritime, c'est la propulsion doublée. A voir si le surcoût se justifiera pour les opérateurs.

"Jusqu'à 40h" pour l'Eurodrone contre ">30h" pour le MQ-9B Sea Guardian et "30h" pour le MQ-4C Triton mais il faut voir ce que ça inclut en tant que payload dans chacun des cas pour faire une comparaison propre.

Note que l'autonomie allongée peut être utile si le territoire est vaste et peu peuplé comme la Polynésie française.

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il y a 49 minutes, mehari a dit :

Jusqu'à 40h" pour l'Eurodrone contre ">30h" pour le MQ-9B Sea Guardian et "30h" pour le MQ-4C Triton mais il faut voir ce que ça inclut en tant que payload dans chacun des cas

Et surtout se méfier des promesses d'Airbus.

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il y a une heure, PolluxDeltaSeven a dit :

Pas sûr que l'Eurodrone ai beaucoup plus d'autonomie que l'Aarok ou qu'un Sea Guardian. Ou en tous cas, pas sûr que le surplus d'autonomie soit si pertinent (que ton drone vole 18 ou 24h d'affilé, quand l'idée c'est d'avoir une permanence sur ton propre territoire, ça ne change au final pas grand chose) vu le coût associé.

Bha au contraire, ça joue directement sur le nombre de drones que tu dois avoir et donc commander non ? 

Si pour tenir 15 jours il te faut 10 drones ou 7 drones ça change tout 

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il y a 4 minutes, clem200 a dit :

Bha au contraire, ça joue directement sur le nombre de drones que tu dois avoir et donc commander non ? 

Si pour tenir 15 jours il te faut 10 drones ou 7 drones ça change tout 

Pas si ça correspond au différentiel de coût.

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2 hours ago, PolluxDeltaSeven said:

On est bien d'accord. L'Aarok ou n'importe quel MALE ne pourra jamais être aussi souple d'emploi qu'un drone tactique.

Question conne mais en quoi un drone de 5T est plus pertinent qu'un drone de 1T SI ET SEULEMENT SI : les 2 drones peuvent être transportés facilement (dans un conteneur par exemple), assemblés facilement sur site, décoller d'une piste sommaire en terre depuis une FOB plus ou moins adaptée.

De ce que j'ai compris lors du Bourget, l'Aarok pourrait répondre à ces conditions (même si actuellement pas défini comme tel)

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Il y a 1 heure, clem200 a dit :

Bha au contraire, ça joue directement sur le nombre de drones que tu dois avoir et donc commander non ? 

Si pour tenir 15 jours il te faut 10 drones ou 7 drones ça change tout 

Hum...
Si ton drone est bien foutu, pour tenir 15 jours il t'en faudra 3 ou 4 pas plus hein ! Le truc n'est pas sensé ne voler qu'une fois par semaine :)

 

Il y a 2 heures, mehari a dit :

Note que l'autonomie allongée peut être utile si le territoire est vaste et peu peuplé comme la Polynésie française.

Sur le principe oui. Après, en termes de doctrine, l'usage est souvent de déployer le drone à x centaines de kilomètres et tourner en rond pendant des heures.

Bref, je ne dis pas que l'une des solutions est intrinsèquement meilleure que l'autre. Elles ont des avantages et des inconvénients (sachant que l'inconvénient de chaque avantage est d'être facturé au prix fort) et ce sera le client/payeur final qui décidera quels compromis valent le coup ou pas.

Sachant qu'en plus des solutions aéro (Falcon Albatros et futurs drones) il faudra à l'avenir aussi composer (peut-être) avec des flottes de satellites commerciaux ou institutionnels qui pourraient aussi jouer un rôle de plus en plus important dans l'écosystème global de surveillance de notre ZEE. A voir donc quelle tâche sera confiée à quels vecteurs.

 

il y a 37 minutes, Asgard a dit :

Question conne mais en quoi un drone de 5T est plus pertinent qu'un drone de 1T SI ET SEULEMENT SI : les 2 drones peuvent être transportés facilement (dans un conteneur par exemple), assemblés facilement sur site, décoller d'une piste sommaire en terre depuis une FOB plus ou moins adaptée.

De ce que j'ai compris lors du Bourget, l'Aarok pourrait répondre à ces conditions (même si actuellement pas défini comme tel)

Bah tout est dans le si et seulement si (et la réponse est généralement "non").

On ne déploie pas aussi vite, aussi simplement et avec autant de souplesse un drone de 5t et un drone d'1t. Ça ne demande pas la même quantité de ressources humaines, ni la même quantité de ravitaillement par exemple. La logistique pour le transport du drone, de son carburant et de ses munitions n'ont rien à voir, et ne se gèrent juste pas au même échellon.

En plus de ça, il y a la question de l'altitude de vol, de l'autonomie opérationnelle, du rayon d'action, de la discrétion, etc.

Un Patroller ça "peut" opérer en BLOS avec une liaison satellite, mais ce n'est pas la norme. La norme d'un drone tactique, c'est d'être géré à l'échelon du SGTIA ou du GTIA, au dessus du champ de bataille, au profit de l'artillerie et de l'infanterie au contact.

Un drone MALE (y compris un truc rustique comme l'AAROK ou le Mojave par exemple), ça va plutôt opérer (tout du moins au France) au profit de la brigade ou de la division. Le but sera moins de fournir du renseignement en temps réel pour la conduite des opérations (même s'il pourrait le faire) que de fournir du renseignement stratégique pour la planification dans la durée. Il pourra pour cela opérer plus loin, plus longtemps. Plus gros, il devra aussi voler plus haut pour assurer sa discrétion et sa protection.

Et ce dernier point n'est pas un détail: la question de la déconfliction dans la 3D est essentielle aujourd'hui et le sera plus encore à l'avenir. Opérer un drone à la même altitude qu'un A330MRTT ou que nos patrouilles CAP de Rafale, ça demande d'être interfacé avec la gestion du trafic aérien de ces vecteurs. Et ça, ce n'est pas à la portée d'un régiment d'artillerie.
Après, il y a des réflexions en cours pour la déconfliction 3D, surtout depuis que la bulle basse est devenue sacrément bordélique à gérer avec les drones légers et munitions rôdeuses. A voir si ça pousse les états-majors à transférer certaines prérogatives des drones tactiques vers des drones plus stratégiques. Mais en l'état actuel des choses, non, clairement, on ne peut pas opérer un drone de 5t comme un drone de 1t. Pas en France en tous cas.

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8 minutes ago, PolluxDeltaSeven said:

Un Patroller ça "peut" opérer en BLOS avec une liaison satellite, mais ce n'est pas la norme. La norme d'un drone tactique, c'est d'être géré à l'échelon du SGTIA ou du GTIA, au dessus du champ de bataille, au profit de l'artillerie et de l'infanterie au contact.

Un drone MALE (y compris un truc rustique comme l'AAROK ou le Mojave par exemple), ça va plutôt opérer (tout du moins au France) au profit de la brigade ou de la division. Le but sera moins de fournir du renseignement en temps réel pour la conduite des opérations (même s'il pourrait le faire) que de fournir du renseignement stratégique pour la planification dans la durée. Il pourra pour cela opérer plus loin, plus longtemps. Plus gros, il devra aussi voler plus haut pour assurer sa discrétion et sa protection.

J'ai un peu du mal avec cette partie là. Un MALE de 1t me semble assez contraignant pour un élément bataillon (sans parler de la compagnie). Pareil pour un élément de 3-5t à la brigade.

Attacher un élément MALE à une brigade en opération "fixe" comme au Mali ou en Afghanistan est une chose. L'attacher à une brigade en mouvement en HI en est une autre.

Les US considèrent le drone de brigade comme étant le RQ-7 Shadow (200kg), bientôt remplacé par un appareil plus léger (vraisemblablement ~100kg) et surtout VTOL. Les divisions de leur côté disposent d'une compagnie de MQ-1C de 1600kg et de capacités aéro assez larges en général (Combat Aviation Brigades).

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il y a 25 minutes, mehari a dit :

J'ai un peu du mal avec cette partie là. Un MALE de 1t me semble assez contraignant pour un élément bataillon (sans parler de la compagnie). Pareil pour un élément de 3-5t à la brigade.

Attacher un élément MALE à une brigade en opération "fixe" comme au Mali ou en Afghanistan est une chose. L'attacher à une brigade en mouvement en HI en est une autre.

Les US considèrent le drone de brigade comme étant le RQ-7 Shadow (200kg), bientôt remplacé par un appareil plus léger (vraisemblablement ~100kg) et surtout VTOL. Les divisions de leur côté disposent d'une compagnie de MQ-1C de 1600kg et de capacités aéro assez larges en général (Combat Aviation Brigades).

En me relisant, je me rend compte que je me suis mal exprimé. 

Aujourd'hui, on conçoit le Patroller comme un outil de renseignement tactique pour des déploiements à l'échelle des GTIA voire des SGTIA, notamment pour les OPEX. Après, c'est un prérequis minimal. Rien n'empêche cet engin, qui est un vrai "mini-MALE", d'être utilisé pour du renseignement plus stratégique et opératif au profit des brigades et divisions, bien au contraire.

Mais par contre, les drones MALE qui fournissent aujourd'hui, en France, du renseignement à l'échelle de la division voire de la brigade, ce sont effectivement des drones de l'AAE, pas ceux de l'Armée de Terre. Et le Partoller doit pouvoir infléchir un peu cette tendance.

 

Personnellement, je trouve le Patroller bien trop gros et contraignant pour servir efficacement de drone tactique. Alors oui, effectivement, pour tourner en rond au dessus du Mali ou de l'Afghanistan, le principe était sympa. Pour du combat de HI où l'artillerie et l'infanterie doivent rester mobile (y compris celles qui déploient de tels moyens aériens), je pense que c'est trop gros. Mais à mon avis, ce modèle et ce format a justement été choisi pour réduire la dépendance vis à vis des drones MALE de l'AAE, et n'a pas spécialement été pensé pour un usage dans un conflit de HI (au contraire).

Après, ce qu'essaie de proposer Turgis & Gaillard (mais General Atomics fait aussi du lobbying en ce sens), c'est une solution plus performante, plus stratégique, plus "MALE" que le Patroller pour des utilisations qui intéresseront un peu plus les états-majors que les régiments d'artillerie qui mettent en oeuvre le Patroller, on ne va pas se mentir. Typiquement, l'idée serait d'en faire un relai de communication pour l'ensemble de la bulle numérique aéroterrestre, afin d'interconnecter des SGTIA, GTIA, brigades et états-majors qui, dans le cadre d'un conflit HI, seront bien plus éclatés et bien plus dispersés que ce qu'on imaginait jusqu'ici. Ou encore d'en faire un outil de recueil du renseignement électronique au profit d'une brigade ou d'une division. Ou bien, pourquoi pas, une sorte de soute à bombes déportée au profit des hélicoptères de l'ALAT, soyons fous. Le tout en disposant quand même d'une grosse boule FLIR qui en ferait un quasi-égal des MALE de l'AAE côté ISR.
Bref, un drone MALE capable d'opérer au profit de l'AdT (et donc, vu notre format, qui n'est pas celui des USA, au profit d'une brigade ou d'une division, guère plus), ce qui implique un peu plus de rusticité qu'un MALE utilisé par l'Armée de l'Air.

Mais pour l'instant, c'est encore très loin d'être acté en France ! L'AdT galère déjà à moderniser l'ALAT et à se doter en Patroller (sans même parler du fait qu'elle néglige complètement certains catégories de mini-drones et autres munitions-rodeuses), donc pas dit qu'elle se motive à financer de telles capacités, quand bien même ça pourrait être des multiplicateurs de force.

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il y a 45 minutes, PolluxDeltaSeven a dit :

Après, ce qu'essaie de proposer Turgis & Gaillard (mais General Atomics fait aussi du lobbying en ce sens), c'est une solution plus performante, plus stratégique, plus "MALE" que le Patroller pour des utilisations qui intéresseront un peu plus les états-majors que les régiments d'artillerie qui mettent en oeuvre le Patroller, on ne va pas se mentir. .

La Marine semble trés interssé par la version de Turgis & Gaillard notamment pour les OM 

Un POM avec un armement assez faible pourrait à l'avenir travailler avec un drone armé de bombes ou de missiles. Un experimentation avec un Reaper de l'armée de l'air serait en preparation pour 2026 à Papeete. Un drone d'un point de vue logistique restant un moyen bien plus simple à deployer que 2 Rafales 1 A400M et un MRTT. 

 

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1 hour ago, PolluxDeltaSeven said:

Mais pour l'instant, c'est encore très loin d'être acté en France ! L'AdT galère déjà à moderniser l'ALAT et à se doter en Patroller (sans même parler du fait qu'elle néglige complètement certains catégories de mini-drones et autres munitions-rodeuses), donc pas dit qu'elle se motive à financer de telles capacités, quand bien même ça pourrait être des multiplicateurs de force.

Je pense que l'embuscade d'Uzbin a réveillé certaines personnes. Cette embuscade n'aurait jamais pu avoir lieu si un drone avant ouvert la voie en amont. L'idée depuis c'est d'avoir un drone au niveau AdT lancé depuis une FOB pouvant patrouiller sur les zones d'intervention et vérifier les zones à risques depuis le ciel. D'ailleurs le programme SIRTAP est sur ce créneau.

 

Mais pour la Marine, effectivement on partirait plus sur l'Eurodrone, sous condition d'un cout raisonnable comparé à la concurrence (et là.... Airbus n'est malheureusement pas connu pour cela)

Pour l'AAE, ca ne m'étonnerait pas qu'on se retrouve avec un panachage

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27 minutes ago, Asgard said:

L'idée depuis c'est d'avoir un drone au niveau AdT lancé depuis une FOB pouvant patrouiller sur les zones d'intervention et vérifier les zones à risques depuis le ciel. D'ailleurs le programme SIRTAP est sur ce créneau

Je suppose que ça dépend de ce qu'on appelle une "FOB" mais n'oublie pas que l'opération de quelque chose comme le SIRTAP implique le maintien d'une piste d'aviation (même si rustique), d'un peloton et de l'infrastructure pour un "système" de plusieurs appareils. Ce n'est pas forcément le genre de truc que tu déploies sur la base d'un SGTIA ou même d'un GTIA.

Je pense que pour le support d'un GTIA, on est probablement plus dans la catégorie des TUAS, de préférence VTOL, comme ce que j'ai mentionné plutôt de manière détachée en provenance de la brigade (vu qu'il est improbable de pouvoir caser un unique appareil et le personnel requis sur chaque FOB). Pour le reste, les SpyRanger semblent indiqué pour le support organique des GTIA avec quelque chose de plus petit pour les SGTIA.

En Belgique, on a pour l'instant une combinaison de Raven, Puma et Integrator/Blackjack au sein du bataillon ISTAR (JtP/ChÀCh) et des équipes UAV sont systématiquement attachées au éléments déployés (équivalent à un SGTIA en général). Une commande en cours de Puma signifie que les Raven actuellement en service vont être reversés dans l'infanterie et à l'avenir, il est prévu d'avoir 1 élément 4copter/µdrones par peloton, 1 élément Raven par compagnie et 1 élément Puma par bataillon (les commandes de µdrones sont en cours).

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Il y a 3 heures, Scarabé a dit :

La Marine semble trés interssé par la version de Turgis & Gaillard notamment pour les OM 

Un POM avec un armement assez faible pourrait à l'avenir travailler avec un drone armé de bombes ou de missiles. Un experimentation avec un Reaper de l'armée de l'air serait en preparation pour 2026 à Papeete. Un drone d'un point de vue logistique restant un moyen bien plus simple à deployer que 2 Rafales 1 A400M et un MRTT. 

 

Oui, pour l'intérêt de la MN, j'en parle un peu plus haut. Ce n'est pas pour rien que T&G ont dévoilé autant de vue d'artistes de l'engin aux couleurs de la Royale.

Après, le lobbying de General Atomics pour placer le Sea Guardian est assez intense. Affaire à suivre.

 

En tous cas, le cas d'usage que tu décris est très intéressant. Un MALE armé c'est effectivement moins compliqué à déployer et soutenir qu'un groupement de Rafale/A400M/MRTT, et c'est moins compliqué et coûteux à développer qu'une version armée du Falcon Albatros !

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1 hour ago, Albatas said:

Bon effectivement il parle de travaux complémentaires de Dassault qui seraient incomplets

Ca sent effectivement le contrat mal ficelé et Airbus D&S qui a du oublier de décrire des besoins avant commande et s'est retrouvé à devoir faire un avenant à Dassault, tout en espérant que Dassault travaille dessus en parallèle des négociations. Chose extrêmement courante (de travailler sur les nouvelles demandes techniques en parallèle des discussions commerciales, mais Dassault a du se faire un plaaaaiiiiiiisir de ne pas le faire. Maintenant ca chouine lol

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Il y a 17 heures, Asgard a dit :

Je pense que l'embuscade d'Uzbin a réveillé certaines personnes. Cette embuscade n'aurait jamais pu avoir lieu si un drone avant ouvert la voie en amont. 

Attention à ne pas s’illusionner sur le fait que le drone va tout détecter. Les Afghans avaient une capacité à se dissimuler réellement impressionnante. 

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Il y a 20 heures, PolluxDeltaSeven a dit :

Sur le principe oui. Après, en termes de doctrine, l'usage est souvent de déployer le drone à x centaines de kilomètres et tourner en rond pendant des heures.

Bref, je ne dis pas que l'une des solutions est intrinsèquement meilleure que l'autre. Elles ont des avantages et des inconvénients (sachant que l'inconvénient de chaque avantage est d'être facturé au prix fort) et ce sera le client/payeur final qui décidera quels compromis valent le coup ou pas.

Sachant qu'en plus des solutions aéro (Falcon Albatros et futurs drones) il faudra à l'avenir aussi composer (peut-être) avec des flottes de satellites commerciaux ou institutionnels qui pourraient aussi jouer un rôle de plus en plus important dans l'écosystème global de surveillance de notre ZEE. A voir donc quelle tâche sera confiée à quels vecteurs.

C'est déjà en cours :

Communiqué de presse 8 juin 2021
Le CONTRAT TRIMARAN III de la Marine nationale qui s’appuie sur CLS, mobilise plus de 300 satellites au service de la surveillance de l’espace maritime français.

https://www.cls.fr/wp-content/uploads/CLS-Communique-de-Presse-TRIMARAN-III.pdf

Surveillance maritime depuis l’Espace : Le français Unseenlabs va étoffer sa flotte de nano-satellites, Laurent Lagneau, 31 mars 2022

https://www.opex360.com/2022/03/31/surveillance-maritime-depuis-lespace-le-francais-unseenlabs-va-etoffer-sa-flotte-de-nano-satellites/

Modifié par Benoitleg
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Die Welt reprend les critiques sur l'Eurodrone

https://www.welt.de/wirtschaft/article249809846/Airbus-Dassault-Rueckschlag-fuer-Europas-zweifelhaftes-Superdrohnen-Projekt-und-die-Eurodrohne.html

(google trad améliorée)

Revers pour le douteux projet européen de super drone

Il aura une envergure de 28 mètres et pèsera jusqu'à douze tonnes : l'Eurodrone sera le plus grand drone d'Europe. Mais ce projet d’un milliard de dollars a désormais raté une étape importante. L’avion géant devrait être prêt à être utilisé d’ici 2030 – mais des doutes subsistent à ce sujet.

Les dimensions du modèle sont soignées : 16 mètres de long, 28 mètres d'envergure. Le projet Eurodrone est l'un des projets d'armement les plus coûteux d'Europe, avec pas moins de sept milliards d'euros dépensés pour 20 systèmes, chacun composé de trois avions sans pilote. Il faudra toutefois attendre au moins jusqu’en 2030 avant que les premiers avions sans pilote destinés à la reconnaissance et aux opérations armées puissent être livrés pour la première fois. La division défense allemande d'Airbus est en charge du projet. Mais le plus gros sous-traitant, l'entreprise française de défense Dassault, crée des difficultés.

On trouve des passages remarquables sur le projet dans le 18e rapport sur l'armement du ministère fédéral de la Défense ( qui vient d'être présenté (celui dont je parlais dans mon post plus haut). Une étape prévue en septembre dernier a été manquée. Les experts parlent du PDR, le « Preliminary Design Review ». Il est vérifié si la conception technique des tâches est réalisable et judicieuse. La raison du retard est une référence à « des problèmes de coordination encore existants » entre Airbus et Dassault.

Les experts du ministère fédéral de la Défense craignent que la prochaine étape CDR (« Critical Design Review », c'est-à-dire la planification détaillée), prévue pour septembre, ne soit également manquée. S'ensuit une note explosive : « Le CDR est la première étape de résiliation du contrat. » Airbus Defence and Space tente de résoudre les problèmes existants concernant le travail de Dassault « de manière globale et rapide », assure-t-on.

Après interrogation Airbus admet qu'il y a des changements dans le calendrier des étapes. En octobre dernier, l'agence d'approvisionnement en matière de défense Occar a été informée que davantage de temps était nécessaire pour l'étape de la revue préliminaire de la conception (PDR). "Cela est lié à des spécifications de conception qui prennent plus de temps que prévu initialement", indique la compagnie.

Airbus et ses partenaires industriels ont confirmé un calendrier de programme actualisé fin 2023. L’étape PDR devrait donc être franchie avec succès cette année. Tous les partenaires impliqués travaillent dur pour le succès du programme « et la mise en service prévue d'ici la fin de la décennie ». I

l y a depuis longtemps des frictions entre le groupe coté Airbus et la société privée Dassault. Les rôles changent selon qui a le dessus. Les Français dominent par exemple le futur avion de combat dans le système de combat aérien FCAS. Des retards sont déjà survenus. Il n’est pas encore tout à fait certain que le projet d’avion de combat sera mis en œuvre comme prévu à partir de 2040. Mais en ce qui concerne l’Eurodrone, c’est la partie allemande qui a son mot à dire. Cette fois, Dassault devrait se taire.

Dans le projet Eurodrone, les délais sont longs. Le développement du drone géant était, du moins du point de vue de l'Allemagne, une réaction à la débâcle de l'Euro Hawk avec un gros drone américain de Northrop Grumman pour la Bundeswehr. Il ne pouvait pas être utilisé par des avions civils dans un espace aérien contrôlé.

Les critiques viennent de France depuis longtemps EADS, le prédécesseur d'Airbus, souhaitait autrefois fournir l'électronique de reconnaissance de ce drone américain. En 2013, les sociétés EADS Cassidian, Dassault Aviation et Finmeccanica Alenia (Italie, aujourd'hui Leonardo) se sont mises d'accord dans une déclaration d'intention pour construire un drone de très haut vol capable de rester dans les airs le plus longtemps possible. Les experts parlent d’un drone MALE (Medium Altitude Long Endurance). Le drone Euro serait capable de rester dans les airs jusqu’à 18 heures.

L’Allemagne, la France, l’Italie et plus tard l’Espagne ne veulent pas laisser le terrain aux Américains. Il a cependant fallu attendre le 24 février 2022 pour que le démarrage officiel du programme soit signé entre Airbus et l'autorité européenne des marchés publics de défense Occar. C’est précisément le début de la guerre d’agression de la Russie contre l’Ukraine.

Le projet suscite depuis quelques temps des critiques en France. Les principales allégations sont que le plus gros drone d'Europe est trop lourd, trop complexe et trop cher en raison de ses deux moteurs. Le temps des drones gros et lourds est révolu. Au printemps 2023, par exemple, deux avions de combat russes SU-27 ont failli abattre un gros drone américain MQ-9 Reaper au-dessus de la mer Noire.

Un autre point de critique est que les entreprises américaines, israéliennes et turques développent des drones plus rapidement et à moindre coût. Le drone européen, qui pèse jusqu'à douze tonnes et peut transporter jusqu'à 2,3 tonnes de technologies de reconnaissance ou d'armes, est environ deux fois plus lourd que le drone américain Reaper.

Un contre-argument d'Airbus est que deux moteurs sur le drone Euro offriraient plus de sécurité en cas de crash. Au début du programme, le chef de l'armement d'Airbus, Michael Schöllhorn, a parlé du « système d'avion sans pilote le plus avancé de son segment », qui créerait 7 000 emplois de haute technologie. Les Français risquent également d'être contrariés par le fait que le turbopropulseur ne soit pas fourni par le groupe français Safran, mais par le constructeur italien Avio Aero, qui appartient à son tour au groupe américain GE Aviation.

Modifié par Pakal
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Le 29/01/2024 à 21:01, Albatas a dit :

Mon analyse (qui vaut ce qu'elle vaut), c'est que c'est juste l'expression des mauvaises relations Dassault/ADS. Je pense que Dassault, en tant que "modeste sous-traitant" (dixit Trappier) prend bien soin de respecter les demandes d'ADS mais de ne surtout pas en faire plus, y compris si certains éléments du CDC ne semble pas optimum. En gros, tout faire pour être "inattaquable" mais avec suffisamment de mauvaise volonté pour ne surtout pas aider ADS à ce que le projet se passe bien. (A bah oui ce qu'on a livrer ça marche pas bien avec le reste, mais ça respecte exactement la demande qui était faites. Veuillez mieux formuler vos demandes à l'avenir et apprendre à gérer un projet)

Méthode allemande quoi.

EDIT: quand je bossais à la Deutsche Bank, on m'avait dit que ca faisait partie de la manière de faire de la culture Allemande. Et en Finlande, sur le chantier de l'EPR c'était ça avec en plus un désintérêt du travail (faut dire qu'on a pas forcément été sympa avec Siemens).

Modifié par glitter
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