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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques


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Il y a 15 heures, Stark_Contrast a dit :

Je me suis rendu compte que je l'examinais sous l'angle de l'histoire militaire et non sous celui de la politique intérieure. On parle de la grande société de LBJ, du mouvement des droits civiques, de la guerre contre la pauvreté, etc. LBJ sur le plan intérieur. 

Mais il semble de plus en plus que les gens qui ont aimé cette partie de l'histoire n'ont pas fini de lire le livre et la façon dont cela s'est terminé. Et Biden est dans le pétrin. Si Scholz s'est ancré à Biden, l'Allemagne devrait faire pression sur lui autant que possible pour qu'il accepte l'accord - pour leur bien à tous les deux.

Eh bien, le débat nous amène aux principaux problèmes de la politique américaine. Tu sembles partir du principe que Biden et le parti démocrate peuvent guérir le pays s'ils le veulent, s'ils sont durs aux bons endroits et s'ils font des compromis aux bons endroits. 
Je pense que ni l'un ni l'autre ne peuvent le faire. Si les républicains se déchaînent, le pays ne pourra pas être sauvé. Comme l'a dit Mearsheimer, en matière de politique étrangère américaine, il était courant que les républicains et les démocrates se ressemblent comme deux gouttes d'eau (Tweedledee and Tweedledum). Ce n'est pas une bonne pratique de faire de la politique étrangère une mesure de négociation de la politique intérieure, on s'engage sur une pente glissante dommageable. 
Je pense néanmoins que Biden pourra joindre l'utile à l'agréable en matière de financement. Bien sûr, il ne dira pas qu'il met l'Ukraine sous le bus. Mais il pourra dire qu'il a réussi à convaincre ses amis européens de contribuer davantage à l'engagement américain qui ne faiblit pas - quel bonheur pour toutes les parties concernées. 


Il y a peut-être quelque chose dans la "théorie" de Nixon de "l'homme fou" qu'il faut à la Maison Blanche. L'ennemi doit toujours être dans la crainte d'appuyer sur le bouton CENTCOM dans un accès de colère. Obama et Biden ne sont pas assez dissuasifs. 


En ce qui concerne les contraintes dans lesquelles Biden se laisse enfermer par sa gauche en matière d'immigration, je ne suis pas un expert. Quel est ton jugement, Biden ne veut-il pas personnellement dépenser plus d'argent pour la protection des frontières ou est-ce que l'aile gauche de son parti l'en empêche ? Nous devons garder à l'esprit qu'il existe également dans le courant dominant européen une forte évolution contre l'immigration non régulée, en Allemagne, les gauchistes/verts ont presque abandonné leur opposition. 
En ce qui concerne LBJ, mon point de vue est que la guerre du Vietnam était une erreur inévitable des États-Unis, peu importe qui est à la Maison Blanche. J'aime aussi les histoires sur la façon dont il "traite" les autres sénateurs :

Révélation

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Et son appréciation des pantalons de loisirs bien coupés : https://www.youtube.com/watch?v=S3GT9UN7nDo&t=3s

Modifié par Manuel77
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il y a 57 minutes, Pol a dit :

Il ne va pas imposer à Kiev la défaite pour parvenir à une victoire russe.

Nixon a bien imposé la défaite au Vietnam Sud pour parvenir à une victoire du nord.

Biden a bien imposé la défaite au gouvernement marionnette de Kaboul (comment il s'appelait déjà ? Ashraf Ghani ?) pour parvenir à une victoire des Talibans.

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il y a 51 minutes, Alexis a dit :

Pêle-mêle : sortie du traité sur le climat, non-ratification de l'accord de partenariat transpacifique qui du coup n'est pas entré en vigueur, sortie du traité avec l'Iran avec pas mal de conséquences et en forçant les Européens à suivre, accords d'Abraham, sortie du traité FNI, sortie du traité Ciel Ouvert, il a failli casser Start II en refusant de le renouveler ce que Biden n'a pu faire que in extremis début 2021 alors que le traité allait tomber à l'eau, augmentation limitée des budgets militaires en Europe, trois nominations de juges conservateurs à la Cour suprême, abandon en rase campagne des Kurdes de Syrie après qu'ils aient joué leur rôle pour éliminer l'Etat islamique, mise en place accélérée du vaccin anti-Covid... Et j'en oublie certainement.

Déménagement de l'ambassade américaine de Tel Aviv à Jérusalem.

Opération Warp Speed qui a permis le développement des vaccins Pfizer et Moderna en un temps record. Quelque part si nous sommes en vie aujourd'hui pour en parler c'est grâce à Trump. Cela arracherait la bouche à beaucoup de bien-pensants de le reconnaître, mais nous lui devons une reconnaissance éternelle car il nous a sauvé la vie.

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il y a une heure, Alexis a dit :

Le "mur magnifique" à la frontière avec le Mexique n'a toujours pas été complété par exemple.

Il y a quelqu'un qui a complété le mur de Trump... C'est.... roulement de tambour.... Joe Biden :

Le 10/10/2023 à 21:33, Wallaby a dit :

https://www.rfi.fr/fr/amériques/20231006-joe-biden-annonce-la-poursuite-de-la-construction-du-mur-à-la-frontière-mexicaine

Joe Biden annonce la poursuite de la construction du mur à la frontière mexicaine

Joe Biden en avait fait la promesse durant la campagne présidentielle de 2020 et c’était l’une de ses premières décisions après son investiture : stopper la construction du mur à la frontière décidée par Donald Trump. Un mur jugé à l’époque inefficace par Joe Biden, rappelle notre correspondant à Washington, Guillaume Naudin. Et c’est ailleurs toujours le cas, explique-t-il. Mais il se justifie en avançant des raisons financières. L’argent est déjà alloué par le Congrès à la construction du mur et il ne peut rien y changer.

Sinon Trump a été plus tendre sur l'immigration que Barack Obama :

https://docs.house.gov/meetings/GO/GO00/20200109/110349/HHRG-116-GO00-20200109-SD007.pdf

L'administration Trump a expulsé moins de personnes dans l'ensemble que sous l'ancien président Obama, malgré la poursuite des mesures de répression. que sous l'ancien président Obama, malgré la poursuite de la répression des immigrés sans statut légal, selon le Washington Post.

Alors que l'administration Obama a déporté 1,18 million de personnes au cours de ses trois premières années d'existence, le nombre de déportations a été d'un peu moins de 800 000 jusqu'à présent sous Trump, selon le Post.

Je ne sais plus qui faisait remarquer que pour être dur avec l'immigration, la solution efficace consiste à imposer des contrôles et des pénalités aux employeurs qui emploient des sans-papier. Le seul problème pour Trump, c'est que les employeurs en question votent et financent le parti Républicain. D'où le choix pour une pseudo-solution fantasmatique et inefficace qui est le mur, mais qui permet de faire sensation en campagne électorale, qui permet de faire croire qu'on fait quelque chose tout en ne faisant rien.

Modifié par Wallaby
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il y a 32 minutes, Manuel77 a dit :

Il y a peut-être quelque chose dans la "théorie" de Nixon de "l'homme fou" qu'il faut à la Maison Blanche. L'ennemi doit toujours être dans la crainte d'appuyer sur le bouton CENTCOM dans un accès de colère. Obama et Biden ne sont pas assez dissuasifs. 

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Tiens, un Allemand qui me soutient ! C'est rare

 

==>[    ] (je suis déjà loin :tongue:)

 

il y a 32 minutes, Manuel77 a dit :

En ce qui concerne les contraintes dans lesquelles Biden se laisse enfermer par sa gauche en matière d'immigration, je ne suis pas un expert. Quel est ton jugement, Biden ne veut-il pas personnellement dépenser plus d'argent pour la protection des frontières ou est-ce que l'aile gauche de son parti l'en empêche ?

Je ne suis certainement pas non plus un expert, mais j'avais compris que les exigences des Républicains ne se limitaient pas à tant de milliards pour la frontière, mais aussi à l'approbation d'une loi plus restrictive. Et que c'est cette dernière que les Démocrates refusent surtout.

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il y a 16 minutes, Wallaby a dit :

Opération Warp Speed qui a permis le développement des vaccins Pfizer et Moderna en un temps record. Quelque part si nous sommes en vie aujourd'hui pour en parler c'est grâce à Trump. Cela arracherait la bouche à beaucoup de bien-pensants de le reconnaître, mais nous lui devons une reconnaissance éternelle car il nous a sauvé la vie.

Trump qui "nous" a sauvé la vie, c'est un peu plus compliqué tout de même :happy:

Les vaccins à ARM messager ont sauvé beaucoup de vies oui. Mais les personnes qui ont vraiment accéléré leur développements ne se trouvent pas aux Etats-Unis... puisque ce sont des Allemands. Et des Allemands nommés Uğur Şahin et Özlem Türeci, le couple fondateur de BioNTech, l'entreprise qui a développé le premier vaccin anti-Covid efficace - qui a ensuite été mis en production par Pfizer.

1. Ces deux personnes sont donc des Allemands musulmans. C'est le premier niveau.

2. Le deuxième niveau, c'est que ce ne sont pas des musulmans ordinaires, mais des Alévis, une branche hétérodoxe de l'islam qui depuis de nombreux siècles (pas depuis un ou deux siècles sous impulsion occidentale) défend une version libérale et ouverte de cette religion. J'ai bien dit qu'ils sont hétérodoxes... et hélas minoritaires :mellow: Les hommes et les femmes y sont ensemble à la mosquée, ils s'opposent à la confusion entre pouvoir spirituel et pouvoir temporel... Ce n'est vraiment pas l'islam ordinaire. Leur secret : ils ne croient pas que ce serait le sens extérieur direct du Coran qui serait important, mais son sens caché. Ce qui leur permet d'avoir les idées claires pour mettre de côté tout ce qui dans le Coran appelle à la violence ou à l'oppression.

3. Le troisième niveau c'est que Trump a de fait eu un rôle important pour accélérer la production à l'échelle des vaccins BioNTech (alias vaccin Pfizer) et Moderna.

Bien d'accord sur un point : difficile de réconcilier ces événements avec quelque bien-pensance que ce soit :happy: ! Qu'elle soit de gauche ou de droite... ça ne marche pas

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il y a 3 minutes, Alexis a dit :

Trump qui "nous" a sauvé la vie, c'est un peu plus compliqué tout de même :happy:

Les vaccins à ARM messager ont sauvé beaucoup de vies oui. Mais les personnes qui ont vraiment accéléré leur développements ne se trouvent pas aux Etats-Unis... puisque ce sont des Allemands. Et des Allemands nommés Uğur Şahin et Özlem Türeci, le couple fondateur de BioNTech, l'entreprise qui a développé le premier vaccin anti-Covid efficace - qui a ensuite été mis en production par Pfizer.

1. Ces deux personnes sont donc des Allemands musulmans. C'est le premier niveau.

2. Le deuxième niveau, c'est que ce ne sont pas des musulmans ordinaires, mais des Alévis, une branche hétérodoxe de l'islam qui depuis de nombreux siècles (pas depuis un ou deux siècles sous impulsion occidentale) défend une version libérale et ouverte de cette religion. J'ai bien dit qu'ils sont hétérodoxes... et hélas minoritaires :mellow: Les hommes et les femmes y sont ensemble à la mosquée, ils s'opposent à la confusion entre pouvoir spirituel et pouvoir temporel... Ce n'est vraiment pas l'islam ordinaire. Leur secret : ils ne croient pas que ce serait le sens extérieur direct du Coran qui serait important, mais son sens caché. Ce qui leur permet d'avoir les idées claires pour mettre de côté tout ce qui dans le Coran appelle à la violence ou à l'oppression.

3. Le troisième niveau c'est que Trump a de fait eu un rôle important pour accélérer la production à l'échelle des vaccins BioNTech (alias vaccin Pfizer) et Moderna.

Bien d'accord sur un point : difficile de réconcilier ces événements avec quelque bien-pensance que ce soit :happy: ! Qu'elle soit de gauche ou de droite... ça ne marche pas

Mais non. Le vaccin à ARN, c'est Katalin Kariko, prix Nobel de médecine 2023, formée par l'université de la Hongrie soviétique.

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il y a 15 minutes, Wallaby a dit :

Mais non. Le vaccin à ARN, c'est Katalin Kariko, prix Nobel de médecine 2023, formée par l'université de la Hongrie soviétique.

Les recherches fondamentales d'origine sans doute.

Le développement en un vaccin concret c'est BioNTech, avec la coopération de Pfizer :smile:

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7 minutes ago, Wallaby said:

Mais non. Le vaccin à ARN, c'est Katalin Kariko, prix Nobel de médecine 2023, formée par l'université de la Hongrie soviétique.

C'est la chercheuse qui a trouvé l'une des principale "astuces" pour faire fonctionner un vaccin à ARMm. Elle a été embauchée par la société BioNTech (basée en Allemagne") qui a également racheté un brevet qu'elle avait déposée. Mais c'est bien les deux personnes citées ci-dessus citées par @Alexisqui ont conçues et industrialisé en Allemagne le vaccin contre le Covid qui a été produit sous licence et distribué par Pfizer à l'échelle mondiale.

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il y a 27 minutes, Ciders a dit :

Trump qui expliquait publiquement que les injections de Javel feraient aussi bien le job.

Sauveur de l'humanité alors qu'il était entouré d'anti-vax. Ben voyons...

Peut-être qu'un président démocrate, qu'une présidente démocrate - Hillary Clinton - aurait lancé une opération Warp Speed aussi efficace, voire plus efficace, que Trump. Mais les historiens seront bien obligés de noter que c'est Trump qui a donné les autorisations nécessaires au bon déroulement de l'opération Warp Speed.

Modifié par Wallaby
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Il y a 2 heures, Pol a dit :

Va falloir qu'on comprenne bien que les USA ne sont pas une autocratie dirigée par un seul homme. Le président a son rôle, son pouvoir, mais il est bien plus contraint par le "système" que dans d'autres pays (y compris la France). le président ne fait pas ce qu'il veut comme il veut, nous l'avons vu avec Trump, nous le voyons avec Biden, il y a constamment un duel démocrates/républicains qui se joue et qu'il faut satisfaire, il y a une complexité "fédérale" et constitutionnelle, il y a un mandat des échéances électorales (mid terms) qui vont souvent freiner un président sur son court mandat de 4 ans.

Trump a déjà été président, alors oui on a vu un comportement politique qui sortait de l'ordinaire, faisant la joie des médias, mais au final c'est quoi le bilan? Non mais concrètement qu'on me dise ce que Trump a profondément changé en dehors de son comportement et ses déclarations personnelles? Il n'a pas changé le système, il n'a pas renversé la table, ses grandes idées pour séduire le petit peuple sont devenues de petites actions. Trump qui devait presque bloquer la frontière avec le Méxique pour que plus rien ne passe, qui devait presque dégager un grand nombre de méxicains, aujourd'hui on voit que les républicains jouent sur l'aide à l'Ukraine pour obtenir un accord sur l'immigration...

Trump qui devait faire le ménage dans le système politique américain, il aura peut-être remplacé quelques responsables ici et là, mais le système est toujours là, d'ailleurs ce même système continue de le trainer dans des affaires judiciaires. Trump devait dissuader l'Iran d'obtenir l'arme nucléaire, mais au final, avec ou sans lui, la situation est la même aujourd'hui qu'il y a 10 ou 15 ans, pareil pour la réconciliation avec la Corée du Nord. Du côté de l'Otan, aucun changement notable, quelques déclarations qui ont fait peur, mais comme pour tout le reste, on a fait avec le caractère un peu "spécial" du personnage, le temps est passé et la présence américaine bien que soumise sous un certain chantage (parfois financier) n'a pas été remise en question.

Alors quand je vois encore tant de personnes qui semblent "attendre" l'élection de Trump en pensant que c'est la clé de la victoire de la Russie par abandon de l'Ukraine, je m'interroge, j'ai l'impression qu'il s'agit plus d'un espoir personnel que d'une réalité qui s'imposera. Car même s'il revient, ce sera la même chose, il ne va pas du jour au lendemain déclarer mettre fin a tout le soutien apporté à l'Ukraine comme si la décision ne dépendait que de lui. Il ne va pas imposer à Kiev la défaite pour parvenir à une victoire russe. Alors oui il fera son petit numéro qu'on connait, oui il va sans doute chercher à faire une paix mais on se doute bien que les russes chercheront à imposer des conditions qui seront inacceptables pour Kiev, donc que les négociations n'aboutiront à rien et que la guerre continuera. On se souvient de Trump "l'ami de Poutine", pourtant on avait bien vu qu'il a été très vite contraint par le système (influence sur les élections etc...) a devoir tenir une position de fermeté face aux russes et à Poutine. Il n'a pas levé les sanctions mais il en a même valider d'autres. Il a dénoncé des traités et même amené à des tensions sur le dossier syrien (frappes) que même Obama n'osa pas franchir.

Alors oui quand on est opposant et qu'on n'a pas de responsabilité, tout peut être dit et on se place automatiquement dans une ligne opposée au pouvoir en place. Mais comprenons bien que les USA sont ce qu'ils sont, qu'ils ont une position et des intérêts à défendre pour lesquels un nouveau président devra s'y adapter. Alors un Trump dans une opposition à Biden va aujourd'hui jouer la carte contraire, mais une fois au pouvoir il ne va pas faire le jeu des russes en abandonnant brutalement les ukrainiens comme beaucoup se l'imaginent. L'intérêt américain, dans sa globalité, c'est tant du côté démocrate que républicain d'éviter une victoire russe car elle n'est en rien profitable aux intérêts et à l'influence américaine, peu importe les sentiments d'un président qui ne fera de toute façon qu'un passage de 4 ans. Justifier l'abandon de l'Ukraine ce n'est pas juste se dire qu'ils vont arrêter de dépenser de l'argent, il va falloir expliquer le pourquoi ils ont investis tant d'argent pour rien, le pourquoi il est bon de laisser une victoire aux russes, il va falloir convaincre et expliquer l'avantage géostratégique à tout cela. Croyez moi que ce n'est pas une chose aisée que Trump va faire entre le fromage et le dessert d'un jour lambda à la maison blanche. Entre ce qui est acceptable pour le peuple américain, pour le "système" américain, pour les ukrainiens ou pour les européens, ce n'est pas un président qui garde l'étiquette de quasi marionnette des russes ou de l'homme providentiel propice à leurs intérêts qui va l'imposer.

C'est aussi pour ces raisons que je le redis, l'aide actuellement bloquée pour l'Ukraine n'est pas une remise en question de l'aide apportée aux ukrainiens par les USA, le chantage se fait sur l'immigration pour satisfaire un besoin républicain, mais cette aide sera débloquée dans le classique jeu des concessions qui fait le "système" des américains. L'arrivée au pouvoir de Trump ou d'un autre républicain ce n'est pas les USA qui basculent dans un autre camp sur la scène internationale ou ils feront tout l'inverse de ce qu'ils font en ce moment. Croire en cela c'est croire en un système autocratique ou un seul homme fait et gère tout selon ses envies, ce n'est pas la Russie de Poutine. Moi je me dis même que Trump est parfaitement le genre de type qui aujourd'hui (en opposant) joue la carte d'une aide américaine qui serait "inutile" pour prendre l'habit (en poste) de celui qui fera plus pour que l'Ukraine gagne rapidement dès lors qu'il comprendra que Poutine ne va pas concéder grand chose qui irait dans l'intérêt américain.

Croire que le seul intérêt américain aujourd'hui c'est d'arrêter les frais financiers pour l'Ukraine c'est faire preuve d'un grand aveuglement géostratégique, c'est méconnaitre l'état profond, c'est ignorer son système.

Non, vous avez raison ce n'est pas une autocratie,  c'est une ploutocratie. Le vernie de la démocratie n'est là que pour faire culpabiliser les masses. Et si personne n'arrive à le voir, c'est qu'il y a un sacré pourcentage de con sur cette planète.  C'est Adolphe Thiers qui défini très bien ce qu'est la démocratie. Je vous invite d 'ailleurs à le relire.  Pour le reste de Gaule a très bien défini les relations entre état, ceux-ci n'ont que des intérêts. Le reste, c'est de la fumisterie. Quant à cette guerre, bien merdique, les russes vont la gagner. J'ai pensé qu'ils allaient la perdre, après avoir échoué à faire plier la "volonté politique ukrainienne", après leur échec initial.  Mais, ils ont changé leurs fusils d'épaule, se sont adaptés. Chose que nous n'avons pas fait, sure de notre supériorité militaire et économique.

Le problème, ce n'est pas une question d'aide, mais bel et bien de volonté et de moyen. L'occident a-t-elle vraiment envie de s'engager pleinement avec l'Ukraine pour faire la guerre contre la Russie? Oui? Non? Y répondre, c'est trouver la solution à ce qui ne va pas pour aider l'Ukraine. Une guerre ne se gagne pas avec des discours mais avec des actes. Et pour l'instant je n'ai pas vu tellement d'agissements allant dans ce sens.

 

Quant à l'histoire américaine et ses institutions, il y a un auteur que j'aime bien, il s’appelle James M McPherson, je suppose que vous avez déjà lu quelques une de ses ouvrages.

 

N'importe comment les américains ne pensent qu'à leur porte-feuille. Le reste,  ils en ont rien à foutre. Savoir cela, c'est déjà appréhender les relations que vous pouvez avoir avec cet état.

 

 

 

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il y a 2 minutes, Wallaby a dit :

Peut-être qu'un président démocrate, qu'une présidente démocrate - Hillary Clinton - aurait lancé une opération Warp Speed aussi efficace, voire plus efficace, que Trump. Mais les historiens seront bien obligés de noter que c'est Trump qui a donné les autorisations nécessaires au bon déroulement de l'opération Warp Speed.

En même temps, qui était au pouvoir à ce moment-là ? :dry::happy:

Franchement. Est-ce qu'on doit aussi féliciter Truman pour l'opération Manhattan ?

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Il y a 1 heure, Wallaby a dit :

Opération Warp Speed qui a permis le développement des vaccins Pfizer et Moderna en un temps record. 

HS donc je masque.

Révélation

je ne sais pas dans quelle mesure cette vitesse a été induite par cette opé, ou par la "puissance naturelle" de Pfizer, mais oui le résultat a été là. Pasteur, ben comment dire, ça fait mal au fondement tricolore sur ce coup là.

Le pire dans cette affaire, c'est qu'il y a 25 ans ( ma fin d'études ) la France avait un savoir immense en génie génétique ( et en immuno aussi ). Mais comme ça passait mal auprés du public, un parc colossal de gens talentueux se sont reconvertis ailleurs ou ...ont émigré pour le job. Aprés le brebis Dolly et le soja OGM, la France ( son opinion publique ayant fait l'amalgame, et avec un pouvoir vert trop puissant et considérablement obscurantiste ) a jeté aux orties, sans tambours ni trompettes, des pans entiers de recherche, des thèses en cours, etc....une honte. Et un gâchis. Bien supérieur au gâchis nuk', en un temps éclair, pour ceux qui seraient plus branchés "énergie", si ça leur parle.

 

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Il y a 1 heure, Alexis a dit :

Trump qui "nous" a sauvé la vie, c'est un peu plus compliqué tout de même :happy:

Les vaccins à ARM messager ont sauvé beaucoup de vies oui. Mais les personnes qui ont vraiment accéléré leur développements ne se trouvent pas aux Etats-Unis... puisque ce sont des Allemands. Et des Allemands nommés Uğur Şahin et Özlem Türeci, le couple fondateur de BioNTech, l'entreprise qui a développé le premier vaccin anti-Covid efficace - qui a ensuite été mis en production par Pfizer.

1. Ces deux personnes sont donc des Allemands musulmans. C'est le premier niveau.

2. Le deuxième niveau, c'est que ce ne sont pas des musulmans ordinaires, mais des Alévis, une branche hétérodoxe de l'islam qui depuis de nombreux siècles (pas depuis un ou deux siècles sous impulsion occidentale) défend une version libérale et ouverte de cette religion. J'ai bien dit qu'ils sont hétérodoxes... et hélas minoritaires :mellow: Les hommes et les femmes y sont ensemble à la mosquée, ils s'opposent à la confusion entre pouvoir spirituel et pouvoir temporel... Ce n'est vraiment pas l'islam ordinaire. Leur secret : ils ne croient pas que ce serait le sens extérieur direct du Coran qui serait important, mais son sens caché. Ce qui leur permet d'avoir les idées claires pour mettre de côté tout ce qui dans le Coran appelle à la violence ou à l'oppression.

3. Le troisième niveau c'est que Trump a de fait eu un rôle important pour accélérer la production à l'échelle des vaccins BioNTech (alias vaccin Pfizer) et Moderna.

Bien d'accord sur un point : difficile de réconcilier ces événements avec quelque bien-pensance que ce soit :happy: ! Qu'elle soit de gauche ou de droite... ça ne marche pas

Et si l'on doit féliciter toute le personnes qui ont eu une influence sur les connaissances à propos de l'ARN messager et ses applications pratiques actuelles , n'oublions pas Jacques Monod, François Jacob, François Gros, Mary Edmonds, Aaron Shaktin,.... etc, et c:cool:

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Un autre exemple d'une potentielle radicalisation des objectifs russes en Ukraine, en plus du discours de Poutine hier. C'est le premier représentant adjoint de la Russie à l'ONU Denis Polyanskiy qui s'exprimait le 16 décembre

Les dirigeants politiques ukrainiens ont raté l'occasion de parvenir à un accord de paix favorable avec la Russie ; tout accord possible refléterait désormais sa capitulation (...)

"Mais ne vous inquiétez pas : l'Ukraine a raté ses chances d'obtenir une issue aussi favorable, tout accord possible reflétera désormais sa capitulation", a écrit Polyansky.

Il semblerait que Moscou prend pleinement confiance, suffisamment pour "tomber le masque", dans la mesure où cela aurait encore été nécessaire. Suffisamment en tout cas pour ne plus chercher à maintenir les illusions de ceux qui proposent une "négociation" visant à quelque "accord" de compromis.

==>De fait, l'objectif de contrôle intégral de l'Ukraine n'avait jamais été abandonné

Le même Polyanskiy répond par la moquerie à un ex-général américain qui avait suggéré des mesures drastiques de conscription des femmes et de poursuite des réfugiés qui ont quitté l'Ukraine avec ce bel argument "Si les Allemands pouvaient le faire en 1944, alors pourquoi pas l'Ukraine" (*)

De fait, si les Allemands pouvaient le faire en 1945 (capitulation inconditionnelle), alors pourquoi pas l'Ukraine ?

 

(*) Au sujet de cet ex-général Ben Hodges, que dire d'autre sinon "Les cons ça ose tout. C'est même à ça qu'on les reconnait" :dry: ?

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Il y a 1 heure, Alexis a dit :

2. Le deuxième niveau, c'est que ce ne sont pas des musulmans ordinaires, mais des Alévis, une branche hétérodoxe de l'islam qui depuis de nombreux siècles (pas depuis un ou deux siècles sous impulsion occidentale) défend une version libérale et ouverte de cette religion. J'ai bien dit qu'ils sont hétérodoxes... et hélas minoritaires :mellow: Les hommes et les femmes y sont ensemble à la mosquée,

C'est encore HS dans le fil, mais c'est pas moi qui ait commencé :ph34r:

Révélation

Les branches alévis sont libérales et progressistes le sont d'un point de vue purement occidental ( par la mixité et par la séparation religion / pouvoir - points qui nous chatouilles fortement ), mais il ne le sera pas forcément  sur tous les points et avec d'autres points de vue ( hors chrétienté et hors islam ) donc attention à la non universalité du terme libéral. 

Petites louches touristiques supplémentaires en images.

- En Iran, proche de Yazd à  Chak Chak, sanctuaire de première importance Zoroastre  . Mouvement interdit par Pahlavi il y a 100 ans, qui lui était pourtant encore plus laic et encore plus progressiste ( comme quoi c'est relatif ).Derrière l'arbre, c'est la grotte "sacrée" avec la fontaine ( les larme de la princesse ). Un lieu pilier du mouvement Zoroastrien. La modestie du lieu illustre bien le coté confidentiel de la branche, c'est pas le vatican, hein. Depuis qq années, le mouvement est redevenu admis et non "interdit", c'est trés récent. 

- Konya, la Mecque du Soufisme, Roumi est enterré dans le batiment de gauche. Le musée Mevlana. A droite, la mosquée construite un peu plus tard a bcp plus de minarets, histoire de rappeler que l'islam non soufi était plus puissant. Le jeux n'est pas d'avoir la plus grosse ( la tour minaret ), la puissance passe par le nombre. Soufisme interdit en 1925 par Ataturk, lui aussi encore plus laic et progressiste que le soufisme, encore une fois tout est relatif. 

- un peu de couleur et de danse pour détendre l'atmosphère. Effectivement tout est mixte: les musiciens, l'assemblée qui assiste, et les derviches ( les semazen ). Derviches qui ont commencé lentement, puis ont accéléré pendant plus d'une heure ( !!! ). Ce qui est cool quand on devient Skippy Grand Guru, avec le bandeau vert autour de la coiffe ( le sikke ), c'est qu'on reste immobile sans risquer le tournis

( à toutes fins utiles, je suis 100% athée ... mais curieux )

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3 hours ago, Manuel77 said:

Well, the debate brings us to the main problems in American politics. You seem to assume that Biden and the Democratic Party can heal the country if they want to, if they are tough in the right places, and if they compromise in the right places. 

le besoin de réalisme s'immisce rapidement en ce qui me concerne.

Joe Biden avait déjà été écarté deux fois de la course à la présidence (dont une fois à cause d'un scandale de plagiat) avant de finalement décrocher le poste en 2020. Je n'ai jamais cru que Joe Biden était enfin à la hauteur de la situation. 

J'y ai plutôt vu un abaissement de la norme. 

Je savais que Biden ne pouvait pas faire les choses qu'il promettait en termes d'intangibles parce qu'Obama, qui est bien meilleur que Biden, n'a pas pu les faire non plus. 

Ce serait un miracle si les manières de Biden pouvaient guérir la nation. Biden n'est pas un orateur comme Barack Obama, même à son apogée, et l'apogée de Biden était dans le passé.

 

Biden fait de la politique depuis 50 ans, je pense que nous savons qui il est à ce stade. Je pense que les personnes qui ne le connaissent pas se trompent volontairement. 

Un bon exemple est que Biden a conçu le projet de loi sur la criminalité de 1994, qui est aujourd'hui considéré comme un désastre et qui a été un énorme sujet de discorde lors de l'agitation raciale de 2020. Biden n'était pas un jeune sénateur naïf qui avait voté oui et oublié. Le projet de loi sur la criminalité de 1994 était à 100 % l'œuvre de Joe Biden. c'était son bébé. il était le commandant. il l'a fait adopter en prononçant des discours enflammés devant ses collègues sénateurs. nous étions loin de nous douter que son fils serait un jour exempté de cette même loi. 

La récompense de Biden pour ce qui est aujourd'hui considéré comme une énorme erreur, a été la récompense de la Maison Blanche. 

Je ne déteste pas Biden, mais je ne pense pas qu'il y ait quelque chose de particulièrement spécial en lui. Cela a été aggravé par le fait qu'il a choisi un vice-président pathétique et qu'il s'est apparemment entouré d'une équipe et d'un cabinet médiocres.

 

3 hours ago, Manuel77 said:


As for the constraints Biden allows himself to be boxed into by his left when it comes to immigration, I am not an expert. What is your opinion, does Biden not personally want to spend more money on border protection or is the left wing of his party preventing him? We must keep in mind that there is also in the European mainstream a strong movement against unregulated immigration, in Germany the leftists/greens have almost abandoned their opposition. 

Je pense que ce qui s'est passé, c'est que Trump a fait de l'immigration une question tellement toxique que même les démocrates modérés ne pouvaient plus adopter une position considérée comme trop similaire à celle de Trump. Bill Clinton et Barack Obama ont tous deux plaidé en faveur d'une limitation de l'immigration.

Bill Clinton a dit "nous sommes une nation d'immigrants mais nous sommes aussi une nation de lois" Obama a ensuite répété ces mots exacts (pas par accident) pendant la présidence d'Obama. 

L'abandon de ce qui était autrefois une question bipartisane en tant que norme du parti démocrate est plutôt choquant. Et d'une certaine manière, je suis surpris que Biden ne prenne pas ce "mauvais accord" comme une opportunité. Il peut accepter l'accord et mieux contrôler la frontière tout en protégeant son flanc gauche et en disant que les républicains l'ont imposé, ou bien il "perdrait l'Ukraine", puisque les démocrates soutiennent fermement l'Ukraine, et avec Trump qui se profile en 2024, il serait pardonné.

Qui va rester chez lui le jour du vote en 2024 pour un compromis fait il y a 11 mois ?

Je suis en fait un peu choqué que cette résistance soit si forte. Biden devrait accepter le marché. Cela l'aidera à long terme parce que les villes démocrates sont envahies et que cela commence à retourner les gens contre lui et à rendre Trump attrayant. 

Honnêtement, je ne comprends pas pourquoi c'est un tel point d'achoppement. Il se peut que j'aie raté quelque chose à 100 %. 

Pour moi, c'est comme échanger un pion pour éliminer une tour, une décision facile à prendre.

 

 

3 hours ago, Manuel77 said:

Regarding LBJ, my view is that the Vietnam War was an inevitable mistake by the United States, no matter who is in the White House. I also like the stories about how he "treats" other senators:

LBJ était une brute. 

Les parallèles sont irréels et, selon moi, ils illustrent parfaitement l'idée de "faire attention à ce que l'on souhaite" que j'ai mentionnée précédemment. 

Biden a obtenu plus de voix que n'importe quel autre président dans l'histoire des États-Unis. En 1964, LBJ l'a emporté haut la main. Tous deux ont mis en place une politique intérieure digne d'un héritage, mais ils voient tout cela s'effondrer à cause d'un problème de politique étrangère. 

La convention démocrate de 1968 a été marquée par des émeutes. Quatre ans auparavant, LBJ l'avait emporté haut la main. Biden est en train de perdre le soutien de tous (il y a des mouvements organisés par les musulmans du Michigan pour l'abandonner à cause d'Israël) et son parti est en train de se fractionner et je suis sombrement curieux de voir la différence de votes entre 2020 et 2024, en supposant qu'il reste en place.

Il est possible que, quelle que soit la gravité de la situation, il doive simplement réessayer en 2024 parce qu'il n'y a pas d'autre option qui soit vraiment plus favorable sur le plan politique. Kamala Harris va-t-elle rester les bras croisés pendant qu'un remplaçant de Biden est sélectionné au-dessus d'elle ? Qui est un meilleur choix que le président actuel qui n'apporte pas non plus son propre bagage ?

Biden n'a tout simplement pas le leadership nécessaire pour maintenir la cohésion d'une coalition électorale. Il n'a pas la puissance de feu nécessaire. Il doit être caché et ses discours doivent être brefs. Obama pourrait toujours faire un discours enthousiaste aux troupes. Nous savons tous que lorsque Biden prend la parole, tout le monde retient son souffle et espère que cela se passera bien. Il faut que quelqu'un soit capable de leur dire "non" avec tact.

Non, nous n'abandonnons pas la police dans nos villes, non, nous n'abandonnons pas la frontière et la loi américaine, etc. Obama pourrait dire "non" et les gens seraient tellement inquiets de se brouiller avec le "gamin cool" qu'ils laisseraient tomber et suivraient Obama. 

"Non, nous n'abandonnons pas l'Ukraine, j'accepte l'accord".

 

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5 hours ago, Pol said:

We will have to understand that the USA is not an autocracy led by one man. The president has his role, his power, but he is much more constrained by the "system" than in other countries (including France). the president does not do what he wants as he wants, we saw it with Trump, we see it with Biden, there is constantly a Democratic/Republican duel that is being played out and which must be satisfied, there is a "federal" and constitutional complexity, there is a mandate of electoral deadlines (mid terms) which will often slow down a president during his short mandate of 4 years.

Trump has already been president, so yes we saw political behavior that was out of the ordinary, to the delight of the media, but in the end what is the outcome? No, but concretely, can someone tell me what Trump has profoundly changed apart from his behavior and his personal declarations? He did not change the system, he did not overturn the table, his big ideas to seduce the common people became small actions. Trump who almost had to block the border with Mexico so that nothing could pass, who almost had to free a large number of Mexicans, today we see that the Republicans are playing on aid to Ukraine to obtain an agreement on the 'immigration...

Trump who had to clean up the American political system, he may have replaced a few officials here and there, but the system is still there, moreover this same system continues to drag him into legal cases. Trump had to dissuade Iran from obtaining nuclear weapons, but in the end, with or without him, the situation is the same today as it was 10 or 15 years ago, the same for reconciliation with North Korea . On the NATO side, no notable change, a few declarations which frightened, but as with everything else, we made do with the somewhat "special" character of the character, time has passed and the American presence although submissive under a certain amount of blackmail (sometimes financial) has not been called into question.

So when I still see so many people who seem to be "waiting" for Trump's election, thinking that it is the key to Russia's victory by abandoning Ukraine, I wonder, I have the impression that it is more a matter of a personal hope than of a reality which will impose itself. Because even if he comes back, it will be the same thing, he is not going to suddenly declare an end to all the support given to Ukraine as if the decision depended only on him. He is not going to impose defeat on kyiv in order to achieve a Russian victory. So yes he will do his little act that we know, yes he will undoubtedly try to make peace but we suspect that the Russians will seek to impose conditions which will be unacceptable for Kiev, therefore the negotiations will lead to nothing and the war will continue. We remember Trump "Putin's friend", yet we saw clearly that he was very quickly forced by the system (influence on the elections etc.) to have to maintain a firm position against the Russians and to Putin. He did not lift the sanctions but he even validated others. He denounced treaties and even led to tensions on the Syrian issue (strikes) that even Obama did not dare to cross.

So yes, when you are an opponent and you have no responsibility, anything can be said and you automatically place yourself in a line opposed to the power in place. But let us understand that the USA is what it is, that it has a position and interests to defend for which a new president will have to adapt. So a Trump in opposition to Biden will today play the opposite card, but once in power he will not play into the hands of the Russians by brutally abandoning the Ukrainians as many imagine. The American interest, as a whole, is on both the Democratic and Republican sides to avoid a Russian victory because it is in no way beneficial to American interests and influence, regardless of the feelings of a president who will only do a 4-year stint anyway. Justifying the abandonment of Ukraine is not just saying that they are going to stop spending money, we will have to explain why they invested so much money for nothing, why it is good to leave a victory to the Russians, we will have to convince and explain the geostrategic advantage to all of this. Believe me, it's not an easy thing that Trump is going to do between the cheese and the dessert of an average day at the White House. Between what is acceptable for the American people, for the American "system", for the Ukrainians or for the Europeans, it is not a president who keeps the label of quasi puppet of the Russians or of the providential man conducive to their interests which will impose it.

It is also for these reasons that I repeat it, the aid currently blocked for Ukraine is not a questioning of the aid provided to the Ukrainians by the USA, the blackmail is being carried out on immigration to satisfy a Republican need, but this aid will be released in the classic game of concessions which makes up the American "system". The coming to power of Trump or another Republican is not the USA switching to another camp on the international scene or they will do the complete opposite of what they are doing at the moment. To believe in this is to believe in an autocratic system where one man does and manages everything according to his wishes, this is not Putin's Russia. I even tell myself that Trump is exactly the kind of guy who today (by opposing) plays the card of American aid that would be "useless" to take on the mantle (in office) of someone who will do more to ensure that Ukraine wins quickly once it understands that Putin is not going to concede much that would be in the American interest.

To believe that the only American interest today is to stop financial costs for Ukraine is to demonstrate great geostrategic blindness, it is to misunderstand the deep state, it is to ignore its system.

 

Nous devons également évaluer la situation actuelle. 

Plan A. L'Ukraine reçoit 61 milliards de dollars des États-Unis et est effectivement mise en sommeil en tant que question pour les élections américaines de 2024. elle sera réexaminée en 2025.

Nous prions pour que l'Ukraine tienne le coup car il n'y a probablement pas grand-chose à faire. Si l'Ukraine s'effondre pendant la saison électorale, Biden ou le candidat démocrate perdra probablement. 

Plan B. L'argent n'est pas débloqué. Cela signifie que lorsque la question sera réexaminée un an plus tard, il se peut qu'elle n'ait aucune importance. 

Qu'est-ce que nous mettons dans la balance ? La crainte que Trump entre en fonction et coupe ou limite le financement de l'Ukraine qui a déjà été coupé ou limité bien avant janvier 2025 ?

le "bon plan" reste une réduction par rapport à ce qui était proposé auparavant. 60 milliards d'euros sur un an, c'est dérisoire par rapport à ce qui était offert auparavant. 

l'État profond aura déjà rendu le verdict ukrainien lorsque Trump se présentera, si tant est qu'il se présente. La crédibilité de Biden est déjà entamée sur ce sujet et il ne peut pas faire passer le financement au Congrès dans l'état actuel des choses.

On pourrait dire que l'Ukraine a déjà été abandonnée.

 

 

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1 hour ago, Alexis said:

Another example of a potential radicalization of Russian objectives in Ukraine, in addition to  Putin's speech yesterday . It was Russia's first deputy representative to the UN Denis Polyanskiy who spoke on December 16

Ukraine's political leaders missed the opportunity to reach a favorable peace deal with Russia; any possible agreement would now reflect its capitulation (...)

“But don't worry: Ukraine missed its chances for such a favorable outcome, any possible deal will now reflect its capitulation ,” Polyansky wrote.

It would seem that Moscow is gaining full confidence, enough to "drop the mask", to the extent that this would still have been necessary. Enough in any case to no longer seek to maintain the illusions of those who propose a "negotiation" aimed at some compromise "agreement".

==>In fact, the objective of full control of Ukraine had never been abandoned

The same Polyanskiy responds with mockery to a former American general who had suggested drastic measures of conscription of women and prosecution of refugees who left Ukraine with this fine argument "If the Germans could do it in 1944, then why not Ukraine" (*)

In fact, if the Germans could do it in 1945 (unconditional surrender), then why not Ukraine?

(*) About this ex-general Ben Hodges, what else can we say other than "Icons dare to do anything. That's even how we recognize them"  :dry: ?

Qui ne voudrait pas imiter l'Allemagne en 1944 ?!

 

 

 

 

 

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19 octobre 2023. Agnes Hellström

J'ai indiqué cette vidéo plus haut dans le fil, mais je n'avais pas mis d'extrait. En voici :

5:48 La première chose qui s'est passée, c'est que les Démocrates Suédois, on va dire le parti de droite, ils ont changé d'avis. Ils ont dit que si la Finlande rejoint l'OTAN, nous soutiendrons l'adhésion à l'OTAN. Et avec l'opposition ils ont pu dire : si nous gagnons l'élection en septembre [2022], nous présenterons la candidature [de la Suède à l'OTAN]. Et donc, les sociaux-démocrates se sont sentis tellement menacés, sous pression par la question de l'OTAN, qu'ils ont décidé de ne pas en faire un test électoral.

6:32 C'est en novembre 2021 que le ministre de la défense [social-démocrate] a dit "je ne participerai jamais, au grand jamais, tant que je serai à ce poste, à l'adhésion de la Suède à l'OTAN"... Jusqu'à mars [2022] lorsque la première ministre [social-démocrate] Magdalena Andersson a dit que "Ce n'est pas maintenant". "Maintenant n'est pas le moment où rejoindre l'OTAN"... Jusqu'à mai, quand ils présentèrent la candidature [de la Suède à l'OTAN] !

6:55 Donc c'est une période tellement courte, une période de 80 jours entre le début de la guerre et la date où la candidature a été envoyée ! À cause de la peur, et de la menace de l'opposition, si je puis dire.

Pascal Lottaz : Donc quand un politicien dit "jamais", cela veut dire "pas maintenant, mais quand j'aurai changé d'avis".

Agnes Hellström : oui. Et il [le ministre de la défense] a été le dernier à dire officiellement qu'il avait changé d'avis, parce qu'il n'en était pas fier. Les adhérents du parti social-démocrate ont été tellement offensés et attristés par cela, parce que la procédure initiée par le parti pour voir si les adhérents étaient en faveur de l'adhésion à l'OTAN a été bâclée en deux semaines, dans une conférence en distanciel sur Zoom. Ce n'était pas une conversation, c'était juste un monologue des gens au pouvoir. L'analyse a vraiment été bâclée, ne tenant même pas compte des risques avec la Turquie, par exemple, donc tout a été fait dans l'intervalle de quelques semaines.

8:23 Au début j'essayais de dire pourquoi la Suède devait rester militairement non-alignée, à mon avis, et à la fin j'ai dit que nous ne devrions pas le faire dès maintenant, qu'il est préférable d'attendre car nous devons connaître les risques. Nous devons savoir à propos de quoi nous prenons la décision. Et on m'a encore accusée d'être une lunatique.

Pascal Lottaz : il y a eu ce moment où les deux premières ministres [finlandaise et suédoise], la main dans la main, ont dit "nous allons rejoindre l'OTAN ensemble, puis, quelques secondes après que la Turquie ait dit la Finlande, ça va, mais pas la Suède, la Finlande a dit "au revoir", et elle a rejoint l'OTAN en premier. N'y a-t-il pas un sentiment de trahison en Suède ? La Suède ne pourrait-elle pas retirer sa demande de candidature ?

23:42 Agnes Hellström : Ce serait la chose la plus raisonnable à faire. Surtout qu'après que la Finlande a rejoint l'OTAN, nous sommes entourés par des pays de l'OTAN, donc y a-t-il un risque que la Suède soit en dehors de l'OTAN ? Mais la volonté politique dans le gouvernement [actuel, d'alliance entre la droite et l'extrême droite NDLR] est tellement forte pour rejoindre l'OTAN, ça a été un rêve pendant des décennies, au moins pour une poignée d'entre-eux, donc ils essaient d'éluder la question. Nous ne parlons pas de la trahison de la Finlande, parce que c'est tellement un point sensible. La semaine dernière nous avons eu cette réunion de la JEF, la Joint Expeditionary Force [1] à laquelle nous avons participé au printemps 2022, mais personne n'en a parlé, alors que c'est une alliance militaire entre pays démocratiques au nord de la Suède et que ça pourrait être un plan B.

[1] https://en.wikipedia.org/wiki/Joint_Expeditionary_Force

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2 hours ago, Alexis said:

The same Polyanskiy responds with mockery to a former American general who had suggested drastic measures of conscription of women and prosecution of refugees who left Ukraine with this fine argument "If the Germans could do it in 1944, then why not Ukraine" (*)

In fact, if the Germans could do it in 1945 (unconditional surrender), then why not Ukraine?

 

afin de résumer l'année pour l'Ukraine à l'aide d'un thème similaire et connexe :

Attentes du printemps (1939-1941) :

 

8a0afb.jpg

 

Résultats de l'offensive d'été (1943) :

8a0a16.jpg

 

Nous sommes ici maintenant (1944-1945) :

8a0a6j.jpg

 

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Il y a 12 heures, loki a dit :

Si j'ai bien compris et même si cette décision était confirmée par la cour suprême, ça ne concernerait que le Colorado qui 'est pas un swing state (c'est un état démocrate).

Pour que ça ait un impact, il faudrait que d'autres états et notamment des swing states prennent des décisions similaires.  

Avant les élections présidentielles, il y a les primaires internes aux partis. C'est çà qui est visé je pense. Si Trump n'est pas désigné candidat, y'a pas de suite pour l'élection. 

Il y a 11 heures, g4lly a dit :

C'est surprenant que la justice puisse s'immisser dans un scrutin privé... Quelqu'un aurait plus de detail sur la decision?

Absolument pas surprenant.

C'est le propre de la justice de régler les contentieux privés comme publics, lorsqu'elle est sollicitée. D'autant plus pour un pays qui a pour tradition de tout régler devant les tribunaux et de faire du procès ou de sa menace, un outil à part entière dans une négociation. 

Je te refais l'histoire du DoJ et d'Alstom ? 

Il y a 8 heures, Manuel77 a dit :

Il y a peut-être quelque chose dans la "théorie" de Nixon de "l'homme fou" qu'il faut à la Maison Blanche. L'ennemi doit toujours être dans la crainte d'appuyer sur le bouton CENTCOM dans un accès de colère. Obama et Biden ne sont pas assez dissuasifs. 

Malgré tout les défauts et le dégout que m'inspire le personnage, je dois bien admettre que Trump (si c'est bien lui que tu évoquais) n'est pas un fou furieux, au sens belliciste du terme. Si on met les rodomontades de coté, c'est un isolationniste de première catégorie, qui n'a pas réagi quand l'Iran lui a abattu un drone, qui cherche le deal et l'accord plus que la confrontation. Je crois que fondamentalement, il ne comprend pas la chose militaire et stratégique, mais il croit savoir ce qu'est un bon deal.

Rien que pour çà, je ne classerais pas dans la catégorie des fous furieux façon Jack Ripper dans Dr Strangelove. 

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