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Russie et dépendances.


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Probablement parce que ton postulat est faux. Ou du moins avait une probabilité non négligeable d'etre faux.

Non seulement les bombes atomiques n'arretent pas les chars, sauf a les faire pleuvoir comme quand on bombarde Dresde ... mais en plus et on le voit aujourd'hui dans les conflit qui s'enlise comme en Syrie, avoir pléthore de matos meme pourri, c'est une garantie de pouvoir faire durer la guerre pour peu qu'on ai un minimum de soutien populaire, et un peu de profondeur stratégique.

Ce qui a plombé la Russie ce n'est pas tant les programme d'armement conventionnel, pléthorique mais finalement assez rustique et pas tres couteux. C'est les développements des solution stratégique genre Tu 160, le B-2 qui a du couter 10x plus cher que le programme B2, les Sous marin de la taille d'un léviathan et autre Bouran etc. Des programmes a la fois d'images mais aussi et surtout de concurrence stratégique avec les programmes américains délirants mais qu'eux on eu la bon idée de ne pas réalisé :lol:

Alors certes ce n'est pas la seule raison de la fin de l'URSS ... mais c'est probablement la goutte qui a fait déborder le vase, en pompant une part importante des ressources, ressources qui ont rapidement manqué pour "lisser" la transition URSS vers le post soviétisme.

 

 

Ce n'est pas le poids des dépenses militaires, du détournement de ressources improductifs que ça a représenté qui fait débat, mais de qui est responsable de cet état de fait. Et c'est les dirigeants soviétiques moitié par intérêt, moitié par peur.

 

 

Quand à la production d'armes pléthoriques même pas cher, c'était quand même des casseroles et autres ustensiles ménagers qui ont manqué à la ménagère soviétique lambda et rendu la vie du peuple si pénible.

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Sans parler de la crise du logement criante, des retraites minablissimes, des pénuries alimentaires dans les circuits autorisés.

 

Je vous soumet deux pages de la BBC qui me semblent parfaitement cadrer avec cette discussion. Je n'ai pas pu voir les contenus pour l'instant :

Le peuple a peur.

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Vous oubliez le cout du "Nord" dans les dépenses soviétiques, les ouvriers envoyés au Tchoukotka pour exploiter les ressources payes 5x le salaire d'un ingénieur moscovite par exemple, Les gens envoyés la bas ne manquaient de rien, les ananas envoyés par avion lorsqu'il fallait faire la queue pour un saucisson en ville.

 

Un article pas inintéressant : 

10 Kremlin moves that hurt Russia's economy

Modifié par aviapics
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Vous oubliez le cout du "Nord" dans les dépenses soviétiques, les ouvriers envoyés au Tchoukotka pour exploiter les ressources payes 5x le salaire d'un ingénieur moscovite par exemple, Les gens envoyés la bas ne manquaient de rien, les ananas envoyés par avion lorsqu'il fallait faire la queue pour un saucisson en ville.

 

Un article pas inintéressant : 

10 Kremlin moves that hurt Russia's economy

Cette remarque est intéressante dans le sens ou effectivement elle pointe du doigt un fait souvent oublié qui est le cout de l'infrastructuration d'un pays aussi immense et aussi hostile que l'Union Soviétique.

Là ou les USA ont fait le minimum dans certaines regions (Alaska, desert du Nv-Mexique, texas etc) les russes (qui ont aussi un terrain plus dégeulasse globalement) ont essayé de developper des zones trop couteuses.

Les ananas par avion ne me choque pas, il faut attirer des gens diplomés dans des coins pourrissimes. C'est l'impact global de ce genre de chose (l'ananas c'est juste un exemple) sur l'économie du pays qu'il faudrait discuter.

Alors délire de grandeur ? ou compréhension qu'il faut developper les zones périphériques sous peine de quoi elles échappent au controle central (ce qui est reproché aujourdhui à l'économie russe)

Damn if you do, damn if you don't ?

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Il y a des exemples incroyable, la ville de Bilibino... 15000h a son max en 1989, et une centrale nucléaire rien que pour elle et ses mines d'or...

Je vous laisse chercher ou cette centrale (la plus au nord du monde) se cache...

Modifié par aviapics
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Il se dit que la dite centrale aurait aussi servi à alimenter tout un tas de sites militaires planqués dans le secteur. Mais j'ignore si cela est vrai ou non.

 

De toute manière, la planification soviétique était connue, dès les années 1960, pour être parfois contreproductive. Voire totalement inefficace. Il n'y avait aucune vraie logique territoriale, sauf rares exceptions payantes (le combinat sidérurgique de Tcherepovets, près de Vologda, ou certains barrages sibériens comme Krasnoiarsk). Mais pour le reste, le Plan et la nécessité de parvenir à des résultats menaient à des aberrations effrayantes, qui font passer nos propres politiques pour des gens sensés.

 

Il y en a un nombre incalculable. Le BAM, la ligne ferroviaire qui double le Transsibérien au nord, a coûté une véritable fortune. On aurait pu moderniser le Transsibérien, notamment en l'électrifiant totalement, pour un coût bien inférieur. Mais le Politburo voulait la ligne. Même chose pour les projets de détournements de fleuves vers la mer d'Aral. Là, les travaux étaient si irréalistes (et les finances soviétiques si délabrées) qu'on y a renoncé. Mais combien d'autres projets menés à terme !

 

Au niveau industriel, ce n'était pas mieux. Dans les années 1960, on produisait du ciment à Novorossisk, sur la mer Noire, qui était expédié dans les villes de la Volga. Mais on faisait venir du ciment volgien vers Novorossisk, en sens inverse. Pour les mines de lignite du bassin de Moscou, leur exploitation à grands frais aurait pu se justifier (il fallait alimenter les centrales thermiques moscovites), à ceci prêt qu'une part non négligeable de la production était envoyée hors du bassin, jusqu'en Ukraine... pourtant productrice de lignite. Ne parlons pas de l'Extrême-Orient qui dépend encore aujourd'hui majoritairement d'importations d'hydrocarbures en provenance de Sibérie occidentale alors qu'il y a des gisements à Sakhaline, et où l'aciérie de Komsomolsk faisait venir tout son fer de l'Ouest alors qu'il y avait des gisements non exploités dans le secteur.

 

Tout cela explique au moins en partie le chaos économique et humain qui a suivi la chute de l'Union Soviétique. Le système ne pouvait tout simplement plus fonctionner. Pas étonnant que des régions entières se vident et meurent petit à petit.

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La centrale fait 48 MW seulement pour produire à la fois de l'électricité et de la chaleur, c'est pas bien gros.

 

C'est sur qu'elle a du couter un bras mais d'un autre côté ça simplifie grandement la logistique par rapport à une centrale conventionnelle qui nécessite de faire venir de grande quantité de charbon ou de fioul depuis le fin fond du pays, ça peut compter aussi.

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La centrale fait 48 MW seulement pour produire à la fois de l'électricité et de la chaleur, c'est pas bien gros.

 

C'est sur qu'elle a du couter un bras mais d'un autre côté ça simplifie grandement la logistique par rapport à une centrale conventionnelle qui nécessite de faire venir de grande quantité de charbon ou de fioul depuis le fin fond du pays, ça peut compter aussi.

 

Surtout que le site n'est pas côtier, ce qui interdit tout arrivée de fret via la Voie Maritime du Nord. Et je ne suis pas sur qu'il y ait un fleuve navigable à proximité.

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Extraits du livre "Les Cent Ans à venir" de George Friedman publié en 2009. L'un des chapitres du livre traite de la Russie :

 

Le problème est que la simple existence d'une Russie unie pose un défi potentiel significatif à l'Europe.

 

Du point de vue russe, l'expansion de l'OTAN en Ukraine menace les intérêts russes de la même façon que si le pacte de Varsovie s'était installé au Mexique.

 

Les Russes sont assurément paranoïaques, mais cela ne veut pas dire qu'ils n'ont pas d'ennemis ou qu'ils soient fous.

 

Les Etats-Unis, toujours excessivement agressifs du point de vue européen, fomenteront des troubles inutiles en Europe de l'Est pour menacer les Russes.

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Il se dit que la dite centrale aurait aussi servi à alimenter tout un tas de sites militaires planqués dans le secteur. Mais j'ignore si cela est vrai ou non.

 

De toute manière, la planification soviétique était connue, dès les années 1960, pour être parfois contreproductive. Voire totalement inefficace. Il n'y avait aucune vraie logique territoriale, sauf rares exceptions payantes (le combinat sidérurgique de Tcherepovets, près de Vologda, ou certains barrages sibériens comme Krasnoiarsk). Mais pour le reste, le Plan et la nécessité de parvenir à des résultats menaient à des aberrations effrayantes, qui font passer nos propres politiques pour des gens sensés.

 

Il y en a un nombre incalculable. Le BAM, la ligne ferroviaire qui double le Transsibérien au nord, a coûté une véritable fortune. On aurait pu moderniser le Transsibérien, notamment en l'électrifiant totalement, pour un coût bien inférieur. Mais le Politburo voulait la ligne. Même chose pour les projets de détournements de fleuves vers la mer d'Aral. Là, les travaux étaient si irréalistes (et les finances soviétiques si délabrées) qu'on y a renoncé. Mais combien d'autres projets menés à terme !

 

Au niveau industriel, ce n'était pas mieux. Dans les années 1960, on produisait du ciment à Novorossisk, sur la mer Noire, qui était expédié dans les villes de la Volga. Mais on faisait venir du ciment volgien vers Novorossisk, en sens inverse. Pour les mines de lignite du bassin de Moscou, leur exploitation à grands frais aurait pu se justifier (il fallait alimenter les centrales thermiques moscovites), à ceci prêt qu'une part non négligeable de la production était envoyée hors du bassin, jusqu'en Ukraine... pourtant productrice de lignite. Ne parlons pas de l'Extrême-Orient qui dépend encore aujourd'hui majoritairement d'importations d'hydrocarbures en provenance de Sibérie occidentale alors qu'il y a des gisements à Sakhaline, et où l'aciérie de Komsomolsk faisait venir tout son fer de l'Ouest alors qu'il y avait des gisements non exploités dans le secteur.

 

Tout cela explique au moins en partie le chaos économique et humain qui a suivi la chute de l'Union Soviétique. Le système ne pouvait tout simplement plus fonctionner. Pas étonnant que des régions entières se vident et meurent petit à petit.

 

Tous tes exemples sont des aberrations économiques qui s'expliquent politiquement (enfin s'expliquent...). Cela conduit à une mise en dépendance des régions les autres par rapport aux autres quel qu'en soit le cout final tout en créant des carences nécessitant l'intervention du centre, justifiant ainsi son existence en dépit de son incompétence crasse.

 

A mettre en rapport avec la politique des nationalités mettant les populations locales en concurrence avec le centre et instituant celui-ci en unique interlocuteur, ce qui génère des conflits que seul le centre peut régler.

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Tous tes exemples sont des aberrations économiques qui s'expliquent politiquement (enfin s'expliquent...). Cela conduit à une mise en dépendance des régions les autres par rapport aux autres quel qu'en soit le cout final tout en créant des carences nécessitant l'intervention du centre, justifiant ainsi son existence en dépit de son incompétence crasse.

 

A mettre en rapport avec la politique des nationalités mettant les populations locales en concurrence avec le centre et instituant celui-ci en unique interlocuteur, ce qui génère des conflits que seul le centre peut régler.

 

Je n'ai pas dit que ces aberrations ne répondaient pas à une volonté politique. Bien au contraire. L'implosion de l'URSS en 1990 a détruit tout le système, parce qu'il ne pouvait pas fonctionner seul. Quand certaines parties de l'URSS ont commencé à aller voir ailleurs et que le pouvoir politique a compris qu'il ne tenait plus le système, tout s'est écroulé en quelques mois.

 

Pour le reste, tout cela était bien évidemment fait pour contrôler le pays. De la même manière que les pays membres du COMECON s'étaient vus imposer une spécialisation de production et devaient nécessairement interagir avec les pays voisins et l'URSS pour obtenir ce dont ils avaient besoin.

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Aussi, il n'y avait pas de système de prix fonctionnelles pour orienter la production et faire le lien avec la consommation. ceux affichés étaient aberrants et sans significations  au point que les gars du Plan pour attribuer des prix à certains produits s'inspiraient de ceux de catalogues occidentaux genre La Redoute qu'ils faisaient venir en URSS ! ou encore ces particuliers qui prenaient l'avion avec un cageot de pommes pour les vendre à Moscou !!

Modifié par Shorr kan
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Je n'ai pas dit que ces aberrations ne répondaient pas à une volonté politique. Bien au contraire. L'implosion de l'URSS en 1990 a détruit tout le système, parce qu'il ne pouvait pas fonctionner seul. Quand certaines parties de l'URSS ont commencé à aller voir ailleurs et que le pouvoir politique a compris qu'il ne tenait plus le système, tout s'est écroulé en quelques mois.

 

Pour le reste, tout cela était bien évidemment fait pour contrôler le pays. De la même manière que les pays membres du COMECON s'étaient vus imposer une spécialisation de production et devaient nécessairement interagir avec les pays voisins et l'URSS pour obtenir ce dont ils avaient besoin.

 

Qu'il y ait eu volonté politique sur certains points, tout à fait. Mais pas nécessairement sur tous : des aberrations complète peuvent naître d'un système d'incitations parfaitement foireux. En économie de marché, l'argent régule une bonne partie des productions et des comportements, idéalement couplé à une justice suffisamment efficace pour éviter les écarts trop violents : les contrats doivent être honorés, la nature préservée, les arnaques évitées, etc... Ca n'est évidemment pas parfait, mais s'il y a du ciment en un point A, la recherche du profit conduit globalement à ce que l'on ne le transporte pas dans un lointain point B où il y en a déjà pour faire faire le trajet en sens inverse à des cargaisons du même type par trains réguliers entiers. Sauf cas très tordu, c'est tellement plus rentable de le vendre directement sur place !

Supprimons l'argent, remplaçons le par une administration du Plan qui édicte des objectifs et des indicateurs de mesure de performance. Déjà : il y a négociation et lobbying interne sur ces indicateurs : comment on les calcule, qui les calcule, qui les mesure, à quel niveau on les fixe. Ca peut déjà donner lieu à pas mal de marchandages et de dérives. Ensuite :

  • donnez pour objectif aux cimenteries "produisez X tonnes/an" -> Formidable ! Produisons ça. Après tout : on ne nous demande pas de les vendre.
  • aux chemins de fer : "transportez X tonnes-km de ciment" -> Et si on faisait des aller-retours entre cimenteries ?

etc, etc... Les usines de chars notées au tonnage produit font de bons chars très lourds !

 

On a exactement les mêmes problèmes dans les grandes entreprises et grandes administrations, où des bataillons de cadres tentent de mettre en place des tas d'indicateurs, avec pleins d'effets de bord souvent, d'effets d'aubaine, de trucage de chiffres difficiles à contrôler, de chiffres truqués après entente entre mandarins. En général, dans ces grosses boutiques, la volonté politique est inverse : celle de l'optimisation. Il n’empêche que les comportements sont très sous-optimaux faute d'incitations cohérentes.

 

"Il faut rouvrir un ticket", c'est pas du russe ! C'est du hotliner payé au ticket fermé...

Commercial payé au chiffre d'affaire + responsable d'affaire intéressé à la marge opérationnelle = service rendu merdique...

 

Et ainsi de suite.

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Une transcription des 6 minutes d'entretien de M. Dimitri Peskov, présenté comme le bras droit de Poutine, avec le rédac' chef international de la BBC (accent délicieux !).

Ce n'est pas mon métier EDIT et j'ai inclus la traduction française.

Dommage que les questions n'aient pas été plus consistantes sur certains points (les lignes rouges de Moscou nous intéressent !). Mais bon, là, on a j'ai des idées nettement plus tranchées sur la position russe. Rien sur ce qu'ils offrent en revanche, en terme de garanties à l'Ukraine ou à la Lituanie. La partie "lituanienne" de l'entretien est confuse : la barrière de la langue probablement.

 

DP: Actually, we don't want to be next to a new cold war. We never want it and we do not want it now.
Véritablement, nous ne voulons pas nous rapprocher d'une nouvelle guerre froide. Nous ne l'avons jamais voulu et ne le voulons pas maintenant.

BBC: Are you prepared to do something to make sure it does not happen?
Etes-vous prêt à faire quelque chose pour être certain que celà ne se produit pas ?

DM: Well, actually, we are consistetly doing that, we are consistetly doing that and we are very sorry that sometimes we feel a deficit of reciprocity
En fait, c'est ce que nous passons notre temps à faire et nous sommes très triste d'avoir le sentiment d'un déficit de réciprocité.

BBC: But you are sending russian troops into Eastern Ukraine... (coupé)
Mais vous envoyez des troupes russes dans l'Est de l'Ukraine...

DP: Who told you that?
Qui vous a dit ça ?

BBC: Well that's quite clear and some of the soldiers themselves have said it... (coupé)
C'est bien clair et certains des soldats eux même le disent...

DP: This is the biggest mistake. There are some people who used to be military or retired (?) and I would like to remind you numerous words, numerous statements by president Putin, official statements, saying very officially that there are no russian troop, no Russian military, official military, dislocated or being sent or that were being present on the soil of Ukraine.
C'est une erreur grossière. Il existe des personne qui était dans l'armée ou qui sont retraitées et je souhaiterais vous rappeler les mots, les nombreuses déclarations du Président Poutine, déclarant très officiellement qu'il n'y a pas de troupes russes, pas d'armée russe, officielle, localisée ou envoyée ou qui ait été présentes sur le sol ukrainien.  

BBC (1:13): What about the rest of the constant pushing against Nato which has tripled in the last year, the number of Russian military flights that have to be turned back by Nato, why so many, why (acting the whole game ?)
Qu'en est-il de la pression constante envers l'OTAN, qui a triplé sur un an, le nombre de vols militaires russes qui ont du être raccompagnés par l'OTAN. Pourquoi autant, pourquoi jouer ce jeu ?

DP (serious)(1:33): Well I won't be able to answer this question in a couple of words. It's a very very lengthy, lengty reply.
Je ne suis pas capable de répondre à cette question en quelques mots. C'est une réponse qui doit être fort longue.

The story starts where... a _coup d'état_ in Ukraine, a _coup d'état_, in the full understanding, the full meaning of the word. A _coup d'état_ that was orchestrated and immediately supported by « known western countries ». That was an extraordinary event for the whole history and for the way things are being developped in Europe, because it happenend in the very heart of Europe.
L'histoire débute par un coup d'état en Ukraine, un coup d'état dans la pleine acception du terme ; un coup d'état qui a été orchestré et immédiatement soutenu par des "puissance occidentales connues". Ce fut un évement extraordinnaire pour toute l'histoire et pour la manière dont les choses évoluent en Europe, car c'est arrivé au coeur même de l'Europe.

After that, it was impossible for Russia to stay neutral. And after that, definitely, things started to be very very tense.
Ensuite, il est devenu impossible à la Russie de demeurer neutre. Et après ça, la situation est devenue véritablement tendue.

BBC: But you're making it much more tense by the way that Russia is behaving.
Mais vous la rendez beaucoup plus tendue par la manière dont la Russie se comporte.

DP (2:32): Well we'll continue to make it much more tense as far as our national interrests are concerned.
Eh bien nous ontinuerons à la rendre plus tendue tant que nos intérêts nationaux sont en jeu.

The longer our national interest will be endangered, the longer we'll continue to reply. And that does not mean we want a cold war.
Plus notre intérêt national sera en péril, plus nous continuerons à répondre. Et ça ne signifie pas que nous voulions une guerre froide.

We want our counterparts (to) understand that we have our red lines and that we cannot pass that red line and we expect everyone to understand where our redlines are.
Nous voulons que nos homologues comprennent que nous avions défini des limites que nous nous ne voulons pas voir franchies, qui ne peuvent pas être franchies et nous attendons de tous qu'ils comprennent ce que sont ces "lignes rouges". 

BBC: One of the red lines western countries have is for instance Latvia. They're very worried that what happened in Ukraine will happen in Latvia, that russian born people will start to rise up against the government of Latvia. Is that a possibility?
L'une des lignes rouges que les pays occidentaux ont tracé concerne la Lituanie. Ils sont très inquiets de voir ce qui s'est passé en Ukraine se reproduire en Lituanie, que les russophones commencent à se soulever contre le gouvernement lituanien. Est-ce une possibilité ?

DM: Well, I would be ready to share their worries. What if someone orchestrated a _coup d'état_ in Latvia and then Brussels acknowledges this _coup d'état_ just like that (snaps). (That's a great danger ?)
Eh bien je suis prêt à partager leurs craintes. Que se passerait-il si quelqu'un orchestrait un coup d'état en Lituanie et que Bruxelles reconnaisse ce coup d'état comme ça (claque des doigts). (C'est un grand risque !)

BBC: So that could happen in Latvia?
Et donc celà pourrait survenir en Lituanie ?

DM (3:37): If (a) _coup d'état_ is orchestrated and if they just accept the new power, there's a great danger for Latvia.
Si un coup d'état est organisé et si ils acceptent le nouveau pouvoir, il y a un grand danger pour la Lituanie.

Once we created a precedent, of making a military takeover in the heart of Europe, and once we created a precedent for accepting it as an official pass of power, there's a great danger for the whole continent. And every country should protect its own interests not to allow this to happen
Une fois un précédent créé, d'autoriser un coup d'état militaire au coeur de l'Europe ; une fois le précédent créé de reconnaître ce coup d'état comme une transmission officielle du pouvoir, il y a un grand danger pour tout le continent. Et chaque pays devrait protéger ses propres intérêts pour ne pas permettre que celà se produise.

BBC: Russia seems to be heading back to the bad old days of the Soviet Union...
La Russie semble revenir vers les mauvais jours anciens de l'Union Soviétique. 

DP: I hope not.
J'espère que non.

BBC: You hope not?
Vous espérez que non ?

DP: No, and I am sure not.
Je suis certain que non.

BBC: What about state control of the media which is growing all the time? The critics of president Putin can sometimes end up dead, can't they?
Qu'en est-il du contrôle d'état des médias, qui s'accroit en permanence ? Les personnes critiquant le Président Poutine peuvent parfois finir morts, n'est-ce pas ?

DP (pas très amusé): No they can't.
Non pas du tout ?

BBC: Never?
Jamais ?

DP: Not for the criticism of President Putin.
Non, pas les critiques du Président Poutine.

BBC: So they die for other reasons?
Donc ils meurent pour d'autres raisons ?

DP: No it's not possible in this country.
Non ce n'est pas possible dans ce pays.

BBC: Do you believe that the West is trying to encircle you and push it's way into countries that used to be you allies?
Croyez-vous que l'Ouest soit en train de vous encercler et de pousser son avantage dans dans des pays qui étaient auparavant vos alliés ? 

DP (5:08): Well, em... you are right! It's exactly the feeling that we have!
Eh bien... vous avez raison ! C'est exactement le sentiment que nous avons !

BBC: Encircled?
Encerclés ?

DP (approving): We would like to hear a 100 % guarantee that no one would thing about Ukraine joining Nato.
Nous souhaiterions obtenir une garantie à 100% que nul voudrait seulement penser que l'Ukraine puisse rejoindre l'OTAN.

We would like to hear that NATO will discontinue to approach Russian waters, that NATO will discontinue to break the balance of powers, but unfortunately we fail to hear these words. And it makes us, well... nervous. It makes us feel fear.
Nous souhaiterions entendre que l'OTAN cessera d'approcher les eaux russes, que l'OTAN cessera de bouleverser l'équilibre entre puissances, mais hélas, nul ne prend ces engagements. Et celà nous rend... nerveux. Celà nous fait ressentir de la peur.

BBC: It makes you agressive.
Cela vous rend agressifs.

DP: Well if you'll feel fear, you'll take measures of precaution. That's a natural instinct of a human being and of a country, and especially of the biggest country on this continent.
Eh bien qui ressent de la peur prend des mésures de protection. C'est l'instinct naturel d'un être humain et d'un pays, et tout particulièrement du plus grand pays de ce continent.

 

Bonne nuit.

Modifié par Boule75
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Il est  clair qu'un baril  75 dollars fait du mal au budget russe, cela va ralentir le réarmement, plomber le niveau de vie mais la raréfaction inévitable du pétrole va faire augmenter les prix sur le moyen terme de manière inéluctable donc pas de souci pour la Russie.

 

L'Union Européenne plombée par la dette publique va par contre continuer  en baver pour un bon moment; sans parler du projet de marché transatlantique totalement suicidaire (s'arrimer au Titanic qu'est l'économie ricaine).

 

Devenir l'ennemi de la Russie au moment ou celle-ci remonte en puissance est fort dangereux.

Il faut tout de même se rendre compte qu'a plus de 70$ le prix du batil reste historiquement élevés. au plus fort de la crise pour la Russie en 1998 le baril était à moins de 15 dollars (et même à moins de 10 à un moment). Alors il est évident qu'un baril à plus de 100$ leur donne une bien plus grande marge mais on est loin de ces niveaux. Toute la question est aussi dans la durée de ces prix : si le baril tombe sous les 50 de façon durable (1an ou plus) là ils auront un vrai problème (et pas que les russes d'ailleurs).

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En dollars.

 

L'insee fournit des séries longues. Je n'ai pas - encore - trouvé comment utiliser des € ou des $ constants.

 

Ca donne ça pour le Brent dans les deux devises, mais sans défalquer l'inflation (et l'inflation ?)

 

Sinon, tu peux certainement aller tripatouiller le remarquable outil de la Federal Reserve Bank de St Louis, communément connu sous le nom de Fred, par exemple ici. Outil fétiche de Paul Krugman.

 

EDIT : la bonne série statistique théorique pour l'analyse de l'inflation primaire (aux Etats-Unis) (core inflation) est celle-ci : les prix à la consommation mais sans tenir compte des commodities, tous les trucs dont les prix bougent de manière très brusque en fonction de la météo, des manips des banques et des crises internationales.

Modifié par Boule75
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J’ai fait mes devoirs ;) , et suis allé à la pêche aux graphiques et j’ai trouvé celui de Jean Marc Jaconvinci, en dollars constant :http://www.manicore.com/documentation/petrole/prix_petrole.html

 

prix_petrole_graph4.jpg

 

 

Il s’arrête à 2011 mais avec le caractère déflationniste de la crise on peut supposer une inflation réduite jusqu’à aujourd’hui donc la validité de ce graphique.

 

Une info originale, le plus haut historique date de…1864 !

 

 

Donc les prix actuelles restent dans la moyenne haute du fait d'un déficit structurel de l'offre malgré le ralentissement de la consommation. D'ailleurs s’agit-il d'une baisse de la consommation en absolu ou d'une baisse de la croissance de la consommation ?

 

Brrr, Alexis et Nemo ne sont jamais là quand on a besoin d'eux :- .

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http://www.eia.gov/cfapps/ipdbproject/iedindex3.cfm?tid=5&pid=5&aid=2&cid=ww,&syid=1980&eyid=2013&unit=TBPD

 

C'est une relative stagnation en volume depuis 2010, autour d'un peu moins de 90 millions de baril/jour.

 

On a déjà eu un plateau de 2005 à 2009 autour de 85 millions.

 

Depuis 1984 on doit avoir un trend de +1.35% l'an environ.

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Je ne sais plus s'il faut poster dans Ukraine II ou ici, mais une autre pièce à verser au dossier : Angela en a ras le bol de Vladimir (d'après Le Point)

 

La chancellerie révèle qu'il y a eu 35 conversations téléphoniques entre Merkel et le président russe depuis mars. Et même en marge du G20, la chancelière s'est entretenue en tête à tête avec le président russe pendant 6 heures pour tenter de fléchir une obstination qui isole ce dernier de la communauté internationale. Peine perdue.

 

En fait Angie a saoulé Vlad, c'est pour ça qu'il s'est tiré. Tout va bien.

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La consommation globale de pétrole continu d'augmenter ainsi que la production dite "tout liquide" qui est un gros n'importe quoi mais nous indique que la disponibilité globale de pétrole et carburant continue d'augmenter. Et cela devrait continuer comme ça encore au moins 10 ou 20 ans. Après 2035 (peut être avant) c'est l'inconnu soit il y a un progrès technique du calibre des pétrole et gaz de roche mère soit la production commence à se casser la gueule pour de bon.

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