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Russie et dépendances.


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il y a 52 minutes, Ciders a dit :

C'est tout à fait possible en effet, mais en terme de message envoyé aux catégories concernées, Navalny comme Kara-Murza, ça reste du journaliste / opposant politique sur l'échelon national; 

Si VVP veut muscler son message, se rappeler au bon souvenir de Pashinian ou autres Tokayev, il tape cette fois ci un ex-dirigeant. Mais c'est un jeu très risqué et il faut être sacrément en position de force pour ce genre de coup. 

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il y a 1 minute, olivier lsb a dit :

C'est tout à fait possible en effet, mais en terme de message envoyé aux catégories concernées, Navalny comme Kara-Murza, ça reste du journaliste / opposant politique sur l'échelon national; 

Si VVP veut muscler son message, se rappeler au bon souvenir de Pashinian ou autres Tokayev, il tape cette fois ci un ex-dirigeant. Mais c'est un jeu très risqué et il faut être sacrément en position de force pour ce genre de coup. 

A-t-il besoin de muscler son message ? Ce n'est pas évident.

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il y a 14 minutes, Ciders a dit :

A-t-il besoin de muscler son message ? Ce n'est pas évident.

Ce n'est pas évident, mais je pense (opinion très personnelle) qu'il pourrait être tenté de le faire. Et aurait de bonnes raisons de le faire, car l'UE, la Chine, la Turquie s'agitent dans son ancien pré-carré. 

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il y a 6 minutes, olivier lsb a dit :

Ce n'est pas évident, mais je pense (opinion très personnelle) qu'il pourrait être tenté de le faire. Et aurait de bonnes raisons de le faire, car l'UE, la Chine, la Turquie s'agitent dans son ancien pré-carré. 

Éliminer un opposant ne fera pas grand chose aux Turcs. Revenir en force en Arménie, bien plus. L'UE vomit déjà Poutine, ça ne changera rien. Quant aux Chinois... pas sûr que ça les titille.

Ou alors, il y a un gros message à faire passer en interne.

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il y a 19 minutes, Ciders a dit :

Éliminer un opposant ne fera pas grand chose aux Turcs. Revenir en force en Arménie, bien plus. L'UE vomit déjà Poutine, ça ne changera rien. Quant aux Chinois... pas sûr que ça les titille.

Ou alors, il y a un gros message à faire passer en interne.

Je disais çà de VVP pour s'inscrire dans une dialectique avec l'Ouzbékistan, la Kazakhstan, et autres pays plus """faibles"""". 

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Il y a 6 heures, Benoitleg a dit :

Si l'on s'en tient aux causes naturelles, l'infarctus du myocarde arrive souvent à partir de 50 ans (47 ans). Il est favorisé par le stress (condamnations à répétition), un mauvais état de santé (séquelles d'empoisonnement), des conditions de vie de mauvaise qualité (le goulag..) et le grand froid. 

En bref, un peu le quotidien déplorable que pouvait vivre Navalny ....:sleep:

Pas sûr d'ailleurs que ce décès, à ce moment-là, arrange vraiment Poutine : ça gâche la séquence médiatique prévue autour d'Avdaviiska et ça pourrait renforcer le soutien à l'Ukraine aux Etats-Unis et même en Europe.

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mode  humour ON

Interview de Sergei Paconovitch gardien chef, sous-directeur et Médecin chef !

" Le détenu Navalny est décédé de mort naturelle, après sa promenade quotidienne de 3h dans la cour en plein air en chemise short et claquette-chaussette alors que la température était exceptionnellement clémente avec seulement -20°. !  Les gardiens se sont occupé de lui, comme tout les jours d'ailleurs, mais .... Mort naturelle on vous dit... la faute à pas de chance quoi !" *

* propos en russe bien entendu, mais pour une facilité de lecture et des lacunes personnelles traduit en français

:biggrin:

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il y a 5 minutes, Boule75 a dit :

Pas sûr d'ailleurs que ce décès, à ce moment-là, arrange vraiment Poutine : ça gâche la séquence médiatique prévue autour d'Avdaviiska et ça pourrait renforcer le soutien à l'Ukraine aux Etats-Unis et même en Europe.

Et traduit étrangement chez Poutine une inquiétude, une fébrilité bien étrange, car franchement Navalny n'avait pas de chars et ne se dirigeait pas sur Moscou !...

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2 hours ago, castle68 said:

Et traduit étrangement chez Poutine une inquiétude, une fébrilité bien étrange, car franchement Navalny n'avait pas de chars et ne se dirigeait pas sur Moscou !...

Cela va avec le fait qu'il a finit par écarter le dernier candidat à la présidentielle qui semblait prudemment incarner une sorte d'opposition. Alors même qu'il n'avait visiblement pas grand monde derrière lui. 

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https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/affaires-etrangeres/russie-le-martyre-de-navalny-9087906 (17 février 2024)

Nicolas Werth, Directeur de recherche émérite au CNRS et président de la branche française de Memorial International :

33:21 Malheureusement, ces gens qui ont vu ce film [de Navalny "Un Palais pour Poutine"] ne sont pas pour autant devenus de véritables opposants parce qu'il y a la peur, il y a l'anesthésie par la propagande permanente, et puis aussi, je pense, la fierté redonnée par Poutine au peuple russe, enfin après l'humiliation de 1991, de la chute de l'Union Soviétique, l'humiliation des années 1990 où il y avait une pauvreté incroyable et puis ce Yeltsine qui titubait, et donc une fierté redonnée au peuple russe qui est quand même un ciment majeur de ce nationalisme : on nous respecte enfin, nous sommes forts et ça c'est quelque chose qui est absolument fondamentale et qui explique malgré tout que la majorité de la population soutient le régime et tant qu'on n'aura pas rompu ce contrat social fondamental qui lie Poutine à sa société, c'est à dire « Je vous assure une certaine prospérité économique, et vous me laissez faire tout ce que je veux en politique, tant que les sanctions occidentales n'auront pas eu leur effet pour briser un peu cette économie qui ne va pas si bien que ça mais qui ne va pas si mal que ça, il y aura toujours cet effet, et les Russes qui viennent maintenant en Occident, si vous voulez, ils ont l'impression qu'on a un Occident décadent, il suffit de comparer pour en donner un simple exemple, tous ces touristes russes qui viennent ou venaient en France, il suffit de voir le métro express qui relie les aéroports de Moscou au centre-ville, et de le comparer avec le RER B qui relie Roissy... Eh oui ! Et ils ont l'impression qu'au fond on a retrouvé notre fierté, la fierté d'un grand pays que le monde respecte.

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https://desk-russie.eu/2024/02/10/maria-snegovaya-apres-poutine.html : traduction de https://www.svoboda.org/a/mariya-snegovaya-posle-putina-tochno-budet-avtoritarnaya-sistema-/32783955.html (21 janvier 2024)

Maria Snegovaya, experte russo-américaine du Centre d’études stratégiques et internationales à Washington

Lorsque nous parlons d’autoritarisme par rapport à la démocratie, certains observateurs ont tendance aujourd’hui à considérer la démocratie comme une sorte de norme. Fukuyama affirmait que nous arriverons tous tôt ou tard à la démocratie libérale — ce n’est qu’une question de temps. Mais historiquement, ce n’est absolument pas le cas. Historiquement, la démocratie libérale, y compris celle de type occidental, n’existe que depuis une centaine d’années tout au plus. En réalité, toute l’humanité existe historiquement sous une forme ou une autre d’autocratie.

Si nous considérons la Russie non pas comme un pays-civilisation unique et spécial (pour citer Poutine), mais comme un élément des transitions de la troisième vague de démocratisation, elle apparaît comme un pays où, dans les années 1990, les conditions préalables à la démocratie n’étaient pas suffisantes, mais qui a participé à la tendance à la libéralisation. Toutefois, ces changements n’ont pas été suffisants pour transformer fondamentalement le système. Par conséquent, après la période de crise économique de la fin de l’ère soviétique et les premières années post-soviétiques, dès que les mêmes élites se sont senties à l’aise et ont eu accès aux ressources économiques, elles ont entamé l’inévitable réautocratisation. Après tout, l’autocratie est le seul système qu’elles connaissent.

Quant à la rhétorique impériale, nous voyons désormais dans les sondages que le problème va au-delà du seul Poutine. La société russe reste très sensible à la rhétorique impériale agressive, car la Russie était le centre de l’empire soviétique. Il existe une croyance persistante selon laquelle la Russie a le droit de dicter aux pays voisins comment ils doivent vivre. Avant la guerre de 2022, des études ont montré que la société était très réceptive aux suggestions de déploiement de troupes où que ce soit.

Le fait que la famille joue un rôle si important dans la reproduction des attitudes politiques amène la population à suivre l’ornière conformiste. 

L’Union soviétique avait un système différent, beaucoup plus socialisé, et nous serions dans une bien meilleure situation si le système actuel ressemblait davantage au système soviétique, car ce dernier possédait ces fameux garde-fous face au pouvoir du dirigeant.

Quoi qu’il arrive après Poutine, il s’agira certainement d’un système autoritaire, et non d’une démocratie libérale — malheureusement, il n’y a aucun endroit d’où un modèle démocratique pourrait émerger, et Poutine a détruit les institutions où il aurait pu naître.

Toutefois, il faut se demander s’il s’agira d’un régime autoritaire anti-occidental ou d’une tentative de « reset ». La réponse dépend très probablement de la situation économique de la Russie à ce moment-là. Si les choses vont mal, il pourrait bien s’agir d’une tentative de reset à la Khrouchtchev.

Lorsque la Russie va mal sur le plan économique, elle essaie d’être amie, et lorsqu’elle va bien, elle est agressive et tente de conquérir les pays environnants. Cela coïncide très clairement avec la théorie de l’agressivité des États pétroliers.

[Qu’est-ce qui peut briser ce modèle de reproduction du pouvoir autoritaire et de dépendance à l’égard des exportations de matières premières ?]

Par exemple, une chute brutale des prix du pétrole et une transition « verte » des économies mondiales, qui aura probablement lieu sous une forme ou une autre d’ici dix ans.

Malheureusement, l’expérience montre que même assez appauvris, les pays peuvent subir un régime autoritaire. Nous connaissons de nombreux exemples en Afrique : l’élite dirigeante se contente d’accaparer ce qu’il reste de revenus. En Russie, hélas, il reste beaucoup de ressources, à part le pétrole, et ce pourrait être le même piège. Mais c’est la première condition nécessaire. Tant que l’Occident ne sera pas en mesure de limiter de manière significative les revenus pétroliers de la Russie, celle-ci restera certainement dans le même mode de fonctionnement autoritaire et agressif.

Sur cette base, l'idée d'un appauvrissement de la Russie, puisque fondée sur des hypothèses illusoires (transition verte, sanctions occidentales) semble illusoire.

Autrement dit, c'est une démonstration par l'absurde que la Russie semble vouée à être durablement un pays qui maintient son niveau économique actuel.

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Il y a 4 heures, Wallaby a dit :

Sur cette base, l'idée d'un appauvrissement de la Russie, puisque fondée sur des hypothèses illusoires (transition verte, sanctions occidentales) semble illusoire.

Ce qui n'est pas illusoire c'est la baisse dramatique de la natalité en Russie ... il va falloir faire des gosses ou importer des citoyens sinon je ne sais pas combien de temps il pourront profiter d'un nouvel autocrate sur leurs 15 000 000 km2 en grande partie vides ...

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Il y a 4 heures, pascal a dit :

Ce qui n'est pas illusoire c'est la baisse dramatique de la natalité en Russie ... il va falloir faire des gosses ou importer des citoyens sinon je ne sais pas combien de temps il pourront profiter d'un nouvel autocrate sur leurs 15 000 000 km2 en grande partie vides ...

Tout comme la majeure partie du monde développé d'ailleurs. Le sujet n'est pas vraiment le ratio hab/km2 (il joue certes, mais ce serait plus rapporté à un différentiel avec la densité des voisins et leur richesse, et en l'occurrence l'évolution chinoise ne va pas dans le sens d'une menace démographique croissante sur la Sibérie) mais plutôt la capacité à maintenir un niveau de "richesse" permettant de soutenir le modèle social (répartition, sécurité, éducation...) et le défendre vis à vis de l'extérieur (diplomatie, défense...). Même 90 millions de Russes pourraient potentiellement conserver la Russie avec un stock d'ogives et une cohésion interne élevée.

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Il y a 4 heures, pascal a dit :

Ce qui n'est pas illusoire c'est la baisse dramatique de la natalité en Russie ... il va falloir faire des gosses ou importer des citoyens sinon je ne sais pas combien de temps il pourront profiter d'un nouvel autocrate sur leurs 15 000 000 km2 en grande partie vides ...

J'ai failli l'ajouter, en notant que c'est le principal bémol posé par Emmanuel Todd sur son diagnostic d'une Russie qui a retrouvé une nouvelle vigueur. Comme quoi on en apprend peut-être plus en écoutant Emmanuel Todd que les experts convoqués par Radio Free Europe-Radio Liberty.

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Je suis de plus en plus sceptique sur cette idée que monsieur K. a voulu renverser la table et amener à une forme de redémarrage du système soviétique. Les fondamentaux sont restés les mêmes et en fin de compte, beaucoup de visages aussi. Les Brejnev, Souslov, Andropov sont de pures créations du stalinisme par exemple. Et même des membres de l'équipe de Staline (pour reprendre l'expression de certain(e)s historien(ne)s) comme Mikoyan ont su rester au premier plan jusqu'à la fin.

Citation

Lorsque la Russie va mal sur le plan économique, elle essaie d’être amie, et lorsqu’elle va bien, elle est agressive et tente de conquérir les pays environnants. Cela coïncide très clairement avec la théorie de l’agressivité des États pétroliers.

Pas certain non plus, il me semble que les deux choses ne sont pas corrélées. L'invasion soviétique de l'Afghanistan ne répondait en rien à ce schéma, de même que l'annexion des pays baltes. En revanche, le manque de stabilité interne et surtout l'idée que l'emprise sur l'étranger proche se relâche les a souvent poussé à agir brutalement, que ce soit en RDA après la mort de Staline, en Hongrie en 1956 ou en Géorgie en 2008, sous diverses formes. Idem pour la réaction face aux "révolutions de couleur". Le sentiment d'être envahi dans son espace propre les amène à user de violence, rhétorique ou armée ou les deux.

Citation

Autrement dit, c'est une démonstration par l'absurde que la Russie semble vouée à être durablement un pays qui maintient son niveau économique actuel.

Curieusement... je suis d'accord. Parce que c'est qu'il semble bien se passer. Les spécialistes du monde soviétique pointaient déjà du doigt cette incongruité de l'URSS vendant des matières premières en échange de biens d'équipement et de technologie. La mise en exploitation des ressources sibériennes n'a pas vraiment permis de décollage, en tout cas n'a pas permis au pays de passer dans une autre dimension. Et depuis les années 2000, on n'a pas vu ce à quoi on aurait pu s'attendre dans ce domaine non plus.

On me dira, l'Europe aussi patine.

il y a 1 minute, gustave a dit :

Tout comme la majeure partie du monde développé d'ailleurs. Le sujet n'est pas vraiment le ratio hab/km2 (il joue certes, mais ce serait plus rapporté à un différentiel avec la densité des voisins et leur richesse, et en l'occurrence l'évolution chinoise ne va pas dans le sens d'une menace démographique croissante sur la Sibérie) mais plutôt la capacité à maintenir un niveau de "richesse" permettant de soutenir le modèle social (répartition, sécurité, éducation...) et le défendre vis à vis de l'extérieur (diplomatie, défense...). Même 90 millions de Russes pourraient potentiellement conserver la Russie avec un stock d'ogives et une cohésion interne élevée.

Le problème étant que le modèle social russe s'effrite lui aussi. Il n'est d'ailleurs pas anodin de se rappeler que le moment où le régime de Poutine a été le plus précautionneux et le plus enclin à faire des concessions ces dernières années a été celui où il a tenté de réformer le régime des retraites.

Quant à la cohésion interne, elle ne peut fonctionner que si le pouvoir central inspire suffisamment de crainte aux provinces et que les communications soient maintenues. Sans quoi, le risque est d'avoir une Russie d'Europe mal peuplée et une ligne de vie formée de quelques métropoles le long du Transsibérien, et entre les deux un œkoumène désespérément vide.

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il y a 23 minutes, pascal a dit :

La vigueur ne se décrète pas et pour le moment une partie de la vigueur russe fait la guerre en Ukraine au lieu de préparer l'avenir.

Un peu quand même, quand tu penses que tu es une pétromonarchie, et que tu as compris que tu dois exporter ton pétrole au meilleur prix, avec une technologie pour cela au meilleur niveau, sans commettre les bêtises de gabegie gestionnaire d'un Maduro au Venezuela, sans tuer la poule aux oeufs d'or.

Idem pour les exportations de nucléaire civil.

Mais ça marche aussi en sens inverse. Si tu décides que la guerre est la priorité numéro un, peut-être que les "investissements d'avenir" passent au second plan. Et cette guerre a été décrétée.

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il y a 2 minutes, Wallaby a dit :

Si tu décides que la guerre est la priorité numéro un, peut-être que les "investissements d'avenir" passent au second plan. Et cette guerre a été décrétée.

Pour la Russie cette guerre est un investissement d'avenir ... c'est un problème essentiel de dignité. C'est ce qui est impensé en occident ou la dignité est ... comment dire ... pudiquement oubliée.

C'est peut être un projet voué à l'échec ... mais c'est une nécessité quasi philosophique pour eux.

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On apprend aujourd'hui le décès du fils d'Igor Setchin, pdg de Rosneft.

35 ans, serait décédé le 5 février,  information trouvée aujourd'hui.

Son père est un loyal soutien de Poutine depuis à minima le début des années 1990 - travaillant pour lui dans la mairie de St-Petersbourg.

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Le 19/02/2024 à 05:57, pascal a dit :

Ce qui n'est pas illusoire c'est la baisse dramatique de la natalité en Russie ... il va falloir faire des gosses ou importer des citoyens sinon je ne sais pas combien de temps il pourront profiter d'un nouvel autocrate sur leurs 15 000 000 km2 en grande partie vides ...

A nuancer du fait que 80% de la population se trouve en Russie d'Europe avec ses 4 millions de km², on parle donc d'une densité de 30 habitants / km² sur cette partie, davantage si on laisse de côté les régions du Grand nord. Densité assez faible, mais à tout prendre équivalente à celle des Etats-Unis, donc pas vraiment un territoire vide plutôt un territoire modérément plein auquel s'adjoint un très grand territoire essentiellement vide (Sibérie, etc.) qui ne sert essentiellement que pour les matières premières. La géographie est un défi, mais un défi qui peut être relevé

D'autre part, il y a effectivement un creux des naissances bien visible sur la pyramide des âges, qui est la conséquence de l'effondrement démographique dans les années 1990, lorsque la Russie était suivant le mot de Soljenitsyne "sous l'avalanche"

700px-Russia_Population_Pyramid.svg.png

Mais ce creux reste tout de même à environ 1,3 million de naissances par an (contre 1,8 million il y a dix ans) avec un taux de fécondité qui a baissé en dix ans de 1,7 à 1,4. Trop bas certes, ce taux n'est cependant pas le plus bas du monde développé... il s'en faut de beaucoup :unsure:

D'autre part, il y a tout de même eu de bonnes nouvelles sur le plan démographique puisque l'espérance de vie à la naissance a augmenté dans les 20 dernières années de 4 ans pour les femmes et 6 ans pour les hommes. Les années 1990 sont finies et bien finies

Enfin, et au risque de parler brutalement et cyniquement... la guerre contre l'Ukraine pourrait faire du bien à la démographie russe. L'annexion de la Crimée et de Sébastopol en 2014 lui a adjoint 2,5 millions d'habitants. La partie du Donbass sous contrôle séparatiste entre 2014 et 2022 comptait environ 4 millions d'habitants dont il est très difficile d'imaginer qu'ils n'ont pas rejoint définitivement la Russie. Environ 1,2 million d'Ukrainiens ont trouvé refuge en Russie depuis 2022, il est probable que beaucoup ne rentreront pas - sauf si c'est pour rentrer dans des "nouveaux territoires" annexés en Ukraine bien sûr. Le reste du Donbass, les parties sous contrôle russe des oblasts de Zaporijjia et Kherson, beaucoup d'Ukrainiens en sont partis quand les troupes russes ont envahi, mais une partie sont restés

On doit déjà en être à une dizaine de millions de personnes depuis 2014. Ceci sans même compter d'éventuelles nouvelles conquêtes.

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il y a 58 minutes, Alexis a dit :

A nuancer du fait que 80% de la population se trouve en Russie d'Europe avec ses 4 millions de km², on parle donc d'une densité de 30 habitants / km² sur cette partie, davantage si on laisse de côté les régions du Grand nord. Densité assez faible, mais à tout prendre équivalente à celle des Etats-Unis, donc pas vraiment un territoire vide plutôt un territoire modérément plein auquel s'adjoint un très grand territoire essentiellement vide (Sibérie, etc.) qui ne sert essentiellement que pour les matières premières. La géographie est un défi, mais un défi qui peut être relevé

Oui mais avec une particularité russe bien éloignée de celle des États-Unis : la macrocéphalie croissante (pléonasme ?) de Moscou et de sa région urbaine (dont les limites changeantes ont désormais presque coupé en deux l'oblast de Moscou), qui concentre désormais (chiffres à prendre avec des pincettes) treize millions de citoyens, plus les huit de l'oblast, soit vingt millions au bas mot.

Quant à la densité de 30 habitants par km²... c'est une moyenne.

https://en.wikipedia.org/wiki/List_of_cities_and_towns_in_Russia_by_population#/media/File:Federal_subjects_of_Russia_by_population_dencity_edited.svg

Et si on regarde oblast par oblast, il y a des disparités très importantes en interne. On se rappellera aussi du phénomène des villages abandonnés qui a fait l'objet de nombreuses études très intéressantes et très déprimantes. Et même des "performances" artistiques.

https://www.liberation.fr/images/2019/07/19/flamme-russe_1740959/

il y a une heure, Alexis a dit :

Mais ce creux reste tout de même à environ 1,3 million de naissances par an (contre 1,8 million il y a dix ans) avec un taux de fécondité qui a baissé en dix ans de 1,7 à 1,4. Trop bas certes, ce taux n'est cependant pas le plus bas du monde développé... il s'en faut de beaucoup :unsure:

D'autre part, il y a tout de même eu de bonnes nouvelles sur le plan démographique puisque l'espérance de vie à la naissance a augmenté dans les 20 dernières années de 4 ans pour les femmes et 6 ans pour les hommes. Les années 1990 sont finies et bien finies

Enfin, et au risque de parler brutalement et cyniquement... la guerre contre l'Ukraine pourrait faire du bien à la démographie russe. L'annexion de la Crimée et de Sébastopol en 2014 lui a adjoint 2,5 millions d'habitants. La partie du Donbass sous contrôle séparatiste entre 2014 et 2022 comptait environ 4 millions d'habitants dont il est très difficile d'imaginer qu'ils n'ont pas rejoint définitivement la Russie. Environ 1,2 million d'Ukrainiens ont trouvé refuge en Russie depuis 2022, il est probable que beaucoup ne rentreront pas - sauf si c'est pour rentrer dans des "nouveaux territoires" annexés en Ukraine bien sûr. Le reste du Donbass, les parties sous contrôle russe des oblasts de Zaporijjia et Kherson, beaucoup d'Ukrainiens en sont partis quand les troupes russes ont envahi, mais une partie sont restés

On doit déjà en être à une dizaine de millions de personnes depuis 2014. Ceci sans même compter d'éventuelles nouvelles conquêtes.

Et malgré tout ça, cela fait quinze ans que la population stagne. L'ajout de la Crimée a permis de camoufler le solde naturel négatif mais tout juste. Ces dernières années, on était de nouveau à un demi-million de morts EN PLUS par rapport aux naissances, et le fait qu'une part significative des géniteurs potentiels est en train de mourir pour un tas de boue dans le Donbass n'arrangera rien dans un avenir proche.

Tout ceci pour dire qu'ils ont su freiner le désastre mais qu'il est là, dans l'entrée de la maison Russie et qu'il a invité ses copains. Parce que les survivants du conflit pourront peut-être rentrer faire des gosses, dans quel état seront-ils eux ? L'espérance de vie qui se réduisait de nouveau depuis 2019 va encore en prendre un coup (oui, elle a reculé de deux ans en moyenne depuis cette date).

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il y a 7 minutes, Ciders a dit :

Tout ceci pour dire qu'ils ont su freiner le désastre mais qu'il est là, dans l'entrée de la maison Russie et qu'il a invité ses copains. Parce que les survivants du conflit pourront peut-être rentrer faire des gosses, dans quel état seront-ils eux ? L'espérance de vie qui se réduisait de nouveau depuis 2019 va encore en prendre un coup (oui, elle a reculé de deux ans en moyenne depuis cette date).

L'espérance de vie était de 73,3 ans en 2019, et de 72,6 ans en 2022. Le grand creux 2020-2021 du fait de la pandémie appartient au passé

En 2023 elle est annoncée de manière préliminaire à 73,4 ans. Ce chiffre inclut bien évidemment la surmortalité masculine due à l' "opération militaire spéciale"

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