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Avenir du nucléaire civil en France et dans le monde ?


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Il y a 12 heures, Akilius G. a dit :

Le suivi des déchets radioactifs d origine médicale est déjà compliqué et génère parfois des surprises plusieurs décennies après...

Même chose pour les radioisotopes utilisés dans l'industrie...

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Il y a 4 heures, Titus K a dit :

La Belgique émet plus de CO2 en raison de la fermeture des réacteurs nucléaires, selon une étude  --> :ohmy: Surprise TOTALE

Eh oui, il y a des décisions qui sont profondément stupide ... Ce n'est pas le monopole des belges. 

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PNC France fait appel à un proche d'Edouard Philippe et place ses experts

Le groupe de pression pronucléaire PNC France va s'appuyer sur l'ancien ministre de la recherche François Goulard pour mener son offensive pour la relance des programmes de réacteurs de quatrième génération. Plusieurs de ses cadres ont par ailleurs été associés aux groupes de travail de RTE et de la Direction générale de l'énergie et du climat. [...]

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Réforme du marché de l’électricité : l’exécutif français menace de faire cavalier seul

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Sans surprise, Berlin et Paris n’ont pas les mêmes positions sur la réforme à mener.

La France demande que les subventions au développement de nouveaux actifs nucléaires par le biais de contrats publics-privés, dits « pour différence » (CfD), puissent également prévaloir pour les actifs nucléaires existants.

L’Allemagne s’y oppose, soutenue par l’Autriche, le Luxembourg, la Belgique ou encore l’Italie. La plupart des autres États membres n’ont pas pris part aux escarmouches, pas même ceux parties prenantes de la nouvelle « alliance du nucléaire », échafaudée à Paris.

Conséquence : les dernières négociations de juin dernier se sont soldées par un échec, ralentissant le calendrier d’approbation de la réforme.

 

Modifié par Picdelamirand-oil
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Le 30/08/2023 à 21:24, bubzy a dit :

Une interprétation ?

C'est un tableau comparatif américain qui compare différents types de réacteurs industrialisables dont SuperPhenix dans la colonne la plus a droite.

Superphénix est un prototype français lancé au milieu des années 80 et arrêté à la fin des années 90...
Il a pendant très longtemps été le seul réacteur a neutrons rapides à avoir atteint la capacité de production électrique pour être industrialisable. 
Encore aujourd'hui il n'y en a que 3 en fonctionnement avec le seuil de puissance de Superphénix, 2 en Russie 1 en Chine. 

Tu peut jouer au jeu des 7 différences entre les colonnes si tu veux haha.

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à l’instant, Titus K a dit :

C'est un tableau comparatif américain qui compare différents types de réacteurs industrialisables dont superfenix dans la colonne la plus a droite.

Superfenix est un prototype francais lancé au milieu des années 80 et arrêté à la fin des années 90...
Il a pendant très longtemps été le seul réacteur a neutrons rapides à avoir atteint la capacité de production électrique pour être industrialisable. 
Encore aujourd'hui il n'y en a que 3 en fonctionnement avec le seuil de puissance de superfenix, 2 en Russie 1 en chine. 

Tu peut jouer au jeu des 7 differences entre les colones si tu veux haha.

Je connais les programmes phénix et super phénix, mais je n'arrive pas à interpréter les différentes valeurs. Je comprends pas trop de quoi ça parle, si c'est bien ou pas... je pourrai, mais ça me prendrai des heures de lecture et de recherche. 

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Il y a 2 heures, bubzy a dit :

Je connais les programmes phénix et super phénix, mais je n'arrive pas à interpréter les différentes valeurs. Je comprends pas trop de quoi ça parle, si c'est bien ou pas... je pourrai, mais ça me prendrai des heures de lecture et de recherche. 

Il n'y a pas de question de "bien ou pas", c'est juste une description de la technologie.

Sans repartir en détails sur le fonctionnement d'un réacteur on peut définir une filière par une association :

  • D'un combustible fissile ou fertile,
  • D'un modérateur (pas nécessaire dans le cas d'un réacteur à neutrons rapides),
  • D'un caloporteur.

La réaction de fission se produit au sein du cœur et la chaleur générée est évacuée par le caloporteur. Cette chaleur est ensuite utilisée pour vaporiser qqchose (ou directement chauffer un gaz) qui passe dans une turbine couplée à un alternateur pour produire de l'électricité. Après pour des raisons technologiques ou de sûreté on va généralement intercaler une ou plusieurs boucles secondaires entre le circuit primaire et la turbine. Bien entendu, à chaque échangeur supplémentaire le rendement a tendance à diminuer.

Le tableau compare juste les caractéristiques thermo et technologiques des différents designs. Ça ne dit en rien si une filière est supérieure à une autre, ça donne à la limite des indications sur les choix technologiques et les limites que ça impose.

La taxonomie des filières nucléaires possibles est extrêmement vaste (en théorie on pourrait imaginer n'importe quelle combinaison de combustible/modérateur/caloporteur) mais toutes les filières (loin s'en faut) ne sont pas intéressantes d'un point de vue industriel/scientifique/économique.

Si ça t'intéresse de creuser un peu plus, cet article Wiki pourra te servir de point de départ :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Filière_nucléaire

Il récapitule uniquement les filières qui ont été industrialisées ou qu'on envisage d'industrialiser. Comme dit plus haut, il y a beaucoup plus de filières potentielles qui n'ont jamais été industrialisées par manque d'intérêt.

Si tu veux plus de détails sur une ligne du tableau n'hésites pas, mais je ne vais pas me lancer dans une description complète de chaque ligne et des avantages et inconvénient de chaque technologie.

(du moins pas sur un seul message et pas ce soir^^)

 

Modifié par Alzoc
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A propos de Fessenheim :

https://www.lepoint.fr/politique/ce-1er-septembre-fessenheim-expire-et-voila-l-addition-01-09-2023-2533572_20.php

Tout est dit.

 

« 31 août 2023, dernier jour d'existence du CNPE Fessenheim : Centre nucléaire de production d'électricité. Dernier jour après plus de quarante ans d'exploitation. Et pour ce dernier CSE, nous n'allons pas faire un “bilan”… nous allons vous présenter la note. L'addition. Aujourd'hui, quarante années s'achèvent par la destruction de cet outil de production, dans une indifférence à peu près générale. Seuls les antinucléaires s'en frottent les mains… Mais ont-ils un cerveau ?

2020, arrêt des deux réacteurs de Fessenheim, la France perd 1 800 MW d'énergie non carbonée. L'issue d'une décision prise par un gouvernement qui avait besoin des antinucléaires pour arriver au pouvoir, et confirmée par un autre gouvernement qui n'en avait pas besoin… Ont-ils progressé, vingt ans après la décision de détruire Superphénix, point d'orgue d'une saga politicienne lamentable qui dura plusieurs années ? Avec Superphénix, disparaissaient 1 200 MW. Avaient-ils un cerveau ?

...

Donc, aujourd'hui, 3 000 MW non carbonés sont absents du réseau pour des raisons politiciennes, et 9 000 MW de thermique à flamme sont absents du réseau. 9 000 MW, détruits au nom de quoi ? De l'écologie, parce que comme chacun sait, le charbon, ça pollue… À quoi bon avoir un cerveau, si c'est pour s'arrêter à cette découverte ?

...

Peu de gens ont compris que la bonne question, ce n'est pas de savoir si le charbon pollue… La bonne question, c'est de savoir s'il pollue plus ou s'il pollue moins que ce que l'on va mettre à la place. Or, l'année 2022 est celle du début de la crise de l'énergie (crise qui, rappelons-le, a commencé avant l'invasion de l'Ukraine par la Russie) et dès l'annonce de possibles coupures, les grandes surfaces de bricolage ont été dévalisées de leurs groupes électrogènes… 12 000 MW de nucléaire et de charbon détruits, pour brûler quoi à la place ? De l'essence. A-t-on un cerveau ?

...

Quant au photovoltaïque, n'importe quel enfant de 5 ans peut vous expliquer que la nuit, il n'y a pas de soleil, et bizarrement, la nuit, c'est là qu'on allume les lumières… Il faut savoir que le 10 janvier 2023, l'Assemblée nationale adoptait en première lecture un projet de loi pour monter la puissance installée en éolien à 40 000 MW – pour comparaison, la production nucléaire, c'est 63 000 MW – et en photovoltaïque à 80 000 MW. Ont-ils un cerveau ?

...

Comment ne pas avoir honte de la direction d'EDF qui n'a pas su empêcher ce désastre ? Elle s'est battue pourtant, mais s'est-elle battue avec assez de conviction ? Ou bien s'est-elle accommodée de changements soi-disant “inéluctables” ? Le slogan des années 1970, c'était “en France on n'a pas de pétrole mais on a des idées”. C'est sur cette idée qu'on a construit le plus grand parc nucléaire au monde. Dans les années 1990, on commençait à détruire des moyens de production. En 2007, la grande idée a été de vendre notre production à prix coûtant à nos concurrents, pour qu'ils puissent nous prendre nos clients… d'où l'apparition d'une multitude de vendeurs d'électricité qui n'ont fait que s'enrichir sans rien produire, sur le dos d'EDF, c'est-à-dire sur le dos des Français. En biologie, on appelle cela des parasites. Rappelons qu'en 2013, il y a seulement dix ans, les particuliers payaient le kWh d'EDF 12 centimes, aujourd'hui 22. N'est-il pas temps de demander des comptes à tous les puissants cerveaux qui ont conduit à cette situation ?

 

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Le 30/08/2023 à 21:16, Picdelamirand-oil a dit :

Décidément, sur ce sujet comme d'autres (NGF, MBT new), serait on en train d'ouvrir les yeux du côté de l'exécutif?

Ca serait heureux.

Tardif mais heureux.

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L'Italie évolue, pas l'Allemagne

Citation

Nucléaire : l’Allemagne et l’Italie illustrent le fossé qui se creuse dans l’UE 

Dans le même week-end, le chancelier Olaf Scholz a réaffirmé que le nucléaire n’avait pas sa place dans le bouquet énergétique du pays, tandis que l’Italie s’est engagée à accélérer son intégration afin de réduire les coûts, de sauver l’économie et de favoriser la transition verte.
https://www.euractiv.fr/section/energie-climat/news/nucleaire-lallemagne-et-litalie-illustrent-le-fosse-qui-se-creuse-dans-lue/

Révélation

L’inclusion du nucléaire par la Commission européenne comme source d’énergie verte dans le règlement sur la taxonomie a mis en évidence les divisions à travers l’Europe. Les États membres se chamaillent sur la question de savoir si cette source d’énergie peut réellement être considérée comme verte et durable.

Mais l’invasion de l’Ukraine par la Russie, la volonté de remplacer le gaz russe par d’autres sources d’énergie, la nécessité de maîtriser la flambée des coûts de l’énergie et les grandes ambitions en termes d’élimination progressive des combustibles fossiles ont conduit un certain nombre de pays à revoir leur position, voire, dans certains cas, à faire volte-face.

Samedi (2 septembre), le chancelier allemand Olaf Scholz a déclaré qu’ils ne relanceraient pas le « cheval mort » de l’énergie nucléaire après les appels des libéraux, qui font partie de la coalition gouvernementale, à les réactiver suite à la récente sortie du pays de l’énergie nucléaire.

Les dernières centrales nucléaires allemandes, Isar 2, Emsland et Neckarwestheim 2, ont été fermées en avril 2023 malgré la flambée des prix de l’énergie et les craintes d’un hiver froid et cher. Le gouvernement maintient que la sortie du nucléaire, qui a commencé en 2000, rendra le pays plus sûr, car les risques du nucléaire sont ingérables.

Dans une interview accordée à la station de radio Dlf samedi, M. Scholz a souligné que l’utilisation de l’énergie nucléaire dans le bouquet énergétique allemand n’était plus une option.

« En Allemagne aujourd’hui, le thème de l’énergie nucléaire est un cheval mort », a déclaré le social-démocrate.

« Quiconque voudrait construire de nouvelles centrales prendrait 15 ans et devrait dépenser 15 à 20 milliards par unité », a-t-il ajouté.

Les remarques de M. Scholz interviennent après que des représentants du FDP, le partenaire libéral de coalition du chancelier, ont demandé l’arrêt du démantèlement des réacteurs encore utilisables afin de les réactiver.

« C’est la seule façon de rester capable d’agir dans n’importe quelle situation », a déclaré jeudi (31 août) Christian Dürr, chef du groupe parlementaire du FDP, au quotidien SZ.

Les divergences sur la question du maintien de l’énergie nucléaire en Allemagne ont entraîné de graves tensions au sein de la coalition, notamment entre le FDP et les Verts, qui sont foncièrement antinucléaires, à la fin de l’année dernière, jusqu’à ce que M. Scholz intervienne et fixe la date de sortie à avril 2023.

Toutefois, le chancelier a déclaré qu’il ne s’attendait pas à ce qu’une autre intervention de ce type soit nécessaire, car les faits parlent d’eux-mêmes.

« L’énergie nucléaire est à bout de souffle : elle n’est plus utilisée en Allemagne, la sortie a été effectuée légalement », a-t-il souligné.

L’Italie se dirige vers le nucléaire
En Italie, les autorités souhaitent prendre un virage totalement opposé.

Le ministre des Transports et vice-Premier ministre Matteo Salvini a annoncé dimanche (3 septembre) son intention d’accélérer la production d’énergie d’origine nucléaire lors du Forum Ambrosetti à Cernobbio (Lombardie).

Le 8 novembre 1987, l’Italie a dit non à l’énergie nucléaire par le biais d’un référendum, ce qui a entraîné la fermeture de plusieurs centrales nucléaires. Toutefois, le référendum n’introduit aucune interdiction et il n’est pas nécessaire de le réitérer pour poursuivre la construction de centrales nucléaires. Une loi ordinaire décrivant un plan énergétique national suffirait.

L’énergie nucléaire bénéficie d’un large soutien de la part de tous les partis de droite et centre droit et a été mentionnée pendant la campagne électorale par la Lega (ID) et Forza Italia (PPE) d’Antonio Tajani, ainsi que par Fratelli d’Italia (CRE), le parti de la Première ministre, Giorgia Meloni.

« Ce sera un gouvernement législatif, et si nous avons bien travaillé, j’espère que nous aurons aussi les cinq prochaines années. Dans ce laps de temps, je suis convaincu que ce gouvernement, avec la conformation actuelle, sera en mesure d’inaugurer la première production (d’énergie) dérivée du nucléaire », a déclaré M. Salvini.

« Je crois que l’Italie doit, au cours de cette année, reprendre ses recherches et sa participation à l’énergie nucléaire. L’Italie ne peut pas s’y soustraire. Je suis convaincu que […] ce gouvernement aura la force d’expliquer aux Italiens pourquoi, au nom de la neutralité technologique, nous ne pouvons dire non à aucune source d’énergie », a expliqué M. Salvini, qui n’a pas non plus épargné à l’UE de lourdes critiques concernant les contraintes budgétaires qui pèsent sur les dépenses publiques.

« Si l’Europe nous demande des objectifs verts ambitieux en matière de logement et de voitures en sacrifiant l’agriculture et la pêche, elle ne peut pas imposer des contraintes budgétaires qui permettent à d’autres d’entrer dans notre maison », a déclaré le dirigeant de la Lega.

Entre-temps, le ministre de l’Environnement et de la Sécurité énergétique, Gilberto Pichetto Fratin, a annoncé que, le 21 septembre, des institutions et des entreprises se réuniraient au ministère pour la première réunion de la Plateforme nationale pour un nucléaire durable. Cette nouvelle entité servira de liaison et de coordination entre tous les différents acteurs nationaux qui, à divers titres, s’occupent de l’énergie nucléaire, de la sécurité et de la radioprotection, ainsi que des déchets radioactifs.

« Nous sommes engagés dans l’expérimentation de la fusion, avec plusieurs accords au niveau international, et nous accordons la plus grande attention à la fission de quatrième génération, ce qui signifie également l’évaluation de petits réacteurs qui, d’ici dix ans, pourraient être une opportunité pour le pays », a déclaré M. Fratin.

Le bourbier énergétique européen
Si l’Allemagne, première puissance européenne, est en pointe dans la lutte contre le nucléaire, l’Autriche y est également fermement opposée. En novembre 2022, Vienne a intenté un procès à la Commission européenne pour avoir accordé le label vert à l’énergie nucléaire dans le cadre de la taxonomie des finances durables de l’UE.

À l’époque, la ministre écologiste de l’Environnement, Leonore Gewessler, a déclaré que l’Autriche maintiendrait sa position antinucléaire vis-à-vis de ses voisins.

La semaine dernière, le président français Emmanuel Macron s’en est pris à l’Allemagne pour sa position, accusant Berlin de s’opposer délibérément à l’acceptation croissante du nucléaire en Europe.

« Ce serait une erreur historique de […] ralentir l’investissement dans l’énergie nucléaire […] en Europe », surtout si cela aboutit à favoriser « plus de charbon », a affirmé M. Macron, déclenchant probablement le message de M. Scholz de ce week-end.

La France est également un acteur clé de l’alliance du nucléaire et a clairement indiqué que « le nucléaire français n’est pas négociable et ne le sera jamais ».

La Belgique a récemment interrompu la sortie du nucléaire prévue pour 2025 en raison de recours juridiques et de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Elle a choisi de reporter de dix ans la fermeture de deux réacteurs.

Dans d’autres régions d’Europe, l’énergie nucléaire est un élément essentiel du bouquet énergétique et les gouvernements ne montrent aucun signe de volonté d’en sortir. Par exemple, la Bulgarie, la République tchèque, la Slovaquie, la Slovénie et la Croatie ont toutes des réacteurs nucléaires en activité qui fournissent une part importante de l’énergie nationale.

Les gouvernements de ces pays envisagent d’accroître leurs capacités.

Dans les États non membres de l’UE, l’Albanie, à la suite d’une réunion entre le Premier ministre Edi Rama et Giorgia Meloni, envisagerait une collaboration dans le domaine de l’énergie nucléaire. Le sujet a été abordé à plusieurs reprises dans le pays après sa transition démocratique en 1991, mais aucun projet ferme n’a été élaboré.

La Serbie et le Kosovo ne possèdent actuellement aucune centrale nucléaire et ne prévoient pas d’en construire dans un avenir proche. Toutefois, en 2022, la vice-Première ministre serbe Zorana Mihajlovic a déclaré que la Serbie avait besoin de centrales pour atteindre ses objectifs en matière d’énergie renouvelable.

À l’autre bout du spectre, l’Espagne et le Portugal, tous deux dirigés par des gouvernements socialistes, restent fermement opposés à l’énergie nucléaire. Toutefois, un changement de gouvernement à Madrid pourrait permettre de prolonger la durée de vie des centrales nucléaires du pays.

Alors que le Portugal s’appuie sur l’énergie hydraulique, l’Espagne continue d’importer du gaz russe, dont le volume a été multiplié par deux en mai dernier.

Avec la dernière déclaration de l’Allemagne et l’accélération des plans de réactivation de l’Italie, l’Europe pourrait bientôt se trouver tiraillée entre des États membres qui choisissent leur camp en matière de nucléaire et de dépendance à l’égard des combustibles fossiles, en particulier du gaz russe.

Si l'argument du chancelier allemand concernant la durée de construction des centrales est tout à fait valable, je n'en dirais pas autant de celui du coût. Décarboner l'industrie outre-Rhin va coûter une fortune. C'est peut-être pour ça que l'Italie assouplit sa position.:coolc:

 

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Il y a 1 heure, Desty-N a dit :

L'Italie évolue, pas l'Allemagne

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L’inclusion du nucléaire par la Commission européenne comme source d’énergie verte dans le règlement sur la taxonomie a mis en évidence les divisions à travers l’Europe. Les États membres se chamaillent sur la question de savoir si cette source d’énergie peut réellement être considérée comme verte et durable.

Mais l’invasion de l’Ukraine par la Russie, la volonté de remplacer le gaz russe par d’autres sources d’énergie, la nécessité de maîtriser la flambée des coûts de l’énergie et les grandes ambitions en termes d’élimination progressive des combustibles fossiles ont conduit un certain nombre de pays à revoir leur position, voire, dans certains cas, à faire volte-face.

Samedi (2 septembre), le chancelier allemand Olaf Scholz a déclaré qu’ils ne relanceraient pas le « cheval mort » de l’énergie nucléaire après les appels des libéraux, qui font partie de la coalition gouvernementale, à les réactiver suite à la récente sortie du pays de l’énergie nucléaire.

Les dernières centrales nucléaires allemandes, Isar 2, Emsland et Neckarwestheim 2, ont été fermées en avril 2023 malgré la flambée des prix de l’énergie et les craintes d’un hiver froid et cher. Le gouvernement maintient que la sortie du nucléaire, qui a commencé en 2000, rendra le pays plus sûr, car les risques du nucléaire sont ingérables.

Dans une interview accordée à la station de radio Dlf samedi, M. Scholz a souligné que l’utilisation de l’énergie nucléaire dans le bouquet énergétique allemand n’était plus une option.

« En Allemagne aujourd’hui, le thème de l’énergie nucléaire est un cheval mort », a déclaré le social-démocrate.

« Quiconque voudrait construire de nouvelles centrales prendrait 15 ans et devrait dépenser 15 à 20 milliards par unité », a-t-il ajouté.

Les remarques de M. Scholz interviennent après que des représentants du FDP, le partenaire libéral de coalition du chancelier, ont demandé l’arrêt du démantèlement des réacteurs encore utilisables afin de les réactiver.

« C’est la seule façon de rester capable d’agir dans n’importe quelle situation », a déclaré jeudi (31 août) Christian Dürr, chef du groupe parlementaire du FDP, au quotidien SZ.

Les divergences sur la question du maintien de l’énergie nucléaire en Allemagne ont entraîné de graves tensions au sein de la coalition, notamment entre le FDP et les Verts, qui sont foncièrement antinucléaires, à la fin de l’année dernière, jusqu’à ce que M. Scholz intervienne et fixe la date de sortie à avril 2023.

Toutefois, le chancelier a déclaré qu’il ne s’attendait pas à ce qu’une autre intervention de ce type soit nécessaire, car les faits parlent d’eux-mêmes.

« L’énergie nucléaire est à bout de souffle : elle n’est plus utilisée en Allemagne, la sortie a été effectuée légalement », a-t-il souligné.

L’Italie se dirige vers le nucléaire
En Italie, les autorités souhaitent prendre un virage totalement opposé.

Le ministre des Transports et vice-Premier ministre Matteo Salvini a annoncé dimanche (3 septembre) son intention d’accélérer la production d’énergie d’origine nucléaire lors du Forum Ambrosetti à Cernobbio (Lombardie).

Le 8 novembre 1987, l’Italie a dit non à l’énergie nucléaire par le biais d’un référendum, ce qui a entraîné la fermeture de plusieurs centrales nucléaires. Toutefois, le référendum n’introduit aucune interdiction et il n’est pas nécessaire de le réitérer pour poursuivre la construction de centrales nucléaires. Une loi ordinaire décrivant un plan énergétique national suffirait.

L’énergie nucléaire bénéficie d’un large soutien de la part de tous les partis de droite et centre droit et a été mentionnée pendant la campagne électorale par la Lega (ID) et Forza Italia (PPE) d’Antonio Tajani, ainsi que par Fratelli d’Italia (CRE), le parti de la Première ministre, Giorgia Meloni.

« Ce sera un gouvernement législatif, et si nous avons bien travaillé, j’espère que nous aurons aussi les cinq prochaines années. Dans ce laps de temps, je suis convaincu que ce gouvernement, avec la conformation actuelle, sera en mesure d’inaugurer la première production (d’énergie) dérivée du nucléaire », a déclaré M. Salvini.

« Je crois que l’Italie doit, au cours de cette année, reprendre ses recherches et sa participation à l’énergie nucléaire. L’Italie ne peut pas s’y soustraire. Je suis convaincu que […] ce gouvernement aura la force d’expliquer aux Italiens pourquoi, au nom de la neutralité technologique, nous ne pouvons dire non à aucune source d’énergie », a expliqué M. Salvini, qui n’a pas non plus épargné à l’UE de lourdes critiques concernant les contraintes budgétaires qui pèsent sur les dépenses publiques.

« Si l’Europe nous demande des objectifs verts ambitieux en matière de logement et de voitures en sacrifiant l’agriculture et la pêche, elle ne peut pas imposer des contraintes budgétaires qui permettent à d’autres d’entrer dans notre maison », a déclaré le dirigeant de la Lega.

Entre-temps, le ministre de l’Environnement et de la Sécurité énergétique, Gilberto Pichetto Fratin, a annoncé que, le 21 septembre, des institutions et des entreprises se réuniraient au ministère pour la première réunion de la Plateforme nationale pour un nucléaire durable. Cette nouvelle entité servira de liaison et de coordination entre tous les différents acteurs nationaux qui, à divers titres, s’occupent de l’énergie nucléaire, de la sécurité et de la radioprotection, ainsi que des déchets radioactifs.

« Nous sommes engagés dans l’expérimentation de la fusion, avec plusieurs accords au niveau international, et nous accordons la plus grande attention à la fission de quatrième génération, ce qui signifie également l’évaluation de petits réacteurs qui, d’ici dix ans, pourraient être une opportunité pour le pays », a déclaré M. Fratin.

Le bourbier énergétique européen
Si l’Allemagne, première puissance européenne, est en pointe dans la lutte contre le nucléaire, l’Autriche y est également fermement opposée. En novembre 2022, Vienne a intenté un procès à la Commission européenne pour avoir accordé le label vert à l’énergie nucléaire dans le cadre de la taxonomie des finances durables de l’UE.

À l’époque, la ministre écologiste de l’Environnement, Leonore Gewessler, a déclaré que l’Autriche maintiendrait sa position antinucléaire vis-à-vis de ses voisins.

La semaine dernière, le président français Emmanuel Macron s’en est pris à l’Allemagne pour sa position, accusant Berlin de s’opposer délibérément à l’acceptation croissante du nucléaire en Europe.

« Ce serait une erreur historique de […] ralentir l’investissement dans l’énergie nucléaire […] en Europe », surtout si cela aboutit à favoriser « plus de charbon », a affirmé M. Macron, déclenchant probablement le message de M. Scholz de ce week-end.

La France est également un acteur clé de l’alliance du nucléaire et a clairement indiqué que « le nucléaire français n’est pas négociable et ne le sera jamais ».

La Belgique a récemment interrompu la sortie du nucléaire prévue pour 2025 en raison de recours juridiques et de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Elle a choisi de reporter de dix ans la fermeture de deux réacteurs.

Dans d’autres régions d’Europe, l’énergie nucléaire est un élément essentiel du bouquet énergétique et les gouvernements ne montrent aucun signe de volonté d’en sortir. Par exemple, la Bulgarie, la République tchèque, la Slovaquie, la Slovénie et la Croatie ont toutes des réacteurs nucléaires en activité qui fournissent une part importante de l’énergie nationale.

Les gouvernements de ces pays envisagent d’accroître leurs capacités.

Dans les États non membres de l’UE, l’Albanie, à la suite d’une réunion entre le Premier ministre Edi Rama et Giorgia Meloni, envisagerait une collaboration dans le domaine de l’énergie nucléaire. Le sujet a été abordé à plusieurs reprises dans le pays après sa transition démocratique en 1991, mais aucun projet ferme n’a été élaboré.

La Serbie et le Kosovo ne possèdent actuellement aucune centrale nucléaire et ne prévoient pas d’en construire dans un avenir proche. Toutefois, en 2022, la vice-Première ministre serbe Zorana Mihajlovic a déclaré que la Serbie avait besoin de centrales pour atteindre ses objectifs en matière d’énergie renouvelable.

À l’autre bout du spectre, l’Espagne et le Portugal, tous deux dirigés par des gouvernements socialistes, restent fermement opposés à l’énergie nucléaire. Toutefois, un changement de gouvernement à Madrid pourrait permettre de prolonger la durée de vie des centrales nucléaires du pays.

Alors que le Portugal s’appuie sur l’énergie hydraulique, l’Espagne continue d’importer du gaz russe, dont le volume a été multiplié par deux en mai dernier.

Avec la dernière déclaration de l’Allemagne et l’accélération des plans de réactivation de l’Italie, l’Europe pourrait bientôt se trouver tiraillée entre des États membres qui choisissent leur camp en matière de nucléaire et de dépendance à l’égard des combustibles fossiles, en particulier du gaz russe.

Si l'argument du chancelier allemand concernant la durée de construction des centrales est tout à fait valable, je n'en dirais pas autant de celui du coût. Décarboner l'industrie outre-Rhin va coûter une fortune. C'est peut-être pour ça que l'Italie assouplit sa position.:coolc:

 

Il faudra bien produire de l'énergie après 2050, la transition est une chose, la vision a plus long terme une autre.  Donc même si la construction dure 15 ans ... 

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il y a 17 minutes, clem200 a dit :

Il faudra bien produire de l'énergie après 2050, la transition est une chose, la vision a plus long terme une autre.  Donc même si la construction dure 15 ans ... 

Ils sont persuadés qu'entre la frugalité et l'importation d'énergie d'origine renouvelable neutre GES ca sera bien suffisant.

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Un article nettement meilleur sur le sujet

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Et si demain Berlin devenait le champion européen du nucléaire… grâce à la fusion ?

L'Allemagne s'est certes détournée de la fission nucléaire, mais pas de la fusion. Elle prévoit d'investir plus d'un milliard d'euros dans la recherche sur ce domaine au cours des cinq prochaines années, a annoncé mardi sa ministre de la Recherche, Bettina Stark-Watzinger. Objectif : ouvrir une centrale à fusion nucléaire dès que possible. Le Royaume-Uni, lui aussi, mène un programme ambitieux, alors que la France reste en retrait.  https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/energie-environnement/et-si-demain-berlin-devenait-le-champion-europeen-du-nucleaire-grace-a-la-fusion-975193.html

Révélation

Alors que Berlin a dit adieu à ses trois dernières centrales nucléaires en activité au printemps dernier, l'histoire allemande de l'atome civil n'est pas complètement finie, loin de là. En effet, si le gouvernement fédéral a décidé de mettre fin à l'exploitation de la fission nucléaire, le pays germanique met le paquet sur la fusion nucléaire.

Mardi, la ministre de la Recherche Bettina Stark-Watzinger a annoncé vouloir investir plus d'un milliard d'euros dans cette technologie au cours des cinq prochaines années. Au sein de cette enveloppe, un nouveau programme de soutien d'un montant de 370 millions d'euros vient d'être débloqué pour soutenir trois centres de recherche. L'objectif est de créer un « écosystème de la fusion avec l'industrie » pour qu'une centrale à fusion puisse voir le jour en Allemagne dès que possible, a-t-elle expliqué dans un entretien accordée à l'agence de presse allemande DPA.

Une technologie plus sûre et moins de déchets
Contrairement à la fission nucléaire, sur laquelle repose toutes les centrales nucléaires en fonctionnement dans le monde, la fusion nucléaire ne consiste pas à casser des noyaux lourds d'uranium pour libérer de l'énergie, mais à faire fusionner deux noyaux d'hydrogène extrêmement légers pour créer un élément plus lourd. Dans le détail, le mariage forcé du deutérium et du tritium permet de produire de l'hélium et un neutron. Cette réaction doit alors permettre de générer des quantités massives d'énergie sous forme de chaleur, qui peut ensuite être transformée en électricité grâce à une turbine.

Si l'Allemagne ne lui a pas tourné le dos, c'est que ce procédé, qui vise à reproduire sur Terre l'opération à l'œuvre dans les étoiles, coche, a priori, toutes les cases. L'électricité que la fusion nucléaire pourrait délivrer serait quasi illimitée et décarbonée. Surtout, elle serait sûre, car il n'y a pas de risque d'emballement des réactions, et produirait très peu de déchets de haute radioactivité à vie longue, ceux que la France entend enfouir à 500 mètres de profondeur, dans le cadre de Cigéo, et qui soulèvent des questions éthiques.

Une recherche à la pointe
Avant même cette annonce d'investissement, l'Allemagne figurait déjà parmi les pays les plus en pointe en matière de recherche sur la fusion nucléaire en Europe. Sur son territoire, trois organisations mènent des travaux dans ce domaine : l'Institut Max Planck de physique des plasmas (IPP), l'institut de technologie de Karlsruhe, ainsi que le centre de recherche de Jülich, situé près d'Aix-la-Chapelle.

A lui seul, l'IPP emploie quelque 1.100 collaborateurs. C'est près de cinq fois plus que les effectifs de l'Institut de recherche sur la fusion par confinement magnétique (IRFM) du Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA), le principal organisme de recherche sur la fusion nucléaire dans l'Hexagone. Celui-ci regroupe environ 250 personnes aux portes du chantier d'Iter, le programme scientifique international censé démontrer la viabilité de la fusion à grande échelle, basé à Cadarache dans les Bouches-du-Rhône.

Avec un budget annuel proche de 150 millions d'euros, l'IPP est l'un des plus importants centres de recherche sur la fusion en Europe. Il dispose de deux implantations, l'une à Garching et l'autre à Greifswald. Surtout, il opère deux réacteurs de recherche au design différent : le tokamak ASDEX Upgrade et le stellarator Wendelstein 7-X, soit le stellerator le plus avancé au monde.

Des lasers ultra-puissants
Comment expliquer cette approche allemande très volontariste  ? « Il ne faut pas oublier que l'Allemagne a été dirigée [pendant plus de 15 ans, ndlr] par une chancelière physicienne de formation. C'est une personne qui croit beaucoup à la recherche. Angela Merkel avait même inauguré le stellarator 7-X en 2016 », rappelait récemment à La Tribune Greg de Temmerman, grand spécialiste français de la fusion nucléaire et ex-coordinateur scientifique d'Iter.

Au-delà de la sphère de la recherche, Berlin mise sur l'industrialisation de la fusion pour mener sa transition énergétique. D'après un document fédéral, publié en février dernier, le gouvernement estime que la fusion nucléaire « offrira une source d'énergie qui ne reposera pas sur les combustibles fossiles et qui sera fiable et économique ». Un point qui reste toutefois encore largement à démontrer.« La fusion nucléaire nous offre la possibilité de résoudre tous nos problèmes énergétiques », a également déclaré Bettina Stark-Watzinger. Un discours qui tranche avec la prudence observée par Greg de Temmerman. Selon le scientifique, il est dangereux d'associer lutte contre le changement climatique et fusion nucléaire, dont la réalité industrielle reste encore lointaine.

Pour tirer son épingle du jeu, l'Allemagne parie notamment sur une technologie de laser ultra-puissant, qui diffère des approches par confinement magnétique étudiées notamment au sein de l'IPP. Sprind, l'agence fédérale allemande dédiée aux innovations de rupture, a ainsi créé en mars dernier une filiale consacrée au développement d'un réacteur de fusion nucléaire basé sur cette technologie. Pulsed Light Technologies, c'est son nom, prévoit d'investir 90 millions d'euros au cours des cinq prochaines années. Ce financement profitera notamment aux deux startups germaniques spécialisées dans ce domaine : Marvel Fusion, qui a récemment noué un partenariat avec l'industriel tricolore Thales, et Focused Energy. Les deux entreprises visent une commercialisation ou la mise en service d'un réacteur pilote au cours de la prochaine décennie.

Le Royaume-Uni dans les starting-blocks, la France en retrait
L'Allemagne finance donc des projets en dehors des laboratoires de recherche, ce qui était inimaginable il y a dix ans. « Pendant des années, on ne parlait que de fusion et non de fusion nucléaire. La fusion voulait se distinguer de la fission nucléaire », rappelle Greg de Temmerman . Une prudence lexicale utilisée pour éviter d'attiser les critiques. « Pourtant, la fusion reste bien un procédé nucléaire qui forme des déchets » pouvant rester radioactifs quelques centaines d'années, mais non plusieurs centaines de milliers d'années comme certains déchets issus de la fission.

Sur le Vieux continent, Berlin n'est pas le seul à accélérer dans la fusion nucléaire. Il y a quelques jours, la ministre espagnole des Sciences et de l'Innovation Diana Morant a également annoncé un nouveau financement de près de 22 millions d'euros accordé au projet IFMIF-DONES, axé sur les matériaux des futurs réacteurs à fusion et basé près de Grenade. Une enveloppe à laquelle viennent s'ajouter un financement identique apporté par le gouvernement andalou.

De son côté, la France mise essentiellement sur le méga projet international Iter, qui accumule les retards. Outre sa gouvernance épineuse, car très politique, la dimension XXL de ce chantier engendre un niveau de complexité sur le plan de l'ingénierie que les physiciens n'avaient pas anticipé. Pour ne pas se laisser distancer dans cette course internationale, le CEA souhaiterait mener, en parallèle, un projet purement français afin de développer une centrale à fusion nucléaire plus compacte que le réacteur Iter.

Reste que l'organisme peine à décrocher davantage de soutiens publics, notamment pour financer une étude de faisabilité. Outre-Manche, Londres a déjà mis en place son propre programme national baptisé Step. Objectif : raccorder au réseau électrique un petit réacteur à fusion d'ici 2040. Plusieurs observateurs considèrent d'ailleurs le Royaume-Uni comme le plus grand promoteur de la fusion nucléaire en Europe.

J'aime beaucoup le fait que l'article commence en suggérant que Berlin pourrait devenir "le champion européen du nucléaire", et se finit en révélant que "plusieurs observateurs considèrent d'ailleurs le Royaume-Uni comme le plus grand promoteur de la fusion nucléaire en Europe".
Légèrement contradictoire :laugh:

J'admet que la date de 2040 ne me semble pas totalement irréaliste (j'aime bien le principe du stellarator :wub: ), mais en attendant c'est la bonne vieille fission qui a de beaux jours devant elle. 
On en reparle dans une vingtaine d'années.

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C'est exactement le même schéma que pour l'ONERA face au DLR. 

Vous vous moquez des allemands, vous rigolez, vous eructez, vous êtes condescendant ...

Mais ils ont un budget et une équipe 4x plus dimensionné que nous avec un budget en constante augmentation depuis de nombreuses années. 

Un jour ils vont récupérer des sous européens, construire une centrale, gagner des contrats.

Et le forum sera étonné et ralera sur ces imbéciles d'Allemands qui quand même ne comprennent rien 

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Le 07/09/2023 à 21:55, ksimodo a dit :

OSEF.

On parlera de la fusion quand tous les membres du fofo nourriront les pissenlits par la racine, même les à peine majeurs de ce jour.

Surtout que le mode de production est une chose, mais le nombre d'installations nécessaire en est une autre. Des milliers et des milliers de réacteurs à fusion stables et déverminés produisant de l'électricité, ce n'est pas demain la veille qu'on le verra dans le monde. Rien que sur la longévité des tokamaks de toutes sortes il y a déjà de grosses questions, du fait de l'exposition des matériaux à des contraintes absolument délirantes.

Et ce n'est pas une question de français, d'allemands, d'américains, de chinois, de russes, d'indiens, de papous, ou de guatémaltèques.

Le 07/09/2023 à 21:55, ksimodo a dit :

Si le moment venu du réalisable on peut acheter le brevet aux chinois ou aux US, on sera content si on a des ingé béton et des ingés metallo capables pour mener les chantiers.

Vrai sujet même si je pense qu'on achètera pas grand chose en vérité.

Le 07/09/2023 à 21:55, ksimodo a dit :

La Fr a surtout fait avec Westinghouse, non ? Avec l'industrie derrière. Et autres ingé  et structures sur les matériaux. Vu qu'on va construire des emmeubles en bois avant que la fusion arrive et vu ce qu'il reste de la métallo chez nous, la propriété intellectuelle du truc est presque accessoire.

Je ne suis pas entièrement d'accord sur ce point parce qu'on a de grosses billes dans le domaine en France, MAIS je pense qu'il faudra forcément négocier des accords internationaux d'utilisation parce que les questions d'énergie vont devenir si centrales pour le climat que faire de la rétention de technologies va s'avérer très compliqué. C'est pour ça qu'ITER est le modèle par excellence et que toute tentative d'une nation ou d'une entreprise privée dans son coin est non quasiment vouée à l'échec du fait du seuil technologique à franchir, des financements à obtenir, et des goulets d'étranglement naturels en termes de R&T.

C'est exactement l'inverse du new space en fait.

Croire le contraire serait vraiment prendre les spécialistes internationaux qui bossent sur ITER pour de parfaits abrutis. Mais bon, apparemment même ici, certains n'en sont pas à ça prêt. :rolleyes:

Le 07/09/2023 à 21:55, ksimodo a dit :

Les chercheurs qui cherchent, ça coute. Avec une europe éclatée sur le sujet, c'est pas demain qu'on aura des chercheurs qui trouvent ( sur le sujet fusion ).

Alors que sur la filière fission y-compris neutrons rapides les investissements ont déjà été fait et la faisabilité démontrée sur plusieurs filières surgénératrices ou non, Plutonium-UA ou Thorium. L'avenir à 100 ans dans le nuke il est là et pas ailleurs.

Le 07/09/2023 à 21:55, ksimodo a dit :

Qu'on mette un gros paquet de pognon sur le fait de boucler la boucle en fission, et qu'on y lève les freins politiques et sociétaux chez nous, ce sera un trés bon début. En fission bouclée,

...il manque un bout de phrase ici.

Le 07/09/2023 à 21:55, ksimodo a dit :

Et puis 1 Md des allemands sur la recherche, c'est podzob'. Ca doit être l'augmentation du bugdet du Min Justice en Fr sur un an.

Et je rajoute une couche supplémentaire: avec 100 Mds en défense, qu'est ce que les allemands font ? ( oui je sais, c'est taquin ).

Ajoutons qu'en Europe les investissements internationaux dans la fusion c'est surtout dans ITER qu'on les retrouve, et que ce n'est pas prêt de changer.

La raison pour laquelle plein de projets privés ou nationaux sur la fusion apparaissent de partout c'est donc aussi parce que la soupe est bonne et que les investissements affluent.

Et forcément à CHAQUE FOIS l'argument avancé c'est "hé regardez comme notre super technologie secrète va nous permettre de battre ITER!:rolleyes:

...Parce que les gens d'ITER ne lisent pas les publications scientifiques en fait vous comprenez. :laugh:

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