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France 2014-2018 ... Une nouvelle catastrophe ?


Clairon
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1- l'economie n'est pas une science exacte

Je pense que c'est quelque chose qu'il faut bien saisir. Or on a de plus en plus tendance à vouloir "mathématiser" l'économie à coups de règles, de calculs, de démonstrations économiques et de lois toute faites...

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Je pense que c'est quelque chose qu'il faut bien saisir. Or on a de plus en plus tendance à vouloir "mathématiser" l'économie à coups de règles, de calculs, de démonstrations économiques et de lois toute faites...

Tandis que le facteur sans doute principal qui joue dans l'évolution de l'économie est la Psychologie des acteurs ...

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Les critiques de la relance par la consommation ou l'offre souffre d'une double naïveté:

- si on relance par l'offre, il faut avoir un matelas de capacité de consommation quelques parts, en général c'est l'exportation, car en cas de crise sa consommation interne est souvent bloqué par le manque de revenu. Hors tout le monde ne peut pas avoir une balance commerciale positive en même temps: si tout les pays relance par l'offre en même temps, l'offre ne trouvera pas de marché ce qui provoquera de la déflation.  

- si on relance par la demande on s'expose a une forte dégradation de la balance commerciale, la consommation ne sera pas profitable pour la production locale. Si on fait du protectionnisme on exporte la crise. Si tout les pays relance par la consommation en même temps on risque une poussé inflationniste.

La seule solution est une relance combiné de l'offre et de la demande, coordonnée à un niveau supra national. Hors même l'UE a été incapable d'appliquer une politique de développement économique rigoureuse et efficace, il est illusoire de l'attendre d'entité abstraite comme le G7 ou le G20.

D'autre part une des clés de la crise est le cout de l'énergie: sans source d'énergie peu couteuse et non limitante le rythme de croissance nécessaire au bon fonctionnement de la société capitaliste est impossible à tenir. Si du jour au lendemain on peut faire le plein d'une voiture pour 5 euro et que le MWh électrique pour l'industrie passe sous les 50 euro, la relance va venir d'elle même par une réduction massive des couts de transport mais aussi de fabrication des produits et d'extraction des matières premières, ce qui libérera des moyens pour consommer et investir dans d'autres domaines.

Nous avons mondialement besoin d'une rupture technologique dans deux domaines: le stockage de l'énergie pour les moyens de transport et la production massive d'électricité à bas cout pour les réseaux. Avec le nucléaire de 4ème génération (voir la fusion si LM ne bluff pas) et les nouveaux matériaux (graphène notamment) pour les batteries ça devraient arriver dans les deux ou trois prochaines décennies. En attendant on va en chier.

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Graphique interresant je savais pas trop ou le mettre , l'Allemagne nous bat encore ...

Image IPB

Le taux de pauvreté est une notion abstraite difficile à utiliser pour comparer les pays.

En effet, en Europe, il est calculé comme les personnes en dessous de 60% du niveau de vie médian (attention cela peut même dépendre des pays, certains comme les USA utilisant des seuils absolus dépendant de l'inflation ...)

Donc à taux de pauvreté égale, si le niveau de vie du pays est plus élevée, cela correspond à des revenus plus grand.

Idem, à taux de pauvreté égale, si le coût de la vie est plus faible ou les taxes moins élevés, cela correspondra à un pouvoir d'achat effectif plus grand.

Il y a aussi des effets surprenants : si le salaire médian augmente certains foyers deviennent pauvres alors que leur revenu n'a pas changé.

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D'autre part une des clés de la crise est le cout de l'énergie: sans source d'énergie peu couteuse et non limitante le rythme de croissance nécessaire au bon fonctionnement de la société capitaliste est impossible à tenir. Si du jour au lendemain on peut faire le plein d'une voiture pour 5 euro et que le MWh électrique pour l'industrie passe sous les 50 euro, la relance va venir d'elle même par une réduction massive des couts de transport mais aussi de fabrication des produits et d'extraction des matières premières, ce qui libérera des moyens pour consommer et investir dans d'autres domaines.

Nous avons mondialement besoin d'une rupture technologique dans deux domaines: le stockage de l'énergie pour les moyens de transport et la production massive d'électricité à bas cout pour les réseaux. Avec le nucléaire de 4ème génération (voir la fusion si LM ne bluff pas) et les nouveaux matériaux (graphène notamment) pour les batteries ça devraient arriver dans les deux ou trois prochaines décennies. En attendant on va en chier.

Très juste !

La question de la période intermédiaire se pose cependant avec acuité, d'autant qu'une fois le nucléaire de 4ème génération au point -ce n'est pas le cas, il s'en faut de beaucoup- il faudra encore le généraliser à grande échelle. Or, une centrale nucléaire ne se contruit pas en deux ou trois ans, et le nombre de réacteurs nécessaires pour remplacer la capacité de production d'énergie qui va disparaître au fur et à mesure du passage du pic gazier -faisant suite au pic des carburants liquides lequel aura lieu d'ici 2020 au plus tard- est véritablement gigantesque !

Pour fixer les idées, remplacer les 85% de son énergie commerciale que l'humanité tire des sources fossiles nécessiterait environ 9000 réacteurs de la puissance de l'EPR. Si au moment où le N4G est au point il ne s'agit "que" de remplacer 20% de cette capacité, ce qui peut être optimiste, il y faudra 1800 réacteurs, à comparer avec moins de 400 dans le monde à ce jour... Rien d'impossible sur le fond naturellement, mais combien de temps pour le réaliser ? Et ceci seulement pour maintenir la production d'énergie actuelle, donc en excluant une croissance économique un tant soit peu importante dans l'intervalle : seule l'augmentation du rapport PIB / Energie consommée permettrait la croissance, et ce rapport n'a augmenté au niveau mondial que de 0,8% par an environ dans les 40 dernières années...

Il faudrait donc urgemment un programme massif de R&D sur les réacteurs de type 4ème génération, surrégénérateurs ou/et au thorium, ainsi que sur les batteries de grande capacité massique et à prix de revient modéré.

Mais aucun pays n'a lancé un tel programme... aucun à ma connaissance n'en discute même sérieusement !

Les gouvernants sur tous les continents sont toujours en train de discuter de la quantité d'argent à imprimer et de la manière la meilleure de faire payer aux collectivités publiques les dettes privées démesurées issues des folies bancaires.

Une logique à mi-chemin entre illusion et prédation.  >:(

Tel que les choses sont parties, il y a lieu d'avoir les plus grandes inquiétudes sur cette période intermédiaire. Si tout continue comme maintenant, elle risque d'être bien plus longue que deux ou trois décennies, et bien plus douloureuse voire chaotique que nécessaire !  :O

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La France renoue avec une "anomalie" du marché. Paris a en effet été "payée" lundi pour emprunter 7,827 milliards d'euros à court terme sur le marché, c'est à dire qu'elle a offert un taux d'intérêt négatif pour l'échéance à trois mois, une première depuis le 14 janvier.

Le pays a levé 4,001 milliards d'euros à échéance trois mois, au taux négatif de -0,002%, selon l'Agence France Trésor, chargée de placer la dette sur les marchés. Entre début juillet 2012 et mi-janvier, la France a régulièrement emprunté à taux négatifs. Les taux négatifs signifient que les investisseurs, qui cherchent à tout prix des placements sûrs, perdent de l'argent en prêtant à la France. Le gain est toutefois symbolique, de quelques milliers d'euros, en comparaison des sommes en jeu dont l'unité est le milliard.

En savoir plus sur http://lexpansion.lexpress.fr/economie/la-france-emprunte-a-nouveau-a-taux-negatifs_382904.html#bLSvMfliWviOCujK.99

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D'après ce que j'ai lu, l'énergie n'est pas spécialement hors de prix actuellement si on regarde les prix en monnaie constante sur une période un peu longue.

Ce n'est donc pas l'énergie qui est à l'origine de la crise.

La crise vient surtout à mon avis :

- développement de la Chine qui a diminué la croissance aux USA par délocalisation (un peu) mais surtout création des nouvelles industrie là-bas (écrans plats, smartphone, tablettes, ...)

- cela diminue la croissance globale aux USA

- pour relancer la croissance aux USA, la FED a maintenu très longtemps des taux d'intérêt très faibles

- cela a crée des flots d'argent pas cher qui ont alimentés des bulles d'actifs et de dettes (immobiliers, financières et étatiques)

- la bulle immobilière aux USA ont de plus été encouragé par des politiques publiques voulant faire accéder les pauvres à la propriété en permettant aux banques de revendre les prêts et de les découper en tranches ie les subprimes et de les garantir par des établissements bénéficiant de la garantie étatique (sans ces autorisations, les banques n'auraient pas prêtés à des clients peu solvables)

- en Europe, la monnaie unique a fait baisser les taux d'intérêt des pays qui s'endettaient et avait des balances commerciales négatives leur permettant de compenser par des déficits publiques afin de créer artificiellement une croissance. Sans l'euro, les taux d'intérêt auraient immédiatement explosés et els pays auraient été obligés de dévaluer (ce qui est une forme de taxe indirect de sa population) et/ou de se réformer.

- la remonté des taux d'intérêt aux USA a fait chuter les subprimes car les emprunteurs ne pouvait plus rembourser les prêts à taux variables

- les USA ont laissé une grande banque faire faillite (Lehman brothers) mais ont soutenu à grand renfort de déficit les autres

- les USA peuvent en partie se le permettre car le dollar étant la monnaie d'échange mondiale (pétrole, aéronautique, ...), aucun pays ne peut facilement se débarrasser de ses dollars

- en Europe, on s'est alors rendu compte que les pays avaient des déficits trop importants pour pouvoir sauver leurs banques en cas de faillite de celles-ci. L’Islande l'a fait car en fait le gros des créances refusé était au Royaume-Uni bien plus gros que lui et qui a réussi à absorber le choc à sa place.

- les taux d'intérêts des pays européens ont alors divergé à grande vitesse ce qui a amplifié le problème des dettes publiques et des déficit. D'autant plus que le premier réflexe a été de suivre les USA dans des plans de relance massifs.

- les plans de relance ont juste repoussé le problème en empêchant l'économie de s'assainir en détruisant les sociétés pas assez productives (pour être rentable il faut être plus productif que le taux d'intérêt)

- comme les investisseurs doivent bien acheter quelque chose, il y a un "flight to quality" qui profite actuellement à la France. La dévaluation suisse et celle récente du Japon va aussi dans ce sens.

- le monde entier nous incite à dépenser plutôt que nous réformer car cela les arrange. C'est comme cela que les USA ont flingués les japonais dans les années 90 alors que ceux-ci allaient les dépasser et sont à la place entré dans 20 ans de stagnation.

On en est là ...

Actuellement, pour des raisons politiques, la gauche qui n'est pas au gouvernement pourrit celle qui y est afin de pousser au remaniement et pouvoir récupérer des maroquins permettant de récompenser ses clients politiques personnels.

Le gouvernement fait les réformes minimum pour satisfaire ses clients et maintenir le navire tout juste à flot.

Comme accuser le gouvernement précédent ne passe plus, on cherche à accuser les allemands de nos problèmes (Salauds de bons élèves qui révisent avant les contrôles !)

Le principal souci est que les mécanismes de soutien aux pays en difficultés (MES, ...) sont principalement payés par l'Allemagne puis la France. La France est trop grosse pour être soutenu par l'Allemagne en plus.

L'Italie et l'Espagne bien que très mal commencent à toucher les bénéfices de leurs réformes avec des balances commerciales qui s'améliorent voire deviennent positives ce qui n'est pas le cas en France ...

Bien malin qui sait ce qui va arriver ...

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La France renoue avec une "anomalie" du marché. Paris a en effet été "payée" lundi pour emprunter 7,827 milliards d'euros à court terme sur le marché, c'est à dire qu'elle a offert un taux d'intérêt négatif pour l'échéance à trois mois, une première depuis le 14 janvier.

Le pays a levé 4,001 milliards d'euros à échéance trois mois, au taux négatif de -0,002%, selon l'Agence France Trésor, chargée de placer la dette sur les marchés. Entre début juillet 2012 et mi-janvier, la France a régulièrement emprunté à taux négatifs. Les taux négatifs signifient que les investisseurs, qui cherchent à tout prix des placements sûrs, perdent de l'argent en prêtant à la France. Le gain est toutefois symbolique, de quelques milliers d'euros, en comparaison des sommes en jeu dont l'unité est le milliard.

En savoir plus sur http://lexpansion.lexpress.fr/economie/la-france-emprunte-a-nouveau-a-taux-negatifs_382904.html#bLSvMfliWviOCujK.99

Cela signifie surtout que les perspectives économiques sont tellement pourris qu'ils préfèrent perdre un petit peu en gardant leurs liquidités que prendre des risques sur les marchés.

Ce n'est pas une bonne nouvelle. le taux à 10 ans lui est en train de décrocher lentement du taux allemands.

Même si il reste bas vers 2%, le taux allemands descend plus vite que le notre.

Si jamais nos taux d'intérêt remonte, ce sera explosif pour le budget du pays.

Actuellement avec environ 2% d'intérêt et 90% de dette et un PIB de 1800 milliards, cela fait à peu près 30 milliards d'intérêts à rembourser chaque année.

Chaque point en plus nous coûterait donc 15 millairsd par an !

Historiquement, le taux a plutôt été vers 4/5 %

Ceux des italiens et des espagnols est monté jusqu'à 7% !

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Mais aucun pays n'a lancé un tel programme... aucun à ma connaissance n'en discute même sérieusement !

La Chine a un ambitieux programme de réacteur à sel fondu, ils ont un bon budget et bientôt 700 chercheurs sur le coup, ils vont forcément y arriver vu qu'il s'agit seulement de remettre à jour une "lost technology" de la fin des années 60. Mais il est clair que les gouvernements occidentaux me paraissent incroyablement passif face à ce défis.

On peut envisager de construire des "petits" réacteurs de 200MWh à la chaine. C'est ce que compte faire Lockheed Martin avec leur réacteur à fusion (fin du suspense en 2017 à priori) mais c'est aussi cette approche qui est évoqués pour les réacteurs à sel fondu. La France a construit son parc nucléaire en deux décennies, faire plusieurs milliers de réacteurs au niveau mondial ne me parait pas si compliqué que ça, une fois que la tech sera là et que la profitabilité établie, la transition sera et devra être rapide.

Les gouvernants sur tous les continents sont toujours en train de discuter de la quantité d'argent à imprimer

Avec toute les données économiques accumulés au cours du siècle dernier on pourrait s'attendre à ce que des modèles informatiques permettent une gestion efficace de ces paramètres fondamentaux de l'économie. Hors il n'en est rien: c'est l'échec de cette science bien trop imprégné d'idéologie.

@Deres: Si la part de l'énergie reste stable, c'est qu'elle ne peut pas augmenter. Si le cout de l'énergie baisse, elle restera stable, mais sera tous plus riche. D'autre part les économies matures ont du mal à exporter massivement: sans énergie la balance commerciale de la France est à l'équilibre. Basculer dans une économie nucléaire/transport électrique c'est l'assurance d'un quasi indépendance (le combustible nucléaire est peu couteux, on a un stock énorme d'U238 à breeder, sans parler de la fusion) énergétique et donc une croissance saine c'est à dire avec une balance commerciale à l'équilibre (logique au niveau mondiale: on ne peut pas tous exporter en même temps).

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c'est l'échec de cette science

C'est pas une science (ou alors c'est autant une science que ce que peut pondre une congrégation de shamans bourrés au peyotl au fin fond de l'Atacama)

L'exemple recent du tweet qui a fait plonger Wall Street suffit à le démontrer (et c'est pas le premier et pas le dernier evenement du genre)

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C'est pas une science (ou alors c'est autant une science que ce que peut pondre une congrégation de shamans bourrés au peyotl au fin fond de l'Atacama)

L'exemple recent du tweet qui a fait plonger Wall Street suffit à le démontrer (et c'est pas le premier et pas le dernier evenement du genre)

Si si, l'économie est bien une science.

L'exemple du tweet démontre juste que l'estimation d'une valeur porte sur des anticipations donc sur des informations, des indicateurs, des signaux. Change les indicateurs et tu changera immédiatement les anticipations.

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Le sage a dit: "La sociologie est à la science ce que la musique militaire est à la petite musique de chambre de Mozart."

Hugh... =)

Economie comme sociologie ne sont pas de vraies sciences oups  :-[ pardon désolé : ne sont pas des sciences dures.

Si quelqu'un demande ce qu'est une science dure, eh bien c'est une vraie science.... encore désolé  :-[ ! Je veux dire que c'est une science qui a des protocoles expérimentaux, des expériences répétables, qui critique en permanence ses concepts même et qui possède des critères de fausseté clairs - il est possible de rejeter définitivement des conceptions qui s'avèrent fausses - répondant ainsi au critère de scientificité de Popper.

Désolé pour toutes ces fautes de frappe... Il faut dire que depuis que je leur ai dit que l'économie était une science, le physicien, le chimiste et le biologiste n'arrivent pas à arrêter de hurler de rire.

C'est pas facile de se concentrer dans un tel vacarme !  :oops:

Economie ou sociologie en revanche peuvent être appelées sciences molles si on veut, mais ce n'est ni leur faire honneur, ni (surtout !) faire honneur à la science. Si on les appelle des disciplines, ou des champs d'étude, on est plus proche de la réalité, sans leur reconnaître quelque prétention que ce soit à la vérité scientifique, qu'elle ne peuvent en aucun cas avoir. Ce qui n'est pas dégradant : la plupart des activités intellectuelles sont dans ce cas.

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Peu importe la qualification, pourvu que la discipline offre des outils de lecture et de compréhension des phénomènes.

Pas tout à fait d'accord :

- oui ce sont bien les outils de lecture et de compréhension qui comptent, mais

- la qualification importe car beaucoup d'économistes ou de sociologues voudraient parer leurs réflexions du manteau et du prestige de la science... leur servant à clore le bec à leurs détracteurs. Or un économiste marxiste, un économiste keynésien et un économiste autrichien ont tous un discours et des outils à la fois à prendre en considération - et à relativiser d'autant qu'ils ne sont pas précisément d'accord ! Tandis que les physiciens ne discutent plus guère de qui tourne autour de l'autre, Terre ou Soleil ! Marxistes, Keynésiens, Autrichiens et autres voudraient bien se parer du manteau de la Vérité scientifique... qui n'appartient à aucun : chacun ne peut proposer qu'un éclairage

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Mon point de vue quant à la scientificité de l’économie et de ce qu’on appelle sciences humaines : il est pour moi tout à fait légitime de les qualifier de sciences au sens entier du terme. L'astronomie et météorologie ne se fondent que sur de la pure observation sans avoir la possibilité de mener des expériences, et pourtant qui nierait que ce sont des sciences ?

Les écoles de pensés sont diverses en économies car un certain nombre de questions et processus n’ont pas encore été compris et  élucidés du fait de leur extrême complexité – complexité supérieur aux phénomènes naturels, en général j’y reviendrais plus bas– ce qui laisse la place aux conjectures et aux débats, donc à des opinions différentes. Ce n’est pas parce qu’elle n’est pas encore capable de donner un produit fini sous forme de prévisions et qu’elle n’a pas saisie tous les aspects de son sujet d’étude qu’elle n’est pas une science ; toutes les disciplines ont connus ce stades. Cela n’empêche pas  non plus une base commune largement partagé par la communauté des chercheurs. Base qui s’étend d’années en années, les progrès depuis la seconde guerre mondiale sont indéniables, que ce soit dans ses aspects sociologiques, historiques, ou ses modélisations mathématiques –quoique l’excès viennent surtout de là.

Il faut faire la part entre ce qui relève de l’étude, du savoir, de la science d’une part, et de l’opinion souvent partisane d’autre part : un monétariste, un autrichien, un néoclassique et un keynésien seront un minimum d’accord sur les mécanismes de la monnaies et du crédit par exemple, débâterons de leurs portés et significations sur la dynamique économique avec chacun leurs arguments mais sur une question bien délimité et dans un cadre de références qui restent commun (ici l'économie monétaire), mais tous auront un avis bien tranché sur les mesure à adopter pour juguler une crise en fonction de leur idéal social et comme si il y avait une conclusion définitive au débat précédent qui reste en réalité toujours en suspens, et surtout n’est qu’une partie du problème ; et là, l’on est plus dans un problème d’humilité voir d’honnêteté intellectuel, que de quelque chose d’inhérent à cette matière. Malheureusement, peu sont capable de mettre de côté leurs affects.

C’est un comportement commun que l'on voie dans toutes sciences humaines. Et l’étude des matériaux humains à une autre conséquence : comme je l’ai dit plus haut ça complexifie énormément l’étude. Ce n’est pas un hasard si la physique a été la première des sciences à s’épanouir, le plus vite et massivement aussi ; du moment qu’elle consiste à mettre en rapport dans des équations des grandeurs homogènes en plus d’être souvent directement mesurable, sans travaille conceptuel en amont – mais pas toujours. Rappelez-vous comme cela a été long d’accoucher de la notion de « température » par exemple.  Avec la biologie qui touche au vivant ça devient un poil plus difficile du moment que l’on manipule de la matière vivante, qui a d’ailleurs longtemps tâtonné dans l’à peu près avant d’être considéré comme une science –et si l’on s’en tient aux critères de la physique de larges pans ne le sont toujours pas. L’anthropologie, la sociologie et l’économie, parmi d’autres, ont suivie et suivent le même chemin.

Ajoutons que pour être un bon chercheur en science humaine il faut avoir un bon bagage intellectuel fait de connaissances étendues dans plusieurs domaines qui vont des mathématiques à l’histoire, en maitrisant correctement leurs outils, que ce soit le calcul intégral, d’être capable de faire des sondages corrects ou une étude historique, de la rigueur intellectuel, une puissante logique, et une vision équilibré de la relation que ces savoirs doivent avoir entre eux. Très peu d’individus ont les aptitudes , la carence se manifestant en particulier par un manque au niveau des mathématiques ; si je devais donner un conseil à un littéraire qui veux poursuivre ses études en économie et même tout ce qui est dynamiques de groupes ce serait de se former en mathématique sans quoi on ira pas très loin du seul fait qu’il y un une foison de phénomènes qui heurtes l’intuition ; un matheux avec son bagage aura plus de facilité, d’ailleurs les « sauts » en économie on le plus souvent été le fait de physiciens/mathématiciens, ou à minima, disposant d’un puissant esprit mathématique, car l’économie c’est surtout de la logique. Pour moi c’est simple ; on n’a pas sa licence de physique ou de math, pas la peine d’essayer.

Donc, en connaissant sa complexité et les partis-pris il n’est pas étonnant que dans cet océan de médiocrité il y est peu, et même très peu, de de bon économiste : n’importe qu’elle idiot qui se qualifie lui-même d’économiste n’en est pas forcément un, et avoir un diplôme ne signifie pas que l’on maitrise autre chose qu’un ensemble de modules. Pour donner une idée, l’économie en est au stade où était l’astronomie de naguère où n’importe qu’elle astrologue pouvait prétendre faire le même métier, quand on pouvait les séparer ; car c’était souvent la même personne comme avec Copernic !

Une dernière chose, toutes les écoles ne se valent pas. Si les marxistes et les autrichiens sont marginaux, ce n’est pas un hasard. Leur point de vue est original, ils ont rappelé des vérités fondamentales, ils ont été souvent pionnier, mais leur façon de se servir de leurs résultats pour déborder sur l’idéologie et conforter leurs parti-pris les décrédibilisent.  Pour ce qui est des keynésiens le problème vient du fait que leur dada est une théorie incomplète, comme toutes théories me diriez-vous, mais après la mort de Keynes elle a  rapidement montré ses limites car n’étant pas généralisable et ne représentant dans le fond qu’un cas particulier ; ça c’est pour l’aspect théorique. Pour le côté pratique de l’échec du keynésianisme le problème vient que ses successeurs ne valaient pas intellectuellement, et de loin, le maitre qui était un adepte du sur-mesure là où ils ont tenté d’appliquer des méthodes toutes faites ; et ce n’est pas un hasard non plus, si ceux que l’on appelle aujourd’hui les néo-keynésiens  s’inspirent largement des théoriciens néoclassiques, champion toutes catégories de la pensé économique en quantité et qualité, en sus de lui avoir donné son cachet de sérieux ses dernières décennies. Mais ces derniers ne sont pas sans défaut en s’évadant jusqu’au ridicule dans la formalisation mathématique à l’exclusion de tout le reste, en plus de cette propension très agaçante de se croire ou vous faire sentir qu’ils sont beaucoup plus intelligent que vous et de n’importe qui d'autre sur terre =(.

Je renvoie aux pages où ce débat a déjà eu lieu, le développement d’aqva avec sa remarque sur les critères de Popper, ici, dans le second lien étant pour moi le plus pertinente :

http://www.air-defense.net/forum/index.php?topic=11184.1770

http://www.air-defense.net/forum/index.php?topic=11184.1800

Rappelez-vous bien cette adage  «  l’homme sage ne joue pas à saute-mouton avec une licorne ». Quel rapport avec le sujet ? Aucun, j’avais juste besoin de conclure sur un truc classe. Et la classe c’est mon deuxième prénom.

                                        Image IPB

Oh yeah !!!

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Si si, l'économie est bien une science.

L'exemple du tweet démontre juste que l'estimation d'une valeur porte sur des anticipations donc sur des informations, des indicateurs, des signaux. Change les indicateurs et tu changera immédiatement les anticipations.

Oui autant pour moi c'est une science mais qui fait partie des sciences humaines donc avec tous les défauts inhérents à ces sciences (pourtant très respectables)

Le problème c'est par contre que l'on veut nous la faire passer pour une science dure cad quelque chose qui peut s'appuyer sur des formules, postulats, théorèmes et autres applications mathématiques

Et ca ca ne peut pas fonctionner

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Marxistes, Keynésiens, Autrichiens et autres voudraient bien se parer du manteau de la Vérité scientifique... qui n'appartient à aucun : chacun ne peut proposer qu'un éclairage

Le problème de la science économique c'est qu'on peut changer les paramètres du système qu'elle étudie. Les physiciens ne manipulent pas les constantes. Les économistes inventent des systèmes avec un ou plusieurs buts précis.
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Le problème de la science économique c'est qu'on peut changer les paramètres du système qu'elle étudie. Les physiciens ne manipulent pas les constantes. Les économistes inventent des systèmes avec un ou plusieurs buts précis.

+1

Sinon j'ai acheté le magazine L'automobile spécial toutes les voitures du monde et quelque chose m'a frappé. Il y a pour chaque marque ses résultats en France (si elle y est diffusée) et j'ai vraiment été surpris. On voit que les marques traditionnelles (Opel, PSA, Renault, FIAT...) souffrent mais du côté des marques de luxe en France c'est la folie ! Porsche +20% de vente (!), BMW et Audi augmentent aussi leurs ventes de plus de 10%, Rolls Royce et Bentley même topo... Ils n'ont jamais vendu autant qu'en cette période de désastre économique.

:rolleyes:

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Forcément, la crise impacte directement les classes moyennes forcés de repousser/abandonner leurs achats, alors que les classes supérieurs même si ils sont affectés, ont toujours suffisamment de revenus pour se faire plaisir. Tu gagnais 2 millions avant, aujourd’hui 1 million, ça fait pas une grosse différence niveau pouvoir d’achat O0.

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