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Les programmes navals français: Baraccuda, FREMM, Horizon


Philippe Top-Force
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Un retour à une vision de l'intérêt à long terme de l'industrie navale nationale ?

Article de meretmarine.com ce matin :

FREMM : Machine arrière de DCN sur le montage industriel des frégates ?

crédits : DCN

28/03/2007

La direction de DCN a annoncé hier, en Comité Central d'Entreprise, un retour des établissements des Brest et Cherbourg dans la course aux tronçons de frégates multi-missions. « Les moyens industriels des sites DCN seront exploités en priorité, en prenant en compte les objectifs ambitieux de coûts », explique le groupe, alors que vient de débuter la construction de l'Aquitaine, tête de série de cette nouvelle génération de bâtiments destinés à la Marine nationale. « Jean-Marie Poimboeuf a expliqué aux membres du CCE qu'une équipe de DCN avait commencé à travailler en étroite collaboration avec les établissements de Lorient, Brest et Cherbourg, pour que ces établissements soient en mesure de proposer une offre de coque de FREMM qui soit à peu près au même niveau que la meilleure offre du marché français connue à ce jour », indique l'UNSA. Le syndicat, comme ses homologues des autres centrales, se bat depuis des mois contre le montage industriel annoncé fin 2006. A l'époque, la direction avait précisé qu'en dehors de la tête de série, intégralement réalisée à Lorient, seule la partie arrière des bâtiments suivants serait réalisée sur le site du Morbihan. A titre de compensation, DCN Brest s'était vu attribuer la maîtrise d'oeuvre de l'assemblage des blocs de la partie avant, réalisés par des chantiers extérieurs, ainsi que leur soudage à la moitié arrière. « Trop peu » avaient protesté les syndicats, appelant immédiatement les personnels à la mobilisation pour conserver le maximum de charge en interne. Le conflit durait depuis des mois et s'était soldé par l'annulation de la cérémonie de découpe de la première tôle de l'Aquitaine, prévue le 16 mars à Lorient. Face à la détermination des personnels, la direction a donc accepté de donner une nouvelle chance à ses établissements sur le marché du flotteur avant.

Piriou et Aker Yards en ligne de mire

Comme l'UNSA, la CFDT « se félicite du changement de position de la direction et entend travailler pour qu'une solution soit trouvée, mais pas à n'importe quel prix. Les efforts ne doivent pas se limiter aux seuls personnels, il faut que la direction de DCN montre sa volonté de maintenir la production par de l'investissement approprié en terme de potentiel industriel et humain ». S'ils souhaitent s'imposer, les sites de DCN devront, inévitablement, faire des efforts de productivité. Le coût proposé jusqu'ici en interne serait, en effet, jusqu'à 30% plus élevé que celui de la concurrence. « Bien que l'offre émanant de DCN soit aujourd'hui supérieure à la meilleure offre du marché national qui entrerait dans les clous du contrat signé, le PDG n'entend pas laisser les établissements à l'écart du projet », note avec satisfaction l'UNSA. Les syndicats restent néanmoins prudents : « C'est un challenge très difficile qui entraîne une question : est-ce crédible et réalisable ? », s'interroge la CFDT. De leur côté, la CGT et FO, qui exigent « que l'emploi reste en France sur les sites de productions de DCN pour les programmes nationaux », on estime qu'« une mauvaise annonce est toujours envisageable mi-juin, à 15 jours des congés, ce qui nuirait fortement à la mobilisation ». Brest, Cherbourg et Lorient auraient moins de trois mois pour optimiser leurs coûts et s'aligner sur les prix des autres chantiers concurrents. En clair, les établissements doivent être en mesure d'être aussi compétitifs que Piriou (Concarneau) et Aker Yards (Lorient), pressentis pour remporter une partie de la moitié avant des frégates. Les Constructions Mécaniques de Normandie peuvent également prétendre au contrat mais la fragilité financière du groupe normand est un problème épineux pour une collaboration s'étalant sur 10 ans. « Dans les appels d'offres, tous les aspects sont regardés, qu'il s'agisse de coûts, de compétences mais aussi de solidité industrielle et financière, puisqu'il s'agit d'un contrat dans la durée », indique-t-on chez DCN. Comme nous venons de le voir, la stratégie du groupe reste très influencée par la question budgétaire. Les frégates françaises seraient, en réalité, 30% moins chères que leurs équivalents européens, soit 400 millions d'euros pièce, études comprises. DCN rappelle d'ailleurs qu'en raison de cette contrainte, les marges de manoeuvre sont très limitées : « FREMM est un programme ambitieux industriellement par la rapidité de production et par l'impératif de coût fixés par le client ».

Les Bulgares intouchables ?

Le recours à la sous-traitance extérieure permettrait, selon une source syndicale, de n'économiser qu'une grosse dizaine de millions d'euros par navire. Si l'intégralité du programme voit le jour, cela représenterait tout de même une économie de plus de 170 millions d'euros sur 17 FREMM. Pour les blocs de la partie avant, deux types de chantiers extérieurs sont envisagés. Il y a tout d'abord les chantiers civils français, dont Piriou et Aker Yards, mais aussi étrangers. Les industriels polonais ont notamment répondu à l'appel d'offres. Bien que DCN ait travaillé avec Gdansk dans le cadre du programme BPC, la problématique de la hausse probable et rapide du niveau de vie des salariés polonais, et donc des coûts, est étudiée avec attention. En effet, le programme FREMM, qui doit s'étaler jusqu'au milieu des années 2020, nécessite une vision financière à long terme. La Grèce, qui s'est récemment montrée intéressée par le programme, pourrait constituer une autre piste. Reste le cas de la Bulgarie, pour laquelle DCN espère réaliser une série de quatre corvettes du type Gowind. Il s'agit d'un projet très important pour l'entreprise, la construction de petits bâtiments relançant le Français sur ce segment de navires. Le contrat pourrait, néanmoins, être soumis à conditions. Sofia n'accepterait l'offre tricolore que si ses chantiers (Bulyards) sont associés à la réalisation d'anneaux de frégates multi-missions. Jean-Marie Poimboeuf note d'ailleurs que la politique industrielle de DCN « doit permettre d'assurer les perspectives de développement à l'export, tant pour les navires armés que pour les services et les équipements ». Dans cette optique et sauf si le projet bulgare échoue, il n'est pas question pour la direction de toucher à cette opportunité. Pour Brest, Cherbourg et Lorient, la concurrence semble donc avant tout française, même si les coûts de production des trois établissements seront « comparés face aux autres offres, y compris internationales ».

Réalisé en coopération avec l'Italie, le programme FREMM doit voir la réalisation de 10 navires pour la Marina Militare et 17 pour la Marine nationale. En France, un premier contrat ferme a été signé fin 2005 pour 8 bâtiments. Les 9 autres frégates doivent être affermies en 2011 (4 unités) et 2013 (5 unités). L'Aquitaine doit être livrée en 2011, la suivante 13 mois plus tard puis les suivantes au rythme d'un navire tous les 7 mois.

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Parler de politique industrielle en France - ou de son absence, cf l'époque Madelin où lorsque quelqu'un prononçait "politique industrielle" dans son bureau il devait mettre 10F dans une tirelire - mériterait un thread à part entière. En matière navale, je rappellerai simplement que l'Angleterre a largement assis sa suprématie navale aux XVIII°-XIX° siècle sur le fait que seuls des navires battant pavillon britannique pouvaient décharger des marchandises dans les ports anglais, avec tout ce que cela implique en terme de taille du pavillon, de chantiers navals, d'expertise de construction et de formation d'équipages et de tradition maritime au sens large.

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  • 2 weeks later...
  • 3 weeks later...

La sélection des équipementiers pour les FREMM continue : après le choix des TAG LM2500 G4+ fabriquées sous licence par Fiat-Avio, et des moteurs électriques du français Jeumont, c'est l'allemand MTU qui a été selectionné pour fournir les diesels générateurs/alternateurs (4 par navire).

Cf article meremarine.com de ce matin

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Les travaux sur le système propulsif des FREMM sont déjà relativement avancés : (article "meretmarine.com" de ce matin)

"Les travaux sur la tête de série du programme des frégates multi-missions se poursuivent. Alors que l'usinage de la première tôle de la coque a débuté en février à Lorient, l'appareil propulsif de l'Aquitaine est en train de naître à DCNS Propulsion, près de Nantes. L'établissement a déjà produit plusieurs pièces, comme l'arbre réducteur, et usine actuellement les hélices à cinq pales du futur navire (voir diaporama). Le programme doit assurer environ 10% de la charge du site, qui emploie un peu moins de 1000 salariés.

Conçues et réalisées en coopération entre la France et l'Italie, les FREMM sont dotées d'une propulsion hybride. La solution BES.T34 allie la flexibilité de la propulsion électrique à la puissance d'un amplificateur mécanique avec turbine à gaz. Jusqu'à 16 noeuds, la frégate s'appuiera sur deux moteurs électriques de propulsion Jeumont, permettant d'évoluer en silence afin de mener à bien les opérations de lutte anti-sous-marine. Au-delà de cette allure et jusqu'à 27.5 noeuds, le relais sera assuré par une turbine à gaz de la famille LM 2500 de General Electric/Avio. Les diesels générateurs, au nombre de quatre, seront quant à eux fournis par MTU."

Quelques vues du système de propulsion hybride diesel-electrique :

Image IPB

Image IPB

Image IPB

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MNOK 110 Order for the New French Frigates

(Source: Kongsberg Defence & Aerospace; issued May 4, 2007)

Kongsberg Defence & Aerospace has signed a contract for the delivery of bridge and navigation equipment to the French Navy.

Valued at approx. MNOK 110, the contract refers to equipment to be installed and integrated on the new FREMM Class frigates currently under construction in France.

"The contract is a result of our collaboration with DCN of France that began with deliveries to Norway's Hauk Class and Skjold Class missile torpedo boats," remarks Executive Vice President Nils-Oddvar Hagen of Kongsberg Defence & Aerospace.

defense-aerospace
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C'est juste une rumeur, on en avait déjà parlé sur le forum à l'automne ... Ca serait contreproductif au niveau économique d'ailleurs, car les "Gowind" ne sont jusqu'ici qu'un projet d'ingénieurs proposé aux clients ; le temps de terminer les études et de construire la première ça nous ménerait à 2011/2012, date à laquelle la première FREMM, dont l'usinage a débuté en février, sera disponible ; alors je ne vois pas l'intérêt de lancer maintenant une autre série de navires. Peut-être sera t-il par contre intéressant de lancer, vers 2020 et en complément des 17 FREMM, une petite série de "Gowind" (en modèle 170 de 1700 tonnes et 95 m de long par ex), pour remplacer les "Lafayettes" dans le rôle de "super-patrouilleurs beaux et furtifs" [38]

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les crotales EDIR restent de redoutables missiles en courte portée ne l'oublions pas... un mirage 2000-9 ou un Rafale F2 auraient du mal à se sortir d'un crotale EDIR bien placé... bon ça reste de la courte portée cela dit, mais avec 26 crotales par Lafayette ça tient encore à peu près la route,alorts certes ça ne vaut pas les 48 à 60 Aster d'un Forbin, mais les 2 frégates n'ont pas le même rôle ni le même coût. Ce qui est plus inquiètant en revanche c'est l'absence totale de moyens ASM, aucun sonar, même remorqué... N'importe quel sous marin peut décrocher une ou 2 torpilles sur une lafayette, elle ne verra rien arriver. Avant d'équiper les lafayette de MICA VL ou Aster, avant d'équiper les Lafayettes de Exocet Block III, moi je les équiperai surtout de moyens ASM !

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les crotales EDIR restent de redoutables missiles en courte portée ne l'oublions pas... un mirage 2000-9 ou un Rafale F2 auraient du mal à se sortir d'un crotale EDIR bien placé... bon ça reste de la courte portée cela dit, mais avec 26 crotales par Lafayette ça tient encore à peu près la route,alorts certes ça ne vaut pas les 48 à 60 Aster d'un Forbin, mais les 2 frégates n'ont pas le même rôle ni le même coût.

Ce qui est plus inquiètant en revanche c'est l'absence totale de moyens ASM, aucun sonar, même remorqué...

N'importe quel sous marin peut décrocher une ou 2 torpilles sur une lafayette, elle ne verra rien arriver.

Avant d'équiper les lafayette de MICA VL ou Aster, avant d'équiper les Lafayettes de Exocet Block III, moi je les équiperai surtout de moyens ASM !

C'est vrai qu'elles sont un peu justes de ce point de vue. Cependant, il ne faut pas oublier le bâtiment est équipé du sistème "Prairie Masker" qui vise a rendre difficile l'identification -classification par les moyens acoustiques des soum (efficacité?) Par ailleurs, les Lafyette embarquent le "AN-SLQ 25 Nixie" qui est une contremesure anti-torpilles. La ou ça m'échappe c'est que le bruiteur suppose que l'on a détecté une ménace soum et comme je ne sais pas si le "AN-SLQ 25 Nixie" est intégré dans le systéme "Sea Défender" (qui a lui une antenne remorquée, qui permet de détecter les torpilles) ça me laisse un peu perplexe......

Par ailleurs, elles peuvent embarquer un Panther qui peut faire de la ASM mais évidemment pas de veille en continu....

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les Panther ne sont -ils pas limités unqiuement à l'anti surface ? il me semblait que contrairement aux lynx qui emportent des torpilles , les Panther ne peuvent avoir que des missiles air surface. Je me trompe peut-être cela dit.

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