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Russie et dépendances.


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Voici un article très critique de 2011 de ria novisti sur le pouvoir et qui explique en fin l'influence du pétrole :

 

http://fr.ria.ru/discussion/20111118/192028416.html

 

 

"Le budget 2012-2014 ne sera équilibré que si le prix du pétrole est de 115 dollars le baril, déclare à RIA Novosti l’économiste Anton Stroutchenevski de la société d’investissement Troïka Dialog. C’est un prix très élevé, et il est tout à fait possible qu’il soit largement inférieur.

"Par ailleurs, si le prix du baril chutait jusqu’à 80 dollars, il serait impossible de respecter les chapitres du budget", estime Anton Stroutchenevski. Le séquestre rapide des dépenses, y compris sociales, serait alors inévitable.

L’Etat ne peut pas renoncer aux engagements pris concernant les retraites et l’augmentation des soldes des militaires, déclare l’expert, mais il était nécessaire de réduire d’autres dépenses sociales. D’autant plus que même en réduisant les dépenses sociales, le budget prévu pour les trois prochaines années sera un "facteur de risque", déclare Anton Stroutchenevski."

 

Le baril est actuellement à 95 et tourne autour de ce prix depuis 2011.

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On a vu toutes les dépenses de l'Etat diminuer pour combler cette équation, sauf l'armée; même la sécurité intérieure a morflé, alors que c'est l'un des piliers de Poutine, et un investissement nécessaire pour la conservation du système de pouvoir. 

On peut aussi anticiper une part d'endettement public qui pourrait augmenter, avec la Chine comme bailleur de fond incontournable, ce qui faisait dire, entre autres raisons, à Brzezinski (pas impartial, loin de là, mais restant un analyste incontournable), que la spirale antagoniste dans laquelle Poutine pousse la Russie peut produire des résultats, ou des apparences de résultats (l'opposition au "grand méchant occident"), à court terme, mais peut tendre à faire de la Russie un satellite ou semi satellite de la Chine à plus longue échéance (débouché gazier/pétrolier principal ou en tout cas trop incontournable, bailleur de fond), dans une relation par trop déséquilibrée. 

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Voici un article très critique de 2011 de ria novisti sur le pouvoir et qui explique en fin l'influence du pétrole :

 

http://fr.ria.ru/discussion/20111118/192028416.html

 

 

"Le budget 2012-2014 ne sera équilibré que si le prix du pétrole est de 115 dollars le baril, déclare à RIA Novosti l’économiste Anton Stroutchenevski de la société d’investissement Troïka Dialog. C’est un prix très élevé, et il est tout à fait possible qu’il soit largement inférieur.

"Par ailleurs, si le prix du baril chutait jusqu’à 80 dollars, il serait impossible de respecter les chapitres du budget", estime Anton Stroutchenevski. Le séquestre rapide des dépenses, y compris sociales, serait alors inévitable.

L’Etat ne peut pas renoncer aux engagements pris concernant les retraites et l’augmentation des soldes des militaires, déclare l’expert, mais il était nécessaire de réduire d’autres dépenses sociales. D’autant plus que même en réduisant les dépenses sociales, le budget prévu pour les trois prochaines années sera un "facteur de risque", déclare Anton Stroutchenevski."

 

Le baril est actuellement à 95 et tourne autour de ce prix depuis 2011.

Oui enfin il faut relativiser la gravité de la chose, la France tient des budgets en déséquilibre depuis plus de 30ans et ne s'est pas encore effondrée. Donc la Russie ne va pas forcément plier au 1er janvier 2015.

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Je dis juste pourquoi Poutine va d'après-moi avoir plus de mal en terme de popularité pour les 10 prochaines années par rapport au parcours de santé des 10 dernières.

 

Si le pétrole baisse beaucoup, comme en dessous des 70-60 dollars, et longtemps, ça pourrait devenir problématique pour une de ses prochaines réélections future par ex.

Modifié par gerole
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Je vois mal le pétrole baisser durablement ces prochaines années, seule l'exploitation de pétrole non conventionnels permet  de maintenir le niveau actuel. 

 

A moins d'une déroute complete de l'économie mondiale, effectivement il y a peu de chance que le petrole baisse beaucoup, au contraire il devrait remonter si l'activité reprend.

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Après les menaces de l'EI contre la Russie, Kadirov à réponu sur sa page Facebook

 

 

"Ces salauds n'ont rien à voir avec l'islam. Ils sont les ennemis des musulmans partout dans le monde, "at-il écrit sur ​​sa page Facebook. «Celui qui ose menacer la Russie et dire à haute voix le nom de notre président Vladimir Poutine sera détruit là où il est ... Ces gens vont finir leurs jours sous le soleil chaud de la Syrie et de l'Irak et quelques instants après la mort, ils seront accueillis par les flammes de l'enfer éternel. "
 
Modifié par alexWF
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Mouai sauf que le prix du pétrole peut aussi être le fait de bulles. Il faut une analyse plus sérieuse pour anticiper les évolutions. Et ça fait depuis des années je rappelle que des études de pleins analystes nous annoncent le baril à 200 dollars. Ben il a plutôt baissé depuis 3 ans. Donc les prédictions...


Après les menaces de l'EI contre la Russie, Kadirov à réponu sur sa page Facebook

 

 

Lol cet EI a vraiment envie de se faire des amis avec tout le monde. Les Chiites, les US, les russes, les kurdes, les sunnites modérés etc...

Modifié par gerole
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Si le pétrole baisse beaucoup, comme en dessous des 70-60 dollars, et longtemps, ça pourrait devenir problématique pour une de ses prochaines réélections future par ex.

 

Une baisse du pétrole profonde et longue est difficile à envisager.

 

Le cours mensuel du Brent se balade depuis 2007-2008 dans une bande de prix de 50 à 130 $ le baril, dont il est rarement sorti. La plupart du temps, il a été entre 70 et 130 $, la dernière fois qu'il en est sorti était en 2009.

 

Deux forces de rappel puissantes l'ont jusqu'ici contraint à rester dans cette bande

 

- Si le prix du baril augmente trop, il en résulte un effet dépressif puissant sur l'économie mondiale - la corrélation entre crises pétrolières et récessions mondiales est étroite -, d'où baisse de la croissance voire récession, provoquant une limitation voire une baisse de la demande en pétrole... donc une baisse du prix

 

- Si le prix du baril baisse trop, les producteurs marginaux - ceux dont le pétrole, ou l'équivalent liquide de pétrole, est le plus cher à extraire - commencent à produire à perte, donc ont tendance à réduire leur production, d'où limitation de l'offre... et hausse du prix.

 

Dans un contexte où le taux de rendement énergétique des sources existantes est sur une tendance de décroissance de long terme - on a exploité d'abord les sources les plus faciles, ce qui n'est guère surprenant - ces producteurs marginaux sont les pétroles de schistes, les biocarburants, les pétroles ultra-difficiles à atteindre (et ultra-chers) en Arctique etc.

 

Ces sources de carburants liquides "cher à produire" sont par ailleurs les seules à pouvoir augmenter la quantité disponible à l'échelle mondiale. En effet, le pétrole "conventionnel", c'est-à-dire le pétrole à la papa, est sur un plateau depuis environ 2005. Le pic du pétrole conventionnel était probablement en 2006 - on n'en sera certain que lorsque la production aura réellement commencé à baisser, une fois le plateau devenu intenable.

 

Deux facteurs rendront inévitable la sortie du prix du pétrole de sa bande 70 à 130 $ actuelle à terme assez proche

 

- D'abord le pétrole conventionnel ne restera pas longtemps sur un plateau. Il ne peut pas se passer plus que quelques années avant que la production mondiale n'entame une chute qui s'accélérera de plus en plus. Rappelons qu'un grand nombre de pays producteurs de pétrole conventionnel ont déjà passé leur pic. Que le seul qui aurait la capacité d'augmenter significativement sa production est l'Irak et... disons, il pourrait en être empêché. Que les découvertes de nouveaux gisements sont depuis très longtemps inférieures à la production. Quant aux investissements des grandes compagnies pétrolières, ils sont en baisse...

 

- Puis, les producteurs marginaux - les seuls à assurer une augmentation lente de l'offre mondiale de carburants liquides depuis 2006 - non seulement ne pourront augmenter leur production indéfiniment, mais pourraient être amenés à la baisser. Les huiles de schistes ont des limites intrinsèques quant aux réserves réellement possibles à mettre en production, les biocarburants de même, les pétroles ultra-difficiles sont longs à mettre en production avec de nombreuses déceptions.

 

La sortie de cette bande devrait se faire par le haut. Sauf si

 

Offre de carburants liquides atteignant un plateau, puis commençant à décroître par limite physique, alors que la demande mondiale continuera à croître... la conséquence semble obligée : pour assurer l'équilibre du marché, il faut qu'il y ait destruction de demande par augmentation du prix jusqu'à ce que suffisamment de consommateurs se soient découragés et que la demande solvable ait suffisamment baissé pour égaler l'offre stationnaire, puis l'offre en diminution.

 

La sensibilité faible de la demande au prix dans le cas du pétrole - la demande baisse à peine lorsque le prix augmente beaucoup - ne laisse en apparence qu'une issue : le prix augmentera. Beaucoup.

 

Analyse classique et simple. Qui est le scénario central.

 

Il en existe cependant un autre. Proposé notamment par l'analyste Gail Tverberg, voir cet article par exemple (en anglais). En très gros, l'argument est que l'analyse classique de l'équilibrage du marché par destruction de demande est dans ce cas simpliste, car elle néglige les effets sur l'ensemble de l'économie laquelle est à tout niveau dépendante du pétrole, et du pétrole pas trop cher. Si celui-ci vient à manquer - le pétrole est trop cher - les effets induits et les boucles de rétroaction dans l'ensemble de l'économie mèneront plutôt à une destruction conjointe de la demande et de la production, sur fond de prix trop bas. Ceci aboutissant au final à une destruction de la production par impossibilité pratique de mettre en oeuvre les technologies avancées nécessaires aux plus difficiles des gisements de pétrole, l'économie ayant été trop désorganisée pour supporter ces technologies.

 

En somme, prix du pétrole trop élevé dans un premier temps - Tverberg soutient que nous avons déjà abordé cette phase - menant au final à effondrements économiques rendant impossible d'abord financièrement, puis même technologiquement, de maintenir la production.

 

Cette analyse est à première vue surprenante. Elle est très argumentée. On peut souhaiter qu'elle s'avère erronée, mais on ne peut la négliger d'un revers de main.

 

Les conséquences pour la Russie ?

 

- Dans le scénario central, la Russie deviendrait beaucoup plus riche, ses ressources énergétiques se vendant à prix beaucoup plus élevé.

 

- Dans le scénario alternatif, la Russie connaîtra un second effondrement économique, après celui des années 1990.

 

Mais même les plus russophobes ne s'en réjouiront pas... car ce sera l'ensemble de la planète qui connaîtra cet effondrement.

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Le pic du pétrole conventionnel à très probablement eu lieu en 2005 ou en 2006. Pour ce qu'on appel le "tous liquides" qui mélange allégrement choux, carottes et tout type de liquides n'ayant parfois vraiment rien à faire ensemble (comme les agrocarburants par exemple) les prédictions s'étalent de maintenant (2015) à 2035 pour les observateurs les plus crédibles. Mais en réalité c'est très difficile de la savoir le bordel en Libye et en Irak par exemple retarde ce pic de façon très importante et ce genre d'événement est évidemment imprévisible. Autrement dit "wait and see".

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http://www.china.org.cn/business/2014-09/05/content_33438089.htm

 

Rostec a passé un contrat de 10 milliards de dollars avec la compagnie chinoise  Shenhua group corp ltd pour exploration des réserves de charbon en Sibérie et régions orientales.

Cela comprend la mine de Ogodzhinsky, la construction d'un terminal à Port Vera.

Il y a aussi d'autres projets comme la construction d'une centrale électrique, ligne haute tension vers la Chine, rails de chemin de fer et autoroutes.

 

 

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Moi de toutes vos discutions sur inefficacité économique de la Russie actuelle, je ne serais pas étonné que ce pays connaissent à la fin de l’ère Poutine (ce qui arrivera inévitablement) un effondrement suivie d'un chaos à la soviétique de nouveau. ça me parait même hautement probable.

Modifié par Shorr kan
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Mais cette personne aura son "autoritas" ? j'en doute. Je crois au contraire que la coalition qu'il dirige éclatera à sa disparition du pouvoir et ils s’entretueront. Poutine est avant tout un chef de clan, un chef de meute.

j'ai plus de j'aime mais j' aime !

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Mais cette personne aura son "autoritas" ? j'en doute. Je crois au contraire que la coalition qu'il dirige éclatera à sa disparition du pouvoir et ils s’entretueront. Poutine est avant tout un chef de clan, un chef de meute.

 

La transition vers l'après-Poutine risque d'être problématique c'est clair. C'est l'un des défauts des situations où un dirigeant prend une influence démesurée sur un système politique, au point où une part importante de sa légitimité est personnelle.

 

Cela dit, entre une transition incertaine voire un peu chaotique, et un second effondrement type années 90, il y a de la marge. :)

 

Des tendances notamment idéologiques et groupes d'intérêts distincts se discernent derrière Le Président. Mais il n'y a pas de raison qu'ils s'entretuent le moment venu, car la pérennité du système est dans leur intérêt à tous. Que ce soit tel clan ou telle tendance (plus occidentaliste à la Medvedev, ou plus orientaliste) qui l'emporte, de toutes façons les "perdants" ne disparaîtront pas, ils auront seulement perdu en influence et en positions tout en pouvant espérer "se refaire" plus tard.

 

L'auctoritas... le successeur en aura probablement moins. Le Régent n'était pas un Louis XIV, ni Pompidou un De Gaulle.

 

De là à ce que le système politique tout entier s'effondre...

Modifié par Alexis
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http://www.china.org.cn/business/2014-09/05/content_33438089.htm

 

Rostec a passé un contrat de 10 milliards de dollars avec la compagnie chinoise  Shenhua group corp ltd pour exploration des réserves de charbon en Sibérie et régions orientales.

Cela comprend la mine de Ogodzhinsky, la construction d'un terminal à Port Vera.

Il y a aussi d'autres projets comme la construction d'une centrale électrique, ligne haute tension vers la Chine, rails de chemin de fer et autoroutes.

 

On voit bien depuis quelques mois que les méga contrats entre Russie et Chine se multiplient, ce qui montre la dépendance croissante de l'économie russe envers le voisin chinois, mais aussi le fait que la Chine bien qu'elle ne s'exprime quasiment pas sur la grosse crise actuelle avec l'Ukraine et les pays occidentaux, soutien discrètement mais activement la Russie.

 

Entre ces deux là c'est " l'amicale des régimes ultra-mafieux "

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On voit bien depuis quelques mois que les méga contrats entre Russie et Chine se multiplient, ce qui montre la dépendance croissante de l'économie russe envers le voisin chinois, mais aussi le fait que la Chine bien qu'elle ne s'exprime quasiment pas sur la grosse crise actuelle avec l'Ukraine et les pays occidentaux, soutien discrètement mais activement la Russie.

 

Entre ces deux là c'est " l'amicale des régimes ultra-mafieux "

 

C'est surtout que la Chine a un besoin énorme d'énergie et que l'approvisionnement par la Russie est le moins risqué.

 

Sinon quand on parle du possible effondrement de la Russie, j'aurais plus peur de l'Europe moi.

Pour son énergie, elle sera de plus en plus dépendante, de la Russie et la protection américaine.

Et j'ai pas l'impression que l'Europe a bien géré la transition énergétique, que c'était plus une chimère.

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La transition vers l'après-Poutine risque d'être problématique c'est clair. C'est l'un des défauts des situations où un dirigeant prend une influence démesurée sur un système politique, au point où une part importante de sa légitimité est personnelle.

 

Cela dit, entre une transition incertaine voire un peu chaotique, et un second effondrement type années 90, il y a de la marge. :)

 

Des tendances notamment idéologiques et groupes d'intérêts distincts se discernent derrière Le Président. Mais il n'y a pas de raison qu'ils s'entretuent le moment venu, car la pérennité du système est dans leur intérêt à tous. Que ce soit tel clan ou telle tendance (plus occidentaliste à la Medvedev, ou plus orientaliste) qui l'emporte, de toutes façons les "perdants" ne disparaîtront pas, ils auront seulement perdu en influence et en positions tout en pouvant espérer "se refaire" plus tard.

 

L'auctoritas... le successeur en aura probablement moins. Le Régent n'était pas un Louis XIV, ni Pompidou un De Gaulle.

 

De là à ce que le système politique tout entier s'effondre...

 

Mais la monarchie française était un système institutionnalisé aux règles acceptés de tous. Plus que la personnalisation du pouvoir en Russie, ce qui pose problème c'est sont fonctionnement sur une base informelle. Du jour au lendemain ça peut être remis en cause par des féodaux/aventuriers un peu ambitieux sans craindre une cours de justice, un clergé, un tiers état et toutes ces institutions qui participe à l'équilibre d'un système politique dans le temps. Tout usurpateur a sa chance.

Modifié par Shorr kan
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Il n'y a pas que l'augmentation des prix des matières premières donc des recettes à considérer, mais aussi les besoins de financement qui augmente plus vite que les nouvelles ressources sous le poids de l’augmentation des dépenses publiques + la rapacité toujours croissantes des parasites du système + le retard d'investissement à rattraper qui croit avec obsolescence accéléré et l’usure du capital existant et qui demande à être renouvelé.

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Il n'y a pas que l'augmentation des prix des matières premières donc des recettes à considérer, mais aussi les besoins de financement qui augmente plus vite que les nouvelles ressources sous le poids de l’augmentation des dépenses publiques + la rapacité toujours croissantes des parasites du système + le retard d'investissement à rattraper qui croit avec obsolescence accéléré et l’usure du capital existant et qui demande à être renouvelé.

Le retard d'investissement accumulé est justement ce qu'on ne pointe pas assez: c'est trop peu flashy et conduit beaucoup à dire que les experts se gourent depuis 10 ans sous prétexte que des puits usés continuent quand même à produire. 

Mais le coût le plus sous estimé est celui du système politique lui-même, soit ce que tu nommes la "rapacité des parasites": j'avais quelques échos concordants sur le coût de Sotchi, et la part qu'y occupait ce système, et c'était édifiant. En essence les mêmes infrastructures auraient pu être produites pour 1/3 à la moitié de la facture finale (le prix du kilomètre d'autoroute était particulièrement édifiant); on devrait y faire attention en France, étant donné que la Caisse des Dépôts a été le plus important investisseur étranger de l'événement. 

Mais le dit coût du système (corruption, allocation des dividendes et ressources, mainmise économique des "grands" sur les petits, notamment les petits entrepreneurs) est édifiant, et le niveau parasitaire de concentration de la richesse, combiné à celui de l'évasion (et de l'évitement/contournement) fiscale et aux sorties constantes de capitaux privés (cad d'un petit nombre d'individus), L'absence persistante d'un Etat de droit ne fait pas augurer de changement, ce qui ramène la survie du système russe au seul secteur des hydrocarbures, qui permet de maintenir le minimum d'équilibre. 

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