Aller au contenu
AIR-DEFENSE.NET

Russie et dépendances.


Messages recommandés

Heu tu te rends bien compte des implications potentiellement catastrophique de ce que tu dis là? Sans aller jusqu'à une guerre avec l'OTAN si on se retrouve dans une situation à la Yougoslave avec pratiquement 10 ans de guerre... Autant la Crimée je trouve que la Russie a su très bien joué son coup autant si on se dirige vers une telle catastrophe...

Mais je dédouane pas Kiev et les occidentaux pour autant.

 

Ce que je dis, c'est juste moi qui le dis... je peux évidemment me tromper.

 

Cela dit, essayant de voir la situation d'un point de vue russe, il me semble que Poutine doit se dire les choses suivantes :

1. L'Ukraine dans l'OTAN, c'est inacceptable au sens fort du terme. Il s'agit de la sécurité fondamentale de la Russie, et de ma crédibilité en tant que protecteur de la Russie

2. Je ne peux faire aucune confiance au gouvernement ukrainien, ni Poroshenko ni ses successeurs éventuels, pour ne pas demander l'intégration à l'OTAN. Pas davantage qu'aux Européens ou aux Américains pour la refuser

3. Je suis dans une situation de force telle que je peux imposer mes conditions, et ça ne durera pas. Notamment, une fois qu'un accord de stabilisation aura été défini et appliqué dans les faits, la seule influence que j'aurai en Ukraine sera par l'intermédiaire des habitants du Donbass s'ils restent des électeurs ukrainiens, et ça ne suffit pas il s'en faut de beaucoup

 

La seule conclusion rationnelle possible me semble être :

- Je ne peux pas relâcher la pression politico-militaire, notamment la menace d'extension de la Novorussie, tant que je n'obtiens pas en échange des garanties en béton excluant l'intégration de l'Ukraine à l'OTAN

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Y a pas et y aura jamais de garantie en béton (laquelle ?). C'est impossible il a perdu l'ouest. L'Ukraine n'est pas une entité négligeable comme la Finlande, elle voudra sa propre politique aussi qu'on ne pourra lui refuser. Et celle-ci sera pro-ouest principalement (pas totalement). Ça va devenir un partenaire privilégié de l'OTAN et de l'UE au minimum. Poutine devra bien se faire à l'idée. Et Poutine n'envahira pas des terres qui ne sont que très peu pro-russes comme à Dniepropetrovsk, c'est se ramener des emmerdes.

Modifié par gerole
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

L'ukraine? combien de divisions?

Pour l'instant l'état ukrainien c'est pas grand chose, c'est un pays au bord de la ruine, sujet au séparatisme et qui est en train de se prendre une taule sur son territoire..etc

Pour ceux qui cherchent un scénario de sortie de crise (on oublie les autres  :) ) l'enjeu est de faire de l’Ukraine, un non-enjeu justement, donc pas d'OTAN ni de CEI, une stabilisation de la situation politique interne, avec un traitement politique des insurrections, puis une normalisation économique et diplomatique avec les 2 camps..j'entends l'occident au sens guerre froide et les russes.

 

La question à se poser est : qui a envie d'un scénario de ce genre? les russes probablement, les occidentaux pas surs que tous soient sur la même longueur d'ondes, quant à kiev..

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Je ne sais pas si on peut parler d'échec pour les tazus à cette phase. Si les radars OTAN et du bouclier anti missiles se retrouvent dans la banlieue de Kiev dans 10 ans, même avec une "grande Novorossia" pourra-t-on parler d'échec?

 

10 ans c'est loin parfois... la Russie aura peut être proposé à Cuba d'héberger des radars avancés ainsi que des système anti missiles.

Ce ne serait que la réponse du berger à la bergère ;)

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Les temps on changé je vois pas les occidentaux faire de concessions aux russes pour une neutralisation de l'Ukraine. Et c'est bien là ou le bât blesse. Quel que soit l'avantage à court terme de la Russie à long terme et à moins d'un changement géopolitique majeur l'avantage est dans le camp occidental. Enfin nous verrons la crise est encore loin d'être fini et je prévois une année 2015 encore pire que la 2014...

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Les temps on changé je vois pas les occidentaux faire de concessions aux russes pour une neutralisation de l'Ukraine. Et c'est bien là ou le bât blesse. Quel que soit l'avantage à court terme de la Russie à long terme et à moins d'un changement géopolitique majeur l'avantage est dans le camp occidental. Enfin nous verrons la crise est encore loin d'être fini et je prévois une année 2015 encore pire que la 2014...

Le problème russe c'est de stopper coûte que coûte le reflux. Ils ont cédé partout.

S'ils cèdent encore c'est ExxonMobil qui va finir par exploiter le pétrole russe... avec le blanc sein du petit fils d'eltsine.

C'est toujours le problème avec les empires leur appétit est sans limite, il n'y aurait donc aucune raison que le usa ne poursuivent pas au delà de l'Ukraine d'une manière ou d'une autre.

Le seul moyen pour la Russie de soumettre les usa c'est de les convaincre que les russes préfèront emmener tout le monde dans le chaos plutôt que de reculer.

On peut même imaginer que c'est le but de cette escalade, pousser la Russie dans le chaos pour récupérer soit un pays usa compliment, soit un truc à moitié failli de plus.

  • Upvote (+1) 2
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

@g4lly

"Le problème russe c'est de stopper coûte que coûte le reflux."

+1

Suggestion : faire marcher leur economie. Leur PIB par habitant est moins du tiers de celui des francais. Ils sont 140 millions, sont instruits et ont tout l'espace et toutes les matieres premieres du monde. Plus riches, plus puissants, ils vivront beaucoup mieux, Poutine pourra etre re-élu sans bourrer les urnes, ils seront archi-respectés, pourront se payer une armée et une marine de reve et leurs voisins se battront pour etre admis dans leur union douaniere/aire de cooperation economique. Qu'est ce qu'ils attendent ?

 

"C'est toujours le problème avec les empires leur appétit est sans limite"

C'est une phrase bien generale et je ne suis pas sur qu'elle soit aussi vraie que la loi de gravitation universelle (l'empire romain a su se fixer une limite géographique et s'y est tenu pendant quelques siecles, simple exemple). Le souci, c'est qu'elle pourrait eventuellement s'appliquer aussi à la Russie...

 

"On peut même imaginer que c'est le but de cette escalade, pousser la Russie dans le chaos"

On pourrait en effet... Je pense que certains neocons revent la nuit que Poutine envoie ses chars jusqu'a Kiev les habitants de Donesk, poussés par une juste colere, etablissent une zone d'auto-defense a minima qui engloberait Kiev. A court terme, il n'y a pas de trop de consequences nefastes pour la Russie à toute cette affaire. Mais a plus long terme, c'est une toute autre histoire... Et meme si un cessez le feu est trouvé demain matin.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

@g4lly

"Le problème russe c'est de stopper coûte que coûte le reflux."

+1

Suggestion : faire marcher leur economie. Leur PIB par habitant est moins du tiers de celui des francais. Ils sont 140 millions, sont instruits et ont tout l'espace et toutes les matieres premieres du monde. Plus riches, plus puissants, ils vivront beaucoup mieux, Poutine pourra etre re-élu sans bourrer les urnes, ils seront archi-respectés, pourront se payer une armée et une marine de reve et leurs voisins se battront pour etre admis dans leur union douaniere/aire de cooperation economique. Qu'est ce qu'ils attendent ?

 

 

Euhh instruit, je ne sais pas ou tu as vue que le niveau d'instruction du russe moyen soit équivalent à celui des européens....Son économie est basée sur des ressources qui ne sont pas pérennes puisque vue l'engouement des occidentaux pour limiter leurs indépendances risques de devenir une direction. Une armée moderne coute la peau du cul, les USA en sont à 700 milliards sans compter la recherches, ils disposent en plus d'une industrie de consommation sans commune mesure avec le reste du monde apportant un flux important de devise.....

 

"C'est toujours le problème avec les empires leur appétit est sans limite"

C'est une phrase bien generale et je ne suis pas sur qu'elle soit aussi vraie que la loi de gravitation universelle (l'empire romain a su se fixer une limite géographique et s'y est tenu pendant quelques siecles, simple exemple). Le souci, c'est qu'elle pourrait eventuellement s'appliquer aussi à la Russie...

 

​L'empire romain était basé sur l'expansion a outrance, elle ne pouvait pas rester avec des frontière close. Le résultat est la dégradation de la société.

 

"On peut même imaginer que c'est le but de cette escalade, pousser la Russie dans le chaos"

On pourrait en effet... Je pense que certains neocons revent la nuit que Poutine envoie ses chars jusqu'a Kiev les habitants de Donesk, poussés par une juste colere, etablissent une zone d'auto-defense a minima qui engloberait Kiev. A court terme, il n'y a pas de trop de consequences nefastes pour la Russie à toute cette affaire. Mais a plus long terme, c'est une toute autre histoire... Et meme si un cessez le feu est trouvé demain matin.

Modifié par kotai
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Suggestion : faire marcher leur economie. Leur PIB par habitant est moins du tiers de celui des francais. Ils sont 140 millions, sont instruits et ont tout l'espace et toutes les matieres premieres du monde. Plus riches, plus puissants, ils vivront beaucoup mieux, Poutine pourra etre re-élu sans bourrer les urnes, ils seront archi-respectés, pourront se payer une armée et une marine de reve et leurs voisins se battront pour etre admis dans leur union douaniere/aire de cooperation economique. Qu'est ce qu'ils attendent ?

Poutine est en place grâce/avec des gens qui pillent l’économie et de facon court-termiste, je ne vois pas très bien pourquoi il changerait le fonctionnement soudainement.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

 

Poutine est en place grâce/avec des gens qui pillent l’économie et de facon court-termiste, je ne vois pas très bien pourquoi il changerait le fonctionnement soudainement.

 

eh oui et c'est pour çà qu'on y inquiète ou qu'on y tourmente les empêcheurs de tourner en rond, les chieurs, les revendicatifs, les femen ...

 

bref ce qui est mauvais pour le bizness

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

L’Europe envisage un boycott de la Coupe du monde 2018 en Russie L’idée, qui n’est pas pour tout de suite, figure dans un document de travail. - Le Soir (Belgique)

Un boycott européen de la Coupe du monde de football en Russie en 2018 a été évoqué dans un document de travail sur les sanctions contre Moscou, comme une mesure qui pourrait être envisagée compte tenu de l’évolution du conflit en Ukraine, a-t-on appris mercredi de source européenne.

 

Cette idée figure dans un «document de travail discuté avec les Etats membres», a indiqué cette source. «Mais comme une possibilité plus tard, pas maintenant», a-t-elle ajouté.

 

Selon le Financial Times, le document parle d’une «action coordonnée au sein du G7 et au delà pour recommander la suspension de la participation de la Russie à de grands événements culturels, économiques ou sportifs (courses de Formule 1, compétitions de football de l’UEFA, Coupe du monde 2018, etc.)».

Mince, moi qui suit un fan de foot ... ??? =( Ne mélangeons pas le sport avec la politique, l'économie, la défense, ...

Modifié par Mani
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Poutine est en place grâce/avec des gens qui pillent l’économie et de facon court-termiste, je ne vois pas très bien pourquoi il changerait le fonctionnement soudainement.

 

Mouais, je ne formulerais pas cela de la même façon.

 

Il est avancé masqué dans la lignée de Primakov pour restaurer ce qui peut l'être de l'appareil d'état russe.

 

En chemin, il a du composer avec les potentats locaux, et en a virer quelques-un au passage.

 

Mais il n'avait absolument pas les moyens de faire un "grand ménage". Il suffit de voir que les derniers ministres et conseillers hérités de l'ère Eltsine sont sorties courant 2003-2004. Poutine doit composer. Et plus le temps passe, plus les services rendus et plus les obligations se font sentir et limitent l'efficacité du pouvoir.

  • Upvote (+1) 2
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Poutine est en place grâce/avec des gens qui pillent l’économie et de facon court-termiste, je ne vois pas très bien pourquoi il changerait le fonctionnement soudainement.

 

C'est pareil chez nous : des (grands) patrons avec une vision "court termiste", des politiciens avec une vision du futur qui ne dépassent pas la prochaine échéance électorale... donc merci de ne pas généraliser et de ne pas dénigrer.

 

Ensuite rappelons tout de même que ce qui fait la popularité de Poutine en Russie, ce n'est pas que la défense et la restauration des valeurs "russes & orthodoxes", mais aussi et beaucoup que les gens voient les choses s'améliorer petit à petit pour eux.

  • Upvote (+1) 2
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Ce qui va arriver à Poutine dans les dix prochaines années est pour moi assez simple (il souhaite rester encore jusqu'en 2024) :

 

50% du budget fédéral provient des recettes pétrolières et gazières. 68% des exportations sont de ce secteur.

La multiplication par 2 ou 3 du niveau de vie russe en 14 ans s'explique par le passage du prix du baril de 20 dollars en 2000 à 100 dollars aujourd'hui.

 

Les prix énergétiques stagnent depuis quelques années et comme par hasard la croissance n'est plus forte en russie.

 

A partir de là moi je ne vois pas vraiment d'augmentation des prix à l'avenir pour plusieurs raisons (schiste, baisse conso, autos moins consommatrices etc...). Il n'y a plus de véritable croissance possible pour Poutine de ce côté là. Ils n'ont pas énormément investi dans l'industrie productive on dirait pendant ces 15 dernières années (agro-alimentaire très déficitaire, industrie auto qui répond à 50% à la demande etc...)=> le budget fédéral/PIB va augmenter moins vite/stagner/baisser => moins de revenus pour les russes => sa popularité va baisser. Jusqu'où je ne sais pas. Après bon... je peux peut-être me tromper, les russes vont peut-être relever leur industrie/services hors primaire malgré qu'ils n'aient pas fait énormément jusqu'à présent.

Modifié par gerole
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

http://www.lesechos.fr/monde/europe/0203690623949-dr-andrew-monaghan-russie-et-occidentaux-il-y-a-un-fort-risque-descalade-entre-represailles-et-contre-represailles-1031254.php (7 août 2014)

Interview de l'expert britannique Andrew Monaghan

 

Les buts des occidentaux sont de faire changer le calcul de Poutine, mais n’a pas de but très clair à part ça, certains veulent juste un retour au statu quo ex ante, d’autres semblent désirer une forme de changement de régime à Moscou.

L'ironie de la situation est que, d'après Vladimir Lukin cité par Alexander Motyl, le but de Poutine est de retrouver avec Porochenko (ou n'importe qui d'autre) le type de relations que la Russie avait avec Ianoukovitch, mais sans Ianoukovitch ce qui est très exactement la recherche du retour au statu quo ante : http://www.foreignaffairs.com/articles/141946/alexander-j-motyl/putins-trap (1er septembre 2014)

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Ce qui va arriver à Poutine dans les dix prochaines années est pour moi assez simple (il souhaite rester encore jusqu'en 2024) :

 

50% du budget fédéral provient des recettes pétrolières et gazières. 68% des exportations sont de ce secteur.

La multiplication par 2 ou 3 du niveau de vie russe en 14 ans s'explique par le passage du prix du baril de 20 dollars en 2000 à 100 dollars aujourd'hui.

 

Les prix énergétiques stagnent depuis quelques années et comme par hasard la croissance n'est plus forte en russie.

 

A partir de là moi je ne vois pas vraiment d'augmentation des prix à l'avenir pour plusieurs raisons (schiste, baisse conso, autos moins consommatrices etc...). Il n'y a plus de véritable croissance possible pour Poutine de ce côté là. Ils n'ont pas énormément investi dans l'industrie productive on dirait pendant ces 15 dernières années (agro-alimentaire très déficitaire, industrie auto qui répond à 50% à la demande etc...)=> le budget fédéral/PIB va augmenter moins vite/stagner/baisser => moins de revenus pour les russes => sa popularité va baisser. Jusqu'où je ne sais pas. Après bon... je peux peut-être me tromper, les russes vont peut-être relever leur industrie/services hors primaire malgré qu'ils n'aient pas fait énormément jusqu'à présent.

 

Note que le prix du pétrole peut commencer à aller de nouveau vers de fortes hausses: 

- la saleté garde ses problèmes fondamentaux, le premier d'entre eux étant l'état des réserves (à ajouter aux coûts d'extraction croissants)

- le MO ne promet pas d'être plus calme dans les années à venir

 

Mais dans le cas russe s'ajoute un autre problème: les bénéfices prélevés par l'Etat russe (sur toutes les ressources énergétiques et minières) l'ont été aux dépends des entreprises du secteur (par rapport à un fonctionnement "normal" pour de telles boîtes), et avant tout dans le domaine des investissements: l'appareil d'extraction, acheminement et transformation russe est en sous-investissement depuis l'arrivée de Poutine, c'est aussi con que ça. Peu de remplacement de l'usure/obsolescence de l'appareil productif, pas assez de prospection.... Et la majorité des investissements qui étaient réalisés étaient le fait des entreprises étrangères concluant des deals avec leurs homologues russes, principalement les occidentales, et cette source vient d'en prendre un coup avec les tensions, notamment le "contrat du siècle" survenu peu avant la crise (avec Chevron je crois). 14 ans de sous-investissements ont un effet salement impactant sur la structure économique d'un secteur où seul l'investissement soutenu garanti le maintien/développement des bénefs. C'est pas flashant parce que c'est un impact au fil du temps, sur le taux de bénéf, mais c'est énorme, et ça a tendance à être une courbe dont la pente s'accroît vite et beaucoup dans le cas russe, surtout vu l'état dans lequel est leur structure d'extraction aujourd'hui, et vu les coûts du business dans les zones d'extraction présentes et celles en développement (permafrost, arctique). 

 

Et côté bénefs prélevés, la part prélevée par l'Etat (mais aussi par les escrocs concourant au système, qui, comme dans toute l'économie russe, prélèvent une dîme énorme) a eu tendance à augmenter et à se focaliser sur le secteur militaire aux dépends des autres (y compris la sécurité intérieure), notamment l'investissement (l'Etat reste une des premières sources d'investissement dans l'économie russe dont la Bourse ne sert pas réellement au financement de l'économie). 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Je serais intéresser par des sources concernant ce sous investissement. La production n'a cesser d'augmenter depuis son plus bas vers le milieu des années 90, ça ne peut être que le fruit d'investissement important. A comparer par exemple avec l'Iran et le Venezuela qui eux ont un problème d'investissement et technologique énorme et dont les productions ne cessent de baisser.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Multiples sources d'analyste des secteurs pétroliers et gaziers qui pointent ce fait depuis le début de la décennie 2000 (personnellement le premier document que j'ai lu sur le sujet date de 2006!), de même que pas mal de remarques et analyses diplomatiques (quelques sources au Quai d'Orsay pour ma part, plus quelques-unes dans le secteur pétrolier -et dans la partie minière d'Areva, aussi étrange que ça sonne); c'est pas un grand mystère ni un secret d'Etat. Mais c'est un truc qui fonctionne dans le temps long quand on parle de productions de cette échelle, si bien que beaucoup pointeront effectivement du doigt le fait que "la production augmente, donc c'est des conneries et tout doit donc aller bien derrière". Mais à un moment ou un autre faut revenir sur terre: regarde le taux de réinvestissement des grandes compagnies pétrolières pour simplement maintenir leurs perspectives de bénefs, ça donne une idée du niveau de besoin. Et ce niveau n'est pas compatible avec ce que prélèvent l'Etat russe et les divers acteurs oligarcho-maffieux du secteur russe des hydrocarbures.

Faut pas croire que des masses de fric pareilles surgissent de nulle part: ce qui va à un endroit ne va pas à un autre, et y'en a pas assez pour tout faire. 

 

L'Etat russe a d'énormes besoins, comme tout Etat (surtout un Etat avec une économie fonctionnant mal et une population active insuffisante), une politique volontariste (cad des investissements énormes, notamment dans la défense ou d'absurdes projets somptuaires hors de prix comme les "JO à 50 milliards" ou la Coupe du Monde) et un niveau de corruption /détournement élevé (dont une bonne partie est le "coût de fonctionnement" du système de pouvoir), et c'est pas la ridicule "flat tax" qui permet de faire fonctionner ce pays, ni de développer son économie. Le fait est que l'investissement qui a continué quand même dans la dernière décennie a été avant tout le fait des entreprises étrangères; mais cet investissement reste au global largement en dessous du besoin global (avec pour conséquence un rythme de vieillissement supérieur au rythme du renouvellement), et les récentes sanctions (Chevron a beaucoup gueulé à Washington ces 2 derniers mois) n'amélioreront pas les perspectives. 

Après, c'est pas une prédiction de l'apocalypse pour demain, juste des indicateurs de tendance, qui montrent des manques à gagner, des problèmes qui s'accumulent.... Pas spectaculaire, mais bien réel. Et q

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Les besoins d'investissement sont à coup sur énorme et surtout continuerons d'augmenter à l'avenir. Mais les annonces et la réalisation de projet dans le secteur de l'énergie en Russie sont très régulière souvent en association avec les occidentaux c'est vrai mais pas toujours. Il y a eu un gros efforts pour l'exploitation des fossiles en arctique par exemple. Alors peut être que ce niveau là est insuffisant mais pour le moment je suis assez sceptique. Les 10 prochaines années nous dirons ce qu'il en est.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Les besoins d'investissement sont à coup sur énorme et surtout continuerons d'augmenter à l'avenir. Mais les annonces et la réalisation de projet dans le secteur de l'énergie en Russie sont très régulière souvent en association avec les occidentaux c'est vrai mais pas toujours. Il y a eu un gros efforts pour l'exploitation des fossiles en arctique par exemple. Alors peut être que ce niveau là est insuffisant mais pour le moment je suis assez sceptique. Les 10 prochaines années nous dirons ce qu'il en est.

 

 

C'est dans toute presse financière un peu sérieuse et depuis pas mal de temps. L'exploitation des ressources naturelles et d'hydrocarbure n'est pas considérée comme un outil de développement économique (dans le sens qu'il permet un vrai accroissement du niveau de vie et un financement basé sur l'épargne et le placement privé) et d'aménagement du territoire mais comme un outil politique finançant un système et un modèle social. C'est très différent. Une boite comme Gazprom est encore "pire" en ce qu'elle s'est plus transformée en un outil de politique étrangère que quoi que ce soit d'autre.

 

Le souci est que les technologies sont détenues par les occidentaux, américains en tête mais aussi italiens, norvégiens, anglais, français. les accords d'exploration et d'exploitation offshore a grande profondeur sont surtout avec les occidentaux qui apportent la technologie que la russie n'a pas. L'industrie extractive existante date au mieux des années 80 ce qui occasionne un rendement marginale terriblement moins efficace qu'ailleurs et occasionne des pertes à tous niveau. Extraction, transport, raffinage, tout simplement.

 

Si tu rajoutes à cela que l'autre valeur ajoutée russe, son potentiel agricole, est totalement sous exploitée en raison d'une politique domaniale qui est restée aux années 80, il y a pas mal de problèmes russes qui sont indépendants de la main occidentale.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

C'est tout le point: il ne s'agit pas de dire qu'il n'y a pas d'investissements dans le secteur pétrolier russe, mais de signaler que le niveau de ces investissements a été chroniquement insuffisant sur les 15 dernières années, et pas par une petite marge (les besoins de l'Etat russe et du système de pouvoir sont pires que l'avidité des actionnaires privés des grandes compagnies pétrolières ailleurs), le tout sur fond d'un appareil de production qui déjà, au début des années 2000, n'était pas dans un état rutilant. Il est plus facile de pointer ce qui rentre, parce que c'est concret; dans ce cas, il faut essayer d'imaginer ce qu'aurait pu être la production russe et son évolution si le secteur avait fonctionné normalement depuis 15 ans (ce serait le jour et la nuit par rapport à ce qui existe aujourd'hui, et la Russie aurait une production dantesque). Vu en global, on sous estime intellectuellement ce qu'un tel secteur représente concrètement, mais il s'agit de milliers de structures d'extractions de toutes tailles: pour comparaison, ISIS contrôle actuellement une vingtaine de sites (mineurs) pétroliers d'extraction (environs 15 en Irak et 5 en Syrie, à peu près), plus 2 raffineries, dont ils tirent 2 millions de dollars/jour (en ne pouvant commercer que via la contrebande, soit à prix dégradés, et en conservant le produit raffiné pour usage militaire et politique). Ce capital représente déjà des centaines de puits et toutes les structures qui vont avec (ça fait beaucoup de métal, représentant le résultat d'investissements énormes sur des années, et beaucoup d'activité industrielle), alors qu'il est vieillissant et endommagé.... Mais il permet quand même, malgré toutes ces conditions antagonistes, à un proto Etat ("gérant" 8 millions d'habitants) de multiplier assise et puissance. 

A comparer avec la Russie, dont le secteur pétrolier n'a pas ses entraves, et qui est bien évidemment cent mille fois plus important. Pareil pour le secteur pétrolier américain; essaie de te représenter que le seul Golfe du Mexique dans sa partie étasunienne compte plus de 35 000 puits (cad dans ce cas autant de plates formes et/ou installations plus réduites): certaines installations sont très vieilles et pas forcément toujours super entretenues (d'autant plus que le secteur est peu régulé et sous inspecté -cf Deep Horizon), mais continuent à avoir une production qui, vu le paradigme du pétrole, restent largement bénéficiaires. Et les acteurs privés qui les gèrent (surtout si l'Etat ne les contraint pas à un minimum d'investissement) poussent jusqu'à l'explosion et/ou l'épuisement avec le potentiel existant tant que ça roule (et tant pis pour les conséquences), car à leur échelle de gestion, tant que c'est bénéficiaire (et plus rentable à court terme qu'un nouvel investissement), c'est bon. Qu'en ont-ils à foutre des problèmes de dans 5, 10 ou 15 ans, y compris le problème de rentabilité qui se posera alors (quand au problème de volume de la production, pour les acteurs privés, il est encore moins crucial que pour un Etat comme la Russie)? Les décideurs actuels seront ailleurs, plus haut dans la hiérarchie, dans une autre carrière, pourront foutre la faute (si une est signalée) sur quelqu'un d'autre (en tout cas, de tout ça, ils sont persuadés au jour d'aujourd'hui: c'est comme ça qu'ils fonctionnent), et dans tous les cas, ils auront déjà empoché le pognon. Pourquoi croirais-tu qu'aux commandes du secteur pétrolier/gazier russe, quelqu'un fonctionne autrement? Un sens inné de l'Etat et du long terme? 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Rejoindre la conversation

Vous pouvez publier maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous avez un compte, connectez-vous maintenant pour publier avec votre compte.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Collé en tant que texte enrichi.   Restaurer la mise en forme

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   Vous ne pouvez pas directement coller des images. Envoyez-les depuis votre ordinateur ou insérez-les depuis une URL.

 Share

  • Statistiques des membres

    5 965
    Total des membres
    1 749
    Maximum en ligne
    Aure-Asia
    Membre le plus récent
    Aure-Asia
    Inscription
  • Statistiques des forums

    21,5k
    Total des sujets
    1,7m
    Total des messages
  • Statistiques des blogs

    4
    Total des blogs
    3
    Total des billets
×
×
  • Créer...