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Russie et dépendances.


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Il y a 6 heures, Wallaby a dit :

J'apporte des informations qui indiquent que les djihadistes présents aux côtés de l'armée ukrainienne sont des Tchétchènes et n'ont a priori pas de lien avec les djihadistes en cause dans l'attentat de Moscou qui sont identifiés comme étant plutôt des Tadjiks, donc je permets de clarifier ce point, mais cette clarification est qualifiée de "relais servile de la désinformation russe", alors que je me base sur le journal Le Monde.

On pourrait penser que la clarification t'incommode et que tu préférerais que tout cela reste dans l'obscurité.

Tu pourrais peut-être contextualiser tes articles plutôt que de poster des litanies de liens suivis d'extraits dont on ne sait quel sens leur donner. 

Ça éviterait sûrement qu'on te comprenne travers. 

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il y a 48 minutes, Polybe a dit :

...et tellement banal dans beaucoup d'endroits du monde, tel le Sahel...

Pas vraiment pour les 103 de ce que j'en ai vu à part quelques contrats export limités vis-à-vis de quelques unités, et pareillement quelques armes éparpillées des stocks de Kadhafi. Quant aux AK15 elles sont très récentes et ont été certes aperçues quelques fois sur le front ukrainien, mais ce n'est franchement pas encore bien répandu même dans l'armée russe. D'où le mystère.

À noter cependant que le pakistan aurait acquis ce genre d'armes, et que les gerbes d'étincelles observées en vidéo, assez typiques des vieilles munitions de surplus soviétiques, font aussi furieusement penser à celles qui se vendent dans les zones tribales du pakistan. Ce qui renforcerait la piste ISIS-K mais n'expliquerait pas comment ils ont trimballé ça depuis là-bas.

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il y a 23 minutes, Teenytoon a dit :

Tu pourrais peut-être contextualiser tes articles plutôt que de poster des litanies de liens suivis d'extraits dont on ne sait quel sens leur donner. 

Ça éviterait sûrement qu'on te comprenne travers. 

Il y a des liens, et donc s'il y a quelque chose que tu ne comprends pas à partir des simples extraits, tu peux utiliser le lien pour lire le texte entier et justement voir le contexte.

D'autre part tu peux toujours me poser une question s'il y a quelque chose que tu ne comprends pas ou qui te perturbe.

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Il y a 3 heures, pascal a dit :

utilisant la technique de l'affirmation toujours étayée par des articles et rapports très orientés ou dont parfois les titres seuls sont mis en avant, leur lecture apportant souvent un autre éclairage.

C'est plutôt une exception chez moi de reprendre un titre. Je préfère souvent laisser de côté le titre un peu trop tapageur, et ne reflétant pas ce qui est dans l'article et prendre un extrait de l'article, sans le titre. Parfois des bribes du titre sont accessibles via l'URL, mais si j'estime qu'un titre vaut la peine d'être lu, je le recopie en plus de l'URL, mais c'est rare, c'est plutôt une exception.

Donc la plupart du temps, je ne recopie pas les titres. Regarde par exemple le fil que j'ai ouvert hier sur la Bosnie-Herzégovine, où je n'ai recopié aucun titre : http://www.air-defense.net/forum/topic/40517-bosnie-herzégovine/#comment-1710477

 

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Il y a 3 heures, pascal a dit :

C'est fin, insidieux, jamais frontal, rarement caricatural, homéopathique dans le dosage mais régulier comme une perfusion.

C'est le monde qui est complexe, qui est surprenant, qui est déconcertant. C'est l'histoire qui se déroule qui est complexe, qui est surprenante, qui est déconcertante.

J'essaie au maximum de rester empirique, c'est à dire d'assembler deux pièces du puzzle lorsqu'elles peuvent l'être. Mais c'est un puzzle qui n'a pas de boîte, avec une grande image qui nous dirait à l'avance quelle est la conclusion où il faut aller.

Donc il faut se contenter d'assembler un maximum de pièces, et peut-être que lorsqu'on en aura assemblé assez, on aura une meilleure idée de la grande image, the big picture, comme on dit en anglais. Une vue d'ensemble, qui permettrait de prendre du recul. Ce à quoi ressemble le puzzle une fois qu'il est assemblé et qu'on ne sait pas à l'avance, parce qu'on a perdu la boîte, ou plutôt parce qu'il n'y a jamais eu de boîte.

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Il y a 4 heures, fraisedesbois a dit :

Permets-tu?

Certains Tchétchènes se battant aux côtés de l'armée ukrainienne étaient qualifiés de djihadistes modérés (avec le problème de ce que veut dire "djihadiste modéré") dans le journal 20 minutes en 2022, sur la base d'informations en provenance d'Al Monitor (une publication internet assez réputée sur l'actualité moyen-orientale), qui concluait que les diverses nuances et circonstances "ne les rend pas plus fréquentables".

Il s'agit du groupe Ajnad al-Kavkaz :

Le 23/03/2024 à 14:15, Wallaby a dit :

Sur un éventuel lien entre djihadisme et guerre d'Ukraine, voilà ce qu'on pouvait lire fin 2022 :

https://www.20minutes.fr/monde/4007723-20221030-djihadistes-al-qaida-ukraine-soutenir-troupes-kiev-peu-plus-complique-ca (30 octobre 2022)

Des djihadistes sont bien présents en Ukraine pour lutter contre les forces russes, mais il est peu probable qu’ils soient envoyés par Al-Qaida

La présence de djihadistes en Ukraine est attestée, mais il s’agit de combattants islamistes tchétchènes qui affirment vouloir se battre contre la Russie, pour se venger des deux guerres de Tchétchénie.

Le groupe Ajnad al-Kavkaz, présent depuis des années en Syrie, s’est déclaré « neutre » à plusieurs reprises et aurait refusé l’allégeance à Al-Qaida et à l’Etat islamique.

Selon plusieurs médias du Moyen-Orient, dont Al-Monitor, des djihadistes se seraient bien rendus en Ukraine ces derniers jours. Mais ils ne seraient pas envoyés par Al-Qaida.

Il s’agirait de combattants tchétchènes membres du groupe Ajnad al-Kavkaz et menés par Rustam Azhiev. Plus connu sous le nom de Abdul Hakim al-Shishani, ce vétéran des guerres de Tchétchénie et son bataillon étaient présents en Syrie depuis de nombreuses années et luttaient contre les forces de Bachar Al-Assad dans une coalition de forces islamistes armées, principalement dans la région de Idlib.

Si le groupe a un temps fait partie de la coalition Al-Nosra, fondée par un envoyé de l’Etat islamique et liée pendant plusieurs années à Al-Qaida, il s’est à plusieurs reprises déclaré « neutre » dans les différentes guerres d’influences entre les mouvements qui formaient cette coalition, ne revendiquant que le combat contre les forces de Bashar Al-Assad.

Cette neutralité semble entérinée en 2015 lorsque des membres de l’Emirat du Caucase prêtent allégeance à l’Etat islamique et que Ajnad al-Kavkaz déclare ne plus faire partie de l’Emirat (dont les dirigeants ont refusé l’allégeance à l’EI).

Mais de fait, en poursuivant les combats contre le gouvernement syrien, le groupe continuera à se battre aux côtés de groupes liés à l’Etat islamique. Mais les forces qui gouvernent la région d’Idlib depuis 2020 apprécieraient peu Ajnad al-Kavkaz et plusieurs chefs auraient été arrêtés.

Selon le journaliste canadien Neil Hauer, le chef du bataillon serait parti au mois de mars de Syrie pour rejoindre l’Ukraine, rejoint ensuite par plusieurs autres combattants avec pour but de combattre les forces russes. Si le nombre de membres du groupe arrivés en Ukraine diffère selon les sources, ils sont estimés entre 25 et 70 combattants.

Un autre journaliste cité par Al-Monitor, et basé à Idlib, Human Issa, décrit Ajnad al-Kavkaz comme « un groupe modéré, bien que djihadiste, qui n’a pas interféré avec les combats internes syriens et n’a pas interféré dans les affaires de la communauté locale syrienne », mais principalement préoccupé par le combat contre les troupes syriennes et leur allié russe.

Ce serait la raison de leur présence en Ukraine selon Human Issa qui cite un autre commandant du groupe, Abu Abd al-Rahman al-Shishani : « Nous espérions combattre les Russes en Syrie, malheureusement ce n’est pas arrivé. Là-bas, ils ne sont présents que par la force aérienne. Mais en Ukraine, nous pourrons les affronter directement sur le champ de bataille. Tous les ennemis de la Russie sont nos amis. »

Si la présence en Ukraine de ces djihadistes ne les rend pas plus fréquentables, il est tout de même erroné de faire croire à une alliance entre l’Ukraine et Al-Qaida.

 

 

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il y a 11 minutes, ksimodo a dit :

Y'en a plein, des modèles 103 dans le sahel !

Faisons un brin d'humour noir :

Révélation

Celles-ci pétaradent beaucoup mais généralement elles ne projettent pas de plomb, même si tu as mal ressoudé le garde-boue

---

il y a 50 minutes, fraisedesbois a dit :

la même route que l’héro, depuis le Badakhshan

Sinon, il y a l'option de la corruption et des reventes d'équipements par les unités régulières russes sur le marché noir. Ou le vol par des éléments extérieurs.

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Il y a 11 heures, Polybe a dit :

On veut bien des migrants, mais que pour aller sur le front...

Oui, la Russie ne semble pas être un pays facile pour certains migrants. Dayron est cubain :

https://www.commonwealmagazine.org/cuban-returnee-photo-essay-lopez-torres (14 mars 2024)

Lorsque Dayron s'est rendu en Russie, il voulait aider sa mère, qui vivait dans une petite ville rurale sans électricité ni eau fiables. Il n'avait pas prévu la précarité qu'il a trouvée en Russie, où il gagnait à peine assez d'argent pour subvenir à ses besoins et travaillait dans des conditions terribles. Comme il est pratiquement impossible pour les Cubains de légaliser leur statut de résident permanent en Russie, ils sont exposés à toutes sortes d'abus et d'exploitation. Lorsque Dayron parlait à sa mère, il lui disait que tout allait bien, mais il a fini par ne plus pouvoir lui mentir. Après une année de solitude et d'insécurité économique, une agression physique et une longue maladie, il a décidé de retourner à Cuba. La honte d'avoir échoué dans son processus de migration pèse lourdement sur Dayron. Aujourd'hui, il tente de surmonter ce sentiment d'échec et de gagner un peu d'argent en tant que chauffeur de taxi avec une vieille voiture des années 1950.

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il y a une heure, Ciders a dit :

(…) Sinon, il y a l'option de la corruption et des reventes d'équipements par les unités régulières russes sur le marché noir. Ou le vol par des éléments extérieurs.

Ah oui, je reconnais que c’est effectivement plus simple que ça:

spacer.png

Edit

1/ je rappelle à toute fin que personne ne confirme qu’il s’agit d’isis-K, à Moscou

2/ Rien ne dit qu’on trouve dans les « zones tribales » les flingues dont vous parlez au dessus. Ont-ils équipé l’ANA? Ou bien l’armée Pakistanaise?

3/ Le poste frontière illustré ci-dessus, contrôlé par les Taliban, n’est pas le plus indiqué pour (l’éventuelle) contrebande de daesh. Mais il y a d’autres passages, toujours au Badakhshan, peut-être Ishkashim, ou alors dans le corridor de Wakan (ex. Hargus pass). Les Taliban ne contrôlent pas toute la province, qui est tadjike ethique, c’est à dire « résistante ».

Modifié par fraisedesbois
mise au point
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il y a 36 minutes, fraisedesbois a dit :

1/ je rappelle à toute fin que personne ne confirme qu’il s’agit d’isis-K, à Moscou

2/ Rien ne dit qu’on trouve dans les « zones tribales » les flingues dont vous parlez au dessus. Ont-ils équipé l’ANA? Ou bien l’armée Pakistanaise?

3/ Le poste frontière illustré ci-dessus, contrôlé par les Taliban, n’est pas le plus indiqué pour (l’éventuelle) contrebande de daesh. Mais il y a d’autres passages, toujours au Badakhshan, peut-être Ishkashim, ou alors dans le corridor de Wakan (ex. Hargus pass). Les Taliban ne contrôlent pas toute la province, qui est tadjike ethique, c’est à dire « résistante ».

Pour les AK-103, les Pakistanais en ont. L'ANA je pensais mais a priori non, ils n'avaient pas ce modèle là.

Pour le reste, je ne connais hélas pas les routes de contrebande dans le coin. Mais vu la complexité de la topographie locale et la longue expérience des acteurs locaux, qui de surcroît mangent souvent à plusieurs râteliers, tout est possible. Tout comme l'achat en ligne. On en trouve même en France pour tireurs sportifs, à chargeur de dix cartouches. J'imagine que ça se modifie au besoin, avec un bon armurier.

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Il y a 1 heure, Wallaby a dit :

Certains Tchétchènes se battant aux côtés de l'armée ukrainienne étaient qualifiés de djihadistes modérés (avec le problème de ce que veut dire "djihadiste modéré") dans le journal 20 minutes (…)

Non non, ce n’est pas un problème de sémantique.

Le problème c’est que dans ton msg précédent, celui que j’ai cité, tu amalgames (du moins y es-tu très tendancieux dans ta comparaison) des combattants Tchétchènes se fritant «  les troupes syriennes et leur allié russe (…) [et] n’ayant fait allégeance ni à Al-Q ni à Daesh » [20minutes-Monitor, ta source], et qui aujourd’hui (si ce sont les mêmes) se battent en Ukraine contre l’armée Russe,

avec des gusses de Daesh qui massacrent des civils dans une discothèque à Moscou. Ou Paris (2015), ou encore Istanbul (2017).
Je vois pas le rapport.

 

Mais merci pour ton lien 20minutes-Monitor, il m’a intéressé.

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il y a 4 minutes, fraisedesbois a dit :

Non non, ce n’est pas un problème de sémantique.

Le problème c’est que dans ton msg précédent, celui que j’ai cité, tu amalgames (du moins y es-tu très tendancieux dans ta comparaison) des combattants Tchétchènes se fritant «  les troupes syriennes et leur allié russe (…) [et] n’ayant fait allégeance ni à Al-Q ni à Daesh » [20minutes-Monitor, ta source], et qui aujourd’hui (si ce sont les mêmes) se battent en Ukraine contre l’armée Russe,

avec des gusses de Daesh qui massacrent des civils dans une discothèque à Moscou. Ou Paris (2015), ou encore Istanbul (2017).
Je vois pas le rapport.

 

Mais merci pour ton lien 20minutes-Monitor, il m’a intéressé.

Le même article de 20 Minutes précise quand même à propos de ce groupe Ajnad al-Kavkaz qui se battait en Ukraine en 2022, et plus anciennement en Syrie, avec toutes les nuances (non-allégeance, être "modéré", etc.) que :

https://www.20minutes.fr/monde/4007723-20221030-djihadistes-al-qaida-ukraine-soutenir-troupes-kiev-peu-plus-complique-ca (30 octobre 2022)

Mais de fait, en poursuivant les combats contre le gouvernement syrien, le groupe continuera à se battre aux côtés de groupes liés à l’Etat islamique.

La distinction entre "Daesh qui massacrent des civils" et Daech/État islamique qui se bat présumément à la loyale contre des cibles militaires, est certes pertinente. Le problème étant quand même que c'est du même Daech qu'il s'agit. Et c'est à cause de ce problème, je pense, que le journaliste de 20 Minutes a conclu que toutes les précisions apportées "ne les rend pas plus fréquentables".

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C'est bientôt reparti sur le disque "tous les opposants à Bachar; et donc aux russes, étaient d'abominables djihadistes et depuis le début". En sommes, Poutine et Bachar, c'est le nouveau Camp du Bien.

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il y a 1 minute, Boule75 a dit :

C'est bientôt reparti sur le disque "tous les opposants à Bachar; et donc aux russes, étaient d'abominables djihadistes et depuis le début". En sommes, Poutine et Bachar, c'est le nouveau Camp du Bien.

C'est déjà reparti, il suffit de regarder Cnews ou de lire Twitter. La droite et l'extrême-droite embrayent déjà sur le thème "l'ennemi, le vrai, c'est les djihadistes... et les Russes les ont toujours combattus !".

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il y a 24 minutes, Wallaby a dit :

(..) La distinction entre "Daesh qui massacrent des civils" et Daech/État islamique qui se bat présumément à la loyale contre des cibles militaires (…)

non non, la distinction est entre ceux-là, et ceux (les bataillons Tchétchènes dont on parle) qui n’ont rien à voir avec daesh, n’ayant pas fait allégeance, mais qui certes se battent – selon « les lois de la guerre » – contre un ennemi commun: l’armée russe.

Modifié par fraisedesbois
l’armée russe
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https://www.eurozine.com/goodbye-isis/ (21 mars 2024)

« Pratiquement chaque maison de Pankisi [en Géorgie, à la frontière de la Tchétchénie :  https://fr.wikipedia.org/wiki/Vallée_de_Pankissi ] porte les cicatrices de la deuxième guerre de Tchétchénie, de la guerre d'Abkhazie et de la guerre de Syrie. Pratiquement chaque foyer a des liens avec l'État islamique »

Dans cet extrait de son livre "Goodbye, Isis : What Remains is Future", Kateryna Sergatskova se rend sur le lieu de naissance de Tarkhan Batirashvili, alias Omar al-Shishani, l'ancien "ministre de la guerre" de l'EI.

Je n'étais qu'une enfant lorsqu'un groupe de Tchétchènes a attaqué le train qui nous emmenait, ma mère et moi, à Sochi.

(...)

Plus de vingt ans se sont écoulés depuis ce jour, mais je ne sais toujours pas pourquoi cela s'est produit. Pourquoi ont-ils attaqué le train ? Ont-ils obtenu ce qu'ils voulaient ?

Quelques années plus tard, j'ai commencé à travailler comme journaliste et les conflits ethniques sont devenus l'un de mes principaux sujets. Je vivais en Russie, où le niveau de xénophobie, la peur de toute manifestation d'altérité, était très élevé, en particulier dans ma ville natale de Volgograd, qui se trouve à plusieurs centaines de kilomètres de la Tchétchénie et où de nombreuses familles tchétchènes ont fui la guerre. Mes articles sur les attaques des nationalistes russes contre les populations du Caucase ont suscité un intérêt malsain de la part du public conservateur. Malheureusement, peu de choses ont changé depuis.

(...)

Un jour de l'été 2016, j'ai rencontré l'un des principaux personnages de ce livre, un ancien militant de l'État islamique. Je me suis rendue à notre première rencontre dans un état d'horreur : Mon Dieu, je vais rencontrer un terroriste ! Mais il semblait aussi effrayé que moi. Nous avons commencé à communiquer régulièrement par le biais de diverses messageries en ligne et, en trois ans, il m'en a dit suffisamment pour que je puisse me faire une idée complète des relations entre les combattants et les groupes au sein de l'État islamique et reconstituer le cours des événements en Syrie et en Irak à l'échelle de la croissance humaine. C'est ce qui me manquait dans la froideur de l'actualité sur le front du Moyen-Orient. Sans lui, nous n'aurions pas connu le chemin qu'empruntaient les adolescents élevés dans des familles soviétiques lorsqu'ils décidaient de se battre en territoire étranger.

En cinq ans, j'ai réussi à faire la connaissance d'autres combattants d'ISIS, notamment des Tchétchènes qui ont combattu en Syrie puis en Ukraine, ainsi que les restes de la clandestinité d'ISIS en Géorgie, et les épouses de militants qui ont fini dans des prisons et des camps de réfugiés... Tout cela m'a aidé à comprendre à quel point le monde du terrorisme est petit. Lorsque j'ai commencé à rassembler toutes ces histoires dans un livre, elles étaient incroyablement liées entre elles.

Plusieurs années se sont écoulées depuis la défaite du soi-disant État islamique, mais des milliers de personnes qui ont participé à la guerre aux côtés de l'organisation terroriste la plus brutale continuent de vivre à nos côtés. Elles sont inexorablement présentes dans notre espace commun. Et en même temps, la limite n'est pas loin de nous. La participation à la guerre aux côtés des terroristes a laissé une marque indélébile sur leur vie ; ils ont été exclus de la société. Après tout ce qui s'est passé, ils ne pourront plus jamais vivre comme avant.

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Il y a 10 heures, Ronfly a dit :

Conseil défense en France:

Suite au récent attentat à Moscou et aux revendications de l'EI, la France passe le plan Vigipirate à son niveau maximal "Urgence attentat"

Crocus city hall …..l’horreur ! 

Lundi dernier j’étais sur Paris salle Peyel à une représentation de LMK ; pas de contrainte pour y entrer , en revanche en grande salle de spectacle j’ai toujours cette pensée fugitive du scénario du pire, un mal à l’aise qui s’évapore…

Le lendemain au musée de Cluny , le dispositif vigipirate était appliqué  ( léger ou pas ? ) ; porte détecteur ,  fouille , poches vidées sacs ouverts….

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Le 23/03/2024 à 20:37, Wallaby a dit :

C'est bien ce que je dis, des présumés Tadjiks qui se dirigent vers l'Ukraine, c'est un récit où il n'y a aucun Ukrainien.

 

Le 23/03/2024 à 21:05, Ciders a dit :

Je ne sais pas là Wallaby. Mais je me lance.

TU LE FAIS EXPRES ?

Non, c'est juste si l'on considère Ukrainiens comme Russes s'ignorant...

Les Tadjiks se dirigeaient vers cette province chaotique ou un pseudo-nationalisme décadent biberonné à la sous-culture occidentale sème des troubles au sein d'une population fondamentalement russe qui aspire à réintégrer la Rodina.

Il n'y a pas d'Ukrainiens là-dedans. Aucun Ukrainien. L'Ukraine n'existe pas, ce pays, cette nation, c'est un mensonge, un mythe ou une erreur...

Fermez le ban !

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il y a une heure, pascal a dit :

Un article des Echos

Un article - de propagande - des Échos, qui fait dire à Vladimir Poutine ce qu'il n'a pas dit. Vladimir Poutine a parlé d'une mystérieuse "fenêtre", à la voix passive, sans sujet. Vladimir Poutine n'a pas parlé - je cite les Échos - d'« Ukrainiens ».

Répéter un mensonge ne le rend pas vrai.

https://www.liberation.fr/international/europe/attaque-de-moscou-concert-de-condamnations-internationales-vladimir-poutine-ne-sest-pas-encore-exprime-20240323_KAP7OOV62NH3PIX6U37THFZYFU/

«Ils se dirigeaient vers l’Ukraine où, selon des données préliminaires (des enquêteurs), une fenêtre avait été préparée pour qu’ils franchissent la frontière», a-t-il accusé avant d’assurer que «ceux qui sont derrière ces terroristes seront punis» et qu’ils «n’auront pas un destin enviable»

Modifié par Wallaby
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Sûrement qu'ils allaient aux champignons en Ukraine !

Sinon, les autres dirigeants russes, les propagandistes et les canaux Telegram ont bien parlé de la responsabilité ukrainienne... Tu peux essayer de tordre les faits, mais ils sont têtus.

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