capmat Posté(e) le 4 février Share Posté(e) le 4 février (modifié) Il y a 8 heures, Boule75 a dit : @LetMePickThat : un aspect des Awacs actuels qui me semble relever pleinement de la souveraineté est leur intégration aux réseaux de contrôle et commande, les liens avec les systèmes des états-majors et entre les différents capteurs et effecteurs. J'ai l'impression que ça rejoint ce que disaient plusieurs (dont @g4lly) mais je n'ai guère d'échos habituellement quand je signale que ça touche non-seulement aux transmissions, au chiffre, aux mécanismes d'identification/authentification/autorisation mais, derrière, aux données (leurs structures, leurs formats, unités et référentiels utilisés), et que l'ensemble si on le souhaite connecté et réactif, si on souhaite limiter drastiquement les re-saisies et les latences, si l'on souhaite intégrer tout le bazar, est probablement d'une part extrêmement difficile à produire et entretenir, d'autre part touche au cœur des systèmes d'information de combat des armées. De ce point de vue là, l'Awacs est une pièce si ce n'est centrale au moins majeure. Comment insérer un Awacs au standard F-35 dans le réseau français ? Jusqu'où ? Ton avis m'intéresse. Yes ! Ce n'est pas le nombre d'AWACS a remplacer qui compte, un seul suffirait a pénétrer au coeur du système "souverain". C'est donc vraiment une question d'architecture de la "forteresse". Le choix d'un système de relève de "nos" AWACS concerne vraiment le niveau politique. Pour l'E2C ou E2D, je suppose qu'on peut les cantonner dans leurs accès hiérarchiques. (je n'utilise probablement pas un langage approprié pour les pontes du système ) Modifié le 4 février par capmat 1 1 Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
ARPA Posté(e) le 4 février Share Posté(e) le 4 février il y a 22 minutes, capmat a dit : Pour l'E2C ou E2D, je suppose qu'on peut les cantonner dans leurs accès hiérarchiques. (je n'utilise probablement pas un langage approprié pour les pontes du système ) On peut aussi se dire qu'il s'agit d'un avion pour la Marine. Dans la politique d'achat nationaux, la Marine fait des efforts pour les bateaux, les sous-marins... et se permet d'importer le reste. Le raisonnement n'est peut-être plus valable, mais je l'avais lu comme excuse pour l'achat des Crusader qui n'auraient jamais été autorisé pour l'armée de l'air. 1 1 Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Boule75 Posté(e) le 4 février Share Posté(e) le 4 février (modifié) il y a une heure, capmat a dit : Yes ! Ce n'est pas le nombre d'AWACS a remplacer qui compte, un seul suffirait a pénétrer au coeur du système "souverain". C'est donc vraiment une question d'architecture de la "forteresse". Le choix d'un système de relève de "nos" AWACS concerne vraiment le niveau politique. Pour l'E2C ou E2D, je suppose qu'on peut les cantonner dans leurs accès hiérarchiques. (je n'utilise probablement pas un langage approprié pour les pontes du système ) Petites notes supplémentaires du coup, maintenant que je n'ai plus l'impression de divaguer seul dans mon coin : on pourrait imaginer un AWACS peu français mais conserver la main mise sur une partie des systèmes qu'il embarque, qu'il s'agisse (d'une partie "souveraine" seulement ?) des transmissions ou des calculs. Je ne serais pas surpris d'ailleurs que cette portion de l'avion (l'informatique pour faire simple, les logiciels spécifiquement) ne devienne le principal coût de l'appareil ; le choix de la cellule et du radar pourraient bien n'être que secondaires... à partir d'un certain niveau d'intégration, l'organisation et de la nature des données échangées découlent de choix structurant d'architecture des systèmes : où sont faits les calculs, selon quels algorithmes, comment et quelles données sont transmises (brutes, raffinées, déjà partiellement filtrées ou consolidées entre elles...), comment est organisé le contrôle d'accès et de diffusion de celles-ci. Chiffre central ou pas ? "Annuaire" central ou pas ? Principes de mise à jour des données d'identification/autorisation, des algo, des aiguillages ? De ce point de vue, la notion de "passerelle" d'interconnexion avec les systèmes alliés risque de devenir caduque ou, au minimum, très insuffisante. Et derrière la manière d'organiser tout ça se cache la structuration des centres de commandement et une partie de doctrine afférente (décentralisation ou pas, articulation des forces...). "Vous allez rire : l'essentiel de la déconfliction est géré par des IA ! Connectez-vous comme ça ou allez mourir, seuls. Il est vrai que le comme ça n'est pas spécifié ; je traduis : confiez-nous vos systèmes de commandement." Au-delà des F-35 et Awacs, les USA et leurs industriels vont tenter de nous tenir par les données. D'où l'importance du Scaf, d'où son échec probable puisque les USA feront tout pour qu'il échoue, à commencer par agiter les hochets souverainistes. Modifié le 4 février par Boule75 2 1 Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Picdelamirand-oil Posté(e) le 4 février Share Posté(e) le 4 février Il y a 9 heures, Boule75 a dit : @LetMePickThat : un aspect des Awacs actuels qui me semble relever pleinement de la souveraineté est leur intégration aux réseaux de contrôle et commande, les liens avec les systèmes des états-majors et entre les différents capteurs et effecteurs. J'ai l'impression que ça rejoint ce que disaient plusieurs (dont @g4lly) mais je n'ai guère d'échos habituellement quand je signale que ça touche non-seulement aux transmissions, au chiffre, aux mécanismes d'identification/authentification/autorisation mais, derrière, aux données (leurs structures, leurs formats, unités et référentiels utilisés), et que l'ensemble si on le souhaite connecté et réactif, si on souhaite limiter drastiquement les re-saisies et les latences, si l'on souhaite intégrer tout le bazar, est probablement d'une part extrêmement difficile à produire et entretenir, d'autre part touche au cœur des systèmes d'information de combat des armées. De ce point de vue là, l'Awacs est une pièce si ce n'est centrale au moins majeure. Comment insérer un Awacs au standard F-35 dans le réseau français ? Jusqu'où ? Ton avis m'intéresse. J'ai réalisé de tel systèmes pour les navires de la Marine nationale. Aujourd'hui il y a la L11 la L22 et la L16 mais ces liaisons ont des compatibilités au niveau de la structure des messages, mais à l'époque pour la marine il n'y avait que la L11 et, pour les petits navires qui n'avaient pas de système informatique, la L14 . Eh bien la structure des données, ou du moins ce qu'on appelait la table des pistes était calquée sur la structure des messages de la L11. Et je suppose que c'était pareil pour les autres pays. 1 2 Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
vno Posté(e) le 4 février Share Posté(e) le 4 février il y a 26 minutes, Picdelamirand-oil a dit : J'ai réalisé de tel systèmes pour les navires de la Marine nationale. Aujourd'hui il y a la L11 la L22 et la L16 mais ces liaisons ont des compatibilités au niveau de la structure des messages, mais à l'époque pour la marine il n'y avait que la L11 et, pour les petits navires qui n'avaient pas de système informatique, la L14 . Eh bien la structure des données, ou du moins ce qu'on appelait la table des pistes était calquée sur la structure des messages de la L11. Et je suppose que c'était pareil pour les autres pays. J'ai eu accès au début des années 90 au central opération d'un croiseur type Ticonderoga neuf. J'ai eu droit à un aperçu des possibilités de leur système de détection. Pour faire simple, ils récupéraient toutes les données des différents réseaux existants et pouvaient afficher et filtrer tout se qu'ils voulaient et pas que autour du bateau, mais bien au delà de l'Europe. Ayant visité notre Jean-Bart, j'ai pu voir notre retard sur un bâtiment neuf et manifestement déjà obsolète. Nous n'étions pas revenu dans l'Otan à l'époque. Je me suis dit qu'ils n'avaient étrangement aucune difficulté à rentrer dans nos réseaux balbutiant et d'autres, puisque j'ai eu droit à un coup de Loupe autour des bases du grand-Est dont les avions n'étaient pas équipés. J'ai visité vingt ans plus tard le contrôle aérien militaire du Grand-Est qui datait du début des années soixante ( effarant d'obsolescence et de système D forcément mal protégé ) et a depuis été remplacé. Ma visite c'est terminée brutalement suite à une question précise sur le nombre de sous-marins qu'ils pouvaient engager simultanément étant donné le nombre de consoles dédiées. 2 1 Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Oxcart Posté(e) le 4 février Share Posté(e) le 4 février il y a 44 minutes, vno a dit : Nous n'étions pas revenu dans l'Otan à l'époque. Pou la petite précision, la France n'a jamais quitté l'OTAN. C'est juste qu'elle avait quitté le commandement intégré de l'OTAN. 1 Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Patrick Posté(e) le 4 février Share Posté(e) le 4 février Il y a 3 heures, Boule75 a dit : Au-delà des F-35 et Awacs, les USA et leurs industriels vont tenter de nous tenir par les données. D'où l'importance du Scaf, d'où son échec probable puisque les USA feront tout pour qu'il échoue, à commencer par agiter les hochets souverainistes. Je ne comprends pas où tu veux en venir. Il faut éviter que les américains nous privent d'accès à nos réseaux mais il faut aussi qu'on se couche devant d'autres européens qui achètent américain sans se poser de questions parce que du coup faire aussi des choses avec ces européens nous permet de justifier l'existence d'un réseau parallèle à celui des US qui devrait forcément avoir des passerelles pour communiquer avec les P-8 F-35 E-7 etc achetés par ces autres européens qui auront forcément besoin de faire communiquer tous ces systèmes entre eux? Et si ces passerelles ne sont jamais développées et laissées telles quelles, en friche? Et si les coopérations échouent en rase campagne? (on en est chaque jour un peu plus proches) Et si même si elles réussissent les matériels européens sont dédiées à certaines opérations tandis que les matériels américains sont dédiés à d'autres? C'est un pari très dangereux. Si la France devait se coucher devant "l'évidence", les dominants ne se contenteront pas de nous laisser vivoter. Ils exigeront qu'on se couche entièrement et on perdra absolument tout sans même récupérer une part de travail qui justifierait une forme d'interdépendance. C'est illusoire d'espérer autre chose. 1 Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
LetMePickThat Posté(e) le 4 février Share Posté(e) le 4 février (modifié) Il y a 17 heures, Boule75 a dit : @LetMePickThat : un aspect des Awacs actuels qui me semble relever pleinement de la souveraineté est leur intégration aux réseaux de contrôle et commande, les liens avec les systèmes des états-majors et entre les différents capteurs et effecteurs. Quels sont les liaisons de données tactiques associées aujourd'hui aux fonctions C2 en France, et quelle est leur origine ? Même question pour les protocoles d'échange utilisés. Par ailleurs, quel impact lié au fait d'avoir intégré l'E-3F dans ces chaînes de commandement, d'un point de vue C2 ? Il y a 17 heures, Boule75 a dit : De ce point de vue là, l'Awacs est une pièce si ce n'est centrale au moins majeure. Comment insérer un Awacs au standard F-35 dans le réseau français ? Jusqu'où ? Ton avis m'intéresse. Il n'y a pas d' "AWACS au standard F-35", il y a un AWACS moderne qui se trouve être, au choix du client, compatible avec des briques technologiques US comme IBCS ou les différentes LDT du F-35. Un AWACS Boeing capable de communiquer avec le F-35 via des liaisons spécialisées est tout autant capable de communiquer avec un Rafale via de la L16 classique, rien ne change de ce côté là. Inversement, rien ne nous empêche nous de prendre un AWACS Boeing sans les options liées à des matériels américains que nous n'opérons pas (ce qui ne serait pas forcément judicieux d'ailleurs, sauf à torpiller la capacité à opérer en interallié de notre flotte d'AWACS). Modifié le 4 février par LetMePickThat 1 2 Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. LetMePickThat Posté(e) le 4 février C’est un message populaire. Share Posté(e) le 4 février (modifié) Il y a 7 heures, Boule75 a dit : on pourrait imaginer un AWACS peu français mais conserver la main mise sur une partie des systèmes qu'il embarque, qu'il s'agisse (d'une partie "souveraine" seulement ?) des transmissions ou des calculs. Je ne serais pas surpris d'ailleurs que cette portion de l'avion (l'informatique pour faire simple, les logiciels spécifiquement) ne devienne le principal coût de l'appareil ; le choix de la cellule et du radar pourraient bien n'être que secondaires... C'est... déjà le cas sur l'E-3F. Il existe tout un ensemble de systèmes spécifiquement français dans les avions, pour des besoins spécifiquement français. Il y a 7 heures, Boule75 a dit : à partir d'un certain niveau d'intégration, l'organisation et de la nature des données échangées découlent de choix structurant d'architecture des systèmes : où sont faits les calculs, selon quels algorithmes, comment et quelles données sont transmises (brutes, raffinées, déjà partiellement filtrées ou consolidées entre elles...), comment est organisé le contrôle d'accès et de diffusion de celles-ci. Chiffre central ou pas ? "Annuaire" central ou pas ? Principes de mise à jour des données d'identification/autorisation, des algo, des aiguillages ? Tous ces éléments sont contraints par le type de LDT implémenté, sur lequel nous n'avons que partiellement la main. Les principes d'architecture noire et rouge dans les systèmes, les règles d'emploi du chiffre, etc, sont définis dans des standards de l'alliance. Enfin, pour parler brutalement, je pose la question à ceux qui parlent de "nécessité absolue", ou de l' "importance pour notre souveraineté" d'avoir un AWACS national: quelle capacité ou équipement, actuellement possédé ou en développement, souhaitez-vous abandonner en faveur de votre programme AWACS ? Il est facile de dire qu'il "faut" un AWACS français, mais dans les faits, quels compromis capacitaires acceptez-vous de faire pour dégager les ressources (RH, aussi bien dans les armées que chez les industriels, financières, etc) nécessaires à la poursuite de votre idée ? Il serait évidemment agréable de pouvoir tout faire chez nous. Ceci étant posé, le budget et les ressources sont ce qu'elles sont, et les programmes actuels sont déjà taillés assez juste malgré une LPM relativement favorable. Modifié le 4 février par LetMePickThat 2 2 3 Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
LetMePickThat Posté(e) le 4 février Share Posté(e) le 4 février (modifié) Il y a 7 heures, Picdelamirand-oil a dit : J'ai réalisé de tel systèmes pour les navires de la Marine nationale. Aujourd'hui il y a la L11 la L22 et la L16 mais ces liaisons ont des compatibilités au niveau de la structure des messages, mais à l'époque pour la marine il n'y avait que la L11 et, pour les petits navires qui n'avaient pas de système informatique, la L14 . Eh bien la structure des données, ou du moins ce qu'on appelait la table des pistes était calquée sur la structure des messages de la L11. Et je suppose que c'était pareil pour les autres pays. C'est toujours le cas. La L22 n'est "que" de la messagerie M (donc, issue de la L11) rayonnée avec une architecture modernisée. C'est aussi visible pour la L16, terme qui regroupe aujourd'hui des types de LDT aux fonctionnements très différents - Needline, Network, JRE(AP), etc - et dont le seul point commun est l'emploi de la messagerie J. Par contre attention, autant il était possible pendant un temps de faire des passerelles d'une LDT à une autre sans trop de soucis, autant ça devient aujourd'hui de plus en plus compliqué étant donné la divergence croissante entre les liaisons legacy (qui ne sont plus maintenues), les liaisons conventionnelles (L16 NW, NL), les liaisons à longue extension (JRE)... Sans même parler des incompatibilités brutales entre des LDT qui ne visent pas à faire la même chose, et donc ne disposent pas de toute la palette de messages possibles. Modifié le 4 février par LetMePickThat 2 Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Asgard Posté(e) le 4 février Share Posté(e) le 4 février 1 hour ago, LetMePickThat said: Il n'y a pas d' "AWACS au standard F-35", il y a un AWACS moderne qui se trouve être, au choix du client, compatible avec des briques technologiques US comme IBCS ou les différentes LDT du F-35. Un AWACS Boeing capable de communiquer avec le F-35 via des liaisons spécialisées est tout autant capable de communiquer avec un Rafale via de la L16 classique, rien ne change de ce côté là. Inversement, rien ne nous empêche nous de prendre un AWACS Boeing sans les options liées à des matériels américains que nous n'opérons pas (ce qui ne serait pas forcément judicieux d'ailleurs, sauf à torpiller la capacité à opérer en interallié de notre flotte d'AWACS). Tu joues sur les mots quand même... pck ces briques technologiques US ne sont pas transférées, ou lorsqu'elles le sont, fortement bridées. Question bête, prendre le système de Saab et l'intégrer sur un A320 serait si cher que ca ? Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
LetMePickThat Posté(e) le 4 février Share Posté(e) le 4 février (modifié) il y a 36 minutes, Asgard a dit : Tu joues sur les mots quand même... pck ces briques technologiques US ne sont pas transférées, ou lorsqu'elles le sont, fortement bridées. Tu penses à quoi en particulier? Si on parle de CEC et de MADL, ces fonctions sont disponibles à tous les opérateurs du F-35. Ce n'est de toute façon pas un sujet vu que nous n'exploitons pas ces éléments. Modifié le 4 février par LetMePickThat Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) le 4 février Share Posté(e) le 4 février Il y a 8 heures, vno a dit : J'ai eu accès au début des années 90 au central opération d'un croiseur type Ticonderoga neuf. J'ai eu droit à un aperçu des possibilités de leur système de détection. Pour faire simple, ils récupéraient toutes les données des différents réseaux existants et pouvaient afficher et filtrer tout se qu'ils voulaient et pas que autour du bateau, mais bien au delà de l'Europe. Ayant visité notre Jean-Bart, j'ai pu voir notre retard sur un bâtiment neuf et manifestement déjà obsolète. Nous n'étions pas revenu dans l'Otan à l'époque. Je me suis dit qu'ils n'avaient étrangement aucune difficulté à rentrer dans nos réseaux balbutiant et d'autres, puisque j'ai eu droit à un coup de Loupe autour des bases du grand-Est dont les avions n'étaient pas équipés. J'ai visité vingt ans plus tard le contrôle aérien militaire du Grand-Est qui datait du début des années soixante ( effarant d'obsolescence et de système D forcément mal protégé ) et a depuis été remplacé. Ma visite c'est terminée brutalement suite à une question précise sur le nombre de sous-marins qu'ils pouvaient engager simultanément étant donné le nombre de consoles dédiées. EN gros il récuperait une sitac mondiale consolidée ailleurs que sur le Ticon. Mais çà ne dit pas si ils ont des capteurs partout ni si leur capteurs sont performants là ou ils ont besoins d'eux. Je te prend l'exemple des Houthis actuellement. Ils ne voient pas tous les missiles/ Drone alors qu'ils ont accès à cette SITAC mondiale dont tu parles. Depuis Helios et quelques autres satellites on fait aussi des sitac mondiales. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Oxcart Posté(e) le 4 février Share Posté(e) le 4 février il y a 29 minutes, herciv a dit : EN gros il récuperait une sitac mondiale consolidée ailleurs que sur le Ticon. Mais çà ne dit pas si ils ont des capteurs partout ni si leur capteurs sont performants là ou ils ont besoins d'eux. Je te prend l'exemple des Houthis actuellement. Ils ne voient pas tous les missiles/ Drone alors qu'ils ont accès à cette SITAC mondiale dont tu parles. Depuis Helios et quelques autres satellites on fait aussi des sitac mondiales. Ils récupèrent la SITAC (pistes air, pistes maritimes, pistes sol) de tous les capteurs L11 ou L16 qui sont quelque-part, linkés sur le même réseau. Ça peut être des AEW, des chasseurs, des radars sol, des bâtiments, des sites sol-air. Et vu que la L16 est JRE capable, on peut être à l'autre bout du monde et récupérer cette SITAC. Et quand des capteurs sont redondés selon un certain maillage, la qualité de détection est plutôt pas mal. 2 2 Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
gustave Posté(e) le 4 février Share Posté(e) le 4 février il y a 50 minutes, herciv a dit : EN gros il récuperait une sitac mondiale consolidée ailleurs que sur le Ticon. Mais çà ne dit pas si ils ont des capteurs partout ni si leur capteurs sont performants là ou ils ont besoins d'eux. Je te prend l'exemple des Houthis actuellement. Ils ne voient pas tous les missiles/ Drone alors qu'ils ont accès à cette SITAC mondiale dont tu parles. Depuis Helios et quelques autres satellites on fait aussi des sitac mondiales. Honnêtement, je doute que qui que ce soit ait ne serait-ce que l'ombre de la capacité d'interconnexion US, et quand cela se combine avec une flotte de capteurs sans aucun équivalent... Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Boule75 Posté(e) le 4 février Share Posté(e) le 4 février Il y a 4 heures, LetMePickThat a dit : Quels sont les liaisons de données tactiques associées aujourd'hui aux fonctions C2 en France, et quelle est leur origine ? Même question pour les protocoles d'échange utilisés. Par ailleurs, quel impact lié au fait d'avoir intégré l'E-3,F dans ces chaînes de commandement, d'un point de vue C2 ? Il n'y a pas d' "AWACS au standard F-35", il y a un AWACS moderne qui se trouve être, au choix du client, compatible avec des briques technologiques US comme IBCS ou les différentes LDT du F-35. Un AWACS Boeing capable de communiquer avec le F-35 via des liaisons spécialisées est tout autant capable de communiquer avec un Rafale via de la L16 classique, rien ne change de ce côté là. Inversement, rien ne nous empêche nous de prendre un AWACS Boeing sans les options liées à des matériels américains que nous n'opérons pas (ce qui ne serait pas forcément judicieux d'ailleurs, sauf à torpiller la capacité à opérer en interallié de notre flotte d'AWACS). J'ai l'impression que l'on parle beaucoup de "messages" dans les protocoles que tu décris. Trois questions : quid des flux (vidéo, capteurs divers, voix...) ? Point à point et en mode diffusion genre "multicast" ? le protocole des "messages" spécifie-t-il aussi la donnée, ou les deux sont-ils séparés ? Pour ne prendre qu'un exemple hypothétique, peut-on mettre tantôt des coordonnées spatiales avec "le référentiel français", tantôt "à la sauce US" ? les protocoles sont pensés pour autoriser le mode requête - réponse ou ne sont-ils prévus que pour pousser de l'information (et dans ce cas, définissent-ils une destination au-delà du premier hop ?). De quel type de latences parle-t-on ? Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Bechar06 Posté(e) le 4 février Share Posté(e) le 4 février + une pièce pour faire faire avancer le schm.... schmilblick ! 1 Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) le 4 février Share Posté(e) le 4 février il y a une heure, gustave a dit : Honnêtement, je doute que qui que ce soit ait ne serait-ce que l'ombre de la capacité d'interconnexion US, et quand cela se combine avec une flotte de capteurs sans aucun équivalent... La question est à quoi çà sert à un ticon de savoir ce qu'il se passe à l'autre bout du monde. Ce qui est intéressant c'est ce qu'il se passe dans sa zone d'intervention. Tu vois bien que malgré tous leurs capteur sur la zone Ukrainienne çà ne donne pas un avantage décisif aux ukrainiens puisque les russes sont tout autant informé de ce qui s'y passe. L'avantage décisif est ailleur. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) le 4 février Share Posté(e) le 4 février Il y a 1 heure, Oxcart a dit : Et quand des capteurs sont redondés selon un certain maillage, la qualité de détection est plutôt pas mal. Certe. Mais après avoir une sitac au petit oignon si tu n'a pas suffisamment de munitions ca ne sert pas à grand chose. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
gustave Posté(e) le 4 février Share Posté(e) le 4 février à l’instant, herciv a dit : La question est à quoi çà sert à un ticon de savoir ce qu'il se passe à l'autre bout du monde. Ce qui est intéressant c'est ce qu'il se passe dans sa zone d'intervention. Tu vois bien que malgré tous leurs capteur sur la zone Ukrainienne çà ne donne pas un avantage décisif aux ukrainiens puisque les russes sont tout autant informé de ce qui s'y passe. L'avantage décisif est ailleur. Avec le profil de certaines menaces aujourd'hui il peut être plus qu'intéressant de savoir ce qu'il se passe loin, peut-être pas à l'autre bout du monde mais bien loin de sa position, surtout pour un Ticon. Quant à l'avantage procuré à l'Ukraine par le renseignement occidental il est évidemment difficile d'être certain de quoi que ce soit, mais je n'ai guère de doute sur l'importance crucial de celui-ci dans la capacité de l'Ukraine à poursuivre la guerre. 1 Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
gustave Posté(e) le 4 février Share Posté(e) le 4 février il y a 1 minute, herciv a dit : Certe. Mais après avoir une sitac au petit oignon si tu n'a pas suffisamment de munitions ca ne sert pas à grand chose. D'où l'interconnexion des effecteurs et capteurs, qui te permet d'optimiser. Et les Ticon ne sont pas les plus radines des plateformes, se baladant de plus rarement seules... Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) le 4 février Share Posté(e) le 4 février (modifié) il y a 9 minutes, gustave a dit : D'où l'interconnexion des effecteurs et capteurs, qui te permet d'optimiser. Et les Ticon ne sont pas les plus radines des plateformes, se baladant de plus rarement seules... Je ne parlais pas des plateformes. Je te parlais des stocks mais surtout des capacités industriels capables de contrecarrer ce qui t'arrive sur la tronche. Les US ont une flotte complète face aux houthis et tous les jours ils arrives à balancer aux moins un missiles ou drone. Ils vont s'en prendre plein la tronche mais çà va entamer le stock de munitions navals US et leur crédibilité par la même occasion. Modifié le 4 février par herciv Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. LetMePickThat Posté(e) le 4 février C’est un message populaire. Share Posté(e) le 4 février (modifié) Il y a 1 heure, Boule75 a dit : quid des flux (vidéo, capteurs divers, voix...) ? Point à point et en mode diffusion genre "multicast" ? Pour la voix, même une L16 classique supporte le multicanal, à la fois en point à point et en multicast. Les fonctionnalités effectivement disponibles dépendent de l'architecture du réseau déployé, et du nombre d'intervenants. La vidéo, c'est déjà beaucoup plus compliqué, et nécessite des protocoles spécifiques. Tu peux oublier le multicast, sauf si un gros relais est présent. La plupart du temps, on utilise ces VDL pour des fonctions très spécifiques entre deux acteurs (ex: envoi à une plateforme CAS d'un flux vidéo capturé par un JTAC). Il y a 1 heure, Boule75 a dit : le protocole des "messages" spécifie-t-il aussi la donnée, ou les deux sont-ils séparés ? La messagerie définit effectivement le contenu des messages. Chaque message comporte un certain nombre de champs, qui sont remplis par l'unité émettrice. Par exemple, pour un message J3.6 Space track définissant une piste balistique en L16, tu trouveras les éléments de la cinématique sur tous les axes, un indicateur de qualité de poursuite, un indicateur de type de charge militaire, un indicateur d'engagement par un système ATBM, etc. Quelques exemples de messages J: La structure typique des messages de longueur fixe: Il y a 1 heure, Boule75 a dit : Pour ne prendre qu'un exemple hypothétique, peut-on mettre tantôt des coordonnées spatiales avec "le référentiel français", tantôt "à la sauce US" ? Je ne suis pas certain de comprendre de quel référentiel tu parles. Si c'est le référentiel utilisé par la TDL, ce sera le même puisque c'est une caractéristique technique du système (ex. WGS84). Si tu parles d'un référentiel tactique, rien ne t'empêche de travailler avec des Bullseyes différents en fonction des acteurs auxquels tu t'adresses. Il y a 1 heure, Boule75 a dit : les protocoles sont pensés pour autoriser le mode requête - réponse ou ne sont-ils prévus que pour pousser de l'information (et dans ce cas, définissent-ils une destination au-delà du premier hop ?). Ça dépend du protocole, de la liaison, de la structure du réseau utilisé... Typiquement, pour de la L16, la plupart des messages sont conçus pour être poussés aux utilisateurs qui y sont abonnés (via le principe de NPG). Il existe néanmoins des unités qui sont autorisés à envoyer des requêtes. Si tu regardes la liste ci-dessous, tu verras le J7.1 Data Update Request, qui permet à une unité autorisée à l'envoyer de demander des actualisations plus fréquentes sur un objet transmis sur la LDT. Un cas d'emploi typique serait un radar d'alerte qui envoie une piste TBM avec un taux d'actualisation de, disons, 10s. Cette piste est transmise via un C2 à un Patriot qui a besoin d'informations plus fréquentes pour pré-orienter son radar. Le Patriot va donc envoyer au C2 des J7.1 pour forcer une actualisation plus fréquente de la part de l'EWR. C'est un exemple, chaque plateforme et chaque message ont leurs spécificités. Il y a 1 heure, Boule75 a dit : De quel type de latences parle-t-on ? Encore une fois, ça dépend. Pour de la L16 (TDMA, donc), ça peut varier d'un peu plus de 10 secondes à virtuellement zéro, en fonction du nombre de participants, de la répartition des slots d'émission, etc. Sachant qu'il y a en plus des messages prioritaires, qui actualisent plus souvent que les autres, qu'il y a la possibilité d'empiler les nets dans un même réseau, que tout le monde n'est pas abonné à tous les NPG... Il faudrait faire un fil sur les LDT, c'est borderline HS. Modifié le 4 février par LetMePickThat 1 4 Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
LetMePickThat Posté(e) le 4 février Share Posté(e) le 4 février il y a 48 minutes, herciv a dit : La question est à quoi çà sert à un ticon de savoir ce qu'il se passe à l'autre bout du monde. Ce qui est intéressant c'est ce qu'il se passe dans sa zone d'intervention. C'est dans l'autre sens que c'est intéressant. Une liaison JRE permet à un état-major de savoir en temps quasi-réel ce que détecte et fait une unité déployée à l'autre bout du monde. 1 1 Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) le 4 février Share Posté(e) le 4 février à l’instant, LetMePickThat a dit : C'est dans l'autre sens que c'est intéressant. Une liaison JRE permet à un état-major de savoir en temps quasi-réel ce que détecte et fait une unité déployée à l'autre bout du monde. Evidemment. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Messages recommandés
Rejoindre la conversation
Vous pouvez publier maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous avez un compte, connectez-vous maintenant pour publier avec votre compte.