Aller au contenu
AIR-DEFENSE.NET

On prend les paris, les british quittent,ou pas, l'Europe?  

82 membres ont voté

  1. 1. pensez-vous que les brits vont quitter, ou pas, l'Union?

    • Ils se dégonflent et restent dans l'Europe.
    • Ils ont des "cojones" - des bollocks en fait - et quittent l'Europe.

Ce sondage n’accepte plus de nouveau vote


Messages recommandés

Il y a 3 heures, Kelkin a dit :

 

26zJMib.jpg

https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Henri_de_Toulouse-Lautrec_033.jpg (Theresa May qui remplace Jane Avril, c'est logique.)

Hmmm, si son mari va voir une femme plus jeune danser le can-can, Brigitte Macron risque de ne pas apprécier :dry:

Déjà qu'elle a peut-être quelques soupçons vu les rendez-vous fréquents d'Emmanuel avec Angela... Theresa quant à elle est encore plus jeune !

 

 

Il y a 16 heures, Kineto a dit :

A première vue, cette affirmation de Theresa May est tout simplement absurde.

En effet, ce n'est pas elle qui décidera si le RU sortira de l'UE sans accord vendredi prochain, ni même aucun sujet de Sa Majesté britannique. Et pour retirer au Conseil européen la possibilité de décider de ne pas reporter la date de sortie du 12 avril, il n'y a guère que le parlement britannique s'il approuvait l'accord de retrait... mais justement Theresa May exclut de le représenter à nouveau pour approbation.

D'un autre côté, son affirmation pourrait quand même être vraie... à cette condition qu'elle ait déjà décidé si le Conseil refuse une prolongation mercredi 10 de révoquer le déclenchement de l'article 50 et le Brexit.

Cela dit, ce n'est pas la seule interprétation possible... elle peut être simplement en train de raconter des salades pour essayer de maintenir dans l'obéissance les députés conservateurs frondeurs et qu'elle énerve.

 

Il y a 6 heures, Shorr kan a dit :

Je ne sais pas pour vous, mais je trouve Theresa May non seulement sotte, mais d'une certaine façon lâche...

On pourra me rétorquer que son insistance à maintenir la voie du Brexit montre une certaine intégrité ; je répondrais certes, mais quelque soit le respect qu'elle a pour ses électeurs et son peuples tout entier, elle leur doit aussi et surtout la défense de leur intérêt supérieur, même si ça veut dire aller contre l'opinion exprimé dans un scrutin. Après tout elle est leur "leader".

Si elle rétropédalait, cela la vouerait aux gémonies et à la réprobations populaires - en tout cas celles des nombreux brexiteurs- mais je le pense, au soulagement du plus grand nombre. Eviter un désastre vaut bien un suicide politique...

Rétro-pédaler, en pratique révoquer l'article 50, ne résoudrait en aucune façon la question du Brexit. Bien sûr, la sortie serait évitée à court terme, mais le charivari politique serait intense, le pays toujours aussi divisé - voire nettement plus - et le bouleversement des partis aurait d'ailleurs pas mal de chance de déboucher sur une nouvelle tentative de Brexit, mais probablement beaucoup plus radicale. Voire un premier ministre UKIP, qui sait ?

La question du Brexit ne peut être résolue qu'en appliquant la décision du peuple britannique. Maintenant, il est bien évident que sortir sans accord est dangereux et serait destructeur pour l'économie du pays... c'est pour cela que la seule vraie résolution est la sortie après approbation de l'accord de sortie au Parlement.

Et l'on revient à l'irresponsabilité manifeste à Westminster...

  • J'aime (+1) 1
  • Upvote (+1) 2
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a 13 heures, Shorr kan a dit :

Je ne sais pas pour vous, mais je trouve Theresa May non seulement sotte, mais d'une certaine façon lâche...

 

Moi je trouve surtout qu’elle est le bouc-émissaire idéal.

Certes, elle n’aura pas réussi à mettre Westminster au pas et à les faire tous tirer dans la même direction, mais qui l’aurait vraiment pu ?!

- pour les partisans du Remain, elle est incompétente et lâche parce qu’au lieu de toute sortie catastrophique, elle ferait mieux de ne plus tenir compte des résultats du référendum et des élections suivantes pour maintenir le pays dans l’UE

- pour les tenants du Brexit Hard, elle est incompétente et lâche parce qu’elle refuse de se rallier à cette vision qui veut que plus vite le RU sera complètement détaché de l’UE et de ses accords et normes contraignants, plus tôt il retrouvera des marges de manœuvre et des opportunités pour économiquement 

- pour les tenants du Brexit avec accord, elle est incompétente et lâche parce qu’elle ne tape pas du poing sur la table vis-à-vis de Westminster et ne les renvoie pas tous dans leurs piaules en sifflant la fin de la récré.

 

 

D’accord. Et donc maintenant, qui était compétent et courageux et aurait parfaitement géré cette situation ? Cameron ? Blair ? Farage ? Johnson ? Corbyn ? Les membres démissionnaires de son gouvernement ?

Ce sont TOUS des lâches et des incompétents, entre ceux qui se sont magistralement plantés, ceux qui aboient fort quand ils sont bien planqués dans les jupes de May, mais dès que leur tête doit dépasser préfèrent démissionner, ou refaire l’autruche voire se déguiser en tortue.

Ça, pour ce qui est de planter des poignards dans le dos, ils sont tous politiquement champions. Mais pour avoir une vraie attitude de leader et négocier une solution raisonnable au regard des circonstances et tenir en main leurs partis respectifs, il n’y a plus personne !

Bref, ils attendent juste que le cirque se termine d’une façon ou d’une autre pour ensuite venir prendre la place en sauveur sans avoir strictement rien apporté avant. Ça, ce sont des lâches, avec en prime aucun sens des responsabilités. Au moins, May, elle, elle ne se planque pas et elle agit (même si certains aimeraient la voir agir dans une autre direction).

 

Je ne sais pas pour vous, mais quand on aura fini de la crucifier, on regardera lucidement autour d’elle ces 3 dernières années et on s’apercevra qu’ils ont tous fait 3 pas en arrière quand elle était la seule à rester droite au coup de sifflet.

-.-.-.-.-.-.

Sinon, pour revenir sur les pouvoirs de la Reine, il y a entre autres :

- nommer et démettre le Premier ministre et les autres ministres

- convoquer, proroger et dissoudre le Parlement

Modifié par TarpTent
  • J'aime (+1) 2
  • Upvote (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a 7 heures, Alexis a dit :

 

Il y a 23 heures, Kineto a dit :

A première vue, cette affirmation de Theresa May est tout simplement absurde.

En effet, ce n'est pas elle qui décidera si le RU sortira de l'UE sans accord vendredi prochain, ni même aucun sujet de Sa Majesté britannique. Et pour retirer au Conseil européen la possibilité de décider de ne pas reporter la date de sortie du 12 avril, il n'y a guère que le parlement britannique s'il approuvait l'accord de retrait... mais justement Theresa May exclut de le représenter à nouveau pour approbation.

D'un autre côté, son affirmation pourrait quand même être vraie... à cette condition qu'elle ait déjà décidé si le Conseil refuse une prolongation mercredi 10 de révoquer le déclenchement de l'article 50 et le Brexit.

Cela dit, ce n'est pas la seule interprétation possible... elle peut être simplement en train de raconter des salades pour essayer de maintenir dans l'obéissance les députés conservateurs frondeurs et qu'elle énerve.

ça me semble bien être le sous entendu de sa déclaration.

il me semble que le parlement à voté une motion excluant la sortie sans accord, donc elle peut s'en servir pour s'estimer légitime à révoquer l'article 50 si le hard brexit devient inévitable, puisqu'elle n'aura plus d'autre solution pour faire respecter ce vote.

Est ce qu'elle bluffe ou pas... je ne parierais ma chemise sur ni l'une ni l'autre des options...

  • Upvote (+1) 2
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

il y a 8 minutes, Kineto a dit :

il me semble que le parlement à voté une motion excluant la sortie sans accord, donc elle peut s'en servir pour s'estimer légitime à révoquer l'article 50 si le hard brexit devient inévitable, puisqu'elle n'aura plus d'autre solution pour faire respecter ce vote.

Ce serait drôle...

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

11 minutes ago, Kineto said:

Est ce qu'elle bluffe ou pas... je ne parierais ma chemise sur ni l'une ni l'autre des options... 

Plusieurs petit souci

  • il me semble que le parlement britannique a voter contre une révocation.
  • il me semble que l’arrêt de la CJUE ... est assez clair ... la révocation ne peut être que le fruit d'une décision démocratique claire du pays concerné.

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

il y a 2 minutes, Skw a dit :

Ce serait drôle...

Drôle ? Carrément fun-décoince, je dirais :unsure: ...

Les conséquences politiques de court, moyen et long terme sont difficiles à imaginer dans les détails. Une seule certitude : elles seraient majeures et graves.

 

Sinon, parfaitement d'accord avec @TarpTent : quelles que soient les erreurs de May, et elles en a commis de sévères, elle est une bonne tête et je dirais trois têtes au-dessus de tous ses rivaux parmi les politiciens britanniques qu'ils soient pro Brexit ou pro Remain, de droite comme de gauche.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

 

il y a 3 minutes, g4lly a dit :

Plusieurs petit souci

  • il me semble que le parlement britannique a voter contre une révocation.
  • il me semble que l’arrêt de la CJUE ... est assez clair ... la révocation ne peut être que le fruit d'une décision démocratique claire du pays concerné.

Il nous faudrait l'avis d'un spécialiste du droit britannique, mais de ce que j'ai cru comprendre une décision de ce genre serait du ressort de la Crown prerogative, c'est-à-dire du seul exécutif. Ce qui ne l'empêcherait évidemment pas d'être démocratique puisque l'exécutif est issu - indirectement - d'une élection, simplement ce serait une décision où le Parlement n'aurait pas son mot à dire.

Ce qui ne l'empêche d'ailleurs pas de s'exprimer... ainsi pour le vote contre le "No Deal", ou contre la révocation. Toutes prérogatives de l'exécutif, et le Parlement peut l'ouvrir tant qu'il veut, en définitive il ne fait que rendre un avis consultatif, et un avis non sollicité par-dessus le marché.

Si Theresa May devait choisir de révoquer, elle pourrait s'appuyer pour sa communication sur le vote parlementaire contre le No Deal, mais ce ne serait que communication politique, pas nécessité démocratique.

  • Upvote (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a 8 heures, Alexis a dit :

...

 

Rétro-pédaler, en pratique révoquer l'article 50, ne résoudrait en aucune façon la question du Brexit. Bien sûr, la sortie serait évitée à court terme, mais le charivari politique serait intense, le pays toujours aussi divisé - voire nettement plus - et le bouleversement des partis aurait d'ailleurs pas mal de chance de déboucher sur une nouvelle tentative de Brexit, mais probablement beaucoup plus radicale. Voire un premier ministre UKIP, qui sait ?

La question du Brexit ne peut être résolue qu'en appliquant la décision du peuple britannique. Maintenant, il est bien évident que sortir sans accord est dangereux et serait destructeur pour l'économie du pays... c'est pour cela que la seule vraie résolution est la sortie après approbation de l'accord de sortie au Parlement.

Et l'on revient à l'irresponsabilité manifeste à Westminster...

Vu le réveil - certes tardif - des remainers je ne m'avancerais pas trop qu'à l'impossibilité d’arrêter tout le processus du Brexit...

Mais ce n'était mon propos. Par exemple, un brexiteur soucieux des intérêts de son pays ne pourrait qu’être inquiet de la façon désordonné et chaotique dont le processus se goupille, et je le pense, serait soulagé que le Brexit ne soit, que serais-ce suspendu, quitte à ce qu'il reprenne son cours plus tard.

 

il y a une heure, TarpTent a dit :

 

Moi je trouve surtout qu’elle est le bouc-émissaire idéal.

Certes, elle n’aura pas réussi à mettre Westminster au pas et à les faire tous tirer dans la même direction, mais qui l’aurait vraiment pu ?!

- pour les partisans du Remain, elle est incompétente et lâche parce qu’au lieu de toute sortie catastrophique, elle ferait mieux de ne plus tenir compte des résultats du référendum et des élections suivantes pour maintenir le pays dans l’UE

- pour les tenants du Brexit Hard, elle est incompétente et lâche parce qu’elle refuse de se rallier à cette vision qui veut que plus vite le RU sera complètement détaché de l’UE et de ses accords et normes contraignants, plus tôt il retrouvera des marges de manœuvre et des opportunités pour économiquement 

- pour les tenants du Brexit avec accord, elle est incompétente et lâche parce qu’elle ne tape pas du poing sur la table vis-à-vis de Westminster et ne les renvoie pas tous dans leurs piaules en sifflant la fin de la récré.

 

 

D’accord. Et donc maintenant, qui était compétent et courageux et aurait parfaitement géré cette situation ? Cameron ? Blair ? Farage ? Johnson ? Corbyn ? Les membres démissionnaires de son gouvernement ?

Ce sont TOUS des lâches et des incompétents, entre ceux qui se sont magistralement plantés, ceux qui aboient fort quand ils sont bien planqués dans les jupes de May, mais dès que leur tête doit dépasser préfèrent démissionner, ou refaire l’autruche voire se déguiser en tortue.

Ça, pour ce qui est de planter des poignards dans le dos, ils sont tous politiquement champions. Mais pour avoir une vraie attitude de leader et négocier une solution raisonnable au regard des circonstances et tenir en main leurs partis respectifs, il n’y a plus personne !

Bref, ils attendent juste que le cirque se termine d’une façon ou d’une autre pour ensuite venir prendre la place en sauveur sans avoir strictement rien apporté avant. Ça, ce sont des lâches, avec en prime aucun sens des responsabilités. Au moins, May, elle, elle ne se planque pas et elle agit (même si certains aimeraient la voir agir dans une autre direction).

 

Je ne sais pas pour vous, mais quand on aura fini de la crucifier, on regardera lucidement autour d’elle ces 3 dernières années et on s’apercevra qu’ils ont tous fait 3 pas en arrière quand elle était la seule à rester droite au coup de sifflet.

-.-.-.-.-.-.

Sinon, pour revenir sur les pouvoirs de la Reine, il y a entre autres :

- nommer et démettre le Premier ministre et les autres ministres

- convoquer, proroger et dissoudre le Parlement

Je précise que je ne suis pas un remainers, ni d'ailleurs un brexiteur - même si je considère ça comme une sottise. Car, n'étant pas sujet de Sa Majesté mon avis en la matière est hors de propos.

Mon avis ne portait pas non plus sur sa compétence, son habilité ou sa droiture, mais bien sur son manque d'esprit de sacrifice. Sacrifice dont personne n'a dit qu'il devait être juste.

 

Modifié par Shorr kan
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

il y a 57 minutes, Kineto a dit :

il me semble que le parlement à voté une motion excluant la sortie sans accord, donc elle peut s'en servir pour s'estimer légitime à révoquer l'article 50 si le hard brexit devient inévitable, puisqu'elle n'aura plus d'autre solution pour faire respecter ce vote.

Le seul problème, c'est que le parlement a également voté une motion excluant la révocation de l'article 50.

Et il a voté trois motions excluant la ratification de l'accord de sortie.

Et il a voté plusieurs motions excluants toutes formes possibles et imaginables d'un accord sur des bases différentes.

La seule chose que le Parlement britannique n'ai pas exlu jusqu'à présent, c'est la prolongation ad nauseam de la période de négociation. Mais là, l'UE a aussi son mot à dire.

 

A noter que Jacob Rees Mogg a d'ores et déjà annoncé que le RU allait tout faire pour saboter l'Union Européenne si le Brexit était annulé. Et ça, ce n'est pas du bluff, on le sait parce que c'était déjà leur politique officielle depuis 1973 et j'en voudrais toujours à Pompidou de les avoir laissés entrer.

  • Upvote (+1) 3
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

il y a 33 minutes, Shorr kan a dit :

mais bien sur son manque d'esprit de sacrifice.

 

Alors que je trouve justement qu’elle a fait preuve jusqu’à présent d’un sacré esprit de sacrifice, d’abord en défendant coûte que coûte la décision populaire du brexit alors qu’elle était elle-même partisane déclarée du Remain ; ensuite face à l’UE qui n’avait aucune intention à la base de négocier quoi que ce soit et ne lui a jamais facilité la tâche (voire même en se payant ouvertement sa tronche à plusieurs reprises) ; de même face aux membres de son gouvernement et de son parti, où elle aurait eu beau jeu de nombreuses fois de claquer elle-même la porte face aux différentes frondes caractérisées ; en enfin face à ces guignols de Westminster capable de voter contre 8 de leurs propres amendements pour n’en sortir au final aucune direction, sauf l’opposition franche à toutes, même les moins faisables.

 

Il y a là vraiment pour toi un « manque d’esprit de sacrifice » dans son attitude ? Parce que depuis 3 ans, ce n'est pas juste une croix qu’elle porte sur ses épaules, c’est l’ensemble des contradictions du RU aussi bien dans ses aspirations que dans son système politique et ses travers économiques qu’elle se traîne comme un boulet, et sans vraiment broncher, en prime.

Modifié par TarpTent
  • Upvote (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Qu'est que l'hétérodoxie me demande t'on ? Si bien entendu, l'hétérodoxie se situe par rapport à une pensée dominante, donc normative, et qu'elle peut donc orbiter autour de la médiane établi par les "sachants" conjoncturels, elle est le plus souvent revendiquée par des acteurs souhaitant mettre en place des politiques sociales et ramener l'économie à sa place, non pas entièrement comme résultante, bien qu'il n'existe d'économie que politique, mais en tout cas, de la faire basculer de cette position assez injustifiable de causalité intangible.

Je renvoie à cette contribution de Lordon, toujours inénarrable quand il s'agit de répondre à quelques perles d'autorité enfilées à la suite :

http://cse.ehess.fr/docannexe/file/1814/lordon_ecopo_heterodoxe.pdf

Il faut lire les traités pour s'apercevoir à quel point le diable néolibéral (au sens large, dans l'acception courante et non pas académique) est posté dans chaque article, même ceux qui a priori sont censé pondérer les orientations les plus dédiées à la concurrence libre et non faussée. Il faut avoir aussi fréquenté quelques institutions consacrées au droit, avoir été confronté à ce qu'un terme peut changer dans le sens d'un texte, pour en  retirer tout ce qui fait l'essence de l'UE, ce grand paravent hypocrite que j'ai évoqué plusieurs fois. On reconnaît souvent les néolibéraux à ce qu'ils renvoient systématiquement à la Corée du Nord quand on regrette le creusement des inégalités intra-blocs en espérant un peu plus de lissage via des politiques adaptées, et dans le même temps, vous disent que vous vivez dans un quasi paradis socialiste, qui fait baver le pauvre bangladais qui fabrique quasi gratuitement le t-shirt CGT qu'on arbore dans les manifs de petits bourgeois. On pourrait tout aussi bien demander à un vivant de ne se plaindre que quand il sera mort, car là il aura une bonne raison de le faire. Le relativisme a parfois ses limites...

Il se trouve que je ne suis pas du genre à me faire intimider à la fois, par une belle grappe de références académiques, qui marquent un peu plus, s'il le fallait, la pensée orthodoxe, et aussi par l'évocation de la mesure paisible d'une construction européenne avant tout économique et qui n'a rien de social-démocrate dans les faits (dois-je rappeler une nouvelle fois l'exemple de la privatisation forcée des barrages hydrauliques, qui n'a pas la moindre justification quant au bien public recherché ? On pourrait faire défiler les exemples, dans la santé, dans les infrastructures, dans l'éducation etc...)

Mais pour faire un embryon de réponse, une politique hétérodoxe, pourrait constituer à la fois par un éloignement du monétarisme dogmatique, sur le modèle allemand ordo-libéral, monétarisme, certes battu en brèche piteusement et bien trop tard par la BCE, pour sauver l'euro de ses propres absurdités conceptuelles, mais qui continue par le biais des bodybuildés six pack, two pack and co, à corseter la politique budgétaire des états membres avec cette croissance de folie à la clé nonobstant (ou pas). Bien entendu la monétisation sous le manteau n'a pas été dédiée aux collectivités publiques, ce qu'il faudrait pourtant bien faire (monétisation partielle de la dette, restructuration parallèle et intense tractation auprès des BRICS pour changer de système monétaire international). La monnaie étant le nerf de la guerre, il faut commencer par cela et en récupérer la souveraineté dans l'émission et dans la gestion, avec tous les garde-fous qui s'imposent, garde-fous dont malheureusement, personne n'a pensé adjoindre aux banques centrales indépendantes (des pouvoirs publics seulement). Dans le même temps, une profonde réforme du système financier s'impose afin de limiter le plus possible les flux spéculatifs circulaires hors-sols et donc la volatilité via les crises à répétitions, qui n'existaient pas dans cette fréquence et cette ampleur avant la libéralisation commencée dans les années 70. Si là aussi, des discussions sont nécessaires à l'échelon international, on peut parfaitement commencer à montrer l'exemple au niveau national, ne serait-ce qu'on créant un pôle public bancaire (signe de croix de la bigoterie libérale)

Que faire avec cette monnaie, avec les recettes issues d'une réelle chasse à l'évasion / optimisation fiscale et l'argent privé qui reviendrait aux investissements plutôt qu'à gonfler des bulles ? De façon générale, parce qu'encore une fois, ce n'est pas le sujet, revenir à une économie mixte, avec de forts investissement dans les secteurs sauvegardés du bien commun et une orientation vers un mode de production durable. La politique ne peut pas tout, mais c'est tout de même elle qui fixe (ou défait comme durant les trois dernières décennies) les cadres. L'aspect social doit lutter contre les inégalités, qui sont un facteur dont même des organisations aussi peu soupçonnables de bolchevisme que le FMI ou l'OCDE, soulignent le caractère toxique pour l'économie.

Ceux qui peuvent ne pas être convaincus par le retour de l'Etat comme acteur incontournable de l'économie pourraient quand même se souvenir que ce message transite via internet, réseau qui n'existerait pas sans la puissance publique (en l'occurrence de ces staliniens d'américains). Pour avoir des belles plantes, il faut un bon terreau, pour avoir des start-up, il faut des infrastructures. Il est peu de dire que je ne vois pas cette volonté dans les traités européens, sinon par quelques voeux pieux, vite invalidés par le rappel à la libre concurrence et donc au marché. Bien entendu, l'UE pourrait être encore plus libérale, ou plus autoritaire, la Corée du Nord reste la Corée du Nord et la Grande-Bretagne ne veut pas mener une politique hétérodoxe, à moins que Corbyn accède au pouvoir, mais ça ne serait pas garanti pour autant. Cette dernière est donc a priori condamnée à un départ préjudiciable ou à un maintien préjudiciable.

  • Merci (+1) 1
  • Upvote (+1) 2
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

il y a 52 minutes, Kelkin a dit :

A noter que Jacob Rees Mogg a d'ores et déjà annoncé que le RU allait tout faire pour saboter l'Union Européenne si le Brexit était annulé. Et ça, ce n'est pas du bluff, on le sait parce que c'était déjà leur politique officielle depuis 1973 et j'en voudrais toujours à Pompidou de les avoir laissés entrer.

Enfin c'est faire vite exception du rôle des centristes en France , de la position de l'Allemagne à ce moment la et des difficultés de Pompidou avec la politique de Willy Brandt, de la position des cinq autres pays Européen et les fameux "friendly five", de la personnalité de Heath assez francophile ... Il aurait pu mettre le veto c'est vrai, mais était-ce réalisable politiquent pour lui, c'est mois certain. 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a 1 heure, Kelkin a dit :

A noter que Jacob Rees Mogg a d'ores et déjà annoncé que le RU allait tout faire pour saboter l'Union Européenne si le Brexit était annulé. Et ça, ce n'est pas du bluff, on le sait parce que c'était déjà leur politique officielle depuis 1973 et j'en voudrais toujours à Pompidou de les avoir laissés entrer.

Rees-Moog est un pro-Brexit extrême, du genre à n'avoir aucune crainte voire à désirer le Brexit sans accord aucun.

Cela dit, même le plus pro-UE des dirigeants britanniques imaginables après une annulation du Brexit bloquerait systématiquement sans état d'âme toute velléité d'approfondissement fédéral de l'UE - du genre de celle que Macron propose depuis son élection et qu'il considère indispensable à la survie de l'UE dont il est partisan convaincu.

Même le plus pro-UE des dirigeants britanniques envisageables ferait considérer par comparaison Margaret Thatcher comme une fédéraliste européenne fanatique.

Ceci pour une raison assez simple : un RU qui aurait annulé le Brexit devrait avant tout "calmer" la révolte politique exacerbée de la moitié de la population qui a voté pour le Brexit et qui se le serait vu "voler" en violation brutale et ostentatoire de la démocratie. Londres serait dans ce scénario centrée sur cette priorité absolue de retrouver ou du moins de ne pas abîmer encore davantage son équilibre interne, et toute proposition d' "aller plus loin" dans un sens pro-UE serait combattue avec la dernière énergie.

 

il y a 59 minutes, Nicks a dit :

Qu'est que l'hétérodoxie me demande t'on ? Si bien entendu, l'hétérodoxie se situe par rapport à une pensée dominante, donc normative

Développement intéressant, merci :smile:

Cela dit, s'il ne s'agit que de définir l'hétérodoxie, il est possible de s'en tenir à une définition beaucoup plus basique et à mon sens plus éclairante : l'hétérodoxie (littéralement autre doctrine) c'est tout ce qui n'est pas l'orthodoxie (littéralement doctrine juste, ou présentée comme telle)

S'agissant de cette orthodoxie en matière économique établie dans le traité de l'Union européenne (TUE 2008), l'hétérodoxie inclut :
- Nationalisation d'entreprises, ou de secteurs d'activité
- Limites à la privatisation liées à un domaine d'activité, ou à une notion comme le service public
- Protection contre une concurrence non-européenne, voire protectionnisme affirmé
- Politique monétaire expansive
- Limites à la spéculation, voire son interdiction pure et simple
- Contrôle au mouvement des capitaux
etc. etc. etc. (ce ne sont que quelques exemples, la liste peut être allongée encore et encore, presque indéfiniment)

Le TUE 2008 définit et impose aux Etats membre signataires une orthodoxie économique, c'est à dire l'application d'un corps de doctrine qui exclut TOUT sauf lui-même. La France est signataire du TUE, suite à l'approbation de l'Assemblée nationale en 2008, le peuple ayant pour sa part refusé en 2008.

La renégociation pour modification du TUE est impossible en pratique, étant donné que 27 Etats devraient s'entendre sur une nouvelle version, ce qui a pris plusieurs années la dernière fois et surtout pourrait être bloqué par ne serait-ce qu'un seul gouvernement parmi 27.

S'il faut être lucide, la France n'a qu'une alternative :
- Soit accepter d'appliquer la politique économique définie dans les traités européens notamment le TUE

- Soit se retirer du TUE

Au risque d'être brutal, tout le reste est littérature. En étant un peu moins brutal, le reste peut être utile dans la mesure même où il contribue soit à éclairer les alternatives possibles si la France n'était plus membre du TUE et à affermir les volontés d'en sortir, soit à éclairer les risques à ne plus être soumis au TUE et à favoriser la résignation à suivre la politique orthodoxe quelles que soient ses conséquences.

Bref, tout le reste peut être utile s'il aide à choisir entre soumission au pilotage automatique TUE et sortie de ce traité.

 

A tort ou à raison, le peuple britannique a choisi de sortir. Quoi qu'on en pense, l'expérience est très intéressante.

A terme, je pense qu'elle sera pleine d'enseignements pour tous les partisans de la sortie du traité. Que ce soit les réussites britanniques, ou leurs erreurs dans la manière de sortir - aujourd'hui très apparentes à l'évidence.

Modifié par Alexis
  • J'aime (+1) 1
  • Upvote (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

34 minutes ago, Alexis said:

S'agissant de cette orthodoxie en matière économique établie dans le traité de l'Union européenne (TUE 2008), l'hétérodoxie inclut :
- Nationalisation d'entreprises, ou de secteurs d'activité
- Limites à la privatisation liées à un domaine d'activité, ou à une notion comme le service public
- Protection contre une concurrence non-européenne, voire protectionnisme affirmé
- Politique monétaire expansive
- Limites à la spéculation, voire son interdiction pure et simple
- Contrôle au mouvement des capitaux

Tu pourrais argumenter avec des morceaux de testes stp? Sincèrement (sauf contrôle au mouvement des capitaux bien sur)

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

il y a 3 minutes, prof.566 a dit :

Tu pourrais argumenter avec des morceaux de testes stp? Sincèrement (sauf contrôle au mouvement des capitaux bien sur)

Euh... je ne sais pas ce qu'est un "morceau de teste" :unsure: (correcteur orthographique intempestif :happy: ?)

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a 4 heures, TarpTent a dit :

 

Alors que je trouve justement qu’elle a fait preuve jusqu’à présent d’un sacré esprit de sacrifice, d’abord en défendant coûte que coûte la décision populaire du brexit alors qu’elle était elle-même partisane déclarée du Remain ; ensuite face à l’UE qui n’avait aucune intention à la base de négocier quoi que ce soit et ne lui a jamais facilité la tâche (voire même en se payant ouvertement sa tronche à plusieurs reprises) ; de même face aux membres de son gouvernement et de son parti, où elle aurait eu beau jeu de nombreuses fois de claquer elle-même la porte face aux différentes frondes caractérisées ; en enfin face à ces guignols de Westminster capable de voter contre 8 de leurs propres amendements pour n’en sortir au final aucune direction, sauf l’opposition franche à toutes, même les moins faisables.

 

Il y a là vraiment pour toi un « manque d’esprit de sacrifice » dans son attitude ? Parce que depuis 3 ans, ce n'est pas juste une croix qu’elle porte sur ses épaules, c’est l’ensemble des contradictions du RU aussi bien dans ses aspirations que dans son système politique et ses travers économiques qu’elle se traîne comme un boulet, et sans vraiment broncher, en prime.

En l’occurrence, oui.

Et d'une manière générale je ne lui ai pas trouvé beaucoup de qualité tout au long de la crise.

Je doit être encore trop sous l'influence de mes souvenirs du début de son mandat. Je me rappel encore nettement sa prétention à faire ramper l'Union Européenne à ses pieds.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a 2 heures, Shorr kan a dit :

Je doit être encore trop sous l'influence de mes souvenirs du début de son mandat. Je me rappel encore nettement sa prétention à faire ramper l'Union Européenne à ses pieds.

Les Britanniques ont beaucoup de mal à comprendre que les rapports de force ne sont plus les mêmes qu'au 19ème siècle.

Et pourtant, comme cet édito de 2017 l'explique, le rapport de force était déjà en défaveur du RU lors de sa négociation pour l'adhésion, cette fois, dans les années 1960 et 1970, alors que l'Europe d'alors (en Communauté plutôt qu'en Union) était plus petite (6 membres au lieu de 27) et moins intégrée.

  • J'aime (+1) 1
  • Merci (+1) 1
  • Upvote (+1) 2
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

il y a une heure, Kelkin a dit :

Les Britanniques ont beaucoup de mal à comprendre que les rapports de force ne sont plus les mêmes qu'au 19ème siècle.

Et pourtant, comme cet édito de 2017 l'explique, le rapport de force était déjà en défaveur du RU lors de sa négociation pour l'adhésion, cette fois, dans les années 1960 et 1970, alors que l'Europe d'alors (en Communauté plutôt qu'en Union) était plus petite (6 membres au lieu de 27) et moins intégrée.

Éclairant et judicieux, en effet.

Pour mettre à jour la situation depuis la fin 2017 lorsque cet article fut écrit, le Gouvernement britannique a bel et bien "avalé les couleuvres, et maintenant", avec comme résultat l'accord de retrait. Douloureux pour eux, mais ils l'ont fait.

Le problème est que le Parlement lui n'a pas trouvé le moyen de faire le même chemin :
 - La petite partie des députés conservateurs ainsi que la totalité des députés DUP continuent de refuser mordicus les compromis négociés - soit seulement une trentaine au total, mais ils empêchent May d'avoir la majorité en comptant uniquement sur son camp
- Les députés travaillistes quant à eux sont déchirés entre le gros groupe dans leur rang qui en est encore à vouloir tout annuler avec un référendum aux questions "spécialement choisies" pour quasiment garantir un refus, et la partie qui pourrait accepter un Brexit - mais veut faire payer le prix fort aux conservateurs, union douanière au moins, nouvelles élections et le pouvoir de préférence

Tous ces Messieurs et Dames discutant sans fin, dans un monde en grande partie auto-référent et qui n'a que des accointances lointaines avec la réalité, semblent oublier qu'en face leurs partenaires sont 27 gouvernements différents qui commencent à s'irriter sérieusement de leur spectacle, dont certains (au moins France, Espagne, Belgique) très sérieusement.

Modifié par Alexis
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

27 minutes ago, Alexis said:

Tous ces Messieurs et Dames discutant sans fin, dans un monde en grande partie auto-référent et qui n'a que des accointances lointaines avec la réalité, semblent oublier qu'en face leurs partenaires sont 27 gouvernements différents qui commencent à s'irriter sérieusement de leur spectacle, dont certains (au moins France, Espagne, Belgique) très sérieusement. 

De la même manière qu'avec la Turquie - même si ici la situation est plus emmerdante - ... personne - du moins individuellement au sens de tel ou tel état - ne prendra le risque de chasser le Uk ... et d’être alors vu comme le responsable de la suite.

En gros le Uk à encore un pouvoir de nuisance certain ... et ça sent le pourrissement.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

il y a 12 minutes, g4lly a dit :

De la même manière qu'avec la Turquie - même si ici la situation est plus emmerdante - ... personne - du moins individuellement au sens de tel ou tel état - ne prendra le risque de chasser le Uk ... et d’être alors vu comme le responsable de la suite.

En gros le Uk à encore un pouvoir de nuisance certain ... et ça sent le pourrissement.

Alors si ça c'est vu comme un risque impossible à prendre, qu'en est il des vrais risques? Etre à la tête d'un état c'est quand même savoir décider même s'il y a des risques.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Rejoindre la conversation

Vous pouvez publier maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous avez un compte, connectez-vous maintenant pour publier avec votre compte.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Collé en tant que texte enrichi.   Restaurer la mise en forme

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   Vous ne pouvez pas directement coller des images. Envoyez-les depuis votre ordinateur ou insérez-les depuis une URL.

 Share

  • Statistiques des membres

    5 966
    Total des membres
    1 749
    Maximum en ligne
    Aure-Asia
    Membre le plus récent
    Aure-Asia
    Inscription
  • Statistiques des forums

    21,5k
    Total des sujets
    1,7m
    Total des messages
  • Statistiques des blogs

    4
    Total des blogs
    3
    Total des billets
×
×
  • Créer...