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[Rafale]


g4lly
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Veux bien un résumé, le style de l'article m'a fait abandonner en moins d'un paragraphe...

 

 

S'il y a un paragraphe à lire c'est celui là :

 

"Quelques mots sur la “vérité de situation” avant de plonger dans l’univers-JSF. On sait que l’achat des Rafale par Sisi fut décidé (à la mi-automne 2014) de cette façon :

 

Le président égyptien demandant à rencontrer le ministre de la défense français qui passait par là, lui exposant sa volonté (inattendue pour les Français) d’avoir très vite, le plus vite possible 24 Rafale, et lui expliquant que cette décision avait notamment, parmi d’autres causes, une cause conjoncturelle majeure dans l’aventure survenue aux forces aériennes émiratis.

 

Lors de l’attaque conjointe, notamment avec des forces aériennes d’Égypte et des EAU, contre la Libye à l’été 2014, les Émiratis avaient l’intention d’utiliser leurs F-16. Il y eut alors une intervention US des plus brutales, allant jusqu’à une intervention directe de techniciens US qui rendirent les F-16 inutilisables pour les pilotes émiratis.

 

Sisi rapporta la fureur des Émiratis et expliqua qu’il ne pouvait admettre une telle situation potentielle pour son compte, pour ses propres F-16, et qu’il se tournait donc vers les Français dont il savait par expérience et par réputation qu’ils respectent les souverainetés des pays acheteurs. (On comprend que les EAU soient de nouveau sur la liste des acheteurs potentiels du Rafale.)"

 

C'est quand même drole que ce soit grace aux US qu'on vende le Rafale à L'Egypte et peut être au UAE :D

Modifié par Kovy
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il y a ca aussi en passant, tout le reste c'est de l'emballage.

 

La presse US et les voies et moyens d’influence divers qui l’accompagnent ne font guère de commentaires sur les succès du Rafale. Surtout, ils prennent garde de ne jamais parler en même temps du Rafale et du JSF, – c’est-à-dire qu’ils ne parlent guère du Rafale et toujours beaucoup du JSF.

 

Au niveau diplomatique, c’est le même silence et, surtout, une inactivité à mesure. On n’a pas le moindre écho sérieux de pressions, d’interventions US sur des pays (surtout l’Égypte et le Qatar, mais l’Inde également) où les USA ne se sont jamais privés d’être intrusifs, pour empêcher les commandes de Rafale, pour offrir in extremis des commandes de diversion (par exemple, celle du F-16 dans sa version Block 60, reconnue unanimement comme une version très avancée, proche des capacités du Rafale).

 

Ce qui nous importe effectivement, c’est cette absence US, et beaucoup moins pour notre propos la cause de l’attitude des pays qui viennent solliciter la France et le Rafale.

Modifié par zx
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Le style est assommant et pontifiant; mais sous certains aspects le fond est bien plus pertinent

 

Concernant le Rafale il souligne une fois de plus un poncif mais qu'il convient toujours de rappeler, en règle générale nous vendons des avions de combat sur des marchés où les américains sont absents; et ce depuis 60 ans.

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Noté ça aussi:

 

... Tandis que, pendant ce temps, Gurcan, dans l’article cité ci-dessus et qui fait décidément autorité, avance l’argument suivant pour achever d’avertir tous les acheteurs-désignés (dont les Émirats et bien entendu l’Égypte) qu’il va bientôt être temps de passer leurs commandes de JSF : avec le JSF, on sera enfin sous complet contrôle US ! («[...T]his also means that all the countries flying the F-35 will possess a US-brand net-centric combat structure. As such, the F-35 project will not just boost the military capabilities of the countries using the aircraft, it will also profoundly affect their strategic military cultures as they standardize to a US-based system.»)

 

En bref: les US ne se cache même plus pour mettre des scotch rouge partout sur l'utilisation de leur matériel. Maintenant ils font bien mieux: il te vendent ce fait comme une chance et tu achète en étant tout content de faire partie du club.

 

les Émiratis avaient l’intention d’utiliser leurs F-16. Il y eut alors une intervention US des plus brutales, allant jusqu’à une intervention directe de techniciens US qui rendirent les F-16 inutilisables pour les pilotes émiratis.

 

 

C'est recoupé comme information?

Modifié par c seven
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J'ai tiqué sur cette même info concernant les F16 cloués au sol.

Certes, ce n'est pas un scoop et l'achat égyptien a été clairement justifié par la recherche d'autonomie de Al-Sissi à l'égard de la puissance américaine.

 

La situation au Moyen-Orient laisse penser que l'Oncle Sam essaie de se mettre à l'écart de la mêlée. Ce qui déplait forcément à ses "amis" sunnites traditionnels.

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J'ai trouvé également cet article de De Defensa assez pertinent. J'ai toujours pensé que le Rafale ne pourrait se vendre qu'à condition que la politique étrangère de la France retrouve une sorte d'orthodoxie dans le quasi non alignement (on en est loin) et/ou que les américains abandonnent certains théâtres, ou du moins n'apportent plus les garanties de sécurité, comme au Moyen-Orient. Il se trouve que c'est le cas en ce moment et si cela est favorable à l'exportation de notre avion, on peut néanmoins se poser bien des questions sur la pertinence de la position française vis à vis des monarchies du Golfe, dont les liens avec le terrorisme sont assez ambigus (Ils sont à la fois prescripeurs, financeurs, mais aussi menacés, du moins les familles régnantes).

 

Je préfèrerais de loin qu'on mette le paquet sur l'Inde et voir si en Europe la Belgique ou la Suisse peuvent être envisagées sérieusement, que de voir nos avions mis dans des mains qui ne pourront peut-être pas les tenir assez fermement. Le cas Egyptien est bien entendu différent et moins inquiétant. Quoiqu'il en soit, la situation est assez complexe pour ne pas pouvoir analyser très justement si ces ventes au Qatar et aux EAU ne seront que des embellies de court-terme, nécessaires pour l'avion, mais porteuses de dangers géopolitiques éventuels pour l'avenir. Ce qui est plus sûr, c'est que les Etats-Unis sont de farouches adversaires commerciaux et qu'ils souhaitent voir l'industrie européenne aéronautique disparaître (entre autres), ce qui ne permettrait pas au continent de prendre un positionnement géo-stratégique indépendant dans la réorganisation qui a lieu aujourd'hui. Le rapprochement atlantiste de la France opéré depuis deux gouvernements, mais encore accéléré sous le dernier, m'apparaît peu productif, même si, encore une fois sur le court-terme, il peut expliquer aussi pourquoi les américains n'ont pas trop gesticulé sur le dossier égyptien. Les avantages dépassent-ils les inconvénients ?

 

Si l'on considère uniquement le Rafale, puisque c'est le fil dédié, il est évident que des ventes à l'exportation assurent son avenir. Mais il aurait pu aussi être assuré par une volonté politique interne et des choix budgétaires afférents, qui n'ont rien d'inéluctables. C'eut été le choix de la souveraineté. Il n'a pas été fait. C'est à mon sens une décision qui nous entrave et conduit à vendre des Rafales coûte que coûte. Cela a d'ailleurs contribué à ce que nous rations pas mal de marchés auparavant. A l'instant t, la vente du Rafale en péninsule arabique est une bonne chose, dans la perspective, ce sont les choix politiques qui la feront fructifier ou pas. Si on se contente de pousser un soupir de soulagement en pensant que le budget de l'Etat commandé par le pacte de stabilité sera respecté, je ne donne pas cher de la possibilité que le Rafale ait un successeur du cru...

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@Pascal

 

Ce n'est pas faute d'avoir essayé.

Tu peux considérer les ricains comme absents de ces marchés, mais ils semblent bien pour l'Inde en tout cas, que c'est parce qu'ils se sont faits éjecter.

Les contrats d'armement entre ces deux pays et les USA sont très nombreux.

Je doute qu'ils nous fassent cadeau du marché des chasseurs.

 

Et pour l'Egypte : les F-16 bien sûr.

 

Je trouve que l'explication est valable pour Israël, Taïwan, beaucoup moins pour ces 3 pays.

 

La Grèce est un autre contre exemple. Les ricains étaient là, nous aussi...

Modifié par Kal
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J'ai trouvé également cet article de De Defensa assez pertinent. J'ai toujours pensé que le Rafale ne pourrait se vendre qu'à condition que la politique étrangère de la France retrouve une sorte d'orthodoxie dans le quasi non alignement (on en est loin) et/ou que les américains abandonnent certains théâtres, ou du moins n'apportent plus les garanties de sécurité, comme au Moyen-Orient. Il se trouve que c'est le cas en ce moment et si cela est favorable à l'exportation de notre avion, on peut néanmoins se poser bien des questions sur la pertinence de la position française vis à vis des monarchies du Golfe, dont les liens avec le terrorisme sont assez ambigus (Ils sont à la fois prescripeurs, financeurs, mais aussi menacés, du moins les familles régnantes).

 

Si la position française est effectivement ambiguë, on peut aussi se demander quelle est réellement la logique géostratégique américaine. J'ai tendance à penser que les Américains n'ont jamais su/voulu offrir une porte de sortie acceptable à la France pour que celle-ci se réaligne pleinement. Pour qu'un pays se réaligne, il faut que celui-ci ait l'ouverture pour le faire sans que cela ne lui coûte trop cher. Et je n'ai pas l'impression que les Américains aient offert une réelle ouverture. Autrement dit, le non alignement français qui a pu être un choix par moments fut aussi un non choix en d'autres moments. Je me demande si les Américains ne voient pas quelques avantages au non alignement français.

 

Désolé pour le léger HS, mais la discussion n'est pour moi pas tout à fait étrangère à la réflexion autour du Rafale est aux marchés qui s'offrent à Dassault. 

Modifié par Skw
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Je fais un demi coup de gueule car j'ai à peine effleuré le dossier.

 

Il y a quelques jours la réussite à l'exportation du Rafale était résumée dans un journal par : "La France n'est pas les USA, c'est pour cette raison que le Rafale se vend".

Première remarque évidente, le monde ne se réduit pas à la France et les USA. Même s'il y a une demande pour des appareils non-US, encore faut-il que ce soit des appareils français qui soient achetés et pas des russes, ou anglo-européen (Eurofighter), ou chinois, etc. La demande pour des appareils non-US n'est pas nouvelle, elle a toujours existé.

Il a eu un changement récent de la politique US qui est défavorable à leur exportation d'arme dans certaines régions, certes, mais ça ne fait pas tout.

Considérons dans un premier temps qu'on a vendu des Rafales à l'Égypte et au Qatar pour des raisons politiques. Si ces pays voulaient nous faire plaisir, ils pouvaient nous donner l'argent directement sans commander d'avion. Il faut déjà constater qu'ils commandent des avions car ils en ont besoin. Le besoin dans cette région croit. Aujourd'hui ils n'achètent pas ses avions pour la photo ou pour parader, mais pour répondre à un besoin identifié. Si le Rafale était aussi mauvais et cher que le f-35, est-ce que ces pays auraient toujours choisi le Rafale ? J'ai beaucoup de mal à le croire.

 

Dans les ventes actuelles quasi sûres, on a l'Égypte, le Qatar et l'Inde. Rien ne peut laisser croire que l'Inde a choisi le Rafale suite au changement de politique extérieur des USA au moyen-orient, le choix a été fait avant. Ce n'est pas aussi la raison de l'achat de gouvernement à gouvernement. L'achat de gouvernement à gouvernement est pour court-circuiter, mais on devrait dire accélérer, l'appel d'offre qui traine en longueur. Appel d'offre qui a choisi le Rafale ! Si l'Inde veut court-circuiter l'appel d'offre, il n'y a pas d'autre choix qu'un achat de gouvernement à gouvernement.

Jusqu'à maintenant c'est à l'Inde qu'on devrait vendre le plus d'avion, au moins une centaine s'il n'y a pas de catastrophe, cette vente qui fait beaucoup plus que 50 % de nos exportations n'a rien à voir avec les USA.

L'Arabie Saoudite pourrait être intéressée par des Rafales. Qu'à cause de la récente politique des USA ? Ils ont bien acheté des Eurofighter avant, 72 appareils.

 

Il faut garder à l'esprit le poids énorme de l'industrie militaire américaine, c'est très très important. L'informatique américaine (Microsoft, Google, Apple, etc) écrase le reste du monde, et pourtant elle se passe très bien du Pentagone. Mieux, elle n'en veut pas. Pression politique ou non, les gens ont tendance à aller vers le plus gros acteur du marché, c'est plus rassurant, c'est plus facile, y a moins à justifier. C'est ainsi pour l'informatique comme pour le reste.

 

Je ne veux pas nier l'importance du politique, mais ça m'énerve qu'on ne regarde les ventes du Rafale que par ce prisme. Les ventes du Rafale sont liés à un faisceau d'éléments et il faut qu'ils soient plus en moins en conjonction. On peut mettre la politique dans les éléments majeurs comme la qualité et les performances du Rafale.

Modifié par web123
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Le style est assommant et pontifiant; mais sous certains aspects le fond est bien plus pertinent

 

Concernant le Rafale il souligne une fois de plus un poncif mais qu'il convient toujours de rappeler, en règle générale nous vendons des avions de combat sur des marchés où les américains sont absents; et ce depuis 60 ans.

 

 

Je suis d'accord avec Pascal, même s'il faut nuancer le terme de "marché".

 

On peut comprendre "marché" comme un pays client tout entier, ou le considéré dans le sens "opportunité de vente" dans ce même pays. Je m'explique.

 

 

Les américains sont ou ont été absents de certains marchés-pays ce qui laissait à la France des opportunités en terme de vente d'avions de combat (notons tout de même que ces marchés-pays n'étaient pas à 100% abandonnés des américains quand même). Je pense principalement à l'Amérique du Sud, où l'influence américaine et/ou soviétique dépendait complètement du gouvernement en place, et où la solution "France" sonnait comme une position de non-alignement. On peut aussi penser au Qatar justement.

 

Mais dans d'autres cas de figure, les Américains (ou les soviétiques) et leurs avions de combat étaient bien présents sur des marchés-pays, mais ces derniers pays ne souhaitaient pas laisser toute leur défense aérienne au bon vouloir des seuls américains (ou soviétiques). Il pouvait s'agir de pays non-alignés (Egypte, Inde, pays du Moyen-Orient etc.) mais aussi de pays dont la défense devait se penser à la fois dans et en dehors d'une alliance avec les américains (on pense à la Grèce vis-à-vis de la Turquie, de Taïwan plus récemment etc.), ou encore de pays qui devaient ménager des susceptibilités internes propres à leur politique (le cas de la Belgique par exemple) 

Dans ces cas là, on peut aussi dire qu'il s'agit de "marchés" (dans le sens "appel d'offre" ou  "opportunités de vente") que les USA (ou les Soviétiques) ne pouvaient tout simplement pas occuper, parce qu'ils équipaient déjà le reste, souvent la majorité, des escadrons. Voyez-ça comme des pays qui auraient une exigence légale de mise en concurrence afin d'éviter les monopoles, si vous voulez.

 

Après, et beaucoup plus rarement, il y a des pays complètement alignés sur la position américaine/otanienne, au moins idéologiquement, et qui ont choisi des équipements français (ou anglais, ou autre) parce qu'ils estimaient qu'ils répondaient parfaitement à leurs besoins et à leurs appels d'offre. On peut citer la Suisse et l'Australie dans ces cas là, y compris au delà des avions de combat (le cas de la Belgique répondait en partie à cette catégorie également).

 

 

 

Bref, c'est un peu plus compliqué que simplement: "on récupère les miettes".

Mais il est vrai que la France particulièrement (et d'autres industriels européens dans une oindre mesure) aura du mal à s'imposer commercialement dans des pays dont la défense est 100% féodée aux USA. 

 

Pour les cas de figure qui nous concernent, ça me semble absolument évident au moins pour l'Egypte. Si les Américains avaient continué à apporter leur soutien aux Egyptiens, s'ils n'avaient pas mis des batons dans les roues des EAU pour leurs frappes en Libye, les Egyptiens auraient fait comme les irakiens et accepté des livraisons de F-16 neufs au rabais, ou la modernisation de leur grosse flotte de Viper déjà en dotation.

Pour le Qatar, c'est un peu moins subtile, mais il est vrai que la situation géopolitique de la région en ce moment, avec le désengagement progressif des américains, a au moins accéléré la décision qatarii.

 

Pour l'Inde, à mon sens nous n'avions rien à craindre ni des Américains ni des Anglais.

Les seuls qui auraient pu nous faire du mal c'était les Russe et leur T-50, mais les Indiens ont désespérément besoin d'un appareil de pénétration apte à réaliser des frappes de dissuasion (nucléaires ou conventionnelles). Et le Rafale camouflé dans le MMRCA était le prétendant absolument parfait.

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Les avions US de la série F-ten sont aussi en bout de course, un peu moins pour le F18 mais l'annonce d'une vente au Koweit sent bon le coup de pression parce que s'il advenait rapidement une nouvelle (grosse)vente de Rafale les perceptions des uns et des autres sur les différents avions se renforcerait, CIAO F-ten.

 

Du coté US reste le F-35 et sa laisse, préparez des caisses de cordes...pour les heureux clients.

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Les avions US de la série F-ten sont aussi en bout de course, un peu moins pour le F18 mais l'annonce d'une vente au Koweit sent bon le coup de pression parce que s'il advenait rapidement une nouvelle (grosse)vente de Rafale les perceptions des uns et des autres sur les différents avions se renforcerait, CIAO F-ten.

 

Du coté US reste le F-35 et sa laisse, préparez des caisses de cordes...pour les heureux clients.

 

C'est un peu plus compliqué que cela, la génération F-teen a beau être en fin de course, c'est les Etats-Unis qui vend et comme tu le mentionnes, un "petit" coup de pression est suffisant pour que le client récalcitrant signe ! >:D

Il ne faut pas contrarier le grand "frère" protecteur américain. >:D

 

En effet, pour bénéficier de la "protection", il faut continuer à payer le "Pizzo" et cela même si l'autre avion disponible dans le catalogue est en fin de course. ???

 

Certes, le Rafale est bien partie pour avoir le méga contrat émiratie mais même avec ce contrat, cela ne va pas fondamentalement changé les choses vis à vis des autres clients potentiels qui sont sous la tutelle américaine (Canada, Belgique...).

 

Après s'être fait surprendre au moyen orient, les américains vont faire le nécessaire pour "recadrer" les éventuelles brebis galeuses tentés par le Rafale.

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Sauf que la politique américaine change, notamment la protection qu'ils peuvent et veulent bien fournir.

 

La "séquestration" a eu de lourdes conséquences qu'ils payent encore en terme de capacités de déploiements opérationnelles.

 

A cela se rajoute des choix tant politiques que financiers: le coût de la guerre en Irak en Afghanistan, le coût (et les retards) du JSF et de certains programmes navals, parallèlement à un retrait des troupes en Astan et Irak, tout cela a obligé à des coupes opérationnelles franches. Concrètement, pour ne donner qu'un exemple, depuis 10 ans, un seul porte-avions est entré en service alors que trois étaient en étaient retirés. Et les choses sont encore pire dans certaines branches de l'Army, au niveau de la flotte d'hélicoptères par exemple.

 

Cela n'empêche pas les USA d'être la première puissance militaire mondiale, mais beaucoup ne se rendent pas compte de ce que cela signifie en terme de responsabilité. Il ne s'agit pas pour eux d'avoir le plus grand nombre de porte-avions par exemple, sinon avec 4 ils seraient tranquilles. Non, il s'agit de disposer de suffisamment de capacités de projection (ravitailleurs, porte-avions, navires amphibies, navires de commandement, sous-marins nucléaires, chasseurs et bombardiers etc.) pour être capable de surpasser ponctuellement et rapidement n'importe quel force ennemie au monde. Sans cesser de protéger leurs abords et leurs bases permanentes.

 

Dans ce contexte, passer de 12 à 10 porte-avions par exemple aura un impact majeur sur la conduite des opérations.

Et alors qu'à une époque les USA auraient sans aucun problème pu déployer deux CVN en permanence au large du Moyen-Orient tout en en gardant en permanence un dans l'Atlantique Nord pour montrer des dents à Poutine et un voire deux autres dans le Pacifique pour surveiller la Chine, aujourd'hui les Américains ne peuvent déployer que 3, rarement 4, porte-avions en Mer de manière pleinement opérationnelle (avec la contrainte de devoir gérer deux flottes, Pacifique et Atlantique). Les autres sont soit en maintenance, soit en qualification, soit en retour de mission.

 

Pourquoi ce long laius sur la perte de puissance militaire US ? Parce qu'elle est à la fois le reflet et la cause du retrait Américain de la zone Méditerranée et Moyen-Orient.

D'une part par choix politique, parce que l'administration Obama a toujours pensé que l'Europe devait faire plus d'efforts pour sa propre défense, que nous devrions être capable de nous occuper nous même de gérer la zone Méditerranée sans avoir systématiquement besoin de leurs missiles de croisière et de leurs ravitailleurs.

Et que si on investissait les sommes normalement prévues en tant que membres de l'OTAN dans notre défense, nous en serions capables. Ce en quoi ils n'ont pas tord, et nous laisser à nous français des parts de marché dans la région nous oblige aussi sur le plan diplomatique à assurer notre rang militaire et notre position interventionniste et stabilisatrice vers le sud. Ils y perdent peut-être des parts de marchés, et le lobby de l'armement local ne doit pas être content, mais ils nous poussent à sortir d'une posture isolationniste.

D'autre part par contrainte opérationnelle et par erreur stratégique de renseignement. Parce qu'ils ont un format prévu pour se réorganiser en direction de la Chine et donc de leur flotte Pacifique. Or, les moyens restant qu'ils ont prévu de consacrer massivement au Moyen-Orient doivent en réalité se splitter en deux, entre le Moyen-Orient qui est en pleine ébullition avec l'EI qui ne laisse aucun repos à personne et qui s'étend géographiquement à vitesse grand V, et la Russie d'autre part, qui impose de ne pas déployer un certain nombre de moyens vers le Sud mais au contraire de les masser vers l'Est.

 

 

Bref, d'une certaine manière, et en termes purement comptables, peut-être que le situation en Ukraine nous coutera le marché des BPC, mais par un étrange jeu de billard à trois bande, les conséquences de ce conflit auront aussi favorisé et accéléré la vente du Rafale au proche et moyen-orient, renforçant ainsi la posture de la France dans la région.

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Pour répercuter sur l'excellent post de Pollux .

 

http://www.lepoint.fr/monde/l-affront-du-roi-d-arabie-saoudite-a-obama-11-05-2015-1927592_24.php

 

Néanmoins ce passage m'a fait grave sourire :) .

 

Certains diplomates du Golfe s'inquiètent également en privé de l'influence grandissante de la diplomatie iranienne dans la région.

Les responsables du Golfe pressent les États-Unis de leur fournir des armes sophistiquées comme le chasseur F-35, ainsi qu'une clause de sécurité mutuelle face à la menace iranienne.

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Ce n'est pas tant la livraison de F 35 qui importe dans ce cas précis (face à l'aviation iranienne telle qu'elle est aujourd'hui des F 16 C/D block 52 et des F 15 S et les Typhoon sont largement dans le groove sans parler du Rafale) c'est ce qu'il y aura derrière: à savoir le soutien US en cas de problème et c'est a priori sur ce point que çà pêche en ce moment du fait du rapprochement de l'administration Obama avec l'Iran.

Obama a clairement énoncé que le centre d'intérêt US se déplaçait vers le Pacifique

 

Quant à savoir quel sera dans l'avenir le meilleur cheval pour nous dans la région entre l'Iran ou le CCG j'avoue que j'hésite à me prononcer ! en attendant le besoin de protection semble latent de la part des monarchies pétrolières et ce n'est pas nouveau notamment face à un adversaire potentiel peuplé (90 millions d'habitants, dotés de réelles compétences) et disposant d'une vraie classe moyenne.

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