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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques


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https://www.lemonde.fr/international/article/2023/12/29/les-ukrainiens-face-a-l-elargissement-de-la-conscription-un-jour-ou-l-autre-on-y-passera-tous_6208229_3210.html

En raison d’une guerre qui s’enlise, l’élan est retombé, et de premières fissures sont apparues au sein de la population.

Sous les lumières tamisées du restaurant, le jeune homme explique à son convive qu’il bénéficie d’un sursis – comme bien d’autres – grâce à son emploi dans un secteur civil stratégique. Une situation claire et parfaitement légale. Mais qu’est-ce qui est encore clair avec des troupes épuisées par vingt-deux mois de combats, attendant la relève, dans une guerre qui n’en finit pas ? Jusqu’à présent, l’Ukraine n’a pas connu de conscription générale, restant dans une sorte de flou : les hommes de 18 à 60 ans doivent s’enregistrer et ont interdiction de quitter le pays. Mais l’engagement reste volontaire, ne devenant obligatoire – pour ceux qui sont aptes – qu’en cas de convocation nominative. Là commence l’inconnu.

Comment et à qui sont distribuées ces convocations ? Elles semblent souvent tomber sans logique véritable, atterrissant chez un voisin mais pas chez un autre, ou alors en plusieurs exemplaires. Il arrive qu’elles réclament l’incorporation de soldats déjà mobilisés, ou parfois même des morts. Comble du hasard, les contrôles se multiplient dans les lieux publics, salles de sport, saunas, centres commerciaux : certains hommes se sont ainsi retrouvés encasernés, presque du jour au lendemain, après une visite médicale. Kiev, jusque-là plutôt épargnée, est désormais de plus en plus ciblée par ces « raids », le nom donné par la population à ces contrôles inopinés.

Le jeune homme sursitaire se souvient avoir dit à son ami au restaurant : « Le cercle se resserre », tout en lui racontant comment certains de ses amis vivent désormais cloîtrés, par peur de se retrouver au mauvais moment au mauvais endroit. C’est alors que la porte du restaurant s’est brutalement ouverte sur une douzaine d’hommes en cagoule, tenue militaire, armes au côté. Le jeune homme a cru à l’arrestation d’un oligarque. En fait, la guerre venait de s’inviter à l’heure du dessert. En un éclair, les serveurs se sont volatilisés par la porte de derrière. Seul est resté le barman, bloqué derrière son comptoir. A l’issue du raid, trois clients sont finalement convoqués au commissariat militaire le lendemain. Dont le jeune homme.

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Dans la série, "les sanctions économiques, ça eut marché", voici un exemple de ratage particulièrement spectaculaire :dry:

Les exportations chinoises de machines-outils de pointe vers la Russie montent en flèche après l'invasion de l'Ukraine

Les livraisons chinoises à la Russie d'une catégorie importante de machines-outils de pointe ont décuplé depuis l'invasion totale de l'Ukraine, les producteurs chinois dominant désormais le commerce de dispositifs de "commande numérique par ordinateur" de haute précision, vitaux pour les industries militaires de Moscou.

Capture-d-cran-2024-01-02-122207.jpg

Ces importations ont triplé dans les deux dernières années, et la Chine a remplacé l'Europe en tant que fournisseur principal de la Russie.

On remarquera au passage que si la Chine s'est taillée la part du lion, ni Taiwan ni Corée du Sud n'ont diminué leurs exportations... Les sanctions économiques qu'ils appliquent contre la Russie sont limitées.

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On 12/28/2023 at 5:51 PM, Boule75 said:

Always the same embroidery on extremely fragile bases :

  • anonymity of several sources including a "spokesperson" (!), two analysts in total including one from the famous Quincy Institute (tie trolls!)
  • repetition of the same elements as 1 year ago but presentation by the journalist to try to make them say "new" things: the diplomat says that at the end of a war, there is a negotiation, the journalist deduces from this that Washington is eager for the negotiation to take place.

Some want business to resume with Russia, quickly.
We've been hearing this little music in the USA for months now.

Je pense personnellement que c'est assez crédible. 

Je pense que les États-Unis sont tout à fait prêts à ce que la guerre soit négociée jusqu'à ce que la "victoire" puisse être déclarée, surtout avant novembre 2024. Les États-Unis sont officiellement en période électorale.  Le président ne veut pas qu'un effondrement de l'Ukraine se produise avant le jour de l'élection. 

avec l'échec de l'offensive de cet été, l'ukraine ne peut plus reprendre son territoire par la force

L'Occident ne peut plus approvisionner l'Ukraine, ni former les soldats ukrainiens à un niveau comparable à ce que nous avons vu cet été. De nombreux pays de l'OTAN ont tout simplement déclaré qu'ils n'avaient plus d'équipement à fournir. 

De manière réaliste, l'Ukraine est désormais sur la défensive, avec peut-être quelques chances de contre-offensives locales au niveau tactique. 

L'article mentionne également que M. Biden doit publiquement ne pas reculer face à la Russie et agir comme si l'abandon n'était pas une option.

Les négociations privées sont tout simplement nécessaires à ce stade. Le renoncement est une option tout à fait envisageable, et certains peuvent même dire qu'elle est déjà en cours d'exécution.

Il convient de rappeler que les électeurs démocrates, plus que tout autre groupe électoral, soutiennent fermement l'Ukraine et sont fermement opposés à la Russie. 

Perdre l'Ukraine avant les élections serait tout simplement dévastateur pour le président. et Biden ne peut pas non plus trahir sa base électorale. 

La situation politique est donc la suivante

1. Gagner - ce n'est plus une option après l'échec de l'offensive. Mais Biden doit avoir le visage public de "la victoire ou la mort". 

2. un "match nul" qui serait un cessez-le-feu ou une forme de règlement.  -- C'est ce dont Biden a besoin et, naturellement, ce qu'ils visent. 

3. Une perte - qui ferait s'effondrer le soutien au président. Le problème majeur que je vois ici est que la seule option réaliste pour la Russie est une perte de l'Ukraine. 

L'option la moins acceptable pour les États-Unis est la plus acceptable pour la Russie. C'est pourquoi je pense que les négociations sont extrêmement douteuses. 

politiquement, le président a besoin que l'Ukraine "disparaisse" en quelque sorte 

En fait, le président a politiquement besoin que le conflit de Gaza disparaisse également, c'est pourquoi vous avez vu les Américains exhorter les Israéliens à conclure les choses d'ici le mois de janvier.

 

 

 

 

 

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Il y a 9 heures, Stark_Contrast a dit :

Comme je l'ai dit, nous sommes maintenant officiellement dans la saison des élections de 2024 et la collision entre la politique américaine et l'Ukraine est donc plus inévitable qu'auparavant et, dans cette optique, je m'excuse que la politique américaine ait sa place dans ce fil autant que dans le fil consacré aux États-Unis. 

Ce texte est trop long pour être traduit et il vaut mieux le lire à la source. Je recommande vivement à chacun de le lire afin de se faire une idée de la situation politique en termes de financement des frontières et de l'Ukraine, ainsi que des négociations avec les Républicains à ce sujet.

https://news.yahoo.com/bidens-ukraine-aid-deadline-falls-133000074.html

 

 

Finalement l'avenir de l'Ukraine (et finalement un peu de l'Europe) est entre les mains des US avec une tractation interne sur l'immigration. Pas forcément adéquat cette utilisation de donnant-donnant avec les Républicains pour la fourniture d'aide à l'Ukraine.

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Il y a 2 heures, Ronfly a dit :

Finalement l'avenir de l'Ukraine (et finalement un peu de l'Europe) est entre les mains des US avec une tractation interne sur l'immigration. Pas forcément adéquat cette utilisation de donnant-donnant avec les Républicains pour la fourniture d'aide à l'Ukraine.

Ce n'est certainement pas adéquat aux besoins de l'Ukraine, et ce n'est pas idéal du point de vue des voisins de l'Ukraine, et des autres Européens en général.

Cela dit il n'est pas très surprenant sur le principe qu'un pays prenne ses décisions en fonction de ses intérêts propres. La situation de dépendance envers un pays étranger pour la défense de l'existence de son propre pays, aussi amical l'ami étranger soit-il, est foncièrement dangereuse.

Le proverbe américain "Beggars are not choosers" (Ce ne sont pas les mendiants qui décident) est formulé de manière crue, mais il reflète une réalité.

Nous étions autrefois dans cette position, notre chance a été que Hitler était trop ambitieux, il a voulu trop, a multiplié ses ennemis au point d'envahir la Russie et de déclarer la guerre aux Etats-Unis, nous fournissant par là-même des alliés sans lesquels nous serions restés sous sa botte.

L'Ukraine ne semble pas avoir cette chance, et Poutine n'est ni assez ambitieux ni assez fou pour déclarer la guerre aux Etats-Unis.

 

Il y a 12 heures, Stark_Contrast a dit :

De manière réaliste, l'Ukraine est désormais sur la défensive, avec peut-être quelques chances de contre-offensives locales au niveau tactique. 

L'article mentionne également que M. Biden doit publiquement ne pas reculer face à la Russie et agir comme si l'abandon n'était pas une option.

Les négociations privées sont tout simplement nécessaires à ce stade. Le renoncement est une option tout à fait envisageable, et certains peuvent même dire qu'elle est déjà en cours d'exécution.

Peut-être que oui, peut-être que non.

A mon avis, nous le saurons bientôt : soit les Démocrates accepteront de payer le prix exigé par les Républicains en échange du paquet d'aide à l'Ukraine, c'est-à-dire des lois et des crédits permettant de contenir l'immigration illégale à la frontière Sud, soit ils le refuseront.

S'ils le refusent, ils montreront qu'ils ont renoncé à soutenir la défense de l'Ukraine.

Les Républicains de leur côté n'ont pas à renoncer à quoi que ce soit : la majorité de leurs électeurs ne tiennent pas à prolonger l'aide à l'Ukraine, mais tiennent en revanche à limiter l'immigration illégale. Ils sont dans la position idéale pour pratiquer la négociation "dure" et le donnant-donnant. Et ils semblent décidés à en profiter à fond.

 

Il y a 12 heures, Stark_Contrast a dit :

Il convient de rappeler que les électeurs démocrates, plus que tout autre groupe électoral, soutiennent fermement l'Ukraine et sont fermement opposés à la Russie. 

Perdre l'Ukraine avant les élections serait tout simplement dévastateur pour le président. et Biden ne peut pas non plus trahir sa base électorale. 

La situation politique est donc la suivante

1. Gagner - ce n'est plus une option après l'échec de l'offensive. Mais Biden doit avoir le visage public de "la victoire ou la mort". 

2. un "match nul" qui serait un cessez-le-feu ou une forme de règlement.  -- C'est ce dont Biden a besoin et, naturellement, ce qu'ils visent. 

3. Une perte - qui ferait s'effondrer le soutien au président. Le problème majeur que je vois ici est que la seule option réaliste pour la Russie est une perte de l'Ukraine. 

L'option la moins acceptable pour les États-Unis est la plus acceptable pour la Russie. C'est pourquoi je pense que les négociations sont extrêmement douteuses. 

Biden aurait aujourd'hui le plus grand besoin que Poutine soit coopératif... mais il n'y a guère de raison d'imaginer que Poutine y soit prêt.

Non seulement le président russe a fixé très haut la barre de ses objectifs en Ukraine, si bien que seule une défaite franche de l'Ukraine forcerait Kiev à les accepter. Mais le fait d'embarrasser Biden en 2024 comme le départ de Kaboul fut embarrassant en 2021 pourrait bien être en soi attirant pour Poutine, qui préfère probablement Trump à Biden pour 2024 !

Les déclarations de Poutine ces dernières semaines (Odessa "ville russe", pas d'intervention russe dans les provinces ouest de l'Ukraine sous-entendant possiblement une intervention partout ailleurs) suggèrent d'ailleurs une augmentation des appétits et des ambitions de Moscou, au fur et à mesure que les armées russes prennent l'avantage sur le terrain.

 

Il y a 12 heures, Stark_Contrast a dit :

politiquement, le président a besoin que l'Ukraine "disparaisse" en quelque sorte 

En fait, le président a politiquement besoin que le conflit de Gaza disparaisse également, c'est pourquoi vous avez vu les Américains exhorter les Israéliens à conclure les choses d'ici le mois de janvier.

Je crois que personne n'espère vraiment que Ukraine et Gaza "disparaissent" de la conscience publique aux Etats-Unis.

Je me demande si les responsables démocrates ne pourraient pas être tentés par un raidissement dans les négociations avec les Républicains sur le paquet d'aide, de façon à pouvoir prétendre ensuite que l'Ukraine n'a perdu que parce que les Républicains lui ont coupé les vivres. Une manière de rejeter sur le parti concurrent une partie de la responsabilité du sort de l'Ukraine en 2024.

Non qu'une telle tentative aurait nécessairement de grandes chances de réussir...

==>Disons que si l'évaluation interne du gouvernement américain est que l'Ukraine a une bonne chance de tenir jusqu'en novembre si l'aide militaire américaine continue, alors les Démocrates pourraient accepter les exigences républicaines afin de faire approuver cette aide... Et si au contraire l'évaluation interne du gouvernement est que l'Ukraine va probablement perdre même avec cette aide, alors le refus des exigences républicaines pourrait être tentant pour leur faire porter le chapeau de cette défaite.

 

Pas une bonne époque pour être un Démocrate aux Etats-Unis. Sans parler d'être un Ukrainien :unsure: ...

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il y a 39 minutes, Alexis a dit :

Nous étions autrefois dans cette position, notre chance a été que Hitler était trop ambitieux, il a voulu trop, a multiplié ses ennemis au point d'envahir la Russie et de déclarer la guerre aux Etats-Unis, nous fournissant par là-même des alliés sans lesquels nous serions restés sous sa botte.

Le raisonnement symétrique peut être tenu du côté des ennemis de l'Amérique.

Les deux guerres qui nous préoccupent le plus, Gaza et Ukraine, sont des guerres d'agrandissement de l'hégémonie américaine. Hégémonie américaine via l'OTAN en Ukraine. Hégémonie de l'allié israélien en Cisjordanie et à Jérusalem, symbolisée par le transfert par Trump (mais Trump n'est pas le seul coupable, vu qu'il n'a fait qu'appliquer le Jerusalem Embassy Act voté par une majorité bipartisane en 1995) de l'ambassade américaine à Jérusalem.

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il y a une heure, Alexis a dit :

Je crois que personne n'espère vraiment que Ukraine et Gaza "disparaissent" de la conscience publique aux Etats-Unis.

Cela ne me semble pas impossible que l'Ukraine disparaisse de la conscience publique américaine pour divers motifs, le premier d'entre eux étant l'incapacité de l'Ukraine à se donner une perspective politique à court terme. 

Pour Gaza en revanche, je n'y crois pas du tout. Ce n'est pas le bon fil ici, mais il me semble inévitable qu'un clivage interne au christianisme apparaisse sur cette guerre entre églises évangéliques et catholiques.   

Modifié par Akilius G.
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32 minutes ago, Wallaby said:

Le raisonnement symétrique peut être tenu du côté des ennemis de l'Amérique.

Les deux guerres qui nous préoccupent le plus, Gaza et Ukraine, sont des guerres d'agrandissement de l'hégémonie américaine. 

Le soutien américain à l'Ukraine n'est pas désintéressé (une Ukraine indépendante de la Russie est dans l'intérêt des Etats-Unis) mais c'est un contre-sens majeur à mon sens de penser que cette guerre est une guerre d'agrandissement de l’hégémonie américaine. C'est comme si tu disais que la guerre d'Indépendance des Etats-Unis face à la Grande-Bretagne était une guerre d'agrandissement de l'hégémonie française à l'époque. Non, c'était une guerre d'indépendance ayant sa propre logique et la France s'est opportunément mis à soutenir le jeune état parce que c'était son intérêt pour affaiblir les Britishs.

Depuis 2014, une majorité d'Ukrainien aspirent à avoir un "niveau de vie / gouvernance Européen". Ils ont vu comment des pays voisins comme les pays Baltes, la Pologne ou la Roumanie ont profité de leur intégration à l'UE et ils veulent la même chose pour leurs enfants (plus de jobs, moins de corruption, un meilleur niveau de vie, plus de démocratie...). La Russie, après avoir interféré dans la politique ukrainienne, puis mené une guerre hybride, est passé à une phase d’agression ouverte face à laquelle les ukrainiens ont fait bloc pour résister (et c'est ensuite que les anglo-saxons ont donné des armes, quand ils ont vu que les ukrainiens tenaient le choc et ne baissaient pas les yeux). Cette guerre est une guerre d'agression de la Russie pour annexer un pays voisin. C'est une guerre européenne aussi, tant il est important pour les pays européens de dissuader la Russie de continuer à jouer les gros bras à l'Est. Ce n'est pas une guerre d'expansion US, leur soutien un peu dilettante montre au contraire qu'aucun de leurs intérêts vitaux n'est en jeu.

Modifié par Rivelo
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il y a 32 minutes, Rivelo a dit :

Depuis 2014, une majorité d'Ukrainien aspirent à avoir un "niveau de vie / gouvernance Européen". Ils ont vu comment des pays voisins comme les pays Baltes, la Pologne ou la Roumanie ont profité de leur intégration à l'UE et ils veulent la même chose pour leurs enfants (plus de jobs, moins de corruption, un meilleur niveau de vie, plus de démocratie...).

Pour l'instant ils ont surtout réussi à désintégrer leur intégration avec la Russie. Les opportunités de commerce, comme les ventes de chocolats de Mr Porochenko, ou de spectacles comiques de Mr Zelensky en Russie ont été réduites, volontairement, possiblement suicidairement, par les Ukrainiens eux-mêmes, lâchant la proie du commerce russe pour l'ombre du commerce européen, et la peau de l'ours russe avant de l'avoir tué.

D'autre part, je ne conteste pas que les relations de vassalité ne soient dans l'intérêt du vassal, pour qui c'est utile de s'appuyer sur un suzerain fort. L'intérêt que le suzerain y trouve n'est que la moitié de la question. L'intérêt qu'y trouve le vassal est un moteur puissant, peut-être le plus puissant qui déclenche les événement.

Mais vu par les yeux des ennemis qui contestent cette hégémonie, peu importe que ce soit l'un ou l'autre.

Modifié par Wallaby
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il y a 6 minutes, Wallaby a dit :

Pour l'instant ils ont surtout réussi à désintégrer leur intégration avec la Russie. Les opportunités de commerce, comme les ventes de chocolats de Mr Porochenko, ou de spectacles comiques de Mr Zelensky en Russie ont été réduite, volontairement, possiblement suicidairement, par les Ukrainiens eux-mêmes, lâchant la proie du commerce russe pour l'ombre du commerce européen, et la peau de l'ours russe avant de l'avoir tué.

"intégration avec la Russie", tu veux dire annexion, kidnapping des opposants, défenestration des cadres encombrants, corruption généralisée, j'en passe et des meilleures ? Tu m'étonnes qu'ils n'en aient pas voulu.

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Il y a 2 heures, Rivelo a dit :

c'est un contre-sens majeur à mon sens de penser que cette guerre est une guerre d'agrandissement de l’hégémonie américaine.

En fait, si l'on considère le champ informationnel, l'important dans cette phrase n'est pas sa logique mais le terme "à mon sens". L'important n'y est pas la vérité mais ce qui est cru.

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Il y a 4 heures, Stark_Contrast a dit :

Quelles que soient les réalisations de Biden, elles sont balayées par ce sentiment persistant que personne ne contrôle la situation, que le chaos, de l'Ukraine à Gaza en passant par Kaboul, est une réalité. 

Et c'est ce qui lui coûtera cher en novembre 2024. Les sondages donnent actuellement à Biden l'un des pires taux de popularité de son mandat, ce qui n'aide pas le président à être... "limité dans ses interactions avec le public" 

Kamala Harris n'est pas non plus à la hauteur de la tâche. L'équipe de Biden n'est, à mon avis, pas très performante en termes de capacité à combler ces lacunes. 

C'est la raison pour laquelle j'évoque le désir de "boucler" l'Ukraine et Gaza. C'est la perception d'un chaos violent. Et quelle que soit la part de responsabilité d'un président dans tout cela, il sera bien sûr jugé par les électeurs pour les échecs perçus.

Biden a promis de l'ordre après 4 ans de Trump et n'a pas été en mesure de tenir cette promesse. 

Le problème est que Netanyahou et Poutine - et j'essaie de choisir mes mots très soigneusement ici - disons "contrôlent la capacité d'appeler à un cessez-le-feu".  Et ni l'un ni l'autre n'aime Joe Biden. 

Il n'y a aucun désir d'"aider" le président américain en mettant un terme à leurs propres objectifs militaires et politiques. 

Mais pour moi, la perception la plus forte est que la frontière, l'économie, la criminalité, Gaza, l'Ukraine, tout cela est tout simplement hors de contrôle. Même son propre parti est divisé sur des sujets tels que le second mandat de Biden et la question de savoir s'il faut prendre le parti d'Israël ou celui de la Palestine. 

C'est très intéressant de te lire, même si j'ai parfois de gros désaccords de fonds. Je suis épaté par la capacité des Américains à éprouver le chaos et l'absence de contrôle, pour autant d'éléments étrangers au sol US. J'ai l'impression en te lisant que ça y est, les Américains ont atteint la Prospérité, la vraie, celle qui fait que tu t'ennuies à domicile et que tu accrois ton attention sur les désordres à l'étranger, puisque la situation domestique est sous contrôle. 

Je n'avais pas réalisé que ça avait atteint un tel niveau, que la crise des opioïdes, des tueries par armes à feu, de l'immigration, la maîtrise de l'IA, ne seraient finalement que des aléas secondaires par rapport à l'Ukraine, l'Afghanistan (un retrait pourtant) ou Gaza.  

 

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Dimitri Medvedev s'est levé du mauvais pied aujourd'hui - ou bien du bon pied au contraire ?

Nous n'avons jamais aimé les Français.

Un genre de grenouilles, qui nous combattent. Et en général des pédales (pas les pionniers du type).

Et maintenant, nous en sommes convaincus. Le ministère français des affaires étrangères a écrit qu'une frappe sur Belgorod avec une arme à sous-munitions est un "droit de légitime défense".

Racaille. Salopards. Salauds.

Si on venait de le ramasser dans un caniveau où il aurait dégueulé, bon on dirait qu'il a l'alcool mauvais. Mais j'ai bien peur qu'il ait été tout à fait sobre...

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Il y a 5 heures, Stark_Contrast a dit :

Le problème est que Netanyahou et Poutine - et j'essaie de choisir mes mots très soigneusement ici - disons "contrôlent la capacité d'appeler à un cessez-le-feu".  Et ni l'un ni l'autre n'aime Joe Biden. 

Tu fais bien d'en parler, c'est un point important.

Bibi et Vladimir n'ont pas de raison particulière de lui faire un "cadeau" politique, sur la paix par exemple et pas au hasard. Donc les 2 conflits peuvent durer sur tout 2024 jusqu'aux élections, ces 2 là peuvent attendre de voir le résultat. Ils n'ont rien à perdre et tout à espérer avec un changement. 

Une question: y'a t'il un candidat démocrate alternatif à Joe qui serait capable d'avoir plus de dialogiques avec ces 2 là ? Plus que Biden ?

 

Un autre sujet, de bien moindre importance mais un peu quand quand même, est aussi l'agenda européen. 2024 c'est la dernière année de Ursula VDL, et je ne lui ferais pas offense en la qualifiant de TRES atlantiste. 

La commission et sa présidence, ou la présidence tournante de l'UE, ne sont pas les seuls garants de l'Europe, les organismes sont nombreux. Mais...même si leur rôle est mineur, il compte un peu. Le premier semestre de présidence 2024 est belge. Ensuite c'est la Hongrie, je le rappelle en passant.

Dans la transition 2024 / 2025, ça ne fait pas bcp de signaux positifs pour l'Ukraine.

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il y a 13 minutes, ksimodo a dit :

Tu fais bien d'en parler, c'est un point important.

Bibi et Vladimir n'ont pas de raison particulière de lui faire un "cadeau" politique, sur la paix par exemple et pas au hasard. Donc les 2 conflits peuvent durer sur tout 2024 jusqu'aux élections, ces 2 là peuvent attendre de voir le résultat. Ils n'ont rien à perdre et tout à espérer avec un changement. 

 

Ouais enfin autant les moyes de pression de Biden sur Poutine sont limité au vu du point ou en sont les relation US/Russie, autant Biden peut contraindre Netanyahu à céder s'il le veut. Même si pour de misérables raisons électoralistes il risque de ne pas le faire. 

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il y a 13 minutes, ksimodo a dit :

Tu fais bien d'en parler, c'est un point important.

Bibi et Vladimir n'ont pas de raison particulière de lui faire un "cadeau" politique, sur la paix par exemple et pas au hasard. Donc les 2 conflits peuvent durer sur tout 2024 jusqu'aux élections, ces 2 là peuvent attendre de voir le résultat. Ils n'ont rien à perdre et tout à espérer avec un changement. 

 

Ouais enfin autant les moyes de pression de Biden sur Poutine sont limité au vu du point ou en sont les relation US/Russie, autant Biden peut contraindre Netanyahu à céder s'il le veut. Même si pour de misérables raisons électoralistes il risque de ne pas le faire. 

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il y a 10 minutes, nemo a dit :

 autant Biden peut contraindre Netanyahu à céder s'il le veut. Même si pour de misérables raisons électoralistes il risque de ne pas le faire. 

Un président de démocratie ne joue jamais seul, même POTUS.

Sa limite, je crois, n'est pas tant au niveau de son électorat que du système qui l'entoure. Le vote populaire démocrate a sans doute plus de "sympathie" pour Gaza que la bureaucratie présidentielle, celle qui ne subit pas les élections. Mais je peux me tromper, je lirai l'avis de @Stark_Contrast avec intérêt.

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il y a 1 minute, ksimodo a dit :

Un président de démocratie ne joue jamais seul, même POTUS.

Sa limite, je crois, n'est pas tant au niveau de son électorat que du système qui l'entoure. Le vote populaire démocrate a sans doute plus de "sympathie" pour Gaza que la bureaucratie présidentielle, celle qui ne subit pas les élections. Mais je peux me tromper, je lirai l'avis de @Stark_Contrast avec intérêt.

pour un politicard comme Biden, le vote populaire ça vient très loin derrière le soutient du parti. Le mot électoralisme était donc mal choisit de ma part.

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1 hour ago, olivier lsb said:

It's very interesting to read you, even if I sometimes have big fundamental disagreements. I am amazed by the capacity of Americans to experience chaos and lack of control, with so many foreign elements on US soil. I have the impression from reading you that that's it, the Americans have achieved Prosperity, the real one, the one that makes you bored at home and that you increase your attention to the disorders abroad, since the domestic situation is under control. 

I did not realize that it had reached such a level, that the opioid crisis, gun killings, immigration, the mastery of AI , would ultimately only be secondary hazards compared to the Ukraine, Afghanistan (a withdrawal however) or Gaza.  

 

 

Je ne sais pas s'il y a une erreur de traduction, mais les événements internationaux détournent l'attention des questions nationales 

Les questions nationales restent des questions. 

C'est compliqué et il y a un problème dans le sens où beaucoup de ces choses sont taboues et sont entourées de "retranchement politique" - l'immigration en est un exemple. 

L'Afghanistan en est un excellent exemple : un gâchis désorganisé de la part d'une administration qui avait promis d'être compétente. Deux coups doubles ont été frappés à quelques semaines d'intervalle en juillet et août 2021.

1. Le vaccin contre le virus de la covidie n'a pas été à la hauteur, en ce sens qu'il n'a pas "stoppé la propagation" 

2. Le retrait d'Afghanistan

L'approbation de Bidens a chuté à 40 %, et c'est à peu près là qu'il est resté bloqué depuis. 

Je dirais que beaucoup de ces situations internationales, je les évoque principalement parce qu'elles sont pertinentes par rapport au sujet de la discussion. 

Le parti démocrate est divisé. L'un des principaux problèmes est que les gens qui ont de l'argent ont leurs propres causes qui n'ont pas grand-chose à voir avec l'économie. 

L'autre partie est en grande difficulté économique et n'a ni l'énergie ni le temps de se préoccuper de ces mêmes causes. Elle se préoccupe avant tout de l'argent. Il n'est pas surprenant qu'il s'agisse de la classe ouvrière.

Il y a donc également un fossé entre les préoccupations nationales et internationales.

Si vous pouviez reformuler certains de vos propos, je serais peut-être en mesure d'y répondre un peu mieux.

https://www.realclearpolling.com/polls/approval/joe-biden/approval-rating

 

 

 

1 hour ago, ksimodo said:

You do well to talk about it, it's an important point.

Bibi and Vladimir have no particular reason to give him a political "gift", on peace for example and not randomly. So the 2 conflicts can last throughout 2024 until the elections, these 2 can wait to see the result. They have nothing to lose and everything to hope for with a change. 

A question: is there an alternative Democratic candidate to Joe who would be able to have more dialogue with these two? More than Biden?

 

 

Je suis sûr qu'il y en a une, mais elle n'est pas non plus très pertinente. Biden est candidat à sa réélection. Le temps de changer de candidat est pratiquement écoulé. Je souhaite évidemment que le président reste en bonne santé, mais s'il lui arrivait quelque chose.

Le président a dû promouvoir les emplois américains dans son discours d'octobre, dans lequel il exhortait à soutenir l'Ukraine et Israël.

 

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Il y a 6 heures, Stark_Contrast a dit :

 

Je ne sais pas s'il y a une erreur de traduction, mais les événements internationaux détournent l'attention des questions nationales 

Les questions nationales restent des questions. 

C'est compliqué et il y a un problème dans le sens où beaucoup de ces choses sont taboues et sont entourées de "retranchement politique" - l'immigration en est un exemple. 

L'Afghanistan en est un excellent exemple : un gâchis désorganisé de la part d'une administration qui avait promis d'être compétente. Deux coups doubles ont été frappés à quelques semaines d'intervalle en juillet et août 2021.

1. Le vaccin contre le virus de la covidie n'a pas été à la hauteur, en ce sens qu'il n'a pas "stoppé la propagation" 

2. Le retrait d'Afghanistan

L'approbation de Bidens a chuté à 40 %, et c'est à peu près là qu'il est resté bloqué depuis. 

Je dirais que beaucoup de ces situations internationales, je les évoque principalement parce qu'elles sont pertinentes par rapport au sujet de la discussion. 

Le parti démocrate est divisé. L'un des principaux problèmes est que les gens qui ont de l'argent ont leurs propres causes qui n'ont pas grand-chose à voir avec l'économie. 

L'autre partie est en grande difficulté économique et n'a ni l'énergie ni le temps de se préoccuper de ces mêmes causes. Elle se préoccupe avant tout de l'argent. Il n'est pas surprenant qu'il s'agisse de la classe ouvrière.

Il y a donc également un fossé entre les préoccupations nationales et internationales.

Si vous pouviez reformuler certains de vos propos, je serais peut-être en mesure d'y répondre un peu mieux.

https://www.realclearpolling.com/polls/approval/joe-biden/approval-rating

 

 

 

 

Je suis sûr qu'il y en a une, mais elle n'est pas non plus très pertinente. Biden est candidat à sa réélection. Le temps de changer de candidat est pratiquement écoulé. Je souhaite évidemment que le président reste en bonne santé, mais s'il lui arrivait quelque chose.

Le président a dû promouvoir les emplois américains dans son discours d'octobre, dans lequel il exhortait à soutenir l'Ukraine et Israël.

 

hummmm

 

je ne suis pas anti americain, loin de là, mais, le choix de BIDEN, par rapport à son age et son aptitude à raisonner m'a questionné ; "pire", c'est un vieux : son modele économique date des années 80.... est il encore en phase avec le temps présent ?

sauf à dire qu'il est une marionnette et que, derriere, d'autres dirigent.

 

 

pire ? depuis la fin de la seconde guerre mondiale, combien de conflits ont été gagnés par les USA ? (heu, SADDAM, c'est un peu différent... les armes de destruction massive, hein.... le mensonge d'etat).

Je suis juste en train d'écrire que ceux qui se sont associés aux USA pour traiter des conflits locaux ou regionaux ont été les dindons de la farce.

Il ne fait pas bon etre un allié des USA.

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