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Relations et Rivalité Chine / Etats-Unis


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Les liens économique entre les saoudiens et les chinois se renforcent :

 

L'entreprise saoudienne SABIC donne son feu vert à la construction d'une usine pétrochimique de 6,4 milliards de dollars en Chine

Le 22 janvier 2024 à 06:38

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Saudi Basic Industries Corp (SABIC) va poursuivre la construction d'un complexe pétrochimique dans la province de Fujian, dans le sud-est de la Chine, a déclaré la société dans un document d'échange dimanche, renforçant ainsi les liens de l'Arabie saoudite avec la Chine, premier importateur mondial de pétrole.

Le projet, qui devrait coûter environ 6,4 milliards de dollars, sera développé dans le cadre d'une coentreprise avec l'entreprise publique Fujian Fuhua Gulei Petrochemical.

Proposée pour la première fois en 2018, cette coentreprise est la dernière d'une série de rapprochements entre des entreprises saoudiennes et des raffineurs chinois.

Le complexe devrait être en mesure de produire 1,8 million de tonnes métriques d'éthylène par an, et est conçu pour étendre la présence manufacturière de SABIC en Asie et diversifier sa chaîne d'approvisionnement en matières premières, a déclaré SABIC.

La construction devrait commencer au premier trimestre 2024 et s'achever au premier trimestre 2027.

Cette annonce fait suite à un certain nombre d'investissements similaires réalisés par Saudi Aramco, le géant pétrolier du royaume, dans le secteur chinois en aval.

Début janvier, le raffineur chinois privé Rongsheng Petrochemical et Aramco ont annoncé qu'ils étaient en pourparlers pour prendre une participation de 50 % dans leurs raffineries respectives en Chine et en Arabie saoudite.

Aramco avait précédemment annoncé qu'elle avait accepté d'acquérir une participation de 10 % dans Rongsheng, un investissement lié à un accord de fourniture de pétrole brut de 20 ans avec Zhejiang Petrochemical Corp. contrôlé par Rongsheng. L'opération a été conclue en juillet pour une valeur de 3,4 milliards de dollars.

En septembre de l'année dernière, Aramco a annoncé son intention de devenir un investisseur stratégique dans un autre raffineur privé chinois, Jiangsu Shenghong Petrochemical, qui exploite une raffinerie et un complexe pétrochimique d'une capacité de 320 000 bpj dans la province orientale de Jiangsu.

Aramco est également en pourparlers pour acquérir une participation de 10 % dans Shandong Yulong Petrochemical Co, qui construit un complexe de raffinage pouvant traiter 400 000 barils de brut par jour dans la province de Shandong, dans l'est de la Chine. (Reportage d'Andrew Hayley ; Rédaction de Sonali Paul)

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En matière d'informatique et de technologies de l'information, on semble prêt à Pékin à utiliser tous les moyens, même … les plus réguliers :laugh: : 

Citation

En retard sur l'IA, la Chine tente de convaincre l'ONU de réguler cette technologie pour ne pas se faire distancer 
A Davos, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres a confié que le président chinois Xi Jinping l'avait approché pour lui demander de réguler l'intelligence artificielle au niveau mondial. 
https://www.latribune.fr/technos-medias/informatique/en-retard-sur-l-ia-la-chine-tente-de-convaincre-l-onu-de-reguler-cette-technologie-pour-ne-pas-se-faire-distancer-988180.html 

Révélation

Pour Pékin, le Forum économique de Davos est l'occasion de faire valoir ses intérêts au niveau mondial. Dans cette optique, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a indiqué mercredi que le président chinois Xi Jinping lui avait fait part de son souhait de mettre l'ONU au cœur des négociations sur la régulation de l'intelligence artificielle.

« Xi Jinping m'a dit lors de notre rencontre » que « l'ONU devait être au centre du processus », a déclaré Antonio Guterres devant des journalistes en marge de la réunion annuelle du Forum économique mondial à Davos (Suisse).

L'IA dominé par quelques pays
Antonio Guterres avait mis en place l'année passée un panel d'experts pour plancher sur des recommandations pour la gouvernance de l'IA, une technologie dont il a souligné les risques. Il s'agissait alors de la plus vaste initiative sur ce créneau, l'ONU rassemblant 193 Etats membres. Le panel d'experts a, ensuite, remis en décembre un rapport d'étape, préconisant des « principes généraux » comme l'inclusivité, l'intérêt général et le droit international.

Le comité onusien d'une quarantaine de membres inclut des experts dans le domaine des technologies, du droit ou de la protection des données personnelles, issus du monde universitaire, de gouvernements ou encore du secteur privé. Parmi eux figurent notamment Amandeep Singh Gill, envoyé spécial d'Antonio Guterres pour la technologie ou James Manyika, vice-président chargé de l'IA au sein de Google et sa maison mère Alphabet.

Aux côtés de certains membres du panel, Antonio Guterres a insisté sur l'importance d'une « approche universelle et inclusive ». « Nous sommes extrêmement préoccupés par le fait que les pays en développement sont jusqu'ici particulièrement mal préparés dans ce domaine », a-t-il détaillé. Il a donc indiqué vouloir s'assurer que l'IA ne devienne pas « un autre instrument creusant les divisions et augmentant l'inégalité dans le monde ». James Manyika a, en outre, évoqué mercredi le soutien des États membres pour le travail du panel afin de trouver un « cadre collectif » pour la gouvernance de l'IA, dont les avancées fulgurantes sont l'un des sujets principaux à la réunion de Davos cette année.

La Chine en retard
De son côté, mardi à Davos, le Premier ministre chinois Li Qiang, a déclaré que « L'IA doit être dirigée dans une direction qui bénéficie au progrès de l'Humanité et il doit donc y avoir des lignes rouges qui ne doivent pas être franchies et que tout le monde doit respecter ». « L'IA doit être inclusive et bénéfique pour tous, et pas uniquement pour un petit groupe de personnes », a-t-il alors fait valoir, assurant que la Chine « souhaite développer la communication et la coopération avec toutes les parties pour améliorer les mécanismes de gouvernance de l'IA ». Avant d'ajouter : « Les intérêts des pays en développement doivent être priorisés pour réduire la fracture technologique avec les pays développés ».

La Chine a déjà commencé à investir dans l'IA. Les géants du pays Alibaba et Baidu ont annoncé avoir développé leurs propres concurrents nationaux du robot conversationnel de l'américain OpenAI. Mais jusqu'ici, ces derniers n'ont pas fait beaucoup de bruit.

Américains et Européens se disent aussi pour un partage des technologies
La Chine et l'ONU ne sont pas les seuls à plaider en faveur d'un partage des technologies d'IA.

En début de semaine, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a notamment prévenu que l'UE devait « redoubler d'efforts » pour ne pas se laisser distancer dans cette course. « Les premiers arrivés seront les premiers servis et la course a déjà démarré: notre compétitivité future dépend de l'intégration de l'IA dans nos activités quotidiennes. »

Le patron de Microsoft Satya Nadella, également présent en Suisse, a de son côté défendu son partenariat avec OpenAI, où son investissement d'environ 13 milliards de dollars depuis 2019 est dans le viseur des régulateurs européens. « Les partenariats sont une voie pour avoir de la concurrence », a-t-il affirmé lors d'un événement organisé par Bloomberg en marge de la réunion de Davos, mettant en avant le « grand risque » pris par Microsoft.

Enfin, mercredi soir, lors d'un discours au Forum, Emmanuel Macron a appelé les 27 à « plus investir dans la réindustrialisation, semi-conducteurs et IA (...) Il nous faut accompagner les mutations technologiques. Si nous voulons avoir un agenda de soutenabilité, il faut investir plus. »

https://www.latribune.fr/technos-medias/informatique/en-retard-sur-l-ia-la-chine-tente-de-convaincre-l-onu-de-reguler-cette-technologie-pour-ne-pas-se-faire-distancer-988180.html 

Contrairement au cas des restrictions américaines sur les microprocesseurs, la Chine parait déterminée à faire appel aux instances internationales.

Révélation

Les décisions de Trump et Biden sur les puces n'ont à ma connaissance pas fait l'objet de recours à l'OMC, alors que ça aurait pu être un moyen (hypocrite?) pour Xi Jinping de manifester son mécontentement.

J'y vois une marque du pragmatisme de Pékin, mais je me demande aussi s'il ne faut pas y voir le symptôme d'une inquiétude ?  La Chine doit déjà rattraper son retard dans le hardware. Auront-ils les moyens de faire de même dans cette nouvelle branche du software, qui vient d'apparaître? Je ne peux pas exclure que Biden envisage de les pousser à épuiser leurs ressources en se dispersant.

Pour être précis, ce n'est pas un retard de la Chine sur l'Amérique, mais sur une toute petite poignée d'entreprises américaines, que même leurs compatriotes concurrentes ont du mal à suivre.
Je dirais qu'il y a deux sociétés précurseurs : Open AI et Microsoft. J'ai souvent critiqué cette dernière, mais je dois reconnaître que depuis une quinzaine de mois, ils mènent une guerre de mouvement sans accrocs (puisqu'on est sur Air Defense, je file la métaphore guerrière :bloblaugh:

Révélation

M$ a failli manquer le virage du Web et ils ont agi comme des sagouins pour imposer Internet Explorer via Windows.
Ils se sont carrément ratés sur les smartphones, et leur tentative d'utiliser Windows 8 pour percer leur a couté cher, ne serait-ce qu'en terme d'image.

Par contre sur l'IA générative, pour le moment, je trouve que c'est un sans-faute (source wikipedia):

  • 2019, investissement de 1 milliard dans OpenAI
  • janvier 2023, ~6 semaines après la présentation de ChatGPT, investissement de 10 milliards dans OpenAI
  • février 2023, présentation de BingChat, qui intègre ChatGPT, uniquement sur liste d'attente et via Edge
  • mars 2023, intégration d'un générateur d'images à BingChat et premiers tests pour l'intégration à Office 365
  • mai 2023, fin de la liste d'attente
  • juillet 2023, accès à BingChat, via n'importe quel navigateur (j'ai testé: ça marche avec Firefox)
  • septembre 2023, généralisation progressive du nom de Copilot et ouverture aux grands comptes (300 licenses &+) de Office 365 avec Copilot  
  • décembre 2023, annonce du déploiement d'une version de Copilot native, sur Windows 11 (le déploiement dans l'UE attend la mise en conformité avec le règlement sur la protection des données)
  • janvier 2024, fin de la restriction de Office 365 aux seuls grands comptes et possibilité d'installer une appli Copilot sur son smartphone sous Android ou iOs

Si M$ réussit à se mettre d'accord avec les régulateurs européens et à intégrer de manière efficace Copilot à tous les aspects du futur Windows 12, d'ici fin 2024, il aura réussi en à peine 2 ans à diffuser une nouvelle technologie sur toute la planète.

A coté de ça, Apple évoque vaguement Ferret, Google galère avec Bard et Meta se satisfait d'être le meilleur modèle d'IA … libre :rolleyes:. Microsoft mène la danse et depuis 15 mois, il n'a jamais perdu l'initiative. Une vraie guerre de mouvement, je vous dis. :happy: 

Donc si même les concurrents américains ont du mal à suivre, je ne suis pas sûr que les entreprises chinoises vont pouvoir faire beaucoup mieux. Il va être intéressant de voir si Pékin, au delà d'un rattrapage technologique -très efficace et plutôt malin- va être capable de mener une course à l'innovation avec les USA.
A ce jeu, depuis le début du XXème siècle, personne n'a gagné contre les américains. Le Japon leur a donné quelques sueurs froides à la fin des années 80, mais c'est bien fini. Xi JinPing va-t-il réussir, là où tous ont échoué...? :ohmy:

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  • 3 weeks later...
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Le 24/01/2024 à 05:20, Desty-N a dit :

A ce jeu, depuis le début du XXème siècle, personne n'a gagné contre les américains. Le Japon leur a donné quelques sueurs froides à la fin des années 80, mais c'est bien fini. Xi JinPing va-t-il réussir, là où tous ont échoué...? :ohmy:

Faut dire qu'ils ont bien siphonné l’Europe dans première moitié du 20ème, par la suite très peu de pays ont eu l'envie réelle et/ou les moyens financiers de les concurrencer et ceux qu'ils l'ont fait s'étaient contenté d'un ou deux domaines de prédilection (genre le spatial pour l'URSS, l'aéronautique en France ou l’électronique en Japon). Même la Chine ne cherchait pas jusqu'à présent à dominer dans tous les domaines, chose que même les USA ne font pas, mais face aux fortes restrictions imposés par ces derniers, il faudra voir quel sera la stratégie future du PCC surtout au sein d'un bloc idéologique de pays.

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Le retour massif du F-16 :

https://www.newsweek.com/lockheed-martin-china-sanctions-f-16v-taiwan-air-force-delays-1868054?piano_t=1

 

Lockheed Martin s'attend à augmenter considérablement sa production du F-16 Fighting Falcon dans les années à venir, bien qu'il ait du mal à surmonter les retards de livraison pour les partenaires de sécurité américains critiques tels que Taiwan.

La société, deux fois par le gouvernement chinois, pour avoir fourni des armes et du matériel à Taipei, vise à augmenter sa production annuelle de la dernière variante du F-16 Block 70/72, ou F-16V, à 36 unités d'ici à la fin de l'année, ont déclaré des responsables de la compagnie au magazine spécialisé Air and Space Forces. D'ici 2025, ils veulent construire 48 jets par an.

Mais les commandes à l'usine d'entrepreneurs de la défense à Greenville, en Caroline du Sud, s'accumulent, ce qui témoigne de la popularité remarquable de l'avion de chasse, qui a célébré le mois dernier un demi-siècle depuis son premier vol en 1974.

Le client de longue date de Taiwan se trouve dans la file d'attente aux côtés de Bahrein, de la Bulgarie, de la Grèce, de la Jordanie et de la Slovaquie, et probablement bientôt l'Ukraine. L'armée de l'air de l'île est un opérateur majeur de la cellule, mais ses pilotes et sa flotte vieillissante continuent d'être contraintes par les manœuvres d'avion de guerre chinois dans l'espace aérien environnant.

Taipei a commandé 150 avions à réaction F-16 en 1992. Un programme de mise à niveau de 4,5 milliards de dollars a été lancé en 2016 et devait couvrir 144 avions. Lorsque le centre de gestion du cycle de vie de l'armée de l'air, dont le siège est en son quitrerait le projet lundi, le plan de modernisation des F-16V avait atteint 139 avions, une baisse due aux pertes non combattantes ces dernières années.

Une deuxième phase du programme est en cours pour équiper les combattants taiwanais d'armes plus sophistiquées.

En 2019, au milieu de tensions renouvelées à travers le détroit de Taiwan, le Congrès a approuvé une commande de 8 milliards de dollars pour 66 nouveaux F-16 pour Taiwan. Lorsque la commande sera exécutée, Taiwan exploitera la plus grande flotte de F-16 d'Asie à plus de 200 jets, mais le calendrier de livraison reste incertain.

La volonté apparente de la Chine de vanter sa puissance dur dans tout le Pacifique occidental a conduit à une urgence accrue au Taipei et à Washington. Tous deux veulent que Taiwan renforce sa capacité d'autodéfense – et rapidement – afin de dissuader Pékin de tout aventurisme militaire, mais ni l'un ni l'autre ne peut échapper aux contraintes du monde réel.

Malgré son rendement accru, Lockheed Martin pourrait avoir du mal à livrer les nouveaux F-16 de l'île d'ici l'échéance initiale de 2026, a déclaré les Forces aériennes et spatiales, bien que la force aérienne taiwanaise devrait recevoir son premier avion d'avion plus tard dans l'année.

Les avions de chasse font partie d'un long arriéré d'armes pour Taipei, que les législateurs et les analystes américains estiment attendre pour plus de 19 milliards de dollars de matériel de fabrication américaine.n

La question était au cœur d'une lettre adressée au secrétaire de l'armée de l'air Frank Kendall en novembre par deux douzaines de législateurs, dont Rep. Rob Wittman, un républicain de Virginie qui préside le House Armed Services Committee.

La livraison a été retardée de plus de 15 mois « en raison de complexités de développement logiciel non anticipées par le fabricant d'équipements d'origine », a écrit Wittman, notant que le calendrier avait changé de 2025-2026 à 2026-2027.

« Pour répondre aux démonstrations croissantes de la puissance aérienne de la Chine, nous soulignons l'importance de faire face et de résoudre le délai imprévu et prolongé de la livraison de chasseurs multi-rôles F-16 améliorés et d'équipements d'appui au sol que nous devons à Taiwan », ont déclaré les législateurs.

Dans une réponse du bureau de Kendall, Andrew Hunter, secrétaire adjoint de l'Air Force pour l'acquisition, a déclaré que le service « continue d'explorer toutes les options pour hiérarchiser et accélérer la livraison », mais a déclaré que l'ordre de l'île pourrait être perturbé par des « préoccupations de sécurité régionale dans le monde ».

Le mois dernier, la Slovaquie a reçu ses premiers F-16 après avoir retiré sa flotte de MiG-29 de l'époque soviétique en 2022 et approuvé leur transfert en Ukraine l'année dernière.

Le F-16 Fighting Falcon a été construit pour la première fois par General Dynamics. Des milliers de personnes ont été produites et la majorité d'entre elles restent en service dans une vingtaine de pays. Cette année, l'armée de l'air ukrainienne devrait rejoindre la liste croissante des opérateurs.

 

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  • 3 weeks later...

Les USA se préparent à une stratégie assymétrique contre les Chinois. J'avais parlé de problèmes capacitaires des USA à cause de la Chine. C'est exposé ici.

https://nationalinterest.org/blog/buzz/us-military-has-new-strategy-fight-china-taiwan-war-209816

Les États-Unis Les militaires ont une nouvelle stratégie pour lutter contre la Chine dans une guerre de Taiwan

Les États-Unis adoptent des stratégies asymétriques pour contrer l'expansion militaire de la Chine, en particulier autour de Taiwan. Historiquement dépendant de ses prouesses de fabrication et de son avantage technologique, l'armée américaine met maintenant l'accent sur les missiles et les drones pour compenser la supériorité numérique de la Chine.

par Denny Roy Suivez l'adresse 'Denny'Roy808 sur Twitter L

Résumé : Les États-Unis adoptent des stratégies asymétriques pour contrer l'expansion militaire de la Chine, en particulier autour de Taiwan. Historiquement, dépendant de sa proue-souris de fabrication et de son essor technologique, l'armée américaine met maintenant l'accent sur les missiles et les drones pour compenser la supériorité numérique de la Chine. Des initiatives telles que le programme "Replicator" et la relance des projets de l'époque de la guerre froide visent à renforcer les capacités des États-Unis contre une force chinoise plus importante. Malgré les progrès rapides, la durabilité de l'influence régionale des États-Unis dépend de la relance de sa base industrielle de défense, car de grands stocks d'armes de pointe sont essentiels au maintien de la parité stratégique. Ces développements soulignent un pivot stratégique, axé sur des solutions innovantes pour contrebalancer la menace militaire croissante de la Chine.

États-Unis Se tourne vers la guerre asymétrique pour contrer la construction militaire chinoise

La Chine s'en remettait autrefois à une guerre asymétrique pour compenser ses désavantages militaires contre les États-Unis. Aujourd'hui, l'inverse se produit, compensant partiellement le renforcement militaire chinois qui menace Taiwan.

Les États-Unis ont l'habitude de jouir de la supériorité industrielle et technologique sur leurs adversaires, y compris la capacité de submerger un adversaire avec un plus grand nombre de plates-formes militaires telles que les navires de guerre, les avions et les chars. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis ont représenté la moitié de la capacité de fabrication mondiale.

Jusqu'à récemment, l'armée chinoise était clairement et complètement inférieure à la force que les États-Unis pouvaient supporter dans un conflit de la roulerie du Pacifique.

En 1996, par exemple, l'US Navy s'est vantée 12 porte-avions, 82 croiseurs et destroyers et 79 sous-marins d'attaque. La marine de l'Armée populaire de libération (PLA) avait 52 destroyers et frégates de la plupart des années 1970 et 1980 et 77 sous-marins obsolescents, bruyants et dépourvus de personnel d'équipage qualifié. Les forces aériennes chinoises auraient été incapables de protéger une flotte chinoise tentant une invasion de Taiwan. Cette année-là, l'US Navy a fait honte à la marine de l'Armée populaire de libération en expéditeur en envoyant deux groupes de combat de porte-avions en réponse à des exercices de la RPC destinés à intimider Taiwan.

Incapable de correspondre à la marine et à l'armée de l'air de l'US Navy avec des navires et des avions avancés, le PLA a adopté une approche asymétrique. Depuis l’Antiquité, la culture stratégique chinoise a vanté l’idée d’une « masse d’assassin », une arme intelligente qui pourrait vaincre un adversaire plus fort en ciblant sa faiblesse. Pour la République populaire de Chine, les missiles ont été une telle arme.

Les Chinois ont tiré parti de leurs prouesses dans la construction de missiles, qui sont moins chers et moins exigeants sur le plan technologique que, par exemple, les avions de chasse de dernière génération. Pendant au moins deux décennies, la RPC a utilisé des missiles pour compenser un manque de plates-formes modernes qui pourraient concurrencer directement les forces américaines.

Pékin a utilisé des missiles, pas des navires de guerre, pour bloquer temporairement les deux principaux ports de Taiwan pendant la crise de 1996. Les missiles étaient la menace la plus redoutable pour une intervention régionale théorique d'une équipe spéciale de l'US Navy.

Le missile DF-21 chinois est entré en service en 1991. La variante améliorée du DF-21D, déployée en 2006, a attiré le surnom de « tueur de porte-avions » parce qu'elle pourrait théoriquement éliminer un porte-avions américain en mouvement à une distance allant jusqu'à 1 000 miles. Le commentaire officiel de la RPC a qualifié le missile balistique anti-navire DF-21D de « masse de l'assassin pour la guerre asymétrique maritime ».

L'APL d'aujourd'hui a moins besoin de la masse d'un assassin. Alors que les États-Unis sont le leader qualitatif mondial de nombreux systèmes d'armes, ils ne bénéficient plus d'une capacité de production d'armes battant au monde. La base industrielle de défense américaine a du mal à fournir l'Ukraine et à maintenir les stocks américains pour un éventuel conflit avec la Chine. Des milliers d'entreprises ont cessé de fournir des armements au ministère américain de la Défense, et les industries de la défense américaines n'ont plus que le tiers des travailleurs qu'elles avaient en 1985.

La Chine, d’autre part, est devenue l’arsenal mondial de la non-démocratie. La marine de l'Armée de libération du territoire comprend désormais 370 navires (comptabilité de grands combattants de surface, porte-avions, sous-marins, navires d'assaut amphibie, navires de guerre des mines et navires auxiliaires de la flotte). En revanche, l'US Navy compte 292 navires. La flotte chinoise est sur la bonne voie pour atteindre 435 d'ici la fin de 2030, tandis que la marine américaine diminuera légèrement pour atteindre 290 sur la base des dernières projections budgétaires. En outre, les actifs de la marine américaine sont répartis dans le monde entier, tandis que la Chine peut concentrer ses forces en Asie de l'Est.

La stratégie de la Chine est de gagner sans se battre en faisant preuve d'un défilé militaire clair. Pékin espère doter les capacités si formidables que Washington abandonner la possibilité d'intervenir pour aider à défendre Taiwan et Taipei accepte la demande du gouvernement de la République populaire de Chine pour une capitulation négociée.

Les États-Unis L'armée devient asymétrique pour faire correspondre la Might de l'armée chinoise

Incapables de suivre la capacité de production de la Chine, les États-Unis développent des approches asymétriques du problème de la masse militaire chinoise supérieure. Comme les Chinois avant eux, les Américains comptent sur les missiles pour changer le jeu, avec les drones, qui offrent des guidages de précision à un coût relativement faible.

Le programme de « réplicateur » du département américain de la Défense prévoit d’expliciter un ennemi bien armé avec des milliers de drones aériens et de bateaux suicides sans pilote. Adm. John Aquilino, commandant des forces américaines dans la région indo-pacifique, a déclaré qu'il s'attendait à un millier de « cibles » chinoises dans les 24 premières heures d'une guerre du détroit de Taiwan. L'unité d'innovation du gouvernement américain a invité des offres pour la production d'un grand nombre de drones de mer rapides et mortels.

Pendant la guerre froide, le gouvernement américain a lancé des efforts pour développer des véhicules de glissement hypersonique - missiles capables de vaincre les défenses antimissiles par une combinaison de vitesse élevée, de maniabilité et de faible trajectoire. L'année dernière, le président Joe Biden a invoqué la loi sur la production de la défense pour revitaliser le développement et la production de ces armes aux États-Unis.

La Defense Advanced Research Projects Agency (DARPA) redémarre le programme de dissimDirective d'assaut de l'ère de la guerre froide, répondant initialement au risque qu'une attaque soudaine d'un grand nombre de chars soviétiques puisse écraser les défenses de l'OTAN. Le programme prévoyait que les missiles lancés de l'extérieur du champ de bataille laissait des sous-munitions guidées avec précision pour détruire certaines des véhicules soviétiques avant qu'elles n'atteignent les lignes de front. Le nouveau programme « Assault Breaker II », amélioré avec des composants de pointe, conviendrait pour attaquer les avions de guerre chinois garés sur les bases aériennes ou les navires de guerre chinois dans le port ou en cours, réduisant ainsi la taille de la force d'invasion.

L'année dernière, le Département de la défense a fait pression sur Lockheed Martin pour qu'il augmente sa production de missiles anti-navire à longue portée et du missile stand-off commun de 500 à 1 000 par an.

Tous les principaux services armés américains renforcent leurs capacités à mener des frappes de missiles.

L'armée américaine organise des batteries de missiles hypersoniques dans le Pacifique. Avec la création de régiments de littoral de marine, le Corps des Marines est en train de se remodeler pour remplir une nouvelle mission principale : établir des positions avancées pour faire fonctionner des drones et tirer des missiles antinaviraux et anti-aériens pour soutenir la marine américaine dans une guerre contre la Chine.

La marine américaine a demandé d'urgence des missiles anti-navires avec des portées plus longues et en plus grand nombre. Pour augmenter le nombre de plates-formes de distribution de missiles, la marine a commencé en 2022 à modifier les avions de surveillance P-8 afin qu'ils puissent tirer des missiles antinavires.

La même année, l'US Air Force a annoncé qu'elle testait un système qui permettrait aux avions cargos tels que les C-17 et les C-130 de lancer des missiles de croisière. Ces deux programmes sont liés aux plans américains pour les contingences liées à la Chine.

Alors que la RPC poursuit son renforcement et sa modernisation militaires, ces réponses asymétriques contre-productives renforcent de manière crédible la capacité des États-Unis et de ses partenaires à dégrader la horde de plates-formes que la Chine entraînerait un conflit régional. De plus en plus, ce n'est pas seulement l'armée américaine, mais aussi l'APL, qui doit envisager le scénario de ses propres navires et avions qui se chargent dans une grêle de missiles.

La rapidité avec laquelle Washington a poursuivi des solutions asymétriques est assez impressionnante. Pris ensemble, ces mesures pourraient annuler la confiance que Pékin pourrait autrement gagner à mesure qu'elle ajouterait davantage de navires de guerre et de avions de guerre à l'arsenal chinois.

L'incapacité à expulser la production de grandes plates-formes, qui sont coûteuses et vulnérables, a l'avantage possible de forcer les planificateurs américains à sauter les anciens systèmes d'armes en quête de méthodes potentiellement plus efficaces pour contrer l'aventurisme de l'APL.

Mais bien que les États-Unis trouvent des moyens de s'attaquer aux vulnérabilités stratégiques à l'APL à court terme, le maintien de l'influence régionale ne sera pas possible à moyen terme sans une base industrielle de défense solide. En effet, même les approches asymétriques exigent d'importants stocks d'armes.

Les résultats des jeux de guerre du détroit de Taiwan bien connus menés par le Center for Strategic and International Studies publiés en 2023 indiquaient qu'une tentative chinoise de capturer Taiwan échouerait. Pourtant, l'armée américaine ainsi que l'APL subiraient des pertes massives. Même ce résultat serait à l'avantage éventuel de la Chine, car la Chine pourrait reconstruire ses forces plus rapidement qu'un États-Unis plus faible au niveau industriel, permettant à Pékin d'assumer la position incontestée de leader stratégique dans la région.

Modifié par herciv
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D'ailleurs maintenant qu'on a poussé les Russes encore plus facilement vers les Chinois, faut-il maintenir le conflit en Ukraine pour bloquer tout soutien Russe même passif envers la Chine si elle devait prendre taiwan ? ou bien faire en sorte que le conflit cesse mais du coup la Russie se relance et pour rendre quelques coups aux occidentaux aident la Chine comme nous aidons l'Ukraine avec ce qu'elle peut.

 

Après j'ai un doute sur une invasion avec engagement militaire US, personne ne prend en compte le nombre d'usine semi conducteur se localisant aux US, d'autres en Inde etc...est ce que si demain ce qui fait le savoir de TSMC se fait hors de l'ile qui ira défendre donc Taiwan alors que son indépendance n'est même pas reconnue à ce jour. Je pense pour moi que les US ont besoin d'un délai pour qu'en cas de conflit la production de semi conducteur ne soit en rien affecté. La Chine veut retrouver une situation géographique avant tout, les US conserver des atouts technologique actuels, si chacun peut avoir ce qu'il désire sans se confronter directement ça se passera comme ça. Et rien n'empêchera les US de quand même envoyer le max d'armement en soutien pour affaiblir un temps le cout de la prise de l'ile et inonder en contrat d'armement les voisins autour. Je suis peut être simpliste dans ma vision mais je trouve que le deal pour les US serait bon.  

Modifié par Colstudent
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il y a 18 minutes, Colstudent a dit :

est ce que si demain ce qui fait le savoir de TSMC se fait hors de l'ile qui ira défendre donc Taiwan alors que son indépendance n'est même pas reconnue à ce jour. Je pense pour moi que les US ont besoin d'un délai pour qu'en cas de conflit la production de semi conducteur ne soit en rien affecté.

pas d'inquiétude TSMC est déjà en cour de relocalisation de ses capacités en dehors de Taïwan. 

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il y a 1 minute, herciv a dit :

pas d'inquiétude TSMC est déjà en cour de relocalisation de ses capacités en dehors de Taïwan. 

Bah donc il reste quoi à défendre aux US ? car je les aies rarement vu envoyer du lourd sans quelque chose sous terre à récupérer ensuite. Car même si ils l'emportent ce qui restera de l'ile ne remboursera pas les frais.

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il y a une heure, Colstudent a dit :

Bah donc il reste quoi à défendre aux US ? car je les aies rarement vu envoyer du lourd sans quelque chose sous terre à récupérer ensuite. Car même si ils l'emportent ce qui restera de l'ile ne remboursera pas les frais.

Le but n'est pas les richesse de Taïwan mais la radicalisation de cette partie du monde. Une fois les hostilités lancées tout le monde va devoir choisir US ou Chine et si l'Inde se sort un peu les doigt du nez il y aura peut-être le choix de rester non aligné.

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il y a 25 minutes, Ciders a dit :

Si les Indiens décident d'en profiter pour taper le Pakistan, de facto ils se mettront en opposition aux Chinois.

Le mieux c'est qu'ils décident de ne pas choisir entre les uns ou les autres.

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il y a une heure, herciv a dit :

Le mieux c'est qu'ils décident de ne pas choisir entre les uns ou les autres.

Les indiens ne vivraient sans doute pas très bien une victoire de la Chine sur les USA ..... pas certain qu'ils restent neutres très longtemps .

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il y a une heure, GOUPIL a dit :

Les indiens ne vivraient sans doute pas très bien une victoire de la Chine sur les USA ..... pas certain qu'ils restent neutres très longtemps .

quand on voit la grimace qu'ils viennent de faire pour le rapprochement des Maldives et de la Chine...

https://www.rfi.fr/fr/asie-pacifique/20240305-les-maldives-signent-un-accord-de-défense-avec-pékin-les-troupes-indiennes-proches-du-départ

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Le 06/03/2024 à 17:47, GOUPIL a dit :

Les indiens ne vivraient sans doute pas très bien une victoire de la Chine sur les USA ..... pas certain qu'ils restent neutres très longtemps .

Une victoire des chinois ça n'arrivera sans doute pas mais un affaiblissement des deux ça leur déplairaient peut-être pas vu leurs ambitions dans le leadership mondial.

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  • 1 month later...

  

Le 14/04/2024 à 18:41, ksimodo a dit :

Je ne sais pas si on peut qualifier l'auteur de clairvoyant sur un papier de 2014 sur le pacifique, ça dépend de la géographie de chacun. Si Taiwan jusqu'à l'Australie c'est la mer de Chine ( et pas le pacifique ) alors tout va bien, le pacifique est assez grand ( pour l'instant ). Sinon.....Il y a eu erreur de diagnostic.

La région du Pacifique semble se détériorer et devenir une zone à haut risque. La construction d'une architecture globale de coopération en matière de sécurité transpacifique est l'appel du moment. L'objectif est de combler le vide d'un accord global à l'échelle régionale pour compenser les déficiences des mécanismes multilatéraux existants. Heureusement, l’océan Pacifique offre suffisamment d’espace pour accueillir tous les acteurs dans leur quête d’une paix partagée et d’un développement commun

-

Le 15/04/2024 à 13:32, ksimodo a dit :

C'est l'abstract de son article sur le pacifique, pris à la source

http://61.181.120.82:8080/kcms/detail/detail.aspx?filename=XDGJ201406002&dbcode=CJFQ&dbname=CJFD2014

Je trouve vraiment trés pauvre pour de l'académique / universitaire, ça ressemble plus à de l'édito d'opinion. Mais là dessus le fofo en fait déjà et je trouve que son apport....n'apporte pas grand chose.

Je ne lis pas tellement d'articles académiques à comité de lecture sur les relations internationales. Par rapport à mes lectures plus habituelles que sont les productions de think tanks, par exemple diffusées par "Foreign Policy" ou "The National Interest", je ne suis pas choqué par le style.

L'article est daté du dernier bimensuel de 2014, donc novembre-décembre 2014, et si l'on google le titre, à savoir "The Pacific Ocean Is Wide Enough For All", on retrouve un élément de langage utilisé par Xi Jinping en juin 2013 lors de sa rencontre avec Obama : “the vast Pacific Ocean has enough space for the two large countries of China and the United States.”

...sachant que Xi Jinping est arrivé au pouvoir le 15 novembre 2012.

Donc j'ai l'impression d'avoir affaire à un article "d'explication de texte" de la Weltanschauung décidée en haut lieu. Comme Xi Jinping était un nouveau dirigeant, peut-être s'agissait-il pour les universitaires auteurs de l'article de faire bonne impression, de montrer qu'ils se sont bien alignés sur la ligne du parti... indépendamment de savoir si cette ligne est bonne ou mauvaise, plausible, valable etc...

Pour la dernière phrase : "l’océan Pacifique offre suffisamment d’espace pour accueillir tous les acteurs dans leur quête d’une paix partagée et d’un développement commun", cette vision qui semble ici proposée par la Chine a été et continue d'être ratifiée par les pays de l'ASEAN, ne voulant pas être mis en situation de choisir entre les États-Unis et la Chine, qui est le plus souvent leur principal partenaire économique. On pourrait mettre cette phrase dans la bouche d'un président indonésien... ou d'un premier ministre malaisien :

https://www.abc.net.au/news/2024-03-09/anwar-ibrahim-australia-china-gaza/103564224 (4 mars 2024)

Le Premier ministre malaisien estime que la montée en puissance de la Chine n'est pas "une préoccupation majeure" pour la paix et la stabilité dans la région.

En ce qui concerne la mer de Chine méridionale, M. Anwar a déclaré : "Je ne prétends pas que la situation soit tout à fait en ordre ou pacifique". "Il y a quelques escarmouches mineures, mais en quoi cela est-il comparable à ce qui se passe en Europe ou à la politique étrangère des États-Unis ou d'un grand nombre d'autres pays ?

En ce qui concerne les préoccupations relatives à Taïwan, point de friction potentiel entre la Chine et les États-Unis, il a déclaré qu'il s'agissait d'un "problème qui dure depuis un demi-siècle [alors] pourquoi pensez-vous qu'il va exploser d'un jour à l'autre ? "Mon souci, mon problème, c'est de ne pas provoquer inutilement une escalade.

https://www.pm.gov.au/media/press-conference-melbourne-4 (4 mars 2024)

Mais nous sommes une nation indépendante, nous sommes farouchement indépendants. Nous ne voulons être dictés par aucune force. Par conséquent, si nous restons un ami important des États-Unis, de l'Europe et de l'Australie, cela ne doit pas nous empêcher d'être amis avec l'un de nos voisins importants, à savoir la Chine. Tel était le contexte. Et s'ils ont des problèmes avec la Chine, ils ne doivent pas nous les imposer. Nous n'avons pas de problème avec la Chine. C'est pourquoi j'ai évoqué la question de la phobie de la Chine en Occident.

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il y a 13 minutes, Wallaby a dit :

Je ne lis pas tellement d'articles académiques à comité de lecture sur les relations internationales. Par rapport à mes lectures plus habituelles que sont les productions de think tanks, par exemple diffusées par "Foreign Policy" ou "The National Interest", je ne suis pas choqué par le style.

 

Donc j'ai l'impression d'avoir affaire à un article "d'explication de texte" de la Weltanschauung décidée en haut lieu. Comme Xi Jinping était un nouveau dirigeant, peut-être s'agissait-il pour les universitaires auteurs de l'article de faire bonne impression, de montrer qu'ils se sont bien alignés sur la ligne du parti... indépendamment de savoir si cette ligne est bonne ou mauvaise, plausible, valable etc...

Je lis du peer review sausi quotidiennement, MAIS en science dure ou expé. Je m'attache à une lecture trés attentive sur le chapitre matériel et méthodes en premier lieu. Si c'est robuste je poursuis, si c'est bancal ( 75 % du temps ) je ne vais pas plus loin, car un protocole merdeux ne peut pas aboutir qu'à un résultat merdique et aléatoire.

En science humaine ou sciences molles, pour aller en lire, il faut que je poussé par un kangourou pour faire qq recherches :laugh:

Je préfère prendre à la source, car bien trop souvent les think tank de tous bords pondent des articles au gout de Canady Dry avec 40 références en bas de pages, mais souvent c'est du cherry picking orienté dans le choix des articles, et en plus même da

ns le choix des phrases au sein d'un même article.

La notion de cherry picking est ultra importante, quitte à passer pour un trifouiller d'arrière train de diptères, j'incite chacun à en prendre connaissance pour ceux qui ne connaissent pas. En sciences humaines, le cjerry picking semble une pratique ultra méga majoritaire.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Cherry_picking

 

Oui, j'ai l'impression ( c'est trés subjectif ) que Yujun construit un truc autour de la conclusion qu'il veut mener à l'avance ( ce qui doit éloigner celà de toute pensée peer review ). 

Inversement, un think tank à toujours une politique édito ( une couleur politique ) assumée. Si je donne 30 documents à l'IFRAP ou un think tank "de gauche" ils ne bâtiront pas le même récit, pourtant avec les mêms sources.

La Chine est devenu le plus gros producteur de Peer Review au monde, Xi ne va pas tout lire. Mais il y a un appareil derrière lui....En science molle, je considère ( subjectif ) que le travail de Yujun est purement éditorial, sans plus de portée. 

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Le problème est pas d'avoir une politique édito. C'est juste important de le savoir, que cela biaise toujours un minimum. L'important est d'avoir vraiment l'intention de démêler les faits pas de justifier nos biais. C'est parfois difficile mais si l'intention n'est pas là cela donne de la merde : suffit de regarder les productions de la fin du 19éme ou de la 1er moitié du 20 éme en science humaine.

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il y a une heure, nemo a dit :

 L'important est d'avoir vraiment l'intention de démêler les faits pas de justifier nos biais.

Oui et ce sens, je parlais ( approche perso ) d'une lecture en détail de "matériel et méthodes". Une bonne méthodo aboutira à un résultat robuste, qu'il nous plaise ou non. Une méthodo pourrie ne menèra rien. Et même en science expé, ça existe et pas qu'un peu et même en peer review. J'avais un prof en particulier qui basait tous ces TD sur de la critique de peer review "peu robuste" à partir la 3eme année post bac, et c'est plus généralisé à partir de l'année suivante. Le jeux consistait à trouver les failles en méthodo, rendant le résultat sans importance. Donc 100 % des articles qu'il nous présentait valaient la corbeille, scientifiquement parlant. Ce qui n'avait pas empêché du peer review, parfois avec des impact factor pas dégueulasse du tout.

Dans les méta études, et encore plus en think tank, et encore encore plus en journalisme, il est d'usage - si je puis dire - d'aller faire du cherry picking de phrases choisies ( quand bien même l'opposé est cité au paragraphe suivant avec une probabilité supérieure ). Pas grave, personne ne lit les références citées. Ca fait une pile de référence, ça fait sérieux et documenté. Un tas de bouse bien ordonné peut paraitre ordonné, ça reste de la bouse.

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Il y a 14 heures, ksimodo a dit :

J'avais un prof en particulier qui basait tous ces TD sur de la critique de peer review "peu robuste" à partir la 3eme année post bac, et c'est plus généralisé à partir de l'année suivante. Le jeux consistait à trouver les failles en méthodo, rendant le résultat sans importance. Donc 100 % des articles qu'il nous présentait valaient la corbeille, scientifiquement parlant. Ce qui n'avait pas empêché du peer review, parfois avec des impact factor pas dégueulasse du tout.

Pareil mais en fin de compte ce prof avait été responsable d'un nombre de rétractation d'article assez important...

Avec une grosse suspicion de fraude... :tongue:

Ceci dit ce n'est pas toujours simple de mettre en défaut une méthodo sans un solide background

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