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L'Artillerie française


Gibbs le Cajun
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https://www.lepoint.fr/monde/nexter-mene-la-guerre-des-munitions-20-04-2023-2517154_24.php

Nexter mène la guerre… des munitions

Près de Bourges, le fabricant de munitions allie la qualité du travail de précision avec une production plus industrielle amenée à monter en puissance.

Dans 216 bâtiments tous séparés de merlons de plusieurs mètres de hauteur et répartis sur plus de 200 hectares au milieu de la campagne du Berry, Nexter fabrique ce qui constitue le nerf de la guerre : les munitions. Sur le site de La-Chapelle-Saint-Ursin, l'entreprise française produit des munitions de moyen calibre ainsi que des obus de plus gros calibre, comme le 105 mm, tiré par les blindés de reconnaissance AMX-10 RC, dont la France a fait don d'une trentaine de spécimens à Kiev. Mais aussi les 155 mm tirés par l'artillerie de l'Otan, notamment les fameux canons Caesar.

En février 2022, avant le déclenchement de l'invasion russe, Nexter produisait sur ce site environ 40 000 obus par an, à ajouter aux 20 000 fabriqués par une filiale en Italie. Mais la guerre de haute intensité menée par Moscou contre Kiev a vite révélé un problème d'échelle majeur : l'Ukraine tire en moyenne plusieurs milliers d'obus par jour, et la Russie a été en mesure de tirer un an de production française en 24 heures de conflit. Le site de La Chapelle est donc au cœur des préoccupations du politique, qui souhaite monter en puissance dans le cadre de la création d'une « économie de guerre ». En mars dernier, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a annoncé que la France doublerait ses livraisons d'obus de gros calibre à Kiev pour les porter à 2 000 unités par mois dès la fin mars.

Un obus toutes les 8 minutes

Pour répondre à ces besoins colossaux, Nexter travaille à augmenter sa production de 50 % d'ici à 2024 et pourrait bien la doubler (par rapport à début 2022) en 2025, si la demande se fait encore sentir. La société a investi 30 millions dans un nouveau bâtiment destiné à réintégrer la fabrication des douilles sur le site. « Cet investissement était déjà prévu quelques années avant la guerre, mais les événements récents nous ont motivés à voir plus grand », explique Hervé Le Breton, directeur du site ainsi que de celui de Bourges, où sont notamment fabriqués les tubes des canons Caesar. En tout, 1 140 salariés travaillent sur les deux entreprises, dont 440 pour les munitions.

Comme les bâtiments de La Chapelle accueillent des poudres hautement explosives, la sécurité est un enjeu majeur : 700 tonnes d'explosif sont réparties sur le site, en moyenne. Outre les merlons censés détourner le souffle d'une explosion, les installations sont toutes très espacées. Certains bâtiments sont conçus comme des bunkers, l'atmosphère y est contrôlée. L'ensemble de l'activité, classée Seveso III, est soumise à quelque 7 500 normes et réglementations, selon le directeur du site.

Si la plupart des opérations sont automatisées et tournent en « 3 x 8 », certaines actions nécessitent un savoir-faire tout particulier. Sur les obus les plus précis, par exemple, la poudre est compressée selon un procédé spécifique et très contraignant, qui implique de comprimer les granules de matière explosive à 2 000 bars (l'eau sort de votre robinet à 2 bars, 150 bars pour un nettoyeur haute pression). Pour cela, l'entreprise a eu l'idée de récupérer la culasse (là où l'on charge l'obus et la charge propulsive) d'un des huit canons de 380 mm du cuirassé Richelieu, fierté de la marine française lancé en 1939 et désarmé en 1967.

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La culasse d'un canon de 380 mm de l'ancien cuirrassé Richelieu utilisée pour comprimer les charges explosives : une fois chargée avec les paquets de granules d'explosif et refermée, celle-ci est mise sous pression pour les comprimer et assurer une parfaite homogénéité des charges, gage de qualité. 

Révélation

Un opérateur place donc ses charges dans le trou d'acier pour qu'elles soient compressées, avant de positionner sur la culasse 33 tonnes de métal, au cas où l'explosif détonerait, pour éviter de projeter la pièce à plusieurs dizaines de mètres de hauteur. Lorsqu'on lui demande s'il pourrait produire davantage, l'ouvrier pyrotechnicien, incollable sur la pièce historique qu'il manie, nous souffle qu'il « en reste d'autres en Bretagne ou dans des musées ».

Mais cela ne concerne que les obus les plus haut de gamme, la plus grande partie des munitions étant produite selon des procédés moins techniques et plus rapides, notamment les munitions de moyen calibre (de 20 mm à 40 mm). Dans tous les cas, le processus de fabrication normé et très exigeant garantit un très haut niveau de qualité alliant précision, sûreté et efficacité. Un obus de Caesar est capable de tomber dans la surface d'un demi-terrain de football à 40 kilomètres.

Hervé Le Breton insiste sur la technicité du moindre obus produit sur le site. « Il faut se rendre compte, tout ça va subir une énorme accélération au moment du tir, passer de 0 à 900 mètres seconde d'un coup, en quelques mètres, et quand même fonctionner », s'émerveille-t-il devant un panneau détaillant le mécanisme de neutralisation automatique d'une munition de 25 mm, dans le cas où elle n'atteindrait pas son but.

Pour répondre à l'économie de guerre, l'entreprise a décidé d'augmenter ses stocks et ses capacités de production : elle réfléchit notamment à réintégrer à La Chapelle la peinture des obus, qui nécessite aujourd'hui un aller-retour des munitions à Tulle entre deux étapes industrielles. Mais les facteurs limitants ne sont pas forcément sur les cadences de production. Frantz Caillau, directeur de Nexter Arrowtech (la filiale « munitions » de l'entreprise), insiste sur les goulets d'étranglement des fournisseurs : « Dès le déclenchement de la guerre, tout le monde s'est rué sur les poudres. Nous nous fournissons en Europe, notre sous-traitant Eurenco, va réintégrer sa production sur le territoire national, mais les matières premières font encore l'objet d'une rude compétition », explique-t-il.

14 producteurs de munitions en Europe

En Europe, Nexter fait face à 14 producteurs dans 11 pays différents, dont certains beaucoup plus gros, comme l'allemand Rheinmetall. Sur d'autres produits, comme l'acier, le munitionnaire reste un « petit » client des aciéries, bien qu'il commande des alliages haute performance qui nécessitent des savoir-faire très spécifiques. « Pour augmenter nos capacités, il nous faut de la visibilité sur plusieurs années », plaide Frantz Caillau, saluant toutefois la décision de mettre en place des commandes pluriannuelles pour l'armée française consacrée dans le projet de loi de programmation militaire 2024-2030 récemment présenté. Parmi d'autres gros programmes, l'Union européenne a lancé fin mars une initiative visant à fournir 1 million d'obus à l'Ukraine d'ici à la fin d'année, en prélevant sur les stocks nationaux et procédant à des achats groupés.

Au-delà des matériaux, une telle industrie de pointe ne tourne pas sans personnel très qualifié. « Il faut au moins un an et demi pour former un nouveau salarié, et près de dix ans pour en faire quelqu'un de complètement polyvalent », détaille Hervé Le Breton. La guerre en Ukraine et la visibilité du matériel Nexter sur le terrain ont permis de dynamiser les recrutements, nécessaires pour augmenter les cadences, mais la formation manque toujours.

L'entreprise déplore que plus aucune formation de pyrotechnicien n'existe en France, à l'exception de celle qu'elle est en train de monter à Bourges en partenariat avec l'IUT de la ville.

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Il y a 6 heures, CortoMaltese a dit :

D'après les annonces de Lecornu, les RI vont visiblement récupérer les mortiers de 120mm. Mars Attaque évoque aussi la possibilité que la cible des griffons mortier soit revue à la hausse 

 

 

 

On est sûr que c'est bien 40 mortiers Griffons (donc MEPAC) en plus des 54 prévus et pas simplement une cible de 54 étalée en 40 sur la LPM jusqu'en 2030 et 14 après ?

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4 hours ago, Fanch said:

Le problème des Mo120 est plutôt un problème de RH ; les SMLs comptaient 60 pax

Pour combien de mortiers? 60, ça me paraît énorme. Dans une ABCT, le peloton de mortier compte 24 ou 27 personnes (ABCT ou SBCT). Chez les suédois, ce serait 32. Dans les 3 cas, pour 4 pièces avec grosso-modo la même structure (les suédois ajoutent une section de 4 chargée de l'approvisionnement au peloton).

L'USMC a des pelotons de mortiers de 69 mais ils ont 8 mortiers de 81mm (avec des équipes de 6 par mortier).

 

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Je viens de remarquer un truc. Le passage des mortiers aux RI (rien pour les RC?) permettrait en théorie de décharger la 3e batterie des RA de ses mortiers et de la rééquiper en CAESAR. Cependant, avec 109 pièces commandées, je doute que ça arrive.

 

Je crois qu'en pratique, la situation est un peu différente. Le 1RI est pour l'instant assigné à la BFA dont l'appui feu est géré par le Bn d'Artillerie 295. Or, vu que les bataillons de chasseurs allemands sont dotés de mortiers lourds (8 pour être précis), leurs bataillons d'artillerie en sont dépourvus. Ça signifie que le seul appui indirect disponible pour le RI au dessus de ses propres 81mm, c'est l'obus de 155 des PzH2000... Dans ces conditions, il a peut-être été décidé de leur fournir leurs propres mortiers.

Ce changement ne serait alors pas généralisé mais uniquement là pour permettre au 1RI de fonctionner au sein de la BFA.

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Il y a 1 heure, mehari a dit :

Je viens de remarquer un truc. Le passage des mortiers aux RI (rien pour les RC?) permettrait en théorie de décharger la 3e batterie des RA de ses mortiers et de la rééquiper en CAESAR. Cependant, avec 109 pièces commandées, je doute que ça arrive.

 

Je crois qu'en pratique, la situation est un peu différente. Le 1RI est pour l'instant assigné à la BFA dont l'appui feu est géré par le Bn d'Artillerie 295. Or, vu que les bataillons de chasseurs allemands sont dotés de mortiers lourds (8 pour être précis), leurs bataillons d'artillerie en sont dépourvus. Ça signifie que le seul appui indirect disponible pour le RI au dessus de ses propres 81mm, c'est l'obus de 155 des PzH2000... Dans ces conditions, il a peut-être été décidé de leur fournir leurs propres mortiers.

Ce changement ne serait alors pas généralisé mais uniquement là pour permettre au 1RI de fonctionner au sein de la BFA.

Reste à savoir si l'existence même de la BFA se justifie vraiment au déjà du symbole. 

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9 hours ago, CortoMaltese said:

Reste à savoir si l'existence même de la BFA se justifie vraiment au déjà du symbole. 

Ça, c'est un autre débat. Je signale juste que l'attribution de mortiers au 1RI ne doit pas forcément être interprété comme une attribution de mortiers à tous les RI.

Pour ce qui est de la BFA, j'ai une idée mais ce n'est pas le sujet.

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Pour ce qui est de généraliser les Griffon MEPAC dans les RI je vois plusieurs soucis:

- pour les brigades légères et lourdes, ça veut dire rajouter des infras et de la formation pour faire la maintenance de Griffon dans les RI

- pour les légers, ça veut dire que en projection aéroportée ils vont avoir des Griffon à soutenir, vu que ce sont des brigades entièrement Serval. Il leur faudrait mieux un Serval sur le modèle du Sherpa A2M.

Le 120 tracté dans les RI ça pose la question de la qualification para au RAP. C'est lui qui parachute les mortiers jusqu'à présent, mais ce ne sera plus nécessaire si les RI les ont.

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1 hour ago, hadriel said:

Pour ce qui est de généraliser les Griffon MEPAC dans les RI je vois plusieurs soucis:

- pour les brigades légères et lourdes, ça veut dire rajouter des infras et de la formation pour faire la maintenance de Griffon dans les RI

Pour les lourdes, ça ne devrait pas changer grand chose. À moins que je ne me trompe, les GTIA lourds doivent déjà gérer les VAB du génie et les ambulances, vu qu'il n'y a pas de versions analogues du VBCI. Rajouter des MEPAC reviendrait au même.

1 hour ago, hadriel said:

- pour les légers, ça veut dire que en projection aéroportée ils vont avoir des Griffon à soutenir, vu que ce sont des brigades entièrement Serval. Il leur faudrait mieux un Serval sur le modèle du Sherpa A2M.

Le 120 tracté dans les RI ça pose la question de la qualification para au RAP. C'est lui qui parachute les mortiers jusqu'à présent, mais ce ne sera plus nécessaire si les RI les ont.

Pas encore garanti qu'ils aient des MEPAC. Les brigades légères devaient avoir des Sherpa avec Mo120 tractés au dernières nouvelles donc ce n'est pas forcément un problème.

Pour ce qui est de la qualification para, il reste la batterie de surveillance et les observateurs de feu qui doivent encore être présents, même si les CAESARs ne le sont pas. Il y a aussi la possibilité de fournir à la brigade aéroportée des moyens d'appuis spécialisés (canons de 105mm aéroportables par exemple) en double dotation.

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Il y a 17 heures, Fanch a dit :

6.

Faudrait que je retrouve l'organigramme. Mais c'était une grosse section, avec les piéces, le RAMu, de mémoire il y avait 2 adjoints (1 tac et 1 log).

Dans le Griffon MEPAC c'est 4 pax  

le MEPAC n’accueillera lui qu’un équipage réduit de quatre soldats, à savoir le pilote, le chef de pièce et deux servants. Le chef basculera du poste avant du véhicule lors des phases de roulage, à une position située à l’arrière pour commander la mise en batterie et le tir. À l’image du Griffon VTT, la communication directe entre l’avant et l’arrière du véhicule sera maintenue. De fait, les spécifications requièrent que « le chef de pièce puisse en toute logique conserver une visibilité ‘physique’ sur les deux servants lorsque le mortier fait feu ». La réduction de l’équipage de cinq à quatre membres aura par ailleurs permis de libérer un volume appréciable permettant l’emport de munitions supplémentaires. « Au final, le Griffon MEPAC sera en mesure d’emporter, à titre d’illustration, plus du double de la dotation d’un canon automoteur CAESAR, » annonce Nexter.

Dans le contrat de 2020 pour 54 Griffons MEPAC L' experimentation proto 2021 à 2023 puis les livraisons s'étallaient sur 4 ans. 

14 en 2024 + 14 en 2025 + 14 en 2026 et 12 en 2027. Si les 40 sont bien en plus les livraisons continuront à 14 Griffon par an jusqu'en 2030. 

Apres ça parrait logique que les RI recupere les MECAP vue que le CEMAT avait annoncé que la cible GRIFFON  de base en VTT serait reduite au profil des versions appuis et soutiens.  Tout en gardant le même nombre de griffon dans les forces   

Par contre la version mortier a juste une porte sur l'arriere la rampe aurait disparue 

MEPAC.png?h=907bde81&itok=wq5bs9Ai

 

La version ELI (élément léger d’intervention) Presenté par @floflo7886 sur mars attaque n'était pas une version sanitaire ? Car la version ELI était prevu pour 2025 en même temps que la  version NRBC 

FqOm8nxXsAABsC2?format=jpg&name=large

 

Vue que dans la version sanitaire on trouve 

En version SAN, le Griffon est équipé d’un module médicalisé, d’aménagements adapté au rangement et à l’intégration des équipements médicaux, et d’un système d’aide au chargement des blessés constitué d’une table mobile et d’un treuil de levage. La configuration intérieure permet d’accueillir des blessés assis ou couchés avec une capacité de quatre brancards. La version SAN dispose de tous les éléments communs aux Griffons (mobilité, armement, protection et connectivité).  

Griffon%20Internet%202022%2009.jpg?h=52c

 

En plus sur les engins sanitaires les croix rouge sont supprimés. Vue que ces véhicules ont été systematiquement ciblés en Afghanistan et au Mali. Idem En ukraine

Quand à la version ELI Arquus a un contrat pour valoriser en ultima 12 VAB ELI avec une nouvelle grue etc..  J'avais mis le lien quelque part 

Modifié par Scarabé
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https://www.forcesoperations.com/lpm-2024-2030-un-marathon-dans-larmee-de-terre-pour-preciser-lintention/

Citation

Le LRU atteindra l’obsolescence à compter de 2027. Le calendrier est serré, alors les bureaux d’études ne chôment pas. Quelques grands noms de la filière terrestre travaillent depuis un moment sur la question, soit en misant sur la carte de souveraineté, soit en privilégiant une solution mixte. Dans les deux cas, il faut autant éviter une rupture capacitaire...............

 

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Nexter doit avoir toutes les compétences pour faire des équivalents de GMLRS, on voyait d'ailleurs un truc qui ressemble sur leurs slides préparation du futur.

On a également les compétences pour faire un équivalent du PrSM (peut-être pas chez Nexter pour la propulsion si il faut aller chercher du bobinage de fibres).

La question c'est le prix, et si les US voudront bien nous vendre du PrsM ou nous laisser intégrer des munitions dans un système HIMARS.

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il y a 25 minutes, hadriel a dit :

PrSM

https://fr.wikipedia.org/wiki/Precision_Strike_Missile  PrSM Precision Strike Missile

un missile balistique américain en cours de développement depuis 2016 pouvant être tirés depuis les lance-roquettes multiples M270 MLRS et M142 HIMARS.

Portéede 60 à + de 500 km

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Le 21/04/2023 à 15:50, Scarabé a dit :

Dans le Griffon MEPAC c'est 4 pax  

le MEPAC n’accueillera lui qu’un équipage réduit de quatre soldats, à savoir le pilote, le chef de pièce et deux servants. Le chef basculera du poste avant du véhicule lors des phases de roulage, à une position située à l’arrière pour commander la mise en batterie et le tir. À l’image du Griffon VTT, la communication directe entre l’avant et l’arrière du véhicule sera maintenue. De fait, les spécifications requièrent que « le chef de pièce puisse en toute logique conserver une visibilité ‘physique’ sur les deux servants lorsque le mortier fait feu ». La réduction de l’équipage de cinq à quatre membres aura par ailleurs permis de libérer un volume appréciable permettant l’emport de munitions supplémentaires. « Au final, le Griffon MEPAC sera en mesure d’emporter, à titre d’illustration, plus du double de la dotation d’un canon automoteur CAESAR, » annonce Nexter.

Dans le contrat de 2020 pour 54 Griffons MEPAC L' experimentation proto 2021 à 2023 puis les livraisons s'étallaient sur 4 ans. 

14 en 2024 + 14 en 2025 + 14 en 2026 et 12 en 2027. Si les 40 sont bien en plus les livraisons continuront à 14 Griffon par an jusqu'en 2030. 

Apres ça parrait logique que les RI recupere les MECAP vue que le CEMAT avait annoncé que la cible GRIFFON  de base en VTT serait reduite au profil des versions appuis et soutiens.  Tout en gardant le même nombre de griffon dans les forces   

Par contre la version mortier a juste une porte sur l'arriere la rampe aurait disparue 

MEPAC.png?h=907bde81&itok=wq5bs9Ai

 

La version ELI (élément léger d’intervention) Presenté par @floflo7886 sur mars attaque n'était pas une version sanitaire ? Car la version ELI était prevu pour 2025 en même temps que la  version NRBC 

FqOm8nxXsAABsC2?format=jpg&name=large

 

Vue que dans la version sanitaire on trouve 

En version SAN, le Griffon est équipé d’un module médicalisé, d’aménagements adapté au rangement et à l’intégration des équipements médicaux, et d’un système d’aide au chargement des blessés constitué d’une table mobile et d’un treuil de levage. La configuration intérieure permet d’accueillir des blessés assis ou couchés avec une capacité de quatre brancards. La version SAN dispose de tous les éléments communs aux Griffons (mobilité, armement, protection et connectivité).  

Griffon%20Internet%202022%2009.jpg?h=52c

 

En plus sur les engins sanitaires les croix rouge sont supprimés. Vue que ces véhicules ont été systematiquement ciblés en Afghanistan et au Mali. Idem En ukraine

Quand à la version ELI Arquus a un contrat pour valoriser en ultima 12 VAB ELI avec une nouvelle grue etc..  J'avais mis le lien quelque part 

La question du dimanche matin : le MEPAC peut-il faire du tir direct ?

On a la réponse dans un article d'Army-guide sur le 2R2M : Non.

"The 120 mm 120 2R2M mortar system does not have a direct fire capability as TDA believes that there is little requirement for this."

http://www.army-guide.com/eng/product1849.html

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Pourtant si on regarde le mode de rangement du mortier en caisse, on se dit qu'en le pointant dans l'axe du véhicule, porte ouverte cela devrait le faire puisque le mortier est "rangé" avec une hausse de 0°.

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Ceci dit, on peut se demander si les coffres apprécieraient la proximité du passage du pelot ?

En plus il n'y aurait pas de protection de l'équipage, alors que la distance max en tir-direct est d'environ 1500m.

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Un autre  "camion" qui tirait vers l'arrière  le Lafay W15 TCC en avait ...mais le tir direct était sa vocation première.

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De même sur les gun-truck  serbes :

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Mais pas sur un 105mm léger comme KADDB Al-Wahsh 4x4

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Ni sur le récent camion 105mm coréen

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En pratique, il sera sans doute plus simple et beaucoup plus judicieux de tirer une MGM et d'en horizontaliser la courbe pour viser avec précision la partie vulnérable d'un gros bunker.

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En plus cela permettra de tirer à distance de sécurité.

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Il y a 17 heures, Kamelot a dit :

Comme toujours , les artilleurs vont être les baisés de cette programmation militaire ...

Ils ont rien compris , seul prétexte les retex d'Ukraine ... Sauf que la méthodologie est pas là bonne du tout vu que le conflit est en cours , et qu'à un certain niveau de phases dans cette guerre on aura du retex qui invitera à acheter sur étagère , et la phase vers la fin d'un conflit ou les retex permettront de prendre une bonne direction en allant vers une économie de semi guerre , afin d'obtenir tous les budgets dans l'idée de terminer rapidement les programmes qu'on a jamais terminer de mettre en place , résultant l'image classique ou un matos verra le premier mis en service déjà trop vieux quand le dernier sera livré .... 

Là on rebalance du neuf via les MEPAC vers les RI histoire de faire passer la pilulle que l'armée de Terre ça encore une fois se faire baiser ...pendant le même moment les Griffons Infanterie et diverses versions n'arriveront que très tard , donc une mise en service du Griffon à 2 vitesses ... 

Vu qu'on nous explique qu'on va faire des bascules de véhicules entre Régiment ...

Ça continu on fait encore de l'épicerie ...

Désolé mais les artilleurs sont toujours baisé... Alors qu'ils ont cumulé une expérience inestimable sur les mortiers de 120 mm ...

Tout en assurant des missions bien au delà du cadre de leur spécialité ....

Là on bascule les mortiers ... Ben oui c'est connu que l'expérience , le savoir faire , l'état d'esprit, les réflexions sur l'emploi du mortier de 120 mm etc ... Sont des choses qui sont basculer comme un simple matériel ...

Sérieux on nous sort que l'on va s'orienter vers du concept himars ....

Quand on voit se qui était prévu en LRM puis LRU ... On était déjà loin du compte ...

Pour les caesars , ben pas grave ... On a assez de Régiments pour nos decideurs ... Alors que se que j'ai observé en Ukraine c'est la capacité à densifier l'artillerie dans le sens où certe la précision est l'atout majeur , mais quand on peut envoyer plus d'obus ,roquettes ont peux mieux gérer la déduction des concentrations ennemies ...

Tout en prenant en compte les risques d'attrition ... 

Quand on annonce les portées de tir des himars , on met en avant sa plus grande portée ... Mais on oubli de préciser que les himars sont jamais en première ligne , donc qu'on perdra quand même capacité de portée ...  

Qu'on ai plus de LRU ou équivalent de l'himars ok , mais pas en dépoilant Paul pour habiller Jack ...

Idem la réflexion des pièces sur châssis chenillés et casemate aurait dû être remise en avant ... 

L'artillerie est à l'image de la boite à outils , si on a trois clés, 2 marteaux etc. .. qui se battent en duel dans le fond de la caisse ... Ben vous êtes pas prêt de faire du travail précis ,et rapide ...

Quand on voit le nombre de régiments d'artillerie qu'il nous reste ...  On devrait avoir honte de cette situation ! 

On oubli que l'artillerie est née en France durant la guerre de 100 ans  ... Ben putain même pas honte de trahir une si longue histoire de l'artillerie française  ...

Oui notre boîte à outils devrait régiment d'Artillerie devrait être bien fourni en outils rustique, tel que les pièces de 120 mm et j'insiste du 105 mm ... Rustique mais ultra précise ...

Caesar et une version New age de l'AUF1 , du LRU ou une version de l'himars ... Du drone d'observation de divers types ...

Voilà ou on devrait en être , ses matos auraient put permettre une concrète montée en puissance d'une artillerie densifié, contrôlant mieux l'espace de déploiement en zone de haute intensité , que ce soit au plus près des lignes de contact , ou en arrière dans la profondeur , un étalement qui offrira une protection en étant plus réactif face aux menaces des contres batteries ennemie.

Mais ça sera aussi la possibilité de faire monter une réelle , concrète réserve opérationnelle au niveau des régiments d'Artillerie sur les 120 tracté et du 105 ... Tout en ayant des Artilleurs d'active bien évidement apte à servir leur materiel de base via les Caesar , AUF1 New age , LRU/ Himars version française et le griffon MEPAC  , mais qui bien évidemment auront la possibilité de servir sur les basiques 120 RTF1 et 105 , cae ils restent des pièces qui sont  l'essence même de l'ADN de base des Artilleurs , et cela depuis les temps anciens déjà avec les bombardes et canons .

Pour le moment on donne l'impression qu'on renforcera les régiments d'Infanterie ... Si déjà on voudrait le faire on appelarait pas régiment les unités mais bataillon ... Car il est là le réel ...

Avant un régiment c'était un ensemble de plusieurs bataillons ...et dans le cadre de l'artillerie ça aurait du sens , avec quasiment la possibilité de spécialiser chacun des bataillons du régiment ...

Penser régiment avec des bataillons , c'est aussi permettre de gérer l'attrition des personnels et des canons ...en ayant un effectif réaliste eh pas tailler sur mesure en mode grand couturier optique moule couille ... 

Là on fait croire qu'on renforce la puissance de feu des "régiments" d'Infanterie... Mais les travers reviendront et les SML seront employé comme réserve de Fantassins ...

La bonne affaire , ça sera du potentiel moins sollicité pour les Griffons MEPAC ...

Et on aura se pb de régularité en ayant une SML mangée à toutes les sauces bien au delà de sa fonction première ...

Bref ...

On se fout de nous avec cette prochaine programmation...

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Il y a 2 heures, Gibbs le Cajun a dit :
Il y a 19 heures, Kamelot a dit :

 

Comme toujours , les artilleurs vont être les baisés de cette programmation militaire ...

Je te trouve bien négatif. Il y a des sous (600M€) pour le remplaçant du LRU, la DSA va être renforcée et la LAD va probablement passer sous la coupe de l'artillerie, les munitions rodeuses type Larinae vont être introduites, les Patroller arrivent, les MEPAC qui passeraient au RI rien n'est officiel, et Katana va entrer en prod et sera peut-être acheté en nombre.

 

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Il y a 2 heures, Gibbs le Cajun a dit :

Là on fait croire qu'on renforce la puissance de feu des "régiments" d'Infanterie... Mais les travers reviendront et les SML seront employé comme réserve de Fantassins ...

C'est possible si l'on continue a organiser, les unités déployées, sur le même modèle que les OPEX des ces dernières années.  Il me semble que l'autre hypothèse, une organisation centrée sur la HI, rend obsolète la raisonnement "proterre" (servir à autre chose que sa spécialité) Par ailleurs et pour l'instant, il n'est pas clair qui va toucher les MEPAC ou les 120 sur roulettes. On peut très bien considérer les MEPAC comme tube d'artillerie (CaD régiment d'artillerie)  alors que les 120 remorqués reviendraient à leur fonction initiale "feu d'infanterie".  Je crois qu'il ne faut pas craindre la "non utilisation" des artilleurs, dans le cadre HI...   

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Le 120 sur roulettes demandant des équipes de pièce assez fournies (60 pax en son temps pour une SML de 6 Mo120), il vaudrait mieux aller vers des MEPAC, du moins pour les régiments Griffons/VBCI, en plus une section de 4 MEPAC (dont environ 16 à 24 pax max) serait déjà largement suffisante, la mobilité et la cadence de tir compensant le moindre nombre de tubes ...

Et d'ailleurs pourquoi pas non plus un peloton MEPAC dans chaque régiment de cavalerie ?

Clairon

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