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Arabie saoudite, le pays et son influence internationale


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  • 2 weeks later...

https://www.theguardian.com/us-news/2019/may/07/cia-warns-arab-activist-of-potential-threat-from-saudi-arabia (7 mai 2019)

La CIA a averti la Norvège qu'un éminent activiste arabe qui vit dans le pays sous protection d'asile fait face à une menace potentielle de l'Arabie Saoudite.
Le militant pro-démocratie, İyad el-Baghdadi, est un critique énergique du Prince héritier Mohammed bin Salman.

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Guerre au Yémen : la France confirme un « chargement d’armes » sur un cargo saoudien

"Le gouvernement n’a pas précisé la nature des armes, ni leur destination, mais elles sont susceptibles d’être utilisés dans la guerre meurtrière au Yémen." 

https://www.lemonde.fr/international/article/2019/05/08/guerre-au-yemen-la-france-confirme-un-chargement-d-armes-sur-un-cargo-saoudien_5459649_3210.html

 

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Il y a 2 heures, Phacochère a dit :

Guerre au Yémen : la France confirme un « chargement d’armes » sur un cargo saoudien

"Le gouvernement n’a pas précisé la nature des armes, ni leur destination, mais elles sont susceptibles d’être utilisés dans la guerre meurtrière au Yémen." 

https://www.lemonde.fr/international/article/2019/05/08/guerre-au-yemen-la-france-confirme-un-chargement-d-armes-sur-un-cargo-saoudien_5459649_3210.html

 

 

C'est pas les  patrouilleurs de  Kership et CMN ? 

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il y a 11 minutes, Scarabé a dit :

C'est pas les  patrouilleurs de  Kership et CMN ? 

Apparament pas: "Florence Parly, a confirmé qu’il y aura un « chargement d’armes » sur un cargo saoudien qui doit arriver dans la journée dans le port du Havre... 

Cette annonce confirme les informations du site d’investigation Disclose qui affirmait mardi que le cargo saoudienBahri-Yanbu doit prendre livraison de« huit canons de type Caesar », [...] vers le port de Djeddah... Mais Mme Parly n’a pas précisé la nature des armes qui seront chargées ni leur destination...

Selon une source gouvernementale, à l’AFP, « il ne peut pas s’agir de canons Caesar puisqu’il n’y a aucune livraison de Caesar en cours ».

Modifié par Phacochère
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Il y a 3 heures, Phacochère a dit :

Guerre au Yémen : la France confirme un « chargement d’armes » sur un cargo saoudien

"Le gouvernement n’a pas précisé la nature des armes, ni leur destination, mais elles sont susceptibles d’être utilisés dans la guerre meurtrière au Yémen." 

https://www.lemonde.fr/international/article/2019/05/08/guerre-au-yemen-la-france-confirme-un-chargement-d-armes-sur-un-cargo-saoudien_5459649_3210.html

Mais qu'est-ce que c'est que ça? :bloblaugh:

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"BLINDÉS LECLERC 155mm G-6"

WHAT?

CES CONS ONT CONFONDU LE CHAR FRANÇAIS AMX LECLERC AVEC L'OBUSIER SUD-AFRICAIN DENEL G-6 DE 155mm.

Tous deux utilisés par les EAU.

Mesdames et messieurs, la presse généraliste dans toute sa splendeur! Ici Le Monde, mais les autres ne valent pas mieux!

...Franchement quand on sait pas, on demande, mais on ne pond pas des machins pareils!!!

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@Patrick Pas faux mais j'aimerai autant ce faire possible de vendre le moindre truc à ces types surtout en ce moment au vu de la tournure que cela prend. . .

On aurait tellement du miser sur l'Iran il y a des années. . .

Le mieux qu'on puisse faire c'est éviter le plus possible de s'impliquer, et minimiser les dégâts en ce qui nous concerne nous  (approvisionnement énergétique, stabilité politique, etc etc)

Bref real politic à l'état pur. J'aimerais beaucoup avoir un Talleyrand sous la main. Le genre de gars utile en ces périodes troublées

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c'est compliqué, c'est une guerre de proxy,   derrière le Yemen, il y a l'iran et l'AS/EAU,  derrière les russes, les chinois, les usa, derrière les allemands, les anglais, les français, les israeliens, arrêter de vendre ne changera rien et nuira à nos intérêts en terme de crédibilité, alors que les autres prendront la place. Sans oublier que Trump veut aller au conflit avec l'iran, il attend le bon moment et l'opportunité. la décision est du côté ONU, mais toute décision sera bloquée par les intéressés.

c'est un choix entre la peste et le choléra.

 

Modifié par zx
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il y a 45 minutes, elannion a dit :

@Patrick Pas faux mais j'aimerai autant ce faire possible de vendre le moindre truc à ces types surtout en ce moment au vu de la tournure que cela prend. . .

On aurait tellement du miser sur l'Iran il y a des années. . .

Le mieux qu'on puisse faire c'est éviter le plus possible de s'impliquer, et minimiser les dégâts en ce qui nous concerne nous  (approvisionnement énergétique, stabilité politique, etc etc)

 Bref real politic à l'état pur. J'aimerais beaucoup avoir un Talleyrand sous la main. Le genre de gars utile en ces périodes troublées

Heu, pour l'Iran je ne suis pas d'accord. Entre eux et l'Arabie Saoudite, il n'y en a pas un pour sauver l'autre niveau infréquentabilité.
Et l'Iran a directement commandité des attentats chez nous par le passé. Il ne faut pas l'oublier.

Non je pense effectivement que nous aurions du diversifier notre mix énergétique, avoir plus de nucléaire, plus de renouvelable réaliste, imposer la surgénération, débuter une série de plans quinquennaux pour forcer le passage à l'hydrogène et pile à combustible pour la bagnole en plus d'un vaste plan d'efficacité énergétique. Afin de casser notre dépendance au pétrole et au gaz. Et ne pas suivre les USA dans leur stratégie d'isolement de la Russie, à l'instar des allemands.

Là oui on aurait pu éviter de nous impliquer.

Parce que notre business plan avec ces pays c'est: armes et aéronautique contre pétrole/gaz. Et c'est à peu près tout. Et ils nous ont plus ou moins arnaqué assez de fois pour qu'on aie pas trop d'intérêt à leur faire des cadeaux.

Oui nous aurions meilleur compte à ne pas faire de business dans la région... si on pouvait se le permettre! Or on ne peut pas.

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Il y a 14 heures, Patrick a dit :

Heu, pour l'Iran je ne suis pas d'accord. Entre eux et l'Arabie Saoudite, il n'y en a pas un pour sauver l'autre niveau infréquentabilité.
Et l'Iran a directement commandité des attentats chez nous par le passé. Il ne faut pas l'oublier.

Peut être est-ce mon manque de connaissance approfondie mais je pense que sur le long terme L'Iran est un partenaire bien plus crédible que l'AS.

De Gaulle disait que la Russie absorberait le communisme tel un buvard. J'espère qu'il en ira de même pour l'Iran et que la Perse absorbera la théocratie religieuse et redeviendra celle qu'elle fut autrefois.

Il y a 14 heures, Patrick a dit :

Parce que notre business plan avec ces pays c'est: armes et aéronautique contre pétrole/gaz. Et c'est à peu près tout. Et ils nous ont plus ou moins arnaqué assez de fois pour qu'on aie pas trop d'intérêt à leur faire des cadeaux.

Il me semble que l'AS se joue de nous depuis un bon paquet d'années. Que peut on réellement leur vendre en matériel militaire?

C'est de toute façon illusoire mais vendre à l'Iran aurait déjà bien aider notre commerce extérieure. L'Iran reste un pays entouré d'ennemis donc c'est pas 2 avions et 3 chars qu'ils auraient acheté et plus prosaïquement, leur vendre rafale, Leclerc, Tigre et FREMM en pagaille aurait crée une sorte d'équilibre de la terreur. L'Iran avec une armée conventionnelle digne de ce nom ferait réfléchir tout ce petit monde aux conséquences d'une escalade militaire.

D'autant plus qu'il me semble que les deux partenaires privilégiés de la France dans la région sont le Qatar et les EAU. le Qatar est de toute façon mise à l'amende par l'AS donc pas de souci de ce côté. Reste les EAU et là cela aurait pu être un objectif de notre diplomatie de les éloigner de l'AS. . .

Le Liban est également un partenaire historique et qu'on le déplore ou non le Hezbollah est devenu un acteur incontournable dans le secteur. Se fritter avec l'Iran n'augure rien de bon. on a toujours une mission militaire là bas.

On tombe dans le what if mais s'aligner sur la politique US dans la région ne sous a rien apporté et des liens avec l'Iran auraient pu être profitable

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  • 3 weeks later...

suivi de son ombre

TRIBUNE. Les Émirats, maîtres de la contre-révolution arabe

De l'Algérie au Yémen, Abu Dhabi soutient par tous les moyens les pouvoirs autoritaires pour étouffer toute contestation démocratique dans le monde musulman.

https://www.lepoint.fr/monde/tribune-les-emirats-maitres-de-la-contre-revolution-arabe-23-05-2019-2314718_24.php#xtor=CS3-190

À voir ce qu'il se passe depuis plusieurs semaines dans le monde méditerranéen musulman, de l'Égypte à l'Algérie en passant par le Soudan, bien mal inspiré celui qui pourrait donner un pronostic sur les chances de démocratisation de cette région en grande difficulté. Pourtant, les Émirats arabes unis s'érigent aujourd'hui en médiateur idéal dans les situations de crise et appliquent le même remède partout : l'étouffement démocratique. Au début de ce que l'on avait appelé, à tort, les « Printemps arabes », en 2011, le vent d'espoir et de liberté qui soufflait sur la Tunisie, le Maroc, la Libye, la Syrie, le Yémen et l'Égypte, notamment, pouvait laisser présager le meilleur. Aujourd'hui, à part quelques pays miraculeusement rescapés comme la Tunisie « sous assistance » et « sous influence », les espoirs soulevés dans les pays qui ont connu une révolution victorieuse ont fait long feu.

La perception que l'on a des Émirats arabes unis (EAU) comme un îlot libéral au milieu de l'archipel de monarchies conservatrices du Golfe est un mythe. Dans l'ombre des gratte-ciel clinquants et d'une image soigneusement travaillée, les EAU se sont transformés ces dernières années en un État policier – un État autoritaire qui ne cherche pas seulement à renverser les acquis des révolutions arabes, mais encore plus d'imposer son idéologie en réalité plus intransigeante et machiavélique que celle du royaume saoudien sur laquelle on a tendance à se focaliser. Les Émirats ne font pas que préparer le lancement d'une sonde sur Mars : ils s'acharnent également à étendre leur influence dans le monde et à mener une campagne contre-révolutionnaire de plus en plus active et radicale. C'est le plan mis en place par Mohamed Ben Zayed, prince héritier d'Abu Dhabi, pour externaliser et « glocaliser » sa doctrine sécuritaire dans tous les pays qui ont espéré la démocratisation. Cette « doctrine MBZ » a déjà transformé en partie le pays en « petite Sparte » du Golfe, certes puissante sous l'Antiquité, mais bien peu réputée pour son pacifisme.

Soutien ou ingérence ?

Abu Dhabi est omniprésente dans la vie politique de l'ensemble des pays en crise de la région, de sorte que chacun des pays du Printemps arabe a quasi réglé la situation de déstabilisation qu'il a pu connaître en 2011. La Tunisie s'est stabilisée et a entamé sa transition démocratique par une nouvelle Constitution, une vie politique active et des élections fin 2019. Mais dans ce pays, Abu Dhabi soutient clairement la présidence actuelle bien mal en point et largement critiquée à l'intérieur, contre le premier parti du pays, la formation islamiste Ennahda. Quant à la Syrie, après des années de guerre, elle est revenue à l'autoritarisme stable avec le maintien de Bachar el-Assad au pouvoir et la défaite de Daech : l'accord du 15 mars 2019 entre la Russie et les Émirats ouvre les portes de ce pays détruit à Abu Dhabi, qui est désormais son premier partenaire. L'Égypte, elle, après une révolution du 25 janvier 2011 pleine d'espoir a tout perdu avec le putsch contre le président Mohamed Morsi en 2013 et l'installation du nouveau raïs, le maréchal Abdelfattah Sissi, jusqu'à au moins… 2030. Le pays doit son retour à la dictature au soutien des Émirats arabes unis.

Lire aussi Tunisie : séisme politique en vue

En Algérie, pays qui a enfin entamé son nouveau printemps algérien, après celui de 1988, elle voit son chef d'état-major Gaïd Salah – un général qui effraie les Algériens en quête de démocratie – être en contact permanente avec le puissant Mohammed Ben Zayed. Et le militaire algérien ne cache même plus ses nombreux allers-retours à Abu Dhabi. Quid du Yémen et de la politique « humaniste » qu'Abu Dhabi prétend mener sur place depuis cinq ans avec le concours de Riyad ? Cette guerre a provoqué la pire catastrophe humanitaire du monde avec près de 100 000 enfants morts et des millions de déplacés : tout cela pour venir à bout de la « rébellion » houthiste, soutenue par l'Iran.

Lire aussi notre dossier Algérie : le tournant

Et nous arrivons enfin à la Libye, pour laquelle les Émirats arabes unis prétendent détenir la solution. Ce pays, dans lequel le renversement de Muammar Khadafi a provoqué un chaos quasi régional, n'est arrivé à rien en huit ans de conflit. À la décharge des Émirats, personne d'autre n'a trouvé de solution à ce jour. La guerre comme la lutte de clans et de gouvernements entre Tripoli et Benghazi n'en finit pas et la communauté internationale gère l'ingérable : l'intrusion de tous dans une histoire politique qui devrait être réglée par les Libyens en premier et en dernier ressort. Les dernières révélations de la BBC sur les crimes de guerre pratiqués par Abu Dhabi en Libye, après celles il y a deux ans des prisons émiriennes au Yémen où seraient pratiquées la torture, n'ont pas fini de faire des remous.

Derrière le soutien émirien à une nouvelle Libye à son image, un homme : le peu commode Maréchal Khalifa Haftar. Il est accusé ces dernières semaines de crimes de guerre dans la ville de Derna, alors que les combats font toujours rage dans la capitale du pays. Basé à Tripoli, le gouvernement d'Union nationale dirigé par Fayez el Sarraj, reconnu par les Nations unies, est chaque jour menacé par celui qui n'est autre que la main des Émirats dans l'Ouest libyen. Le désastre humanitaire qui guette pourrait être, à l'image du Yémen, la prochaine grave crise à venir. Les chiffres parlent d'eux-mêmes : à ce jour, près de 18 000 Libyens ont été déplacés à Tripoli, ville qui compte un million d'habitants. L'offensive d'Haftar à venir sur Tripoli, après plusieurs tirs d'intimidation à la mi-avril 2019, pourrait entraîner des dizaines de milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés.

Lire aussi Et si les pays du Golfe utilisaient l'Afrique comme théâtre de guerre par procuration

Que ce soit l'Arabie saoudite ou les Émirats arabes unis, l'expertise de ces deux pays en règlements de conflits depuis cinq ans s'avère douteuse, à l'image de celle de leur mentor américain. Puisque le droit international ne prévaut plus actuellement, nul besoin de gagner une guerre pour mener la danse. Mais doit-on continuer à observer, dans l'indifférence la plus totale, le redécoupage du Moyen-Orient tant rêvé par Abu Dhabi, peu importe le nombre de morts et le chaos ? Le « projet » émirien : dessiner une carte avec de nouveaux pouvoirs autoritaires partout dans la région et empêcher la démocratisation, source de bien trop d'instabilités, par tous les moyens. Mais en agissant ce la sorte, Saoudiens et Émiriens ont mis le doigt dans un engrenage infernal dont il sera difficile de sortir : celui de la contagion des pouvoirs armés contre les peuples en alerte.

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  • 3 weeks later...

Chez nos amis de Riyad le prisonnier Murtaja Qureiris a eu 18 ans au début du mois de juin. Etant désormais majeur, il risque la peine de mort pour des crimes commis lorsqu'il avait 13 ans, après avoir passé tout son temps depuis en prison.

Cela dit, il faut aussi comprendre le point de vue du pouvoir saoudien. C'est que les crimes dont Qureiris s'est rendu coupables sont lourds, et justifient l'accusation d'appartenir à un groupe terroriste extrémiste portée contre lui.

Pensez donc... il a participé à une manifestation... et pour les droits des chiites comme lui, encore :ph34r: !

Citation

Il est notamment accusé d’appartenir à « un groupe terroriste extrémiste » et la justice de son pays cherche à lui imposer la peine de mort, laquelle peut être assortie, en Arabie Saoudite, de la crucifixion ou du démembrement après la mort.

 

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il y a une heure, rendbo a dit :

putain, il y a encore des pays où on sait rigoler...  :angry::unsure:

Tout se perd ... et dire que l'on fait de ces gens là des partenaires ... des fois je regrette que Cazaux, Biscarosse et Sanguinet n'aient pas été le Golfe Persique ...

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Il y a 23 heures, pascal a dit :

Tout se perd ... et dire que l'on fait de ces gens là des partenaires ... des fois je regrette que Cazaux, Biscarosse et Sanguinet n'aient pas été le Golfe Persique ...

Mururoa, tu veux dire :dry: ?

 

Bon la plaisanterie n'est pas nécessairement très fine, je reconnais.

Mais le fait que ce soit cespays là qui soient nos partenaires... oui, il y a de quoi sérieusement s'interroger.

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3 hours ago, Alexis said:

Mururoa, tu veux dire :dry: ?

 

Bon la plaisanterie n'est pas nécessairement très fine, je reconnais.

Mais le fait que ce soit cespays là qui soient nos partenaires... oui, il y a de quoi sérieusement s'interroger.

Ca fait maintenant un bail qu'on n'a plus le pouvoir d'influencer le monde et sa marche: on se contente de traiter avec ce qui existe. S'il fallait vraiment des critères de pureté pour décider avec qui on fait affaire, on ne traiterait même pas avec nous-mêmes. En relâchant un peu la morale, on ne bosserait qu'avec un nombre très limité de pays. Faudra vraiment qu'un jour on arrête avec cette pudeur auto-flagellante: on fait du business avec qui a du fric, on n'a aucun contrôle sur ce qu'ils font.... Et on a besoin du fric pour essayer d'être vaguement moraux, selon nos critères, chez nous. Si on y arrive, ce sera déjà bien.

Ouais, pas des ambitions fabuleuses, mais on a les ambitions de ses moyens. Et si ça implique de surfacturer tout ce qui se vend aux Séouds (par moralité, pour punir les méchants, comprenez bien :sleep:), so be it! 

 

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On 6/14/2019 at 3:43 PM, pascal said:

Tout se perd ... et dire que l'on fait de ces gens là des partenaires ... des fois je regrette que Cazaux, Biscarosse et Sanguinet n'aient pas été le Golfe Persique ...

t'inquiète il y avait encore pire que tout ca : Drachenbronn ou Evreux...

Modifié par prof.566
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Le 15/06/2019 à 18:37, Tancrède a dit :

Ca fait maintenant un bail qu'on n'a plus le pouvoir d'influencer le monde et sa marche: on se contente de traiter avec ce qui existe. S'il fallait vraiment des critères de pureté pour décider avec qui on fait affaire, on ne traiterait même pas avec nous-mêmes. En relâchant un peu la morale, on ne bosserait qu'avec un nombre très limité de pays. Faudra vraiment qu'un jour on arrête avec cette pudeur auto-flagellante: on fait du business avec qui a du fric, on n'a aucun contrôle sur ce qu'ils font.... Et on a besoin du fric pour essayer d'être vaguement moraux, selon nos critères, chez nous. Si on y arrive, ce sera déjà bien.

Ouais, pas des ambitions fabuleuses, mais on a les ambitions de ses moyens. Et si ça implique de surfacturer tout ce qui se vend aux Séouds (par moralité, pour punir les méchants, comprenez bien :sleep:), so be it! 

Il y a peut-être un équilibre à trouver entre "Il n'a pas mis le drapeau homo assez haut sur les bâtiments officiels, hou le vilain, hop allez un embargo" et "Monsieur Hitler ? Un très bon client, il paye rubis sur l'ongle, c'est un plaisir de traiter avec lui".

Il est bien évident que la moraline n'a rien à faire en politique internationale... ni ailleurs, au demeurant ! Mais la morale ?

Je ne parle pas de simplement faire des échanges commerciaux avec des régimes peu recommandables. Non seulement ça s'est toujours fait, non seulement il y a quelque chose d'inévitable si on réfléchit ne serait-ce qu'à la répartition mondiale des matières premières, mais c'est quelque chose qui peut être défendu même du point de vue de l'évolution politique à long terme des pays en question, car l'augmentation des échanges peut servir la circulation des idées, y compris l'idée des droits humains.

Il n'est donc pas question d'instaurer un "test de pureté" avant partenariat commercial, ce qui d'ailleurs devrait exclure à mon sens toute sanction économique - s'il y a des exceptions, ça doit rester des exceptions justement. C'est valable pour la Arabie saoudite, la Chine populaire, et je dirais même jusqu'à des régimes incomparablement moins répressifs que ces deux-là... le russe, par exemple.

Seulement voilà. Nos relations avec l'Arabie saoudite vont bien au-delà du commerce. Nous les appuyons dans leur querelle contre l'Iran. Nous fermons les yeux sur leur soutien aux djihadistes de Syrie. Sur leur soutien au djihadistes du Yémen - ceux qui nous donné l'attentat sur Charlie Hebdo. Et leur soutien aux djihadistes d'Afrique ? D'ailleurs, qu'en est-il de la propagande djihadiste chez nous ?

- Des relations "de puissance à puissance", avec zones d'influence déterminées, la nôtre incluant notamment l'Afrique francophone avec un arrangement du type "pas de propagande wahhabite à cet endroit, sinon opérations homo, et attention on n'a pas de limite sur le niveau hiérarchique des membres de la Mafia famille princière qu'on pourrait envisager de cibler", avec relations économiques sans limitation en revanche... pourquoi pas ? Mais ce n'est pas notre politique.

- Des relations "de paillasson à puissance", un paillasson qui accepte de prendre des coups parce qu'il estime - à tort ou à raison - ne pas avoir d'autre choix, c'est quelque chose qui devrait à mon sens être critiqué, mais de manière encore pragmatique, la question étant dans ce cas n'avons nous pas suffisamment de puissance pour viser mieux. C'est ce qu'a été assez longtemps notre politique. Mais nous n'en sommes plus là.

- Des relations "de paillasson complice à criminel contre l'humanité"... comment appeler autrement ce en quoi notre relation avec l'Arabie s'est transformée quand non content de soutenir initialement sa guerre au Yémen, nous avons continué à la soutenir quand Riyad est passé du crime de guerre au crime contre l'humanité, c'est-à-dire quand il a choisi la stratégie de la famine artificielle pour faire plier les populations chiites qui soutiennent le mouvement houthi, avec mort d'un nombre indéterminé de dizaines de milliers de personnes, en premier lieu des enfants ?

La stratégie de la victoire par la faim a été adoptée entre autres par Staline en Ukraine (holodomor), par Hitler en Union soviétique occupée (Hungerplan), par le régime nigérian contre les Ibos... et maintenant par le régime saoudien contre les Yéménites du nord. C'est une compagnie qui n'est pas très honorable. D'ailleurs, en plus de ne pas être extrêmement honorable, Ben Salman et son régime ne sont pas nécessairement fort durables, à mesure justement qu'ils se transforment de facteur stable - si peu aimable - en un facteur de désordre à l'échelle de la région.

L'idée n'est pas de faire pleurer dans les chaumières. L'idée est de se demander où est l'intérêt réel du pays. Les relations diplomatiques sont des choses appelées à évoluer. Notamment si le partenaire évolue. On peut les réviser - le cas échéant de manière déchirante.

Je ne pense pas en priorité aux ventes d'armement. Bien sûr nous pourrions agir en ce domaine, mais sans nous illusionner sur l'influence que nous aurions qui serait pratiquement nulle, seuls les Etats-Unis ayant la main en ce domaine. Je pense davantage à une dénonciation dans l'arène où ça compte, aux Nations Unies, avec discours réaliste et franc (incluant donc ces mots "crime contre l'humanité") et proposition de résolution au Conseil de sécurité en ce sens. Bien sûr elle serait "descendue", c'est probablement notre allié à Washington qui mettrait son veto. Mais... la chose serait très publique. Et déjà, chez notre allié de Washington, beaucoup s'interrogent sur ce soutien crucial apporté à la guerre inhumaine que mène le client saoudien contre une population civile. Si leur gouvernement était obligé d'utiliser son veto pour protéger cette guerre contre une résolution portée par un pays allié, ils recevraient un puissant soutien. Et contrairement à nous, les Américains ont la possibilité de faire cesser cette guerre. Ils n'ont qu'un ordre à donner.

Il arrive aussi que faire une bonne action soit de bonne politique. Il suffit de considérer un terme suffisamment long, car souvent la morale et l'intérêt du long (éventuellement très long) terme se rejoignent.

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Podcast RFI / LIGNES DE DÉFENSE  (2.30 minutes)

Où en est le programme de missiles balistiques saoudiens ? 

http://m.rfi.fr/emission/20190609-est-le-programme-missiles-balistiques-saoudiens

Cette semaine, la chaîne américaine CNN a révélé le renforcement des capacités et des infrastructures balistiques de l’Arabie saoudite. En début d’année, des informations de presse avaient révélé le développement en Arabie saoudite d’une usine destinée à la production de missiles. Dans le Golfe, l’Iran est montré du doigt pour son programme de missiles à capacités nucléaires, mais sur l’autre rive, l’Arabie saoudite dispose aussi d’un arsenal, qui semble être limité - à ce stade - à des capacités conventionnelles. Des missiles obtenus auprès de la Chine.

@Alexis, on avait discuté de ce sujet, il y'a quelques semaines. A défaut d'avoir retrouver les sources exactes, ce document même si peu sourcé va dans le sens de suspicions d'un possible programme nuke de l'AS.

 

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il y a 52 minutes, Phacochère a dit :

Podcast RFI / LIGNES DE DÉFENSE  (2.30 minutes)

Où en est le programme de missiles balistiques saoudiens ? 

http://m.rfi.fr/emission/20190609-est-le-programme-missiles-balistiques-saoudiens

Cette semaine, la chaîne américaine CNN a révélé le renforcement des capacités et des infrastructures balistiques de l’Arabie saoudite. En début d’année, des informations de presse avaient révélé le développement en Arabie saoudite d’une usine destinée à la production de missiles. Dans le Golfe, l’Iran est montré du doigt pour son programme de missiles à capacités nucléaires, mais sur l’autre rive, l’Arabie saoudite dispose aussi d’un arsenal, qui semble être limité - à ce stade - à des capacités conventionnelles. Des missiles obtenus auprès de la Chine.

@Alexis, on avait discuté de ce sujet, il y'a quelques semaines. A défaut d'avoir retrouver les sources exactes, ce document même si peu sourcé va dans le sens de suspicions d'un possible programme nuke de l'AS.

 

oui mais les Saoudiens ce sont les bons et la Iraniens eux sont les méchants

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