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Affichage du contenu avec la meilleure réputation le 31/08/2014 dans toutes les zones

  1. Ils ont surtout laissé tellement de bons souvenirs que tous leurs anciens alliés se sont barrés de l'autre côté...
    10 points
  2. Je pense que bien qu'elle se déroule de manière relativement cordiale et plus ou moins argumentée, cette discussion est un peu vaine parce qu'on ne tombera pas d'accord. Par contre, elle est intéressante parce qu'elle rend (plus) visibles, à travers le cas ukrainien, les conceptions qu'ont les uns et les autres des relations internationales. Si on met de côté les 2-3 intervenants qui disent n'importe quoi, on peut considérer que cette discussion à rallonge oppose deux grandes conceptions différentes: -D'une part, ceux qui voient les relations internationales comme étant structurées par une opposition entre grandes puissances rivales qui chercheraient à la fois à renforcer leur zone d'influence "naturelle" (dans laquelle personne n'aurait le droit de les contester car ce serait leur pré carré), et à étendre leur domination au-delà de celle-ci, si possible dans la zone d'influence naturelle des autres puissances. Le cas Ukrainien serait une manifestation de l'opposition entre les USA et la Russie, les premiers étendant leur domination (via l'OTAN) dans ce qui est considéré par les seconds comme leur zone d'influence naturelle et exclusive. Les pays qui se trouvent dans ces zones disputées n'ont pas beaucoup d'importance, en-dehors du "camp" au service duquel ils se mettraient. L'Ukraine, par exemple, devrait penser sa politique comme un choix entre la Russie et les Occidentaux, et toutes ses actions sont à réfléchir par rapport à ça. -D'autre part, ceux qui ne pensent pas en termes d'opposition frontale entre des puissances planétaires, mais qui voient plutôt celles-ci comme des "pôles" (des "modèles", si on veut), entre lesquels la grande majorité des pays va naviguer en fonction de leurs aspirations propres. Dans cette perspective, l'Ukraine est vue comme essayant de sortir d'une situation économique et politique désastreuse héritée du modèle russe en se repositionnant dans le but de se reconstruire autrement. L'avantage de la première vision, à mon sens, est qu'elle correspond en partie à la perception des grands états et peut donc utilement expliquer comment leurs dirigeants voient les choses. L'inconvénient, c'est qu'elle ne peut pas vraiment prendre en compte la complexité (politique, sociologique, etc.) de chaque cas, puisque tout est ramené à une sorte d'opposition entre figures quasi-archétypiques expliquant les modèles de domination des grandes puissances. Par exemple, l'Ukraine, c'est l'opposition entre des "pro-Russes" (ou Russes) et des "pro-Occidentaux" qui voudraient voir leur "camp" triompher, voire qui sont manipulés par celui-ci au profit de leurs intérêts supérieurs. Les points de vue plus locaux ou nationaux (hors grandes puissances) sont ignorés, incompris ou tenus pour négligeables (par exemple, l'idée exprimée un peu plus haut que l'Ukraine peut avoir son point de vue, mais qu'il est irresponsable qu'elle l'ait sans avoirs pris en compte ce qu'en pensait la Russie). A cela s'ajoutent des inconvénients plus marginaux, mais dont on voit parfois les excès sur ce forum: la tendance à justifier toutes les actions des grandes puissances au sein de leur sphère d'influence naturelle sous prétexte que ce serait "chez eux", voire une certaine tendance conspirationniste (qui consiste à inventer un plan stratégique secret expliquant les actions des uns et des autres quand on ne perçoit pas de principe organisateur des événements à l'échelle des grandes puissances). L'avantage de la seconde version repose sur sa meilleure capacité à prendre en compte la diversité politique et sociologique qui existe sur le terrain que "se disputeraient" ces grandes puissances, et notamment à expliquer le point de vue des acteurs qui n'appartiennent pas à l'un ou l'autre "camp" (ici: les Russes ou les Occidentaux). Elle permet aussi d'accepter l'idée d'improvisation qui prévaut souvent dans ces situations conflictuelles (puisque tout ne doit pas être expliqué par les desseins inavouables des grandes puissances). Son inconvénient majeur est un défaut d'explication des actions des acteurs qui abordent les choses dans une perspective géostratégique pure. Par exemple, si cette vision permet assez bien d'expliquer pourquoi la Russie a eu tort d'envahir la Crimée et pourquoi cette situation est inacceptable aux yeux des Ukrainiens ou d'autres pays, elle ne peut pas vraiment expliquer pourquoi les Russes ont mené cette invasion, à moins de considérer qu'ils ne seraient devenus fous..
    7 points
  3. On en revient toujours au même point, le fameux "péché originel" présumé de Maïdan, mais je dis non, non et trois fois non, clairement. -Même en admettant que les révolutionnaires de Maïdan ont tous les torts, je ne vois pas en quoi cela autorise le voisin à envahir l'Ukraine dès lors que l'Ukraine —même dirigée par des "nazis" comme le prétend Moscou— ne menace en rien la Russie. L'Ukraine aurait pu menacer certains intérêts russes, économiquement et/ou symboliquement, mais elle n'a en rien, et clairement, attaqué la Russie et n'était pas en train de préparer une telle attaque. L'action armée russe, défensive ou même préemptive, n'a strictement aucun objet. Par ailleurs, attention avec l'argument de la supposée légitimité d'une intervention en raison d'un gouvernement non démocratique (même s'il est loin d'être l'apanage de la Russie): avec lui, on pourrait justifier une intervention contre la Russie elle-même, qui est tout sauf démocratique. -La Russie a été contrariée par le renversement du régime Yanoukovitch qui lui était favorable (voire plus), c'est un fait. Cela l'autorise-t-elle à "réagir" en envahissant cet impétueux pays qui se dote de dirigeants moins favorables? Si la réaction consiste à envahir militairement une partie de l'Ukraine, la réponse est évidente: NON. Je ne comprends même pas comment tant de gens ici, Français ou occidentaux ayant la chance de vivre en démocratie, puissent considérer cela comme normal ou légitime. Depuis quand un pays envahit-il son voisin dès lors que le gouvernement du voisin lui est moins favorable, voire hostile? La Russie a peut-être raison de s'inquiéter, mais elle pouvait chercher à protéger ses intérêts auprès du nouveau pouvoir à Kiev autrement qu'en lui déclarant la guerre de fait (on l'a vite oublié, mais l'invasion de la Crimée est un acte de guerre). La Russie a pris le pli que ce n'était même pas la peine d'essayer de commencer à discuter avec le nouveau pouvoir et est passée immédiatement à l'option militaire. -La base de Sébastopol était garantie jusque 2047 au moins. Si certains partis plus ou moins extrémistes ukrainiens ont avancé l'idée de remettre en cause cet accord (pour des raisons essentiellement économiques, soit dit en passant: ils n'étaient pas contre l'existence de la base russe, mais voulaient des compensations plus importantes), (i) ce n'était pas la ligne politique du gouvernement de transition (alors assez bordélique, il est vrai), et surtout (ii) la Russie avait d'innombrables autres moyens de garantir cette base jusque 2047 ou au-delà, en discutant voire en effectuant des pressions sur Kiev. La Russie, à nouveau, a décidé de ne même pas essayé, mais a agi comme si les commandos ukrainiens s'apprêtaient à donner l'assaut de la base et à couler la flotte russe dans les 48h. C'est grotesque.
    3 points
  4. Bonjour, Les éléments que vous citez ne sont pas sans impact, mais les difficultés étaient beaucoup plus profondes et intenses. Cependant, il est très intéressant de noter que la période actuelle, combinant l'éloignement du temps et une forme de retour aux symboles soviétiques par le pouvoir russe actuel, rend la lecture, parfois même la "reconstruction", de l'histoire soviétique, notamment de ses derniers temps, très sensibles pour nombre de Russes et de personnes sensibles aux questions internationales concernant la Russie. On entend de plus en plus souvent comme une "réhabilitation" de la période soviétique, une URSS qui aurait été victime des manoeuvres de ses ennemis extérieurs, aidés par des complices internes. - la course aux armements : Une vision classique est de considérer que c'est Reagan avec son initiative de défense stratégique qui a forcé l'URSS à répliquer en investissant massivement dans le domaine militaire et s'y ruinant. L'IDS est lancée en mars 1983, avec rapidement un surnom de "guerre des étoiles", puisque le coeur du projet est de protéger le territoire américain en éliminant les vecteurs nucléaires lancés contre celui-ci depuis l'espace. Gorbatchev fait le constat de la crise du modèle soviétique dès son accession au pouvoir en mars 1985, ce qui notamment le poussera à une nouvelle phase de détente avec les Etats Unis à l'été 1985. Ce n'est pas en 2 ans de programme IDS, qui au départ reste surtout de la recherche technologique, que l'URSS s'est ruinée, de plus la recherche fondamentale était un point fort de l'URSS, beaucoup moins la recherche appliquée et l'industrialisation. Si ce n'est l'IDS, on pourrait envisager que l'URSS se soit épuisée à chercher à suivre la croissance des dépenses militaires américaines sous Reagan. Les faits sont éclairants : L'évolution des dépenses de défense côté Etats Unis : http://www.data360.org/dsg.aspx?Data_Set_Group_Id=539 Pour faire simple, la politique de défense initiée par Reagan et poursuivie par Bush père conduit à un doublement des dépenses militaires entre 1980 et 1990. Au passage, on peut tordre le cou à l'idée reçue que le mandat de Jimmy Carter (1977 - 1980) eu pour conséquence de sacrifier le budget de la défense. Si on observe les dépenses de défense soviétiques (chiffres issus des évaluations et analyse de la CIA) : https://www.cia.gov/library/center-for-the-study-of-intelligence/csi-publications/books-and-monographs/watching-the-bear-essays-on-cias-analysis-of-the-soviet-union/article02.html 0,4% d'augmentation des dépenses de défense soviétiques sur la même période 1980 - 1990. Quand on observe ces chiffres statistiques qui permettent de prendre du recul, on peut mieux comprendre la construction à l'époque de l'image des dépenses militaires soviétiques avec cet article du New York Times de 1982 : http://www.nytimes.com/1982/07/21/world/arms-outlay-rise-in-soviet-is-seen.html La CIA validait la volonté de l'administration Reagan d'augmenter les dépenses militaires pour dissuader l'expansion de la puissance militaire soviétique, ce qui soulevait des avis sceptiques au Congrès. En effet, les observations montraient une baisse de la production militaire soviétique, ce à quoi la CIA répondait que les Soviétiques s'orientaient, comme aux Etats Unis, vers des armements beaucoup plus perfectionnés et beaucoup plus chers. D'après les analyses de la CIA, en 1980 l'effort de dépenses militaires représentait jusqu'à 16% du produit national brut soviétique, contre 4.9% aux Etats Unis la même année, ce qui donnait, au final, 50% de dépenses militaires en plus en valeur absolue, en URSS, par rapport aux Etats Unis. Contrairement aux services de renseignement de la Défense américaine, la CIA prévoyait à l'époqe, une baisse dans un futur proche de la production pétrolière soviétique, mettant en difficulté l'économie et les finances de l'URSS, scénario conduisant les responsables de l'administration Reagan à envisager une invasion de l'Iran par l'URSS. Face à cette possibilité, la stratégie américaine devait être de menacer l'URSS d'une confrontation directe. L'article montre qu'en 1981/1982, l'administration Reagan "lit" les dépenses militaires soviétiques et les possibles évolutions géostratégiques de l'URSS comme des éléments ne pouvant conduire qu'à la seule politique efficace, l'augmentation forte des dépenses militaires américaines, pour doter le pays de moyens militaires sophistiqués pour s'opposer à une possible initiative militaire soviétique. Pour faire simple, l'administration Reagan ne voit que ce qui l'intéresse pour justifier l'explosion des crédits militaires, avec parfois des choix symboliques idéologiques, comme la réactivation du projet de bombardier B1. Celui-ci était présenté comme l'exemple des décisions irresponsables de l'administration Carter, mettant en danger la défense nationale. Cette administration avait fait le choix du missile de croisière, l'efficacité initiale du B1 et la suite de ce programme montre que l'administration Carter n'avait pas forcément eu tort de ne pas se laisser illusionner par les promesses des industriels. La course aux armements entre les 2 grands depuis les années 50 a eu des impacts importants pour les économies des 2 pays, et surtout à long terme. Au delà des montants, c'est la question des retombées sur l'économie qui a profondément divergé entre les 2 grands. Côté américain, à travers le complexe militaro industriel, on peut parler de porosité très forte entre les financements militaires et les intérêts industriels civils. Un des exemples les plus connus et visibles est celui de l'aéronautique ; le Boeing 747, succès mondial, est issu d'un projet d'avion cargo militaire. 1969, naissance d'arpanet, qui a conduit depuis à une révolution économique et sociale, internet. Le GPS ... En URSS, les investissements militaires n'ont pas du tout le même effet de "boost" sur l'économie civile. Au contraire, les crédits militaires sont autant de ressources qui ne sont pas affectées à l'industrie "civile", à l'agriculture et aux investissements pour la population. Si on prend des dépenses de prestiges civilo militaires, la recherche permet aux Etats Unis permet de doper l'économie civile, tandis qu'en URSS il n'existe pas ces échanges entre monde civil et monde militaire. Les jeux olympiques sont un gouffre de 9 milliards de dollars en 1980 à Moscou, soit 3 à 4 années de guerre en Afghanistan, les jeux de Los Angeles en 1984 sont bénéficiaires et un extraordinaire atout économique pour les Etats Unis. Dans la course aux armements, l'URSS a également perdu la course technologique. Malgré des coups d'éclat, notamment dans le domaine spatial, les années 60 marquent l'irrémédiable décrochage technologique global de l'URSS. Ponctuellement et selon les secteurs, ce n'est pas aussi vrai et fort partout, mais globalement c'est incontestable. Le domaine le plus impressionnant dans le décrochage est l'électronique et l'informatique. L'URSS parvient à trouver des biais à ce retard : - développement de solutions technologiques efficaces sans forcément avoir recours à des technologies de pointe. Il existe une anecdote qui se raconte de la NASA s'arrachant les cheveux pour faire fonctionner un stylo bille dans l'espace quand les Soviétiques eux prenaient un crayon de papier. Cet usage de technologies éprouvées connaît des succès, avec les fusées Soyouz, mais dans le domaine de l'économie civile et de la population cela se traduit par une sorte de fossilisation dans des solutions technologiques parfois des années 50, comme la célèbre Trabant. Quand les habitants de l'Est voyaient la vie des gens de l'Ouest, l'impression grandissait au fil des années d'un gouffre vertigineux. Sans compter l'abondance de biens. - le développement de technologies avec des partenaires de l'Ouest : par exemple le format d'image de télévision SECAM avec la France. - l'acquisition de technologies occidentales par des moyens "autres", réinvesties dans l'effort de modernisation militaire, prioritaire, avec des succès divers. Le "clonage" du Concorde a conduit à un appareil technologiquement peu efficace et peu satisfaisant, à l'utilité économique aussi limitée que le Concorde. Le "clone" de la navette spatiale américaine, Bourane, n'a volé qu'en automatique, a satisfait l'égo soviétique mais a englouti des moyens conséquents pour une utilité spatiale nulle. Plus que la course aux armements, c'est le poids économique du secteur militaire, son emprise sur l'économie et la société qui ont pesé d'une manière de plus en plus négative sur le monde soviétique, comme un boulet qui fait couler un nageur épuisé.
    3 points
  5. @ARPA L'Otan est une organisation avant tout politique. IL n'est pas utile de rappeler son origine. Il est ensuite évident d'adapter les protocoles quand les opérations communes se multiplient. Mais d'où viennent ces protocoles et qui a véritablement intérêt à l'homogénéisation ? Qui doit s'adapter ? Qui préfère finalement en passer par le donneur d'ordre pour s'équiper plutôt que de se fatiguer à construire où acheter du matériel non homologué qu'il faudra standardiser ? Il faut bien comprendre qu'un ordre géopolitique n'a rien d'immuable, comme sans doute on le voit en direct en ce moment. La seule question qui se pose quand on dirige un pays et qu'on a la préoccupation de ses intérêts, c'est est ce que cet ordre géopolitique nous est favorable. C'est ce que font les américains et désormais les puissances émergentes comme la Chine et la Russie. Or l'Europe et, dans cet ensemble, la France, évacue de plus en plus cette question à la fois économiquement et politiquement : TINA (there's no alternative). Le résultat est que nous abandonnons notre indépendance et que bientôt les dirigeants français, si nous continuons dans cette direction, se diront qu'il est trop coûteux de produire nous-même de l'équipement militaire et que les américains sont gentiment disposés à nous en founir et à terminer une prise de contrôle qui leur est nécessaire pour ne pas être isolés. Plus que cela, nous délèguerons peut-être complètement notre sécurité à des intervenants extérieurs, soit contrôlés par des citoyens étrangers, soit même par des multinationales, pour ce qui est le mercenariat façon ACADEMI, de triste réputation en Irak et désormais en Ukraine. Pour en revenir au Rafale et montrer que tout cela n'est pas hors-sujet, il est essentiel de comprendre que la dimension politique, depuis la création d'un appareil, jusqu'à sa vente et éventuellement à l'export, dépend grandement de choix politiques. Il n'y a bien sûr pas d'exclusive, l'aspect technique étant essentiel. Mais aujourd'hui la tendance de rapprochement avec l'Otan fait que l'orientation politique détermine le futur de la défense française, bien plus que le relatif appauvrissement du pays (qui n'a jamais été aussi riche en passant). Le choix du maximum d'indépendance n'est plus la priorité. Notre industrie sera bradée puisque c'est le marché qui décidera et que bien évidemment nous n'avons pas la taille critique ni désormais l'influence politique, pour cause puisque complètement alignés, pour survivre. La pérennité d'une industrie de défense ne dépend pas des exportations, mais de savoir si oui ou non un Etat veut et peut construire lui-même son équipement. Les militaires de nos armées doivent aujourd'hui comprendre que ce n'est plus le cas. Ce n'est pas parce que les allocs familiales bouffent le budget de la défense comme peut-être certains le croient mais bien parce que la volonté politique n'y est plus. Est-ce que les passionnés et les gens du métier qui lisent ce blog et particuliètrement ce fil, se foutent qu'on perde un savoir faire reconnu et la possibilité de choisir nous-même quelle politique extérieure nous voulons mener ? Bien sûr que non à ce que j'ai lu ici. Mais parfois, j'ai l'impression que tous les liens ne sont pas faits. Le Rafale sera notre dernier avion si nous ne choisissons pas une orientation plus indépendante, celle qui nous a permis en partie de vendre des avions auparavant, ce qui fait ma transition pour répondre à Klem. Bien sûr le produit lui-même, ses capacités etc, sont déterminants dans son succès à l'export, à la fois en terme d'adaptation à un marché, et aussi en matière de géopolitique. Les avions précédents de Dassault étaient sans doute plus simples que le Rafale et correspondaient à une clientèle de pays moyens désireux d'avoir un bon équipement pas trop cher et de ne pas dépendre exclusivement des USA ou de la Russie (ah tiens, le non alignement). Mais on peut penser aussi que les Etats-Unis, sans nous faciliter la tâche, ne tiquaient pas trop parce que les avions en question, bien que de grande qualité, ne concurrençaient pas leurs produits haut de gamme. Ce n'est plus le cas avec le Rafale. L'offensive F35 n'est tout de même pas anodine. Elle n'est bien sûr pas dirigés contre le Rafale, mais bien contre toute vélléité occidentale de vouloir promouvoir une industrie aéronautique indépendante. On a vu que, si l'aspect technique pose pour le moins question en ce moment, l'objectif politique lui est en passe d'être réussi. Ensuite et encore une fois, le Rafale est avant tout un instrument de défense nationale. L'export est un bonus, du moins si on raisonne indépendance avant tout. C'est bien pourquoi, s'il est évident que le personnel militaire doit faire son possible pour avoir le matériel qu'il juge pertinent, le choix en revient aux citoyens et donc aux politiques, quand ils les représentent bien. Heureusement donc que le F18 n'a pas été acheté pour la Marine puisque le projet Rafale en aurait souffert. Nous sommes parfois obligés de nous équiper d'appareils allogènes, cela n'a rien d'infâmant quand il n'y a pas d'autres choix possible. Mais il faut bien comprendre que la défense d'un pays, s'il s'estime indépendant ne peut pas dépendre quasi entièrement des choix d'un autre pays, qui souvent n'a pas les mêmes intérêts. Une fois encore, la défense est une question politique. Le Rafale est un instrument politique, pas un joujou très cher pour faire plaisir aux pilotes. La guerre relève du politique, le but étant bien sûr de concilier l'impératif de protection des citoyens, selon les choix qu'ils auront fait, avec la qualité du matériel qui permet, elle, le succès des opérations et la survie de nos militaires. En conclusion de ce très long post, je réaffirme donc que la participation pleine et entière de la France à l'Otan joue contre notre industrie militaire,le Rafale et ses successeurs éventuels, nos emplois et surtout contre nos intérêts, à moins de penser que nous avons strictement les mêmes que ceux des Etats-Unis, et que nous pouvons dépendre entièrement d'eux. Ca se discute bien sûr, mais il ne me semble pas que les français aient eu à s'exprimer sur cette question comme sur bien d'autres. L'export n'est pas le problème du Rafale sur un plan technique ou financier. Ce qui est le problème c'est l'absence de volonté de maintenir réellement une industrie aéronautique militaire, alors même que nous avons les compétences pour le faire. S'aligner sur l'Otan, c'est autant de raisons en moins de vouloir l'affirmer. Ne nous inquiétons pas, les Etats-Unis s'occupent de tout...
    3 points
  6. Je ne suis pas ds les petits papiers des dirigeants russe, pr la réponse indiscutable il faudra repasser. Cependant si je procède par déduction (rien d'indiscutable encore une fois) - 2 coups d'Etat pour installer un gouvernement hostile a la Russie - Une fois la Crimée annexé, la balance démographique ne pourra plus jms pencher en faveur d'un gouvernement non hostile a la Russie (et non pas pro-russe, comme certain se plaisent a le crier a tu-tète, VY n'étais pas une homme du Kremlin, les rélations étaient tout sauf cordiales entre lui et Poutine). - Perdue pour perdue, possible que des ex-berkut/sbu/militaires ou je ne sais quoi ce soit lancer dans cette "aventure/folie" en espérant le back up russe, se sentant pousser des ailes a la lueurs des dernier événements dans le coin, et ne voulant pas être le dindon de la farce. En faites ce qui me fait rire ds cette histoire, c'est qu'on peut discuter a souhait de la pertinence/intérêt/bien fondé de l'intervention russe, mais dénier la lame de fonds US pour installer un gouvernement hostile aux portes de la Russie et donc le retour de bâton qui va logiquement avec, est juste risible. Rofl Merci.
    3 points
  7. Ouaouh, des MI(g) 28! J'en ai jamais vu d'aussi près! Désolé, moment très très geek. On va voir qui comprend..... Le premier qui pige est dans un état très très grave.
    2 points
  8. La démarche actuelle pour créer la Novorussia rejoint ce qu'annonçait Friedman dans son livre "les 100 prochaines années" dont j'avais cité un extrait plus avant dans ce fil de discussion. Là où c'est particulièrement intéressant, outre ses explications sur la volonté de la Russie de redevenir une puissance régionale significative, c'est que l'auteur trace notamment la route suivante : - en 1er lieu, retrouver une influence sugnificative sur les ex-Pays de l'Est, afin de recréer des zones tampons - puis pousser pour créer un second rideau défensif au-delà des frontières de l'ancien Union Soviétique, qui, sans être un mur à part entière, lui assura une protection étendue - enfin, la 3ième phase sera pour la Russie de prévenir toute formation de coalition contre elle (et donc de s'opposer à la progression de l'OTAN en Europe de l'Est) Il prévoit le déroulement suivant dans les prochaines années (je ne reprends pas exhaustivement tout ce qu'il décrit, il y en aurait pour 20 pages) : - dès lors que la Pologne et les Pays Baltes sont scrupuleusement surveillés pour éviter tout "retour" dans le giron russe, l'Ukraine (re)devient à court terme une zone stratégique significative (zone d'influence, ressources et accès à la mer) - son emprise sur l'Europe du fait de leur dépendance énergétique lui assure une certaine autonomie de mouvement en ce sens - l'auteur estime d'ailleurs que le passage du Belarusse et de l'Ukraine dans le giron de l'OTAN mettrait la Russie en danger mortel, d'où son action en cours. - la Russie continuera de renforcer significativement son armée, et en parallèle tentera d'affaiblir l'OTAN : à ce titre, l'Allemagne et la France seront des cibles privilégiées, ces 2 pays souhaitant à tout prix éviter une nouvelle confrontation avec la Russie. - d'ici à 2020, les Etats-Unis auront considérablement renforcé leur soutien aux pays de l'OTAN, surtout en matière de transfert technologique. - par ailleurs, les Etats-Unis renforceront fortement leur emprise sur la Pologne, ce qui aura pour conséquence de pousser la Russie à créer des tensions et mettre plus de pression sur les Etats-Unis partout autour du globe. - Cette confrontation globale de faible-intensité ("low-grade global confrontation" dans la langue de Shakespeare, je ne suis pas certain de le traduire proprement) sera à l'oeuvre en 2015 et s'intensifiera jusqu'en 2020, sans pour autant que l'intensité de la confrontation soit à l'identique de la Guerre Froide, ni que la Russie retrouve une influence mondiale aussi significative. Il est à noter que l'auteur considère que les Etats-Unis sur cette période ne parviendront pas à créer un cordon tout autour de la Russie, et qu'en conséquence la dépendance de l'Europe aux ressources énergiques russes sera le véritable enjeu stratégique. - selon l'auteur, les Etats-Unis pousseront significativement leurs efforts pour réduire cette dépendance énergétique de l'Europe, notamment en recherche sur les énergies alternatives, tandis que la Russie continuera d'investir dans le développement de ses armées. - Cette stratégie entrainera peu après 2020 un effondrement économique de la Russie sous la pression américaine, celle-ci n'ayant pas suffisamment anticipé la forte baisse de ses revenus liés aux énergies et insuffisamment développé son industrie pour résister à ce phénomène. A noter que pour l'auteur, le principal point de fracture concerne les Pays Baltes : pour lui, si la Russie essaye de retrouve son influence directe sur ces pays, un conflit militaire plus direct avec l'OTAN en général, et les Etats-Unis en particulier, pourrait voir le jour, ce qui ne serait pas le cas dans le scénario principal. Évidemment, le livre n'est pas à prendre comme parole d'évangile, mais il a le mérite de poser l'ensemble de ses analyses et la plupart s'avèrent relativement cohérentes. C'est en tout cas une base de réflexion intéressante, d'autant qu'il y a pour le moment peu d'écart entre son analyse prospective et les évènements (seul le temps sera le juge de paix : on en reparle dans 50 ans pour le bilan de la 1ere tranche, et discuter de sa vision des 50 années suivantes :p )
    2 points
  9. On est totalement HS et ça sent à fond la question troll, mais je n'ai pas de tabou comme disait l'autre: il existe des indicateurs qui essaient de mesurer cela. Ils ont des limites, mais ça donne une idée. Selon le Democracy Index, qui a l'intérêt de mettre en avant des types de régimes différents plus que de chercher à classer qui a la plus grosse, on avait en 2012 la situation suivante: Plus c'est vert, plus c'est démocratique et ouvert (selon les indicateurs de l'index), plus c'est rouge voire noir, plus c'est autoritaire et fermé. Tu constateras que la France est un peu moins verte que les USA (pour la justification, il faut aller voir dans les détails des indicateurs pour chaque pays), l'Ukraine (alors dirigée par Yanoukovitch) est moins verte que la France, mais bien moins rouge que la Russie qui est, grosso modo, mise dans le même panier que le Bélarus ou la Chine par exemple.
    2 points
  10. La dictature, c'est cause toujours, la démocratie c'est ferme ta g***le. C'est bien ça ?
    2 points
  11. Les chinois ont une sacrée avance dans ce domaine ARES a fait un super dossier dessus >>> ICI <<< QLZ87 même poid que une MAG ou M60 chargeur de 15 grenade, ils proposent plusieurs version ordinateur balistique, Range finder, airburst, version "sniper". LG5 grenade launcher, referred to by some Chinese sources as a ‘sniper grenade launcher’, and available in both 40 x 46 mm and 35 x 32SR mm
    2 points
  12. Encore une fois, Bat, tu es tout à coté Rappelle toi de mon post sur le profiling et tu arreteras peut etre de voir les choses par le bout de la lorgnette occidentalocentrée Alors encore une fois Une Ukraine potentiellement dans l'OTAN (et les discussions ont bien eu lieu avec le président nouvellement élu ou son prédécesseur du gouvernement de transition) est perçu comme une menace par la Russie comme l'a été un rapprochement de la Georgie avec cette organisation. Encerclement, isolement, accès au coeur historique russe, flèche pointée sur le coeur géographique de l'état russe, je pourrais multiplier à l'envie. G4lly l'a répété à plusieurs reprises : l'Ukraine état une ligne rouge géostratégique a ne pas franchir, elle a été franchie La réaction russe dans le fond (pour la forme ca se discute) était prévisible et pourtant "on" a tenté le coup. Non Le gouvernement Yanukovitch était plus favorable que le gouv de transition ca c'est un fait. Mais les relations Moscou-Kiev sous Yanoukovitch étaient au mieux tièdes, voire froides. Yanouk roulant pour sa pomme et essayant de ménager la chèvre russe et le chou européen. Si la Russie a réagi c'est parceque les 2 gouvernements successifs post-Maidan ne lui ont pas donné de garanties de sécurité géostratégique et le premier s'est carrément montré hostile dès le départ. Non. Le risque était réel de voir cette base basculer sous controle ukrainien voire otanien au moins dans l'esprit russe.Des documents semblent attester cela, de même que certaines petites paroles à Kiev et Washington à l'époque. Or la Russie ne peut se permettre de perdre cette base navale d'importance qui lui donne son dernier accès aux "mers chaudes". Ca fait très 19e mais les vieilles habitudes ont la vie dure, la politique US ou UK n'etant qu'une continuité des habitudes prises au 19e sicèle lors du concert des nations. Ici c'est pareil, pas touche à Sébastopol. Le gouvernement de Kiev n'ayant donné aucune garantie, voire le contraire, là aussir la réaction russe était prévisible (encore une fois sur le fond).
    2 points
  13. Tiens ! La Novorosia serait désormais dotée de capacités anti-navire : les usines du Donbass sont vraiment très inovantes ! Et Gustave de nous rabâcher que la Russie n'y est pour rien...
    2 points
  14. Ton raisonnement se tient, à cela près que la Russie n envahit pas l Ukraine, elle y soutient des séparatistes, ce qui est très différent au regard des lois internationales et de l historique des relations internationales (suivez mon regard). Aussi tes arguments ne me semblent pas pertinents et le véritable problème est de savoir désormais comment et sur quoi consulter les populations concernées dans des conditions acceptables par tous (l écrasement des séparatistes comme une offensive ouverte russe jusqu'à Kiev srmblant exclus). Quant à ta vision de la Russie comme état non démocratique elle est plus partisane que réelle, même si cette démocratie peut être qualifiée d autoritaire.
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  15. En augmentant le niveau d'engagement de ses forces et en passant a l'exigence territoriale (si elle est confirmé) dans le conflit, Poutine se met quand mème dans une situation délicate. Un résultat positif pour lui est est désormais obligatoire et beaucoup plus clairement mesurable. Sauf que pour mettre fin a la guerre et obtenir se qu'il veut, il doit aller au moin jusqu'a Kiev ,sans quoi peu probable qu'il obtienne un armistice ou un cessez le feu sur les condition qu'il exige a savoir la perte de souveraineté de l'ukraine sur le donbass(voir plus ,quid d'odessa?) Il est dans une guerre de facto sauf que ses mensonges précedant l'obligent encore a maintenir la face, donc pas de division en marche, pas toute la puissance de feu de la russie, et pas d'aviation. A nous occidentaux réalistes et cyniques (ça nous changera des accusation de bisounoursisme) de nous servir de ça pour saigner l'armée russe, l'user et la démoraliser, en attendant que les sanctions économique et les mères de soldat finisse de casser la dynamique conquerante de Moscou. bref faire exactement a la Russie ce qu'elle voulait faire a l'Ukraine. Il faut les dégouter pour longtemps des aventure a l'ouest, comme jadis les afghans les avait dégouté des aventures en asie centrale. Ca passe par soutenir a bout de bras, économique et militaire le régime ukrainien pour qu'il tiennent le plus longtemps possible, voir envisager des actions clandestines. Ca passe aussi par augmenté notre présense en europe de l'est pour mettre un peu de sécurité chez tout les acteur régionaux qui pourrai ètre utile pour le back up de l'ukraine désormais combattante. Je précise que jusqu'a cette année, j'avait jamais considéré la Russie comme un ennemi , c'est clairement en train de changer pour moi, et ça me fait vraiment chiez. @aigle c'est pas le sujet, a mon sens , on est sur le principe du respect des frontière pas ses voisins, qui n'ont pas le droit de venir croquer des bouts et décidé qui chez toi doit ètre a eux , indépendant, ou peu rester sous ton contrôle.. Surtout quand c'est une grande puissance militaire, qui plus est quand elle ont la force de frappe nucléaire. c'est le retour en europe de la pire politique de la cannonière. et new delhi va désormais le plus loin possible de moscou et de pékin.
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  16. http://www.lalibre.be/actu/international/ukraine-poutine-evoque-pour-la-premiere-fois-un-etat-pour-l-est-rebelle-5402fb14357030e6103c8813 Hier, le même Poutine expliquait la nécessité à organiser des négociations "sur le fond" entre le gouvernement de Kiev et les sécessionnistes pour discuter de la garantie des droits de ces derniers au sein de l'Ukraine. En résumé, Poutine se fout largement de la g... du monde en n'hésitant pas à se contredire toutes les 12h et en se présentant comme un vieux sage qui veut la paix pendant que ses troupes et/ou les milices à sa solde terminent le travail sur le terrain. Il serait, par ailleurs, relativement intéressant de creuser ce qu'il entend par "intérêts légitimes" des habitants. Je suppose qu'il veut surtout dire "intérêts bien compris de la Russie" à avoir la main, directement ou directement, sur cet hypothétique état à créer? Remplacer une Ukraine dirigée par un régime sous influence par une Novorossia à un régime sous influence, influence qui sera d'autant plus forte que ce nouvel état ne pourra exister dans ses premières années que sous perfusion russe (militaire, économique...), et que ses chefs autoproclamés viennent de Russie quand les discussions ne sont pas directement prises à Moscou (comme lors de l'épisode comique de Strelkov). Enfin, au moins, c'est clair. Même ceux qui prétendent envers et contre tout que Poutine n'a aucune prétention à dominer l'Ukraine ou une partie de celle-ci devront l'admettre: c'est Vlad lui-même qui le dit. Entre les lignes aujourd'hui, sans doute explicitement après-demain lorsque les forces rebelles auront fini d'écraser l'armée ukrainienne dans le secteur ("oui, bien sûr, il y avait des soldats à nous là-bas, nous devions garantir que la zone reste sous notre contrôle et non celui du gouvernement de Kiev..." etc., on a déjà entendu ça).
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  17. Je ne sais pas si cela a été reporté ici, mais l'histoire était écrite depuis 2008 lors de la rencontre au sommet de l'OTAN à Bucarest. A huis clos, Poutine aurait dit à G. Bush: "You understand, George, that Ukraine isn't even a state. What is Ukraine? Part of its territory is Eastern Europe, and part of it, a significant part, was given by us!" Putin allegedly said that if Ukraine joins NATO, it will cease to exist as a single state, and warned that if NATO admits Georgia to the Membership Action Plan (MAP), Russia will recognize the sovereignty of breakaway provinces Abkhazia and South Ossetia, proceeding from the Kosovo precedent. http://en.ria.ru/russia/20080415/105143374.html et "Putin threatened to encourage the secession of the Black Sea peninsula of Crimea and eastern Ukraine, where anti-NATO and pro-Moscow sentiment is strong, the diplomat said, Kommersant reported. " http://www.themoscowtimes.com/news/article/putin-hints-at-splitting-up-ukraine/361701.html Les apprentis sorciers étaient avertis depuis très longtemps. (Je ne juge pas l'action des Russes, mais le monde était averti de leurs intentions)
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  18. On est HS, aussi je ne m'attarderai pas (trop), mais il faut noter que ce n'est pas l'Europe qui crée ou impose les délocalisations. C'est d'ailleurs un phénomène qui n'est pas propre à l'UE, et les délocalisations d'entreprises de l'UE se font vers des pays hors UE (Tunisie, Turquie, aise, etc.) presqu'autant que vers les ex-pays de l'est intégrés à l'UE (même s'ils sont encore majoritaires: 55% des délocalisations de France vers l'UE, 45% vers un pays hors UE). Et ceux qui vont dans ces pays de l'est n'y vont pas à cause des "lois européennes", mais simplement parce que c'est moins cher, membres de l'UE ou pas. La preuve, c'est que différentes entreprises, après avoir délocalisé de l'ouest vers l'est (au sein de l'UE), délocalisent maintenant plus au sud ou à l'est (Albanie, Turquie, Tunisie ou plus loin), car c'est moins cher que dans les pays de l'est dont le niveau de vie augmente ou parce que, même plus pauvres que nous, ils sont considérés comme étant encore trop chers et pas assez exploitables (ils se syndiquent, ils ont une législation sociale —inspirée des règles européennes—, etc.). Le vrai problème n'est pas dans les "lois européennes" qui pousseraient à la délocalisation, mais dans l'absence d'harmonisation (donc de règles européennes) d'harmonisation fiscale et du droit du travail, qui crée une concurrence interne à l'Europe sur certains métiers par le truchement des "travailleurs détachés" (en clair: le célèbre "plombier polonais" qui vient faire en France le boulot du plombier français pour la moitié du prix). Pour lutter contre ça, il faut plus d'Europe, et non moins d'Europe. Il faudrait une volonté d'intégration bien supérieure à celle dont font preuve nos dirigeants timorés qui n'osent pas parler de l'Europe quand on en a besoin car ils ont mis sur son dos durant des années toutes leurs lâchetés, limites et impuissance ("c'est la Faute à Bruxelles", ce qui est généralement faux, les décisions se prenant à l'unanimité... donc avec leur aval), lui donnant mauvaise presse. C'est une logique économique un peu folle de recherche de profit maximal par minimisation des couts en raclant le monde centime où c'est possible qui explique cela. Il est très naïf de penser que sans l'UE, ce phénomène de délocalisation n'existerait pas. Fin du HS. Pour revenir à l'Ukraine, si on acceptait cette intégration européenne plus poussée, l'UE aurait plus de capacité à avoir une position commune cohérente, et donc plus de poids dans l'affaire. La faiblesse de la position européenne sur l'Ukraine tient en partie au fait qu'on essaie de négocier une position commune entre états (plus petit commun dénominateur, sans projet commun clair) qui, de toute façon, joueront derrière plus ou moins cavalier seul, car l'un a des pêches à vendre, l'autre des porte-hélicoptères et le troisième parce qu'il n'a jamais pu blairer les Russes. Sur ce plan, je rejoins Gibbs: c'est lamentable.
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  19. Quelques éclaircissements sur ISIS, sur lequel l'effort de renseignement s'intensifie (rien de nouveau dans le principe, mais l'info s'affine tous les jours désormais): l'organisation pratique/opérationnelle d'Al Baghdadi s'articule autour de lui (et on imagine, un "Etat Major" central sous une forme ou une autre) et de 25 "représentants"/"envoyés"/"lieutenants" répartis sur l'Irak occupé et la portion de Syrie contrôlée par ISIS, qui forment donc 25 "commandements opérationnels" en relation directe avec le chef. Sur ses 25 lieutenants, 8 ou 9 sont d'anciens militaires irakiens (de l'armée et du Jihaz Al-Mukhabarat Al-Amma de Saddam), virés après 2003 et pour l'essentiel tous passés par une phase d'emprisonnement par les Américains. La proportion semblerait révélatrice de l'ensemble de la structure hiérarchique d'ISIS, jusqu'aux plus bas échelons tactiques (environs 1/3 de cadres de tous niveaux seraient donc d'anciens militaires professionnels irakiens), et de l'intégration qu'ISIS semble avoir réussie entre organisation et tactique militaire d'un côté et organisation et tactique "terroriste"/guérilla de l'autre. Au bas de l'échelle, chez les combattants "du rang", l'estimation des effectifs d'étrangers à la zone géographique de conflit (Syrie et Irak) irait jusqu'à 6 ou 7000, dont peut-être 1000 venant d'occident, l'essentiel consistant plutôt en Tunisiens, Libyens, Egyptiens et Saoudiens, sur un total estimé d'effectifs combattants d'ISIS (chiffre très aléatoire) tournant autour de 25-30 000 hommes (et femmes comme on a pu le découvrir récemment). Le niveau de contradiction qu'on voit sur les effectifs (qui va de 15 à 50 000h) ne reflète pas forcément des réalités différentes, le terme de "combattant" pouvant être interprété à des degrés très variables: le combat proprement dit est une chose, mais l'ensemble de la "chaîne de soutien" d'une telle force est importante (et répartie sur les axes contrôlés, souvent longs), repose sur des effectifs vastes (donc un ratio soutien-combat très important) et implique une attrition forte des bas échelons (notamment les éléments étrangers et non expérimentés qui servent de chair à canon, ou pour qui le soutien n'est pas prioritaire), où le turnover peut être très conséquent. Il peut être en plus difficile, voire illusoire, d'essayer de faire la part entre les chefs/cadres militaires de tous échelons et les chefs "civils" (administratifs, judiciaires, politiques....), ces postes étant souvent (encore à ce stade de l'organisation) confondus. Enfin, essayer de chiffrer la proportion des combattants expérimentés (surtout évidemment les cadres -équivalents officiers/sous offs) dans le total des effectifs reste le point délicat (la "main d'oeuvre qualifiée", quoi), sur lequel semblent se pencher les USA (dont le potentiel de rens sur zone s'est certes accru, mais reste très limité: il y a donc une priorisation importante sur ce point), beaucoup s'accordant à dire, expérience récente à l'appui, que cibler le haut de la hiérarchie est une perte de temps, nécessitant trop d'efforts/ressources à acquérir pour un effet trop réduit (le syndrôme des "n°2" et"n°3" d'Al Qaida, descendus en pagaille), et que s'attaquer au "middle management" (facilement identifiable, peu défendu) est beaucoup plus rentable pour peu qu'on puisse taper dans une proportion suffisante. De même pour les cadres militaire de bas échelon, à ceci près que cette action repose là sur les échelons combattants de même niveau (côté kurde et irakien, dont les capacités "de pointe" -renseignement, précision....- sont trop limitées pour ce genre de stratégie ciblée) que, pour l'instant, les USA ne semblent pas être prêts à faire accompagner systématiquement par des éléments US (le déploiement impliquerait beaucoup plus de FS qu'ils semblent prêts à envoyer à ce jour, et/ou des troupes régulières, ce qui est là encore pour l'instant un tabou absolu à Washington). Le 2ème angle sur lequel bosse le renseignement américain, et largement évoqué ici (mais là, l'info, y compris publiée, progresse désormais quotidiennement), est le "business model" de l'organisation terroriste qui essaie de se convertir en Etat, chose dont les coûts sont dans une toute autre dimension, surtout quand on doit arrêter (ou au moins limiter) nombre des activités qui ont constitué ses principales sources de revenus jusqu'ici, dans les territoires contrôlés, à savoir principalement l'extortion/racket et le kidnapping, très partiellement compensés par leur remplacement par une forme "régularisée" d'impôt (fixe dans le montant, pas trop arbitrairement appliqué, maintenu suffisamment bas pour développer l'attractivité d'ISIS, et "compensé" par des prestations coûteuses: électricité, eau, administration et justice, police, prestations sociales, constructions....). Le tout pour une "population" tournant autour de 8 millions d'habitants dans les zones durablement contrôlées, qui plus est une population répartie sur une vaste surface très découpée. Difficile dans une zone où ces modes de financement ont quand même saigné les économies locales déjà pas franchement solides, à la production faible, y compris dans le domaine alimentaire (pas de "cash crops", agriculture vivrière insuffisante, dépendante d'une organisation territoriale précise incluant des circuits économiques continus), des économies souvent détruites (comme en Syrie dans beaucoup d'endroits). Ne parlons même pas du fait que même en disposant du cash voulu, ISIS ne peut avoir accès aux mille et une choses nécessaires à une économie, une population, un pays: biens et savoirs-faires de toutes sortes (surtout dans les quantités nécessaires) pour faire fonctionner l'appareil productif, l'économie, la société. La contrebande a ses limites quantitatives. Outre les dépenses de fonctionnement qui explosent, ISIS doit dépenser beaucoup pour la guerre, mais aussi pour la com: propagande, certes, mais surtout acheter des loyautés, tant des groupes organisés (en clair, on backchiche des chefs de clans/tribus ou hiérarques quelconques, d'une façon ou d'une autre) que des individus, via une politique "religieuse" de charité à grande échelle. Ca fait de la dépense en cash, qu'il s'agisse de dons d'argents, de dons en nature, de prestations diverses.... Cela explique entre autre le besoin d'expansion permanent d'ISIS, moins au sens de conquête territoriale (quoiqu'elle soit le but "ultime") que de besoin d'avoir, au-delà de la "frontière" effectivement contrôlée un peu durablement, une zone de pillage/razzia qui concourt de la stratégie militaire (occuper l'ennemi, le décrédibiliser dans son territoire....). Le pétrole est évidemment central dans ce besoin (le ratio dollar/kilomètre carré est imbattable), et ce chaque jour d'avantage; coûts de fonctionnement qui explosent, économies locales qui rapportent peu et fonctionnent mal, circuits économiques limités, modèle économique de distribution du haut vers le bas, peu d'investissement productif. Et à cet égard, aucune cible dans le rayon d'action d'ISIS n'est aussi constante que la région immédiate de Kirkouk, bien plus que Baghdad. Ce d'autant plus qu'ISIS ne peut obtenir du pétrole que des prix dégradés, et des flux peu constants, étant donné l'obligation d'en faire la contrebande, avec des débouchés et possibilités d'acheminement limités. L'estimation actuelle est qu'ISIS fait 2 millions de dollars/jours via le trafic de pétrole et ses autres activités; si l'ensemble des gisements autour de Kirkouk étaient pris, le potentiel théorique serait de 100 millions/jour -sous réserve qu'ils puissent effectivement tout vendre/acheminer, ce qui est douteux. Là encore, la contrebande n'est pas un flux commercial fiable, surtout quand les USA et d'autres ciblent précisément ces flux. Mais là encore, au moment où les dons de l'étranger baissent dramatiquement (ils n'ont certes été qu'un apport minoritaire sauf au début, mais il ne faut jamais sous-estimer le caractère disproportionnellement crucial d'une somme en cash, soit de l'argent frais, qui arrive en net dans le "système" coûts-dépenses d'une organisation) et où les dépenses explosent pour garder ce qui est tenu, ce besoin de pétrole est incontournable pour l'organisation qui se veut un Etat, mais dont la majorité des territoires ne peut être tenue par la force: ils ont besoin, pour faire court, de la loyauté des populations, et cette loyauté, ferveur religieuse à part, s'achète au comptant (par des modes divers, certes, du backchich au fait de "faire arriver les trains à l'heure", mais achetée néanmoins); et de ce côté, ce que rapporte le territoire contrôlé n'approche pas, de très loin, ce que coûte son maintien (c'est pas l'économie sous-développée de ces zones contrôlées qui pourra fournir une base fiscale). ISIS dépend donc absolument d'une expansion agressive et d'une économie/stratégie de razzia dans le voisinage (ciblant avant tout le pétrole), sous peine de s'effondrer sous le poids des obligations qu'elle s'est imposée (effondrement qui prendrait la forme de populations nettement moins réceptives et un tantinet aggressives). De l'inconvénient de n'être, au final, qu'une bande de gangsters armés aux oripeaux idéologiques. Et dans cette stratégie, la région de Kirkouk est le pivot absolu. ISIS essaierait en outre de recruter online des ingénieurs spécialistes du domaine pétrolier pour se confronter à son autre problème dans la durée, qui est de continuer à faire fonctionner son secteur pétrolier, évidemment écarté de tout circuit économique important, donc de possibilités d'entretien/maintenance et de développement. Economiquement, ISIS n'est pas armé pour durer et assumer les coûts qu'il doit affronter, ce qui rappelle une fois encore que garder et contrôler un territoire est infiniment plus cher à tous égards (main d'oeuvre, coût financier, nombre de savoirs-faires nécessaires, complications, temps....) que le conquérir. Enfin, ce que révèle la structure interne d'ISIS -et quelques échos qu'on a pu avoir sur les relations internes et les récentes perches tendues par Baghdad et Washington aux chefs tribaux sunnites- est que les ex-Baasistes sont aussi nécessaires à l'effort de guerre qu'hostiles au militantisme et à la religiosité d'ISIS (on connaîtrait quelques histoires d'accrochages entre les "hardcore" et les ex-baasistes): peu d'entre eux ont réellement adhéré au mouvement, et ils doivent avoir une vue nettement moins passionnée des réalités militaires, politiques et économiques du mouvement et de ses perspectives. Il y a sans doute un effet de "course contre la montre" via lequel les ISIS-iens "historiques" essaient de drainer autant de savoir-faire que possible de ces cadres (qui, de leurs côté, doivent tout faire pour rester nécessaires, donc être efficaces, transmettre, mais aussi garder des trucs) pour former des chefs compétents de son côté à tous échelons; mais c'est pas quelque chose de facile, surtout sans structure permanente de formation (avec "mémoire institutionnelle" ouverte à tous), plates-formes d'échanges (EM et "stages", rotations d'officiers et sous-offs de façon ouverte....) et tous systèmes de transmission du savoir et de l'expérience, de mise en confiance et de développement personnel et collectif, toutes choses difficiles à créer et maintenir dans un pays pacifié et unifié, et évidemment bien plus difficiles dans une entité divisée. La prise de Mosoul (où ces cadres ont joué un rôle absolument crucial) avec 800h à tout péter pourrait être bien plus un one shot qu'on ne le croit. L'alliance des ex-baasistes et des fanatiques religieux n'est donc pas un socle si solide, même si elle a pu, dans des circonstances précises et pendant un moment donné, produire des résultats extraordinaires. Encore une fois, entre le coup d'éclat et la durée, il y a une sérieuse marge. C'est encore plus vrai quand on ajoute le 3ème pilier qui fait tenir le tripode instable qu'est ISIS: les chefs tribaux (et leurs ouailles, bien évidemment), principalement désaffectés par le gouvernement Maliki et donc aussi avec ISIS pour des motifs "négatifs" et non une adhésion idéologique. Autant de cibles pour une stratégie anti-ISIS, qui ne semble décidément pas être un titan instoppable sorti de nulle part, et plus une nuisance aux pattes courtes.
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  20. "Vos infos sont incorrectes" https://m.youtube.com/watch?v=EPIPLahykrI Je connais les répliques du film par cœur :lol:
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  21. C'est exactement cela. Le viseur tireur masquait la vue du chef avec ou sans le surblindage du toit. Pour la position du viseur panoramique, je ne connais pas la raison du choix. J'avais pensé à un problème d'encombrement intérieur mais les suisses sont restés avec l'ancien emplacement. À savoir que lors de tests, les allemands se sont rendus compte qu'ils avaient une fragilité sur leurs épiscopes. Ils ont changé le montage. De mon côté, ce serait simple : - environ 6 épiscopes de la même taille que sur l'Olifant Mk-2 ; - un bouton à chaque épiscope pour ralliement du viseur de toit ; - tous les épiscopes chef et chargeur seraient du même modèle ; - lave glace et essuie glace à chaque épiscope ; - une couronne blindée couvrirait les épiscopes comme sur le Challenger. Le volet chef serait en deux parties. Il y aurait une coupole assez profilée pour obtenir des effets de ricochets. Au dessus de cette coupole, il y aurait une plaque horizontale la recouvrant. Il ressemblerait au volet des M1. En position verrouillée, la plaque supérieure serait alignée avec la couronne blindée couvrant les épiscopes. Il y aurait une position hombrelle et une ouverte verticale. Pour le viseur, je n'ai pas de position favorite. Le problème de l'arbitrage est que si on le mets sur l'avant du tourelleau, il prend un secteur d'observation. Si on le place dans le dos, les défilements d'observation sont plus durs mais, surtout, l'ouverture du volet pose problème. En conclusion, je serai pour l'avoir à l'avant mais avec un "cou" très étroit pour ne pas prendre sur les épiscopes. De son côté, le chargeur aurait le même modèle d'episcopes. Il aurait aussi des boutons de désignation mais sans être prioritaire. Il aurait un épiscope pour les 6 h, un à 9h et un pour la partie masquée par le viseur. Il aurait un affût 7,62mm qui serait démontable (comme avec l'AMX-10RC) et stockable en coffre. Le but serait de garantir au viseur de toit le plus grand secteur de vue sans obstruction. Après, se pose la question de l'armement. Je suis convaincu qu'il faut au-moins une 12,7 en complément du canon (je suis un grand fan du canon coaxial de 20mm de l'AMX30). Le seul 7,62mm (même avec trois mitrailleuses) est trop léger. Mon but serait d'avoir le viseur de toit qui soit en même temps un tourelleau 12,7. Je ne suis pas un inconditionnel de certains montages tels le TUSK qui me semble saturer le toit. Il y a beaucoup d'armes avec peu de débattement chacune et de nombreuses obstructions pour les optiques. Même si, par principe, on garde le canon de tourelle face à la menace, je ne suis pas sûr sûr de rendement de cet investissement.
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  22. Les pigeons guidés des vieux Worms ? :P
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  23. Non ce n'est pas une invasion russe ? Va falloir m'expliquer ce que s'est alors. Il y a 2 mois les séparatistes prélèvent sur des stèles du T-34 et de l'IS3, sortent des musées du PTRS-41 et aujourd’hui ils ont du T-72BM en nombre et des fusils de sniper neufs, dernière génération... Remarque j'ai dû louper l'épisode ou les séparatistes passent en économie de guerre et font tourner les usines à plein régime et les cuves de clonage aussi remarque, vu le nombre de conscrits séparatistes sur-entrainés nouvellement arrivé sur le terrain. Aberrant -_-
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  24. Bon je vais etre clair parceque visibement un certain nombre d'entre vous sont durs de la feuille et visiblement limités dans leur capacité à comprendre ce qui est écris Ce que j'écris depuis le début sur ce fil n'est en rien une justification de l'action russe (la justification étant en elle même une approche morale de la chose) J'analyse et j'explique. On peut etre ou ne pas etre d'accord Mais merci d'eviter à chaque fois de me ressorir "et en quoi ca justifie " Ca justifie aux yeux des russes ou en tout cas d'une partie d'entre eux (gouvernement et une partie des electeurs) Ca ne justifie pas aux yeux des occidentaux Quant à moi que ca justifie ou pas à tartampion ou pas, ce n'est pas mon problème J'essaye de comprendre le noeud du problème de manière a anticiper ce qui va arriver par la suite Les histoires de "justification" je vous laisse vous palucher avec Ah mais
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  25. Anciens alliés ? J'ai pas souvenir que certains de ces pays soient venus de leur plein gré dans le Pacte de Varsovie.
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  26. Pour la portée, celle annoncée pour un HK GMG est de 1500m (portée pratique). J'avais discuté de son utilisation avec des Paras British et eux parlait de "pinpoint accuracy" une fois un tir de réglage effectué. Ils ne semblaient pas voir cette arme comme une arme de saturation. De toute façon la bande de grenade possédant 32 coups (si je me souviens bien), ça ne permet pas un tir de saturation. Elle semble plutôt être utilisée avec des courtes rafales de 3-4 grenades.
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  27. D'après le journaliste lui-même, c'est un paquet de post-it portant le logo de la CIA. Interesting Post-It in the Crime Section of a Police Station near #Donetsk. Look at the logo and the bottom. pic.twitter.com/juAiYJ7pJS — Mark Bartalmai (@MarkBartalmai) August 30, 2014 Pour info, j'ai un stylo "GIGN" et pourtant, je n'y ai jamais travaillé...
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  28. "Des documents"? On dirait une carte de postale... :D Oui, ça paraît gros, gros, gros...
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  29. http://www.tacticalimports.ca/gm6-lynx-p-3.html Le prix !!
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  30. Zastava propose son M91, extérieurement on dirait une copie du dragunov, mais intérieurement c'est une Kalash... http://www.zastava-arms.rs/en/militaryproduct/sniper-rifle-m91 Leur dernier fusil anti-matériel est sympa aussi http://www.zastava-arms.rs/en/militaryproduct/anti-materiel-rifle-m12-black-spear
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  31. un vilain arrêté Un recruteur djihadiste arrêté samedi à Nice http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2014/08/31/97001-20140831FILWWW00099-un-recruteur-djihadiste-arrete-samedi-a-nice.php
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  32. Notons bien que, pour ma part, je ne dis pas que c'est absurde. Au contraire, j'ai même déjà dit que cela pouvait s'envisager dans le cadre d'un processus politique, comme cela s'est fait dans d'autre cas (séparation de la Tchécoslovaquie, indépendance de la Slovénie, etc.). Ce qui pose fondamentalement problème n'est pas, je pense, la possibilité d'un état indépendant issu de l'Ukraine actuelle, mais les conditions dans lequel celui-ci voit le jour, à savoir un coup de force militaire soutenu par Moscou entrainant une guerre, sans avoir jamais envisagé de passé par une phase de discussion politique. La Russie envahit la Crimée sans coup férir (et en niant, donc sans en toucher un mot à Kiev), et dans la foulée des milices surarmées attaquent tous les symboles de l'état dans le Donbass et autoproclament des républiques à l'issue d'un referendum pour le moins douteux (le terme est faible), sans jamais parler avec Kiev non plus, mais en demandant dans la foulée le rattachement à la Russie et l'intervention des forces russes qui par ailleurs les soutiennent de plus en plus directement. Quant aux déclarations de Poutine, c'est le même problème. Il ne dit pas fondamentalement une bêtise en évoquant un nouvel état indépendant comme moyen (possible) de sortir de la crise. Par contre, quand il le fait au lendemain d'avoir déclaré le contraire, ou en niant l'implication de la Russie dans le chaos qu'il dénonce, ou en by-passant ostensiblement le gouvernement ukrainien, en violant ostensiblement la souveraineté d'un état reconnu, il y a problème.
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  33. Jugeons un arbre à ses fruits, comme disait un certain nazaréen. Les dernières interventions russes ont laissé des situations globalement stables comparées aux dernières interventions du "bloc U.S". Peut être grâce à un meilleur sens du réalisme. L'affaire ukrainienne est encore en cours, et ca fait moins d'un an j'attendrais encore pour juger sachant que les russes ne sont pas encore intervenus massivement.
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  34. Poutine évoque pour la 1ère fois un futur Etat dans l'est de l'Ukraine La création d'un Etat doit être abordée dans les discussions sur la fin du conflit dans l'est de l'Ukraine, a déclaré dimanche le président russe Vladimir Poutine, évoquant pour la première fois un tel statut pour les régions où s'affrontent loyalistes et rebelles prorusses. "Nous devons commencer immédiatement des discussions substantielles (...) sur des questions touchant à l'organisation politique de la société et la création d'un Etat pour le sud-est de l'Ukraine afin de protéger les intérêts légitimes des personnes qui y vivent", a dit le président Poutine cité par les médias russes. http://www.lorientlejour.com/article/883616/poutine-appelle-a-des-pourparlers-de-paix-en-vue-dun-etat-dans-lest-de-lukraine.html
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  35. pour les roquettes consommables en terme d'emploi tactique ont peut aussi penser que de se point de vue les FA avec une capacité de tir grenade à fusil est aussi un avantage ,on a pas de lanceur type LG généralement dédié à moins de personnel . je pense que Loac voulait sûrement parler d'arme sortant d'usine en terme de jeunesse . la 12,7 est une vieille conception mais elle est toujours fabriqué. et il y a eu depuis des évolutions techniques (modification ,amélioration ,alliage plus léger etc ... ) alors que les ANF1 ne sortaient plus des usines et n'avait jamais évoluée . enfin si tu vois se que je veux dire .
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  36. http://raids.histoireetcollections.com/publication/3371/raids-340-septembre-2014.html
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  37. Le problème majeur de nos pays occidentaux aujourd'hui c'est qu'on se lance dans des interventions militaires sans en étudier les "conséquences induites" sur le moyen terme, et qu'ensuite on ne veut plus mettre les moyens pour contrôler puis orienter la situation vers une solution politique durable. Tout ça parce que les opinions publiques sont devenues "coucougnettes" et n'acceptent plus la moindre perte humaine. A part que les islamistes profitent à plein des boulevards qu'on leur ouvert par notre maladresse (ou manque de courage de s'engager plus fortement sur la durée) et que pour ne pas accepter une petite augmentation du budget Défense et quelques dizaines de morts par an aujourd'hui on va droit vers un conflit généralisé avec des "califats" islamistes de mieux en mieux armés. Du coup dans moins de 10 ans ce sera un choix hyper-tranché à faire : - Fermer les yeux, refuser de voir le danger en face (comme à Munich en 1938 dans une proportion moindre) en croyant éviter une guerre qui s'imposera quand même au pire moment pour nous - Ou réagir enfin, augmenter fortement nos moyens militaires pour éviter à notre civilisation d'être directement et constamment menacée Dans les deux cas on devra dépenser bien plus qu'aujourd'hui pour notre sécurité et on aura beaucoup plus de pertes humaines qu'en intervenant plus fortement aujourd'hui ; les lâchetés du présent préparent d'intenses "urgences courageuses" de demain ; l'Algérie nous avait averti que l'intervention en Lybie allait destabiliser toute la région, mais on n'a pas voulu y prêter attention. Le problème général des pays arabes qui sont sous le joug d'un dictateur c'est que dès qu'il est viré (avec aide/intervention occidentale, comme en Irak ou en Lybie ; ou sans aide extérieure comme en Tunisie, Egypte, ou en Syrie) ou tout simplement affaibli (cf Syrie) des milices islamistes, étonnament bien armées, sortent du gué et se retrouvent en position d'imposer leur délire fanatique à une grande partie du pays. Il n'y a actuellement qu'en Egypte que les islamistes fanatiques n'ont pas pu gagner en pouvoir d'influence, pour une raison bien simple : le "dictateur" (soft) Moubarak a fini par être remplacé par un général, musulman modéré, à la poigne de fer ... Pourquoi ne fournit t-on pas au moins des armes lourdes à la milice "laïque" d'Haftar ?? Comment ? "Mais à cause de la crise on n'a pas les moyens économiques de mettre les moyens militaires (onusiens ou pas) pour endiguer la montée des milices islamistes" ? Pourtant quand il y aura des "califats" sur l'autre rive de la méditerrannée, qui nous menacent directement, il faudra soit les trouver, soit leur offrir directement notre froc, alors pourquoi attendre ?... L'Histoire a démontré plusieurs fois que lorsque Machiavel disait "on n'empêche jamais une guerre, on la retarde seulement, au profit de son adversaire..." il avait raison, et je crains qu'on soit encore en passe de le vérifier !
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  38. Ca doit être un "agent de l'étranger"...
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  39. Ce post confirme un de tes posts précédent : Quel est l'argumentaire rendant souhaitable de maintenir une double dotation entre roquettes jetables et CG ??? ? Y-a-il un obstacle à n'avoir qu'un seul type de Roquette ??? ?
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  40. L'angélisme du monde occidental c'est pas le problème ici, le problème c'est que ce post est remplis de propagande et de désinformation. Tout pour justifier la conquête des Russes et pour porter le blame sur l'Ukraine et après on me dit de me calmer -_- PS: je suis calme quand j'écris ça ^-^
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  42. Et en Lybie c'était quoi. Toute la population ne s'était pas révolté, une partie à Benghazi proche des frères musulmans. La no fly zone pour protéger la population s'est transformé en opération militaire pour renverser Khadaffi. Les fonds d'investissement Lybien confisqué par les banques européennes. Tout cela parce qu'il avait des projets de coopération en Afrique. Mais bon les Lybiens ils n'avaient rien comme armée et Khadaffi avait même remis certaines armes contre la levée de sanctions, coopéraient concernant le terrorisme et le contrôle des frontières. Si c'est pas utiliser la Force et comparer à l'Ukraine, ce fut une vrai boucherie. La Crimée il y a quasiment pas eu de coup de feu. En Yougoslavie, où l'Allemagne a soutenu la dislocation du Pays et où l'occident a exarcébé les tensions. Déjà on avait utilisé des islamistes pour aider un acteur du conflit. En Ukraine, c'est encore les plus radicaux de la Galicie qui furent dans le coup de force contre le pouvoir de Yanukovitch. Et franchement j'ai plus peur des Américains et Européens dont l'économie n'est pas florissante, avec des dettes astronomiques que des Russes. Comme je l'ai déjà dit, les Russes n'ont pas besoin des pays est européen, juste qu'ils ne peuvent pas tolérer l'otan et un régime très hostile à sa frontière. Franchement ne pas accepter que l'Ukraine rentre dans l'Otan, je vois rien de scandaleux.
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  43. Bannières Fonds d'écran
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  44. D'autant que j'ai repéré plusieurs autres fil en rade ... je suis pas couché môa! Pendant ce temps la vous pouvez lire le nouvel article publie sur le journal air défense! L'histoire des guerilla et l'aboutissement afghan. http://www.air-defense.net/journal/book/de-lafghanistan-et-de-la-gu%C3%A9rilla
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  45. tireur d'élite en position pour assurer la sécurité des éléments avancés du groupement tactique interarmes (GTIA) de Boissieu qui s’apprête à franchir une zone découverte. un hélicoptère puma sur la base opérationnelle avancée (BOA) de Sibut, dans l’est de la Centrafrique, où est déployé le groupement tactique interarmes (GTIA) « Magenta ». juillet 2014
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  47. La marine chinoise teste l’hélicoptère Z-18F ASW! http://psk.blog.24heures.ch/archive/2014/08/25/la-marine-chinoise-teste-l-helicoptere-z-18f-asw-856858.html
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  48. Les shebabs ont fait un documentaire sur la tentative de libération de Denis Allex, par respect pour lui et son camarade je ne le poste pas. J'informe juste de son existence sur internet. RIP
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  49. Dans le raids de juillet ,le fiston est en photo lors d'une prise d'arme à Abidjan ,pour la venue du ministre de la défense monsieur Ledrian . s'était juste avant le départ du fiston pour le Mali . cool !
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