Aller au contenu
AIR-DEFENSE.NET

Classement

Contenu populaire

Affichage du contenu avec la meilleure réputation le 24/09/2022 dans toutes les zones

  1. Bernard-Henri Lévy, un "philosophe" français. Il est connu pour être essentiellement une fraude intellectuelle dans ses prétendus domaines de compétence. Par ailleurs, le monsieur - qui a une très haute estime de lui-même - à le don pour défendre toutes les "causes à la mode" en allant sur le terrain se prendre en photo dans des postures grotesques (comme ici, sans gilet pare balle ni casque, la chemise négligemment ouverte), jouant les héros de la liberté alors que personne ne lui a rien demandé. En France, il est presque devenu un gag malgré lui, tant l'écart entre ce qu'il croit être (un grand philosophe, un esprit ouvert sur le monde qui embrasse les grandes luttes de notre temps) et ce qu'il est vraiment est abyssal. https://en.wikipedia.org/wiki/Bernard-Henri_Lévy
    16 points
  2. Les exemples des 50 dernières années, vraiment comparables à ce que la Russie vient d'entreprendre, sont finalement assez rares. Chaque conflit a son contexte et son histoire, mais la Russie a franchi un nombre de paramètres assez hallucinant dans cette guerre: - déportations de population, - déracinement des identités par la politique de passeportisation - destructions massives des villes et infrastructures - crimes de guerre contre des civils - crimes de guerre contre des militaires - annexions de territoires - volonté ouverte de renverser / éliminer le gouvernement - menace nucléaire proférée au plus haut sommet de l'état - chantage sur la stabilité alimentaire mondiale Voilà pourquoi l'exercice du "what about Barkhane or Enduring freedom ?" touche légèrement ses limites.
    14 points
  3. La synthèse du RUSI sur la mobilisation est disponible ici : Pour les non-anglophones : A priori les Russes parlaient déjà de mobiliser dès mai voire mars mais Poutine a procrastiné pour des raisons politiques. Si la mobilisation avait été déclenchée en mai, les troupes auraient eu le temps d'avoir une formation et auraient été bien utiles pour menacer une armée Ukrainienne sortant de son offensive de Balaklia et occupée à se réorganiser. Au contraire, il a choisi de faire appel à des volontaires pour renforcer des unités déjà profondément démoralisées, ce qui n'a pas amélioré leur efficacité. La mobilisation va en tout cas mettre à disposition de l'armée russe un nombre conséquent de recrues aussi inexpérimentées soient-elles. Et cela est capital pour les Russes. Le RUSI estime qu'en mars sur l'axe de Kiev, les Russes bénéficiaient d'un avantage numérique de 12 contre 1 comparés aux Ukrainiens () et de 7 contre 1 à Severodnetsk. Et ils n'ont réussi à avancer qu'en déversant des quantités énormes d'obus d'artillerie sur les Ukrainiens, chose qu'ils ne peuvent désormais plus faire à cause de la menace des HIMARS et autres sur leur logistique. Donc, on en revient à cette notion de rafistoler des unités démoralisées avec des soldats qui le sont sans doute autant et auront été entrainés à la va-vite. Cela peut aider en défense, et augmenter les pertes des unités ukrainiennes qui attaquent, mais paraît peu susceptible de renverser le cours des choses. Pour les Russes, il vaudrait mieux prendre le temps de former ces recrues pendant plusieurs mois en unités constituées avec un entrainement minimal, en vidant les vieux stocks de matériel et en créant une infrastructure de commandement capable de les conduire dans une bataille offensive. Problème: beaucoup d'instructeurs sont d'ores et déjà parti en Ukraine et l'entraînement des recrues russes s'effectue normalement au sein des unités qui, elles-aussi, sont parties en Ukraine. L'auteur de l'article estime néanmoins qu'il serait sans doute possible de préparer ces forces pour février. Cela nécessiterait néanmoins une refonte et une grosse amélioration de l'efficacité de l'industrie russe ainsi qu'un recours à des équipements chinois ou iraniens. Cette armée différerait donc grandement de l'armée russe qui a franchi la frontière ukrainienne en février. Envoyer de grandes formations d'infanterie contre un ennemi mieux doté en forces mécanisées n'est pas forcément voué à l'échec, l'auteur nous rappelle que l'intervention chinoise lors de la guerre de Corée a eu des résultats indéniables. Il faut cependant accepter de lourdes pertes en échanges. Et, en l'espèce, il est oiseux de comparer les formations de vétérans chinois enthousiastes qui ont attaqué les américains de ce que la mobilisation russe va probablement fournir comme troupes. En gardant cela en tête, le RUSI pense que le but de la mobilisation est, non de créer des masses humaines qui submergeraient l'Ukraine, mais plutôt de stabiliser les effectifs russes et de prolonger la guerre en 2023, jusqu'à ce que les soutiens occidentaux des Ukrainiens, travaillés au corps par les propagandistes stipendiés par le Kremlin, craquent sous les menaces d'apocalypse nucléaire ou de crise économique suite aux pénuries d'énergie. Néanmoins, cela ne doit pas conduire les occidentaux à traiter cette mobilisation russe par le mépris. Il nous faut former de nouvelles unités ukrainiennes et garder en tête que les Ukrainiens auront besoin de ressources supplémentaires pour défaire ces nouvelles unités ennemies. Il faut donc que les occidentaux prennent des décisions dès maintenant quant à la mobilisation de leur propre industrie sous peine de se retrouver dans la position de Poutine aujourd'hui, à savoir donner des ordres qui sont en fait irréalisables à court ou moyen terme. Poutine a tergiversé au moment de mobiliser ces ressources. Ne commettons pas la même erreur que lui.
    13 points
  4. Oui c'est H.S. Pas par rapport à l'Iran. Par rapport à tout ce qui est militaire, géopolitique et tutti quanti. Mais c'est beau Cette Iranienne chante Bella ciao en persan
    10 points
  5. Ceux qui font le plus gros effort pour aider les ukr, ce sont le russes : ils ne sont pas frères pour rien !
    10 points
  6. Sur le bulletin de vote tu peux voter pour le oui ou contre le non
    9 points
  7. Bonjour la solidarité. Le jacobin que je suis fait beaucoup d'efforts pour admettre et comprendre le fédéralisme. Mais au bout du compte, on retrouve toujours des intérêts locaux qui tentent de tirer la couverture à eux au détriment de l'intérêt national. Bon courage pour construire une Europe unie et solidaire...
    8 points
  8. Pour les livraisons d'armes, bien entendu que tout le monde pourrait faire plus. En vérité, depuis le début, ce que nous donnons n'est pas très important pour nous, pris individuellement. Alors oui au tout début on pointait du doigt que les américains "vidaient" leurs stocks de Stinger ou de Javelin et qu'ils mettraient pas mal de temps pour tout recompléter. Mais ce ne sont que l'exemple de quelques munitions, ils ne sont pas à poil non plus et tout n'est pas consommé dès lors qu'on annonce une livraison. Mais derrière on reste tous dans un soutien assez limité, on vide les vieux stocks de l'ère soviétique à l'Est ou les vieux équipements en fin de vie chez nous tout en cherchant à éviter un impact sur nos propres forces. Quand on regarde le matériel moderne, il se compte sur les doigts et c'est principalement du côté de quelques systèmes d'artillerie que ça se joue, mais on constate que l'impact est important sur le rapport de force. Mais derrière on voit en fait qu'on est dans un marché, on cherche à vendre des armes à l'Ukraine par des prêts et autres aides. Cela permet de donner un horizon de livraison lointain (parfois à 2 ans) dans ce que tout le monde prévoit comme une guerre "longue" mais ne règle pas le besoin immédiat. Le problème c'est que l'occident a largement les moyens d'entretenir une guerre longue sur le plan industriel, sauf qu'elle n'a pas la réactivité pour créer immédiatement un "soutien" permanent par des productions neuves, ça se fait forcément sur des mois. D'où une logique inversée ou nous allons céder par exemple immédiatement nos Caesar pour que la commande de canons neufs, qui mettra des mois à se concrétiser, se fait à notre bénéfice. En fait ce processus ne doit pas être vu comme si ça serait réalisable qu'une seule fois. Quand on cherche à augmenter la cadence de production du Caesar (pour rester dans l'exemple) on a bien entendu les clients exports, mais aussi nos livraisons. Cela peut amener à créer un "roulement" permanent qui faisant suite à des commandes importantes par la France, permettra de fournir les ukrainiens de nos anciens canons. Alors bien entendu si la guerre se termine dans 6 mois, l'intérêt n'est pas là, mais si elle dure encore 2 ou 3 ans... Ensuite on constate quand même qu'en occident, on se met encore de grosses barrières, que ce soit pour livrer des chars, des aéronefs (de chez nous) et d'autres éléments. On dégrade parfois certains équipements, car il y a toujours une peur que ça passe dans les mains russes, ces derniers ne connaissent pas aussi bien le matériel occidental que nous ne connaissons le leur. Vous pensez que les experts russes ont déjà décortiqué un Abrams ou un Léopard2 comme on l'a fait avec un T-72 ? Et je suis également convaincu qu'un pays comme l'Allemagne craint également de voir des vidéos de ses productions détruites, ce qui pourrait nuire à de potentiels ventes, saper un peu le prestige. Pourtant malgré des centaines de véhicules livrés, il y a très très peu d'images d'équipements d'origine occidental qui sont détruits, on va me trouver un M113 ici, un M777 par là, mais vraiment c'est très très faible alors même que les russes sont presque en "recherche" de ces matériels occidentaux, cibles prioritaires pour la propagande entre autres. On a quand même de notre côté encore un potentiel de livraisons énorme, l'occident est loin d'être rincé et sans réserves, nous nous imposons des barrières, des limites. Les russes aiment faire croire qu'ils combattent voir affaiblissent les armées de l'OTAN, mais dans les faits ces dernières sont très largement préservées et les russes n'ont pas grand chose face à eux qui iraient entamer le potentiel de l'OTAN à son avantage. Les capacités industrielles de tous les pays de l'OTAN sont énormes, on a beau toujours regarder individuellement chaque usine, c'est bien l'ensemble qui compte. Même s'il faut 1 an ou 2 pour sortir de l'ornière à certains, le potentiel productif est très largement supérieur au potentiel russe, ce qui est un facteur de durabilité à prendre en compte, surtout quand cette dernière se retrouve bloquée dans certaines productions en raison de la perte de fournisseurs occidentaux. On est quand même aujourd'hui face à une armée russe incapable de renouveler ses pertes et qui doit aller chercher dans ses vieux stocks de quoi durer. Une armée russe qui voit ses missiles de croisière se faire remplacer par des munitions rôdeuses iraniennes aux capacités bien moindre (dont la production doit être très faible). On constate aussi que les russes ne peuvent plus faire un déluge de feu, son artillerie n'a pas/plus la masse d'obus ou de roquettes nécessaire à cet arrosage. Désormais ils vont jouer sur la ressource "humaine" (avec la menace nucléaire pour faire peur) pour inverser une situation militaire très mauvaise. L'Ukraine en face, dans ces conditions peut durer avec une ribambelle de pays occidentaux qui ont encore des moyens importants à lui fournir, une industrie occidentale intouchable qui cumulé peut maintenir un effort de guerre que les russes ne pourront pas tenir sur de longues durées. Faut pas croire, la mobilisation russe ne sert qu'à éviter aux russes de perdre cette guerre. Les référendums son un espoir que les ukrainiens arrêtent d'avancer par peur de l'arme nucléaire, par un effet de masse. Sauf que ça ne se passera pas comme Poutine l'aimerait, l'Ukraine va continuer le combat et la masse russe risque de devenir un plus gros problème (en terme de concentration de pertes) que la solution à une sortie victorieuse d'une guerre perdue. Car il ne faut pas se faire d'illusions, l'objectif était l'annexion complète ou quasi complète de l'Ukraine, aujourd'hui on revoit les plans pour juste éviter une défaite trop importante. Dans tous les cas il ne faut pas croire que ces annexions seront acceptées, que la guerre va cesser, que les sanctions seront levées et que les relations repartiront comme avant, la Russie subira les préjudices de cette guerre pendant très longtemps, on est presque dans une guerre du désespoir, non pas d'un pays, mais d'un système poutinien en échec et cherchant à présenter en 2024 un succès pour que les russes le laisseront 6 ans de plus à sa place sans rien dire...
    8 points
  9. Idem, j'en ai assez entendu ! Guerre légitime du point de vu russe et une sympathie d'une bonne partie du monde, vraiment j'aurai tout lu ! En partant de ce constat, tout pays pourrait envahir son voisin, massacrer et détruire allégrement et surtout se servir au passage avec une idéologie bidon et se poser en victime, en somme, le summum de l'hypocrisie. Chez moi, tout ce descriptif fait référence à des actes de voyoucratie, assassinat de masse, manipulations politique pour se maintenir au pouvoir sous couvert de "patriotisme" et envoyer au casse pipe des pauvres gars dont la plupart n'avaient pas conscience du guêpier/merdier ou on les avait fourré et les voilà sur le point de remettre le couvert pa la "mobilisation partielle" ! VP a délibérément rompu l'équilibre "nucléaire" en menaçant d’utiliser tous les moyens militaires si défaite il devait y avoir en conventionnel devant un pays qui ne possède pas d'armes nucléaire d'une part et la même menace si l'Ukraine ripostait en direction de la Russie en visant des villes autres que frontalières alors que les russes ne se privent pas de détruire, envahir, piller et maltraiter la population Ukrainienne et se permet d'imposer un "référendum bidon" dont on se demande qui est resté pour y participer et quelle sera sa représentation par rapport à la population de départ. Du vol de territoire, rien de plus et à ce petit jeu ça peut vite aller très loin ! J'ignore jusqu’où tout ce merdier va nous amener mais une chose est sûre, il ne faut plus laisser ce délirium progresser ou se propager à d'autres et avoir le courage et la détermination de s'y opposer. Notre PR devrait clarifier sa position et plus communiquer à chaque menace faite par les dirigeants russe à notre encontre, entre autre sur des matériels à venir, si escalade. A un moment, il devient difficile de ménager la chèvre et le choux, rôle dévolu à la diplomatie quand on se fait rouler dans la farine et ridiculiser en permanence. Certains pays se permettent de jouer l’ambiguïté et mangent à tous les râteliers avec l'art et la manière de présenter la chose avec apparemment l'assentiment des US, nous ne sommes certainement pas rompu à cet exercice ! A la lumière de ce conflit, on touche du doigt la taille de nos armées et des quantités de matériels disponibles et humaines très en deçà pour faire face comparé à d'autres armées de pays bien plus petits. On me rétorquera que notre doctrine nucléaire devrait faire réfléchir un éventuel agresseur mais serait-ce suffisant face à des puissances moyennes qui n'auraient pas l'arme nucléaire et joueraient sur la crédibilité dans son utilisation ?
    8 points
  10. Celui de Turenne était assez gentil comparé au "gast du Palatinat" ordonné par un Louvois autrement plus brutal en début de guerre de la Ligue d'Ausbourg. Des Allemands à la mémoire longue pourraient bien nous inculper pour crime contre l'Humanité. M'enfin c'est vrai qu'il est lassant de voir jouer au ping pong les turpitudes présentes et passées des uns et des autres chaque fois qu'on aborde et dénonce un comportement inqualifiable.
    7 points
  11. On était pas sensé parler de l'Irak ? Non car quitte à faire du Whataboutisme on peut évoquer tous les conflits ayant eu lieu sur terre depuis l'an 1000 pour montrer que les russes ne sont pas les premier à avoir commis *insérer un type de crime de guerre* et que donc on ne peut rien leur dire.
    7 points
  12. Ca fait disons 4 mois que la comm' de l'étrange institut allemand est repris partout sur Twitter, ici, dans la presse, avec son fichier Excel, ses chiffres incohérents et un affichage qui, pour la France, est misérable. Qu'attend-on ? les résultats du groupe de projet "communication para-institutionnelle" qui vient de lancer un appel d'offre pour obtenir l'avis d'un juriste ? la mise au point d'une note par un Word qui tourne entre la messagerie (dans plusieurs conversations), 3 secrétariats, 2 conseillers et 5 gradés et plusieurs exemplaires papiers annotés (spécialité du 4e secrétariat : retranscription/rediffusion en pdf ; ne parle pas anglais) soit très approximativement 19 versions incohérentes entre elles tant sur la forme que sur le fond. Ah non : 20 21 à cette seconde. la fin des discussions sur les périmètres respectifs de la cellule de comm' de Matignon, celle de l'EM, de l'ESCPA (Périgueux), dans l'attente du retour de congés nat' de la conseillère comm' du Ministre, jamais remplacée depuis 5 mois. la production de chiffres exacts, parce que les ordres de grandeur corrects, c'est sale ? que Macron gueule à juste titre ? Leur site web dit "contactez-nous" : qu'est-ce qu'on attend, sans rire ? Un lieutenant bien câblé avec un mandat clair, 15 coups de fils, autant d'emails en retour, une relecture par un anglophone, et une première meilleure version est bouclée en deux jours. Oui : valeur des matos neufs prix catalogue, comme tous les autres, et pas besoin de s'excuser, c'est ce qui est marqué dans le fichier Excel de l'institut allemand... Ah : et ça ne sert à rien de soigner notre image en direction des russes : de toute façon, ils ne voient rien de ce qu'on veut leur montrer dans leurs médias publics. Donc : Telegram, Youtube, Twitter, en anglais, allemand, polonais, français bien sûr. Ca serait bien de casser l'image déplorable que le gouvernement polonais actuel donne des français, et on a suffisamment de polonais en France pour que la traduction ne soit pas un problème, quand même. Sponsoriser calmement deux ou trois osinter français ? Pourquoi pas ? Donner de vraies info à @warmonitor3, @defmon3 ? Pourquoi pas s'ils sont honnêtes ? Ca traîne... Nous sommes certes moins en guerre que les ukrainiens, mais on a beaucoup de choses à apprendre d'eux sur ces aspects, vu de moi. --- Rapport lointain : les efforts et capacité de cohérence de l'UE ont quasi-disparu quand le PR fr a dû véritablement rentrer en campagne électorale ; depuis, c'est beaucoup moins cohérent. La Commission n'est pas taillée pour sauf pour les aspects économiques, elle n'a pas mandat, par d'outillage. Et l'intergouvernemental, quand quelqu'un ne prend pas le taureau par les cornes, ça ne fonctionne pas : encore une démonstration.
    7 points
  13. Que du déni depuis plusieurs mois sur les pertes russes. Maintenant leurs pertes améliorent même la disponibilité, qu'est-ce qu'il ne faut pas entendre chez ceux qui veulent se rassurer que "tout va bien"... L'armée russe ne va pas bien en Ukraine et ses pertes ne sont pas sans importances et ses stocks ne sont pas illimités. Il y en a encore beaucoup qui veulent voir l'armée russe comme un truc aux ressources infinis et ou tous les vieux matériels seraient considérés comme perdus avant même d'être détruit au combat. Ainsi on se dit que la Russie peut perdre 75% de ses équipements car de toute façon, ils sont très vieux, ce n'est pas "grave". Comme si l'industrie russe nous a montré ces dernières années sa capacité à produire des milliers de blindés, d'avions par an. Bien au contraire, cela fait des années que les russes montrent qu'ils ont du mal à renouveler leurs vieux matériels, qu'ils font durer l'ancien par nécessité, car ils ne peuvent pas faire autrement. Ces vieux matériels ne sont pas massivement en cours de remplacement, le Su-25 attend son successeur depuis combien de temps? Voici un article qui date d'il y a 10 ans sur la volonté d'avoir un successeur https://www.flightglobal.com/russian-air-force-to-order-su-25-replacement/105426.article Tu me diras ce qu'il en est aujourd'hui. Je peux te le refaire pour un paquet de programme, nouveau char, nouveau VCI, successeur du Mig-29 etc... Bref ne prenons pas la perte des vieux matériels soviétiques comme s'ils seraient un bonus que la Russie peut se permettre de perdre, car pour la plupart d'entre eux, le remplacement n'est ni en cours ni à venir. L'armée russe a héritée d'un gros stock de l'URSS qu'elle n'a pas les moyens de renouveler nombre pour nombre et son industrie galère à créer des choses nouvelles qu'elle pourrait produire massivement. Le Su-25 dans l'armée russe, ce n'est pas un vieil avion complémentaire qu'on peut se permettre de perdre car il y aurait un remplaçant sur la ligne de production. Il y a des unités complètes qui tournent autour de lui, avec des pilotes qui sont limités. En Russie, depuis des années la MCO entre l'armée et l'industriel n'est pas comme chez nous, il y a une forte cannibalisation car il n'y a pas de marché qui ont fait continuer la production de certaines pièces. Vous n'imaginez pas le nombre d'équipements d'origine soviétique, qui, partout dans le monde, dépend en réalité d'un marché de la pièce d'occasion. En Russie, forcément, vous allez avoir un pourcentage d'avions "aptes" à voler et d'autres qui sont indisponibles. Ceux qui sont abattus en Ukraine sont des avions aptes et il n'y aura pas plus de pièces pour ceux qui sont inaptes car le potentiel de pièces n'est pas lié à flux d'approvisionnement par l'industriel, mais par ce qui est possible de récupérer. Chaque aéronef russe perdu est un coup plus important que vous ne l'imaginez, si la disponibilité de leur parc serait à 50% , on entre tout de suite dans une autre dimension de la problématique. Je ne compte pas non plus la problématique des pilotes, encore plus cruciale que celle des aéronefs car comme je l'ai déjà expliqué ici, le pilote qui est passé d'un Su-24 à un Su-34 ne pilotera qu'un avion à la fois et il n'y a pas un second pilote qui est recruté pour pouvoir "au cas ou" faire voler les vieilles machines.
    6 points
  14. Les pertes de la VVS sont à relativiser. Autant les SU-35 ou 34 c'est grave (à partir d'un certain point), autant les SU-25 ... c'est plutôt les pilotes le soucis. Le fait que la VVS ne vole pas au delà de la ligne de front est un signal fort que les SAM soviétiques et post soviétiques sont excellent ... des deux côtés. De source pro-Ukr opérationnellement les ukrainiens seraient en difficulté à l'est de Kupiansk, voir peut être refoulés sur la rive droite de l'Oskil. Idem du côté de Bakhmut Wagner avancerait (un peu). La pointe encerclant Lyman vers Nove (et le bled au nom imprononçable à côté) serait surtout le fait de forces spéciales. Par contre Yampil serait tombé aux mains des Ukr. Pour rappel durant la contre offensive de Karkiv, les VVS ont bien fait des sorties mais ont encaissé des pertes, et n'avait personne pour leur dire OU frapper depuis le sol, c'est la coordination (et la destruction de la chaîne de commandement russe locale) qui semble avoir pêché.
    6 points
  15. Non, mais j'ai une folle envie d'invoquer le sac du Palatinat par Turenne, comme étalon-mètre de la hauteur morale du Kremlin en 2022.
    6 points
  16. En fait, tout semble géré très localement : la conscription, la formation, l'équipement, ect. Donc d'une région à l'autre, suivant la compétence et la probité de l'encadrement du coin, tu peux avoir du très bon comme du très mauvais. Je serais pas étonné qu'on se retrouve avec certains groupes de conscrits presque mieux équipés que l'armée régulière, et d'autres combattant littéralement en guenille.
    6 points
  17. Avec le NYT et le WaPo, il suffit de passer en mode lecture (et éventuellement ré-actualiser la page)...
    6 points
  18. On peut. Je me place côté États-Unis en 2003 : déportations de population : pas par une politique volontaire déracinement des identités par la politique de passeportisation : pas souvenir qu'on ait fait d'Irakiens des Turcs ou des Koweïtiens et niveau passeports, les Américains ont été pingres destructions massives des villes et infrastructures : oui crimes de guerre contre des civils : oui crimes de guerre contre des militaires : je pense que oui, mais pas sûr. En tout cas, pour la période des combats. Après, oui (notamment sur des anciens militaires) annexions de territoires : non volonté ouverte de renverser / éliminer le gouvernement : oui menace nucléaire proférée au plus haut sommet de l'état : pas souvenir d'une menace américaine de frappe nucléaire chantage sur la stabilité alimentaire mondiale : non Il y a toujours eu une élite dans l'élite en Russie, que ce soit sous le régime impérial, le régime soviétique ou l'après-1991. On peut par exemple citer l'ancienne division motorisée Dzerjinski qui dépendait du NKVD et couvrait directement Moscou et les installations liées au PCUS durant la Guerre Froide. Elle dépendrait a priori de la Rosgvardia de nos jours. Visiblement, le FSO est l'héritier direct de la Neuvième Direction du KGB qui s'occupait avant 1991 de protéger les membres hauts placés du PCUS et quelques installations stratégiques.
    6 points
  19. NON. Juste non. 1. On parle déjà du F-35 dans bien d'autres sujets. 2. Clairement, ce sujet est un appeau à trolls 3. ça n'a rien à faire dans la partie "Europe" du forum. @Fab27si tu veux savoir à quoi sert le F-35: pose la question dans le fil "F-35", où on a plusieurs contributeurs étrangers, dont les armées utilisent le F-35, qui se feront une joie de te répondre. Et si tu estimes que leurs réponses ne te satisfont pas, tant pis, parce qu'au final ce n'est pas toi auprès de toi que le F-35 doit prouver son utilité, mais auprès des forces aériennes.
    6 points
  20. Ça a été posté par un gars sur Telegram. Sa revue personnelle de l'expérience de la mobilisation. Triste, satisfaisant et amusant, tout cela en même temps. (traduit automatiquement du russe).
    6 points
  21. @Boule75 Là tu me fais plaisir. C'est effectivement la com' qu'il faudrait réaliser. ...Bon, on le crée quand, ce think tank Air-Défense?
    6 points
  22. Ce qui pourrait indiquer une (nouvelle) très forte pression politique d'en-haut pour "faire quelque chose" et donc des missions qui sont lancées avec un rapport bénéfice/risque probablement dégueulasse ...
    5 points
  23. pour le camouflage mode buisson qui marche, c'est pas nouveau:
    5 points
  24. Projeter des intentions sur une autre personne est un exercice périlleux, qui mène assez facilement au n'importe quoi Si tu penses que mon post auquel tu répondais était une justification de l'invasion de l'Ukraine par Poutine, je n'ai qu'un seul conseil... Relis ! Le point est bien évidemment : attention à ne pas sous-estimer le risque que Poutine ne bluffe pas en parlant d'armes nucléaires. Ce que ni Johnson et Nixon n'ont fait. Bien sûr... je le rappelais d'ailleurs dans le post auquel tu répondais Précisément, le risque se poserait si Poutine était en situation de choisir entre défaite franche, et victoire en utilisant des armes nucléaires contre l'Ukraine (et l'Ukraine seule naturellement) - typiquement en cas d'effondrement de l'armée russe en Ukraine D'accord pour dire qu'il est assez peu probable qu'il se retrouve dans cette situation. Sans que ce soit impossible cependant. Et oui, le conflit promet de durer longtemps. Je verrais trois principaux scénarios de sortie : - Cessez-le-feu par lassitude, et sans traité de paix, d'où une situation parallèle à celle dans la péninsule coréeenne - l'Ukraine restant indépendante mais avec un territoire plus petit, une partie de son territoire sous occupation de Moscou avec "russification" forcée - Effondrement de la résistance ukrainienne, d'où probablement très larges annexions par la Russie et gouvernement "contrôlé" placé à la tête de ce qui resterait de l'Ukraine, avec indépendance en faux-semblant - Effondrement des forces d'invasion russes, d'où expulsion de la Russie de ses conquêtes post-24 février, probablement de la partie du Donbass qu'elle contrôlait depuis 2015, possiblement même de Crimée - potentiel effondrement du régime et période d'instabilité Le scénario de victoire russe au nucléaire n'est pas le plus probable on est d'accord. C'est l'une des modalités de l'effondrement russe du scénario 3. Et les points communs de ces scénarios, c'est d'une part d'être longs. D'autre part de coûter beaucoup de sang.
    5 points
  25. Parlant d'humour... Les Néerlandais s'apprêtent à organiser un référendum d'annexion de la Russie à leur royaume. Et faut bien avouer que les arguments déployés sont assez convainquant !
    5 points
  26. Tout d’abord je te prie de garder tes attaques personnelles pour d’autres. Ce n’est pas parce que m’efforce de prendre du recul sur les annonces des Russes et même des Ukrainiens et de leurs alliés (je suppose que c’est ce qui me vaut cette agressivité soudaine) que je suis un suppôt de Staline. Il est d’ailleurs surprenant de voir avec quelle régularité les croisés de la justice et de la morale sont enclins à vouloir excommunier ceux qui ne montrent pas un enthousiasme suffisant. Alors je maintiens qu’à soutien (pièces et production) égal un moindre nombre d’avions sera mieux soutenu, fussent ils russes et employés à de bien mauvaises fins… Sinon je te laisse retrouver mes affirmations selon lesquelles tout irait bien pour l’armée russe. J’y vais, j’ai rendez-vous avec mon traitant du GRU.
    4 points
  27. Les Russes tentent une fois de plus le coup du "fait accompli". Mais ils s'en prennent à un pays qui sur le papier leur était inférieur. Et qui surtout ne dispose pas de l'arme nucléaire. Chose que la Chine, l'Inde ou le Pakistan possèdent. Maintenant oui, je suis sûr qu'au Kremlin on table sur cette idée que l'être humain est un loup pour ses voisins et que si la chasse au territoire est ouverte, d'autres se précipiteront avec pour effet d’affaiblir la position occidentale, d'engendrer du chaos et ainsi de masquer les turpitudes russes. En gros, on est sur Bender volant une télévision et partant en courant en espérant que ça déclenche une émeute. Reste que les Russes vont avoir rapidement deux gros problèmes : d'une part - pour l'instant en tout cas, personne ne les suit. Et d'autre part, la guerre n'est pas finie.
    4 points
  28. Il faut quand même préciser que c'est 100 aéronefs perdus avec une utilisation semble t-il très prudente des VVS, qui ne s'aventurent presque pas au delà de la ligne de front.
    4 points
  29. Tu parlais de l'Irak. J'ai répondu point par point. Ici, il n'y a aucune menace d'aucune sorte pesant sur la Russie au niveau nucléaire, chimique ou bactériologique. Aucune. Et aucun dirigeant américain n'appelant à des mesures technico-militaires contre des voisins des États-Unis non plus.
    4 points
  30. J'avais déjà sorti les chiffres de The Military Balance 2022 : on y recensait alors 139 Su-25SM/SM3, 40 Su-25 non modernisés et 15 Su-25UB. Il est possible de penser qu'une partie au moins des appareils abattus font partie de ceux les plus en forme ou ayant le plus de potentiel. Le problème du Su-25 est le même depuis des années : on n'en produit plus. Sachant qu'il y a quatre régiments seulement à 100 % sur Su-25 (le 18è GvOShAP à Chernigovka, le 266è GvOShAP à Step - ce dernier regroupant les Su-25 de base, le 960è OShAP à Primorsko Akhtarsk et le 368è OShAP à Budennovsk), un cinquième avec un seul escadron (le 37è SAP à Gvardeyskoye) plus l'escadron déployé à Kant au Kirghizistan. Donc la ressource s'épuise.
    4 points
  31. Discutable encore une fois. Sans être dans le secret de la DGA ni des industriels, je pense que le cahier des charges industriels ne doit pas négliger les aspects souveraineté et accélération des cadences, en cas de conflit sérieux, avec surement des délais à la clé pour activer ces préparatifs. Comme le dit Niafron, c'est une question politique avant tout. Pour l'argent, il y a la LPM en augmentation, il y a la facilité européenne pour la paix (défense de rire) qui finance des dons d'équipements, il y a les presque 2 milliards de cash versés par la France au budget de l'Ukraine, il y a 3000 pax FR qui font sentinelle (ce qui coûte en argent et en préparation militaire à rattraper) et n'arrêteront jamais un terroriste en flag car ce n'est pas leur boulot ni leurs compétences etc... Non vraiment, je trouve qu'il y a beaucoup de moyens. Je n'explique que par une volonté politique notre position timorée dans le soutien en équipements militaire et formation. Il a été partagé finalement un peu plus haut dans le fil. Le SU-30 en question. Pas vu passer le SU-25 Est-ce qu'ils ne sont pas allés un petit trop fort là sur le camo ? Pour ceux qui n'ont pas la référence sur les "Ents", c'est un clin d'oeil au seigneur des anneaux
    4 points
  32. typiquement l'état d'esprit des LR (qu'ils soient encore estampillé ou qu'ils aient retourné leur veste pour y trouver un portefeuille) : réduire la capacité de la Défense ( voir mandat Sarko et précédent). Attendons de voir la proposition de la LPM, mais cette insistance d'avoir l'Allemagne dans ces 2 programmes majeurs est une erreur (i.e. aveuglement) tout aussi majeur, les exemples (de coups de Jarnac dans plusieurs domaines militaires, spatial, nucléaire) sont connu. L'Allemagne une fois réunifié n'est plus la RFA d'avant la chute du mur, ce dont visiblement certains responsables Français ne se sont toujours pas rendu compte !...
    4 points
  33. Tiens donc. Regardez, ils ont même trouvé des observateurs impartiaux !
    4 points
  34. Pékin lance sa contre-offensive sur le Xinjiang au Conseil des droits de l'Homme. La Chine a dépêché à Genève des responsables du Xinjiang pour raconter sa "vérité" et expliquer ce qui se passe dans cette province où Pékin est accusé de crimes contre l'humanité, selon le dernier rapport de l'ONU. https://www.rts.ch/info/monde/13408611-pekin-lance-sa-contreoffensive-sur-le-xinjiang-au-conseil-des-droits-de-lhomme.html
    4 points
  35. Niveau matos on est à l'os, on a déjà donné le peu qu'on pouvait. Mais heureusement la France vient d'envoyer son plus grand expert sur le terrain, qui vient de conduire les ukr à la victoire dans une brillante contre-attaque :
    4 points
  36. La remontée du budget de la défense n'a plus rien d'hypothétique et s'effectue avec régularité depuis 2015, avec 295 milliards d'euros prévus de 2019 à 2025 (3 fois les 100 mds allemands), et une augmentation annuelle de 1.7 milliards jusqu'en 2022, portée à 3 milliards jusqu'en 2025 ( à voir l'effet de la hausse de l’inflation toutefois).
    3 points
  37. on parle d'Hiroshima et de Nagasaki? @Espadon J’espère que tu te rend compte que sans ce premier et UNIQUE emploi pour terminer une guerre ayant fait des dizaines de millions de morts; l'arme nucléaire n'aurait pas était ''tabou'' et employé sans retenue lors d 'un conflit suivant ? Collectionneur
    3 points
  38. Wouhouuu ! 5 membres... c'est le début d'une BITD solide ça Et, j'imagine que c'est l'Australie (et ses concitoyens via les taxes) qui payent la formation, au tarif universitaire US ? Généralement, quand on parle en ces termes, c'est rarement un bon signe et pas très flatteur. Du coup, comme Julien l'a mis en avant, c'est l'Australie qui va payer (au moins partiellement) la facture pour que l'USN puisse construire plus de bases navales et de sous-marins ? C'est gentil de leur part. Heureusement que je ne suis pas australien, avec mes habitudes et mon point de vue de français, j'aurais déjà écrit à mes représentants à tous les niveaux pour expliquer que c'est inadmissible et qu'il est hors de question que l'argent australien serve à améliorer la défense US avant celle de l'Australie... Je sais, je suis un doux rêveur
    3 points
  39. Quand l'essentiel de ta défense repose sur tes propres matériels (et ta propre dissuasion nucléaire), tu n'as pas les moyens d'équiper richement ton armée, et tu calcules donc tout au plus juste pour que tout ça rentre dans le budget . . . Se séparer de matériel c'est très vite tomber en-dessous du seuil qui permet de remplir le contrat opérationnel . . . A l'inverse, quand ta défense dépends essentiellement d'un "grand allié" et de ses matériels, mais que le paiement du pizzo qu'il te réclame t'oblige à lui acheter du matos dont l'utilité n'est pas absolument indispensable, tu peux plus facilement te séparer d'un nombre significatif de matériels . . . (La souveraineté du pays, c'est comme la liberté, ça a un coût . . . mais comme personne en Europe n'a la même vision que nous, il nous faut l'assumer seuls . . .)
    3 points
  40. Certains ont critiqués E. Macron pour avoir reçu le prince bin Salman. Le chancelier Scholz lui, lui rend visite. Donc, bin Salman est officiellement à nouveau fréquentable. https://www.sueddeutsche.de/politik/staatsbesuch-saudi-arabien-scholz-1.5663189 Il est question de gaz liquide et d'hydrogène, mais aussi de droits de l'homme et d'une affaire de meurtre. Le chancelier Scholz veut également aborder des sujets critiques dans la péninsule arabique. Le chancelier allemand Olaf Scholz (SPD) est arrivé samedi en Arabie saoudite pour entamer un voyage de deux jours. Dans la ville portuaire de Djeddah sur la mer Rouge, il veut rencontrer le prince héritier Mohammed bin Salman, que les services secrets américains tiennent pour responsable du meurtre brutal du journaliste Jamal Khashoggi au consulat général saoudien à Istanbul il y a quatre ans. Le prince héritier nie avoir autorisé cet acte. Le meurtre avait conduit à l'isolement international du prince héritier et avait plongé les relations germano-saoudiennes dans une crise qui durait depuis des années. La visite du chancelier est désormais considérée comme le signe d'une certaine normalisation. Lors de sa visite, Scholz veut aborder le thème du meurtre et également la situation des droits de l'homme dans le royaume, gouverné d'une main de fer. Mais il sera également question de la guerre au Yémen, de la situation en Syrie et en Iran, ainsi que des relations commerciales et - last but not least - de la coopération dans le domaine de l'énergie. Samedi soir, Scholz se rendra d'abord aux Émirats arabes unis, puis au Qatar. Ces deux pays sont, comme l'Arabie saoudite, d'importants exportateurs d'énergie. Avant le voyage, on ne savait pas encore quels contrats seraient conclus pour la livraison de gaz ou - à moyen et long terme - d'hydrogène de la région vers l'Allemagne. L'entourage du chancelier a déclaré : "Nous allons faire aboutir des propositions ambitieuses". Le voyage ne devrait toutefois pas se transformer en une simple "tournée d'achat d'énergie", a-t-il ajouté. Scholz est accompagné de onze cadres supérieurs. Airbus, Thyssenkrupp et Siemens Energy, entre autres, font partie de la délégation économique. Les organisations de défense des droits de l'homme demandent à Scholz de s'exprimer clairement Le royaume très conservateur d'Arabie saoudite est sous le feu des critiques malgré quelques réformes. L'organisation de défense des droits de l'homme Amnesty International a exigé, avant le voyage, que le chancelier s'adresse clairement au prince héritier : "Même en tenant compte de toutes les contraintes géopolitiques et énergétiques, le chancelier ne devrait pas se taire sur les violations des droits de l'homme dans le pays lors de son voyage en Arabie saoudite". Reporters sans frontières (RSF) a demandé à Scholz d'aborder la question de la liberté de la presse dans les trois pays ciblés. "S'il veut faire des affaires avec ces gouvernements, il devrait toutefois poser une condition : que leurs dirigeants cessent de piétiner les médias, pilier fondamental de l'Etat de droit", a déclaré le directeur de RSF Allemagne, Christian Mihr, au Neue Osnabrücker Zeitung. Aucune conférence de presse n'est prévue Des conférences de presse communes du chancelier et de ses interlocuteurs ne sont pas prévues pendant toute la durée du voyage. Malgré un grand engagement, il n'a pas été possible de convaincre les interlocuteurs, dit-on du côté allemand. Le secteur de l'énergie espère que ce voyage ne se limitera pas à des exportations de gaz à court terme depuis la région du Golfe. "L'Allemagne et l'Europe dépendront de l'importation d'hydrogène. Il est donc d'autant plus important de conclure des partenariats internationaux à un stade précoce", a déclaré Kerstin Andreae, directrice générale de l'Association fédérale de l'industrie de l'énergie et de l'eau, au Rheinische Post. Mais l'Arabie saoudite pourrait également adresser des souhaits à l'Allemagne. Selon l'institut de recherche sur la paix Sipri, le royaume compte parmi les cinq plus grands importateurs d'armes au monde, et l'Allemagne parmi les cinq plus grands exportateurs. Or, sous le gouvernement Ampel, plus aucune exportation d'armement n'a été autorisée vers le royaume. C'est ce qui ressort d'une réponse du ministère de l'Economie à une question de la députée de gauche Sevim Dagdelen, dont l'agence de presse allemande a obtenu une copie. Plus d'exportations d'armes vers l'Arabie saoudite depuis le changement de gouvernement La raison en est une interdiction d'exportation qui est déjà en vigueur depuis novembre 2018 en raison de l'implication de l'Arabie saoudite dans la guerre au Yémen et du meurtre de Khashoggi. Jusqu'à présent, le chancelier Scholz et son gouvernement n'ont pas non plus fait usage d'une règle d'exception pour les projets communs européens. On ignore toutefois s'il y a eu des demandes de l'industrie dans ce sens. L'ancien gouvernement fédéral avait encore accordé 81 autorisations d'exportation d'une valeur de 33,27 millions d'euros pour les années 2020 et 2021. Le gouvernement saoudien n'a cessé de critiquer le gel des exportations. Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan al-Saud, l'avait dernièrement qualifiée de "très mauvais signal" en février.
    3 points
  41. Même si on peut se dire que ces armes sont peut-être sortis de leur contexte, qu'il faut attendre un peu plus de retours, je pense qu'elles pourraient montrer un certain problème des "stocks" en général, ceci depuis le début du conflit. Il peut y avoir une confusion entre ce qu'on croit disposer au niveau des hautes autorités militaires et politiques avec ce qui est réellement disponibles. Il doit y avoir une grosse opacité, un gros inconnu sur l'état réel des stocks. Ainsi on peut très bien faire remonter l'information qu'il y a 100 000 armes et 5000 blindés en stocks, donnant l'illusion à un décideur qu'il a de quoi faire alors que dans les faits, il se peut que ces chiffres soient faux (erreurs, de compta, disparition qu'on cache, corruption etc...) et que ce qui est détenu, ben ce n'est pas un matériel qu'on peut remettre en service. Ainsi si sur les 5000 blindés, vous ne pouvez pas en utiliser plus de 1000 et qu'il est difficile à ce qu'ils puissent durer dans le cadre d'un soutien opérationnelle, ben vous allez être dans une difficulté qui n'était pas prévu car les chiffres que vous avez sous les yeux donnaient un potentiel bien supplémentaire. Car c'est comme quand on voit sur wikipédia qu'il y a 7000 T-72 en "réserve", mais d'où sort ce chiffre? Qui peut me dire que ces chars existent et sont des chars opérationnels? On a l'impression que beaucoup de personnes ne veulent pas comprendre et admettre que ces blindés ne sont pas une "réserve" de chars qu'on préserverait dans des abris, mais des chars pour la plupart abandonnés à ciel ouvert depuis des dizaines d'années pour certains, sur lesquels on a largement pris les pièces pour entretenir une MCO (y compris pour l'export) qu'on présentera comme peu coûteuse alors que l'effet pervers c'est que l'industrie russe ne produit pas le même soutien qu'une industrie occidentale. Forcément quand on cannibalise depuis des années, il ne faut pas être surpris, même les industriels russes dans les programmes de revalorisation d'anciens matériels se servaient dans ces stocks mis à disposition par l'armée. On se fait de fausses idées depuis des années sur le potentiel des "réserves" russes, cette guerre le révèle et continuera de le révéler.
    3 points
  42. Les occidentaux se sont eux-mêmes largement arrogés le droit d’user de la force dans les relations internationales, y compris avec des alliés fort peu fréquentables ou en ciblant les populations par des sanctions fort peu ciblées. Certes cela n’était pas pour d’emparer de territoires à leur profit, et c’est une différence majeure. Certes cela ne justifie en rien l’agression russe. Certes cela se fondait sur de bonnes intentions (ou du moins présentées comme telles). Cependant cela devrait inciter à justement chercher à rationnaliser l’observation de ce qui se passe et se méfier de la seule surenchère « morale » ou des jugements à l’emporte-pièce.
    3 points
  43. Tu rationnalises trop... de toute manière, guerre nucléaire ou pas, qui est prêt à se coucher devant cette tyrannie? Les Ukrainiens ont choisi de se battre jusqu'à la mort, quant à nous... advienne que pourra, très franchement, les longues discussions deviennent pénibles, et désolé de mettre ça sur le plan de la morale,mais la realpolitik, ça me gonfle de plus en plus.
    3 points
  44. Bernard Henry-Lévy, un gars particulièrement doué dans le maniement du carnet d'adresse, les mondanités, l'entrisme médiatique et qui, fort du soutien d'un impressionnant réseau, ou grâce à une capacité à insister sans limite pour qu'on parle de lui, a réussi à se rendre sur les lieux de nombreux conflits, à faire des photos, et à revenir en parler dans certains salons parisiens. Il n'est pas Ministre, pas élu, n'a pas me semble-t-il de responsabilités particulières, il ne représente que lui même mais réussit à faire parler de lui à chaque fois, et en rapporte probablement quelques récits édifiants à destination d'audiences faussement crédules mais qui continuent à l'inviter, avec son épouse, pour éviter d'avoir des emmerdes en ne l'invitant pas. A écrit (et/ou fait écrire) quelques romans lisibles. Chroniqueur au Point je crois, comme un certain nombre de "célébrités médiatico-mondaines" dont on pourrait se passer. Une aubaine, évidemment, pour tous les anti-sémites, pour toute une frange de l'extrême-droite au premier chef.
    3 points
  45. Ouh pinaise... Je viens de trouver la mascotte de notre bien nommé forum air-defense
    3 points
  46. La mobilisation russe: 1) La révélation que la guerre n'allait pas selon les plans, qu'il n'y avait pas une ressource cachée de leur armée qui attendait ici ou là avec les meilleurs équipements comme beaucoup ont cherchés à le faire croire depuis le début du conflit pour "expliquer" les mésaventures russes. Non ce ne sont pas les russes qui se sont fixés des limites d'engagements, c'est bien leurs moyens limités aux ambitions démesurés d'un pouvoir politique face à un ennemi combattif qui auront marqués leurs limites. 2) La révélation que la Russie était à bout de son système, celui du volontariat. Même si le pouvoir et la propagande donne le sentiment que les russes "veulent" faire cette guerre, dans les faits peut veulent "aller" la faire. Le passage de "volontaires" à "obligés" ne sera pas sans conséquence, ceux qui pensent comme au Kremlin que les citoyens russes sont une ressource comme pourrait l'être un équipement militaire se trompent, si des volontaires, des pros n'ont pas été capables de grandes choses, des obligés le seront beaucoup moins. 3) Cette mobilisation ne se fait pas par hasard, la Russie a été mise dans une situation militaire perdante. Le temps allait contre elle et les ukrainiens sont ou allaient être en mesure de reprendre leur territoire et allaient être même en mesure de reprendre le Donbass et la Crimée. Certains ne voulaient pas l'admettre, voyant dans tout cela une stratégie russe, imaginant que les russes avaient le potentiel pour y faire face, sauf que non, l'usure était là, la tendance était à l'échec, peu importe qu'ils résistent encore quelques mois, ils ne pouvaient tout simplement pas gagner et rien ne pouvait changer cela. La prise de conscience commençait par se faire en Russie, non ce n'était pas qu'un délire ou un phantasme de twitter ou de quelques occidentaux détestant la Russie et écrivant leurs rêves, c'est une réalité, soit c'est la défaite, soit c'est l'escalade avec la mobilisation. 4) La mobilisation démontre également que pour Poutine la défaite est son suicide et qu'il est prêt à sacrifier bien du monde pour se sortir de cette guerre avec de quoi clamer une réussite. Aujourd'hui on le sait, son objectif a été réduit à ces 4 régions ukrainiennes (sans la Crimée), mais ne nous trompons pas, il poussera plus loin s'il pourra le faire, sans doute même l'espère t-il sur la durée. Donc on passe dans une stratégie nouvelle et prévisible, celle ou on va vouloir éviter de perdre les acquis et il n'y a pas d'autres choix que d'y amener des "obligés" à qui on leur fera croire qu'ils se battent pour défendre la Russie. 5) La Russie a des ressources limitées, il n'y a pas derrière une industrie qui va équiper sérieusement ces mobilisés. On est sur une masse humaine qu'on va équiper sur les vieux stocks et sans doute que le choix des mobilisés se fait par rapport aux compétences liés à ces vieux équipements, pour essayer de les remettre en service afin de les utiliser. Il n'y a pas et il n'y aura pas des centaines de chars, de blindés, d'avions qui vont sortir chaque mois des usines (même avec un effort) pour équiper et entretenir une armée qui subirait continuellement des pertes. Cette guerre passera par l'épuisement des stocks issus de l'URSS, toute la question est de savoir le pourcentage de ce stock qui est en état, le pourcentage qu'il est possible de soutenir en rythme opérationnel (sortir un char d'un dépôt est une chose, s'assurer qu'il puisse durer dans une opération en est une autre) et bien entendu la compétence et la volonté des hommes à qui on leur donne. Avis personnel: Je pense que cette mobilisation est pour le Kremlin et les va t-en guerre russe un espoir pour ne pas dire un soulagement. Le problème c'est qu'ils vivent dans un déni de certaines réalités et qu'ils fonctionnent beaucoup trop dans l'illusion de leurs volontés. Pour eux, la Russie actuelle peut amener le même effort que lors de la grande guerre patriotique, que ce serait presque génétique. Pour eux la Russie ne peut pas perdre, c'est juste inconcevable psychologiquement tant ils se sont emmurés dans l'idéologie victorieuse d'une Russie que nul ne peut vaincre. Ces gens pensent que cette mobilisation va créer une nouvelle armée russe qui sera équipée comme l'armée qu'ils voient défiler le 9 mai sur la place rouge, alors qu'en fait on fera les fonds de tiroirs comme elle le fait déjà pour l'armée pro/volontaire actuelle. Ces mobilisés seront majoritairement une infanterie légère mal équipée peu expérimentée, peu motivée qui fera une guerre débarquée (lignes de défenses...) ou embarquée sur camions. Les russes chercheront à dégager des unités mécanisées par laquelle ils espérerons sans doute gratter du terrain, mais ils n'arriveront jamais à obtenir par exemple le potentiel d'unités bien entraînées et bien équipées comme celles du début de la guerre. La question du potentiel en munitions (artillerie, missiles etc...) russe se pose et je ne pense pas qu'ils soient en mesure de réitérer ce qu'ils avaient tirés dans la bataille du Donbass, la masse humaine ou les vieux tubes qu'on va ressortir ne donnera pas plus de puissance de feu, au mieux ils pourront entretenir ce qu'ils font actuellement. En face, ne l'oublions pas, les ukrainiens ont de solides positions défensives et ont également une masse humaine qui se forme depuis plusieurs mois et qui jouent à domicile. L'occident continue à armer, entraîner cette armée, si les russes au début rigolait de notre soutien et le minimisait, désormais ils ne se cachent plus pour en faire la "cause" de leurs échecs. Les ukrainiens ne vont pas accepter d'arrêter le combat en raison de référendums qui en ferait aux yeux de Moscou, des territoires russes. Là aussi le Kremlin semble vouloir recycler l'histoire de l'annexion de la Crimée en pensant que la situation n'a pas changée, sauf que la peu d'être en guerre contre la Russie ne tient plus pour l'Ukraine qui est depuis 7 mois en pleine guerre ouverte avec elle. Cette guerre ne va pas se terminer, l'Ukraine va devoir avec l'aide de l'occident, amener des pertes humaines importantes dans le camp russe pour que la société russe se retourne contre cette guerre et contre ses politiciens. C'est aussi nécessaire pour démotiver et pousser les mobiliser à entreprendre des actions néfastes à l'ensemble du dispositif russe, désertions, mutineries etc... Poutine a choisit l'escalade et espère qu'en face, on va subir sans rien faire, qu'on va accepter ses annexions. Mais il est fort probable que ça amène à amplifier les aides reçues par l'Ukraine, que ça va débloquer la fourniture de chars, de missiles ATACMS et d'autres éléments. Les russes vont amener une masse humaine dans ces zones, le problème c'est que tout cela est observés, que les ukrainiens ont des capacités de frappes de précisions qui pourraient amener à des bilans humains bien plus lourd qu'avant et que l'hiver, si on parle souvent de la boue, c'est aussi la fin de la végétation, donc de "masques" naturels pour les unités. Cet effort russe, je crains qu'il ne change pas fondamentalement la situation, au mieux ce sera suffisant pour casser la dynamique ukrainienne de reconquête. Les russes visent une préservation de zones, sauf qu'ils sont beaucoup trop à vu des moyens occidentaux et qu'en face, la précision métrique va s'avérer problématique sur la durée. En attendant, cette mobilisation et ces référendums précipités reflètent une problématique, celle ou très certainement il y a un "vide" exploitable dans les zones occupées russes, qu'il y a de fortes faiblesses et contraintes qui ne se comptent pas sur un horizon de plusieurs mois, mais sur l'immédiat. Les ukrainiens ayant percés à Kharkiv n'ont pas été stoppés, ils se sont stoppés pour se refaire, derrière les russes n'ont sans doute pas grand chose et je pense qu'on va avoir droit à une nouvelle progression vers Svatov assez vite. Bien entendu c'est sans compter l'occupation de régions qui peuvent manifester un rejet de la Russie, voir une intensification de la guerre de l'ombre des "résistants".
    3 points
×
×
  • Créer...