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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires


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Les Arquus Bastion qui devaient aller en Ukraine (et semble-t-il n'y sont jamais allé), seraient livrés à l'Arménie :

 

Ca passe par le port de Poti en Géorgie, donc ça traverse la Mer Noire et les Turcs (anti-arméniens) et les Russes (pas vraiment en odeur de sainteté actuellement) laissent faire, étonnant ....

Clairon

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https://soldat-und-technik.de/2023/10/bewaffnung/35912/ukraine-beginnt-fertigung-neuer-ugv-aus-einheimischer-entwicklung/

Les forces armées ukrainiennes vont recevoir de nouveaux systèmes terrestres sans pilote (UGV) de fabrication nationale, qui seront apparemment utilisés dans le rôle de munitions rôdeuses terrestre. C'est ce qu'a annoncé fin octobre le ministre ukrainien de la Transformation numérique Mykhailo Fedorov via les médias sociaux. Le système Ratel S, déjà présenté aux médias en septembre, a passé avec succès tous les tests effectués par les forces armées et sera désormais produit en série, a expliqué le ministre.

Le cluster d'innovation du gouvernement ukrainien, appelé Brave1, est le développeur et le producteur de l'UGV. Brave1, fondé entre autres par le ministère de la Défense, le ministère de la Transformation numérique, l'état-major général et le ministère des Industries stratégiques, regroupe de nombreuses initiatives pour le développement de nouvelles technologies dans le domaine de la défense. L'accent est mis sur les systèmes sans pilote, tant dans le domaine des aéronefs que dans celui des systèmes maritimes et terrestres. Brave1 doit assurer la coordination, la coopération et le financement des projets les plus divers et est également ouvert aux investisseurs étrangers.

Le système, appelé Ratel S, est un véhicule à roues simple avec un centre de gravité bas et conçu de manière modulaire afin de pouvoir accueillir un éventail de charges utiles aussi large que possible. Des exigences réduites pour l'entreprise productrice et des coûts de production bas semblent avoir été les priorités lors de la conception. Ceci est particulièrement pertinent dans la mesure où le véhicule est conçu, à l'instar des munitions rôdeuses, pour amener la charge utile à l'objectif et la déplacer, ce qui implique également la destruction de la plateforme de lancement. Afin d'augmenter la flexibilité au niveau de l'utilisateur et de pouvoir moduler l'effet, les moyens d'action tels que les obus de mortier et les mines antichars peuvent être mis en œuvre par le Ratel S. Les moyens d'action peuvent, au choix, être escamotés dans la coque ou transportés fixés sur le véhicule à l'aide d'une cordelette. Selon le responsable de l'équipe de développement Taras Ostapchuk, la charge utile maximale est de 40 kg pour une vitesse maximale de 24 km/h. Lors du développement de la commande téléopérée, une grande attention aurait été portée au durcissement face aux mesures adverses de lutte électronique. Le fabricant indique une portée de 5 km en fonction du terrain et d'autres influences extérieures. 

Le Ratel S est piloté par l'opérateur depuis la perspective de la première personne. Pour ce faire, une caméra est montée à l'avant. Selon le communiqué du ministère, le 120e bataillon de reconnaissance des forces armées ukrainiennes a servi d'unité d'exécution tant pour le développement que pour les essais. Cela laisse supposer que Ratel S pourrait également être adapté de manière limitée aux missions de reconnaissance. Lors des essais, le système aurait en outre démontré sa capacité à franchir des obstacles d'une hauteur de 25 cm.

La présentation du Ratel S intervient à un moment où les systèmes UGV annoncés au début de la guerre en Ukraine n'ont pas bénéficié d'une visibilité particulière, ni du côté russe, ni du côté ukrainien. Pourtant, les forces armées russes ont récemment publié des images d'un drone de reconnaissance montrant un UGV ukrainien en train de poser des mines sur le front.

En outre, on constate également des efforts au sein de l'OTAN pour développer des systèmes terrestres sans pilote de la classe et du type du Ratel S. L'entreprise lettone Robonest, par exemple, travaille en collaboration avec l'université de Riga sur un petit véhicule porteur tout-terrain destiné à des applications militaires, baptisé AGR8.

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il y a 20 minutes, Clairon a dit :

Les Arquus Bastion qui devaient aller en Ukraine (et semble-t-il n'y sont jamais allé), seraient livrés à l'Arménie :

 

Ca passe par le port de Poti en Géorgie, donc ça traverse la Mer Noire et les Turcs (anti-arméniens) et les Russes (pas vraiment en odeur de sainteté actuellement) laissent faire, étonnant ....

Clairon

Tu veux qu'ils fassent quoi? 

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Le dit blocus est une fiction. Les navires continuent de passer, moins nombreux peut-être mais ils passent. Et pour aller en Ukraine, il était tout à fait possible de passer par la Roumanie.

Il est plus probable que le gouvernement français ait décidé de dérouter la cargaison pour les impératifs du moment.

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Il y a 2 heures, Clairon a dit :

Ben les Russes ont anoncé un blocus de tout navire dans la Mer Noire ... et les Turcs tiennent le Bosphore et décident qui passe ou pas ...

Il est probable que le navire ait longé les eaux turques jusqu'à la Géorgie, ou même DANS ses eaux.

Le blocus tient aux assurances de facto, il est probable que ce soit moins délicat en eaux turques ou en lisière qu'en plein milieu de la mer morte ( ou pire en eaux Ukr ) Surtout pour un affrêtement étatique. C'est l'équivalent de longer la Roumanie( cité par Ciders ) et puis hop, la frontière Ukr est là ( pour alimenter les ports du Danube, on ne parle pas d'Odessa qui est autrement plus problématique ).

La Turquie faisant partie de l'OTAN, elle doit bien aussi avaler son chapeau de temps à autre ( enfin, Recep ) et ne peut pas faire un zèle particulier sur ce coup là. 

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Il y a 2 heures, Ciders a dit :

Le dit blocus est une fiction. Les navires continuent de passer, moins nombreux peut-être mais ils passent. Et pour aller en Ukraine, il était tout à fait possible de passer par la Roumanie.

Il est plus probable que le gouvernement français ait décidé de dérouter la cargaison pour les impératifs du moment.

Les ukrainiens peuvent partager je pense, surtout que c'est pas avec cette livraison en moins ou en plus que leur victoire en dépendrait. Et tant mieux pour l'Arménie, ça leur donnerait du confort d'avoir une part d'investissement comme l'Ukraine en reçoit, car en l'état si l'azerbaidjan  passe la frontière même la bande de Gaza aura + de chance d'être sur  une carte que l'Arménie. 

Modifié par Colstudent
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Il y a 3 heures, Clairon a dit :

Les Arquus Bastion qui devaient aller en Ukraine (et semble-t-il n'y sont jamais allé), seraient livrés à l'Arménie :

 

Ca passe par le port de Poti en Géorgie, donc ça traverse la Mer Noire et les Turcs (anti-arméniens) et les Russes (pas vraiment en odeur de sainteté actuellement) laissent faire, étonnant ....

Clairon

Faut dire que ça ne change pas grand chose sur le terrain non plus, ça reste du symbolique.

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Nexter :

Capacité de production de Caesar portée entre 4 à 6 unités par mois dès janvier 2024.

(S. Lecornu)

(Ps : j'aurais peut-être dû poster ça dans le fil "Caesar" ... Mais comme c'est directement lié au prélèvement sur l'AdT pour l'Ukraine et aussi lié aux ventes à venir pour celle-ci ...)

Modifié par jojo (lo savoyârd)
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il y a 21 minutes, Conan le Barbare a dit :

Sauf que l’es bastion on une espérance de vie plus que limitée face aux azéris… c’est de la com plus qu’une vraie aide.

C'est un début. Si les Bastion vont sur le front, c'est que la situation sera désespérée.

Très intéressant reportage partagé par Gerjon sur Twitter, sur le flux d'An-124 qu'on a récemment vu vers Kaliningrad. Je n'ai pas tout compris mais selon le type qui a mené l'enquête avec force courbes, c'était du trafic... sortant.

La question est maintenant de savoir ce qui a été sorti... et pourquoi on l'a sorti de Kaliningrad.

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Tentative d'encerclement des ukrainiens près de Vulhedar :

https://www.youtube.com/watch?v=lOuUhVuyRCk

Encore une belle preuve du génie tactique russe :biggrin: Je me réjouis en effet de ces nouvelles, non que j'apprécie la mort de combattants russes en tant que telle, mais c'est la seule voie de victoire imaginable à l'heure actuelle pour l'Ukraine.

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https://english.elpais.com/international/2023-11-13/under-siege-on-the-ukrainian-front-line-of-avdiivka-russians-are-more-prepared-for-war-and-to-die.html

Reportage sur le front d'Avdiivka, avec une interview d'un officier de la 47e brigade mécanisée, qui confie également ses souvenirs du front de Zaporijjia où il a combattu cet été, puis d'officiers de la 110 brigade mécanisée séparée.

L'un des plus grands changements dans la guerre a été le bond en avant de Moscou dans la technologie et la production de drones. La supériorité aérienne russe sur l'armée en défense est écrasante, affirment des officiers militaires comme Seth.

Comme à Bakhmut, précise [Alexander], il y a eu des jours à Avdiivka où il y a eu jusqu'à 300 drones dans le ciel. La différence est que son Paladin n'a pas assez de munitions : si à Bakhmut en avril, et en été à Orikhiv sur le front de Zaporizhzhia, son unité tirait entre 100 et 150 obus par jour, à Avdiivka ils ne peuvent en tirer que 15.

Selon ce vétéran militaire, les armes perdent également en précision à force d'être utilisées. En été, son Paladin avait une marge d'erreur de sept mètres par rapport à la cible ; aujourd'hui, elle est de 70 mètres.

Les alliés de Kiev au sein de l'OTAN ont pratiquement épuisé leurs réserves de munitions et l'industrie militaire occidentale ne sera pas en mesure d'armer complètement leurs propres pays et l'Ukraine avant la fin de l'année 2024, selon les estimations de Zaluzhnyi et des centres d'analyse de la défense américaine et européenne.

Cette lacune explique également l'un des plus grands avantages de la Russie dans la guerre, explique Roman, commandant d'une unité de mortiers au sein de la 110e brigade séparée ukrainienne : ses tranchées. "Les Russes ont une longueur d'avance sur nous en matière d'ingénierie des tranchées", affirme Ivan, qui partage l'avis d'autres militaires consultés cet automne sur les différents fronts de Donetsk : "Les Russes avancent de 300 ou 500 mètres et creusent, avancent de 300 mètres et creusent et creusent encore. Leurs tranchées sont plus profondes et plus sûres que les nôtres. Ils gagnent du terrain et le sécurisent. Lorsque nous prenons une de leurs positions, nous sommes heureux, car nous sommes plus en sécurité [dans leurs tranchées] que dans les nôtres."

Roman souligne que la capacité des Russes à creuser des tranchées est due au fait qu'ils [les Ukrainiens ?] ne disposent pas de suffisamment de munitions pour les en empêcher. Selon ses calculs, si au début de la guerre ses mortiers pouvaient tirer un obus pour trois obus ennemis, aujourd'hui la différence est de un pour huit [1].

L'appréciation de Zaluzhnyi sur la stagnation du front a été démentie par Zelenskiy, mais elle a été un choc pessimiste pour la population ukrainienne et la communauté internationale. Pour les soldats du front, Ivan déclare : "Rien de ce qu'il a dit n'était nouveau pour nous. C'était un message à nos partenaires à l'étranger, pour les avertir de la situation."

[1] https://english.elpais.com/international/2023-03-01/ukraine-outgunned-10-to-1-in-massive-artillery-battle-with-russia.html (1er mars 2023)

La Russie dispose d'une supériorité numérique de 10 canons lourds pour chaque canon dont dispose Kiev.

Selon les données de la Commission européenne auxquelles EL PAÍS a eu accès, la Russie tire entre 40 000 et 50 000 obus d'artillerie par jour, contre 5 000 à 6 000 pour les forces ukrainiennes. Le gouvernement estonien, qui a été l'un des plus grands contributeurs à l'effort de guerre de Kiev, estime que l'utilisation moyenne de l'artillerie se situe entre 20 000 et 60 000 obus russes par jour, et entre 2 000 et 7 000 obus ukrainiens, selon un document envoyé aux États membres de l'UE par Tallinn, auquel ce journal a eu accès.

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Il y a 21 heures, Akilius G. a dit :

une du Time à venir, avec une interview de Zelenski intitulée "Nobody believes in our victory like I do. Nobody" 

https://time.com/

A voir le texte, mais le titre comporte une part de tragique : la difficulté voire l'échec d'un dirigeant a concrétiser ce qui lui semble bon et "atteignable" pour son pays. 

Cela fait déjà plusieurs jours qu'est paru ce qui est pour moi plus un reportage sur l'entourage de Zelenski, même si l'article contient quelques bouts d'interview de Zelenski lui-même :

Le 02/11/2023 à 22:24, Wallaby a dit :

https://time.com/6329188/ukraine-volodymyr-zelensky-interview/ (1er novembre 2023)

Le soutien de l'opinion publique américaine à l'aide à l'Ukraine est en déclin depuis des mois, et la visite de M. Zelensky [en septembre 2023] n'a rien fait pour le raviver. Selon un sondage Reuters réalisé peu après le départ de M. Zelensky, 41 % des Américains souhaitent que le Congrès fournisse davantage d'armes à Kiev, contre 65 % en juin, lorsque l'Ukraine a lancé une contre-offensive de grande envergure.

Sa croyance en la victoire finale de l'Ukraine sur la Russie s'est durcie et a pris une forme qui inquiète certains de ses conseillers. Elle est inébranlable, à la limite du messianisme. "Il se fait des illusions", me dit l'un de ses plus proches collaborateurs, frustré. "Nous n'avons plus d'options. Nous ne sommes pas en train de gagner. Mais essayez de lui dire !".

L'entêtement de Zelensky, selon certains de ses collaborateurs, a nui aux efforts de l'équipe pour élaborer une nouvelle stratégie et un nouveau message. Alors qu'ils débattaient de l'avenir de la guerre, une question est restée taboue : la possibilité de négocier un accord de paix avec les Russes. À en juger par de récents sondages, la plupart des Ukrainiens rejetteraient une telle démarche, surtout si elle impliquait la perte de tout territoire occupé.

L'un des conseillers de Zelensky en matière de politique étrangère l'a incité à annuler le voyage en septembre, estimant que l'atmosphère était trop tendue. Les chefs de file du Congrès ont refusé que Zelensky prononce un discours public au Capitole. Ses assistants ont essayé d'organiser une apparition en personne sur Fox News et une interview avec Oprah Winfrey. Aucune de ces tentatives n'a abouti.

Au lieu de cela, le matin du 21 septembre, Zelensky a rencontré en privé le président de la Chambre des représentants de l'époque, Kevin McCarthy, avant de se rendre dans l'ancienne salle du Sénat, où les législateurs l'ont interrogé à huis clos. La plupart des détracteurs habituels de Zelensky sont restés silencieux pendant la séance ; le sénateur Ted Cruz est arrivé avec plus de 20 minutes de retard. Les démocrates, quant à eux, voulaient comprendre où la guerre allait et à quel point l'Ukraine avait besoin du soutien des États-Unis. "Ils m'ont posé une question directe : Si nous ne vous donnons pas d'aide, que se passera-t-il ?". se souvient Zelensky. "Ce qui se passera, c'est que nous perdrons".

La prestation de M. Zelensky a laissé une forte impression sur certains des législateurs présents. Angus King, sénateur indépendant du Maine, se souvient que le dirigeant ukrainien a dit à son auditoire : "Vous donnez de l'argent, nous donnons nos vies." Mais cela n'a pas suffi. Dix jours plus tard, le Congrès a adopté un projet de loi visant à éviter temporairement la fermeture du gouvernement. Cette loi ne prévoyait aucune aide pour l'Ukraine.

Trois des hauts fonctionnaires chargés de gérer ce problème m'ont dit que les pannes d'électricité seraient probablement plus graves cet hiver et que la réaction du public ukrainien ne serait pas aussi indulgente. "L'année dernière, les gens ont blâmé les Russes", explique l'un d'eux. "Cette fois, ils nous reprocheront de ne pas nous être suffisamment préparés".

Certains commandants de première ligne, poursuit [un conseiller proche de Zelinsky], ont commencé à refuser les ordres d'avancer, même lorsqu'ils venaient directement du bureau du président. "Ils veulent simplement rester dans les tranchées et tenir la ligne", dit-il. "Mais nous ne pouvons pas gagner une guerre de cette manière.

Lorsque j'ai évoqué ces allégations avec un officier supérieur, il m'a répondu que certains commandants n'avaient guère d'autre choix que de remettre en question les ordres émanant du sommet de la hiérarchie. Selon lui, à un moment donné, début octobre, les dirigeants politiques de Kiev ont demandé une opération pour "reprendre" la ville de Horlivka, un avant-poste stratégique dans l'est de l'Ukraine que les Russes tiennent et défendent farouchement depuis près d'une décennie. La réponse a pris la forme d'une question : Avec quoi ? "Ils n'ont ni les hommes ni les armes", déclare l'officier. "Où sont les armes ? Où est l'artillerie ? Où sont les nouvelles recrues ?"

Dans certaines branches de l'armée, la pénurie de personnel est devenue encore plus grave que le déficit en armes et en munitions. L'un des proches collaborateurs de Zelensky me dit que même si les États-Unis et leurs alliés livrent toutes les armes qu'ils ont promises, "nous n'avons pas les hommes pour les utiliser".

Depuis le début de l'invasion, l'Ukraine a refusé de publier un décompte officiel des morts et des blessés. Mais selon les estimations américaines et européennes, le bilan dépasse depuis longtemps les 100 000 morts de part et d'autre de la guerre. La guerre a tellement érodé les rangs des forces armées ukrainiennes que les bureaux de recrutement ont été contraints de faire appel à du personnel de plus en plus âgé, ce qui a porté l'âge moyen d'un soldat ukrainien à environ 43 ans. "Ce sont des hommes adultes maintenant, et ils ne sont pas en très bonne santé", déclare le proche collaborateur de Zelensky. "Nous sommes en Ukraine, pas en Scandinavie".

Ceux qui ont les moyens de payer pour ne pas être enrôlés, souvent en payant pour une exemption médicale, ont parfois recours à des pots-de-vin pour échapper au service. Ces épisodes de corruption au sein du système de recrutement ont pris une telle ampleur à la fin de l'été que, le 11 août, Zelensky a limogé les responsables des bureaux de recrutement dans toutes les régions du pays.

Cette décision visait à montrer son engagement dans la lutte contre la corruption. Mais elle s'est retournée contre lui, selon l'officier supérieur de l'armée, car le recrutement s'est presque arrêté faute de responsables. Les fonctionnaires licenciés se sont également révélés difficiles à remplacer, en partie parce que la réputation des bureaux de recrutement avait été entachée. "Qui veut ce poste ? demande l'officier. C'est comme si l'on mettait une pancarte dans le dos qui dit : "corrompu".

Face à la pression exercée pour éradiquer la corruption, j'ai supposé, peut-être naïvement, que les fonctionnaires ukrainiens réfléchiraient à deux fois avant d'accepter un pot-de-vin ou d'empocher des fonds publics. Mais lorsque j'ai fait cette remarque à un haut conseiller présidentiel au début du mois d'octobre, il m'a demandé d'éteindre mon enregistreur audio afin de pouvoir parler plus librement. "Simon, vous vous trompez", me dit-il. "Les gens volent comme s'il n'y avait pas de lendemain".

En août, un média ukrainien connu pour ses enquêtes sur la corruption, Bihus.info, a publié un rapport accablant sur le principal conseiller de M. Zelensky en matière de politique économique et énergétique, Rostyslav Shurma. Le rapport révèle que M. Shurma, un ancien cadre de l'industrie énergétique, a un frère qui est copropriétaire de deux entreprises d'énergie solaire possédant des centrales électriques dans le sud de l'Ukraine. Même après l'occupation de cette partie du pays par les Russes, qui l'ont coupée du réseau électrique ukrainien, ces sociétés ont continué à recevoir des paiements de l'État pour la production d'électricité.

La police anticorruption, une agence indépendante connue en Ukraine sous le nom de NABU, a réagi à la publication en ouvrant une enquête pour détournement de fonds sur Shurma et son frère. Mais Zelensky n'a pas suspendu son conseiller. Au lieu de cela, fin septembre, Shurma a rejoint la délégation du président à Washington, où je l'ai vu saluer des législateurs de haut rang et des fonctionnaires de l'administration Biden.

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Il y a 16 heures, Ciders a dit :

C'est un début. Si les Bastion vont sur le front, c'est que la situation sera désespérée.

Très intéressant reportage partagé par Gerjon sur Twitter, sur le flux d'An-124 qu'on a récemment vu vers Kaliningrad. Je n'ai pas tout compris mais selon le type qui a mené l'enquête avec force courbes, c'était du trafic... sortant.

La question est maintenant de savoir ce qui a été sorti... et pourquoi on l'a sorti de Kaliningrad.

Je ne pense pas qu'i y ait de gros stocks militaires terrestres à Kaliningrad, du genre les dépôts de Transnistrie ; mais je me trompe peut être. Il y avait très probablement des stocks de missiles pour bloquer les mouvements aériens otaniens.

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il y a 23 minutes, Ciders a dit :

Le truc c'est qu'on ne mobilise pas autant d'An-124 et d'Il-76 en un délai aussi court pour pas grand chose.

Le fait qu'on aille chercher ce matériel à Kaliningrad est aussi un signe que les dépôts de l'intérieur ne sont pas si remplis qu'on ne veut bien le dire.

Merci, je pense de même ...

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