Aller au contenu
AIR-DEFENSE.NET

Classement

Contenu populaire

Affichage du contenu avec la meilleure réputation le 19/03/2024 dans toutes les zones

  1. Ca veut dire quoi ? Bien sûr qu'elle est à la manoeuvre, c'est pas elle qui décide c'est très clair mais c'est elle qui met en musique. Jamais le président ne dirais que la France peut se permettre ce genre d'opération seul si l'armée lui avait dit que non. Tu crois vraiment que nos généraux vont se planquer sous leurs draps quand Macron les interroge sur les capacités de notre armé ? Non seulement ils ne se planquent pas mais ils présentent des scénarii d'actions possibles au président. Macron n'inventent rien. Il joue une partition qu'il a choisi de jouer. Mais ce n'est pas lui qui l'a écrit. Je le répète pour ceux qui n'ont pas compris l'armée ne veut pas que cette guerre sorte de l'Ukraine. Elle veut la jouer là-bas parce que non seulement elle a écrit plusieurs scénarii mais en plus elle a conseiller le président pour en choisir un plus qu'un autre. Bref elle a fait des simulations parce que notre armée simule beaucoup et est très outillée pour çà. A la toute fin des choses les simu disent très probablement que le conflit doit dans le meilleur des cas se régler en Ukraine. Que c'est là-bas qu'il faut engager les troupes. J'imagines qu'il y a plein de bonnes raisons pour çà. Pays bourré de coupures humides permettant de favoriser de longues lignes défensives. Pays allongé d'est en ouest avec une profondeur stratégique non négligeable. Pays loin de la France et donc peu de destructions à redouter en France, même si Poutine cherchera probablement à balancer quelques objets mortels sur la France pour nous tester. Un autre point important est que la France est très loin du front et que donc nous sommes la profondeur stratégique de l'Ukraine. Un autre point que vous négligez beaucoup, tant que ce conflit reste en Ukraine on n'a pas vraiment besoin de conscription. Certains pays frontalier de l'Ukraine s'y remettent mais çà ne vient pas chez nous. C'est un élément politique majeur. Si Poutine arrive à la frontière ouest de L'Ukraine, ce qui commence à arriver dans la tête de beaucoup de décideurs européens, il est très clair que le service national militaire redeviendra un sujet politique même en France. Je me suis moi-même bercé d'illusion en croyant que Poutine se contenterait de L'Ukraine. Malheureusement ses tentatives de déstabilisation tout azimut de l'Europe montre que ses objectifs vont bien au-delà. Si on ne montre qu'une Europe recroquevillée sur chacun de ses membres pris individuellement il y aura combat généralisé parce que nous n'auront pas eu le temps d'équilibrer l'équation hommes x matériels x munitions face à celle de la Russie. Je rappel à toute fin utiles que la stratégie est de gagner du temps pour que notre industrie puisse remonter en puissance suffisamment pour devenir dissuasive. Actuellement elle ne l'est pas et c'est donc une invitation à Poutine. Je rappel aussi à ceux qui ne l'ont pas réalisé que la France est la seule à pouvoir être une nation cadre au sens OTAN du terme, puisque les USA se sont fait porter pale. Elle a en plus l'arme nucléaire. Dans ces conditions notre pays n'a pas le choix, c'est à lui de prendre les initiatives. C'est aussi à lui de fournir le contingent le plus important et le plus cohérent. A un moment il faut arrêter de faire l'autruche.
    11 points
  2. Il y a probablement une nette dégradation de la situation économique en Russie depuis mi-2023, notamment liée aux hydrocarbures et aux sanctions. Au début du conflit, la hausse du prix des hydrocarbures a boosté les recettes de l'Etat Russe et l'impact des sanctions n'était pas évident, ce qui a dans les faits rendu cette guerre économiquement indolore, voir positive pour la population. Le pétrole est passé de ~80 à ~100$ (+25%), ce qui a (plus que ?) compensé la baisse progressive des exports vers l'Europe (les taxes sur les hydrocarbures représentaient ~35% du budget de l'Etat Russe en 2023) Le départ et l'expropriation effective de grandes sociétés occidentales (majors pétrolières et autres) est dans un 1er temps un net positif pour l'économie locale (gain gratuit d'actions / dividendes / inventaires) Hors hydrocarbures, l'impact des sanctions est relativement invisible dans un 1er temps (qu'est ce que ça change ne de pas pouvoir acheter de pièces de rechange pour mes avions / machines outils?) L'augmentation des dépenses militaires a constitué une sorte de plan de relance, faisant baisser le chômage de 4 à 3%. Tout ça (et surtout les ventes d'hydrocarbures) a contribué à garder le taux de change rouble / dollar relativement stable, et maintenir une inflation et des taux d'intérêts raisonnables. Aujourd'hui on dirait que ça a bien changé, avec La baisse des impôt reçus sur le gaz/pétrole, dont les prix sont revenus à leur niveau pré-conflit, mais les exports en volumes sont bien plus bas grâce aux sanctions L'explosions des dépenses de l'Etat (+25%), passé en économie de guerre (40% du budget pour le militaire, comme en France1), et une baisse drastique des autres postes de dépense (allocations, santé, etc...) La hausse massive des taux d'intérêts pour éviter un effondrement du rouble (16%, ce qui est monstrueux), qui vient étouffer le secteur privé et va générer des fermetures d'entreprises / défauts sur emprunts (immobilier et/ou banque) Malgré tout ça, une baisse du rouble (-18% depuis le début de la guerre), qui vient alimenter l'inflation (7%) et ne facilite pas les imports Plus dur à quantifier, mais les autres sanctions et départs d'entreprises étrangères doit commencer à se faire sentir (plus d'ingénieurs européens pour aider sur le pétrole/gaz, plus d'accès aux systèmes IT, plus de pièces de rechanges...) Et la Russie n'ayant ni accès à de grosses réserves liquides, ni accès aux marchés financiers/la possibilité de s'endetter, il faut financer la guerre en augmentant les impôts sur une économie qui va mal (ou faisant tourner la planche à billet, ce qui revient au même), et en baissant les prestations sociales. Pour le Russe moyen, on est en train de transitionner d'une aventure étrangère sans conséquence, à un appauvrissement généralisé et en accélération. Un article en anglais sur les hausses d'impôts considérées: https://www.bloomberg.com/news/articles/2024-03-11/russia-weighs-tax-hikes-to-fund-war-in-ukraine-after-election 1. Ceci est ironique
    10 points
  3. La propagande, tout le monde en fait effectivement mais nous un peu moins que certains. Et c'est clair que Poutine fait du neuf avec du vieux... Par contre bizarrement, ils n'ont pas forcément eu besoin de nôtre propagande en 2022 pour envahir l'Ukraine et faire 500000 victimes et 6 millions de réfugiés. Ils ont surtout eu besoin de nôtre faiblesse et justement le manque de rapport de force. Rappelons encore une fois que Poutine a déclaré que l'Ukraine n'était pas une nation (reconnue en 1991 par un accord signé), que les pays Baltes sont Russes, que l'OTAN a menacé la Russie et que cette dernière n'a pas de frontière. Je pense qu'il a mis la barre beaucoup plus haut que nous au niveau propagande...
    9 points
  4. Le Gondor (l'Ukraine) a allumé les feux d'alarmes ! Sauron (Poutine) a envoyé ses troupes à la conquête du Gondor mais reste bloqué en Ithilien (l'Est du Dniepr) encore loin de Minas-Tirith (Kiev). Les Easterlings, ses alliés de l'Est (CN, Iran et Chine) lui fournissent armes et munitions. Dol-Amroth le grand port du Sud en baie de Belfalas (Odessa) a éloigné la menace des Corsaires du Umbar et autre Suderons mais reste menacé. Sarumane le Magicien (Victor Orban) et sa langue fourchue sème discorde et malfaisance à l'Ouest. Les autres peuples de l'Ouest ne sont d'ailleurs pas chaud a s'engager qu'il s'agissent des Nains des Monts de Fer (La Pologne), des Elfes du Lorien (Les Anglais) ou des autre peuples de l'Ouest..... Mais le Royaume de Rohan (la France) est prête à lancer sa cavalerie Rohimrim pour voler au secours de Gondor.... peut être avec les Hobbits de la Comté (Les Belges)....
    9 points
  5. dans les années 1990-2015, C'est 50/50 gauche-droite ... les grosses économies ont commencé en 92-93 (2e cohabitation gouvernement Balladur, puis Juppé), ont suivi avec Jospin, petite acalmie avec Chirac II/Raffarin et encore (c'est à l'époque ou l'on a décidé par exemple de réduire fortement le nombre de FREMM, on devait en avoir 17 ... du rêve éveillé), et puis il y a eu le massacre à la tronçonneuse de Paul Bismuth-Bruni, grand détesteur des militaires, qui a provoqué d'énormes dommages, dont en particulier les infâmes bases de défense, qui sabotent encore aujourd'hui la vie courante des militaires, avec d'énormes conséquences sur la fidèlisation et le recrutement ... Les choses ont timidement commencé a remonté avec Hollande et plus fortement avec Macron (LPM 2019-24 1e LPM depuis 1997 exécutée totalement sans économies en cours de route). Rendons cela à ces 2 "gauchistes" (Macron dans sa jeunesse est Chevènementiste ....) Clairon
    9 points
  6. J'en ai parlé hier, c'est un trait commun à la dirigeance de cette génération là. Il y a qq années, je me suis trouvé dans une "task force", avec un "calendrier de guerre", etc....Dans un cadre totalement hors guerre, évidemment. Le moindre pb mineur devient un pb vital, un souci "mortel". De facto, il n'y plus de gradation possible, tout est tout le temps en alerte rouge ( ou violette ou noire ). Les gus se suivent et se ressemblent, et adoptent TOUS le même calendrier et le même mode d'action: 1) pourrir le bilan du prédécesseur ( c'est plus facile de se comparer à un truc qu'on a pourri ) par tous moyens possibles 2) communication guerrière dans les termes, accélération du changement. Un début de soupçon de non adhésion à autre que 100 %, même en petit comité, est un refus du changement, forcément. Le cercle se restreint aux suces boules de service, rarementles meilleurs, toujours les plus serviles qui ne font pas d'ombre. 3)créer l'urgence partout, l'inconfort, l'immédiateté. Rapidité, superficialité. Le but n'est pas d'aller qq part, le but est de se déplacer vite, faire du vent. Il faut générer du "livrable" en action supposée le plus vite possible, le long terme, le cap, la boussole, on oublie. 4) par tous moyens possibles, embellir la fin de son bilan, c'est l'heure de sortir le pelleteuse et cacher les cadavres. 5) le suivant appliquera la même chose. Donc forcément comme le prédécesseur n'a rien accéléré du tout, il est temps d'accélérer, hein. Et ainsi de suite.
    8 points
  7. Je crois avoir déjà dis ce que je pensais à ce sujet. Notre Président utilise le mot guerre ou le vocabulaire belliciste pour tout et n'importe quoi (Covid, chômage, natalité...) et maintenant UKR. Question cohérence on repassera. En 2022, la concomitance entre élection et crise ukrainienne a été gérée de manière fort opportuniste par le candidat Macron. Il était louable de tenter le maximum pour préserver la paix ; par contre ensuite, chargé nos services de renseignement je trouve ça TRES moyen. D'ailleurs quitte à balancer sur les réseaux la conversation de 2 chefs d'Etat (Macron et Poutine), j'aimerais bien que l'on rende également public l'analyse de nos SR (je doute TRES fortement que la conclusion soit simplement "Poutine n'attaquera pas"). Bref de la communication. Ensuite on nous bassine avec la fourniture d'équipement de protection et de défense (on a surtout refourgué nos vieux SPECTRA et FRAG qui devaient moisir dans des hangars) puis expliqué que l'on fournissait des armes de défense (les fameux 3 Milan). Puis viennent les Caesar, les 10RC, les Mistral... avec soit du matos que l'on devait ferrailler soit des quantités homéopathiques. L'homéopathie je n'y crois pas en médecine alors dans un conflit haute intensité... Le fameux discours sur l'économie de guerre (sans commande pour nos entreprises bien sûr), encore de la communication. Et enfin le fameux "pas exclu d'envoyer des troupes en UKR" qui sort du chapeau avec ensuite le PM qui explique qu'il peut s'agir de faire de la formation sur place, pas forcément de combattre... J'ai plutôt l'impression d'un truc pas hyper concerté ni avec nos alliés ni en interne... Bref beaucoup de COM et de peut être mais pas grand chose quand on gratte. Ca fait des années que les armées alertent sur l'état de nos stocks, de nos matériels... et d'un éventuel retour de la HI. On commence à les écouter en 2024, un peu tard. On peut toujours m'expliquer que la LPM va dans le bon sens certes, mais c'est trop tard. Si on souhaite aider l'Ukraine on le fait VRAIMENT. Quand on voit la blague sur les problèmes de trésorerie de nos entreprises d'armement, ça montre bien comment elle sont soutenues. Quand on voit le matos que l'on file au UKR (VAB, P4, Milan, AnF1; 10 RC...) aussi d'ailleurs. Si on souhaite envoyer des troupes sur place (et je ne suis pas fondamentalement contre) on explique pourquoi au Pays et on y va.
    8 points
  8. Dissuasion nucléaire : la centrale de Civaux d’EDF réquisitionnée par l'Etat (Article de la Tribune) "Nouvelle étape dans le réarmement de la France et de sa politique de dissuasion. Et elle de taille. Alors qu'Emmanuel Macron a une nouvelle fois affirmé la semaine dernière que les Européens devaient être prêts à « répondre » à une « escalade » militaire de la Russie, la France muscle son arsenal nucléaire. Ce lundi, le ministère des Armées a annoncé une « collaboration » avec EDF afin d'utiliser la puissance des deux réacteurs nucléaires de la centrale de Civaux pour produire avec le CEA du tritium, « un gaz rare indispensable aux armes de la dissuasion », selon un communiqué. Cette annonce fait suite à une visite du ministre de la Défense Sébastien Lecornu à Civaux, dans la Vienne." Cela est parlant en termes de réarmement. Le tritium est utilisé comme l'un des deux composants d'un engin thermonucléaire. Amorçage par une bombe A (La fission à un millions de degrés pour "l'amorçage"). Et le deux isotopes Deutérium et tritium pour la fusion de l'ordre mégatonnique. Par ailleurs, nous ignorons ce que le Président veut entreprendre réellement et ce que les déclarations du CEMA entendent. Sans aucune mauvaise polémique, si nous jugeons l'Histoire, nous étions prêt en 1870 ("Pas un bouton de guêtre ne manquait" Citation), en 1914 ("L'esprit de l'offensive sied à nos soldats" Citation), en 1940 ("Les Ardennes sont impénétrables. Point". Citation). je laisse les commentaires inerrants à ces déclarations à leurs époques. Nous connaissons l'Etat et le volume de nos forces actuelles. Nous ne sommes plus au format de 400.000 hommes avec la conscription. Dans les configurations émis par certains membres - ici même - et mon avis qui vaut ce qu'il vaut (n'ayant pas réalisé une carrière militaire et formé dans les écoles du même nom), je suis un peu étonnés et inquiet des formulations avec le menton en avant de certain de nos amis sur le forum. Tout semble positif . J'attend quand même d'en savoir plus de notre Chef de l'Etat et de nos militaires de Haut Rangs. Car, c'est un bourbier qui nous attend. Il faudra et "du monde" et de la logistique, ce qui n'est pas dans nos cordes actuelles. Nous sommes dan la configuration (Libye) ou l'on tire une salve de missiles et plus rien en réserve. Il nous faut bloquer l'énergumène qui se prétend tzar et qui veut - comme à l'époque tzariste et de l'URSS - créer un Empire. C'est une nécessité absolu. Cela peut nous couter des "larmes et du sang". Le fond du problème est de ne pas se tromper dans nos décisions. Janmary
    8 points
  9. Sur les bases des votes des Russes en Suisse, Vladimir Poutine a perdu l'élection à la présidentielle. Selon des sondages à la sortie des urnes réalisés à Berne et à Genève, le résultat est inversé par rapport aux 87% de voix revendiqués par le Kremlin. https://www.bluewin.ch/fr/infos/international/en-suisse-poutine-perd-largement-selon-un-sondage-2129399.html
    8 points
  10. Mais aussi important, la déclaration du CEMA (LCI). Nous pouvons projeté 20.000 hommes (soit une division) en moins de 30 jours. (Sur un effectif de 77.000 rompus aux interventions extérieures). Cette division étant intégrée dans le cadre d'un corps de bataille de 60.000 hommes interalliés (soit 3 divisions au total) pouvant être sous commandement Français puisque nous avons cette qualification de l'OTAN. Janmary
    7 points
  11. Es-tu vraiment sûr d'avoir bien lu ses discours récents ? Je pense que tu es soit resté sur le narratif du printemps 2023 (avant l'échec de la contre offensive ukrainienne et surtout avant la quasi-coupure des livraisons d'arme US) ... ou tu as reçu des versions déformées/caricaturées de la position française. De toute façon, la définition de victoire / défaite est très adaptable suivant la situation du champ de bataille... Et la situation actuelle semble très défavorable aux ukrainiens pendant un minimum de 6 mois, voire plutôt 12 mois (du point de vue tactique, et surtout industriel). Et cette estimation est valable seulement si les européens relancent les livraisons d'armes, et relancent en urgence la production en série d'armes lourdes (au minimum, SAM, artillerie, voire PGM pour avions de combat ) pour tenter de se substituer aux américains). EDIT: Cause (version courte) Parce que Le principal fournisseur d'armes ukrainien (les USA) a dû couper ses livraisons d'armes depuis 6 mois, suite à ses disputes politiques internes. Et que les russes sont eux vraiment passés en mode production de guerre , il y a 18 mois, et les européens ... pas vraiment. Je suis plutôt pro-ukrainien (tendance sobre). Je pensais initialement que le positionnement du président FR était seulement une manoeuvre électorale ... mais après avoir passé quelques semaines de recherche sur la production d'armes vers les ukrainiens, je suis devenu assez réservé : Tout n'est pas joué, mais la situation ukrainienne est vraiment mauvaise. (Après la question des risques d'un déploiement militaire français est un énorme sujet à part) ------------------------------ Pour une photo de la situation actuelle, je conseille de lire : le dernier DSI https://www.areion24.news/produit/dsi-n-170/ et le briefing de Perun de début mars (analyste factuel tendance pro ukrainien, moins pessimiste, qui présuppose que même sans les USA, les européens seront capables de monter la production, et que les troupes ukrainiennes garderont le moral ... et pourront se retrancher en défensive ) ... le tout d'ici fin 2024 et ce billet de Big Serge, un prorusse assez factuel (pessimiste sur les prospects ukrainiens) https://bigserge.substack.com/p/russo-ukrainian-war-the-deluge <snip> Ce scénario était bien discuté chez certains think tank occidentaux jusqu'au printemps 2023. Plus maintenant, c'est devenu de la science fiction au vu de la situation actuelle. Là (en forçant à peine le trait), on en est plutôt à se demander si l'Ukraine peut résister jusqu'aux élections US (jusqu'à ce que le probable POTUS 46 Trump officialise que les livraisons d'armes US sont de facto bloquées depuis 1 an ... novembre 2023). ----------------------------------------------- Tiens, une des justifications au pessimisme / corrélation de force défavorable : Pas de livraison d'arme US depuis 6 mois ( et pour le futur prévisible) = Réduction de 80%+ des stocks de munition OTAN livrables aux ukrainiens (surtout SAM et munitions aériennes guidées de tout type). réduction de 80%+ des stocks de tanks OTAN facilement livrables aux ukrainiens (faut pas compter sur les tanks turcs ...) réduction de 80%+ des stocks d'avion de combat OTAN livrables aux ukrainiens Pénurie de SAM et plus d'approvisionnement US de missiles patriot, AMRAAM, sidewinder contre les frappes aériennes russes (drones, missiles, PGM). Avec la pénurie de SAM, et sans couverture de chasseur, difficulté à contrer les bombes guidées UMPK de 1.5 tonnes russes tirées à distance de sécurité, et qui pulvérisent méthodiquement les positions fortifiées ukraniennes. Face à ça, seulement 6 pilotes ukrainiens formés au F-16 prévus d'ici l'été ... d'autres devraient suivre "plus tard dans l'année". Sévère pénurie d'obus d'artillerie depuis 3 mois (rapport de feu 1:10 voire 1:20 en défaveur des ukrainiens). Bouffée d'oxygène en cours par les achats UE négociés par les tchèques (800k obus, soit ...2 mois de consommation) Les obus d'artillerie, c'est moins grave, y a des capacité de prod significatives hors USA. Bien sûr, y a des astuces de type Ringtausch (livraison d'arme européenne, réapprovisionnement aux US) même sur le matos américain, mais ça rallonge les délais, et il ne faut pas compter dessus à long terme. -------------------------------- Bref, rien que la partie supériorité aérienne russe est difficile à contrer, sauf : à minima : livraison et production massive de SAM européen (qui n'a pas été lancée à échelle suffisante...) ... (solution sans intervention et peu risquée : sauf qu'il aurait fallu la lancer en avance : il faut actuellement 18 mois pour produire chaque SAM ASTER) Vu les délais, la solution la plus efficace (et la plus risquée), est l'envoi en nombre de chasseurs + pilotes occidentaux Peu importe la forme : intervention officielle, ou zone d'exclusion aérienne, ou intervention déguisée comme "volontaires étrangers" : énorme ficelle ... mais très classique, cf WW2 AVF, guerre de Corée, guerre du Vietnam, etc). ------------------------------------ Sans ça, les ukrainiens peuvent tenir quand même un certain temps (surtout s'ils s'enterrent en position défensive), mais face à des offensives russes probables ce printemps, ils risquent de se faire grignoter progressivement leurs lignes défensives. (sauf s'il y a un renversement stratégique en terme de livraison d'arme, ou d'intervention étrangère) Un déploiement FR n'est pas sans risque, ni d'arrière pensées électorales (hors charte), mais il pourrait être nécessaire pour stabiliser le front AVANT Kiev ou Odessa... Et éviter que l'Ukraine soit totalement dépecée ou démilitarisée.
    7 points
  12. Il me semble que la Russie ne se gène pas pour s'en prendre déjà aux intérêts de la France, profitant de la moindre occasion pour la remplacer en Afrique en s'aidant de militaires opportunistes, des réseaux de désinformations etc et ... Elle ne se gène pas non plus en usant de cyberattaque depuis déjà pas mal d'années, en usant des réseaux pour influer sur des résultat d'élections, en diffusant des fakes à Gogo.... Elle ne se gène pas pour menacer nos satellites, menacer de raser Marseilles et Lyon par des journaliste qui sont la "bouche" du pouvoir.. et quelle confiance avoir en un Poutine , qui un soir de 2022 assure notre président qu'il n'attaquera pas l'Ukraine mais déclenche son offensive dans les heures qui suivent ?
    7 points
  13. Notre équipe a pu monter à bord d'une frégate française qui participe à l'opération européenne Aspides en mer rouge. Le navire de guerre protège les bateaux de commerce contre les attaques Houthis
    7 points
  14. Euh... si, énormément même dans une perspective "UE". Si on réfléchit de manière étroitement nationale à la France, sa dissuasion nucléaire, ses troupes professionnelles peu nombreuses mais censément compétentes, sa position de finistère en Europe, ses voisins amicaux, on peut se dire qu'on en a vraiment rien à faire, de l'Ukraine, qu'elle est trop loin. On regarde l'économie du pays (très fortement imbriquée dans l'UE), sa monnaie (idem), une bonne part de son cadre réglementaire et normatif (pareil), sa capacité à négocier de manière autonome des accords commerciaux (identique à celle du RU : quasi-nulle), sa dépendance en matière-première ou de segments entiers d'outillages (autonomie nulle en informatique, cuivre, pétrole, etc...) et sa taille à l'échelle du monde (moyenne tendance petite) ; et d'un coup le splendide isolement apparaît moins solide, très hypothétique et inconfortable (grandes entreprises majoritairement détenues par les non-résidents, dette publique importante...). En se voyant dans l'UE on se dit "Tiens, si on raisonnait dans ce cadre-là, plutôt ?" Faire en sorte que la Russie ne gagne pas en Ukraine prend un sens surprenant, parfaitement compris sur tout le Nord et tout l'Est de l'Union, et même une bonne partie du Sud ; et il faudrait se recroqueviller autour des M-51 et laisser tout ce monde-là en plan, les planter comme les ukrainiens ? Sacré pari, sacré risque que de conforter tous ceux qui répètent depuis des décennies que la France n'est ni fiable ni sérieuse... Du point de vue européen, la guerre menée par Russie contre l'Ukraine compte, compte beaucoup en fait ; son issue nous importe donc et, cyniquement, ce conflit offre même à la France des opportunités significatives. On attend impatiemment le raisonnement derrière cette phrase ! J'aime beaucoup le "Vous aurez le déshonneur, et la guerre" aussi... Et sinon : quelqu'un a parlé d'abandonner la sécurité nationale ? Ou c'est juste un hochet destiné à faire dérailler la discussion ?
    7 points
  15. La crampe nationale autour de l'ordre des sous-marins est myope https://www.nrc.nl/nieuws/2024/03/18/nationale-kramp-rond-order-onderzeeboten-is-kortzichtig-a4193330 Les Pays-Bas d'abord ! La semaine dernière, lors de l'appel d'offres pour quatre nouveaux sous-marins destinés à la marine royale néerlandaise, la question s'est soudain posée de savoir si l'industrie nationale ne devait pas avoir la priorité dans une commande aussi importante. Après la fuite de la nouvelle selon laquelle ce n'est pas la combinaison suédo-néerlandaise Saab Damen mais Naval Group qui obtiendra la commande, une partie de la classe politique s'est mise à trembler au niveau national. Le SGP a demandé un débat d'urgence, car qui obtient Damen, obtient apparemment les Pays-Bas. Quant à la France, c'est un beau pays de vacances, le pays de la baguette et du camembert, mais ce n'est traditionnellement pas un partenaire naturel pour la coopération européenne en matière de défense. Heureusement, le secrétaire d'État à la défense sortant, Christophe van der Maat (VVD), ne s'est pas laissé faire. Vendredi, il a annoncé que la construction des sous-marins sera bel et bien confiée à Naval. Le chantier naval normand offre "le meilleur équilibre en termes de meilleur produit au meilleur prix, de gestion des risques et de préservation des intérêts essentiels de la sécurité nationale et de l'autonomie stratégique", a écrit M. Van der Maat dans sa lettre au Parlement. Naval Group peut "livrer à temps", assure-t-il avec optimisme. Les deux premiers bateaux seront mis à l'eau au plus tôt en 2034. Bien sûr, le prix est important, mais dans la lettre, les mots "autonomie stratégique", en particulier, sont essentiels. Le fait que les Pays-Bas aient choisi les Français est particulièrement significatif pour cette raison. Depuis des années, les dirigeants des États membres de l'UE préconisent une plus grande coopération en matière de défense. La plupart des pays de l'UE sont membres de l'OTAN et l'ensemble des moyens européens disponibles constitue une force armée solide. Mais ce n'est que sur le papier. Avec tous les équipements différents, la défense européenne est une mosaïque de systèmes qui peinent à fonctionner ensemble. Des tentatives de création d'un avion de combat européen ou d'un char franco-allemand ont été faites dans le passé, mais elles ont échoué en raison de sentiments nationaux. Depuis le départ des Britanniques, la France, puissance nucléaire, est l'acteur militaire dominant de l'UE. Ceux qui ne pensent à la France qu'en termes de camembert ont raté quelque chose : le pays est aujourd'hui le deuxième exportateur d'armes au monde, après les États-Unis. Les nouveaux chasseurs de mines néerlandais et belges sont également construits par Naval. Le choix de la France est donc tout à fait justifié. Le fait que l'industrie néerlandaise, comme le constructeur naval IHC basé à Kinderdijk, soit autorisée à collaborer à la construction des sous-marins de Naval est une bonne chose d'un point de vue économique, mais les motifs nationalistes ne peuvent jamais être le facteur décisif pour des investissements aussi fondamentaux, dans une Union européenne de plus en plus proche. Les Pays-Bas d'abord, l'Europe d'abord. ...
    6 points
  16. Le dernier collimateur, très éclairant, je vous le recommande. Avec de "vrai.e.s" spécialistes de la question. Avertissement: écoutez très attentivement l'intervenante dont le prénom est Rym, ceux qui ne la connaisse pas vont être surpris. https://podcasts-francais.fr/podcast/le-collimateur/emmanuel-macron-les-allies-et-l-ambiguite-strategi Comptez 1h20 d'écoute.
    6 points
  17. Tu ressors encore ton histoire de nation russe trine, mais sincèrement, je ne vois pas ou tu veux en venir ? Poutine s’approprie ce thème en disant : "que les Russes et les Ukrainiens, ainsi que les Biélorusses, forment un seul peuple, appartenant à ce qui a été historiquement connu comme la "nation russe trine". Ce qui veut dire " nation panrusse, est le terme désignant l'idéologie russe impériale puis irrédentiste[1][2] qui considère que la nation russe est composée d'une " trinité " de sous-nations :[3][4][5] la Grande Russie, la Petite Russie et la Russie blanche[6]. [Respectivement, ces sous-nations sont identifiées dans le contexte aux Russes, aux Ukrainiens (incluant généralement les Rusyns)[7][8] et aux Biélorusses." Donc ca veut bien dire qu'il ne reconnait pas une nation ukrainienne non ? Que les ukr et les bielo doivent etre réunir sous une nation dont à priori le pouvoir serait à Moscou ? Tres bien, mais peut etre que les ukr et bielo, ben ils disent ok on a été cousin, frere il y a des siècles, que notre histoire est liée mais qu'aujourd'hui on peut faire un bout de route seule pour voir si c'est plus sympa ? C'est comme il y a quelques pages, tu me cites Poutines : "Réunion du Club de discussion international de Valdai 5 octobre 2023, 16:45, Sochi Vladimir Poutine La crise ukrainienne n'est pas un conflit territorial, et je tiens à le préciser. La Russie est le plus grand pays du monde en termes de superficie, et nous n'avons aucun intérêt à conquérir de nouveaux territoires. Nous avons encore beaucoup à faire pour développer correctement la Sibérie, la Sibérie orientale et l'Extrême-Orient russe. Il ne s'agit pas d'un conflit territorial ni d'une tentative d'établir un équilibre géopolitique régional. La question est beaucoup plus large et plus fondamentale et concerne les principes qui sous-tendent le nouvel ordre international. (...) Quant à savoir où nous devrions nous arrêter. Vous savez, il ne s'agit pas de territoires, il s'agit de garanties de sécurité pour les peuples de Russie et l'État russe, et c'est une question plus complexe que celle d'un territoire. Il s'agit de la sécurité des personnes qui considèrent la Russie comme leur patrie et que nous considérons comme notre peuple. Il s'agit d'une question complexe qui exige une discussion." Pour justifier que ce n'est pas une question d'annexion ou de territoire, tu utilises une citation de Poutine qu'il a faite 1 an apres l'annexion des 4 oblasts ukr bien évidemment validé suite à un réferendum fait en toute légalité et liberté par des peuples qui étaient russes et ne demander qu'à etre rattaché à la mere patrie Le type valide une annexion, vient 1 an apres la main sur le coeur déclaré : mais non on est déja trop grand comme pays pourquoi j'aurai fais ça ? Il y a des russes qui démocratiquement ont demandé à nous rejoindre, ça ne se refuse pas ! Il se fout de la gueule du monde, et toi tu utilises comme argument massue...
    6 points
  18. 6 points
  19. PdV a fait ce qu'il estimait être son devoir au moment où il l'a fait. En bon soldat, en bon CEMA. Il en connaissait les conséquences. Le PR lui n'est pas CEMA, Il est président et a la charge du pays dans son ensemble. Partant de là, les priorités à l'instant T pour l'un et l'autre ne sont par définition rarement les mêmes. D'où des frictions possibles, voir usuelles. C'est heureux dans l'ensemble pour la bonne marche du pays, et malheureux parfois ... L'attitude de PdV a porté là où il fallait au moment nécessaire.
    6 points
  20. Je ne dis pas le contraire. Mais tu dois reconnaitre que l'exécution de la LPM a été respectée pour la première fois. Pour la première fois également la ministre des armées remportait ses arbitrages face à Bercy. Bref certe çà n'était pas Byzance mais enfin les armées étaient autre chose qu'une variable d'ajustement juste bonne à gérer les dividendes de la paix.
    6 points
  21. LCI: Après la fake news des 2000 soldats envoyés en Ukraine... Un colis anonyme déposé devant l'ambassade de France à Moscou. A l'intérieur, des soldats de plomb...
    5 points
  22. Nawak. Ca tourne autour de 1 M de tonnes. On peut trouver que c'est encore trop, pourquoi pas. Et ça n'est pas un pic ou un record particulier. En balance, il faut considérer des imports totaux de 40 M de tonnes, et des exports hors UE pour 48 M de tonnes ( en tout cas pour le dernier exercice clos, soit 2022 / 2023 ), pour fixer les ordres de grandeur. Le drame entre les qq journaux qui ont des accords, c'est que chacun imagine que l'autre est fiable, donc l'info se répands même quand elle est bidon.
    5 points
  23. Pour ma part, je n'ai pas oublié l'année 2017 riche en évènements coté militaire et le coup de gueule du chef d'état major de l'époque le Général Pierre De Villiers sur la limite atteinte par nos armées engagées en plusieurs endroits en même temps et de réclamer un budget revu à la hausse pour combler des lacunes de plus en plus visibles lors de son audition devant les députés membres de la commission de Défense qui avait apprécié sa qualité d’élocution et sa franchise qui s'était terminé par des applaudissements mais très peu apprécié en haut lieu ou son franc parlé à déplus et le clash arriva la veille du défilé du 14 juillet 2017, repris sèchement par le PR, il avait remis sa démission deux jours avant un entretien prévu avec ce dernier. J' avais apprécié ce discours qui me paraissait bien plus réaliste: Le général de Villiers a dit "être responsable de la défense nationale et ne pas vouloir assumer la préparation d'une défaite" et "a été extrêmement clair sur les lacunes de capacité d'action des armées françaises, après dix ans de disette et une multiplication des missions, intérieures et extérieures", a-t-il rapporté. "Déficit en capacité de force de projection des matériels, avec par exemple 60% de véhicules non blindés, déficit d'entraînement des pilotes...", a énuméré Jean-Christophe Lagarde.' "Qu'à la guerre toute insuffisance se paye cash", laissant entendre que derrière ce sont des vies en jeu, selon un autre participant. Le général a appelé à un effort sensible et rapide au plan budgétaire, disant en substance que l'objectif, fixé par Emmanuel Macron, d'atteindre "2% du PIB en 2025, c'est sympa, mais qu'il faut agir dès 2017 et 2018", a rapporté le même. Comme nous ne somme toujours pas à 2% de PIB malgré le conflit Russo/Ukrainien de 2022, malgré une rallonge conséquente du budget alloué aux armées comparé aux années précédentes, il serait étonnant que nous ayons comblé ce retard capacitaire alors que les évènements se sont précipités !
    5 points
  24. Il y a des sujets où seul le résultat compte. "Désolé les gars, la prochaine fois peut-être", ça va pas être très convaincant. Il se trouve que l'Europe a affirmé soutenir l'Ukraine contre les Russes, pas vraiment les 180 pays du monde, surtout l'Europe et les US. Résultat deux-trois ans plus tard, défaite stratégique de l'Europe. Les US aussi mais c'est leur problème. Tout le monde a vu nos faiblesses et nos dissensions, plus personne ne nous respectera (je ne parle pas de terroriser le monde entier, mais la puissance militaire ça compte, surtout quand on s'en prend à tes soit-disant amis). Nous avons une occasion HISTORIQUE de redonner à la France un peu de grandeur qu'elle a perdue en 1940. Que ce soit réalisable ou pas est une autre question, mais ne pas considérer que c'est l'INTERÊT de la France d'étudier la question me laisse pantois sur un forum miliaire.
    5 points
  25. C'était avant les 35 heures ..... Clairon
    5 points
  26. Ah il parle donc de la Grande armée qui malgré les pertes démentielles a toujours réussi à repousser les assauts des russes pendant sa retraite? En effet. Quelle malchance que le "général hiver" condamne l'Europe de l'ouest à vivre dans des igloos à l'intérieur de leurs logements gelés. ...Ah non pardon ça c'est en russie. https://www.telegraph.co.uk/world-news/2024/01/20/anger-russia-winter-soviet-era-infrastructure-buckles/ https://timesofindia.indiatimes.com/world/rest-of-world/why-are-so-many-russians-freezing-in-their-homes/articleshow/106974849.cms Quelle malchance également que la dernière fois que la France s'est aventurée sur le sol ukrainien c'était lors de la guerre de Crimée, et que ça s'est mal terminé pour les russes: https://www.histoire-pour-tous.fr/guerres/4321-la-guerre-de-crimee-1853-1856.html Bref. Décidément, même le SVR n'est plus ce qu'il était.
    4 points
  27. @FATac - C'est une bande adhésive 3M. Tu en retrouve sur les bords des entrées d'air également. - C'est prise d'air et évacuation d'eau du système OBOGS. l'EMTI est plus en arrière et n'a aucune évacuation. - Aucun Rafale F4.2 n'est déployé dans les unités. Tous sont au CEAM ou en test.
    4 points
  28. Nous vivons tous dans un sous-marin orange https://corporalfrisk.com/2024/03/19/we-all-live-in-an-orange-submarine/ Date : 19 mars 2024Auteur : Caporal Frisk Les sous-marins sont toujours un excellent sujet sur lequel écrire. Une grande partie du service silencieux est – pour de bonnes raisons – tenue hors de la vue du public, dans la mesure où elle donne l’impression que le secret opérationnel « normal » semble plutôt transparent. Cela laisse largement place à la spéculation, mais en même temps, même les sous-marins doivent suivre les lois de la physique, de la géographie et des relations internationales, ce qui signifie qu'une discussion honnête et constructive fournira généralement des informations intéressantes, car les gens sont amenés à tirer des conclusions différentes basées sur les mêmes informations limitées. Donc, avec ce cadre défini, commençons. Le programme néerlandais de remplacement des sous-marins de la classe Walrus a vu un gagnant (ou, à tout le moins, un « gagnant provisoire ») avec le French Naval Group et son Blacksword Barracuda. Le programme et la décision sont intéressants à bien des égards, alors commençons par le début. Et commençons par clarifier une chose : Je n'ai aucune idée quel sous-marin serait la meilleure option pour la Koninklijke Marine . La classe Walrus a commencé sa vie comme un projet plutôt problématique. La construction du navire principal a commencé en 1979, mais il a fallu attendre 1992 avant que le sous-marin soit mis en service – entre-temps, le chantier naval d'origine a fait faillite et a été victime d'un grave incendie. Malgré cela, le sous-marin final s'est avéré plutôt efficace et, selon tous les témoignages, la classe a rendu des services remarquables tant au pays qu'à l'étranger. Les Néerlandais ne sont pas stupides et ont compris depuis longtemps que cette classe devrait être retirée à un moment donné – d'autant plus que la commande de quatre sous-marins signifiait que la force avait diminué par rapport aux années 80 et que les sous-marins individuels étaient plutôt occupés. Malheureusement, le programme de remplacement a connu un certain nombre de retards et, selon le moment exact où vous avez commencé à compter, l'annonce de la semaine dernière était en retard d'au moins un an et demi, même si l'on peut avancer que le retard est plus proche d'une décennie (le plan initial en 2014, il était prévu que le remplacement soit en service d’ici 2025, c’est-à-dire, vous savez, l’année prochaine…). L’un des facteurs clés influençant la conception est les Caraïbes néerlandaises. Les Pays-Bas comprennent encore une demi-douzaine d'îles réparties en deux groupes distincts dans les Petites Antilles. Ces régions abritent près de 340 000 habitants dans une partie du monde qui recèle un certain nombre de foyers d’inflammation potentiels ainsi que de problèmes causés par des acteurs non étatiques. La capacité de projeter de la puissance pour la défense de ces sous-marins nécessite un sous-marin capable d’effectuer un transit transatlantique et d’opérer ensuite de manière raisonnable une fois en station. Cela n’est en aucun cas hors de portée de la réalité – les Allemands et les Italiens l’ont essayé en pratique pendant la Seconde Guerre mondiale, avec le Type IXC U-156 de 1 100 t ciblant spécifiquement Aruba – mais c’est un scénario assez différent de celui de la plupart des sous-marins européens à propulsion conventionnelle. sont conçus pour faire. En outre, même si les Indes néerlandaises ont disparu depuis longtemps, la longue ombre de l’histoire signifie que le pays a des intérêts importants dans la région ainsi que dans l’Indo-Pacifique en général. Ajoutez à cela une Chine de plus en plus affirmée et occupant également un rôle de plus en plus important dans les plans des marines européennes, et un sous-marin capable de traverser les océans majeurs avant de faire quelque chose d’utile pourrait s’avérer utile – même s’il nécessiterait d’être basé dans la région. En tant que tel, les critères de conception de base du sous-marin de remplacement Walrus étaient un déplacement d'environ 3 000 t, la capacité de tirer à la fois des missiles de croisière et des torpilles, ainsi qu'une portée opérationnelle et une vitesse de transit permettant des opérations dans les Caraïbes. En outre, le délai de livraison est essentiel, tout comme la capacité d'impliquer l'industrie néerlandaise dans le programme. Il existe deux classes de sous-marins qui répondent plutôt bien aux critères de conception. L’un d’entre eux est la classe japonaise Taigei, d’une capacité de 3 000 t et conçue pour le vaste océan Pacifique où l’autonomie et l’endurance sont essentielles. Une autre caractéristique qui distingue vraiment le Taigei est l'utilisation de batteries lithium-ion, augmentant considérablement la capacité de la batterie du sous-marin (les chantiers coréens parlent d'une autonomie de croisière 160 % plus grande pour les batteries Li-ion par rapport aux batteries au plomb standard, bien que le graphique qu'ils l'utilisation montre en fait une augmentation plus modeste mais néanmoins significative de 60 %). Il lui manque un missile de croisière intégré, bien qu'il soit capable de tirer le harpon UGM-84L à partir de ses tubes lance-torpilles et, pas plus tôt ce mois-ci, Naval News a obtenu une citation de l'amiral Ryo reconnaissant que, oui, la Marine envisage effectivement d'installer de nouveaux missiles de croisière. des sous-marins équipés de systèmes de lancement vertical (VLS) pour les missiles de croisière Tomahawk, conformément au précédent programme de renforcement de la défense du Japon. JSS Taigei dans le port de Kobé. À bien des égards, les Japonais semblent avoir réussi leur stratégie d'achat de sous-marins, en achetant un nombre suffisamment important et en apportant des modifications de conception mineures et progressives pour pouvoir tester de nouvelles technologies, avant de finalement lancer de nouvelles classes qui sont des conceptions évoluées avec des risques technologiques limités. Source : Hunini via Wikimedia Commons L'autre sous-marin qui fait à peu près ce que veulent les Néerlandais est le programme sud-coréen KSS-III qui comporte deux sous-classes différentes en ce sens que le Batch I (qui est en service) est un peu plus court et plus léger, tandis que le Batch II (actuellement en cours de fabrication). construits) sont plus grands et incluent des batteries lithium-ion pour leurs systèmes AIP. La raison derrière le changement de taille est que le Batch II comporte dix tubes de missiles balistiques au lieu de six pour le Batch I, et avant que quiconque ne commence à crier sur les Tridents et autres SLBM à arme nucléaire, il convient de souligner que le KSS-III a le Hyunmoo-IV-4 à armement purement conventionnel . Les sous-marins sont également capables de tirer des missiles de croisière, ce qui semble inclure des capacités d'attaque terrestre en plus des capacités anti-navires , même si, pour être honnête, le monde plutôt opaque des missiles coréens signifie que je ne dirai pas que j'en suis certain. Même dans le lot I, le sous-marin, avec un déplacement en surface d'environ 3 300 t, est un peu plus grand que l'objectif néerlandais, bien que la longueur signalée de 83 mètres soit en réalité un mètre plus courte que celle du Taigei, tout en arborant également un équipage de seulement 50 personnes par rapport à celui du Taigei. au 70 du sous japonais. Et bien sûr, aucun des deux sous-marins n’était envisagé pour répondre aux besoins néerlandais. Cela tient en partie à la longueur du processus. La région a connu des changements en matière de politiques d'exportation d'armes au cours de la dernière décennie, et le premier sous-marin KSS-III Batch I, le Dosan Ahn Changho, a été lancé en 2018 et mis en service en 2021 , tandis que le premier Taigei a pris l'eau en 2020. et a été mis en service il y a seulement deux ans . En tant que tel, il est juste de reconnaître que ni l’un ni l’autre n’existait sur le papier lorsque la version originale de 2014 du programme de remplacement du morse a démarré. Ce qui est également le cas pour tous les sous-marins sous-sélectionnés par les Pays-Bas, jusqu'à ce jour . Les quatre modèles proposés comprenaient une version agrandie du type germano-norvégien 212CD (désigné 212CD E), une version agrandie de la classe suédoise A26 Blekinge (désignée C718), la classe espagnole S-80 Plus Isaac Peral et un modèle réduit. version à propulsion conventionnelle de la classe française Barracuda/Suffren. Celui qui n'a pas été retenu était le S80, qui était encore en production à cette époque et qui aurait été le seul sous-marin à avoir été commandé par un autre pays également. Il est cependant difficile de blâmer les Néerlandais, car le S-80 a eu son lot de problèmes, notamment son surpoids au point de nécessiter un allongement de la coque . Cela a laissé les trois propositions papier en lice, et surtout, ce n'était pas tant que la version spécifique des sous-marins proposés n'existait pas, mais même parmi les sous-marins de base, le 212CD et l'A26 ne sont encore qu'en production, tandis que le Barracuda ne se trouve que dans la version à propulsion nucléaire. Cette partie mérite plus d’attention, car il est difficile de remplacer un système de propulsion nucléaire par autre chose. Une bonne comparaison serait de passer d'un système à hélices à un moteur à réaction pour avion, ce qui, certes, s'est produit deux fois en service opérationnel, mais seulement deux fois. Les principes de fonctionnement nettement différents de la turbine nucléaire à vapeur par rapport à la pile à combustible-AIP signifient que nous nous retrouvons avec des configurations et des exigences d'espace complètement différentes. Nous pouvons bien illustrer cette différence avec les coupes de deux des sous-marins mentionnés ci-dessus, le Suffren et le KSS-III, gracieuseté de HI Sutton. Le KSS-III, tel qu'on le voit dans la coupe parue pour la première fois dans l'article de Naval News « Game Changer : AIP Submarine Has Fired A Ballistic Missile For The First Time » montre un sous-marin équipé d'une pile à combustible. Notez le type d'espace de machines étendu, qui n'est pas trop grand, et le grand nombre de cellules de batterie qui sont réparties dans tout le sous-marin. Il s’agit à son tour du Suffren, qui ne manque pas non plus de batteries. Il dispose cependant d'un réacteur nucléaire entraînant des turbines à vapeur (et produisant de l'électricité) qui sont responsables de la rotation de l'arbre (le Suffren dispose en effet d'un système de propulsion hybride , qui comporte également deux générateurs et deux moteurs électriques comme mode de fonctionnement alternatif). . Comme il est évident, la configuration est plutôt différente et le réacteur lui-même domine l’espace entre deux cloisons. Pour en savoir plus sur le Suffren, vous pouvez vous rendre sur la page d'accueil de Sutton . C'est la disposition générale, à laquelle s'ajoutent les différents besoins en refroidissement et en carburant, qui conduisent tous deux à des ouvertures dans la coque pressurisée, dont les conceptions et les installations sont quelque chose que vous êtes censé traiter avec soin. Vient ensuite la forme de la coque, que vous optimisez généralement pour des éléments tels que la vitesse de fonctionnement prévue, ce qui, encore une fois, diffère entre les SSN et les SSK. Toutes ces choses sont gérables, mais en substance, une fois que vous avez refait au moins la moitié de l’intérieur de votre sous-marin et modifié sa longueur, son déplacement et ses performances, vous créez en fait une nouvelle classe de sous-marin. Quelque chose dont les Australiens sont parfaitement conscients, car comme nous le savons tous, ils ont en fait acheté un Barracuda à propulsion conventionnelle. Et puis il a abandonné tout le projet après des années de problèmes pour finaliser la conception, pour ensuite commencer à étudier les SSN avec les États-Unis et le Royaume-Uni. Comme je l'ai noté dans mes commentaires précédents sur toute la débâcle , une grande partie de la faute revient aux Australiens qui voulaient un SSN, ont acheté un SSK, puis ont été vraiment contrariés quand ce qu'ils ont obtenu n'était pas un SSN. Cependant, il est également clair que le Shortfin Barracuda a rencontré un certain nombre de problèmes, et la question est de savoir si le Blacksword peut les contourner ? Certains éléments suggèrent que cela pourrait effectivement être le cas. Pour commencer, on pourrait supposer que les cinq années passées par Naval Group à essayer de faire passer le Shortfin Barracuda de la phase de conception au monde réel auront abouti à au moins quelques travaux de conception utilisables (même si, remarquez, le Shortfin Barracuda était beaucoup plus proche dans le monde réel). taille et déplacement par rapport au Suffren par rapport à ce que sera le Blacksword). De plus, le chantier français conservera cette fois-ci une plus grande partie du travail à domicile, ce qui devrait faciliter le flux de travail proprement dit. Il existe également des signes, quoique faibles, selon lesquels les Néerlandais seraient heureux d’accepter une configuration plus proche de la configuration française que celle souhaitée par les Australiens. Un exemple est qu’il semble que l’exigence d’un Tomahawk sous-lancé ait cédé la place à une capacité de missile de croisière plus générale (Bonjour, MdCN !). Le MdCN est par essence une version maritime du SCALP, qui a fait ses preuves dans le ciel ukrainien. La nécessité de lancer des missiles de croisière – en particulier le nombre limité de missiles pouvant être transportés – à partir d’un sous-marin restera une capacité de niche, mais il existe des scénarios dans lesquels cela peut s’avérer utile grâce à la portée et au facteur de surprise. Source : Ministère de la Défense français Il convient également de noter que si la conversion du Barracuda peut devenir un casse-tête, cela pourrait également être le cas pour la fabrication de versions toujours plus grandes de SSK. Encore une fois, ironiquement, le meilleur exemple est l'Australie, où la classe suédoise A17 Västergötland, plutôt réussie, a été agrandie pour devenir la classe Collins , qui à son tour a souffert de toute une série de problèmes. Encore une fois, il n’est pas déraisonnable de dire qu’une grande partie de la faute revient au pays des kangourous, mais il convient de noter que cela s’est produit alors que la Suède possédait encore une industrie sous-marine très active et reconnue au niveau international. Ceci est à l'opposé de la situation actuelle dans laquelle Kockums est en train de construire ses deux premières nouvelles constructions depuis les années 90. Le C718 aurait pu être une conception exceptionnelle, mais le fait que ni Damen ni Saab n'aient fait leurs preuves dans la construction de nouveaux sous-marins ces derniers temps comportait un certain risque. Le programme de coopération locale avec Damen semblait cependant, à première vue, supérieur à ce que proposaient les autres sous-marins, et la Suède a fait ses preuves en matière d'intégration de produits estampillés « Made in USA » sur différentes plates-formes à travers le monde. Damen n'a pas bien encaissé la perte et le groupe néerlandais s'est visiblement mobilisé depuis que la rumeur a éclaté environ une semaine avant l'annonce selon laquelle Naval Group était sur le point de remporter l'accord. Ils placent désormais leurs espoirs dans le fait que c’est le Parlement qui prend la décision finale et, en théorie, ils peuvent encore renverser la situation. Est-ce que cela améliorerait les choses ? Qui sait, comme indiqué, aucun des modèles proposés n'est encore dans l'eau, et de l'extérieur, il est presque impossible de juger avec précision les mérites de chaque offre. Du côté allemand, ils connaissent plutôt du succès tant sur le marché intérieur qu'à l'export, mais le Type 212CD n'a toujours pas touché l'eau (même si la production a démarré l'année dernière ). Cependant, TKMS a prouvé sa capacité à construire non seulement des sous-marins – Naval Group le possède certainement aussi – mais ils ont également un sous-marin en production qui correspond étroitement à ce qui a été proposé aux Pays-Bas. Selon une citation obtenue par Naval News du chantier, le « E » dans « CD E » n'aurait pas été plus dramatique qu'un bouchon de coque pour une capacité de carburant supplémentaire et des espaces d'hébergement, ce qui, si c'était vrai, aurait fait du sous-marin un sous-marin à faible risque. option, et je suis prêt à dire que le seul sous-marin des trois sélectionnés ne constitue pas une classe unique. Le grand avantage aurait alors été que l'ordre néerlandais aurait fait partie d'une série plus longue, et pas seulement d'une classe de quatre membres comme c'est actuellement le cas. Il est difficile d’exagérer la valeur de ce dernier facteur. Les sous-marins sont complexes à concevoir et difficiles à construire. En fait, une partie importante du coût ne concerne pas le soudeur qui fusionne deux plaques ensemble, mais le travail de conception et l'adaptation à la façon dont vous construisez réellement le sous-marin. Ce dernier est son propre processus, et tout cela signifie que les premiers navires de n’importe quelle classe sont trop chers. La question exacte de savoir où les choses commencent à s’améliorer est une question ouverte, mais entre trois et cinq navires, c’est un endroit où les choses ont tendance à changer. Bien sûr, alors que la plupart des marines peinent aujourd’hui à trouver non seulement des budgets d’achat, mais aussi des budgets de fonctionnement et qu’elles ont des problèmes de recrutement et de rétention des équipages, peu de marines achètent une demi-douzaine de sous-marins d’une classe donnée. Le Type 212CD ayant déjà des commandes fermes de deux bateaux pour l'Allemagne et quatre pour la Norvège, cette classe a cependant déjà franchi un cap. En outre, les deux pays discutent également de lots supplémentaires, quatre à six bateaux allemands et six bateaux norvégiens au total ne semblant pas déraisonnables. Ajoutez à cela quatre 212CD E, et vous obtenez quelque chose d'aussi rare qu'une classe de sous-marins européens composée de dix à seize sœurs ! INTERLUDE : Cela rend également la décision suédoise d’acheter seulement deux sous-marins A26 si étrange, comme je l’ai noté plus tôt . Essentiellement, ils paient pour la partie la plus coûteuse, mais sans toutefois fixer les chiffres à partir desquels l'investissement commencerait à vraiment porter ses fruits. De plus, alors que la commande néerlandaise semble avoir été expédiée et que rien n'indique que le Canada sera intéressé par un sous-marin suédo-néerlandais qui a enregistré respectivement deux et zéro achats dans son pays, le marché d'exportation commence à paraître sombre pour l'A26. Le programme polonais Orka est toujours en cours, mais il comporte plus de rebondissements que des montagnes russes moyennes, et je ne compterais pas trop là-dessus dans mes livres. En tant que tel, pour que l’A26 réalise tout son potentiel, commander au moins un deuxième lot de deux bateaux supplémentaires est une chose évidente à faire. Et pour l’instant, seuls les Suédois sont susceptibles de les commander. Heureusement, cela est parfaitement logique à bien des égards pour la Suède : comme décrit ci-dessus, c'est à un moment donné que vous construisez votre quatrième bateau d'une série que vous commencez réellement à obtenir un certain retour sur investissement, ce qui signifie que le HMS Småland et le HMS Öland seraient selon toute vraisemblance sensiblement moins chers à construire (il serait peut-être possible de revenir aux ~500 MEUR par pièce initialement envisagés en coût unitaire ajusté à l'inflation), et ils rendraient également l'entretien et la modernisation de l'ensemble de la classe moins chers. Si la Suède veut maintenir son capacité à construire des sous-marins - une capacité qu'ils ont officiellement identifiée comme stratégiquement importante - ils doivent vraiment s'assurer d'avoir un travail continu pour le chantier (vous pouvez demander aux Australiens ou aux Néerlandais à quel point il est facile de repartir de zéro une fois que vous avez laissé votre savoir-faire en matière de construction de sous-marins s'atrophie). Du point de vue de l'exportation, commander un deuxième lot exercerait à la fois une pression sur le prix (coût d'acquisition et de cycle de vie), tout en signalant également la confiance dans la conception en n'en commandant que deux. Ce n'est pas le cas. Pour la force sous-marine suédoise, le plan actuel est de faire en sorte que les deux A26 remplacent les deux bateaux de classe A17 vintage améliorés de la fin des années 80, le HMS Södermanland et le HMS Östergötland (déjà retirés et mis en veilleuse). Cela donnera une flotte de cinq bateaux, deux A26 de la classe Blekinge et trois A19 de la classe Gotland, issus du milieu des années 90. Si les politiciens suédois sont aussi sérieux qu'ils aiment à le dire en ce qui concerne le développement des forces armées, revenir au point où ils étaient en 2004, avant que la marine ne vende la moitié de son A17 à Singapour, est certainement un fruit à portée de main (et avec sept sous-marins, cela serait toujours le cas). laisser la force sous-marine suédoise plus petite qu’elle ne l’était à aucun moment entre 1915 et 2004). De retour aux Néerlandais, il convient de noter, lorsqu’on parle d’économie d’échelle, que Naval Group possède un SSK dans son portefeuille, et qu’il s’est bien vendu. La classe Scorpène se décline en plusieurs tailles différentes, les brésiliens allant jusqu'à 2 000 t. Il y a cependant la question de savoir si cela s’adapterait au type de design recherché par les Néerlandais, et il s’agit en général d’un design plus ancien. Concernant le coût du design français, le prix a également été cité comme étant l’une des principales raisons de la décision. Cela a conduit à des accusations de règles du jeu inégales, l'actionnaire majoritaire de Naval Group étant l'État français, et les commentaires sur les subventions vont bon train. C'est un joli cri de ralliement pour les perdants, mais ne prétendons pas que le 212CD ou l'A26 soient le résultat d'une quelconque sorte de marché libre smithien. Qu'est-ce-qu'on fait maintenant? Les Néerlandais obtiendront probablement l'un des bateaux à propulsion non nucléaire les plus performants de ce côté de la mer de Chine méridionale, mais ils paieront presque certainement un supplément à la fois en termes de coûts d'acquisition et d'exploitation, et il y a certainement largement de la place pour ce type de technologie. risque qui tend à faire reculer ce genre de programmes de quelques années. Le calendrier annoncé étant de deux bateaux livrés dans la décennie suivant la signature du contrat, je ne suis pas sûr que ce soit un pari que je serais prêt à prendre. Et y parvenir pour la classe Walrus signifie que deux des quatre bateaux seront mis à la retraite et utilisés comme pièces de rechange. Une option pas très agréable dans une décennie apparemment marquée par de fortes tensions à travers le monde.
    4 points
  29. "Врио главнокомандующего Военно-морским флотом" https://tvzvezda.ru/news/20243191228-lxJ6O.html
    4 points
  30. Non le nombre ne changera pas. Par contre la techno va évoluer pour les ASN4G et les remplaçants des M51.
    4 points
  31. Et c'est sur ces simulations que l'on s'est appuyé pour fournir 3 PdT Milan, 50 mitrailleuses, 1/2 SAMPT (merci à l'Italie pour l'autre moitié)... ? Ce sont ces simulations stratégiques qui ont conseillé de ne pas "humilier la Russie" mais d'utiliser une "bombe nucléaire économique" ? Fort heureusement nous sommes repasser en économie de guerre.
    4 points
  32. As tu réalisé beaucoup de simulations de combat (pas forcément lié à l'Ukraine) Cool, retour des OPEX SNU pour tous ? On manque déjà de thune pour les pros...
    4 points
  33. Finalement, 2024 sera un peu l'année décisive. Il reste quelque mois pour combler les lacunes pour les Ukrainiens avant que le rouleau compresseur Russe en son économie de guerre ne fasse effet etil contourne les massivement ls sanctions. Nous sommes un peu à la croisée des chemins. Soit les munitions arrivent en nombre et l'Ukraine peut se sortir de sa defensive, soit c'est pas le cas et c'est plié à terme pour la Russie. Poutine a resserrer l'étau sur sa population, la constestation est écrasée, son pouvoir est plus fort que jamais, la propagande exalte le sentiment nationaliste et il a eu sa réelection flamboyante. Il va mettre le paquet maintenant. Les prochains mois risque d'etre difficile voire dramatique pour l'Ukraine en fonctions de l'aide qu'ils auront.
    4 points
  34. Et oui c'est qu'il a des Typhoons à vendre le Justin. On ne se refait pas. On a au moins évité de lire que le Rafale était sous-motorisé, c'est déjà ça. Sinon @hadriel Pourquoi t'es triste? Me dis pas que t'es jaloux de Justin! Tu as vu comment le port du casque a fait resurgir sa moumoute? Là où le moustachu Français conserve un impeccable brushing. La marque des pros.
    4 points
  35. Le naturel reprend le dessus.... Oh ces termes, "...more limited..."
    4 points
  36. Petit comparatif des gabarits des sous marins Français et des heures de productions pour chaque catégorie. Impressionnant le SNLE-3G, ce sera un titan des mers... mais indétectable.
    4 points
  37. Oui, je viens de voir ca... Quel humour ces Russes. On sent qu'il y a un moment particulier France/Russie ces derniers temps. Echanges de discours durcis, tentatives de destabilisations. On comprend bien la raison. Avec la Russie qui cible la population Francaise pour lui faire peur, et la France (PR/Mindef/EMAT), voyant bien l'Ukraine sur le reculoir et proche de la limite, qui met la pression et hausse le ton pour contrebalancer et préparer pour le terrain la suite.
    3 points
  38. En effet, la désinformation est en pleine ascension, Ronfly. En même temps était insinué le décès du Roi d'Angleterre. Avec le courrier de la Couronne indiquant le fait. Mais cela n'a pas pris.
    3 points
  39. Changement climatique et puissance militaire : la chasse aux sous-marins dans l'océan qui se réchauffe https://tnsr.org/2024/03/climate-change-and-military-power-hunting-for-submarines-in-the-warming-ocean/ Le changement climatique aura des effets significatifs sur la puissance, les capacités, l'efficacité et l'emploi des forces armées. Pourtant, les chercheurs n'ont accordé que peu d'attention à ce sujet. Nous comblons cette lacune en étudiant les effets de l'évolution des conditions océaniques sur la lutte anti-sous-marine. Les capacités de lutte anti-sous-marine exploitent divers phénomènes physiques pour détecter les sous-marins ennemis, principalement la propagation du son sous l'eau. Cette dernière dépend de facteurs influencés par le changement climatique, tels que la température et la salinité de l'eau. Grâce à des simulations océano-acoustiques, nous estimons l'effet du changement climatique sur la portée de détection des sous-marins ennemis dans l'Atlantique Nord et dans le Pacifique Ouest. Nos résultats montrent que, dans la plupart des zones, la portée de la détection acoustique sous-marine se réduit en raison du changement climatique. Assez intéressant les changement les plus significatifs enregistrés se situent dans le golfe de Gascogne !
    3 points
  40. Du fait essentiel que la prise d'Odessa par la Russie bloquerait l'accès à la mer Noire de l'Ukraine. Que le rêve Russe d'une Mer Noire Russe leur serait acquise et que la route vers la Moldavie ouverte. C'est la première tenaille stratégique Russe vers le Sud et donnerais accès ET à la Moldavie ET aux frontières Roumaine. C'est la seconde tenaille vers le Nord pour "ouvrir" la route de Kaliningrad (qui existe déjà) et qui passe en territoire Balte donc OTAN. Le but est que Kaliningrad soit en frontière avec la Russie et les territoires Baltes "terre de la Fédération Russe". Nous sommes en pleine stratégie. Tout ceci fut expliqué par des intervenants (ex-colonel et généraux) sur un plateau de télévision. Je me contente de retranscrire.
    3 points
  41. Le Hammer adapté au Mig-29 ukrainien : https://www.armyrecognition.com/ukraine_-_russia_conflict_war_2022/ukraine_confirms_mig-29_jets_capable_of_carrying_french-provided_a2sm_hammer_bombs.html The operational use of A2SMs by Ukraine was reported as early as March 3rd during an attack against Russian positions, marking a significant strategic evolution. This enhanced ability to conduct precise strikes from a safe distance represents a significant tactical advantage for Ukraine, illustrating an innovative approach to adapting Western technologies on Soviet-era aerial platforms in response to the challenges posed by the ongoing conflict.
    3 points
  42. Voici la fiche des caractéristiques qui circule… apparemment publiée par Naval Group et partagée aux médias spécialistes mais depuis retiré de circulation. Cela résume les infos partagées par MeretMarine il y a qqs jours.
    3 points
  43. J'ai été ému par la démission de Pierre de Villiers. Je suis pour la politique d'Obama en Syrie, donc contre Le Drian, et sa mise à la retraite traduit la mise à exécution beaucoup trop tardive, mais mieux vaut tard que jamais, de la promesse électorale de mettre fin au néoconservatisme à la française : https://www.monde-diplomatique.fr/2020/09/ENDEWELD/62194 Dès juin 2017, sitôt élu président, dans un entretien au Figaro, M. Macron promet : « Avec moi, ce sera la fin d’une forme de néoconservatisme importée en France depuis dix ans. La démocratie ne se fait pas depuis l’extérieur à l’insu des peuples. La France n’a pas participé à la guerre en Irak et elle a eu raison. Et elle a eu tort de faire la guerre de cette manière en Libye. Quel fut le résultat de ces interventions ? Des États faillis dans lesquels prospèrent les groupes terroristes. Je ne veux pas de cela en Syrie (10). »
    3 points
  44. C'est ce qu'il fait depuis 15 jours. Et encore une fois il est dans son rôle. Qu'il s'appelle Manu ou Arlette ou Marine n'y changera rien. J'ai juste un peu de mal à imaginer les deux derniers avec la cape de chef des armées européennes face à Poutine. Hein parce qu'on ne va se le cacher c'est bien cette cape qu'il va falloir faire porter pendant un certain temps à nos présidents. Ca serait cool que les candidats à la fonction imaginent que le président dispose de gens très compétents dans les armées qui ont largement discutés avec lui de toutes les options.
    3 points
  45. Les mêmes causes derrière la natalité en berne poussent aussi de nombreux jeunes coréens à émigrer (et des moins jeunes) (immense charge de travail dès l'école, peu de temps libre pour soi ou la famille, compétition permanente, coût de la vie et immobilier hors de prix, pression sociale pour le conformisme, société très patriarchale). Il est vrai que les jeunes (en général) ont la bougeotte. Ceux issus des pays asiatiques développés l'ont encore plus, cherchant une alternative au rythme de vie écrasant précité. Mais mention spéciale à la Corée du sud en la matière (il faut dire qu'ils ont beaucoup d'expats aux USA, ce qui leur facilite l'atterrissage) Reportage en français (peu sourcé, mais avec des exemples concrets)
    3 points
  46. Il y a quelques années on parlait du besoin de renouvellement des produits tritiés nécessaires pour certains éléments des têtes nucléaires. Jusqu'à présent on vivait sur un stock. En revanche pas de production supplémentaire de matière fissile hautement enrichie à prévoir depuis la fermeture des installations plutonigènes de Marcoule. À moins d'une évolution là aussi.
    3 points
  47. La source est Naval Group - c’est cité dans l’article et sous la photo. Donc @Titus K oui c’est bien une source officielle.
    3 points
  48. https://www.foreignaffairs.com/ukraine/time-running-out-ukraine (8 mars 2024) La dynamique actuelle du champ de bataille n'a pas de cause unique ; elle trouve principalement son origine dans les décisions qui ont été prises depuis l'automne 2022. Lorsque la Russie a mobilisé son économie de guerre, l'Occident ne l'a pas fait et l'Ukraine n'a pas pu le faire. Lorsque la Russie a construit un réseau de fortifications défensives de plusieurs centaines de kilomètres de long et de plusieurs niveaux de profondeur, l'Ukraine ne l'a pas fait. La Russie a obtenu plus d'un million (trois millions selon certaines estimations) d'obus d'artillerie et des milliers de drones de ses partenaires, dont l'Iran et la Corée du Nord. L'Occident n'a pas pu rivaliser, ayant déjà atteint le fond du baril avec des ressources similaires. Moscou s'est donné beaucoup de mal pour régénérer son personnel et reconstituer ses forces, alors que Kiev n'est pas encore totalement mobilisé. Sans une augmentation de l'aide militaire occidentale et des changements majeurs dans la stratégie de Kiev, la position de l'Ukraine sur le champ de bataille continuera à se dégrader jusqu'à ce qu'elle atteigne un point de basculement, peut-être d'ici l'été. Dans la situation actuelle, où les besoins en munitions et en effectifs de l'Ukraine ne sont pas satisfaits, les unités ukrainiennes risquent de se vider de leur substance, ce qui rendra les percées russes tout à fait possibles. Mais l'heure n'est pas au désespoir, elle est à l'action urgente. Les forces russes présentent des vulnérabilités qui peuvent être exploitées et des avantages qui peuvent être érodés avec le temps, mais seulement si l'Ukraine obtient ce dont elle a besoin maintenant. Pour élaborer une stratégie efficace qui tire parti des faiblesses de la Russie, les décideurs et les observateurs occidentaux doivent voir l'armée russe telle qu'elle est aujourd'hui : non pas la force infortunée, brisée et épuisée que beaucoup auraient souhaité qu'elle soit à l'heure actuelle, mais une organisation toujours dangereuse qui progresse en Ukraine. Pour comprendre l'état actuel de la puissance de combat russe, il faut traiter des informations contradictoires et répondre à un certain nombre de questions complexes. L'armée russe est-elle en déclin, dépendante d'équipements datant de l'ère soviétique, de condamnés conscrits, de troupes qui consomment des méthamphétamines ou d'autres drogues, de drones et d'obus d'artillerie fournis par l'étranger pour avancer à grands frais ? Ou s'agit-il d'une organisation de plus en plus adaptable et dotée de ressources suffisantes, capable d'écraser les positions ukrainiennes tout au long de la ligne de front ? En recourant à des frappes aériennes fréquentes et en engageant jusqu'à 30 000 hommes répartis dans une douzaine d'unités, la Russie a eu besoin de cinq mois pour s'emparer de la ville en ruines. La Russie voulait sévèrement Avdiivka, et elle a obtenu Avdiivka... sévèrement : au cours du siège, elle a perdu plus de 600 véhicules blindés et probablement des milliers de soldats. Ces lourdes pertes soulignent que les capacités offensives de la Russie sont encore insuffisantes lorsqu'il s'agit de submerger les défenses ukrainiennes préparées à l'avance. Il reste cependant peu d'endroits sur la ligne de front qui soient aussi bien défendus qu'Avdiivka, ce qui signifie que les futures avancées russes pourraient être plus faciles. En outre, les faiblesses russes n'auront que peu d'importance si les unités ukrainiennes épuisées ne peuvent plus monter une défense ou si elles ne peuvent pas reproduire rapidement les types de défenses qui ont été construites à Avdiivka pendant plus de dix ans. L'érosion des avantages de la Russie en matière d'équipements et de munitions n'aura que très peu d'importance si l'Ukraine ne dispose pas des ressources nécessaires pour se défendre en 2024. Peu importe que les chars de l'ère soviétique soient moins performants et moins aptes à la survie si l'Ukraine ne reçoit pas les fournitures nécessaires pour les détruire. Peu importe que les obus d'artillerie étrangers aient un "taux de ratés" plus élevé que les versions nationales, si les forces russes peuvent conserver un avantage de puissance de feu d'environ cinq contre un et que les retards de production et de livraison des pays occidentaux se poursuivent. Peu importe que la production russe de missiles de frappe de précision à longue portée ait atteint son zénith - ou que, comme l'affirment les responsables ukrainiens, les sanctions occidentales réduisent la qualité des missiles russes - si l'Ukraine n'est pas équipée pour défendre son ciel. Dans ce scénario catastrophe, les bombardiers lourds russes pourraient être utilisés pour détruire les villes et les infrastructures essentielles de l'Ukraine. La mobilisation initiale de la Russie en 2022 a été chaotique, le personnel non formé ayant été rapidement déployé pour combler les lacunes des unités de première ligne. Dans les mois qui ont suivi, cependant, l'armée russe a mis en place une filière de régénération des unités dans les champs d'entraînement de l'Ukraine occupée et de la Biélorussie. La Russie régénère désormais suffisamment d'effectifs pour maintenir ses lignes stables et lancer des opérations offensives limitées au moins jusqu'à la fin de l'année. Après avoir repoussé la contre-offensive de l'Ukraine à l'automne dernier, elle a introduit davantage de troupes dans l'Ukraine occupée. Par exemple, les forces russes et ukrainiennes à Donetsk occupée étaient à peu près égales en septembre 2023 ; en février, la Russie avait un avantage de deux contre un. Les commandants ukrainiens ont noté plus tôt cette année que certaines forces russes semblaient mieux entraînées que l'année dernière ; d'autres utilisent encore des tactiques grossières pour simplement submerger ou épuiser les troupes ukrainiennes. Malgré la capacité de la Russie à recruter davantage de soldats, la main-d'œuvre reste une contrainte pour les ambitions du Kremlin. La Russie ne peut pas facilement traduire son plus grand nombre d'hommes en une supériorité sur le champ de bataille sans prendre de risques. Bien que les responsables militaires russes prétendent disposer de 25 millions de personnes, ils ne disposent en pratique que de ce qu'ils peuvent générer par le biais de filières de volontaires. Soucieux de la stabilité intérieure et de la sécurité du régime, le Kremlin préfère ne pas appeler à une nouvelle série de mobilisations si cela peut être évité. Même si le Kremlin souhaitait occuper une plus grande partie de l'Ukraine d'ici 2026, il est loin d'être certain qu'il serait prêt à accepter les risques liés à la constitution d'une force suffisamment importante pour atteindre cet objectif. Le recrutement de condamnés a peut-être déjà dépassé le point de rendement décroissant. Avant la guerre, la population du système pénitentiaire russe était stable, entre 400 000 et 420 000 personnes. En 2024, ce nombre était tombé à 266 000, presque certainement en raison du recrutement par l'armée russe et par des sociétés mercenaires privées telles que Wagner. Malheureusement, les problèmes de main-d'œuvre qui se profilent pour la Russie en 2025 et au-delà n'auront que peu d'importance si les tactiques de force brute des troupes russes épuisent et submergent les unités ukrainiennes en 2024. Les forces russes ont très peu de raisons de ne pas poursuivre leurs assauts. En persistant, elles maximisent leur élan avant que le sol ne dégèle et que la boue ne revienne, profitent des forces ukrainiennes en sous-effectif qui rationnent leur équipement, et engagent les forces ukrainiennes avant qu'elles n'aient le temps de s'enterrer complètement, tout cela alors que l'aide américaine est bloquée à la Chambre des représentants des États-Unis. Une réoccupation complète de l'ouest de Kherson semble peu probable en raison de la difficulté du terrain, malgré la disponibilité des effectifs et des forces russes ; en outre, la destruction du barrage de Kakhovka l'année dernière limite désormais les routes pavées sur le Dniepr à Kherson. Rien n'indique non plus que la Russie rassemble les forces nécessaires pour réoccuper la région de Kharkiv d'ici à la fin de 2024. Pour que la Russie tente une nouvelle offensive sur l'ensemble de la région, il faudrait que le reste de la ligne de front soit stable - avec des forces ukrainiennes fixées sur place ou incapables de se redéployer - et que la Russie génère au moins une autre armée interarmes, mais probablement plus (50 000 à 100 000 hommes, en fonction de l'état des défenses ukrainiennes). Ces circonstances n'existent pas aujourd'hui. Mais si les conditions sur le champ de bataille ne changent pas et si la Russie génère une force suffisante, cela pourrait être l'avenir de l'Ukraine. Pour tenir leurs positions en 2024, les forces ukrainiennes ont besoin d'un réapprovisionnement urgent en munitions et en personnel. Si des renforts arrivent, l'Ukraine peut défendre la ligne de front cette année et régénérer sa force de combat pendant que la base industrielle de l'Occident se prépare pour 2025 et au-delà. L'aide militaire occidentale - en particulier l'aide américaine - doit être approuvée rapidement pour assurer l'approvisionnement en munitions et maintenir les systèmes de combat existants. Ensuite, Kiev doit générer et former du personnel pour reconstituer les unités de première ligne. Malheureusement, trouver plus de soldats nécessitera très probablement une mobilisation impopulaire. Les retards de l'aide ne font qu'aggraver le dilemme de Kiev. Enfin, l'Ukraine doit accélérer la construction de positions défensives préparées. Sans ces mesures urgentes, le rationnement des munitions en Ukraine se poursuivra tout au long du printemps et de l'été. Face aux attaques russes incessantes, les unités en sous-effectif risquent de se vider de plus en plus de leur substance et de perdre leur capacité à se défendre. À moins que des changements immédiats ne soient apportés, c'est la voie sur laquelle l'Ukraine et l'Occident se sont engagés. Les faiblesses à long terme de l'armée russe n'auront pas d'importance si l'Ukraine n'est pas soutenue cette année. Les soldats ukrainiens de la ligne de front sont de plus en plus menacés, non pas parce qu'ils n'ont pas la volonté de se battre ou qu'ils ne connaissent pas les faiblesses de leur ennemi, mais parce qu'ils manquent de munitions et d'effectifs. Si l'Occident, et en particulier les États-Unis, ne veut pas voir la ligne de front en Ukraine continuer à plier ou, pire encore, à se rompre, il doit approuver l'aide de toute urgence. Et si Kiev veut maintenir ses efforts, elle doit faire des choix difficiles sur la manière de générer plus de main-d'œuvre. Il ne reste plus beaucoup de temps.
    3 points
  49. Alors les raisons ont déjà été mille fois présentées à j'en ai ma claque de les répéter. Mais j'en ai quand même une autre, qui il me semble n'a jamais été évoquée : ON S'EST ENGAGÉ À SOUTENIR L'UKRAINE ! Je sais pas si ça vous évoque quelque chose, ou si le fait de passer collectivement pour des minables lâcheurs ne vous émeut pas, mais la France s'est engagée. On peut le déplorer, on peut dire qu'on aurait dû rien dire dés le début, et s'en foutre comme du yemen ou des ouïghour, mais c'est pas le cas. Donc si on (la France ou l'Europe) laisse tomber l'Ukraine, on sera des sent-la-pisse pour les 50 ans qui viennent.
    3 points
  50. Je peux vous dire avec certitude qu'ici, nous avons beaucoup moins de candidats éligibles au service militaire. Ce n'est pas seulement parce qu'ils sont sur leur téléphone 8 heures par jour, il y a des choses très réelles et tangibles qui les empêchent de servir, comme la drogue, l'obésité, les antécédents judiciaires, l'éducation. et ce, avant même d'aborder les aspects mentaux et motivationnels. Il n'y a pas assez de personnes motivées, comme vous le dites, par rapport aux branleurs. Si l'on veut une grande armée, il faut commencer par une grande réserve. Si la situation devient suffisamment désespérée, il est certain que nous les prendrons et que nous fermerons les yeux sur certains problèmes. Mais il faudra plus de temps pour les entraîner, ils seront plus sujets aux blessures et aux erreurs et il faudra plus de travail en général pour rester dans les clous. Même l'Ukraine a des problèmes de main-d'œuvre et est confrontée à des questions difficiles. Je comprends que chaque génération plus âgée pense que la nouvelle génération plus douce va abandonner toute la civilisation (cela arrive parfois) et c'est devenu un cliché. Mais il y a de sérieux signaux d'alarme parmi la jeune génération qui sont réels et tangibles, et il n'y a pas que les militaires qui se plaignent.
    3 points
×
×
  • Créer...