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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires


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Il y a 15 heures, jojo (lo savoyârd) a dit :

Guerre de l'information :

Attention, la France et d'autres pays occidentaux visés par une attaque de type "Doppelgänger" (typosquattage) ...

"Guerre en Ukraine : ce que l'on sait de l'opération de désinformation russe "Doppelgänger" qui a visé la France

Cette campagne s'inscrit dans la "guerre hybride" menée par Moscou, dont le but est d'influencer l'opinion publique dans les pays occidentaux."

"Un "doppelgänger" désigne le double, souvent maléfique, d'une personne. Depuis plusieurs mois, ce mot venu de l'allemand est aussi le nom d'une vaste opération d'ingérence numérique menée depuis la Russie à l'encontre d'acteurs occidentaux, alliés de l'Ukraine. Après la publication d'une note de l'organisme de lutte contre les ingérences numériques étrangères Viginum (lien PDF dans l'article), la ministre des Affaires étrangères a confirmé, mardi 13 juin, "l'existence d'une campagne numérique de manipulation de l'information contre la France impliquant des acteurs russes et à laquelle des entités étatiques ou affiliées à l'Etat russe ont participé en amplifiant de fausses informations". 

VRAI OU FAKE. Comment des copies de sites d'actualité ont-elles été créées ?

Paris est en "lien étroit" avec ses alliés "pour mettre en échec la guerre hybride menée par la Russie", a ajouté Catherine Colonna. Voici ce que l'on sait de cette arme de manipulation massive.  

Des sites jumeaux montés de toutes pièces

La technique utilisée par les hackers n'est pas nouvelle. Appelée "typosquattage", elle consiste à créer des sites miroirs de grands médias nationaux ou d'institutions gouvernementales, afin de publier de fausses informations. Parmi les sites copiés figurent ceux du Parisien, du Figaro, du Monde ou encore de 20 Minutes, ainsi que des sites institutionnels, comme celui du ministère des Affaires étrangères, a précisé la porte-parole du Quai d'Orsay. Les faux sites sont semblables en tout point à leurs modèles, à l'exception du nom de domaine : l'adresse peut ainsi se terminer par un .lft au lieu de .fr.

Au total, 355 noms de domaine usurpant l'identité de médias en France et dans neuf Etats d'Europe, d'Amérique et du Moyen-Orient ont été recensés, déclare Viginum, qui a supervisé l'enquête. "Il n'y a pas de doute que l'objectif était de mener une campagne de désinformation d'ampleur contre l'opinion française", poursuit la porte-parole du Quai d'Orsay. Elle souligne que les autorités ont décidé de rendre l'affaire publique après avoir détecté un site miroir du ministère affirmant, à tort, que la France instaurerait une taxe pour financer l'aide à l'Ukraine.

Côté médias, "Le Monde ne peut que condamner ces agissements intolérables et se féliciter que les auteurs de ces tentatives de manipulation soient désormais identifiés", a commenté son directeur, Jérôme Fenoglio. "Nous prenons cette affaire très au sérieux et nous agirons de manière résolue pour faire face à cette usurpation de l'identité de notre marque", a réagi auprès de l'AFP Ronan Dubois, directeur de la publication de 20 Minutes.

Une arme de désinformation massive braquée vers les internautes français

Pour une source sécuritaire citée par l'AFP, ce récent assaut numérique s'inscrit dans "la seconde phase" de cette opération "Doppelgänger", "une campagne déjà connue", mais cette fois "avec des modes d'action plus sophistiqués". La structure initiale de l'opération est baptisée RRN, du nom du site prorusse RRN.world (Reliable Recent News), créé quelques mois après le début de la guerre en Ukraine et qui a publié de nombreuses intox, détaille la synthèse de Viginum.

Outre le typosquattage, l'opération se traduit par d'autres actions d'influence comme la production de dessins animés anti-Zelensky ou de narratifs prorusses, relayés notamment par des sites aux noms à consonance française, "à l'image de 'La Virgule', 'Allons-y' ou 'Notre pays'", poursuit la note. "Ces sites, présentés comme des médias d'actualité francophones, publient des articles polarisants sur la vie politique française et européenne."  

Enfin, Viginum pointe la création de faux comptes sur les réseaux sociaux, principalement Facebook et Twitter, afin de partager ces fausses informations. L'organisme cite notamment le cas du prétendu nuage radioactif se dirigeant vers la France, après que le Royaume-Uni a fait don à l'Ukraine d'obus contenant de l'uranium appauvri : une intox, identifiée ici par "Le Vrai du Faux", et qui, selon l'organisme, vise à "saper le soutien de la population des Etats occidentaux à l'Ukraine".

Fin septembre, la maison mère de Facebook, Meta, avait annoncé le démantèlement sur sa plateforme d'une opération "d'influence secrète" provenant de Russie pour amplifier la visibilité de ces articles issus de sites pirates. Elle pointait pour la première fois deux entreprises russes : ASP et Struktura. "Meta espérait que son rapport mettrait fin aux opérations, ce ne fut pas le cas, explique la source sécuritaire. On a trouvé des dizaines de noms de domaines achetés par les Russes. On n'a pas affaire à des gens qui agissent à dose homéopathique. Ils sont au début d'un processus d'industrialisation." 

Un mode opératoire qui porte la trace de Moscou

Jusqu'ici, Paris a suivi une doctrine prudente en matière d'attribution d'attaques numériques. Alors que la ministre des Affaires étrangères française a évoqué "l'implication d'ambassades et de centres culturels russes qui ont activement participé à l'amplification de cette campagne", cette déclaration "ne constitue pas une attribution" aux autorités russes, insiste le Quai d'Orsay. Pour l'instant, ces dernières sont uniquement accusées d'avoir participé à l'amplification du phénomène. Mais "nous voulons envoyer un message clair que nous sommes en mesure de détecter", selon cette source gouvernementale.

Les investigations mettent en lumière "l'implication d'individus russes ou russophones et de plusieurs sociétés russes dans la réalisation et la conduite de la campagne", détaille la note de Viginum. On y lit par ailleurs que l'opération s'efforce de convaincre une audience russe du soutien des populations occidentales à Moscou. Ainsi, "certains contenus produits [ont] été repris par des médias russes". 

Cette opération "s'inscrit dans une pensée stratégique russe de long cours", explique à l'AFP Dimitri Minic, chercheur à l'Institut français des relations internationales (Ifri). "Tout cela n'est pas un délire de quelques gens perdus, mais a été mis en doctrine. La guerre informationnelle est le concept qu'ils ont le plus étudié depuis 30 ans, précise-t-il. Je ne pense pas que cela va avoir beaucoup de succès, mais cela va consolider la base de leurs aficionados en France et en Allemagne, qu'ils surestiment probablement, mais qui existe vraiment."

Au moment de publier son baromètre annuel de la liberté de la presse, le 3 mai, le secrétaire général de Reporters sans frontières, Christophe Deloire, s'alarmait sur France Inter de voir la Russie et la Chine "exporter leurs contenus de propagande et leur modèle de contrôle de l'information". "L'information fiable est noyée sous un déluge de désinformation", jugeait-il, estimant que l'"on perçoit de moins en moins les différences entre le réel et l'artificiel, le vrai et le faux". Pointant la capacité de la campagne "Doppelgänger" à "détourner les mesures prises à son encontre" en adaptant sans cesse son mode opératoire, Viginum prévient qu'il s'agit en effet d'un "phénomène de nature à porter atteinte aux intérêts de la Nation".

https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/manifestations-en-ukraine/guerre-en-ukraine-ce-que-l-on-sait-de-l-operation-de-desinformation-russe-doppelganger-qui-a-vise-la-france_5887325.html

... Un lien ?

aztu.jpg

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Il y a 10 heures, Ciders a dit :

Tu penses à la défense élastique pratique (entre autres) par Manstein en 1943 et 1944 ? Au duo épée et bouclier à base de positions retranchées pour l'infanterie et de contre-attaques blindées ?

Historiquement parlant, ça n'a pas vraiment marché : pertes allemandes sensibles, obligation de dégarnir des secteurs du front pour constituer des poings blindés, donc on gagne ici ce qu'on perd là et au final, le front recule quand même. On l'a vu notamment à l'hiver 1943... en Ukraine justement. Démantibuler les pointes blindées de l'Armée Rouge n'a pas empêché celle-ci de parvenir jusqu'aux Carpates.

Je ne voyais pas les choses sous un angle aussi important mais plutôt le fait que les soldats allemands menaient systématiquement des contre attaques même aux plus petits échelons lorsque c’était possible.

Je serai moins critique sur l’efficacité des contre attaques blindées allemandes : d’une part la dispersion des blindés est rarement efficace et donc leur emploi groupé (qui de plus permet d’optimiser la qualité tactique des unités panzer) me semble le seul pertinent, d’autre part à partir de 43 je ne crois pas que quoi que ce soit aurait pu changer les choses donc le recul allemand n’est pas vraiment un indicateur pertinent en soi… Mais nous nous égarons…

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il y a 31 minutes, gustave a dit :

Je ne voyais pas les choses sous un angle aussi important mais plutôt le fait que les soldats allemands menaient systématiquement des contre attaques même aux plus petits échelons lorsque c’était possible.

Je serai moins critique sur l’efficacité des contre attaques blindées allemandes : d’une part la dispersion des blindés est rarement efficace et donc leur emploi groupé (qui de plus permet d’optimiser la qualité tactique des unités panzer) me semble le seul pertinent, d’autre part à partir de 43 je ne crois pas que quoi que ce soit aurait pu changer les choses donc le recul allemand n’est pas vraiment un indicateur pertinent en soi… Mais nous nous égarons…

La contre-attaque systématique n'est pas vraiment une spécialité allemande. Ni soviétique du reste.

Pour 1943, c'était le mantra allemand : déshabiller ici pour frapper là, jouer des lignes intérieures pour activer à la demande les réserves disponibles. Avec l'accent mis après-guerre par l'historiographie pro-allemande de la deuxième bataille de Kharkov ou des "succès" à l'ouest de Kiev. Une bonne partie de la légende de Manstein s'est construite sur ces engagements et cette "stratégie". Les résultats sur le terrain restent cependant bien en deçà de ce qu'on a bien voulu en dire.

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il y a 50 minutes, OCB a dit :

Une vidéo du WSJ qui montre un soldat russe, seul survivant de son unité, se rendre aux ukrainiens par l'intermédiaire d'un drone. Attention, il y a des cadavres de ses camarades.

https://www.youtube.com/watch?v=n2W8yRa9XuA

 

Cette vidéo est assez impressionante, ça pourrait presque faire un film ... Quand on voit le nombre de mecs massacrés dans les tranchées, je me demande si l'on ne va pas avoir des statistiques post-guerres nettement plus meurtières.

Clairon

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il y a 59 minutes, OCB a dit :

Une vidéo du WSJ qui montre un soldat russe, seul survivant de son unité, se rendre aux ukrainiens par l'intermédiaire d'un drone. Attention, il y a des cadavres de ses camarades.

https://www.youtube.com/watch?v=n2W8yRa9XuA

 

Très clairement elle est impressionnante celle la. Ce qui parait surréaliste c'est le coté "No Man's Land" mais en fait on y a laissé une section (voir plus vu le nombre de mort) qui ont, à priori pas de droit de se replier...

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il y a une heure, OCB a dit :

Une vidéo du WSJ qui montre un soldat russe, seul survivant de son unité, se rendre aux ukrainiens par l'intermédiaire d'un drone. Attention, il y a des cadavres de ses camarades.

https://www.youtube.com/watch?v=n2W8yRa9XuA

Cette séquence date du 9 mai. L'article contient des détails sur le parcours personnel de ce conscrit Ruslan Anitin.

 

il y a 6 minutes, Elemorej a dit :

Potentiellement 40% de pertes dans les troupes formées dans les pays Baltes... Oui ça tue...

C'est plutôt 28% puisque c'est 40% parmi les 70% avec lesquels les formateurs ont perdu le contact.

En revanche, il ne s'agirait pas des pertes, mais des seuls morts. Il faut encore inclure les blessés, généralement plus nombreux que les morts...

Ce qui est en filigrane, c'est plus de 50% de pertes :blink: :sad: !

Un abattoir, d'un côté comme de l'autre

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il y a 10 minutes, Alexis a dit :

 

C'est plutôt 28% puisque c'est 40% parmi les 70% avec lesquels les formateurs ont perdu le contact.

En revanche, il ne s'agirait pas des pertes, mais des seuls morts. Il faut encore inclure les blessés, généralement plus nombreux que les morts...

Ce qui est en filigrane, c'est plus de 50% de pertes :blink: :sad: !

Un abattoir, d'un côté comme de l'autre

« Potentiellement ».

Il s’agit d’une pure supputation qui ne semble reposer sur aucun chiffre concret…

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il y a 37 minutes, gustave a dit :

« Potentiellement ».

Il s’agit d’une pure supputation qui ne semble reposer sur aucun chiffre concret…

Je pense pas qu'ils se risqueraient à donner un chiffre, même approximatif, s'ils n'en avaient absolument aucune idée. Enfin si c'est effectivement une pure spéculation basée sur rien, c'est irresponsable en matière de communication. 

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il y a 1 minute, CortoMaltese a dit :

Je pense pas qu'ils se risqueraient à donner un chiffre, même approximatif, s'ils n'en avaient absolument aucune idée. Enfin si c'est effectivement une pure spéculation basée sur rien, c'est irresponsable en matière de communication. 

La formulation est pourtant très très peu affirmative : 70 % de ceux qu’ils avaient entraînés – parmi ces derniers, selon leurs estimations, 40 % avaient potentiellement perdu la vie dans les combats

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il y a 1 minute, gustave a dit :

La formulation est pourtant très très peu affirmative : 70 % de ceux qu’ils avaient entraînés – parmi ces derniers, selon leurs estimations, 40 % avaient potentiellement perdu la vie dans les combats

Ouais, à voir ce que valent leurs estimations et sur quoi elles reposent (du rens' précis, une extrapolation à partir d'un ratio de perte générique établi à partir d'on ne sait où ?) mais c'est vrai que la formulation ne témoigne pas d'une grande certitude sur l'info. Difficile à dire. 

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Il y a 14 heures, Titus K a dit :

FymJ-mlXgAA9DZV?format=jpg&name=medium

Hors sujet, mais cela montre bien que l'hydroélectricité n'est pas neutre sur le plan écologique. Sans le barrage, toute la zone qui apparaît en noir serait verte, soit des terres agricoles, soit des espaces sauvages, possiblement des zones humides couvertes par le traité de Ramsar.

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il y a 22 minutes, Wallaby a dit :

Hors sujet, mais cela montre bien que l'hydroélectricité n'est pas neutre sur le plan écologique. Sans le barrage, toute la zone qui apparaît en noir serait verte, soit des terres agricoles, soit des espaces sauvages, possiblement des zones humides couvertes par le traité de Ramsar.

C'est d'ailleurs totalement pour ça qu'il est faux de dire que ça ne produit pas de pollution, par contre la production est tellement importante qu'une fois répartie, c'est vraiment négligeable, en tout cas si le schéma de cohérence écologique est bien établi et qu'on a pallié aux coupures des trames bleues.

 

il y a 11 minutes, pascal a dit :

Le barrage combien de réacteurs ou de centrales thermiques?

Ce n'est pas que dans ce sens qu'il faut poser la question, c'est surtout pilotable un barrage.

Donc en gros on peut comparer aux différentes centrales thermiques (fuel, gaz...) mais pas tant au nucléaire, qui niveau réactivité sont pas fameux.

La c'était un barrage au fil de l'eau donc production "constante" mais variable selon les besoins (et la ressources certes).

 

Modifié par Elemorej
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En tout cas j'ai vue que les réservoirs de la centrale étaient bien vides...

Si ça pète en ce moment ce serait les zones occupées et la region de la mer d'Azov qui seraient le plus contaminés. Ce serait ballot. 

J'y connais rien en nucléaire si la centrale et privée de refroidissement c'est sur que ça pète ou c'est une sécurité ?

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