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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires


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il y a 21 minutes, jojo (lo savoyârd) a dit :

Si vous avez un traducteur audio ...

En gros ce militaire (colonel ?) explique que beaucoup de soldats russes meurent tous les jours en Ukraine, que certains d'entre-eux ont fait l'Afghanistan, la Syrie etc ... Et que c'est terrible ce qu'il se passe en Ukraine ... Puis il demande 1 minute de silence en hommage à tous ces braves morts au combat.

C'est alors que le jeune animateur lui intime l'ordre plusieurs fois de se taire, qu'il n'a pas à dire cela, qu'il ne peut pas dire çà etc etc ... Si bien que pas de minute de silence et il lui coupe la parole de façon irrespectueuse et grossière ...

Voilà grosso-modo cet échange assez surréaliste sur une chaîne que je crois être une TV d'état.

Courageux ce militaire !

Sauf que cette vidéo date du 9 mars, soit en gros 2 semaines après l'invasion. De l'eau (et du sang) a encore coulé sous les ponts depuis...

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il y a 12 minutes, Loïc C. a dit :

Bonsoir,

Je me permets de constater que, depuis, à la louche, sorti de la première semaine de l'offensive russe, où elle s'était, très probablement, prise une sérieuse veste, faute d'avoir estimé correctement l'intention de la résistance ukrainienne, toute à la fois civile et militaire, certains ne cessent de nous affirmer que l'armée russe est "à l'agonie".

Déjà, plus de 60 jours plus tard, un, il semble que çà ne soit pas le cas, deux,  la "survivance" opérationnelle de l'armée ukrainienne ne parait, de fait, tenir qu'aux seules livraisons de matériels "euro-américains".

Entre nous, cette situation devient très inquiétante, car ses  éventuelles répercussions  militaires internationales, hors du contexte local, pourraient s'avérer être très préjudiciables, en Europe occidentale. Je précise bien Europe occidentale, car, géographiquement et logistiquement,  l'Amérique du Nord (USA & Canada) et, dans une certaine mesure, la Grande-Bretagne, elles, sont l'abri de toute réplique militaire possible et, "accessoirement" non concernées par les effets directs des sanctions économiques infligés à la Russie, qui, au passage, semble n'en avoir, strictement, rien à voir à secouer, vu que çà fait, au bas mot, vingt balais qu'elle est, désormais, confrontée à  ce régime de "punitions économiques"!

Je peux, certes, me planter, mais çà m'étonnerait fort qu'on tenterait d'infliger un tel traitement à la République socialiste de Chine et ses 1,5 milliards d'habitants (dix fois plus qu'en Russie!).

De plus, le petit jeu "hypocrite" américano-européen, qui consiste à  fournir des  matériels militaires à l'Ukraine, risque fort de virer vinaigre - c'est l'avertissement clairement formulé, tout récemment,  par Poutine à Saint-Pétersbourg-.

En réalité, en "Europe", seules,  la France et l'Allemagne jouent la pédale douce, certes, pour des raisons différentes,  mais dans un unique but, tenter de calmer le jeu et mettre en place un contexte "favorable" à des négociations de paix indispensables et nécessaires.

On va appeler un chat, un chat, "Jo Bidet" et la population américaine n'en ont, strictement, rien à secouer, hormis une éventuelle menace nucléaire, des plus hypothétiques... pour le moment.  Kif-kif bourricot, au Canada, où certains va-t'en-guerre prétendent vouloir nous donner des leçons de maintien. Dans les deux cas,  leurs relations économiques avec la Russie s'avèrent être des plus mineures, sauf pour certaines entités, comme Coca ou Pepsi-Cola, qui, actuellement, s'efforcent, d'exploiter des situations juridiques complexes, pour éviter de se retrouver "nationalisées" - même punition, côté français, alors que la présence française en Russie, est, elle, très majoritaire  - à la louche, 1000 000 emplois locaux!-.

A l'inverse, l'économie européenne, elle, en prend plein la tronche.

C'est là qu'on constate que l'actuelle supposée puissance militaire russe ne repose guère que sur la lointaine image, désormais, largement obsolète, de l'ex-Armée Rouge soviétique;  en fait, elle se sauve les fesses, par le biais de l'existence de sa frappe nucléaire - qu'elle n'utilisera pas, car, pour le coup,  elle risquerait de revenir à l'époque des mammouths sibériens, conservés dans le permafrost! -, de sa probable supériorité aérienne et l'importance de son parc d'artillerie conventionnelle, encore que, dans ces deux derniers cas, il faut, nécessairement, du personnel formé pour les mettre en œuvre.

En comptant 5 "pinpins" pour le service d'une pièce de 105 mm et  8 autres, pour un 155 ou 203 mm, sur la base d'une cote mal taillée moyenne de 6,5 "pinpins"/pièce, pour 2500 pièces (au pif!), çà nous ferait... 16 250 hommes, soit près de 11% du personnel engagé, sans compter les "gars" de la flotte de transport, chargée d'acheminer les munitions de rechanges sur le front.

En ce qui concerne la batterie de 8 Caesar, "détournés" du contrat marocain - sachant, au passage, que la France s'est engagée à dédommager le royaume chérifien pour le retard apporté, dès lors, à la fourniture contractuelle -, aux dernières nouvelles, 40 officiers d'artillerie ukrainiens seraient, actuellement, au camp de Cuers, pour être formés sur ce matériel, soit 5 par pièce. Sauf que je n'ai rien entendu à propos des servants, eux-mêmes - çà me rappelle, bizarrement,  le contexte d'instruction qui s'était déroulé, en juillet 1870,  chez nous, à propos des canons à balles de Reffye, où 90% des officiers, ainsi formés pour la mise en œuvre de ce matériel très particulier, avaient finalement été versés dans des batteries d'artillerie "classiques", tandis que les chefs de batterie et les servants desdits "canons à balle", eux, s'étaient retrouvés à réceptionner, quelques jours à peine avant leur engagement au combat, un matériel, certes flambant neuf, mais qu'ils ne connaissaient ni des lèvres, ni des dents, et, avec pour toute aide, deux exemplaires du superbe manuel d'emploi! :wacko:

Le Caesar auto-porté offre, certes, des performances redoutables, mais, à ma connaissance, il n'a réellement été engagé, pour le moment, que sur des territoires "exotiques" (Mali, Syrie), sans  la présence d'une menace sérieuse aérienne ou, même,  celle de contre-batteries, dignes de ce nom.

Il n'y a pas si longtemps, l'un d'entre nous - je crois me rappeler qu'il s'agissait de Akhilleus - se posait, lui-même, de légitimes questions quant aux capacités en tout-terrains des porteurs sur pneus 6x6 ou même 8x8, dans la gadoue profonde.

Par ailleurs, s'il y a un domaine où l'armée russe excelle "historiquement" - la Heer en avait gardé  une expérience douloureuse et, pourtant, elle était très loin d'être manchote! - c'est bien celui de l'artillerie. Je peux me tromper, mais les récentes fournitures américaines ou autres de pièces d'artillerie, en urgence, à l'armée ukrainienne, tendraient à démontrer que son parc d'artillerie  s'est très sérieusement raréfié depuis le début du conflit, sous les pilonnages russes.

Certes, la cadence de tir et la mobilité "supposée" des Caesar permettent d'envisager des séquences de tir rapides, suivies d'un changement de position tout aussi rapide, sauf que, selon le contexte de combat, à ce petit jeu de "cache-cache", leurs équipages et servants vont très vite être rincés, voire isolés de leur nécessaire réassort; sans parler, selon la météo ambiante, du porteur enlisé jusqu'aux moyeux - il y a un paquet de vidéos qui attestent, côté russe, de ces enlisements-.

Le porteur sur pneus, quelque soit le nombre des ses essieux moteurs, est, certes, comparé à un chenillé, plus à l'aise, plus rapide et moins gros consommateur en "jaja", mais, quand le terrain devient sérieusement "merdique", il affiche, aussi, ses limites.

Si je me souviens bien, le concept du Caesar et de "ses cousins" trouve, plus ou moins, son origine dans le canon auto-porté sur pneus sud-africain G6, doté d'un canon de 155 mm et 45 calibres, conçu, de mémoire, avec les Israéliens, au début des années 80; sauf que, dans cette histoire, il avait été, avant tout, développé, en regard de l'environnement général ambiant des terrains australs africains... où, il n'existe pas, par exemple, la moindre raspoutitsa saisonnière, qui, elle, a occasionné des dégâts très sérieux à l'armée russe, contrainte de devoir progresser, au maximum, sur les axes goudronnés. Selon les années, cette "cochonnerie" de raspoutitsa peut perdurer jusqu'à fin mai, ça explique, en partie, pourquoi l'armée allemande n'avait pu déclencher son offensive de 1941, planifiée début ou mi-mai, qu'à la fin juin, ladite raspoutitsa printanière, cette année-là, ayant exceptionnellement perduré jusqu'à fin mai! -.

Il n'est pas question, ici, de prétendre remettre en cause - quoique :sleep: -  le concept et le développement du canon auto-porté Caesar, mais il est fort probable que son cahier des charges prenait, essentiellement et fort logiquement, en compte ses performances "routières" et "tout-terrains", dans le cadre d'un conflit "exotique" (africain, etc.) ou se déroulant en Europe occidentale.

Certes, nous ne sommes plus de nos jours, à la situation qui régnait à l'été 1941, avec une unique route goudronnée Minsk-Mosku, le reste du réseau "routier" soviétique (Ukraine incluse!) étant constitué, uniquement, de pistes en terre, qui se transformaient, rapidement, en fondrières, sous la pluie et la circulation des véhicules; néanmoins, même de nos jours, entre la zone marécageuse du Pripet, "à l'ouest", les rives du Dniepr, etc., la circulation routière ukrainienne se cantonne, durant les périodes compliquées saisonnières, au seul réseau routier "goudronné", mis en place pour limiter les effets de Raspoutitsa et les débordements saisonniers, notamment,  ceux du Dniepr.

Question à un euro, quelles sont les chances  des livraisons "zeuropéennes", au sens large, qui pénètrent en Ukraine, depuis les frontières polonaises ou autres, de pouvoir se déployer à l'est - vu que c'est la zone actuelle des combats - sans se faire dézinguer ou lourdement frapper durant leur acheminement, nécessairement, routier.

De mémoire, même, en considérant que ses performances soient très inférieures à celles du dispositif américain, les russes disposent, également, d'un réseau important de satellites d'observation militaire. Dès lors, vu que le "non-engagement" des Américains et occidentaux, dans le conflit actuel, n'est plus que du pur pipeau, dès que le moindre camion, chargé de munitions, pénètre en territoire ukrainien, il risque fort de s'en prendre plein la tronche; ce qui, entre parenthèses, est, déjà le cas, au regard de certaines frappes russes, sauf qu'il est, actuellement, politiquement de "bon ton" de devoir hurler à une supposée agression "génocidaire", tout ce que raconte Kiev et ses dirigeants étant considéré comme "parole d'Evangile".

Juste pour "emm..." Poutine et les Russes, je vous fiche mon billet que "l'Europe" va faire des pieds et des mains, pour intégrer, "assez rapidement" dans l'UE, la "pôvre & courageuse" Ukraine, alors que çà fait plus de 15 ans, au bas mot, que la Turquie et d'autres états campent, eux, sans succès, sur le paillasson, devant la porte de l'UE. Cà va, surement, nous coûter un max de pognon dorect et indirect, mais ce n'est pas grave, les soit-disant idées "démocratiques zeuropéennes" auront été, ainsi, plus ou moins défendues!

En réalité, ses supposées intentions démocratiques ne reposent que sur l'égide du parapluie militaire américain, dans le cadre de l'OTAN. Actuellement, à la Maison Blanche, mais çà nous passe largement au-dessus du béret, "Jo Bidet", vu son âge et sa "culturation", est totalement russophobe - mais à un stade tellement "excessif", qu'il est devenu dangereux pour le devenir de l'Europe occidentale -, et  a, également, en point de mire, la Chine... sauf que, là, il risque fort d'y avoir un très sérieux problème de moyens militaires déployés, à une réserve près...  sortie du territoire national chinois ou, au pire, du sub-continent extrême-asiatique, l'absence de territoires "terrestres" suffisamment conséquents pour s'y mettre, allègrement, sur la tronche - sans devoir recourir à l'arme nucléaire! -. Hormis la Corée, l'armée chinoise n'a aucune possibilité sérieuse de disposer de territoires suffisamment amples, en dehors de son territoire national, pour pouvoir manoeuvrer au prorata de ses effectifs!  La république populaire de Chine a, certes, depuis un très long bail,  les intentions de voir le retour dans le giron historique des iles de Taïwan & Taïpe, mais, militairement,  ce n'est pas une opération qui en vaudrait la chandelle, car lemme impliquerait des pertes de "pinpins" beaucoup trop importantes.

Dans cette histoire, ce qui m'inquiète le plus, à moyen à terme, c'est la situation où  les "Ricains", sûrs de leurs faits, contraignent certaines puissances,  plus ou moins légitimes, comme la Russie de Poutine, qui n'a plus rien à voir avec l'ex-URSS, du temps de sa splendeur, mais, surtout et essentiellement, la Chine à devoir se soumettre à son supposé diktat "mondial"; car, là, çà risque de coincer très grave, même si l'US Navy affirmait sa suprématie - ce qui reste à démontrer! -, car, quelques soient l'importance de ses budgets et ses effectifs, l'US Army n'a pas les moyens de pouvoir "traiter" militairement, sur le terrain, l'armée de terre chinoise, ne serait-ce que pour de bêtes raisons d'effectifs et d'autres considérations, comme le fait, que, depuis la Guerre de Sécession, 600 000 morts en armes,  la gouvernance américaine a pour principal souci de limiter, au maximum, ses pertes humaines militaires. La Guerre du Viet-Nam avait été exemplaire à ce sujet, car les pertes humaines, au demeurant, relativement modiques, avaient été jugées très excessives par le sentiment de la population américaine.

Si on oublie, en 1979, l'expédition militaire désespérement foireuse, de tentative de libération des otages de Téhéran, l'US Army ne s'était refaite une santé médiatique, que, en octobre-novembre 1983, avec l'opérationo "Urgent Fury", dans l'ile de Grenade, très largement médiatisée. Certes, à l'époque, le "Rideau de fer" existait, de même, que la supposée menace soviétique, sauf que l'Ile de la Grenade, quelques étaient, alors, ses  orientations & volontés politiques de sa gouvernance, ne risquait pas, pour des raisons évidentes de distance et isolement naturel,  de faire ombrage à la toute-puissance militaire américaine.

Je suis très bien placé pour en parler, vu mon âge - en novembre prochain, çà me fera 76 ans! - et ma très "naturelle" "culturation Guerre Froide", d'autant que j'ai eu, moi-même, servi, durant plusieurs années dans l'Aéronavale.

Le Russe était, alors, l'ennemi par excellence, vu que, grosso merdo, selon ce qu'on nous expliquait, très brièvement, nous étions, tous, être sous la supposée menace de ses missiles balistiques!

Quarante ans plus tard, pour des raisons de facilités intellectuelles, le " militaire russe" est toujours considéré comme un épouvantable agresseur, en oubliant, consciencieusement, les réalités tactiques de chaque camp... sachant qu'ils se mettent, intensivement, tous deux sur la tronche, depuis 2014, avec, dans le même temps, 18 000 morts, sans compter les blessés, pertes exclusivement dues à la volonté "kievienne" de vouloir s'opposer aux intentions des deux territoires  sécessionnistes du Dombas... alors , même, que les accords de Minsk 1 &2, eux, prévoyaient une négociation diplomatique concertée russo-ukrainienne... ce qui n'a jamais été le cas, tout en rappelant, que, dans ses circonstances, depuis 2014, l'Ukraine, confortée par les "promesses" européennes et otanesques, s'était, elle, crue, à tort, à l'abri d'une éventuelle intervention russe!

Je vais, très surement, passé pour un sale "c..;", mais, quelques soient les pertes humaines enregistrées - rien à voir, ne serait-ce qu'en  Russie, avec notre propre perception "humanitaire" - le Russe a décider de se faire l'Ukrainien à n'importe quel prix, tout au moins sur la rive orientale du Dniebr et dans les territoires qu'elle considère névralgiques, dans le cadre d'une expansion territoriale "alarmante" de l'OTAN.

C'est assez amusant, car les supposées "précipitations " de la Finlande de vouloir se jeter dans les bras de l'OTAN, comme certains média l'affirment péremptoirement, ne sont, toujours, pas, votées.

J'en reviens à ce qui, déjà, été dit (sans prendre position), hormis, en Europe occidentale, où, dans les années 70, l'influence générale avait été  établie en regard d'une supposée agression nucléaire russe, qui, en réalité, n'arrivera jamais!

Certes, la Russie s'avère avoir été l'honteux agresseur, en ayant oser prendre l'initiative de déclencher le conflit armé, mais pensez-vous, sincèrement, que dans cette affaire, vu le contexte, avec les indépendantistes ukrainiens orientaux, plus ou moins, pro-russes et les ukrainiens de "l'Ouest", eux , ukrainiens jusqu'au trou du c..., on aurait pu trouver une solution pacifique, mais ma dernière et seule  expérience dans ce domaine, se résume à la 'ile de Grenade,

. Grosso merdo, çà va devoir se conclure, le plus rapidement possible,

C'est là qu'on constate que l'actuelle supposée puissance militaire russe ne repose guère que sur la lointaine image, désormais, largement obsolète, de l'ex-Armée Rouge soviétique;  en fait, elle se sauve les fesses, par le biais de l'existence de sa frappe nucléaire - qu'elle n'utilisera pas, car, pour le coup,  elle risquerait de revenir à l'époque des mammouths sibériens, conservés dans le permafrost! -, de sa probable supériorité aérienne et l'importance de son parc d'artillerie conventionnelle, encore que, dans ces deux derniers cas, il faut, nécessairement, du personnel formé pour les mettre en œuvre.

En comptant 5 "pinpins" pour le service d'une pièce de 105 mm et  8 autres, pour un 155 ou 203 mm, sur la base d'une cote mal taillée moyenne de 6,5 "pinpins"/pièce, pour 2500 pièces (au pif!), çà nous ferait... 16 250 hommes, soit près de 11% du personnel engagé, sans compter les "gars" de la flotte de transport, chargée d'acheminer les munitions de rechanges sur le front.

En ce qui concerne la batterie de 8 Caesar, "détournés" du contrat marocain - sachant, au passage, que la France s'est engagée à dédommager le royaume chérifien pour le retard apporté, dès lors, à la fourniture contractuelle -, aux dernières nouvelles, 40 officiers d'artillerie ukrainiens seraient, actuellement, au camp de Cuers, pour être formés sur ce matériel, soit 5 par pièce. Sauf que je n'ai rien entendu à propos des servants, eux-mêmes - çà me rappelle, bizarrement,  le contexte d'instruction qui s'était déroulé, en juillet 1870,  chez nous, à propos des canons à balles de Reffye, où 90% des officiers, ainsi formés pour la mise en œuvre de ce matériel très particulier, avaient finalement été versés dans des batteries d'artillerie "classiques", tandis que les chefs de batterie et les servants desdits "canons à balle", eux, s'étaient retrouvés à réceptionner, quelques jours à peine avant leur engagement au combat, un matériel, certes flambant neuf, mais qu'ils ne connaissaient ni des lèvres, ni des dents, et, avec pour toute aide, deux exemplaires du superbe manuel d'emploi! :wacko:

Le Caesar auto-porté offre, certes, des performances redoutables, mais, à ma connaissance, il n'a réellement été engagé, pour le moment, que sur des territoires "exotiques" (Mali, Syrie), sans  la présence d'une menace sérieuse aérienne ou, même,  celle de contre-batteries, dignes de ce nom.

Il n'y a pas si longtemps, l'un d'entre nous - je crois me rappeler qu'il s'agissait de Akhilleus - se posait, lui-même, de légitimes questions quant aux capacités en tout-terrains des porteurs sur pneus 6x6 ou même 8x8, dans la gadoue profonde.

Par ailleurs, s'il y a un domaine où l'armée russe excelle "historiquement" - la Heer en avait gardé  une expérience douloureuse et, pourtant, elle était très loin d'être manchote! - c'est bien celui de l'artillerie. Je peux me tromper, mais les récentes fournitures américaines ou autres de pièces d'artillerie, en urgence, à l'armée ukrainienne, tendraient à démontrer que son parc d'artillerie  s'est très sérieusement raréfié depuis le début du conflit, sous les pilonnages russes.

Certes, la cadence de tir et la mobilité "supposée" des Caesar permettent d'envisager des séquences de tir rapides, suivies d'un changement de position tout aussi rapide, sauf que, selon le contexte de combat, à ce petit jeu de "cache-cache", leurs équipages et servants vont très vite être rincés, voire isolés de leur nécessaire réassort; sans parler, selon la météo ambiante, du porteur enlisé jusqu'aux moyeux - il y a un paquet de vidéos qui attestent, côté russe, de ces enlisements-.

Le porteur sur pneus, quelque soit le nombre des ses essieux moteurs, est, certes, comparé à un chenillé, plus à l'aise, plus rapide et moins gros consommateur en "jaja", mais, quand le terrain devient sérieusement "merdique", il affiche, aussi, ses limites.

Si je me souviens bien, le concept du Caesar et de "ses cousins" trouve, plus ou moins, son origine dans le canon auto-porté sur pneus sud-africain G6, doté d'un canon de 155 mm et 45 calibres, conçu, de mémoire, avec les Israéliens, au début des années 80; sauf que, dans cette histoire, il avait été, avant tout, développé, en regard de l'environnement général ambiant des terrains australs africains... où, il n'existe pas, par exemple, la moindre raspoutitsa saisonnière, qui, elle, a occasionné des dégâts très sérieux à l'armée russe, contrainte de devoir progresser, au maximum, sur les axes goudronnés. Selon les années, cette "cochonnerie" de raspoutitsa peut perdurer jusqu'à fin mai, ça explique, en partie, pourquoi l'armée allemande n'avait pu déclencher son offensive de 1941, planifiée début ou mi-mai, qu'à la fin juin, ladite raspoutitsa printanière, cette année-là, ayant exceptionnellement perduré jusqu'à fin mai! -.

Il n'est pas question, ici, de prétendre remettre en cause - quoique :sleep: -  le concept et le développement du canon auto-porté Caesar, mais il est fort probable que son cahier des charges prenait, essentiellement et fort logiquement, en compte ses performances "routières" et "tout-terrains", dans le cadre d'un conflit "exotique" (africain, etc.) ou se déroulant en Europe occidentale.

Certes, nous ne sommes plus de nos jours, à la situation qui régnait à l'été 1941, avec une unique route goudronnée Minsk-Mosku, le reste du réseau "routier" soviétique (Ukraine incluse!) étant constitué, uniquement, de pistes en terre, qui se transformaient, rapidement, en fondrières, sous la pluie et la circulation des véhicules; néanmoins, même de nos jours, entre la zone marécageuse du Pripet, "à l'ouest", les rives du Dniepr, etc., la circulation routière ukrainienne se cantonne, durant les périodes compliquées saisonnières, au seul réseau routier "goudronné", mis en place pour limiter les effets de Raspoutitsa et les débordements saisonniers, notamment,  ceux du Dniepr.

Question à un euro, quelles sont les chances  des livraisons "zeuropéennes", au sens large, qui pénètrent en Ukraine, depuis les frontières polonaises ou autres, de pouvoir se déployer à l'est - vu que c'est la zone actuelle des combats - sans se faire dézinguer ou lourdement frapper durant leur acheminement, nécessairement, routier.

De mémoire, même, en considérant que ses performances soient très inférieures à celles du dispositif américain, les russes disposent, également, d'un réseau important de satellites d'observation militaire. Dès lors, vu que le "non-engagement" des Américains et occidentaux, dans le conflit actuel, n'est plus que du pur pipeau, dès que le moindre camion, chargé de munitions, pénètre en territoire ukrainien, il risque fort de s'en prendre plein la tronche; ce qui, entre parenthèses, est, déjà le cas, au regard de certaines frappes russes, sauf qu'il est, actuellement, politiquement de "bon ton" de devoir hurler à une supposée agression "génocidaire", tout ce que raconte Kiev et ses dirigeants étant considéré comme "parole d'Evangile".

Juste pour "emm..." Poutine et les Russes, je vous fiche mon billet que "l'Europe" va faire des pieds et des mains, pour intégrer, "assez rapidement" dans l'UE, la "pôvre & courageuse" Ukraine, alors que çà fait plus de 15 ans, au bas mot, que la Turquie et d'autres états campent, eux, sans succès, sur le paillasson, devant la porte de l'UE. Cà va, surement, nous coûter un max de pognon dorect et indirect, mais ce n'est pas grave, les soit-disant idées "démocratiques zeuropéennes" auront été, ainsi, plus ou moins défendues!

En réalité, ses supposées intentions démocratiques ne reposent que sur l'égide du parapluie militaire américain, dans le cadre de l'OTAN. Actuellement, à la Maison Blanche, mais çà nous passe largement au-dessus du béret, "Jo Bidet", vu son âge et sa "culturation", est totalement russophobe - mais à un stade tellement "excessif", qu'il est devenu dangereux pour le devenir de l'Europe occidentale -, et  a, également, en point de mire, la Chine... sauf que, là, il risque fort d'y avoir un très sérieux problème de moyens militaires déployés, à une réserve près...  sortie du territoire national chinois ou, au pire, du sub-continent extrême-asiatique, l'absence de territoires "terrestres" suffisamment conséquents pour s'y mettre, allègrement, sur la tronche - sans devoir recourir à l'arme nucléaire! -. Hormis la Corée, l'armée chinoise n'a aucune possibilité sérieuse de disposer de territoires suffisamment amples, en dehors de son territoire national, pour pouvoir manoeuvrer au prorata de ses effectifs!  La république populaire de Chine a, certes, depuis un très long bail,  les intentions de voir le retour dans le giron historique des iles de Taïwan & Taïpe, mais, militairement,  ce n'est pas une opération qui en vaudrait la chandelle, car lemme impliquerait des pertes de "pinpins" beaucoup trop importantes.

Dans cette histoire, ce qui m'inquiète le plus, à moyen à terme, c'est la situation où  les "Ricains", sûrs de leurs faits, contraignent certaines puissances,  plus ou moins légitimes, comme la Russie de Poutine, qui n'a plus rien à voir avec l'ex-URSS, du temps de sa splendeur, mais, surtout et essentiellement, la Chine à devoir se soumettre à son supposé diktat "mondial"; car, là, çà risque de coincer très grave, même si l'US Navy affirmait sa suprématie - ce qui reste à démontrer! -, car, quelques soient l'importance de ses budgets et ses effectifs, l'US Army n'a pas les moyens de pouvoir "traiter" militairement, sur le terrain, l'armée de terre chinoise, ne serait-ce que pour de bêtes raisons d'effectifs et d'autres considérations, comme le fait, que, depuis la Guerre de Sécession, 600 000 morts en armes,  la gouvernance américaine a pour principal souci de limiter, au maximum, ses pertes humaines militaires. La Guerre du Viet-Nam avait été exemplaire à ce sujet, car les pertes humaines, au demeurant, relativement modiques, avaient été jugées très excessives par le sentiment de la population américaine.

Si on oublie, en 1979, l'expédition militaire désespérement foireuse, de tentative de libération des otages de Téhéran, l'US Army ne s'était refaite une santé médiatique, que, en octobre-novembre 1983, avec l'opérationo "Urgent Fury", dans l'ile de Grenade, très largement médiatisée. Certes, à l'époque, le "Rideau de fer" existait, de même, que la supposée menace soviétique, sauf que l'Ile de la Grenade, quelques étaient, alors, ses  orientations & volontés politiques de sa gouvernance, ne risquait pas, pour des raisons évidentes de distance et isolement naturel,  de faire ombrage à la toute-puissance militaire américaine.

Je suis très bien placé pour en parler, vu mon âge - en novembre prochain, çà me fera 76 ans! - et ma très "naturelle" "culturation Guerre Froide", d'autant que j'ai eu, moi-même, servi, durant plusieurs années dans l'Aéronavale.

Le Russe était, alors, l'ennemi par excellence, vu que, grosso merdo, selon ce qu'on nous expliquait, très brièvement, nous étions, tous, sensés être sous la supposée menace de ses missiles balistiques!

Quarante ans plus tard, pour des raisons de facilités intellectuelles, le " militaire russe" est toujours considéré comme un épouvantable agresseur, en oubliant, consciencieusement, les réalités tactiques de chaque camp... sachant qu'ils se mettent, intensivement, tous deux sur la tronche, depuis 2014, avec, dans le même temps, 18 000 morts, sans compter les blessés, pertes exclusivement dues à la volonté "kievienne" de vouloir s'opposer aux intentions des deux territoires  sécessionnistes du Dombas... alors , même, que les accords de Minsk 1 &2, eux, prévoyaient une négociation diplomatique concertée russo-ukrainienne... ce qui n'a jamais été le cas, tout en rappelant, que, dans ses circonstances, depuis 2014, l'Ukraine, confortée par les "promesses" européennes et otanesques, s'était, elle, crue, à tort, à l'abri d'une éventuelle intervention russe!

Je vais, très surement, passé pour un sale "c..;", mais, quelques soient les pertes humaines enregistrées - rien à voir, ne serait-ce qu'en  Russie, avec notre propre perception "humanitaire" - le Russe a décider de se faire l'Ukrainien à n'importe quel prix, tout au moins sur la rive orientale du Dniebr et dans les territoires qu'elle considère névralgiques, dans le cadre d'une expansion territoriale "alarmante", vu les intentions affichées par l'OTAN.

C'est assez amusant, car les supposées "précipitations " de la Finlande de vouloir se jeter dans les bras de l'OTAN, comme certains média l'affirment péremptoirement, ne sont, toujours, pas, votées.

J'en reviens à ce qui, déjà, été dit (sans prendre position), hormis, en Europe occidentale, où, dans les années 70, l'influence générale avait été  établie en regard d'une supposée agression nucléaire russe, qui, en réalité, n'était jamais arrivéee!

Certes, la Russie s'avère avoir été l'honteux agresseur, en ayant oser prendre l'initiative de déclencher le conflit armé, mais pensez-vous, sincèrement, que dans cette affaire, vu le contexte, avec les indépendantistes ukrainiens orientaux, plus ou moins, pro-russes et les ukrainiens de "l'Ouest", eux , ukrainiens jusqu'au trou du c..., on aurait pu trouver une solution pacifique, mais ma dernière et seule  expérience dans ce domaine, se résume à la 'ile de Grenade,

Pour éviter une troisième Guerre Mondiale et le risque extrême de l'emploi de l'arme nucléaire, une négociation diplomatique plus ou moins mal taillée s'avère nécessaire.  Or, en Europe, il n'y a que deux nations, qui, pour des raisons diverses, ont une réelle crédibilité, la France et l'Allemagne;  je cite, volontairement, l'Allemagne en dernier, car, désormais, "Mémé" Merckel et ses réelles compétences de discussion avec les Russes, est à la retraite!  Désormais, il n'y a plus aucun politique allemand qui dispose d'une expérience suffisante de la mentalité russe.

 

Sacré constat ! 

Heureux comme un soldat Russe, à Moscou, au défilé du 9 Mai

 

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il y a 1 minute, Robert a dit :

Les ponts trop bas, c'est un gag récurent en Russie !

Pas que. En Corse, il y a un spot bien connu des amateurs de campings car et de caravanes éventrées, le mini-tunnel à la sortie du port de commerce de Bastia. Indiqué, connu, bien visible... et chaque année, ça ne manque pas. C'est devenu une sorte de comique de répétition et le signal du début de la saison estivale.

Sinon, quelqu'un saurait ce que les Ukrainiens vont chercher très très régulièrement à Khartoum ?

Révélation

 

 

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il y a 16 minutes, Ciders a dit :

Pas que. En Corse, il y a un spot bien connu des amateurs de campings car et de caravanes éventrées, le mini-tunnel à la sortie du port de commerce de Bastia. Indiqué, connu, bien visible... et chaque année, ça ne manque pas. C'est devenu une sorte de comique de répétition et le signal du début de la saison estivale.

Sinon, quelqu'un saurait ce que les Ukrainiens vont chercher très très régulièrement à Khartoum ?

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Des munitions de calibre soviétique, peut-être ? Les pays africains doivent être parmi les plus grandes arsenaux de ce genre de matériel en-dehors des pays de l'ex-PAVA et les réserves ukrainiennes doivent approcher du seuil où il faut s'inquiéter du réapprovisionnement des stocks.

Il y a 1 heure, Akhilleus a dit :

Mmm

Leurs drones lachent régulièrement du RKG3 ou équivalent ce qui suffit pour percer toutes les toitures de blindés

Oui mais c'est hasardeux. Sur pas mal de vidéos les grenades font du "mission-kill" mais le tank fonctionne encore. 

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il y a 39 minutes, Ciders a dit :

Pas que. En Corse, il y a un spot bien connu des amateurs de campings car et de caravanes éventrées, le mini-tunnel à la sortie du port de commerce de Bastia. Indiqué, connu, bien visible... et chaque année, ça ne manque pas. C'est devenu une sorte de comique de répétition et le signal du début de la saison estivale.

Sinon, quelqu'un saurait ce que les Ukrainiens vont chercher très très régulièrement à Khartoum ?

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Le Soudan est parmi les rares pays à avoir une industrie de défense compatible ex PAVA qui ne soit pas bloc avec la Russie (au contraire de l'Iran ou de la Corée du Nord par exemple) y compris pour des obus d'artillerie

En Europe reste la Bulgarie pour les munitions de petit calibre/mines et la Serbie (qui du coup est mis figue mi raisin politiquement plutot pro russe ou plutot anti OTAN mais qui a fourni des obus de mortiers et d'artillerie à Kiev)

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il y a une heure, Loïc C. a dit :

Le Caesar auto-porté offre, certes, des performances redoutables, mais, à ma connaissance, il n'a réellement été engagé, pour le moment, que sur des territoires "exotiques" (Mali, Syrie), sans  la présence d'une menace sérieuse aérienne ou, même,  celle de contre-batteries, dignes de ce nom.

Il n'y a pas si longtemps, l'un d'entre nous - je crois me rappeler qu'il s'agissait de Akhilleus - se posait, lui-même, de légitimes questions quant aux capacités en tout-terrains des porteurs sur pneus 6x6 ou même 8x8, dans la gadoue profonde.

Par ailleurs, s'il y a un domaine où l'armée russe excelle "historiquement" - la Heer en avait gardé  une expérience douloureuse et, pourtant, elle était très loin d'être manchote! - c'est bien celui de l'artillerie. Je peux me tromper, mais les récentes fournitures américaines ou autres de pièces d'artillerie, en urgence, à l'armée ukrainienne, tendraient à démontrer que son parc d'artillerie  s'est très sérieusement raréfié depuis le début du conflit, sous les pilonnages russes.

Certes, la cadence de tir et la mobilité "supposée" des Caesar permettent d'envisager des séquences de tir rapides, suivies d'un changement de position tout aussi rapide, sauf que, selon le contexte de combat, à ce petit jeu de "cache-cache", leurs équipages et servants vont très vite être rincés, voire isolés de leur nécessaire réassort; sans parler, selon la météo ambiante, du porteur enlisé jusqu'aux moyeux - il y a un paquet de vidéos qui attestent, côté russe, de ces enlisements.

Le porteur sur pneus, quelque soit le nombre des ses essieux moteurs, est, certes, comparé à un chenillé, plus à l'aise, plus rapide et moins gros consommateur en "jaja", mais, quand le terrain devient sérieusement "merdique", il affiche, aussi, ses limites.

J'avais évoqué sur ce fil la difficulté pour les forces russes à trouver dans les premières semaines du conflit des surfaces utiles au-delà du réseau asphalté pour positionner leur artillerie au mieux et ainsi faire de la contre-artillerie plus efficace... tout en demandant rhétoriquement comment l'on aurait fait avec le peu de chenilles que l'on compte dans l'artillerie française. Cela dit, avec la météo estivale et des sols plus secs, probable que le Caesar soit plus à son avantage durant les prochains mois.

Par ailleurs, le théâtre ukrainien sera effectivement un sacré test pour le concept Caesar. Idéalement, il aurait fallu des artilleurs formés plus longuement aux doctrines d'emploi de ce genre de matériel. Sinon, outre sa mobilité couplée à sa cadence de tir, la portée de tir devrait également pouvoir mettre le Caesar à distance de certaines menaces. Mais de certaines seulement...

 

il y a une heure, Loïc C. a dit :

Question à un euro, quelles sont les chances  des livraisons "zeuropéennes", au sens large, qui pénètrent en Ukraine, depuis les frontières polonaises ou autres, de pouvoir se déployer à l'est - vu que c'est la zone actuelle des combats - sans se faire dézinguer ou lourdement frapper durant leur acheminement, nécessairement, routier.

De mémoire, même, en considérant que ses performances soient très inférieures à celles du dispositif américain, les russes disposent, également, d'un réseau important de satellites d'observation militaire. Dès lors, vu que le "non-engagement" des Américains et occidentaux, dans le conflit actuel, n'est plus que du pur pipeau, dès que le moindre camion, chargé de munitions, pénètre en territoire ukrainien, il risque fort de s'en prendre plein la tronche; ce qui, entre parenthèses, est, déjà le cas, au regard de certaines frappes russes, sauf qu'il est, actuellement, politiquement de "bon ton" de devoir hurler à une supposée agression "génocidaire", tout ce que raconte Kiev et ses dirigeants étant considéré comme "parole d'Evangile".

Vu l'absence de supériorité aérienne côté russe et la finitude des stocks de munitions guidées longue distance, j'imagine tout de même qu'une proportion non négligeable des matériels étrangers livrés à l'Ukraine atteindra le front intact. A savoir en revanche dans quel délai. Si jamais les Russes ne pensent pas être en mesure d'envoyer leur aviation frapper sans trop de risques les camions et équipements militaires en transit dans la profondeur, je ne vois pas avec quel autre moyen ils le feront. L'entreprise serait trop chère. Si les Russes veulent vraiment limiter le flot, j'imagine qu'il leur faudra plutôt, comme esquissé par Gustave, frapper les infrastructures. Mais, à son étonnement et un peu au mien aussi, les forces russes n'ont pas tant frappé que cela jusqu'alors les ponts faisant la jonction ouest-est.

 

il y a une heure, Loïc C. a dit :

Certes, la Russie s'avère avoir été l'honteux agresseur, en ayant oser prendre l'initiative de déclencher le conflit armé, mais pensez-vous, sincèrement, que dans cette affaire, vu le contexte, avec les indépendantistes ukrainiens orientaux, plus ou moins, pro-russes et les ukrainiens de "l'Ouest", eux , ukrainiens jusqu'au trou du c..., on aurait pu trouver une solution pacifique, mais ma dernière et seule  expérience dans ce domaine, se résume à la 'ile de Grenade,

Si je ne dis pas de bêtises, le nombre de morts résultants du conflit larvé du Donbass avait largement réduit ces derniers temps. On était plutôt sur une phase d'apaisement. Qu'en aurait-il été sur le long terme ? Difficile à dire. Mais une sortie plus pacifique était sans doute envisageable.

 

Modifié par Skw
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il y a 12 minutes, Akhilleus a dit :

Le Soudan est parmi les rares pays à avoir une industrie de défense compatible ex PAVA qui ne soit pas bloc avec la Russie (au contraire de l'Iran ou de la Corée du Nord par exemple) y compris pour des obus d'artillerie

En Europe reste la Bulgarie pour les munitions de petit calibre/mines et la Serbie (qui du coup est mis figue mi raisin politiquement plutot pro russe ou plutot anti OTAN mais qui a fourni des obus de mortiers et d'artillerie à Kiev)

De là à fournir les quantités requises ?

Et ça me permet de rebondir sur un point. Vous vous rappelez des efforts russes d'établissement d'une base navale au Soudan ? :happy:

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Ce qui serait aussi intéressant de savoir, c'est si les chinois fournissent actuellement la Russie en matériel militaire (munitions de précision probablement). On se souvient que les américains avaient communiqué bruyamment sur cette éventualité au début des hostilités...

 

La question importante en suspend c'est l'attrition dans les BTG russes (et chez les ukr bien sur) :

https://www.lefigaro.fr/international/direct-guerre-en-ukraine-kiev-bombardee-pendant-la-visite-du-secretaire-general-de-l-onu-20220429

L'offensive russe dans le Donbass a pris du retard, selon le Pentagone

L'offensive russe dans le Donbass, qui progresse «lentement et de façon inégale» en raison de la résistance opposée par l'armée ukrainienne, a pris du retard sur le calendrier prévu, a déclaré vendredi un haut responsable du Pentagone.

«Nous pensons qu'ils ont pris du retard sur ce qu'ils espéraient avoir accompli dans le Donbass», a déclaré à la presse ce haut responsable ayant requis l'anonymat.

«Ils ont pris au moins plusieurs jours de retard», a-t-il précisé. «Ils sont loin d'avoir fait la jonction» des troupes entrées par la région de Kharkhiv (est), au nord du Donbass, et celles venues du sud du pays, un des objectifs de l'armée russe pour prendre en tenaille les forces ukrainiennes déployées sur la ligne de front autour des zones séparatistes de Donetsk et Lougansk.

«Ils n'avancent pas très vite», a-t-il souligné. «Quelques kilomètres par jour, c'est le maximum qu'ils peuvent faire parce qu'ils sont repoussés» par l'armée ukrainienne.

Modifié par Métal_Hurlant
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il y a 38 minutes, cracou a dit :

De mémoire, même, en considérant que ses performances soient très inférieures à celles du dispositif américain, les russes disposent, également, d'un réseau important de satellites d'observation militaire.

NON. Ils ont même moins que nous (FRA)... Ca n'a jamais été leur fort ni leur priorité.

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il y a une heure, collectionneur a dit :

@Akhilleus A t'on eu des échos de la position égyptienne ? C'est le seul pays au monde a avoir une ligne de montage de T-72 a côté de celle de M1 Abrams :bloblaugh: Et il fabrique des obus de tout calibre.

Aucune idée. Je n'avais pas non plus conscience qu'ils avaient des lignes de fabrication de munitions

PS : j'ai cherché rapido : ils ont déclaré vouloir monter des lignes complètes à partir de 2020

Aucune idée de l'efficience

En parlant de ça, la Corée du Sud a pas des T80U et des BMP3 dont elle ne sait pas quoi faire ?

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il y a une heure, cracou a dit :

Tu imagines un stupide mortier planqué dans un trou quelconque qui tirerait sur la place rouge. Même avec du fumigène, ça ferait un bordel pas possible en direct.

A mon avis la sécurité sera extrême mais tout est possible et personnellement je serais ukrainien je tenterais un truc même symbolique signifiant tu m'as amené la guerre n'espère pas que tu es en sécurité dans ton pays. Après je suis contre une action contre des civils car on tombe dans le terrorisme mais faire péter un T14 sur la place rouge ou envoyer une roquette sur la tribune VIP serait de très bon effet et cela constitue des cibles légitimes

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il y a une heure, Ciders a dit :

De là à fournir les quantités requises ?

Et ça me permet de rebondir sur un point. Vous vous rappelez des efforts russes d'établissement d'une base navale au Soudan ? :happy:

Le Soudan sous embargo a du monter les lignes de process complètes pour toute sa gamme d'armement (100 mm pour ses T55, 122 mm pour ses D30, roquettes de 122 pour ses BM21, obus de mortiers etc)

Ils ont les usines pour les munitions d'artillerie

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il y a 4 minutes, Akhilleus a dit :

Aucune idée. Je n'avais pas non plus conscience qu'ils avaient des lignes de fabrication de munitions

PS : j'ai cherché rapido : ils ont déclaré vouloir monter des lignes complètes à partir de 2020

Aucune idée de l'efficience

En parlant de ça, la Corée du Sud a pas des T80U et des BMP3 dont elle ne sait pas quoi faire ?

La Corée du sud a eu du matériel soviétique? 

Modifié par Connorfra
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il y a 8 minutes, Akhilleus a dit :

Non

(des fois, il serait bon de réfléchir aux conséquences de ce qu'on écrit)

J'y est réfléchi je me met dans la peau d'un ukrainien dont le pays est attaqué ou il y a eu des massacres, des femmes violées et des tonnes de dommages collatéraux enfants inclus.

Je sais très bien que pour tous le monde ce n'est pas à souhaiter.

 

je ne parle pas forcément d'un commando aux ordres de Kiev mais des actions individuelles ou d'un groupe particulièrement remonté reste dans le domaine de l'imaginable.

Modifié par Connorfra
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il y a 22 minutes, Akhilleus a dit :

En parlant de ça, la Corée du Sud a pas des T80U et des BMP3 dont elle ne sait pas quoi faire ?

Zelensky les leurs a déjà demandé. Je ne sais pas où cela en est.

https://www.armyrecognition.com/defense_news_april_2022_global_security_army_industry/ukrainian_president_zelenskyy_requests_south_korea_to_provide_tanks_and_armored_vehicles.amp.html

Modifié par BPCs
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