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[SCAF] "politique ": imbroglio des coopérations, des participants...


g4lly
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Allemagne vs Inde : La France doit-elle réviser sa doctrine de coopération industrielle de Défense ?

Un Metarticle

Révélation

Peu après son accession à l'Élysée en 2017, le président Emmanuel Macron entreprit de donner corps à un des objectifs clés de son action internationale et européenne, en s'accordant avec la Chancelière allemande Angela Merkel pour faire du couple franco-allemand le pivot de l'émergence d'une Europe de la Défense.

Pour y parvenir, les deux chefs d'État annoncèrent une ambitieuse coopération industrielle au travers du lancement de 5 grands programmes industriels de défense franco-allemands : l'avion de combat de nouvelle génération SCAF pour remplacer à horizon 2040 les Rafale français et Typhoon allemands, le char de combat de nouvelle génération MGCS pour remplacer en 2035 les Leclerc et Leopard 2; le programme CIFS d'artillerie à longue portée pour le remplacement des Caesar et Pzh2000 ainsi que des LRU de l'Armée de Terre et de la Bundeswehr, l'avion de patrouille MAWS pour le remplacement des Atlantique 2 et des Orion P-3C ainsi que le programme Tigre III et son missile antichar à longue portée, pour moderniser la flotte d'hélicoptères de combat Tigre et remplacer les missiles Hellfire et Spike actuellement employés.

Lancés alors que les tensions entre Angela Merkel et Donald Trump étaient à leur paroxysme, ces programmes s'étiolèrent rapidement lorsque Berlin et Washington adoucirent leurs positions, et encore davantage après l'arrivée de Joe Biden à la Maison Blanche.

C'est ainsi que successivement, l'hélicoptère Tigre III et son missile, le système d'artillerie CIFS et l'avion de patrouille maritime MAWS furent, si pas strictement abandonnés, Berlin n'ayant jamais arbitrés ouvertement à leurs sujets, en tout cas mis aux oubliettes jusqu'à ce que Paris entreprennent de developper ces capacités d'une autre manière, face à la pression opérationnelle et aux échéances qui se dessinaient.

Après avoir frôlé l'explosion en vol autour des tensions opposant Dassault et Airbus DS au sujet du pilotage du premier pilier du programme SCAF, la conception de l'avion de combat NGF lui-même, celui-ci finit par être sorti de l'ornière, il y a peu, pour lancer la phase de conception du prototype, à grand renfort d'une intervention ferme et déterminée des ministres de tutelles français, allemand et espagnol, mais non sans accuser un retard significatif ayant amené la France à lancer un programme Rafale F5 beaucoup plus ambitieux et donc capable d'assurer l'intérim tant dans le domaine opérationnel que commercial.

Quant au programme MGCS, il est aujourd'hui à l'arrêt, notamment après que Berlin y a imposé en 2019 l'intégration de Rheinmetall, venant déstabiliser en profondeur le partage industriel équilibré initial entre le français Nexter et l'Allemand KMW, pour l'occasion rassemblés dans la coentreprise KNDS.

En outre, celui-ci fait désormais face à la reprise de la demande mondiale en matière de chars lourds suite à la guerre en Ukraine, entrainant une reconfiguration profonde du marché et donc d'importants glissements de calendriers potentiellement très bénéfiques pour l'industrie allemande, mais catastrophiques pour l'industrie et les armées françaises.

A ce tableau déjà largement entamé au sujet de l'éventuelle construction de l'Europe de la défense sur la base du couple franco-allemand, le nouveau chancelier Olaf Scholz a annoncé, fin aout 2022, le lancement de l'initiative European Sky Shield, visant à mutualiser et organiser les moyens de détection et d'engagement des pays européens dans le domaine de la lutte anti-aérienne et anti-missile.

Si 14 pays européens ont rejoint l'initiative à son lancement, la France n'y participe pas, sans que l'on sache vraiment s'il s'agit d'un refus de Paris ou d'une initiative allemande ayant volontairement exclu la France et surtout ses solutions industrielles dans ce domaine.

De fait, force est de constater que les objectifs visés en 2017, ne sont plus d'actualités, alors que nul n'est en mesure de prédire si MGCS et même SCAF arriveront bien à leur terme. Mais les difficultés rencontrés par Paris ces dernières années avec l'Allemagne, ne sont pas spécifiques à ce pays, tant s'en faut.

En effet, traditionnellement, la France considère ses voisins directs (Allemagne, Italie, Espagne, Royaume-Uni et Belgique), comme des partenaires potentiels dans ce domaine, et a multiplié les initiatives ces dernières décennies à ce sujet, sans qu'elles aient connu de meilleures destinées que les programmes franco-allemands.

Ainsi, il convient de se rappeler le retrait unilatéral de Londres des programmes PA2 visant à concevoir un modèle de porte-avions commun, puis FCAS qui devait concevoir un drone de combat, ou encore des destroyers anti-missiles communs à la France, l'Italie et la Grande-Bretagne.

Par ailleurs, des initiatives lancées lors des accords de Lancaster House, il ne subsiste que le programme de guerre des mines navales et le missile antinavire léger ANL/Sea Viper proches de leur entrée en service, alors que le programme de missiles de croisière FMC/FMAN, après de nombreux stop&go, semble désormais sur une trajectoire solide pour une entrée en service en 2028.

La situation n'est guère meilleure concernant la coopération avec l'Italie, avec qui la France a efficacement conçu le système anti-aérien SAMP/T Mamba et le missile Aster, ainsi que le destroyer anti-aérien Horizon après le retrait des Britanniques, mais qui s'est heurtée à de profondes divergences au sujet du programme de frégate FREMM dont les modèles français et italiens ne partagent que 15% des composants, et encore davantage autour de l'initiative ayant visé à rapprocher Fincantieri et Naval Group, pour au final ne donner naissance qu'à Naviris, bien loin de "l'Airbus Naval" initialement envisagé.

Les coopérations avec l'Espagne ont été moins nombreuses et moins ambitieuses, ceci expliquant qu'elles se sont souvent mieux passées, en dehors de celle ayant visé un rapprochement entre DCNS (devenu depuis Naval Group) et Navantia dans le domaine des sous-marins pour concevoir le Scorpène, qui se termina devant les tribunaux sur des accusations de pillage industriel de DCNS contre son partenaire espagnol, et le retrait de Madrid du programme Scorpène pour developper son propre modèle, le S-80.

Dans les faits, seule la Belgique, pourtant vertement critiquée, en particulier par la France, pour son choix du F-35 plutôt que d'un appareil européen, s'est montrée un partenaire solide dans le domaine de la défense ces dernières années, avec le programme CaMo pour doter les armées de terre des deux pays des mêmes matériels et doctrines pour une grande interopérabilité, et le programme McM de guerre des mines confié à Naval Group et au belge ECA, du fait des pressions de la partie belge sur la partie néerlandaise du programme.

On le voit, tout indique que la doctrine visant à considérer ses voisins directs comme les partenaires privilégiés de la France pour le développement de programmes industriels de défense, est loin d'être efficace, bien au contraire.

Non seulement a-t-elle un taux de réussite particulièrement faible, ce quel que soit le pays, mais elle engendre, le plus souvent, des délais et des surcouts venant handicaper l'effort de défense français, et parfois l'effort industriel lui-même.

A l'opposée de ce spectre, se trouvent les clients de l'industrie de défense française, ceux-là mêmes qui permettent à la France de conserver une industrie de défense globale et efficace, et qui contribuent de manière très sensible au financement de l'effort de défense national.

Il s'agit de pays comme la Grèce et la Belgique en Europe, l'Égypte, le Qatar et les Émirats Arabes Unis au Moyen-Orient, de l'Inde et probablement de l'Indonésie en Asie, ainsi que le Brésil et, dans une moindre mesure, l'Argentine, en Amérique du Sud.

Pour Paris, même si ces pays contribuent considérablement à l'effort de défense national français, et si leur arbitrage en faveur d'équipements français, contribuent à créer un rapprochement géopolitique avec eux, ils ne sont, le plus souvent, considérés que comme des clients, certes stratégiques, mais avec lesquels il n'est pas, pour l'heure, question d'entreprendre des programmes communs destinés potentiellement à équiper les armées françaises, comme c'est le cas avec l'Allemagne, du Royaume-Uni ou de l'Italie.

Or, tous ces pays, aujourd'hui, souhaitent développer leur industrie de défense et leurs capacités technologiques, et sont prêts à produire d'importants efforts pour y parvenir.

En outre, étant plus en demande dans ce domaine que les pays européens, et donc moins concurrents de l'industrie de défense française, la coopération bilatérale ou multilatérale serait simplifiée, permettant des montages industriels efficaces tant pour eux que pour préserver et accroitre les compétences industrielles et technologiques françaises.

Enfin, nombre de ces pays disposent d'importantes capacités d'investissements, potentiellement supérieures à celles de nombreux pays européens, et d'une organisation de gouvernement à la fois plus permanente et plus centralisée que les démocraties européennes, particulièrement volatiles et donc soumises à de certains revirements selon les résultats des échéances électorales.

Nous avons, à plusieurs reprises, évoqué dans des analyses publiées sur ce site, de telles coopérations potentielles, qu'il s'agisse de concevoir un char de combat de génération intermédiaire avec l'Inde, d'un Rafale de guerre électronique avec les Émirats Arabes Unis, ou d'un successeur au Mirage 2000 avec la Grèce et l'Égypte.

Par ailleurs, le profil des besoins de ces pays a beaucoup plus de chances de correspondre à celui de nombreux autres pays dans le monde, plutôt que l'Allemagne ou la Grande-Bretagne, ce qui donnerait un avantage concurrentiel certain à ces matériels sur la scène internationale.

Notons également que des pays comme l'Inde, la Grèce, l'Égypte ou l'Indonésie, ont des personnels parfaitement qualifiés et susceptibles de s'intégrer sans difficultés dans les processus des industriels français, comme l'a montré la construction des sous-marins de la classe Kalvari en Inde.

Ils ont également des couts de revient sensiblement inférieurs à ceux de leurs homologues européens, ce qui permettrait de disposer potentiellement d'un avantage concurrentiel sur le marché export loin d'être négligeable.

Enfin, si la coopération entamée avec l'Allemagne dans le cadre du programme SCAF ou MGCS, engendrera certaines pertes de compétences dans le domaine industriel et technologique pour les grands groupes de défense français, de telles coopérations permettraient, au contraire, de les étendre, et donc de renforcer la pérennité des industries françaises appartenant à la BITD.

On le voit, au-delà d'un fantasme européen qui n'existe que dans la vision du président français, et qui est le plus souvent loin d'être partagé par nos partenaires européens, la doctrine de coopération industrielle de défense française, focalisée sur les voisins directs, n'est visiblement pas la plus efficace pour amener la France et son industrie de défense vers une position dominante alors que le marché se réorganise rapidement dans ce domaine depuis quelques années, sous l'effet des tensions mondiales.

A l'inverse, se tourner vers les clients traditionnels de l'industrie de défense française, ceux qui depuis des décennies, font précisément vivre cette industrie, et qui aujourd'hui sont clairement en demande de ce type de coopération, porterait de nombreuses opportunités tant dans le domaine opérationnel en permettant d'équiper les armées sans devoir assumer intégralement les couts de développement, que dans le domaine industriel et technologique en préservant et étendant les compétences des industriels, et du point de vue politique, en positionnant la France comme un partenaire clé pour tous ces pays appelés à jouer un rôle croissant sur la scène internationale.

Alors que la prochaine visite du premier ministre indien Narendra Modi en France à l'occasion du défilé du 14 juillet est porteuse de nombreuses attentes, dans le domaine aéronautique avec la probable commande de 26 Rafale M, ainsi que dans le domaine naval avec la possible commande de trois sous-marins Scorpene supplémentaires et une coopération franco-indienne dans le cadre du programme de sous-marins nucléaires d'attaque indiens, il est certainement temps pour la France de réviser sa doctrine de partenariats et de coopération industrielle de défense, pour se tourner vers ces pays qui, aujourd'hui, sont les plus prometteurs et probablement les moins contraignants.

 

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il y a une heure, Picdelamirand-oil a dit :

Allemagne vs Inde : La France doit-elle réviser sa doctrine de coopération industrielle de Défense ?

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Peu après son accession à l'Élysée en 2017, le président Emmanuel Macron entreprit de donner corps à un des objectifs clés de son action internationale et européenne, en s'accordant avec la Chancelière allemande Angela Merkel pour faire du couple franco-allemand le pivot de l'émergence d'une Europe de la Défense.

Pour y parvenir, les deux chefs d'État annoncèrent une ambitieuse coopération industrielle au travers du lancement de 5 grands programmes industriels de défense franco-allemands : l'avion de combat de nouvelle génération SCAF pour remplacer à horizon 2040 les Rafale français et Typhoon allemands, le char de combat de nouvelle génération MGCS pour remplacer en 2035 les Leclerc et Leopard 2; le programme CIFS d'artillerie à longue portée pour le remplacement des Caesar et Pzh2000 ainsi que des LRU de l'Armée de Terre et de la Bundeswehr, l'avion de patrouille MAWS pour le remplacement des Atlantique 2 et des Orion P-3C ainsi que le programme Tigre III et son missile antichar à longue portée, pour moderniser la flotte d'hélicoptères de combat Tigre et remplacer les missiles Hellfire et Spike actuellement employés.

Lancés alors que les tensions entre Angela Merkel et Donald Trump étaient à leur paroxysme, ces programmes s'étiolèrent rapidement lorsque Berlin et Washington adoucirent leurs positions, et encore davantage après l'arrivée de Joe Biden à la Maison Blanche.

C'est ainsi que successivement, l'hélicoptère Tigre III et son missile, le système d'artillerie CIFS et l'avion de patrouille maritime MAWS furent, si pas strictement abandonnés, Berlin n'ayant jamais arbitrés ouvertement à leurs sujets, en tout cas mis aux oubliettes jusqu'à ce que Paris entreprennent de developper ces capacités d'une autre manière, face à la pression opérationnelle et aux échéances qui se dessinaient.

Après avoir frôlé l'explosion en vol autour des tensions opposant Dassault et Airbus DS au sujet du pilotage du premier pilier du programme SCAF, la conception de l'avion de combat NGF lui-même, celui-ci finit par être sorti de l'ornière, il y a peu, pour lancer la phase de conception du prototype, à grand renfort d'une intervention ferme et déterminée des ministres de tutelles français, allemand et espagnol, mais non sans accuser un retard significatif ayant amené la France à lancer un programme Rafale F5 beaucoup plus ambitieux et donc capable d'assurer l'intérim tant dans le domaine opérationnel que commercial.

Quant au programme MGCS, il est aujourd'hui à l'arrêt, notamment après que Berlin y a imposé en 2019 l'intégration de Rheinmetall, venant déstabiliser en profondeur le partage industriel équilibré initial entre le français Nexter et l'Allemand KMW, pour l'occasion rassemblés dans la coentreprise KNDS.

En outre, celui-ci fait désormais face à la reprise de la demande mondiale en matière de chars lourds suite à la guerre en Ukraine, entrainant une reconfiguration profonde du marché et donc d'importants glissements de calendriers potentiellement très bénéfiques pour l'industrie allemande, mais catastrophiques pour l'industrie et les armées françaises.

A ce tableau déjà largement entamé au sujet de l'éventuelle construction de l'Europe de la défense sur la base du couple franco-allemand, le nouveau chancelier Olaf Scholz a annoncé, fin aout 2022, le lancement de l'initiative European Sky Shield, visant à mutualiser et organiser les moyens de détection et d'engagement des pays européens dans le domaine de la lutte anti-aérienne et anti-missile.

Si 14 pays européens ont rejoint l'initiative à son lancement, la France n'y participe pas, sans que l'on sache vraiment s'il s'agit d'un refus de Paris ou d'une initiative allemande ayant volontairement exclu la France et surtout ses solutions industrielles dans ce domaine.

De fait, force est de constater que les objectifs visés en 2017, ne sont plus d'actualités, alors que nul n'est en mesure de prédire si MGCS et même SCAF arriveront bien à leur terme. Mais les difficultés rencontrés par Paris ces dernières années avec l'Allemagne, ne sont pas spécifiques à ce pays, tant s'en faut.

En effet, traditionnellement, la France considère ses voisins directs (Allemagne, Italie, Espagne, Royaume-Uni et Belgique), comme des partenaires potentiels dans ce domaine, et a multiplié les initiatives ces dernières décennies à ce sujet, sans qu'elles aient connu de meilleures destinées que les programmes franco-allemands.

Ainsi, il convient de se rappeler le retrait unilatéral de Londres des programmes PA2 visant à concevoir un modèle de porte-avions commun, puis FCAS qui devait concevoir un drone de combat, ou encore des destroyers anti-missiles communs à la France, l'Italie et la Grande-Bretagne.

Par ailleurs, des initiatives lancées lors des accords de Lancaster House, il ne subsiste que le programme de guerre des mines navales et le missile antinavire léger ANL/Sea Viper proches de leur entrée en service, alors que le programme de missiles de croisière FMC/FMAN, après de nombreux stop&go, semble désormais sur une trajectoire solide pour une entrée en service en 2028.

La situation n'est guère meilleure concernant la coopération avec l'Italie, avec qui la France a efficacement conçu le système anti-aérien SAMP/T Mamba et le missile Aster, ainsi que le destroyer anti-aérien Horizon après le retrait des Britanniques, mais qui s'est heurtée à de profondes divergences au sujet du programme de frégate FREMM dont les modèles français et italiens ne partagent que 15% des composants, et encore davantage autour de l'initiative ayant visé à rapprocher Fincantieri et Naval Group, pour au final ne donner naissance qu'à Naviris, bien loin de "l'Airbus Naval" initialement envisagé.

Les coopérations avec l'Espagne ont été moins nombreuses et moins ambitieuses, ceci expliquant qu'elles se sont souvent mieux passées, en dehors de celle ayant visé un rapprochement entre DCNS (devenu depuis Naval Group) et Navantia dans le domaine des sous-marins pour concevoir le Scorpène, qui se termina devant les tribunaux sur des accusations de pillage industriel de DCNS contre son partenaire espagnol, et le retrait de Madrid du programme Scorpène pour developper son propre modèle, le S-80.

Dans les faits, seule la Belgique, pourtant vertement critiquée, en particulier par la France, pour son choix du F-35 plutôt que d'un appareil européen, s'est montrée un partenaire solide dans le domaine de la défense ces dernières années, avec le programme CaMo pour doter les armées de terre des deux pays des mêmes matériels et doctrines pour une grande interopérabilité, et le programme McM de guerre des mines confié à Naval Group et au belge ECA, du fait des pressions de la partie belge sur la partie néerlandaise du programme.

On le voit, tout indique que la doctrine visant à considérer ses voisins directs comme les partenaires privilégiés de la France pour le développement de programmes industriels de défense, est loin d'être efficace, bien au contraire.

Non seulement a-t-elle un taux de réussite particulièrement faible, ce quel que soit le pays, mais elle engendre, le plus souvent, des délais et des surcouts venant handicaper l'effort de défense français, et parfois l'effort industriel lui-même.

A l'opposée de ce spectre, se trouvent les clients de l'industrie de défense française, ceux-là mêmes qui permettent à la France de conserver une industrie de défense globale et efficace, et qui contribuent de manière très sensible au financement de l'effort de défense national.

Il s'agit de pays comme la Grèce et la Belgique en Europe, l'Égypte, le Qatar et les Émirats Arabes Unis au Moyen-Orient, de l'Inde et probablement de l'Indonésie en Asie, ainsi que le Brésil et, dans une moindre mesure, l'Argentine, en Amérique du Sud.

Pour Paris, même si ces pays contribuent considérablement à l'effort de défense national français, et si leur arbitrage en faveur d'équipements français, contribuent à créer un rapprochement géopolitique avec eux, ils ne sont, le plus souvent, considérés que comme des clients, certes stratégiques, mais avec lesquels il n'est pas, pour l'heure, question d'entreprendre des programmes communs destinés potentiellement à équiper les armées françaises, comme c'est le cas avec l'Allemagne, du Royaume-Uni ou de l'Italie.

Or, tous ces pays, aujourd'hui, souhaitent développer leur industrie de défense et leurs capacités technologiques, et sont prêts à produire d'importants efforts pour y parvenir.

En outre, étant plus en demande dans ce domaine que les pays européens, et donc moins concurrents de l'industrie de défense française, la coopération bilatérale ou multilatérale serait simplifiée, permettant des montages industriels efficaces tant pour eux que pour préserver et accroitre les compétences industrielles et technologiques françaises.

Enfin, nombre de ces pays disposent d'importantes capacités d'investissements, potentiellement supérieures à celles de nombreux pays européens, et d'une organisation de gouvernement à la fois plus permanente et plus centralisée que les démocraties européennes, particulièrement volatiles et donc soumises à de certains revirements selon les résultats des échéances électorales.

Nous avons, à plusieurs reprises, évoqué dans des analyses publiées sur ce site, de telles coopérations potentielles, qu'il s'agisse de concevoir un char de combat de génération intermédiaire avec l'Inde, d'un Rafale de guerre électronique avec les Émirats Arabes Unis, ou d'un successeur au Mirage 2000 avec la Grèce et l'Égypte.

Par ailleurs, le profil des besoins de ces pays a beaucoup plus de chances de correspondre à celui de nombreux autres pays dans le monde, plutôt que l'Allemagne ou la Grande-Bretagne, ce qui donnerait un avantage concurrentiel certain à ces matériels sur la scène internationale.

Notons également que des pays comme l'Inde, la Grèce, l'Égypte ou l'Indonésie, ont des personnels parfaitement qualifiés et susceptibles de s'intégrer sans difficultés dans les processus des industriels français, comme l'a montré la construction des sous-marins de la classe Kalvari en Inde.

Ils ont également des couts de revient sensiblement inférieurs à ceux de leurs homologues européens, ce qui permettrait de disposer potentiellement d'un avantage concurrentiel sur le marché export loin d'être négligeable.

Enfin, si la coopération entamée avec l'Allemagne dans le cadre du programme SCAF ou MGCS, engendrera certaines pertes de compétences dans le domaine industriel et technologique pour les grands groupes de défense français, de telles coopérations permettraient, au contraire, de les étendre, et donc de renforcer la pérennité des industries françaises appartenant à la BITD.

On le voit, au-delà d'un fantasme européen qui n'existe que dans la vision du président français, et qui est le plus souvent loin d'être partagé par nos partenaires européens, la doctrine de coopération industrielle de défense française, focalisée sur les voisins directs, n'est visiblement pas la plus efficace pour amener la France et son industrie de défense vers une position dominante alors que le marché se réorganise rapidement dans ce domaine depuis quelques années, sous l'effet des tensions mondiales.

A l'inverse, se tourner vers les clients traditionnels de l'industrie de défense française, ceux qui depuis des décennies, font précisément vivre cette industrie, et qui aujourd'hui sont clairement en demande de ce type de coopération, porterait de nombreuses opportunités tant dans le domaine opérationnel en permettant d'équiper les armées sans devoir assumer intégralement les couts de développement, que dans le domaine industriel et technologique en préservant et étendant les compétences des industriels, et du point de vue politique, en positionnant la France comme un partenaire clé pour tous ces pays appelés à jouer un rôle croissant sur la scène internationale.

Alors que la prochaine visite du premier ministre indien Narendra Modi en France à l'occasion du défilé du 14 juillet est porteuse de nombreuses attentes, dans le domaine aéronautique avec la probable commande de 26 Rafale M, ainsi que dans le domaine naval avec la possible commande de trois sous-marins Scorpene supplémentaires et une coopération franco-indienne dans le cadre du programme de sous-marins nucléaires d'attaque indiens, il est certainement temps pour la France de réviser sa doctrine de partenariats et de coopération industrielle de défense, pour se tourner vers ces pays qui, aujourd'hui, sont les plus prometteurs et probablement les moins contraignants.

 

L'article fait l'impasse sur le domaine spatial.....là aussi notre agilité est plombée par nos "amis".

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Il y a 12 heures, Picdelamirand-oil a dit :

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Peu après son accession à l'Élysée en 2017, le président Emmanuel Macron entreprit de donner corps à un des objectifs clés de son action internationale et européenne, en s'accordant avec la Chancelière allemande Angela Merkel pour faire du couple franco-allemand le pivot de l'émergence d'une Europe de la Défense.

Pour y parvenir, les deux chefs d'État annoncèrent une ambitieuse coopération industrielle au travers du lancement de 5 grands programmes industriels de défense franco-allemands : l'avion de combat de nouvelle génération SCAF pour remplacer à horizon 2040 les Rafale français et Typhoon allemands, le char de combat de nouvelle génération MGCS pour remplacer en 2035 les Leclerc et Leopard 2; le programme CIFS d'artillerie à longue portée pour le remplacement des Caesar et Pzh2000 ainsi que des LRU de l'Armée de Terre et de la Bundeswehr, l'avion de patrouille MAWS pour le remplacement des Atlantique 2 et des Orion P-3C ainsi que le programme Tigre III et son missile antichar à longue portée, pour moderniser la flotte d'hélicoptères de combat Tigre et remplacer les missiles Hellfire et Spike actuellement employés.

Lancés alors que les tensions entre Angela Merkel et Donald Trump étaient à leur paroxysme, ces programmes s'étiolèrent rapidement lorsque Berlin et Washington adoucirent leurs positions, et encore davantage après l'arrivée de Joe Biden à la Maison Blanche.

C'est ainsi que successivement, l'hélicoptère Tigre III et son missile, le système d'artillerie CIFS et l'avion de patrouille maritime MAWS furent, si pas strictement abandonnés, Berlin n'ayant jamais arbitrés ouvertement à leurs sujets, en tout cas mis aux oubliettes jusqu'à ce que Paris entreprennent de developper ces capacités d'une autre manière, face à la pression opérationnelle et aux échéances qui se dessinaient.

Après avoir frôlé l'explosion en vol autour des tensions opposant Dassault et Airbus DS au sujet du pilotage du premier pilier du programme SCAF, la conception de l'avion de combat NGF lui-même, celui-ci finit par être sorti de l'ornière, il y a peu, pour lancer la phase de conception du prototype, à grand renfort d'une intervention ferme et déterminée des ministres de tutelles français, allemand et espagnol, mais non sans accuser un retard significatif ayant amené la France à lancer un programme Rafale F5 beaucoup plus ambitieux et donc capable d'assurer l'intérim tant dans le domaine opérationnel que commercial.

Quant au programme MGCS, il est aujourd'hui à l'arrêt, notamment après que Berlin y a imposé en 2019 l'intégration de Rheinmetall, venant déstabiliser en profondeur le partage industriel équilibré initial entre le français Nexter et l'Allemand KMW, pour l'occasion rassemblés dans la coentreprise KNDS.

En outre, celui-ci fait désormais face à la reprise de la demande mondiale en matière de chars lourds suite à la guerre en Ukraine, entrainant une reconfiguration profonde du marché et donc d'importants glissements de calendriers potentiellement très bénéfiques pour l'industrie allemande, mais catastrophiques pour l'industrie et les armées françaises.

A ce tableau déjà largement entamé au sujet de l'éventuelle construction de l'Europe de la défense sur la base du couple franco-allemand, le nouveau chancelier Olaf Scholz a annoncé, fin aout 2022, le lancement de l'initiative European Sky Shield, visant à mutualiser et organiser les moyens de détection et d'engagement des pays européens dans le domaine de la lutte anti-aérienne et anti-missile.

Si 14 pays européens ont rejoint l'initiative à son lancement, la France n'y participe pas, sans que l'on sache vraiment s'il s'agit d'un refus de Paris ou d'une initiative allemande ayant volontairement exclu la France et surtout ses solutions industrielles dans ce domaine.

De fait, force est de constater que les objectifs visés en 2017, ne sont plus d'actualités, alors que nul n'est en mesure de prédire si MGCS et même SCAF arriveront bien à leur terme. Mais les difficultés rencontrés par Paris ces dernières années avec l'Allemagne, ne sont pas spécifiques à ce pays, tant s'en faut.

En effet, traditionnellement, la France considère ses voisins directs (Allemagne, Italie, Espagne, Royaume-Uni et Belgique), comme des partenaires potentiels dans ce domaine, et a multiplié les initiatives ces dernières décennies à ce sujet, sans qu'elles aient connu de meilleures destinées que les programmes franco-allemands.

Ainsi, il convient de se rappeler le retrait unilatéral de Londres des programmes PA2 visant à concevoir un modèle de porte-avions commun, puis FCAS qui devait concevoir un drone de combat, ou encore des destroyers anti-missiles communs à la France, l'Italie et la Grande-Bretagne.

Par ailleurs, des initiatives lancées lors des accords de Lancaster House, il ne subsiste que le programme de guerre des mines navales et le missile antinavire léger ANL/Sea Viper proches de leur entrée en service, alors que le programme de missiles de croisière FMC/FMAN, après de nombreux stop&go, semble désormais sur une trajectoire solide pour une entrée en service en 2028.

La situation n'est guère meilleure concernant la coopération avec l'Italie, avec qui la France a efficacement conçu le système anti-aérien SAMP/T Mamba et le missile Aster, ainsi que le destroyer anti-aérien Horizon après le retrait des Britanniques, mais qui s'est heurtée à de profondes divergences au sujet du programme de frégate FREMM dont les modèles français et italiens ne partagent que 15% des composants, et encore davantage autour de l'initiative ayant visé à rapprocher Fincantieri et Naval Group, pour au final ne donner naissance qu'à Naviris, bien loin de "l'Airbus Naval" initialement envisagé.

Les coopérations avec l'Espagne ont été moins nombreuses et moins ambitieuses, ceci expliquant qu'elles se sont souvent mieux passées, en dehors de celle ayant visé un rapprochement entre DCNS (devenu depuis Naval Group) et Navantia dans le domaine des sous-marins pour concevoir le Scorpène, qui se termina devant les tribunaux sur des accusations de pillage industriel de DCNS contre son partenaire espagnol, et le retrait de Madrid du programme Scorpène pour developper son propre modèle, le S-80.

Dans les faits, seule la Belgique, pourtant vertement critiquée, en particulier par la France, pour son choix du F-35 plutôt que d'un appareil européen, s'est montrée un partenaire solide dans le domaine de la défense ces dernières années, avec le programme CaMo pour doter les armées de terre des deux pays des mêmes matériels et doctrines pour une grande interopérabilité, et le programme McM de guerre des mines confié à Naval Group et au belge ECA, du fait des pressions de la partie belge sur la partie néerlandaise du programme.

On le voit, tout indique que la doctrine visant à considérer ses voisins directs comme les partenaires privilégiés de la France pour le développement de programmes industriels de défense, est loin d'être efficace, bien au contraire.

Non seulement a-t-elle un taux de réussite particulièrement faible, ce quel que soit le pays, mais elle engendre, le plus souvent, des délais et des surcouts venant handicaper l'effort de défense français, et parfois l'effort industriel lui-même.

A l'opposée de ce spectre, se trouvent les clients de l'industrie de défense française, ceux-là mêmes qui permettent à la France de conserver une industrie de défense globale et efficace, et qui contribuent de manière très sensible au financement de l'effort de défense national.

Il s'agit de pays comme la Grèce et la Belgique en Europe, l'Égypte, le Qatar et les Émirats Arabes Unis au Moyen-Orient, de l'Inde et probablement de l'Indonésie en Asie, ainsi que le Brésil et, dans une moindre mesure, l'Argentine, en Amérique du Sud.

Pour Paris, même si ces pays contribuent considérablement à l'effort de défense national français, et si leur arbitrage en faveur d'équipements français, contribuent à créer un rapprochement géopolitique avec eux, ils ne sont, le plus souvent, considérés que comme des clients, certes stratégiques, mais avec lesquels il n'est pas, pour l'heure, question d'entreprendre des programmes communs destinés potentiellement à équiper les armées françaises, comme c'est le cas avec l'Allemagne, du Royaume-Uni ou de l'Italie.

Or, tous ces pays, aujourd'hui, souhaitent développer leur industrie de défense et leurs capacités technologiques, et sont prêts à produire d'importants efforts pour y parvenir.

En outre, étant plus en demande dans ce domaine que les pays européens, et donc moins concurrents de l'industrie de défense française, la coopération bilatérale ou multilatérale serait simplifiée, permettant des montages industriels efficaces tant pour eux que pour préserver et accroitre les compétences industrielles et technologiques françaises.

Enfin, nombre de ces pays disposent d'importantes capacités d'investissements, potentiellement supérieures à celles de nombreux pays européens, et d'une organisation de gouvernement à la fois plus permanente et plus centralisée que les démocraties européennes, particulièrement volatiles et donc soumises à de certains revirements selon les résultats des échéances électorales.

Nous avons, à plusieurs reprises, évoqué dans des analyses publiées sur ce site, de telles coopérations potentielles, qu'il s'agisse de concevoir un char de combat de génération intermédiaire avec l'Inde, d'un Rafale de guerre électronique avec les Émirats Arabes Unis, ou d'un successeur au Mirage 2000 avec la Grèce et l'Égypte.

Par ailleurs, le profil des besoins de ces pays a beaucoup plus de chances de correspondre à celui de nombreux autres pays dans le monde, plutôt que l'Allemagne ou la Grande-Bretagne, ce qui donnerait un avantage concurrentiel certain à ces matériels sur la scène internationale.

Notons également que des pays comme l'Inde, la Grèce, l'Égypte ou l'Indonésie, ont des personnels parfaitement qualifiés et susceptibles de s'intégrer sans difficultés dans les processus des industriels français, comme l'a montré la construction des sous-marins de la classe Kalvari en Inde.

Ils ont également des couts de revient sensiblement inférieurs à ceux de leurs homologues européens, ce qui permettrait de disposer potentiellement d'un avantage concurrentiel sur le marché export loin d'être négligeable.

Enfin, si la coopération entamée avec l'Allemagne dans le cadre du programme SCAF ou MGCS, engendrera certaines pertes de compétences dans le domaine industriel et technologique pour les grands groupes de défense français, de telles coopérations permettraient, au contraire, de les étendre, et donc de renforcer la pérennité des industries françaises appartenant à la BITD.

On le voit, au-delà d'un fantasme européen qui n'existe que dans la vision du président français, et qui est le plus souvent loin d'être partagé par nos partenaires européens, la doctrine de coopération industrielle de défense française, focalisée sur les voisins directs, n'est visiblement pas la plus efficace pour amener la France et son industrie de défense vers une position dominante alors que le marché se réorganise rapidement dans ce domaine depuis quelques années, sous l'effet des tensions mondiales.

A l'inverse, se tourner vers les clients traditionnels de l'industrie de défense française, ceux qui depuis des décennies, font précisément vivre cette industrie, et qui aujourd'hui sont clairement en demande de ce type de coopération, porterait de nombreuses opportunités tant dans le domaine opérationnel en permettant d'équiper les armées sans devoir assumer intégralement les couts de développement, que dans le domaine industriel et technologique en préservant et étendant les compétences des industriels, et du point de vue politique, en positionnant la France comme un partenaire clé pour tous ces pays appelés à jouer un rôle croissant sur la scène internationale.

Alors que la prochaine visite du premier ministre indien Narendra Modi en France à l'occasion du défilé du 14 juillet est porteuse de nombreuses attentes, dans le domaine aéronautique avec la probable commande de 26 Rafale M, ainsi que dans le domaine naval avec la possible commande de trois sous-marins Scorpene supplémentaires et une coopération franco-indienne dans le cadre du programme de sous-marins nucléaires d'attaque indiens, il est certainement temps pour la France de réviser sa doctrine de partenariats et de coopération industrielle de défense, pour se tourner vers ces pays qui, aujourd'hui, sont les plus prometteurs et probablement les moins contraignants.

 

En 2030, la question va finir par se poser à tout les pays équipés de Rafale. Et on a la chance que 3 de ces pays ont des moyens financiers considérables : Émirats, Qatar et Inde.

Et on sait que l'inde a des ambitions industrielles et que les Émirats ont aussi des velléités de développer un début d'industrie de pointes. 

Donc, il est probable que le plan B du scaf se fasse avec les pays du club "Rafale" qui voudraient participer à la construction du NGF avec l'inde en partenaire principal 

Après concernant, les drones, le cloud et les differents sous système, il est possible que le scaf soit maintenu... Car on aura déjà avancé beaucoup avec Airbus, Indra et je vois mal repartir d'une feuille blanche... 

Modifié par Claudio Lopez
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Il y a 1 heure, Chimera a dit :

"Traduction" à la Google, avec mise en valeur perso.  :           Airbus rival Dassault : le constructeur français d'avions de chasse nage dans les commandes

L'avionneur français Dassault Aviation se porte toujours bien. Même s'il est actuellement en proie à des goulots d'étranglement de livraison comme toute l'industrie aéronautique et que la demande pour son avion d'affaires Falcon s'est récemment affaiblie, l'avenir est assuré pour le moment. Avec son produit phare, l'avion de chasse Rafale, la société a décroché des commandes à l'exportation de plus en plus importantes ces dernières années. La commande des Emirats Arabes Unis se démarque.

Le pays a commandé 80 modèles de Rafale, qui sont désormais produits et livrés par étapes. L'Égypte, l'Inde, le Qatar, la Grèce, la Croatie et l'Indonésie sont également des clients étrangers. Environ 400 entreprises françaises sont impliquées dans la production du Rafale et, outre Dassault, le groupe technologique Thales et le motoriste Safran sont en tête. Leurs parts de travail se situent entre 22 et 18 %.

Après la récente visite du Premier ministre Narendra Modi à Paris, une autre commande pour Dassault de l'Inde se profile. Son armée de l'air disposant déjà de 36 avions Rafale, il y a une déclaration d'intention d'acheter 26 autres avions de combat de ce type pour la marine indienne. Une fois le contrat signé, le carnet de commandes, qui est actuellement rempli de commandes d'une valeur d'environ 34,4 milliards d'euros, continuera à gonfler.

A titre de comparaison : Dassault a réalisé un chiffre d'affaires de 2,3 milliards d'euros au premier semestre avec un bénéfice net de 362 millions d'euros. C'est ce qu'a annoncé jeudi soir la société cotée, détenue à près des deux tiers par la famille fondatrice du même nom. Les investisseurs ont réagi déçus aux chiffres, le cours de l'action Dassault a chuté d'environ 7% vendredi.

Qu'est-ce qui vous fait vous asseoir et remarquer Les perspectives de l'avionneur en tant que fournisseur de la cour des armées françaises pourraient également être pires chez nous. A ce titre, Dassault bénéficie du budget de la défense en forte croissance. Dans la loi de programmation militaire finalement votée il y a quelques jours, le Parlement français a décidé de dépenser 413 milliards d'euros sur la période 2024-2030, soit une augmentation de pas moins de 40 %. Dassault a désormais le feu vert pour construire 42 avions Rafale supplémentaires pour l'armée française, portant la flotte de l'armée de l'air à 137 de ce type d'ici 2030.

La loi sécurise également le financement du développement du nouveau standard Rafale F5, qui promet d'augmenter les capacités techniques et militaires. De plus, d'autres commandes Falcon attendent l'armée française. Le financement du système d'avions de combat allemand-français-espagnol Future Combat Air System (FCAS), que Dassault développe avec le groupe aérospatial européen Airbus, a également été politiquement engagé.

La société est également favorite aux côtés d'Airbus pour construire un nouvel avion de patrouille maritime pour la Marine nationale française et a été chargée de développer un drone basé sur des travaux ( passés ) menés en joint-venture avec l'Italie, la Suède, l'Espagne, la Grèce et la Suisse il y a une vingtaine d'années. Programme de démonstration démarré devrait construire.

Dans cette pluie de commandes, le développement du standard F5 pour le Rafale et le drone a fait réagir les gens. Parce que les deux pourront éventuellement fonctionner ensemble à l'avenir. Il apparaît déjà qu'un système national français pourrait entrer en conflit avec le SCAF, qui, outre un nuage de combat, est également composé d'avions de chasse et de drones et qui comprend à la fois le Rafale et l'Airbus ainsi que BAE Systems de Grande-Bretagne et Leonardo d'Italie a construit l'Eurofighter pour le remplacer.

"Je dis toujours que ce ne sera pas avant 2045"

En tout cas, il semble y avoir un chevauchement temporel. Avec le développement du standard F5 en cours, qui servira à construire de nouveaux avions Rafale et à moderniser ceux existants, les armées françaises pourraient piloter cet avion de chasse jusqu'en 2060 – alors que Paris, Berlin et Madrid préparent l'entrée en service de Target SCAF en parallèle autour de l'année 2040.

Dassault nie la question d'une contradiction entre la modernisation du Rafale et les drones français d'une part et le système d'avion de chasse européen d'autre part. "Nous ne poursuivons pas un plan B", a déclaré jeudi le PDG Eric Trappier. D'une part, le standard F5 est en cours d'élaboration pour l'année 2035, « peut-être avec un drone de combat en parallèle », et d'autre part le démonstrateur de vol FCAS est en préparation, qui pourrait vraisemblablement décoller en 2029.

Trappier a souligné que les politiciens doivent décider si le programme sera effectivement lancé. Une fois encore, cependant, le patron de Dassault a précisé que la mise en service du FCAS en 2040 était irréaliste. "Je dis toujours que ce ne sera pas avant 2045", a-t-il déclaré - et contredit ainsi Airbus, qui a en outre assuré vendredi qu'il s'en tiendrait à la date cible de 2040 convenue avec les politiques

"Une question qui continue de nous inquiéter"

Les pierres d'achoppement ne manquent pas pour ce qui est actuellement le projet d'armement européen le plus cher, avec des coûts de construction estimés à environ 100 milliards d'euros. Il y a aussi un risque de pépin quand il s'agit de la question de l'exportation de SCAF vers des pays tiers. Berlin et Paris ont des perspectives différentes sur les exportations d'armes.

"C'est une décision souveraine d'un pays que je n'ai pas à commenter ni à commenter dans les colonnes de vos journaux", a déclaré le patron de Dassault, Trappier, lorsqu'on lui a demandé s'il trouvait compréhensible la récente interdiction d'exportation de l'Eurofighter vers l'Arabie saoudite et il a regardé ça sur FCAS t'inquiète. Cependant, il a souligné que l'industrie française dispose aujourd'hui d'atouts pour vendre des avions de chasse - et que les programmes d'armement européens ne sont pas rentables sans exportation. C'est "une question qui continue de nous inquiéter" et qui doit être discutée au niveau politique, a déclaré Trappier.

Airbus ne veut pas dire grand-chose sur l'interdiction d'exporter. "Compte tenu des annonces récentes, qui sapent clairement le but et les objectifs de programmes paneuropéens comme l'Eurofighter, nous pouvons comprendre les inquiétudes concernant la position de l'Allemagne sur le contrôle des exportations", a déclaré vendredi un porte-parole. Néanmoins, on fait confiance « à l'engagement conjoint des nations clientes et de l'industrie pour faire du SCAF un succès et ainsi faire progresser l'autonomie stratégique de l'Europe ».

Fin "traduction"

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Acheter un équipement 100% Fr pose entre autres deux problèmes à l’Allemagne.

1 : c’est donner du cash à nos industriels ce qui les renforce et permet de réinvestir pour être pérenne. Or nos industriels reste des concurrents avant tout…

2 : Acheter ces équipements c’est leurs donner un « Deutsche Qualität Approved », ce qui renforce l’image de marque du matos Fr.

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il y a 18 minutes, Conan le Barbare a dit :

Acheter un équipement 100% Fr pose entre autres deux problèmes à l’Allemagne.

1 : c’est donner du cash à nos industriels ce qui les renforce et permet de réinvestir pour être pérenne. Or nos industriels reste des concurrents avant tout…

2 : Acheter ces équipements c’est leurs donner un « Deutsche Qualität Approved », ce qui renforce l’image de marque du matos Fr.

L'achat d'appareils 100 % allemands pose deux problèmes à la France :

1. donner du cash à nos industriels pour accroître encore leur avance déjà existante en matière de technologie diesel.
2. ne plus pouvoir exploiter une boîte de conserve comme le VBCI, alors que toute personne raisonnable achète le Boxer, au projet duquel on a d'ailleurs participé à l'époque

Matthieu 7,3, toujours à lire :laugh:

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il y a 48 minutes, Manuel77 a dit :

L'achat d'appareils 100 % allemands pose deux problèmes à la France :

1. donner du cash à nos industriels pour accroître encore leur avance déjà existante en matière de technologie diesel.
2. ne plus pouvoir exploiter une boîte de conserve comme le VBCI, alors que toute personne raisonnable achète le Boxer, au projet duquel on a d'ailleurs participé à l'époque

Matthieu 7,3, toujours à lire :laugh:

En France, on accepte de ne pas/plus savoir faire et d'acheter Européen, et même Allemand, plutôt qu'Américain . . . Ex.: HK416 ! :rolleyes:

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il y a une heure, Manuel77 a dit :

L'achat d'appareils 100 % allemands pose deux problèmes à la France :

1. donner du cash à nos industriels pour accroître encore leur avance déjà existante en matière de technologie diesel.
2. ne plus pouvoir exploiter une boîte de conserve comme le VBCI, alors que toute personne raisonnable achète le Boxer, au projet duquel on a d'ailleurs participé à l'époque

Matthieu 7,3, toujours à lire :laugh:

Faut pas trop soulever le tapis .... le prestige  en perd un coup, idem en essence. :wink:

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il y a 8 minutes, Obelix38 a dit :

En France, on accepte de ne pas/plus savoir faire et d'acheter Européen, et même Allemand, plutôt qu'Américain . . . Ex.: HK416 ! :rolleyes:

La valeur totale du contrat c'est environ 300 Millions, et c'est pour le kit complet pas juste pour HK. Comparer ca a l'industrie aéronautique c'est pas vraiment pertinent je pense. 

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il y a 4 minutes, Manuel77 a dit :

L'achat d'appareils 100 % allemands pose deux problèmes à la France :

1. donner du cash à nos industriels pour accroître encore leur avance déjà existante en matière de technologie diesel.
2. ne plus pouvoir exploiter une boîte de conserve comme le VBCI, alors que toute personne raisonnable achète le Boxer, au projet duquel on a d'ailleurs participé à l'époque

Matthieu 7,3, toujours à lire :laugh:

Tu me sembles mal interprété mes propos et intentions. Je ne critique en rien l’Allemagne, j’ai vécu 4 ans à Berlin (avant que ce soit cool d’y être (hipster mode)) et j’ai adoré… ils poussent leurs intérêts là où ils peuvent c’est tout. Je dit juste que acheter Français c’est dommageable pour l’industrie Allemande pour des raisons d’images notamment. Quand des pays réputés pour leur sérieux achètent et utilisent un équipement ça renforce l’image de marque de celui ci et par glissement de l’industriel et l’industrie du pays tout entier. Acheter un matériel étranger pour un pays qui base son identité sur l’excellence que sa production industrielle est donc un acte fort qui sera remarqué.

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il y a 40 minutes, Obelix38 a dit :

En France, on accepte de ne pas/plus savoir faire et d'acheter Européen, et même Allemand, plutôt qu'Américain . . . Ex.: HK416 ! :rolleyes:

Ha, je savais que l'argument viendrait. Quelques fusils, quelle générosité ! Ont-ils aussi commandé des allumettes et des chaussettes en plus ?:tongue:


D'ailleurs, c'est déjà compensé depuis longtemps, la Bundeswehr a acheté chez Thales des répliques de ses radios des années 80 pour 600 millions. Grâce à la politique d'achat sage et clairvoyante de l'Allemagne, il faudrait sinon communiquer par signaux de fumée.

https://www.t-online.de/digital/aktuelles/id_100002422/bundeswehr-laesst-40-jahre-alte-funkgeraete-nachbauen.html

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Il y a 15 heures, Bechar06 a dit :

"Traduction" à la Google, avec mise en valeur perso.  :           Airbus rival Dassault : le constructeur français d'avions de chasse nage dans les commandes

L'avionneur français Dassault Aviation se porte toujours bien. Même s'il est actuellement en proie à des goulots d'étranglement de livraison comme toute l'industrie aéronautique et que la demande pour son avion d'affaires Falcon s'est récemment affaiblie, l'avenir est assuré pour le moment. Avec son produit phare, l'avion de chasse Rafale, la société a décroché des commandes à l'exportation de plus en plus importantes ces dernières années. La commande des Emirats Arabes Unis se démarque.

Le pays a commandé 80 modèles de Rafale, qui sont désormais produits et livrés par étapes. L'Égypte, l'Inde, le Qatar, la Grèce, la Croatie et l'Indonésie sont également des clients étrangers. Environ 400 entreprises françaises sont impliquées dans la production du Rafale et, outre Dassault, le groupe technologique Thales et le motoriste Safran sont en tête. Leurs parts de travail se situent entre 22 et 18 %.

Après la récente visite du Premier ministre Narendra Modi à Paris, une autre commande pour Dassault de l'Inde se profile. Son armée de l'air disposant déjà de 36 avions Rafale, il y a une déclaration d'intention d'acheter 26 autres avions de combat de ce type pour la marine indienne. Une fois le contrat signé, le carnet de commandes, qui est actuellement rempli de commandes d'une valeur d'environ 34,4 milliards d'euros, continuera à gonfler.

A titre de comparaison : Dassault a réalisé un chiffre d'affaires de 2,3 milliards d'euros au premier semestre avec un bénéfice net de 362 millions d'euros. C'est ce qu'a annoncé jeudi soir la société cotée, détenue à près des deux tiers par la famille fondatrice du même nom. Les investisseurs ont réagi déçus aux chiffres, le cours de l'action Dassault a chuté d'environ 7% vendredi.

Qu'est-ce qui vous fait vous asseoir et remarquer Les perspectives de l'avionneur en tant que fournisseur de la cour des armées françaises pourraient également être pires chez nous. A ce titre, Dassault bénéficie du budget de la défense en forte croissance. Dans la loi de programmation militaire finalement votée il y a quelques jours, le Parlement français a décidé de dépenser 413 milliards d'euros sur la période 2024-2030, soit une augmentation de pas moins de 40 %. Dassault a désormais le feu vert pour construire 42 avions Rafale supplémentaires pour l'armée française, portant la flotte de l'armée de l'air à 137 de ce type d'ici 2030.

La loi sécurise également le financement du développement du nouveau standard Rafale F5, qui promet d'augmenter les capacités techniques et militaires. De plus, d'autres commandes Falcon attendent l'armée française. Le financement du système d'avions de combat allemand-français-espagnol Future Combat Air System (FCAS), que Dassault développe avec le groupe aérospatial européen Airbus, a également été politiquement engagé.

La société est également favorite aux côtés d'Airbus pour construire un nouvel avion de patrouille maritime pour la Marine nationale française et a été chargée de développer un drone basé sur des travaux ( passés ) menés en joint-venture avec l'Italie, la Suède, l'Espagne, la Grèce et la Suisse il y a une vingtaine d'années. Programme de démonstration démarré devrait construire.

Dans cette pluie de commandes, le développement du standard F5 pour le Rafale et le drone a fait réagir les gens. Parce que les deux pourront éventuellement fonctionner ensemble à l'avenir. Il apparaît déjà qu'un système national français pourrait entrer en conflit avec le SCAF, qui, outre un nuage de combat, est également composé d'avions de chasse et de drones et qui comprend à la fois le Rafale et l'Airbus ainsi que BAE Systems de Grande-Bretagne et Leonardo d'Italie a construit l'Eurofighter pour le remplacer.

"Je dis toujours que ce ne sera pas avant 2045"

En tout cas, il semble y avoir un chevauchement temporel. Avec le développement du standard F5 en cours, qui servira à construire de nouveaux avions Rafale et à moderniser ceux existants, les armées françaises pourraient piloter cet avion de chasse jusqu'en 2060 – alors que Paris, Berlin et Madrid préparent l'entrée en service de Target SCAF en parallèle autour de l'année 2040.

Dassault nie la question d'une contradiction entre la modernisation du Rafale et les drones français d'une part et le système d'avion de chasse européen d'autre part. "Nous ne poursuivons pas un plan B", a déclaré jeudi le PDG Eric Trappier. D'une part, le standard F5 est en cours d'élaboration pour l'année 2035, « peut-être avec un drone de combat en parallèle », et d'autre part le démonstrateur de vol FCAS est en préparation, qui pourrait vraisemblablement décoller en 2029.

Trappier a souligné que les politiciens doivent décider si le programme sera effectivement lancé. Une fois encore, cependant, le patron de Dassault a précisé que la mise en service du FCAS en 2040 était irréaliste. "Je dis toujours que ce ne sera pas avant 2045", a-t-il déclaré - et contredit ainsi Airbus, qui a en outre assuré vendredi qu'il s'en tiendrait à la date cible de 2040 convenue avec les politiques

"Une question qui continue de nous inquiéter"

Les pierres d'achoppement ne manquent pas pour ce qui est actuellement le projet d'armement européen le plus cher, avec des coûts de construction estimés à environ 100 milliards d'euros. Il y a aussi un risque de pépin quand il s'agit de la question de l'exportation de SCAF vers des pays tiers. Berlin et Paris ont des perspectives différentes sur les exportations d'armes.

"C'est une décision souveraine d'un pays que je n'ai pas à commenter ni à commenter dans les colonnes de vos journaux", a déclaré le patron de Dassault, Trappier, lorsqu'on lui a demandé s'il trouvait compréhensible la récente interdiction d'exportation de l'Eurofighter vers l'Arabie saoudite et il a regardé ça sur FCAS t'inquiète. Cependant, il a souligné que l'industrie française dispose aujourd'hui d'atouts pour vendre des avions de chasse - et que les programmes d'armement européens ne sont pas rentables sans exportation. C'est "une question qui continue de nous inquiéter" et qui doit être discutée au niveau politique, a déclaré Trappier.

Airbus ne veut pas dire grand-chose sur l'interdiction d'exporter. "Compte tenu des annonces récentes, qui sapent clairement le but et les objectifs de programmes paneuropéens comme l'Eurofighter, nous pouvons comprendre les inquiétudes concernant la position de l'Allemagne sur le contrôle des exportations", a déclaré vendredi un porte-parole. Néanmoins, on fait confiance « à l'engagement conjoint des nations clientes et de l'industrie pour faire du SCAF un succès et ainsi faire progresser l'autonomie stratégique de l'Europe ».

Fin "traduction"

Les français ont la main sur l'avenir du SCAF, d'une manière assez symétrique à ce qu'on peut constater des allemands sur le MGS.

Cocasse.

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