Aller au contenu
AIR-DEFENSE.NET

Classement

Contenu populaire

Affichage du contenu avec la meilleure réputation le 08/06/2022 dans toutes les zones

  1. La messe est dite. Puisqu'ils estiment être à la hauteur, qu'ils se démerdent tout seul.
    9 points
  2. Dassault Calls for Political Mediation in Airbus Fighter Spat Dassault appelle à la médiation politique dans le conflit sur les avions de combat d'Airbus Les deux entreprises de défense sont en désaccord sur le futur avion de combat. Le PDG de Dassault reproche à Airbus de ne pas avoir signé l'accord. Dassault Aviation SA a déclaré qu'une alliance avec Airbus SE pour développer un futur avion de combat européen n'aboutit à rien, et que seule une intervention politique peut sauver le projet. Les pourparlers entre la société française et les branches allemande et espagnole d'Airbus sont dans l'impasse et une proposition pour passer à la phase suivante n'a toujours pas été signée, a déclaré Eric Trappier, directeur général de Dassault, mardi lors d'une conférence sur l'aviation à Paris. "Airbus bloque", a-t-il déclaré. "C'est maintenant entre les mains des gouvernements". Le conflit s'envenime en public depuis le début de l'année alors que les entrepreneurs de la défense luttent pour cimenter leur partenariat après des années de concurrence entre le Rafale de Dassault et l'Eurofighter Typhoon soutenu par Airbus. M. Trappier a déjà menacé de se retirer du projet et a déclaré mardi qu'il étudiait les options du "plan B". "Nous avons fait notre dernière proposition, qui a été négociée pendant plus d'un an, et nous attendons qu'elle soit signée", a-t-il déclaré à Bloomberg News. "Je ne suis plus en discussion avec Airbus sur ce sujet". Une sortie de Dassault pourrait faire capoter un projet présenté comme un symbole de la coopération de l'Union européenne dans un contexte de guerre en Ukraine. Non seulement le plan allemand d'augmentation des dépenses militaires n'a pas réussi à endiguer les querelles, mais M. Trappier a critiqué sa décision -- avec la Suisse -- d'acheter des avions de combat américains. "Les Européens achètent massivement aux États-Unis", a-t-il déclaré lors d'un débat d'experts. "Nous aimerions voir une véritable préférence européenne". Dassault a rejoint le programme à condition de se voir confier la direction de l'architecture du futur avion et de fournir son système de contrôle de vol, a déclaré M. Trappier. "Il faudra probablement une intervention politique pour que nous puissions nous mettre d'accord ou décrire le paysage sur lequel cette collaboration doit évoluer", a déclaré à Bloomberg Michael Schoellhorn, responsable de la défense et de l'espace chez Airbus. "Ce n'est pas ce qu'Airbus considérerait comme une collaboration européenne -- c'est un leadership de type commandement et contrôle que nous n'allons pas accepter." Le futur modèle d'avion, connu sous le nom de New Generation Fighter, a été évoqué pour la première fois par l'ancienne chancelière allemande Angela Merkel et le président français Emmanuel Macron en 2017, après la décision de 2016 des électeurs britanniques de quitter l'UE. Dans la génération actuelle d'avions de guerre, la France a opté pour le Rafale, tandis qu'Airbus s'est associé au britannique BAE Systems Plc et à l'italien Leonardo SpA pour produire l'Eurofighter. BAE développe actuellement son propre avion en collaboration avec Leonardo et Saab AB, producteur de l'avion de guerre Gripen.
    9 points
  3. Allez, rapidement, c'est HS.
    8 points
  4. La politique de séduction de Mitterrand pour se faire élire avec l'appui des écologistes, via la proposition 38 : 38. L’approvisionnement énergétique du pays sera diversifié. Le programme nucléaire sera limité aux centrales en cours de construction, en attendant que le pays, réellement informé, puisse se prononcer par référendum. Les crédits en faveur des énergies nouvelles ou des techniques nouvelles d’exploitation des énergies traditionnelles (charbon) seront très considérablement augmentés. Les dernières centrales du programme français ne seront jamais construite par pure décision du président sans tenir le moindre référendum. Le parallèle avec la propositions numérotée de François Hollande menant inéluctablement à fermer Fessenheim n'est pas du tout une coïncidence.
    7 points
  5. Je suis d’accord avec toi mais y en a certain ici qui ont dû armer et bichonner du Jaguar pour faire de la supériorité aérienne depuis une piste en latérite défoncée avec pour local de vie et de boulot une tente de 2m sur 3. Le genre de gars qui va te regarder bizarrement si tu te plains d’avoir mal aux pieds dans tes Geox et qui te dira « Bien fait pour ta gueule fallait mettre des rangers. »
    7 points
  6. La France ferme Fessenheim pour plaire à l'Allemagne, en bonne partie. Comme d'habitude, je pense que nous sommes incapables de faire passer le message en Allemagne.
    7 points
  7. Il y a un texte du Col. Goya sur l'Ifri en accès libre : https://www.ifri.org/sites/default/files/atoms/files/pe2_2022_goya.pdf Un très bon résumé comme souvent chez lui, avec un passage sur les pertes russes : de 800 à 1000 h par jour (tués, blessés, disparus, prisonniers) ... Soit donc de 80 à 100.000 h hors de combat ... si l'on applique l'équation : 4,5 pertes = 1 mort + 3 blessés +0,5 disparu, on aurait entre 17.775 et 22.225 morts, entre 52 et 67.000 blessés et entre 9 et 11.000 prisonniers/disparus ... Mais il est sans doute assez difficile d'avoir une idée précise du rapport des pertes des troupes russes "supplétives" (LNR, DPR, Wagner, Syriens, Tchétchènes, ...) Si l'on estime que les forces russes étaient d'environ 180.000 h au 24 février, que par la suite près de 80.000 autres ont été rajoutés (supplétifs, recrutés, fonds de tiroir, ...) on est à un total de 260.000 h minus 80 à 100.000 h, laisse max 180.000 h encore et sans doute fortement diminués en nombre d'officiers, et de soldats des troupes d'élite. Autre inconnue des effectifs russes : le nombre de contraksky ayant cassé leurs contrats, on a des dizaines d'exemples de gars refusant de retourner en Ukraine. Clairon
    6 points
  8. Marek Halter, 1er juin 2022 06:01 Il y a une fiction : "l'OTAN, c'est la France, c'est l'Allemagne" : c'est pas vrai ! C'est l'Amérique ! 06:24 Il y avait un rêve qu'on opposait au rêve américain (...) Quand vous descendez de l'avion à Singapour vous entendez de la musique américaine, pas Johnny Hallyday. (...) Les lumières, Voltaire, Goethe, Schoenberg, Chopin, un rêve basé sur une culture qui a changé le monde de puis les XIVe, XVe, XVIe siècles (...) c'était ça l'idée de l'Europe : proposer autre chose. Et puis, d'un seul coup, avec cette guerre d'Ukraine, tout bascule. L'Amérique est de retour. C'est l'oncle d'Amérique qui gère la guerre pour les Ukrainiens. (...) Ils donnent des ordres à Zelinsky. 8:22 J'ai écouté un entretien avec le ministre de l'aménagement ukrainien. On lui demande combien cela coûterait de reconstruire. (...) Il commence à compter : tant de milliards de dollars... J'ai dit à un journaliste : vous vous rendez compte : nous on rêvait qu'il le dise en euros ! L'euro n'existe plus ! Cela veut dire : l'Europe, c'est l'Amérique ! Quand vous avez vu la réunion des chefs d'États européens à Varsovie, tous autour de Biden, de l'oncle d'Amérique, c'est lui qui décide. 9:33 C'est ce que disent les Américains : Nous, on va combattre la Russie jusqu'au dernier ukrainien. 10:00 C'est ce que je dis à Poutine : en continuant la guerre, vous installez les Américains en Europe pour toujours. 11:11 Les sanctions donnent le résultat contraire : les Russes qui étaient contre la guerre se serrent les coudes autour de Poutine. 11:33 Les Russes regardent les réseaux sociaux et voient qu'on congédie les musiciens d'origine russe dans les orchestres français. Ils voient que les restaurants russes ferment ou changent de nom parce que ce n'est pas bon de s'appeler Oleg etc... Et cette haine qu'ils ressentent, au contraire les rend plus patriotes. Vous m'avez parlé de deux universités que j'ai créées avec André Sakharov, parce qu'il trouvait que la liberté, ça s'apprend. C'est comme ça qu'on a eu l'idée de créer des universités françaises. On allait fêter les 30 ans de l'université à Moscou. 1992 : 30 ans. Les universités françaises qui me soutenaient ont décidé de boycotter la Russie, de rompre toutes les relations universitaires, scientifiques avec la Russie. Comme les Harkis, ils ont choisi la France et tout d'un coup, la France les jette dans la rue. Alors ça m'a énervé. J'ai écrit une lettre au président. C'est inadmissible. Moi j'essaie de maintenir le drapeau français en Russie. Poutine mourra comme chacun de nous. Ce qui va rester, c'est Tchaïkovsky, le Lac des Cygnes, Tolstoï, la Guerre et la Paix, Dostoïevsky. Ca, ça va rester. Donc il faut être là. C'est un énorme pays. 14:11 Prokofiev, il était ukrainien. Gogole écrivait en russe, mais il était ukrainien. Les Âmes mortes, c'est un chef d'oeuvre mondial. Nous n'avons pas choisi le bon vocabulaire. Un mot tue, un mot fait renaître. Question : Qu'est-ce qu'il faudrait dire à Poutine, là, tout de suite ? 14:45 Nous vous comprenons. Nous aimons la culture russe. Elle est formidable. Nous vous comprenons, même si nous trouvons que vous vous êtes trompé dans votre réaction. Mais votre réaction était légitime, quand vous avez vu que les Américains allaient installer des bases militaires à votre frontière. Légitime : pas déclarer la guerre : réagir. Je donne l'exemple de Kennedy, 1962. Krouchtchev installe une base militaire à Cuba. Qu'est-ce que fait Kennedy ? Il va à la télévision, il s'adresse aux Russes et dit : si vous voulez une troisième guerre mondiale, vous l'aurez, je mobilise toutes les forces armées des Etats-Unis. Et qu'est-ce que fait Krouchtchev, il dit stop, d'accord, il va à l'ONU, il tape avec sa chaussure, et il enlève les fusées de Cuba. C'est ce qui aurait pu être fait. Il aurait pu parler. C'est ce que je propose à notre président avant d'aller à Moscou et à [Kiev] : aller à la télévision, s'adresser aux peuples : peuple russe, peuple ukrainien. En principe ils devraient faire partie de l'Europe que notre président préside. Les Russes se sentiront valorisés. Le président de la République française s'adresse à nous pas comme des enfants, pas comme des sujets de Poutine, mais un peuple majeur, qui a fait l'histoire : il faut lire Victor Hugo : "il neigeait" à la déroute de notre armée avec Napoléon. Donc ils seront sensibles et en même temps, parler aux Ukrainiens. Sous la pression de ces deux peuples, les dirigeants seront obligés de se parler. Après, c'est à eux de régler le problème des frontières, des appartenances à des groupes. Pas l'OTAN. Pas des alliances militaires qui mettent en danger la paix. Parce qu'une alliance militaire, par essence, elle est militaire, c'est à dire qu'elle prévoit d'autres guerres. Et en prévoyant d'autres guerres, elle provoque d'autres guerres. Restons avec notre rêve de Victor Hugo : une Europe des lumières, et les Ukrainiens et les Russes en faisant partie.
    5 points
  9. Cet article semble assez bien résumer la situation . . . Un de mes passages préférés :
    5 points
  10. Non, le droit de la guerre s’applique à tous en situation de guerre (c’est à dire même sans état de guerre officiel) et oblige pour faire court à la limitation des dommages causés au vu de l’intérêt militaire obtenu. Tu mélanges jus as bellum (droit à faire la guerre) et in bellum (comment faire la guerre). Et la coalition ne change rien à la responsabilité de chaque acteur, c’est pour cela que les nations contributrices mettent par exemple des « Red card holders » dans les états-majors…
    5 points
  11. Euh ... les gars, vous êtes bloqués sur quel logiciel là (genre Guerre Propre et dommages collatéraux, désolé ma bonne dame ?) C'est une guerre HI avec un usage massif de l'artillerie et des positions défensives en ville. Pourquoi ca vous étonnes encore, l'état des zones de combat Grozny, Alep, Sarajevo, certains quartiers de Bagdad, certains villages d'Afghanistan ont tous fini dans le même état Même lorsqu'il y' avait "tentative" de limiter les collateraux (ce qui ne résiste jamais bien longtemps à l'appel affolé du troupier au sol qui demande un appui aérien..... surtout si cet appui sur zone est un B1, B52 ou AC130)
    5 points
  12. Voici à quoi ressemblait Raqqa en Syrie, l'ancienne "capitale" de l'Etat islamique, après que sa conquête par la coalition anti-EI La conquête de Mossoul en Irak a quant à elle coûté un minimum de 10 000 morts civils "C'était la plus grande attaque contre une ville depuis deux générations, tout compte fait. Et des milliers de personnes sont mortes", a déclaré Chris Woods, directeur d'Airwars, une organisation indépendante qui documente les frappes aériennes et d'artillerie en Irak et en Syrie et qui a partagé sa base de données avec l'AP. (...) L'AP a également obtenu de la morgue de Mossoul une liste de 9 606 personnes tuées pendant l'opération. Des centaines de civils morts seraient encore enterrés dans les décombres. Les énormes destructions - et sans doute énormes pertes civiles - à Marioupol, maintenant Severodonetsk, et autres lieux, ne sont pas nécessairement recherchées pour elles-mêmes par les Russes. Elles sont probablement la simple conséquence de la guerre en ville - c'est à cela qu'il faut s'attendre lorsqu'on parle aujourd'hui de guerre urbaine. Voir encore Falloujah en Irak 2004, Grozny en Tchétchénie 2000, Alep en Syrie...
    5 points
  13. Pour avoir vécu en Russie provinciale, le pouvoir russe n'a pas grand chose à foutre des conditions de vie de ses citoyens. L'enjeu ici c'est de casser l'Ukraine comme état slave oriental orthodoxe souverain et indépendant. Donc détruire les infrastructures. Les premiers cocus de ce drame, ce sont les habitants de ces régions (Loughansk, Donetsk) en premier lieux.
    5 points
  14. Sans prétendre à une quelconque exhaustivité, à chaud: 1. On fait le ménage chez nous d'abord sur les réseaux d'influence et ceux qui sont compromis. Le statut quo tranquille n'est plus possible, on fait le constat que la Russie était un tigre de papier: sur le plan économique on le savait, et ça va pas s'arranger. Sur le plan militaire, c'est une surprise mais on prend le constat avec sang-froid et on ne prend plus de pincettes pour s'attaquer sérieusement aux réseaux Russes d'influence. https://www.lemonde.fr/international/article/2016/08/05/cecile-vaissie-moscou-a-developpe-plus-qu-un-soft-power-une-politique-d-influence_4978882_3210.html 2. Les armes: Exocets, des Caesar encore et toujours plus et on remplacera (ça coute 5 millions / pièce, donc une broutille et autant qu'un Bayraktar dont la Turquie vient d'offrir un exemplaire), les 20 mirages 2000-5 d'Ares et Procor vendus par le Qatar et le Brésil et basés à Istres (même si c'est inefficace en pratique, car pilotes formation toussa, au moins symboliquement, on se remet au niveau du barrouf du Bayraktar) et du coté des Leclers, on doit pouvoir faire quelque chose et augmenter la part de ceux qu'on souhaite rénover dans le cadre d'Azur, afin de combler d'éventuelles donations. On évacue les Sagaies qui pourront occuper les BMP et autres BTR (on en avait encore 40 en 2020 et 100 en 2013). 3. Le politique: On se désolidarise de l'Allemagne sur l'énergie, on suspend le calcul du prix de l'électricité en fonction des énergies fossiles et on démarre en coordination avec les pays d'Europe central et d'autres un embargo de facto sur le gaz et pétrole Russe. On justifie ce revirement par les élections législatives qui nous apportent enfin la sérénité d'un gouvernement établi et d'une majorité de gouvernement (un langage que les Allemands comprennent bien).
    5 points
  15. Vladimir Poutine. Et l'OTAN n'est qu'un prétexte ; la Russie n'a jamais toléré l'existence d'une Ukraine indépendante, que ce soit au temps des Tsar, sous l'URSS, ou maintenant.
    4 points
  16. Ils ont abandonné l'idée de faire les CFT justement, et les 1800 litres larguables aussi. ...Et en plus ces bonobos avaient intervertis les configurations 3 et 4, clap clap clap bravo applaudissements... Le penguin c'était un missile antinavires, et l'ALARM anti-radar... Comment tu fais du SEAD avec le premier et de l'attaque à la mer avec le second? En coulant les navires de défense aérienne ayant jeté l'ancre au large et les radars postés sur le toit des phares accrochés aux récifs? Misère... Ils ont failli avoir des cousins.
    4 points
  17. En effet, mais la logistique si facile des Himars met la barre encore plus haut ... On dira ce qu'on voudra, mais la citation du Général US Bradley : "Amateurs talk strategy. Professionals talk logistics" prouve encore toute la supériorité opérationnelle de ce modèle largement inspiré du capitalisme US ... 25 camions c'est moins sexy qu'un char mais tellement plus important .... Clairon
    4 points
  18. Un problème de la guerre moderne et de l'éducation avec le téléphone, c'est que tout le monde est fier de faire son selfie ou sa petite vidéo à partager instantanément. Les Ukrainiens sont très fiers de montrer qu'ils ont montés des batteries sol air à l'intérieur de camionnettes civils (on ouvre la porte on vise on tire on ferme on se barre) sur Twitter, le lendemain toutes les camionnettes civiles deviennent des cibles potentielles.
    4 points
  19. J'ai hébergé un BBS propulsé par le modem retourné d'un Minitel 2 (ou 20, je ne sais plus). J'ai donc connu des débits à 1200 bauds. Mais on n'envisageait pas d'échanger de la vidéo, à l'époque. Ce ne sont pas des goûts de luxe que d'essayer d'employer le support (et le débit) le mieux adapté à l'usage. Je concède un relatif confort bourgeois, mais rien d'ostensiblement excessif... (accessoirement, la fibre reçue 6 mois avant le 1er confinement nous a permis de télétravailler à 4, à la maison, dans d'excellentes conditions, y compris quand tout le monde était en visio, avec des bureaux à distance en plus, et mon fils qui téléchargeait comme un goret - ou jouait en ligne, c'était selon les jours) Fin du HS.
    4 points
  20. Tout à fait. Il serait bien dans l'absolu d'être populaire auprès de tout le monde, mais ça n'arrive guère dans la vraie vie et surtout ce n'est pas la question la plus importante. Il faudrait sans doute s'interroger plus longtemps si c'était l'Allemagne, ou encore l'Italie, qui nous enguirlandait comme du poisson pourri. Même dans ce cas il ne faudrait pas forcément changer de politique, mais il serait nécessaire de réfléchir plus longuement s'agissant de critiques venant de pays dont les intérêts sont souvent plus proches des nôtres et aussi de pays ayant un poids beaucoup plus grand. La question la plus importante est de savoir si les critiques et attaques que reçoit la France des gouvernements polonais, estonien et ukrainien, ou de la communauté des analystes/experts/membres de citernes à pensée sont fondées ou non. Et elles ne le sont pas. Toujours bien faire, et laisser braire
    4 points
  21. Et c'est là où l'on va voir la France dire : "Ne pas compter les dépenses militaires dans la limite des 3% de déficit ? Seulement pour les dépenses faites en achetant européen."
    4 points
  22. Et nous les félicitons le premier pour sa lucidité et le second pour sa patience ...
    4 points
  23. Désolé pour cela, mon frère, mais la France devrait être indulgente dans les proportions d'industrialisation de l'Inde de quelque manière que ce soit Parce qu'il est clair que l'Amérique veut lui voler un autre deal. J'ai regardé les expériences du Rafale M en Inde et aussi l'Amérique est en concurrence avec le F18 Super Hornet. La France ne devrait pas permettre quelque chose comme ça Parce qu'il est clair que l'Amérique veut contrôler la décision de l'Inde dans toute future guerre avec la Chine Aussi, pour mémoire, la Grèce ne s'est pas encore satisfaite du Rafale, elle voudra à nouveau un deal complémentaire, vraisemblablement d'ici 3 ans, pour remplacer le Mirage et le Phantom, car il ne sera pas de faisabilité militaire dans le futur, avec les menaces croissantes de la Turquie autour des îles.
    4 points
  24. Euhhh non ... les munitions en caisse dans le Leclerc et dans le Leo sont stocké dans le compartiment de combat. Et on a vu en Syrie notamment des Leo2 mode barbecue. Il n'y a que l'Abrams qui à des compartiment spéciaux à l’arrière du puits de tourelle pour les munitions. Mettre des munitions en nuque de tourelle effectivement ça protège l'équipage si elle sont touché ... mais les char russe n'ayant pas de nuque de tourelle ne peuvent pas être touché à cet endroit. A la base l'idée de mettre les munitions très bas dans la caisse n'était pas mauvaise. Dans un engagement frontal avec d'autre char, ou des missiles filo-guidé ... les dommage était sensé être essentiellement localisé sur le front de tourelle, et le glacis. Évidement ça s'est vite dégradé ... lorsque que les dommages sont venu du toit - bomblet, missile "top attack" ou "over fly" - ... ou des flanc de la caisse - éclat d'artillerie -. Mais c'est longtemps resté un choix architectural, parce que c'était le seul moyen de faire des char compact et léger. On parle d'engin de 40 à 45t ... contre 60 à 75t pour l'architecture occidentale.
    4 points
  25. Ca me rappelle l'époque ou ils nous vendaient les stormshadow sur les points d'épaule
    4 points
  26. Rappel de bon aloi : Ici c'est les opérations militaires en Ukraine, l'amour-haine de la patrie du Jack Daniels, des AR15 et de Bugs Bunny c'est sur un autre fil .... Thanks guys Clairon
    3 points
  27. Zelensky ne semble pas encore avoir fait une croix sur Severodonetsk et insiste plutôt sur l'aspect clé de la bataille, dans son discours d'aujourd'hui. Sans doute pour motiver les troupes mais quand même quand il faudra revenir et expliquer "un repli tactique sur des positons préparées à l'avance", ça risque de faire tilt chez pas mal de gens, surtout ceux qui ont été engagés, alors qu'ils n'étaient pas prêts" (cf article fig plus bas) . According to the results of this day, the 105th day of the full-scale war, Severodonetsk remains the epicenter of the confrontation in Donbas. We defend our positions, inflict significant losses on the enemy. This is a very fierce battle, very difficult. Probably one of the most difficult throughout this war. I am grateful to everyone who defends this direction. In many ways, the fate of our Donbas is being decided there. https://www.president.gov.ua/en/news/bitva-za-syevyerodoneck-mabut-odna-z-najvazhchih-za-cyu-vijn-75705 Le Figaro pour la première fois un article "Au Donbass, ces soldats ukrainiens démunis qui abandonnent le front" . Nous n’avions suivi qu’un jour et demi d’entraînement, et n’étions munis que d’une Kalachnikov chacun. En face, il y avait les chars et l’artillerie russes, sans parler de leur aviation, qui nous bombardait en permanence...Puis, sa section d’une trentaine de personnes a été envoyée près de Sieverodonetsk, au Donbass, où Moscou concentre son offensive après avoir subi de lourds revers dans les régions de Kiev et Kharkiv. «C’était l’horreur», lâche Vadym. «Nous n’avions suivi qu’un jour et demi d’entraînement, et n’étions munis que d’une Kalachnikov chacun. En face, il y avait les chars et l’artillerie russes, sans parler de leur aviation, qui nous bombardait en permanence.» «Nous avons fini par persuader le commandant de notre unité qu’il fallait se retirer: plusieurs hommes étaient morts, et nous allions nous faire décimer. Il a fini par acquiescer. Quand nous avons commencé à nous retirer, nous étions une trentaine, à bord de plusieurs véhicules. Mais à mesure qu’ils étaient détruits ou que les roues crevaient, on a dû s’entasser dans les véhicules qui restaient. On s’est littéralement superposés les uns sur les autres», raconte Vadym. Peu après leur départ de la tranchée, leur commandant est tué. «À l’arrivée, on nous a accusés d’avoir quitté nos positions sans en avoir reçu l’autorisation. Impossible de prouver que notre chef était partant. On nous a ordonné de retourner immédiatement combattre, sans quoi nous serions formellement mis en cause pour refus d’obtempérer» Leur défenseur : Il estime que la nécessité d’envoyer les combattants les moins entraînés au front est liée au fait que l’armée ukrainienne n’a pas assez d’effectifs et d’armes lourdes pour contrer l’ennemi dans la durée. «Avec l’équipement nécessaire, il serait plus facile de n’envoyer au front que les meilleurs soldats.» En revanche, poursuit-il, «le problème est que non seulement une grande partie des recrues ayant rejoint l’armée depuis le début de la guerre est sous-entraînée, mais aussi que certains officiers sur le terrain ne sont pas aptes à commander, reflétant des dysfonctionnements antérieurs au début de la guerre», explique Me Serheïenko. https://www.lefigaro.fr/international/au-donbass-ces-soldats-ukrainiens-demunis-qui-abandonnent-le-front-le-recit-de-l-envoyee-speciale-du-figaro-20220608
    3 points
  28. Je suis sage, vas-y raconte on veut tout savoir ! C’est que je disais à ma femme après qu’elle eut enfilé l’ensemble Victoria Secret que j’eu le malheur de lui offrir à la dernière saint Valentin.
    3 points
  29. C'était donc ceux étudiés pour le F-35 . . . Comme quoi, mettre une merveille d'aérodynamisme sur une enclume n'en fait pas une marathonienne !
    3 points
  30. Comme le mentionne la vidéo, SEVERODONTESK semble perdu définitivement et les ukrainiens semblent se replier face au déluge de l'artillerie russe. Devant un tel déferlement d'obus, le stock russe pourrait se vider à vitesse grand V lui aussi. en tout cas, ils balancent comme ci le stock était inépuisable...
    3 points
  31. Un an et € 270 Millions, mais la France en prendrait certainement donc on pourrait partager le prix.
    3 points
  32. Je ne suis en train que d'écouter un peu pour l'instant, mais vers le début je note déjà ce passage à partir de 4'14'' Il y a une universitaire qui a utilisé le terme des guerres justes, entre guillemets. C'est à dire qu'à chaque fois il fallait trouver une justification... La traduction immédiate du concept de "guerre juste" est assez réjouissante dans sa franchise : si les guerres justes sont acceptables voire recommandées, alors la conséquence est bien... qu'il faut que la guerre que nous envisageons soit juste. Ca vaut d'ailleurs évidemment aussi pour les pays non démocratiques. Comme le dit Conesa au début, les démocraties ne sont aucunement plus pacifiques que les dictatures - mais l'inverse est vrai aussi. Et la guerre que mène la Russie contre l'Ukraine est à l'évidence elle aussi une "guerre juste"... puisque c'est celle qu'un pays a envisagé et décidé. [HS ON] Le concept de guerre juste, à l'origine, est un concept sérieux, d'origine chrétienne, construit sur des fondations plus anciennes datant de l'Antiquité. Il s'agit d'un ensemble de conditions dont chacune est indispensable pour que l'Eglise catholique conclue qu'une guerre donnée est licite. Voici sa formulation moderne Il faut considérer avec rigueur les strictes conditions d’une légitime défense par la force militaire. La gravité d’une telle décision la soumet à des conditions rigoureuses de légitimité morale. Il faut à la fois : – Que le dommage infligé par l’agresseur à la nation ou à la communauté des nations soit durable, grave et certain. – Que tous les autres moyens d’y mettre fin se soient révélés impraticables ou inefficaces. – Que soient réunies les conditions sérieuses de succès. – Que l’emploi des armes n’entraîne pas des maux et des désordres plus graves que le mal à éliminer Constater que toutes ces conditions n'étaient pas réunies a conduit le pape Jean-Paul II à s'opposer à la guerre de reconquête du Koweït par la coalition menée par les Etats-Unis en 1991. Quant à l'agression contre l'Irak... c'était encore bien pire évidemment ! Pour les mêmes raisons, le pape François a évidemment exprimé l'opposition de l'Eglise à l'agression de la Russie contre l'Ukraine. [HS OFF]
    3 points
  33. 10 mars 2022. Pierre Conesa résume en quelques phrases le fanatisme de l'époque dans laquelle nous sommes entrés : 02:29 La guerre, c'est une inversion des valeurs habituelles de la société. Il faut tuer, on a obligation de tuer. Si l'on refuse de tuer, on est tué par ses compatriotes. Durant la guerre de 14, il y avait les "soldat fusillés pour l'exemple". Aujourd'hui, il y a Steinmeier, Merkel, et dans une certaine mesure, Macron. Ce sont des gens de l'ancien monde, des gens qui fonctionnaient avec les valeurs d'autrefois, c'est à dire avec l'objectif d'obtenir et de consolider la paix. Aujourd'hui ce sont des coupables, coupables de souper avec le diable avec une cuillère qui n'est jamais assez longue. Coupables d'entraver la ferveur fanatique de la croisade contre le mal.
    3 points
  34. Voir ce passage que je citais les exportations « de céréales et d’engrais » russes, qui ne sont pas concernées par les sanctions occidentales à l’encontre de Moscou mais sont, de fait, empêchées par la suspension des échanges bancaires et financiers ainsi que ce que j'écrivais. L'empêchement n'est pas direct, il ne vise pas les exportations de céréales et d'engrais en tant que telles. Simplement, la suspension d'échanges bancaires et financiers est une arme économique "non discriminante" - et il serait bon qu'elle le devienne. Je suis en désaccord. 1. La première phrase me semble une forme de réalisme fort courante pour ne pas dire universelle. Il suffit d'inverser la phrase pour vérifier si c'est plus raisonnable, on obtiendra "Puisqu'un rapprochement politique n'est pas possible, il faut cesser les relations commerciales"... Est-ce que ça a du sens ? A mon avis, non. Si une telle politique était appliquée, les Etats-Unis devraient cesser toutes relations commerciales avec la Chine. Serait-ce raisonnable ? Nous aurions du cesser toute relation commerciale avec l'Arabie saoudite (Yémen), avec les Etats-Unis après 2003, etc. 2. La deuxième est simplement factuelle. La guerre de 2014-15 dans le Donbass a été perdue par l'Ukraine, la Russie empêchant le pouvoir de Kiev de conquérir l'ensemble du Donbass alors entré en rébellion. A ce moment, avec l'armée ukrainienne en lambeaux, la Russie aurait pu aller assez loin - on parlait dans ses médias de l'ensemble du Donbass, voire de la soit-disant "Novorussie". L'une des raisons pour lesquelles rien de tout cela n'est arrivé est l'implication de Berlin et de Paris pour convaincre la Russie de limiter les conséquences qu'elle imposerait à l'Ukraine à la suite de la victoire. Ni l'Allemagne ni la France n'avaient d'ailleurs aucune espèce d'obligation d'agir ainsi, soit dit en passant. Il est cependant bon que nous l'ayons fait - ce n'est pas Washington ni Londres qu'on a vu dans ce rôle - parce que cela a créé une véritable chance d'obtenir la paix. Si nous ne l'avions pas fait, peut-être Odessa, Mykolaïv, Zaporojjia voire Kharkiv seraient-ils depuis sept ans des villes russes... Ah non, pardon, "novorusses" La suite était à écrire par les deux pays concernés, Ukraine et Russie. Ce que Kiev a fait, c'est de refuser d'appliquer les conditions politiques de la paix - d'où un problème persistant, mais aussi tout à fait contenu à la seule ligne de front dans le Donbass. Et ce que Moscou a fait est de lancer une grande guerre pour prendre le contrôle du pays voisin. Rien de tout cela n'était écrit à l'avance, rien de tout cela n'est la responsabilité ni de Berlin ni de Paris. Si des Allemands voulaient critiquer Merkel, il me semble qu'il y aurait davantage de choses à dire sur le manque de diversification des sources d'énergie fossile - il aurait été plus prudent de développer davantage les achats dans le Golfe par exemple et de construire les terminaux gaziers nécessaires.
    3 points
  35. Il semble bien se confirmer qu'il y aurait eu 64 Obusiers M109A4BE envoyés en Ukraine ... 64 exemplaires, mazette ... et en France on se demande encore si on passe de 6 à 12, voire 18 .... Mais c'est vrai c'est du 52 calibres contre du 39 .... Clairon
    3 points
  36. Oui, c'est explicitement la définition du nazisme en Russie. Le nazisme est le nationalisme autre que le nationalisme russe. Il y avait eu tout un éditorial publié à ce sujet au début de la guerre expliquant que l'Ukraine était nazie non pas parce que l'extrême droite y était trop forte ou que l'antisémitisme y était particulièrement virulent ou quoi que ce soit du genre ; mais simplement parce qu'elle avait un projet d'identité nationale se substituant à l'identité russe.
    3 points
  37. En fait qui se met-on réellement à dos? Les Polonais ? Peut-être. Les Baltes? Pas entendu grand chose ? Les Finlandais et Suédois ? Je crois que la Turquie est un problème autrement plus sérieux pour eux, et je note leur tempérance dans leur communication. Les UK? Ils se positionnent comme les meilleurs Proxys des US contre les Russes et craignent surtout de ne plus être leur plus proche allié, alors attendre une relation constructive avec eux me semble assez naïf… Et qui d’autre ? Les pays qui ont donné leurs chars (note que l’on parle surtout des matériels qui font plus que 90: chars, missiles, artillerie…) l’ont fait notamment avec l’intention d’en récupérer de plus modernes gratuitement auprès des maîtres US ou des méchants Allemands. Et tout cela suppose que nous ne faisons rien de significatif au profit des Ukrainiens par d’autres moyens, ce qui est loin d’être certain. Quant à l’électricité si j’ai bien compris on a surtout repoussé la hausse. Enfin quand la réponse proposée nécessite de « tuer le modèle économique » de la plus grande économie européenne…
    3 points
  38. On connaît tous ce qu'il se passera ensuite (Garde moi une place dehors, j'arrive)
    3 points
  39. Ah, je peux consoler le malheureux M. Medvedev. D'après mon expérience historique, je peux dire que la haine légitime s'estompe après environ 30 ans. Compte tenu des crimes russes mineurs commis jusqu'à présent, je réduirais ce délai à cinq ans. La condition préalable est toutefois de perdre la guerre et de confesser ses péchés. En outre, il est utile de ne pas vouloir vendre son empire pour l'éternité comme une sainte, sainte, sainte innocence.
    3 points
  40. Oui mais est ce que le Radar du Typhoon sera prêt à ce moment là?
    3 points
  41. Surtout, on assume enfin une politique Pro-nucléaire que tout justifiait déjà d'un point de vue écologique (pilotable, bas carbone, ect.) et qui se justifie encore plus avec le contexte actuel qui rend le fameux "backup gazier" des ENR complètement irréaliste. On essaie de monter une coopération nucléaire avec les pays qui sont intéressés, et ils sont nombreux en Europe Centrale (Tchéquie, Pologne à minima).
    3 points
  42. Comme toujours, il est utile de revenir à la source. Voire nécessaire, étant donné que parmi nos journalistes seule une certaine proportion le fait. Une proportion, comment dire... pas forcément aussi élevée qu'on le voudrait. Voici donc le dernier post de Dimitri Medvedev sur sa chaine Telegram aujourd'hui Les gens me demandent souvent pourquoi mes messages sur Telegram sont si durs. La réponse est que je les déteste. Ce sont des bâtards et des ordures. Ils veulent la mort pour nous, pour la Russie. Et tant que je serai en vie, je ferai tout ce que je peux pour les faire disparaître. 1. Ce commentaire pose naturellement la question de la cible. Qui sont les "bâtards" et les "ordures" ? Et que dit Medvedev généralement ? Pas d'autre solution pour le savoir que de remonter le fil de ses commentaires. Le mot "bâtard" n'y avait été utilisé que deux fois, les 6 mai au sujet du "régime bâtard de Kiev" et le 6 juin pour qualifier les "autorités bâtardes de Varsovie". Quant au mot "ordure", Medvedev ne l'avait utilisé qu'une fois le 19 avril pour qualifier certains des volontaires étrangers qui ont rejoint l'Ukraine : "Il y a aussi des ordures des légions avec toutes sortes de "trucs" nazis" ==>Il semblerait donc que les bâtards et les ordures soient avant tout les régimes ukrainien et polonais, ainsi que ceux des combattants qui utilisent des symboles nazis 2. L'autre question est de savoir pourquoi Medvedev pense que certaines personnes veulent "la mort pour nous, pour la Russie". Et beaucoup plus important : sera-t-il facile ou difficile de convaincre un grand nombre de Russes, voire la plupart, que c'est vrai ? C'est ici son post du 31 mai qui le plus parlant. Intitulé - ça tombe bien - "A propos de la haine" Dans le tango sans fin des sanctions économiques contre la Russie, on perd la question de savoir à qui elles s'adressent. Qui les auteurs des sanctions voulaient-ils punir ? Le président, les dirigeants politiques et militaires du pays ? Non. C'est évident. Et leurs créateurs l'admettent. Aucun d'entre nous ne possède de biens, de comptes ou d'intérêts importants à l'étranger. Nous n'y allons pas pour nous reposer ou travailler. De gros hommes d'affaires en provenance de Russie ? Oui, ils ont, bien sûr, encouru des coûts importants en termes d'argent. Ils ont perdu leurs biens à l'étranger. Mais soyons réalistes - ces confiscations ne leur ont pas du tout été fatales. Ils survivront de toute façon. Il leur en reste beaucoup en Russie aussi. Il y en a assez pour eux et leurs descendants. Alors, c'est contre qui ? La conclusion est dégoûtante : ces sanctions sont précisément dirigées contre le peuple russe. Et tout ce que les grands-pères et les grands-mères américains et européens marmonnent, à savoir que nous punissons vos patrons et que nous vous aimons, vous, citoyens ordinaires, est une pure absurdité. Saisir les actifs de la Banque centrale de Russie et d'autres actifs publics, quel est le but ? Un simple. Pour aggraver l'économie, pour frapper le rouble, pour augmenter l'inflation et faire grimper les prix dans les magasins, et donc pour faire baisser le niveau de vie du Russe moyen. Un embargo sur l'achat de pétrole et de gaz à la Russie ? Même chose : réduire les recettes budgétaires et obliger l'État à abandonner ses obligations sociales, y compris l'indexation des revenus. Faites le plein de contribuables en ville et à la campagne. Interdire à nos avions de voler, interdire les voyages dans de nombreux pays, interdire l'utilisation de moyens de paiement - contre qui ? Encore une fois, contre des citoyens ordinaires, pour leur rendre la vie désagréable. Pas les patrons mythiques, pas les riches, mais eux ! Cette conclusion est décourageante, mais hélas, elle est vraie. Ils nous détestent tous ! La base de ces décisions est la haine de la Russie - des Russes, de tous ses habitants. La haine de notre culture. D'où l'annulation de Tolstoï, Tchekhov, Tchaïkovski et Chostakovitch. D'où la haine de notre religion. D'où la volonté d'écraser l'Église orthodoxe russe et de sanctionner son patriarche. Et cela a été le cas pratiquement tout le temps. Et à l'époque d'Alexandre Nevsky. Et pendant la période des troubles. Et pendant la guerre patriotique de 1812. Et bien sûr au vingtième siècle, lorsque l'URSS vivait constamment sous de nombreuses sanctions. Inutile de dire que le monde occidental, à la fin des années trente, souhaitait que l'URSS s'effondre dans un combat contre Hitler. Cette haine est répugnante et irrationnelle. Mais cela ne veut pas dire que nous devons le supporter. Nous devons simplement tirer toutes les conclusions nécessaires pour l'avenir. Soyez attentifs à cette attitude à notre égard. Et de ne pas pardonner à ceux qui nous haïssent. Jamais. Ce discours est en partie délirant - en partie seulement. Et une assez petite partie, seulement lorsque Medvedev tente de faire de multiples crises historiques un seul mouvement de haine unifié contre la Russie à travers les siècles. Pour le reste, le discours peut être faux quant aux déclarations, voire à ce que les dirigeants occidentaux croient sincèrement - ils peuvent être tout à fait persuadés de ne pas vouloir le mal du peuple russe... Seulement voilà, ce n'est pas ce que disent les actes. On retrouve ici le problème fondamental des "sanctions" économiques lorsqu'elles prennent la dimension d'une campagne visant à faire s'effondrer l'économie d'un pays - Bruno Lemaire avait tort bien sûr, tort de parler ouvertement - c'est qu'elle rapprochent la population du pouvoir parce qu'elle se sent agressée par l'étranger. Et elle se sent agressée... parce qu'elle l'est. C'est la première fois il me semble que des sanctions aussi étendues et à objectif aussi dévastateur sont utilisées contre un pays de cette puissance, et de cette importance pour l'économie mondiale. A noter que Medvedev n'a créé son canal Telegram que le 14 mars, donc après le début de la guerre. Auparavant, il était connu comme l'un des meilleurs représentants, peut-être le représentant le plus important de l'aile "libérale-occidentaliste" du pouvoir russe. Ceux qui sont - ou étaient - favorables à des relations plus proches et moins oppositionnelles avec le bloc atlantique. Une interprétation du comportement de Medvedev, c'est la fameuse formule d'Edgar Faure "Ce n'est pas la girouette qui tourne, c'est le vent". Medvedev, homme de pouvoir et calculateur, se réorienterait par un froid calcul en fonction de ses intérêts. Et peut-être est-elle en partie vraie. Mais attention, toute interprétation de l'être humain comme automate calculateur est défaillante : on ne prend pas ses décisions en fonction de ses seuls intérêts. Une autre interprétation de la réorientation de Medvedev, qui explique aussi sa virulence c'est le zèle du nouveau converti. Et alors la question qui fâche est la suivante : ==>Combien de Russes sont-ils devenus des nouveaux convertis ? Tout cela permet peut-être de mieux comprendre pourquoi Emmanuel Macron a utilisé, et continue de répéter, l'injonction de "ne pas humilier la Russie". Elle m'avait parue imprécise et trop émotionnelle au premier abord, j'aurais plutôt imaginé parler de "ménager une sortie négociée" ou quelque autre formule visant à proposer une désescalade. Peut-être le PR a t il en fait raison. "Humilier" c'est émotionnel en effet, mais c'est peut-être ce dont nous avons besoin, ce qui aurait peut-être une chance de retenir Poutine dans la voie de l'escalade où il est engagé et où il semble considérer n'avoir d'autre issue que de progresser toujours plus loin. ==>"Eviter l'humiliation", c'est un moyen de dire aux Russes : "Nous ne vous haïssons pas". Nous avons des problèmes avec vos actions, vous avez fait une erreur historique - exactement ce que dit Macron à Poutine - mais nous n'en voulons pas à vous en tant que Russes. Bien sûr, la voix de Macron est plutôt faible. Peut-être même son action est-elle entièrement annulée, voire pire, par les chœurs scandalisés qui protestent, et semblent par là déclarer "Si ! Humilions les Russes !"... parce qu'il montre qu'ils sont nombreux ! Du moins, on ne peut pas reprocher au PR de pousser Poutine à continuer dans l'escalade. C'est déjà beaucoup.
    3 points
  43. Marek Halter : "Un mot tue, un mot fait renaître" C'est tout à fait vrai - les deux termes sont vrais. Voici un extrait vidéo sous-titré en anglais de l'émission de "débat" de Vladimir Soloviov hier 7 juin. Le contexte : Claudia Roth, ministre allemande de la culture, s'est amusée en public du timbre ukrainien commémorant l'histoire des gardiens de l'ile du Serpent répondant comme Cambronne à un navire russe. On la voit rigoler en disant "Russia" puis "Fuck you !" Soloviov répond en proposant de faire retentir à nouveau en Allemagne "la marche puissante des bottes soviétiques". Selon lui, "leur injection de gentillesse s'est épuisée". C'est pourquoi ils se croient "tout permis". C'est pourquoi ils envoient leurs "Panzer ! Nach Ost !" Qui "font pientôt à nouffeau fouler la terre russe !" (simulacre d'accent allemand caricatural) Je ne crois pas qu'une responsable d'un gouvernement européen devrait s'esclaffer en public en disant "Russie" "Va te faire foutre" Mais je ne crois vraiment pas non plus qu'un propagandiste stipendié devrait être laissé, ou incité à faire ce genre de "plaisanterie", qui sont aussi des menaces. Et qui ne sont pas entièrement à négliger - car de fait l'Allemagne envoie des blindés vers l'Est.
    2 points
  44. En théorie du droit, l'État est le seul dépositaire de la violence légitime. Et ce, entre autres, par le biais des forces armées. Lorsque la loi martiale est en place sur le territoire d'un pays souverain, par définition la seule autorité sui ait latitude pour mettre en place de telles actions est l'armée régulière du pays attaqué. À l'opposé, selon cette même définition et le droit international, sans aval de l'ONU un pays envahisseur n'a pas mandat et n'a donc aucun droit de réaliser des destructions similaires. C'est de la théorie, juste du papier et bien loin des nécessités militaires, mais c'est essentiel pour le règlement légal des conflits, etant donné que par défaut c'est toujours l'envahisseur qui est en tort. Les destructions des réservoirs russes à Belgorod était par exemple un fait stratégique pertinent et justifié, mais illégal, les deux pays n'étant pas en guerre. Cependant ce genre d'actions est largement contrebalancé par les destructions dont est responsable l'Etat russe en rasant les villes. C'est ça qui est pratique dans une coalition : tu peux diluer la responsabilité. Dans une action unilatérale, tout est pour ta pomme. Le pire, dans le cadre légal encore, c'est que toute destruction réalisée par les Ukrainiens sur leur territoire pour des raisons militaires liées à la guerre reste de la responsabilité de la Russie, étant donné que c'est ce pays qui a lancé le conflit et tiré le premier : les Ukrainiens sont dans une situation de légitime défense.
    2 points
  45. Je ne dis pas le contraire, mais j'évoquais déjà un chantier assez important... Je pense qu'il est inutile de courir deux lièvres à la fois. Je ne viendrais pas sur le terrain de la politique nationale, pour éviter le HS. Sur la question de la solidarité sans faille, je suis d'accord mais je constate que cette nécessité est déjà invalidée actuellement par les déclarations du PR sur le thème de l'humiliation Russecar on est déjà en train de se mettre à dos tout le monde en Europe (sauf l'Allemagne et les pays moins intéressés à la question). https://www.lemonde.fr/international/article/2022/06/07/macron-se-met-a-dos-une-partie-des-pays-allies-de-l-ukraine-en-ne-voulant-pas-humilier-la-russie_6129200_3210.html C'est deux sujets différents chars et drones. Je ne crois pas que ça ait empêché les Polonais et les Tchèques de donner respectivement 230 et 40 machines. Tout le monde donne ses vieilleries et récupère du capital politique en retour, sans compter sur l'augmentation marginale des chances de l'Ukraine d'arriver à une bonne situation de négociation. Et en majorité, des vieilleries dont le calibre est bien inférieur à 90 mm. La question n'est pas comment, c'est celle de la volonté politique et du capital bras de fer qu'on est prêt à engager car la réalité des règles comme tu dis, c'est nous qui les écrivons.... collectivement pour l'instant. Le bras de fer avec les règles communautaires, certains l'ont fait plus à l'Est pour des combats moins honorables (restriction des libertés de la presse et de la justice). Pourquoi ne le ferions nous pas pour un enjeu beaucoup plus "trivial" à coté ? Pour le reste, des idées, on en manque pas. Quand notre propre ministre de l'économie qualifie les règles actuelles "d'aberrantes et obsolètes" (voir lien ci-dessous), oui y'a surement une ou plusieurs choses à faire pour lesquelles on a une ébauche de plan. Dans les faits, on a déjà bloqué pour un certain nombre de ménages la hausse de l'électricité: donc on a déjà changé de facto les règles du jeu. Autant s'attaquer à la racine du problème, quitte à y aller à la hussarde. On a quelques arguments à faire valoir, même si notre parc nuke est momentanément HS. https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/05/24/electricite-une-solution-efficace-combinant-planification-et-marche-existe_6127470_3232.html https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/12/02/electricite-la-liberalisation-du-marche-europeen-suscite-des-critiques_6104490_3234.html Les pays d'Europe Centrale on peut discuter avec si on opère un changement important de position. Et c'est vrai d'une manière générale entre états, sauf avec la Russie du moment. Quant à ma dernière phrase, c'était un trait d'humour sarcastique en clin d'œil au modèle parlementaire Allemand. Ce n'est pas ce que j'ai dit. C'est une partie de la solution ou la France reviendrait dans un soutien plus traditionnel à l'Ukr sans faire entendre une petite voix dissonante à la con qui ne nous rapporte rien. Le vrai bras de fer et la vraie voix dissonante qu'il serait intéressante d'amener dans la situation actuelle, c'est de profiter de la situation du moment pour flinguer l'actuelle mécanisme de régulation des prix de l'électricité, ce qui contribuera à isoler l'Allemagne et contribuerait à lui ôter toute idée de revenir au statut quo ante. Et donc d'augmenter par là son engagement en faveur de l'Ukraine. Mais il faut pour cela tuer son modèle économique basé sur l'importation d'énergie fossile par chère depuis de la Russie. C'est hors sujet avec le nombre de centrales ou l'EPR.
    2 points
  46. C'est de la plaine et des terres agricoles ... les ukrainiens s'y sont déjà fait châtier une fois ou deux. Je suppose qu'ils parient que les russes n'ont pas d'artillerie suffisante pour refaire le match. Après ça semble des mouvements en profondeur essentiellement de forces spéciales ... pas sur que ca concrétise grand chose, les russes avaient très largement miné tout le coin pour être tranquille. Plus au nord les russes ont envoyé des renforts pour reprendre le terrain perdu, ils y ont détruit des ponts etc. LA crainte ukrainienne, du moins celle sur laquelle il communique c'est une offensive sur Zaporizhzhia. Même si j'ai un peu de mal à en comprendre l’intérêt pour les russes. Selon les ukrainiens l'offensive en préparation serait au centre du front sud ... dans le zone Huliaipole<->Velyka
    2 points
×
×
  • Créer...