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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques


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il y a 18 minutes, SinopeMT a dit :

Nous sommes d'accord mais j'ai un peu l'impression - désolé - que tu joues au Capitaine Obvious, mon propos portant le conditionnel et présentant une interprétation possible. Estimer, de mes propos, que je dis que Patroushev est le véritable dirigeant de la Russie est une exagération. En revanche, ce n'est pas un "simple" conseiller à la sécurité nationale.

Dans ma recension du livre de Belton, j'avais résumé la thèse du bouquin à comment les silovikis ont gagné la partie. Et le siloviki en chef est Patroushev. D'ailleurs, on pourra noter que là où passe Patroushev, la doctrine "silovikaire" s'applique. Jusqu'en 2008, c'est en politique intérieur avec la reprise en main du Kremlin sur les ressources naturelles. Puis à partir de son passage au comité de sécurité, c'est le début de l'expansionnisme et ingérence russe avec la Géorgie et le Russki Mir d'abord puis le Donbass etc...

Je l'ai évoqué la première fois, avec une traduction imparfaite de son titre, mais en disant qu'il est l'équivalent d'un Jake Sullivan (ou d'un Laurent Nunez quand il était coordinateur national du renseignement). Le qualificatif "coordinateur" ou "conseiller" est totalement euphémique pour ces responsables, intercalés entre les chefs d'agences et le Président. Sur le fond, on est bien d'accord qu'on parle des personnages les mieux informés de leur Etat.  

Belton, avec Vaissié, deux excellentes expertises sur les renseignements Russes. 

il y a 18 minutes, SinopeMT a dit :

Poutine a rétabli la verticale du pouvoir, le personnalise beaucoup mais in fine, il n'est pas la baleine qui engloutir le krill, Kirill

Modifié par olivier lsb
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https://legrandcontinent.eu/fr/2023/04/12/lunion-europeenne-est-elle-toujours-pertinente-une-conversation-avec-pascal-lamy/

Pascal Lamy

Il y a toujours de bonnes raisons de penser que ce que nous vivons va renforcer l’intégration européenne et sa transition géopolitique — mais il y a aussi de bonnes raisons de penser que ce n’est pas le cas et que nous sommes en réalité en train d’assister à l’affaiblissement de l’Union.

Dans un monde qui se brutalise, l’union des Européens pourrait être trop inachevée pour résister à cette épreuve…

Ce n’est pas l’Union européenne qui va décider du sort du conflit mais la réalité militaire sur le terrain.

Rien de ce qui se passe sur le terrain, y compris dans sa dimension purement militaire et tactique, ne peut être regardé sans comprendre le grand contexte : la rivalité entre la Chine et les États-Unis qui structure le monde. 

Dans cette perspective, Poutine nous pousse dans les bras des Américains et nous poussons Poutine dans les bras des Chinois. Cela arrange tout le monde, sauf les Européens. La question fondamentale est celle de la pertinence historique de l’intégration européenne. Ce monde va très bien à Pékin, à Moscou, et même à Washington, mais peut-il nous satisfaire ?

Voyez-vous un risque de vassalisation de l’Europe pour reprendre la ligne d’analyse développée par le Président Macron à son retour de Pékin ?

Oui. Si, la ligne de fracture fondamentale est entre l’Ouest et le « Reste », alors l’Europe se dissout dans l’Ouest — dont on sait très bien qu’il est inévitablement dominé pour un bon moment par les États-Unis pour des raisons démographiques, économiques, technologiques, et militaires. [j'ai du mal avec le "démographique" : au 1er janvier 2022 , la population de l'Union européenne (UE) est estimée à 447 millions d'habitants par Eurostat. Elle se classe derrière la Chine (1 411 millions) et l'Inde (1 383 millions) mais devant les États-Unis (332 millions) https://fr.wikipedia.org/wiki/Démographie_de_l'Union_européenne ] Fini votre rêve d’une « autonomie stratégique », me disent mes amis américains. Où réside donc votre importance ? — me demandent mes amis chinois.

Le choc énergétique russe (...) accélère la transition vers le renouvelable, mais nous coûte en inflation, en dépenses publiques, et en compétitivité surtout vis à vis des États-Unis, d’où des difficultés économiques, donc sociales dans les temps à venir.

Le deuxième facteur, c’est que l’invasion de l’Ukraine a aussi accru des tensions internes à l’Union européenne qu’il va falloir résoudre pour avancer. Elles sont plus fortes qu’auparavant : nous les observons sur l’axe nord-sud, est-ouest et, au cœur de cela, elles font apparaître une forme d’incompréhension profonde au sein du couple franco-allemand.

La guerre de Poutine a fait remonter à la surface les trois sujets sur lesquels les Français et les Allemands n’ont jamais été d’accord : l’énergie, la défense et le budget européen. Nucléaire contre charbon, dépendance américaine contre autonomie stratégique, dépensiers contre frugaux.

L’élargissement est positif pour la puissance économique, qui est une condition de la puissance politique, mais peut être négatif car il accroît la diversité des perceptions en matière de sécurité et de défense.

Je suis partisan d’une réaction plus vive des Européens, notamment contre les mesures américaines, qui violent évidemment les règles de l’OMC. Mais la Commission européenne et l’OMC considèrent que ce n’est pas le moment de se fâcher avec les Américains — comme si les Américains s’étaient, eux, embarrassés d’une telle question.

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https://legrandcontinent.eu/fr/2023/04/29/le-piege-de-xi-a-lukraine/

Dans cet entretien pour la télévision de Shenzhen (直新闻)du 27 avril [1], Guan Yao, éditorialiste et commentateur régulier des affaires internationales de la Chine reprend ici une ligne très proche de celle défendue depuis plusieurs jours par des représentants chinois comme Mao Ning ou Qin Gang. Il est l’ancien directeur du département des affaires courantes du Shenzhen Special Zone Daily (深圳特区报), qui est l’organe de presse du Comité municipal de Shenzhen du PCC. 

Les récentes visites en Chine du Premier ministre espagnol Alexis [2] Sanchez, du président français Emmanuel Macron et de la présidente de la Commission européenne Von der Leyen ont également exprimé leur plaisir de voir une communication directe entre les chefs d’État chinois et ukrainien et leur attente que la partie chinoise exerce une plus grande influence dans la promotion de la résolution de la crise russo-ukrainienne.

Comme l’a souligné le ministre britannique des affaires étrangères mardi à la City de Londres en exposant sa politique à l’égard de la Chine : la Chine est la clef de la résolution des points chauds et des questions difficiles au niveau international.

La résolution du plus grand conflit militaire en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale nécessitera, bien sûr, des efforts efficaces de la part de la Chine pour persuader de la paix et promouvoir les pourparlers.

L’actuel représentant du gouvernement chinois pour les affaires eurasiennes est le haut diplomate Li Hui, ancien vice-ministre des affaires étrangères qui a également été ambassadeur en Russie pendant 10 ans. Il va sans dire que la communauté internationale attend avec impatience la prochaine visite de Li Hui et une communication approfondie.

La visite de l’ambassadeur Li Hui en Ukraine aurait dû faire l’objet d’un consensus entre les chefs d’État chinois et ukrainien, mais l’appel a également souligné que Li Hui devait avoir une communication approfondie avec toutes les parties à la crise et les résultats de cette communication.

Le conseiller d’État et ministre des affaires étrangères Qin Gang a une nouvelle fois souligné que même les crises les plus complexes doivent être résolues par des négociations.

[1] https://www.sohu.com/a/670978746_600497

[2] Erreur transparente qui montre que cette traduction est du brut de traducteur automatique, non relue par un être humain sinophone, ou même simplement francophone qui aurait une vague connaissance du prénom du président du gouvernement espagnol. De fait, Deepl traduit 首相桑切斯, littéralement « premier ministre San QieSi » par "Premier ministre Alexis Sanchez" au lieu de Pedro, lorsqu'inséré dans la phrase 近期西班牙首相桑切斯、法国总统马克龙与欧盟委员会主席冯德莱恩相继访华 (Visites récentes en Chine du premier ministre espagnol Alexis Sanchez, du président français Macron et de la présidente de la Commission européenne von der Leyen). La locution seule 首相桑切斯 est traduite correctement "Premier ministre Sanchez" sans acte de divination du prénom. Le charme de l'intelligence artificielle...

 

 

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Voilà ce qu'en dit Merchet :

https://www.lopinion.fr/international/le-kremlin-attaque-verite-ou-pretexte-a-lescalade (3 mai 2023)

Véritable opération ou fake news de la Russie ? Au fond, peu importe, le mal est fait. Qu’il s’agisse, ou non, d’un prétexte, l’annonce, ce mercredi à Moscou, que le Kremlin aurait été attaqué par deux drones ukrainiens dans le but d’assassiner Vladimir Poutine, constitue une escalade dans la guerre. En réaction, la Russie « se réserve le droit de répondre à cette attaque terroriste », qui aurait été déjouée par les défenses russes. L’Ukraine a aussitôt nié en être à l’origine.

Ce nouvel épisode intervient à moins d’une semaine du défilé militaire du 9 mai – maintenu – sur la place Rouge pour commémorer la victoire soviétique de 1945. Il témoigne de l’extrême nervosité des autorités russes à la veille de ces cérémonies.

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Un chasseur russe Sukhoï Su-35 a intercepté vendredi un avion polonais en mission pour Frontex au-dessus de la mer Noire, provoquant "une perte de contrôle" temporaire de appareil par les pilotes, selon un communiqué publié dimanche à Varsovie. Samedi soir, la Roumanie, qui avait été la première à évoquer l'incident, a dénoncé "un comportement agressif totalement inacceptable" de Moscou.

https://www.lorientlejour.com/article/1336715/un-avion-polonais-intercepte-par-la-russie-en-mer-noire.html

 

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il y a 20 minutes, Paschi a dit :

En Ukraine, une course contre-la-montre a commencé pour les agriculteurs dans les zones libérées par l'armée. C'est la période des semences, mais les terres entre Izioum et Kharkiv sont parsemées de mines et d'obus qui n'ont pas explosé.

https://www.rts.ch/info/monde/13989186-les-agriculteurs-ukrainiens-obliges-de-simproviser-demineurs-pour-semer.html

En lien indirect :

Guerre en Ukraine : six démineurs ukrainiens ont été tués par des tirs russes

https://mobile.francetvinfo.fr/monde/europe/manifestations-en-ukraine/direct-ukraine-le-patron-du-groupe-wagner-menace-de-quitter-bakhmout-et-ereinte-l-etat-major-russe_5810549.html#xtref=acc_dir

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Il y a 22 heures, Wallaby a dit :

Voilà ce qu'en dit Merchet :

https://www.lopinion.fr/international/le-kremlin-attaque-verite-ou-pretexte-a-lescalade (3 mai 2023)

Véritable opération ou fake news de la Russie ? Au fond, peu importe, le mal est fait. Qu’il s’agisse, ou non, d’un prétexte, l’annonce, ce mercredi à Moscou, que le Kremlin aurait été attaqué par deux drones ukrainiens dans le but d’assassiner Vladimir Poutine, constitue une escalade dans la guerre. En réaction, la Russie « se réserve le droit de répondre à cette attaque terroriste », qui aurait été déjouée par les défenses russes. L’Ukraine a aussitôt nié en être à l’origine.

Ce nouvel épisode intervient à moins d’une semaine du défilé militaire du 9 mai – maintenu – sur la place Rouge pour commémorer la victoire soviétique de 1945. Il témoigne de l’extrême nervosité des autorités russes à la veille de ces cérémonies.

... Ce peut-être aussi (?) une opération pour se créer une possibilité au besoin, d'annuler au dernier moment le défilé du 09 mai en mettant en cause le risque d'actions "terroristes" ukrainien ... 

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Il y a 19 heures, Wallaby a dit :

https://www.science.org/content/article/we-are-cut-tensions-russia-are-hobbling-arctic-research (3 mai 2023)

En 2010, le président russe Vladimir Poutine, alors premier ministre, a visité une station de recherche isolée sur l'île de Samoylov, dans l'extrême nord de la Sibérie. Depuis les années 1990, cette installation située sur le fleuve Lena est devenue un centre de collaboration entre l'Allemagne et la Russie sur l'évolution du pergélisol dans la région. "Je vois ici un bon exemple de coopération internationale", a déclaré M. Poutine à un groupe de scientifiques.

Aujourd'hui, alors que les chercheurs de l'Arctique se préparent pour leurs travaux d'été sur le terrain, la station de Samoylov met plutôt en évidence l'effondrement de la coopération internationale. Les scientifiques allemands ne se sont pas rendus à Samoylov depuis 2021, et le flux régulier de données sur le pergélisol s'est tari. Après l'invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022, l'Allemagne et d'autres pays européens ont rejoint les États-Unis et le Canada en interdisant à leurs scientifiques de collaborer à la plupart des projets avec la Russie, qui contrôle la moitié du littoral arctique. "Nous sommes coupés de cette partie de l'Arctique", déclare Anne Morgenstern, spécialiste du pergélisol à l'Institut Alfred Wegener (Allemagne), qui a coordonné la présence allemande à Samoylov. "C'est une véritable tragédie, et tout le monde espère que cette horrible guerre se terminera bientôt.

Cette rupture brutale met en péril des données sur le changement climatique, l'océanographie et l'écologie qui remontent à plusieurs décennies. Sur l'île de Samoylov, les capteurs qui mesurent les émissions de dioxyde de carbone et de méthane provenant du permafrost en cours de réchauffement fonctionnent probablement encore, selon M. Morgenstern. Mais aucune des données ne parvient aux scientifiques allemands, et elle se demande combien de temps les observations pourront être maintenues sans pièces détachées ou connaissances spécialisées en provenance d'Allemagne. "Nous pensons qu'il sera très difficile pour eux de maintenir les mesures à long terme", dit-elle.

Alors que les scientifiques et les institutions tentent d'aller de l'avant, le Conseil de l'Arctique, organe intergouvernemental chargé d'élaborer les politiques, reste dans l'impasse. Composé de représentants des huit nations arctiques, le Conseil ne finance pas directement la recherche. Mais il fixe les priorités en matière de recherche et coordonne les activités scientifiques. Après l'invasion, la plupart des travaux ont été gelés lorsque les représentants des sept pays occidentaux ont refusé de rencontrer leurs homologues russes, alors même que la Russie assurait la présidence du Conseil.

La Norvège prendra la présidence le 11 mai. Selon Jennifer Spence, experte en politique arctique à l'université de Harvard, qui a récemment siégé au sein du groupe de travail sur le développement durable du Conseil, elle pourrait tenter d'obtenir l'accord de tous les pays sur des règles de base qui permettraient aux comités de niveau inférieur du Conseil de reprendre les activités qui nécessitent la participation de la Russie.

Dans la mer de Barents, la Norvège et la Russie continuent d'échanger des données sur les pêcheries qu'elles géraient ensemble. Mais il ne s'agit que d'une infime partie de la coopération passée sur cette masse d'eau partagée, déclare Ole Arve Misund, directeur exécutif de l'Institut polaire norvégien. "Il s'agit du seul contact officiel", précise-t-il.

Les chercheurs s'efforcent également de maintenir les lignes de communication ouvertes. L'année dernière, les organisateurs norvégiens de la plus grande conférence scientifique sur l'Arctique, l'Arctic Science Summit Week, ont interdit aux Russes d'y participer. Cette année, les organisateurs autrichiens de l'événement ont autorisé les Russes à participer à condition qu'ils n'affichent aucune affiliation officielle avec une institution russe, par exemple en la mentionnant sur un badge. Mais seuls six scientifiques russes ont finalement participé à un rassemblement qui a attiré plus de 800 personnes, et cinq d'entre eux étaient en ligne.

Vladimir Romanovsky, expert en pergélisol à l'université d'Alaska Fairbanks, d'origine russe et détenteur de passeports américain et russe, est passé par la Turquie pour se rendre cet hiver à une conférence dans la région de Yakutsk, en Sibérie, où un bon ami dirige un programme de recherche sur le pergélisol. Il se dit heureux d'y être allé, notamment pour encourager les jeunes chercheurs qu'il a rencontrés. "Je continuerai à soutenir ces relations, simplement pour que ces jeunes gens aient un peu d'espoir.

Il s'inquiète toutefois de la mise en péril du programme qu'il coordonne pour suivre les températures du pergélisol dans l'ensemble de l'Arctique. Il a dû renoncer à envoyer de l'argent à ses collègues russes pour les aider dans leur travail. Il explique que ces derniers sont réticents à accepter des fonds de recherche provenant de l'étranger, craignant d'être qualifiés d'"agents étrangers", ce qui pourrait les exposer à un contrôle gouvernemental ou à une arrestation. "La prochaine saison de terrain est remise en question", déclare-t-il.

Que les scientifiques soient inquiets, je le conçois volontiers mais je m'interroge sur la volonté affichée des dirigeants Russes comme ceux d'autres nations concernées par le réchauffement accéléré dans l’Arctique quand je lis ce genre d'article :

https://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMAnalyse?codeAnalyse=3126

L' Ambivalence semble de rigueur, l’appât de gains territoriaux et leurs exploitations sont déjà planifiés.
Bref, c'est pas l'absence ou le rétablissement des communications entre scientifiques qui y changera quelque chose.
Qu'en pensent les experts sur le conflit actuel entre Russes et Ukrainiens et l'impact sur le réchauffement climatique tant décrié pendant que l'on demande au monde entier de faire des efforts ?
 

Modifié par MIC_A
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il y a une heure, MIC_A a dit :

Que les scientifiques soient inquiets, je le conçois volontiers mais je m'interroge sur la volonté affichée des dirigeants Russes comme ceux d'autres nations concernées par le réchauffement accéléré dans l’Arctique quand je lis ce genre d'article :

https://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMAnalyse?codeAnalyse=3126

L' Ambivalence semble de rigueur, l’appât de gains territoriaux et leurs exploitations sont déjà planifiés.
Bref, c'est pas l'absence ou le rétablissement des communications entre scientifiques qui y changera quelque chose.
Qu'en pensent les experts sur le conflit actuel entre Russes et Ukrainiens et l'impact sur le réchauffement climatique tant décrié pendant que l'on demande au monde entier de faire des efforts ?
 

Ça fait très longtemps que la perception du réchauffement climatique est ambivalente en Russie. D'un côté, le risque qu'une grande partie du pays s'assèche se transforme en désert, de l'autre le vieux rêve de la conquête du Grand Nord et son exploitation. 

Il y a un réel courant idéologique en Russie considérant le changement climatique comme une opportunité pour le pays, qui y obtiendrait de nombreuses terres fertiles, riches et plus faciles d'accès et d'exploitation.

Le hic, c'est que les études sur le sujet en Russie n'ont pas montré les grands profits espérés : les terres embaclées depuis des millénaires ne sont pas riches, les ressources dans le coin sont certes nombreuses mais pas très intéressantes comparées à celles déjà disponibles, et de toute manière la Russie n'a pas les réserves humaines pour coloniser ces terres alors que le pays est en déclin demographique et connaît toujours de surcroît un exode rural.

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Le vers est dans le fruit en Allemagne.

Image sans contexte et sans possibilités d'y voir plus qu'une cinquantaine d'individus. 

C'est plus que personne ne disent rien qui est affligeant bien que dans le contexte allemand c'est délicat. ( c'est l'utilisation du drapeau russe moderne dans le contexte du 8 mai que je ne comprends pas.)

 

https://twitter.com/TheDeadDistrict/status/1655273340720775170?s=20

 

Préparatifs défilé du 9 mai à Volgograd seulement 2 chars dont 1 T90S modèle pas sensé être rentré en service dans l'armée russe.

Modifié par Connorfra
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Il y a 4 heures, olivier lsb a dit :

Un fil très intéressant sur la Pobedobesie, à savoir le culte et la fétichisation du fait militaire soviétique de la 2nde GM, dans le contexte de la Russie d'aujourd'hui.

Le culte des morts est aussi ancien que l'homme préhistorique. Vouloir supprimer le culte des morts, c'est vouloir nous renvoyer à ce qui précède l'homme préhistorique, donc à l'animalité. Donc l'idéologie qui nous dit ou qui dit aux Russes de supprimer le culte des morts est une idéologie monstrueuse. Le culte est une étape importante du processus d'hominisation.

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il y a 54 minutes, Wallaby a dit :

Le culte des morts est aussi ancien que l'homme préhistorique. Vouloir supprimer le culte des morts, c'est vouloir nous renvoyer à ce qui précède l'homme préhistorique, donc à l'animalité. Donc l'idéologie qui nous dit ou qui dit aux Russes de supprimer le culte des morts est une idéologie monstrueuse. Le culte est une étape importante du processus d'hominisation.

Oui mais pour ce qui est d'actualité en Russie, le culte des morts (défilé des héros de familles) risque de télescoper ceux des guerres patriotiques avec ceux tués en Ukraine, et suivant l'ampleur ça peut être embarrassant pour le Kremlin ...

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il y a 29 minutes, jojo (lo savoyârd) a dit :

Oui mais pour ce qui est d'actualité en Russie, le culte des morts (défilé des héros de familles) risque de télescoper ceux des guerres patriotiques avec ceux tués en Ukraine, et suivant l'ampleur ça peut être embarrassant pour le Kremlin ...

Je doute que ce soit gênant pour le Kremlin, au contraire ce parallèle est cultivé dans de larges pans de la société russe...

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Il y a 2 heures, Wallaby a dit :

Le culte des morts est aussi ancien que l'homme préhistorique. Vouloir supprimer le culte des morts, c'est vouloir nous renvoyer à ce qui précède l'homme préhistorique, donc à l'animalité. Donc l'idéologie qui nous dit ou qui dit aux Russes de supprimer le culte des morts est une idéologie monstrueuse. Le culte est une étape importante du processus d'hominisation.

Nous, Homo sapiens, relevons du règne animal. De le classe des mammifères et de l'ordre des primates. À ceci près que nous sommes les seuls animaux à tuer pour des concepts, pour l'intérêt ou simplement pour le plaisir. La guerre en Ukraine en est la triste illustration, parmi bien d'autres auparavant. Pas de quoi se vanter d'être un homme.

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il y a 18 minutes, Hibernatus a dit :

Nous, Homo sapiens, relevons du règne animal. De le classe des mammifères et de l'ordre des primates. À ceci près que nous sommes les seuls animaux à tuer pour des concepts, pour l'intérêt ou simplement pour le plaisir. La guerre en Ukraine en est la triste illustration, parmi bien d'autres auparavant. Pas de quoi se vanter d'être un homme.

Merci d'en finir avec ce lamento philosophique et inexact (cf the besieged fortress).

 

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il y a une heure, FATac a dit :

Mais le faire tourner au fétichisme, le brandir comme un totem et un tabou, est une négation de l'acte de conscience qu'il représente. C'est le degré zéro de l'élévation et un retour cinglant vers l'obscurantisme et à une forme d'animalité : celle des moutons obéissant servilement et sans conscience à l'objet (et l'animateur) du culte.

Il vaudrait la peine d'étudier comment ce culte des morts russe se situe par rapport à la tradition judéo-chrétienne. La commémoration des morts existe partout, mais vouloir les faire revivre dans ce monde pourrait être condamné, si l'on était de mauvaise foi, comme païen. 

On pourrait par exemple prendre comme comparaison le défilé du 14 juillet, où des uniformes historiques sont également utilisés. Mais jamais d'enfants dans ces costumes, une nuance importante.
Il me semble aussi qu'en France, on évite plutôt, à l'échelle nationale, de représenter à nouveau avec des uniformes de la Grande Guerre, qui est la plus propice au culte des morts. Mais je ne sais pas si cela a été différent dans le passé. 

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il y a 12 minutes, jojo (lo savoyârd) a dit :

Moi, ce genre de truc débile ...

1psihika_ne_postradala.jpg

ça me fait gerber.

Pauvre enfants, pauvre génération perdue ...

Et encore : ceux-ci protestent manifestement en exprimant leur désaccord (langage universel : gradation ouin ouAAA whAaa kof kof).

Les sinistres défilés de collégiens bien manipulables sont encore d'un autre niveau dans l'abject.

Modifié par Boule75
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