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Affichage du contenu avec la meilleure réputation le 22/09/2021 dans toutes les zones

  1. La duplicité vis à vis des propres équipes australiennes est tout de même sidérante. Et si le courrier officiel reçu le 15 septembre était celui qui lançait officiellement la phase suivante du contrat (je n'en sais rien, je spécule, mais s'il a été émis par le directeur de programme tant vers le MinArm que vers NG, ça peut être ça ! ), le contrat est, pour le coup toujours en vigueur. Donc, mets bout à bout : des indemnités qui risquent d'être beaucoup plus sévères, des listes de commandes à l'industrie australienne qui vont être publiées mortes-nées... mais conformément au contrat ! des industriels australiens en faillite, un chantier stoppé et inutile, ou alors continuant en dépit du bon sens : "nous n'avons pas reçu de demande officielle d'arrêt du programme !" (au stade où ils en sont, c'est possible) des négociations commerciales avec l'UE en pause, à un moment où l'Australie n'est pas bien en forme du fait des sanctions chinoises (il me semble qu'une récession est annoncée) des familles éplorées à Cherbourg des dommages considérables à l'image de l'Australie des milliards de $ partis en fumée le tout au nom d'un pacte fumeux qui relance le processus d'acquisition from scratch et repousse le remplacement des Collins à on-ne-sait quand. Ca fait quand même un tableau infâme pour le gouvernement australien. Et quitte à spéculer, je parie que ce qui a motivé une annonce aussi précipitée de l'AUKUS, aussi vague, aussi stupidement amenée, c'est précisément le fait que le directeur du programme était en train de donner son feu-fert à sa poursuite après validation d'un jalon contractuel majeur. La phase suivante étant la passation de commandes substantielles à l'industrie australienne, il aurait à ce moment-là été beaucoup plus compliqué de stopper le programme. Donc : on se répand partout en disant que les français sont nuls, on les torpille autant qu'on peut, et on fait tout pour interdire une consolidation de la défense de l'UE. Et en passant on s'affirme en seul patron en Indo-pacifique.
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  2. Faut relativiser, Naval Group ne touchait que €8 milliards sur une longue periode dans cette affaire, le reste du contrat c'etait pour les systemes de combats US et etablir une industrie locale (construction de sous marins, maintenance, et toute la chaine locale de sous-traitant). Ce n'est pas la fin de Naval Group, d'ailleurs ils se peut que notre Marine Nationale beneficie pour combler ce trou. Et puis l'Australie ca toujours etait proche des US et cela ce comprend vu leur situation geographique, donc je comprends A+US, par contre le UK n'a rien dans le Pacifique, a part Pitcairn (meme pas un port capable d'acceuillir une corvette) Je pense sincerement que perdre ce contrat nous evite un futur casse tete dans l'avernir, car on a evite un "episode Tiger" en Australie. Quand en realite ce sont eux qui ont insiste pour une production locale et ont ete completememt incapable de produire et/ou maintenir du matos operationel. Moi je prepare mon popcorn, car les SSN US vont poser un probleme a l'Australie incapable de gerer le nucleaire, et ils n'ont meme pas un devis de ce que ca va leur coute ni les delais de mis en service (je pense que 90M AUD et 2030 va sembler comme une bonne affaire mdr!) En plus avec le cout d'exploitation des F35 les Australiens vont finir par dechanter du matos US quand il feront le bilan a dans quelques annees. Bien que je ne suis pas fan du gouvernment en Chine, je ne partage pas l'avis des US de vouloir les contrer frontalement a tout prix car cette escalade peut etre dangereuse. Je pense qu'il faut faire avec et devenir moins dependant en Europe du tout "made in China ou US", quid microprocesseur, 6G etc..... et pousser le Made in EU! J'espere que cet episode reveillera nos confreres en Europe que les US en 2020+ ce n'est plus les US des "Founding Fathers" ni du Marshal Plan de l'apres guerre de 1940. Honnetement depuis 9/11 les US ont perdu la tete (WMD en Iraq, l'utilisation de la torture, la mise sous ecoute de tous les ordi/smartphone de la planete, le chaos du retrait en Afghanistan, le manque de solidairite envers les Kurdes, etc....) la liste devient de plus en plus longue et je pense qu'on devrait etre plus neutre en Europe concernant la rivalilte US vs Chine et mieux exploiter cette rivalite pour nos propres interets.
    11 points
  3. "SYDNEY, 21 septembre (Reuters) - La France n'aurait pas dû être surprise par l'annulation d'un contrat de sous-marin par l'Australie, étant donné que des inquiétudes majeures concernant les retards, les dépassements de coûts et l'adéquation des sous-marins avaient été exprimées officiellement et publiquement pendant des années, ont déclaré des politiciens australiens. ... Pourtant, dès septembre 2018, un conseil de surveillance indépendant dirigé par un ancien secrétaire américain à la Marine, Donald Winter, avait conseillé à l'Australie d'examiner des alternatives, et s'est demandé si le projet était dans l'intérêt national, montre un rapport public de 2020 du vérificateur général du pays. Les auditions et rapports parlementaires australiens sur le projet, d'abord évalué à 40 milliards de dollars et plus récemment à 60 milliards de dollars, avant même que la construction n'ait commencé, ont également montré l'émergence de problèmes. En juin, le secrétaire à la défense a déclaré au Parlement que des "plans d'urgence" pour le programme étaient en cours. "Il faudrait qu'ils aient les yeux fermés pour ne pas se rendre compte du danger auquel ils sont confrontés", a déclaré Rex Patrick, sénateur indépendant d'Australie-Méridionale, en faisant référence à la France. Les ministres du gouvernement ont déclaré cette semaine que Canberra avait été "franc" avec Paris au sujet des problèmes. Un parlementaire français a également soulevé des questions au parlement en juin sur les inquiétudes australiennes concernant les retards, et sur le fait que l'Australie pourrait envisager d'autres sous-marins, selon les archives parlementaires françaises. "Nous avons choisi de ne pas franchir une porte dans un contrat", a déclaré le Premier ministre Scott Morrison aux journalistes à son arrivée à New York lundi. "Le contrat a été établi de cette façon, et nous avons choisi de ne pas le franchir parce que nous avons estimé que le faire ne serait finalement pas dans l'intérêt de l'Australie." Les responsables français nient que le contrat ait été miné par des problèmes depuis des années, affirmant qu'à chaque étape, les difficultés ont été résolues et qu'ils s'attendaient à ce que le contrat pour la phase de conception détaillée soit signé en septembre. ... L'accord a été annoncé pour la première fois en 2016. Un examen de préconception a été retardé en 2018 parce que le "travail fourni à la Défense par Naval Group ne répondait pas aux exigences de la Défense", a déclaré l'audit australien, citant le manque de détails de conception, les exigences opérationnelles et 63 études non terminées. Le contrat entre l'Australie et Naval Group, détenu majoritairement par le gouvernement français, a été signé avec 16 mois de retard en février 2019. Il comprenait des rampes de sortie contractuelles dans lesquelles l'Australie pouvait payer pour sortir du projet, et établissait des "portes de contrôle" selon lesquelles Naval Group doit remplir des critères avant de passer à la phase suivante. Le ministère de la Défense a considéré ces "points d'arrêt" pour évaluer le risque du projet, a déclaré l'auditeur général. En septembre 2019, alors que 446 millions de dollars australiens (325 millions de dollars) avaient déjà été dépensés en France, le ministère de la Défense a déclaré à l'auditeur qu'il avait examiné la prolongation de la durée de vie de la flotte australienne de sous-marins de classe Collins "et le temps que cela permettrait de développer une nouvelle stratégie d'acquisition". Le rapport 2020 de l'auditeur général examinant l'accord sur les sous-marins - le plus important jamais conclu par le ministère de la Défense - a constaté que le ministère avait été "franc et opportun" dans la communication de ses préoccupations à Naval Group. ..." https://www.reuters.com/world/asia-pacific/australian-documents-showed-french-submarine-project-was-risk-years-2021-09-21/ " Acte I, le complot. Il a lieu à Canberra il y a dix-huit mois autour de Scott Morrison, également connu par son pseudonyme «ScoMo». C’est lui, le premier ministre australien, qui est à l’origine de la trahison du siècle. Lui qui a lancé en mars 2020, autour d’un petit noyau de personnes triées sur le volet, un projet alternatif à celui des sous-marins français, qui pourtant devait lier son pays à la France pendant cinquante ans. L’affirmation agressive de la Chine a dopé les inquiétudes de l’Australie et nourri son sentiment de «citadelle assiégée», comme le dit une source diplomatique. Depuis le début, le partenariat stratégique avec la France était un sujet de division au sein du gouvernement et du ministère de la Défense. Aux responsables des armées et de la Défense, Scott Morrison a posé une question jusque-là taboue en Australie: pourquoi pas se doter de sous-marins nucléaires? La première graine de la trahison est plantée. Elle poussera dans le plus grand secret. Selon des sources de presse, quatre personnes seulement auraient été mises dans la confidence par «ScoMo», dont Angus Campbell, le chef d’état-major des armées, Greg Moriarty, le secrétaire à la Défense, l’amiral Michael Noonan le chef d’état-major de la marine. À ce moment de la conspiration, les Américains ne sont pas au courant. Acte II, le recrutement de Boris Johnson. Entre «ScoMo» et «BoJo», le premier ministre britannique, la ligne est directe et facile. Tout commence en mars 2021, quand l’amiral Michael Noonan se rapproche de ses homologues britanniques pour les sonder sur la possibilité d’acquérir des sous-marins nucléaires américains, jugés plus rapides et plus endurants, pour remplacer les Barracuda français. Boris Johnson s’implique personnellement dans un projet qui peut offrir au Brexit une porte de sortie dans la région Indopacifique. Là encore, l’opération «Hookless» (sans crochets), n’est partagée, selon le Times de Londres, que par une petite dizaine de personnes, dont le premier ministre, le ministre des Affaires étrangères et celui de la Défense. Selon une source proche du dossier, le Royaume-Uni a servi de «condensateur» et «d’accélérateur» aux intentions australiennes. À ce stade de l’opération, les Américains ne sont toujours pas dans l’histoire. Acte III, la finalisation. Le lieu du crime, c’est le G7 organisé en Cornouailles en juin 2021. Tout en s’engageant avec Emmanuel Macron dans une «guerre des saucisses» post-Brexit qui accapare les médias, Boris Johnson a la tête ailleurs. Joe Biden aussi, même quand on le voit serrer chaleureusement la main d’Emmanuel Macron, à qui il promet qu’après les années Trump, l’Amérique va cajoler ses alliés européens. Mais dans les coulisses, «BoJo» et «Sleepy Joe» complotent avec «ScoMo». Les caméras et les journalistes ont été tenus à l’écart. Réunis en marge du sommet, les trois responsables anglo-saxons discutent d’un pacte secret, l’alliance de sécurité et de défense Aukus, un nouveau partenariat entre les trois pays. Les Américains sont approchés par les Australiens et les Anglais sur la possibilité de partager leurs sous-marins nucléaires. Et tout cela au nez et à la barbe du président français, qui ne peut y voir que du feu. «Et quoi! Aurait-il fallu lire dans le marc de café?», interroge un acteur français. Côté américain aussi, le secret ne sera partagé que par une équipe restreinte, dont le noyau se trouve à la Maison-Blanche. Quand ils seront mis au courant, le 15 septembre, d’autres responsables grinceront des dents et feront part de leur gène à leurs alliés français. Qu’un pays décide, au nom de ses intérêts nationaux, de rompre un engagement, est une chose. La France respecte une décision souveraine de l’Australie. Mais qu’un allié ait tout fait pour nous tromper et donner le change en est une autre. On s’est fait balader pendant un an et demi Une source proche du dossier Pendant dix-huit mois, jusqu’à ce que la décision de rompre le contrat avec la France soit rendue publique, mercredi dernier, l’Australie, épaulée par les États-Unis et le Royaume-Uni, a tout fait pour dissimuler sa décision aux responsables français. «Qu’un pays décide, au nom de ses intérêts nationaux, de rompre un engagement, est une chose. La France respecte une décision souveraine de l’Australie. Mais qu’un allié ait tout fait pour nous tromper et donner le change en est une autre. On s’est fait balader pendant un an et demi», explique une source proche du dossier. Elle ajoute: «Si l’Australie avait décidé de remettre en cause le contrat, elle se devait d’être transparente.» ...
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  4. Là je peux mettre une vieille casquette professionnelle pour te répondre : sans parler de turpitudes (donc j’évoque une généralité qui ne s’applique pas forcément en l’espèce), la définition du besoin est très souvent lacunaire, car les prescripteurs ont tendance à décrire un bien qu’ils veulent ou croient vouloir (le « moyen », le «comment faire »), au lieu de se consacrer suffisamment sur l’objectif, le résultat à atteindre. [en même temps, en matière militaire, admettons qu’il est difficile d’être transparent sur les vraies finalités, souvent politiques et pas trop présentables ] Pour résumer très brièvement, si tu passes trop vite au «je veux un sous marin océanique conventionnel » sans avoir passé un peu plus de temps sur le « pour faire quoi en vrai », tu as de bonne chance de te planter. Sans même parler des aspects stratégiques et culturels qui sont manifestement en cause ici, les Aussies ont défini leur besoin initial par un «océanique mais conventionnel » dont on voit que finalement, c’est bullshit. Il vaut généralement mieux résister à la tentation de faire le boulot du prestataire/fabriquant intégrateur, lui soumettre un « pour quoi faire » bien robuste et être ouvert aux moyens que le-dit prestataire -dont c’est le métier et qui a des compétences que tu n’as pas, sinon tu n’aurais pas besoin de lui- va te proposer. Au demeurant, il me semble avoir noté dans cette ancienne vie qu’il y a souvent trop d’ingénieurs dans le lead de la définition du besoin : et très naturellement, par formation et parce que ça les émoustille, ils sont trop, à ce stade dans le «comment ». Tout ce que je te raconte au-dessus peut-être discuté, mais retiens que les plus grosses plantades, celles qui se rattrapent mal, relève d’un analyse du besoin bâclée sur la finalité et les performances à atteindre pour cela.
    8 points
  5. -- En fait, ce que je ne parviens pas à expliquer, c'est pourquoi, au fond, les exécutifs des 3 d'AUKUS ont absolument tenu à maintenir un secret absolu sur les négociations de ce pacte, qui ne me paraît pas, dans sa substance être si révolutionnaire que ça : certes, il s'agirait de basculer vers des soums nucléaires, certes, la posture se durcit face à la Chine mais elle le cherche tellement que c'est presque inévitable, certes l'aspect nucléaire froisse la Nouvelle-Zélande ou l'Indonésie et une partie de l'opinion australienne. Mais enfin, que l'Australie sous alliée aux USA, qui en doutait ? La seule hypothèse qui me vienne à l'idée, qu'on me pardonne, est qu'il s'agissait véritablement pour les USA (et pour le RU, mais c'est juste une confirmation de plus) de porter un troisième coup à la France, à son industrie de défense, et partant aux velléités de structuration des affaires militaires européennes, un troisième coup en un an. Je ne vois vois juste aucune autre justification.
    7 points
  6. ça c'est la pilule que tout le monde veut faire avaler , y compris ouest/torche dans son article super orienté scooter Ferrari .............. Ce que NG a proposé était une première mondiale c'est à dire un super conventionnel taillé pour des distances franchissables hors normes d'un conventionnel classique , un challenge technique jamais tenté donc exceptionnel , mais bon à quoi sert de s'épancher
    6 points
  7. Même pas si on en croit le PDG de Naval Group à l'époque : « Mais il faut bien comprendre que le besoin des Australiens est tout à fait spécifique. Ils demandent un rayon d'action absolument considérable et ils veulent pouvoir patrouiller dans des zones situées à plusieurs milliers de miles nautiques de chez eux. Or, si vous devez aller loin, vous avez bien plus intérêt à emporter mille tonnes de fuel pour alimenter des diesels puissants et plonger sur l'énergie accumulée dans les batteries plutôt que de consacrer ces mille tonnes à l'embarquement d'un système AIP, dont l'énergie restituée ne permettra que de faibles vitesses, réduisant au final la distance franchissable. Tout en restant, il est vrai, plus longtemps en plongée. C'est très net quand on voit la flotte mondiale de sous-marins : les pays qui s'en sont dotés envoient leurs navires patrouiller dans des zones plus proches de leurs bases. C'est le cas en Baltique, au Japon, ou en Méditerranée avec Israël et la Turquie. C'est une question purement technique… » Citation initiale de @ARMEN56
    6 points
  8. Si ... les gens étaient pauvres ... et on vivait encore sur le dos des colonies ... ... c'est juste que tu n'as pas connus les années 50. Les français mangeaient à peine à leur faim, vivait dans des taudis, la plupart n'avait pas de salle de bain, n'avait le chauffage que dans une seul pièce ... au magasin tu avais une seule marque de sardine, une seule bouteille d'huile ...
    6 points
  9. En fait c'est pas nos usines ce sont les leurs ... ... accessoirement plus personne ne veut d'usine en France. C'est sale, ça pue et ça pollue ... La moitié de la France veux ressembler à un musée et l'autre moitié à un parc naturel.
    6 points
  10. Crise des sous-marins. Malgré l’annulation du contrat, Naval Group n’abandonne pas «ses» Australiens https://www.ouest-france.fr/economie/economie-de-la-mer/naval-group/crise-des-sous-marins-malgre-l-annulation-naval-group-n-abandonne-pas-ses-australiens-6037911c-1a0d-11ec-8186-dddbead8a307
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  11. Dialogue franco-australien : invités : Bruno Tertrais, directeur adjoint de la Fondation pour la Recherche stratégique et Hervé Lemahieu, directeur des études du Lowy Institute (Sidney). -- Analyse, chez RFI, du fil Twitter totalement singulier d'Hervé Grandjean et des autres pièces qui sont en train de sortir par ce biais : Des discussions ont été engagées entre Naval Groupe et les autorités australiennes sur de possibles compensations financières après la rupture du contrat de sous-marins par Canberra, a indiqué ce mardi 21 septembre le ministère français des Armées. Ce dernier a de nouveau fustigé la « trahison » australienne, en insistant sur le fait qu'à aucun moment, la décision de mettre un terme au contrat avec Naval Group n'a été abordée avec les autorités françaises. Pour illustrer cette « trahison », comme il la nomme, le ministère des Armées met aujourd'hui en exergue un document de travail. Un mémorandum daté du 15 septembre dernier, soit le jour même de l'annonce du revirement australien. Dans cette note technique, des ingénieurs australiens et des cadres de la RAN - la Royal Australian Navy - indiqueraient qu'ils valident la première phase du projet de sous-marin Attack. Le ministère des Armées pourrait prochainement produire ce document, qui à ses yeux révèle toute la duplicité australienne. Pour l'Hôtel de Brienne, si l'Australie a tourné casaque, ce n'est donc certainement pas pour des raisons industrielles, soulignant que jamais Canberra n'avait opté jusque-là pour une propulsion nucléaire. Doutes sur le projet avec les Américains Paris doute aujourd'hui sérieusement de la faisabilité du nouveau projet australo-américain. Tout d'abord sur le plan financier : un sous-marin nucléaire de la classe Virginia coûte trois milliards d'euros pièce. Et le ministère des Armées s'interroge : comment les Australiens pourraient-ils les assembler chez eux puisqu'ils n'ont aucune maîtrise de la filière nucléaire ? L'assemblage, subodorent les experts français, ne pourra se faire qu'aux États-Unis et avec retard, pointent-ils, puisque les chantiers américains sont saturés de commandes jusqu'en 2040. L'aventure américaine de la Royale Australian Navy sera salée, prédit le ministère des Armées, aussi bien pour les finances publiques que pour la souveraineté australienne. Le porte-parole du Ministère des armées en pointe sur ce dossier, c'est très inhabituel. Article du Monde avec recul sur les implications européennes : Les Européens ont exprimé leur solidarité avec Paris et souligné l’importance de renforcer l’autonomie stratégique de l’UE, mais plusieurs pays ont insisté pour préserver la relation transatlantique, lors d’une réunion mardi à Bruxelles. La crise est « un signal d’alarme pour tous dans l’UE », a jugé le secrétaire d’Etat allemand aux affaires européennes, Michael Roth. « Nous devons nous poser la question de la façon de conforter notre souveraineté, comment nous pouvons montrer plus d’unité sur les questions de politique extérieure et de sécurité », a-t-il dit. Il a déclaré comprendre « très bien la déception » de Paris après l’annonce d’un pacte entre les Etats-Unis, l’Australie et le Royaume-Uni (baptisé « Aukus »), qui a entraîné la rupture par Canberra de ce mégacontrat d’achat de sous-marins français. Le secrétaire d’Etat français chargé des affaires européennes, Clément Beaune, a aussi appelé l’UE à une « prise de conscience » sur la nécessité de renforcer son autonomie stratégique vis-à-vis de son allié américain. « On l’a vu dans la crise afghane, on le voit dans cette tension du moment », a-t-il déclaré. Une opinion également exprimée par le vice-président de la Commission, Maros Sefcovic : « Après Kaboul, après Aukus, il était naturel que nous arrivions à la conclusion que nous devons plus nous concentrer sur l’autonomie stratégique. » Le président du Conseil européen, institution qui représente les Etats membres, Charles Michel, a dit de son côté avoir eu en marge de l’Assemblée générale de l’ONU à New York un « échange franc, direct et animé » avec le premier ministre australien, Scott Morrison. Il existe « un sentiment croissant en Europe que quelque chose était cassé » dans les relations avec Washington, a aussi estimé le commissaire européen au marché intérieur, le Français Thierry Breton. « Il est probablement temps de faire une pause et [de les] réinitialiser », a-t-il déclaré dans un discours à Washington. Un entretien téléphonique « de clarification » est prévu « avant la fin de la semaine » entre les présidents Joe Biden et Emmanuel Macron, selon un conseiller du chef de l’Etat français. Mais alors que l’affaire remet en question pour Paris la poursuite des négociations sur le traité de libre-échange UE-Australie, certains pays ont appelé à la prudence. Le ministre des affaires européennes irlandais, Thomas Byrne, a estimé que la crise ne devait pas « mettre en pièces » les alliances existantes. « Bien sûr, nous devons défendre nos intérêts stratégiques. Mais nous ne pouvons pas le faire en nous repliant sur nous-mêmes », a abondé le ministre des affaires européennes suédois, Hans Dahlgren. La crise menace aussi la tenue, programmée le 29 septembre à Pittsburgh, dans le nord-est des Etats-Unis, du nouveau conseil américano-européen chargé de coordonner les politiques des deux blocs dans le domaine des technologies et du commerce, qui concrétisait un rapprochement transatlantique après des années de tension sous la présidence de Donald Trump. La Commission a déclaré être en train d’évaluer l’impact de la crise sur cette réunion. Réclamé par la France en signe de protestation, selon des sources européennes, un report de cette rencontre suscite toutefois l’hostilité de plusieurs pays membres, dont les pays baltes, traditionnellement alignés sur Washington, mais aussi l’Allemagne. « J’espère que nous arriverons à surmonter la défiance transatlantique parce que c’est dans l’intérêt à la fois de l’Europe et de l’Amérique », a estimé le vice-ministre lituanien, Arnoldas Pranckevicius, soulignant que « l’unité transatlantique » était « la plus grande force (…) en particulier vis-à-vis de pays comme la Russie et la Chine ». Une discussion doit avoir lieu entre ambassadeurs de l’UE vendredi. J'aime beaucoup la réaction irlandaise, non-membre de l'OTAN... -- Enfin, entretien sur BFM : "Il y a eu une duplicité de la part de l'exécutif australien vis-à-vis de ses propres équipes" ; je vous la recommande. En paraphrasant à peine : "C'est assez savoureux : nous avons reçu - et Naval Group aussi - le 15 septembre, un courrier officiel du directeur de programme australien, un amiral, qui donnait le feu vert pour la poursuite du programme au vu de son avancée satisfaisante ; lui non plus n'était pas au courant". Et un lapsus ? "Nous discutions de sous-marins nucléaires avec les australiens depuis 2009" !!! On va voir ce que ça donne mais je ne serais pas surpris que le gouvernement Morrison tombe.
    6 points
  12. Il faut brancher le décodeur diplomatique (communiqué qui a été travaillé avant l'appel par les équipes de chaque coté) "Ils sont convenus que des consultations ouvertes entre alliés sur les questions d’intérêt stratégique pour la France et les partenaires européens auraient permis d’éviter cette situation. Le Président BIDEN a fait part de son engagement durable à ce sujet." => OK, yeah, we should have talked before the press conference. I swore, won't do it again. "Les deux chefs d’État ont décidé de lancer un processus de consultations approfondies, visant à mettre en place les conditions garantissant la confiance et à proposer des mesures concrètes pour atteindre des objectifs communs." => des discussions secrètes dont on ne veut pas dévoiler pour l'instant le contenu vont avoir lieu "Ils se rencontreront en Europe à la fin du mois d’octobre pour parvenir à des points d’accord et conserver à ce processus tout son dynamisme." Prochaine rencontre fin octobre, des annonces seront faites à ce moment-là. "Dans ce contexte, le Président MACRON a décidé que l’Ambassadeur de France retournerait à Washington la semaine prochaine." => début de désescalade, on retourne en DEFCON 2 " Les États-Unis reconnaissent également qu’il est nécessaire que la défense européenne soit plus forte et plus performante, en contribuant de manière positive à la sécurité transatlantique et mondiale et en complétant le rôle de l’OTAN." => des annonces à attendre sur l'articulation entre OTAN et la défense européenne lors du déplacement de Biden en Europe (l'article de Warontherock avait vu juste) "Les États-Unis s’engagent à renforcer leur appui aux opérations antiterroristes conduites par les États européens dans la région du Sahel, dans le cadre de leur lutte commune contre le terrorisme." => les tankers, les Reapers et les renseignements US resteront en soutien de Barkhane. Un truc dont on était pas au courant mais qui devait être en discussion de puis longtemps (charge ROEM pour Reaper FR ?) est débloqué. A noter : le communiqué ne parle forcément de tout ce qui a été échangé. je suis certain qu'ils ont parlé de l'Australie (il y a eu des rencontres bilatérales US/Australie hier) mais il n'est pas question pour les US d'en parler ouvertement. Ce serait assez normal que les US se posent en médiateurs / garant d'une négociation rapide du débouclage du contrat et de la discussion d'éventuelles compensations. Mais cela n'a pas sa place sur un communiqué officiel...
    5 points
  13. C'est aussi mon impression. Tout ça pour ça ? J'espère que Macron agira. Tout ce qu'il a obtenu pour l'instant, ce sont quelquess paroles d'un menteur certifié. D'accord, rien n'est encore vraiment dessiné. Mais le retour immédiat de l'ambassadeur est un très mauvais signe. Il n'a pas une maison en province cette homme là ? Pourquoi n'aurait il pu s'y reposer quelques temps ? Si Macron en reste là, alors la classe dirigeante américaine se verra confirmé ce qu'elle pense déjà. Aucun besoin de tenir aucunement compte des intérêts français. On peut les tromper autant qu'on veut, faire le nécessaire pour réduire ou faire disparaitre leur influence dans une région où on ne les veut que comme supplétifs, au pire leur président fera un petit spectacle de même pas une semaine et on en sera quitte pour une heure de temps de notre président à répéter les mensonges en direct. Autant dire que ça pourra recommencer à n'importe quel moment, éventuellement en pire pourquoi pas. J'espère que le PR est plus avisé que ça
    5 points
  14. Hmmm, les moins teigneuses des mouches ont choisi leur âne : pas celui qui botte le plus, faut rester prudent... En même temps, comment... comment peut-on être Scott Morrison ?) Je ne sais pas, il ne pouvait pas rester discret et faite le dos rond quelques semaines ce monsieur ? Ou alors c’est le décalage horaire ? Ou le décalage culturel ? Ou alors à New-York il se sent en sécurité près des Américains ?
    5 points
  15. probablement c'est courant pour un projet aussi complexe que celui là , j'avais cependant compris qu'avant l'été on voyait le bout du tunnel sans blocking point au point de faire arrêter de faire bosser les australiens viavt en France . De toute façon tous nos responsables industriels et étatiques seront auditionnés ............ Sinon Client et DGA vivent cela tous les jours avec les industriels sans pour autant faire capoter les projets Mais ; se sont ils plaint contre LM qui aurait pu imposer des évolutions lourdes d'intégration sur la plateforme gérée par NG ? se plaindrons ils rédhibitoirement contre BAE pour les surcouts et retards sur les T26 ? Toussa c'est de la blague
    5 points
  16. Tu as parfaitement raison. Ils auraient dû acheter 36 appareils de chaque concurrent. Ainsi nous aurions pu faire une véritable comparaison et puis 144 avions de chasse c'est mieux que 36. Au diable l'avarice.
    5 points
  17. Je suis d’accord mais le fait marquant reste l’australie, ou la suisse, ou l’afghanistan ? Les trois tu me diras mais on a rappele l’ambassadeur quand ? et je suis dsl mais le contrat n’est pas un truc a oublié, sauf si on sert les interets us plus que les interets fr. Et on revient a la question de l’alliance. La russie qui au même moment raconte des horreurs sur nous et veut nous évincer de Centrafrique et du Mali? Oh oui que de bons amis nous avons là! On est dans une rivalite assumée pas un coup par derriere, la russie s’est invitée dans notre sphere comme nous nous sommes invité dans la sienne en ukraine et syrie. Un coup pour defendre la demo, un autre le droit de souvrainete (le centreafrique est aussi libre de faire appelle a la russie que l’ukraine a la france). Je rappelerais aussi qu’il se dit qu’hollande voulait la guerre avec la russie en 2014, obama a ete plus sage heureusement. Bref d’un cote trahison de l’autre confrontation grasse, je prefere quand meme les russes. Mis a part mon tropisme perso, je trouve que c’est genial de la part de macron, il rappelle que le monde est vaste et l’amerique contournable. Pour l’instant, j’ai pas de reproche a lui faire sur ce dossier. Certains vont se demandés si c’est toujours moi derrier le pseudo ;)
    4 points
  18. Biden a juste demandé à Macron de renforcer la defense européenne. Et si possible en achetant des armes aux americains. En gros pour nous 2 PA NG avec des cata électromanétique + 4 E2D en plus . Et bien sur 20 Drones Predator. Et si vous avec encore du budget n'oublier pas de changer vos Awacs up to date par la derniere version. Avec bien sur prommesse d'une bonne promo ( 1 gratuit si 4 achetés )
    4 points
  19. Le communiqué est un chef d’œuvre de langue de bois. Franchement, je ne saurais te dire s'ils ont parlé de météo ou d'un chien à adopter.
    4 points
  20. Scott Morrison salue le président du Conseil européen, Charles Michel, à New York et déclare qu'il est impatient de discuter d'une plus grande implication de l'UE dans la région indo-pacifique. Michel répond : "Merci pour votre message, mais comme vous le savez, pour nous, la transparence et la loyauté sont des principes fondamentaux". Bien envoyé !
    4 points
  21. Sous-marins/Australie : La France va-t-elle de nouveau quitter le commandement militaire intégré de l’Otan? http://www.opex360.com/2021/09/22/sous-marins-australie-la-france-va-t-elle-de-nouveau-quitter-le-commandement-militaire-integre-de-lotan/ Mais une autre option plus sérieuse semble faire son chemin, selon Alix Bouilhaguet, éditorialiste politique de Alix à Franceinfo, qui s’appuie sur les confidences d’un des proches de M. Macron. « Deux stratégies s’affrontent. Celle du ministère des Affaires étrangères, qui souhaite minimiser, faire profil bas. Ce n’est pas du tout la position du président de la République, qui souhaite au contraire marquer le coup. […] Il veut marquer les esprits, il veut taper fort, montrer qu’on ne s’essuie pas les pieds sur la France. Parmi ses options, il a une carte maîtresse : sortir du commandement intégré de l’Otan. Ce serait une décision très forte, lourde en symboles », a révélé Mme Bouilhaguet, ce 22 septembre. Tout devrait se jouer lors de l’entretien que doit avoir M. Macron avec son homologue américain, Joe Biden. « De deux choses l’une, soit le président américain trouve les mots de l’apaisement et peut être les actes. Si ce n’est pas le cas, alors Emmanuel Macron pourrait aller jusqu’au bout de cette option […], ce qui n’exclurait en rien les alliances militaires. C’est exactement ce qu’avait fait Charles de Gaulle en son temps », a poursuivi Alix Bouilhaguet.
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  22. Je peux te garantir qu'en Corse dans les années 60, c'était pas jojo. La Charente non plus. Idem dans les mines lorraines. La Défense près de Paris... construite sur un immense bidonville. Alors oui, pas tous pauvres. Mais c'est comme l'URSS de la même époque : ils se sentaient bien parce qu'on leur avait construit des logements et qu'il avaient l'eau courante. 'Fin bon. Je me méfie des "c'était mieux avant" et des "on va y arriver tous seuls". EDIT : Sinon, une balle pas perdue pour tous, épisode 7 :
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  23. Une contre partie c'est pas le truc qu'on demande à des partenaires reglos ?
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  24. C’est faux ! Le lieutenant-colonel Karl-Heinz Inäbnit, suppléant du commandant de la place d'armes de Bure, y était par exemple très favorable, tu ne peux pas le nier [je sais que 120 secondes est désormais quasi universellement connue, mais comment résister à l’humour et au talent de Vincent Kucholl. A l'autodérision suisse aussi et surtout] Je veux mettre un toit sur ma maison sinon il va pleuvoir du danger
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  25. C'est un lieu commun qui est semble-t-il assez discutable. J'avais déjà parlé de Paul Bairoch : https://claude-rochet.fr/paul-bairoch-mythes-et-paradoxes-de-lhistoire-economique/ Paul Bairoch, Mythes et paradoxes de l’histoire économique, Paris, La Découverte/Poche, 1999. Frédéric Schneider : L’auteur s’attaque tout d’abord au mythe de l’industrialisation de l’Occident grâce aux matières premières importées du tiers monde au XIX siècle. Le commerce international des combustibles commence véritablement avec le développement des machines à vapeur qui rend le charbon indispensable. Celui-ci n’est cependant pas importé par les Occidentaux au tiers monde : le Royaume-Uni exporte même du charbon vers le tiers monde. La commercialisation du pétrole est beaucoup plus tardive et elle est au départ une source d’énergie d’ordre secondaire. Il ne devient très convoité qu’après que son prix ne chute en dessous de celui de la houille. C’est dans les années 1960 que l’Occident commence à importer une grande quantité de pétrole en provenance des pays du Moyen-Orient principalement. En ce qui concerne les produits miniers, la situation est similaire. Sur l’ensemble du XIX siècle, l’Occident produit 99% de sa consommation de minerais. Ce n’est que dans les années 1960 que le tiers monde devient le fournisseur en minerais de l’Occident. https://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/les-couteuses-colonies-de-la-france_1414563.html(1er juin 2003) Jacques Marseille : En longue durée, au contraire, les colonies ont accumulé à l'égard de la France des déficits commerciaux dont le montant mesure le volume des crédits que cette dernière a dû consentir pour leur permettre d'équilibrer simplement leurs comptes. De 1900 à 1971, ces crédits s'élèvent à un peu plus de 50 milliards de francs 1914, soit plus de quatre fois le montant des emprunts russes, soit plus de trois fois le montant total des aides américaines à la France de 1945 à 1955 ! A cet égard, l'ampleur des crédits offerts de 1945 à 1962 (32,5 milliards de francs-or) peut aujourd'hui surprendre. Représentant, bon an mal an, près de 10 % des recettes budgétaires de la France, ces crédits mesurent aussi ce qui a fait défaut à la métropole pour reconstruire son économie dévastée par la guerre et mieux loger ses habitants, à une époque où l'abbé Pierre entamait sa campagne en faveur des sans-logis. Autant de constats qui amenaient les esprits les mieux avertis et les comptables les plus secs à souhaiter la rupture précoce des liens qui unissaient la France à ses colonies. Dès les années 30, certains hommes d'affaires se posaient déjà la question. Envoyé en mission en Afrique noire par le ministre des Colonies Paul Reynaud, au mois de décembre 1931, un jeune inspecteur des finances, Edmond Giscard d'Estaing, père de l'ancien président de la République, écrivait à son retour qu'il valait mieux, " pour l'avenir même du pays, ne rien faire plutôt que d'engloutir des fonds destinés à se perdre, s'ils [étaient] versés dans une économie qui n'[était] pas faite pour les utiliser au bon endroit et de façon productive ". C'était reprendre l'argumentation des économistes libéraux qui, un demi-siècle plus tôt, s'étaient opposés aux conquêtes.
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  26. Je plussoies. Les années 50, c'était encore la galère, le contre coup de la 2nde guerre mondiale etait encore là, on a mis fin aux tickets de rationnement qu'en decembre 1949. Et oui, on vivait sur le dos des colonies en plus. Maintenant, on en a plus (je ne dirai pas que c'est une mauvaise chose). D'une manière plus large, et complètement HS : des gens ont voulus que les pays riches aident le tiers monde, car leur pauvreté était insoutenable lorsqu'ils comparaient avec l'opulence du monde occidental. Bon, maintenant, un certain nombre d'entre eux n'ont rien a nous envier (surtout en asie/moyen orient, c'est moins vrai pour l'Afrique ou Am Sud). Et puis y en a qui se plaignent pour dire que les pays occidentaux n'avancent plus et ce font dépasser par des anciens pays du Tiers Monde. La roue tourne, y a toujours des mécontents, quoiqu'il arrive. Mais faut espérer que ce ne soit pas les mêmes qui gueulent.
    4 points
  27. L'analyse de la demande est un métier difficile, surtout dans le cadre d'un appel d'offres. Répondre au cahier de charges sans sortir des clous, tout en ouvrant le point de vue du demandeur... Là c'était particulièrement compliqué, car NG ne maîtrisait pas la partie US, ni la base industrielle australienne... Il n'est pas impossible que tout le travail d'avant projet et définition du besoin, conduit par Naval Group, ait fait évoluer la représentation australienne du besoin. Théoriquement, les australiens avaient un ancien Amiral US en conseiller pour les aider à la définition du projet. Mais, sans doute ils n'ont pas quelques chose comme la DGA
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  28. Non, j’ai tout appris dans un sketch des inconnus ! Et pour quoi faire ?!
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  29. La militarisation ne veut pas forcément dire volonté de guerre armée. Il y a la conviction que sans une certaine dissuasion, les décideurs chinois grignoteront tout ce qui sera mou. Pas dit d'ailleurs que la militarisation préviendra ce risque indéfiniment.
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  30. Effectivement, je ne prendrai pas pour argent comptant cet article du Figaro. De voir les australiens passer par leur ancien parrain britannique comme intermédiiare pour voir les américains pour leur demander des sous marins nucléaires est quelques chose de bizarre . Lockheed avait déjà le marché concernant l'éléctronique embaqué et l'armement dans l'ancien contrat ( plus du double de la part française ! ) donc cela voulait dire que le lien avec les américains étaient déjà très étroit... Je pense que les ricains étaient là dès le début... Il y a une guerre d'intox au niveau de l'information ou chacun lâche ses "fuites" à la presse pour se dédouaner ou minimiser son acte de traitrise ...
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  31. Cabot/rage ; J’en parlais aussi plus haut J’ai trouvé ceci “Give a dog a bad name and hang him is an English proverb. Its meaning is that if a person's reputation has been besmirched, then he will suffer difficulty and hardship. A similar proverb is he that has an ill name is half hanged. https://en.wikipedia.org/wiki/Give_a_dog_a_bad_name_and_hang_him L’affront du siècle ! Le mot le plus adapté à la situation est sans conteste celui employé par @mudrets « félonie » On croit comprendre que certains journalistes US nous soufflent dans l’oreillette ………combien de divisions ? pardon de porte-avions de 100000 t ? en seraient ils là ?
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  32. Titre assez pénible parce que factuellement faux et l'article est du même tonneau, qui évidemment trouve tout un tas de citations allant dans son sens sans chercher dans l'autre sens ; exemple. Mais surtout, il passe à côté de toutes les réactions hors Etats-Unis qui vont dans le sens de Paris, à commencer par celles qui comptent en la matière, en Australie même. Témoin : cette contribution de l'ex-Premier Ministre Kevin Rudd, mais on peut en trouver pas mal d'autres. Edit : tiens : un édito du New-York Times qui va exactement dans le sens contraire de l'article du Point.
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  33. La meute, bientôt en branle ?
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  34. C'est aussi : le sentiment que l'Australie comme les USA courent à la confrontation : le passage aux SNA est bien une escalade, avec un fort aspect symbolique, et en prime ce seront des SNA directement sous commandement US. Or la rhétorique US semble presque aussi belliqueuse que la chinoise ces temps-ci. renforcer les velléités de passer au nucléaire pour d'autres états de la région, favoriser la prolifération. Une caractéristique de la vieille Europe que l'on peut quand même admettre, c'est un attachement tout à fait conscient à la paix, non seulement parce qu'elle favorise le commerce, mais aussi parce que les priorités sont ailleurs, et enfin pour la paix elle-même.
    4 points
  35. Bingo. Si j'étais le NSC ou le département d'état, je tenterais exactement ce genre de choses. C'est tout à fait dans l'esprit de la joyeuse troupe qui tient les rênes à Washington. HS: Je repose ma question déjà posée ailleurs: si après ce changement d'avis pour des sous-marins conventionnels français, en faveur de sous-marins nucléaires à développer ou acquérir, l'Australie décide que plutôt que moderniser ses Collins elle préfère acheter un sous-marin allemand ou suédois, à votre avis on comptera encore sur la solidarité de l'Europe? Soyons sérieux.
    3 points
  36. Dans les états major OTAN on a des officiers superieurs qui y travaillent. Ca permet de ramener de l'information et de planifier nos exercies en fonction de nos diponibilités . Je sais pas si c'est vraiment une bonne choses de faire ça. Par contre avant on avez des bonnes relations avec la Chine . Lors des mission JDC on avait pris l'habitude de faire les releves d'equipages et les visites des familles à Shanghai. Nos navires faisait même des exercies avec eux https://www.defense.gouv.fr/english/operations/territoire-national/forces-de-souverainete/forces-armees-de-la-nouvelle-caledonie/breves/fapf-fanc-cooperation-militaire-franco-chinoise-en-mer-de-chine Leur navires faissaient des escales à Toulon on les ravitaillaient en bouffe en Gasoil on leur fouttés des branlées au foot. https://www.colsbleus.fr/articles/3782 http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2013/04/23/trois-navires-chinois-en-escale-a-toulon.html Il était même question de les inviter à Croix du Sud en Nouvelle Callédonie en 2020 avant que tout sois annuler suite au covid . On pourrait si les kanaks restent francais ! Inviter les chinois à participer avec un détachement de FM à "Croix du Sud 2023" avec bien sur nos partenaires habituelle ( tonga fidji NZ etc) Mais sans les US et les Australiens cette fois . (comme ça ils auraient bien les boules) . Remarquez aux rythmes ou c'est partie, c'est peu être eux qui vont nous inviter
    3 points
  37. Il aurait fallu me laisser choisir, on se serait évité toutes ces complications.
    3 points
  38. Je crois bien que G4lly a raison en plus de dire les choses drôlement. J’en ai été le témoin direct, jeune étudiant : je croyais évidemment ce que disait mes profs, plutôt le haut du panier, mais en fait, ils n’avaient pas besoin d’appuyer, c’était consensuel, entendu pour les élites : l’avenir c’était exclusivement la tertiairisation, finance, com, entertainment avec les musées et la culture pour la bonne conscience. Aujourd’hui on rajoute l’ecologie, mais est-ce très différent. Cette vulgate nous irrigue depuis 30 ans, et si tout le monde applaudit pour le made in France, les candidats ne se jettent pas sur les offres d’emploi des usines. C’est absurde en y pensant, ça fait 20 ans que je me gratte la tête en trouvant ça plutôt débile (car l’hirondelle est rebelle), mais l’inertie avant prise de conscience réelle est énorme, et cela se télescope avec une priorité encore supérieure, crise naturelle, changement climatique...
    3 points
  39. Si je suis d'accord avec l'idée générale, nos points de vue divergent sur la partie mise en gras. Mon avis est plutôt que :
    3 points
  40. Ce que tu ne connais pas ne te manque pas ... pour le reste c'est tout de suite une autre histoire
    3 points
  41. Ils correspondaient à leur besoin de 2016 de nation souveraine ayant besoin de sous-marins océaniques pour patrouiller autour de ses (longues côtes). A partir du moment où Joe décide que tout va se jouer en mer de Chine, ils ne font plus l'affaire...
    3 points
  42. The Biden Administration Needs to Act Fast to Reset Relations with France Max Bergmann is a senior fellow at the Center for American Progress. From 2011 to 2017, he served as a senior advisor and member of the Policy Planning Staff at the Department of State, where he focused on political-military affairs https://warontherocks.com/2021/09/the-biden-administration-needs-to-act-fast-to-reset-relations-with-france/
    3 points
  43. Il ne s'agit plus d'un besoin mais d'un choix impératif présenté comme devenir une base militaire américaine ou chinoise. Tout les critères de l'appel d'offre ont explosé.
    3 points
  44. Que la "haute intensité" implique une hausse des stocks matériels (et du temps pour s'y entraîner) les chefs d'état majors ne disent pas autre chose... Sur l'exemple concret. Si tu est incapable de menacer la flotte ennemie, tu te feras avoir, même si tu as 2000 ou 3000 missiles AA en stock... Toujours le même principe: la mer domine la terre. Encore plus vrai dans l'Océan Pacifique. Bora Bora est à 140 nautiques Nord Est Tahiti. C'est une problématique qui est à l'échelle de la défense du territoire métropolitain (Orange Corse en gros) Le théâtre du Pacifique est immense ... Et sur cette carte on ne voit même pas la Nouvelle Calédonie ni Wallis...Qui sont a 2500 Nm de Tahiti
    3 points
  45. La1ere, 21janvier En Nouvelle-Calédonie, une usine adossée au grand gisement minier de Goro produit du nickel de qualité batterie, mais aussi du cobalt, pour les voitures électriques et plus confidentiellement pour les drones à usage militaire. Une usine qui attire bien des convoitises car sa production est rare et précieuse. Loin des regards, loin des engins détruits et des bâtiments incendiés de l’usine du Sud, une grande puissance observe la situation de crise autour du nickel en Nouvelle-Calédonie. Cette puissance, c’est la Chine. Son ombre intrigue ou inquiète les loyalistes quand elle rassure les indépendantistes qui voient en elle un potentiel partenaire en cas d’indépendance et de départ de la France. Première importatrice du nickel de la Nouvelle-Calédonie pour ses industries de pointe, Pékin se tient à distance, pour le moment. Pas de quoi rassurer nos alliés australiens qui modernisent leur flotte sous-marine avec le soutien de la France, pour dissuader la flotte chinoise de venir trop près de leurs côtes. Le nickel calédonien est-il un simple enjeu industriel pour la Chine ? Ou une ressource stratégique dans le cadre d’une vision beaucoup plus vaste ? Bastien Vandendyck, analyste en relations internationales, répond à nos questions. Il a vécu de nombreuses années sur le Territoire (...): https://la1ere.francetvinfo.fr/nouvellecaledonie/quoi-de-mieux-pour-entrer-en-nouvelle-caledonie-que-de-s-emparer-du-nickel-explique-bastien-vandendyck-analyste-en-relations-internationales-916726.html
    3 points
  46. Quand on touche à l'orgueil français, généralement ce n'est pas l'organe qui est activé le plus vite... Je serais toujours étonné de voir que mes compatriotes passent du "BURN THEM AAAAAAAAAAAAAAALL !" au "On est nazes, faut négocier !" en passant par le "Ouais mais tu comprends, ça va, on peut gérer parce que... SAUVONS LA NOUILLE FRANCAISE !".
    3 points
  47. https://www.npr.org/2021/09/20/1038854752/ex-prime-minister-rudd-discusses-consequences-of-u-s-australian-sub-deal RUDD : Je suppose qu'une partie de la politique de cette affaire a été motivée par la partie australienne. L'Australie se rapproche d'une élection nationale. Et le gouvernement conservateur de l'Australie essaie actuellement de se muscler et d'avoir l'air de bomber le torse sur la question de la Chine, en prenant une décision extraordinaire, d'un point de vue local, de passer de sous-marins conventionnels à des sous-marins à propulsion nucléaire, alors que ce pays n'a pas son propre programme nucléaire civil, c'est un grand saut dans l'inconnu. Je présume qu'ils souhaitent avoir l'élément de surprise. Et leur principal objectif national en Australie était de prendre leurs adversaires politiques à contre-pied. Le parti travailliste australien, mon parti, est actuellement très en avance dans les sondages. Il y a vraiment trois questions qui remontent à la surface. La première est qu'un sous-marin à propulsion nucléaire est censé être plus silencieux. C'est moins détectable, en termes de ce que les sous-mariniers décriraient comme la signature d'un sous-marin. Dans le passé, la sagesse conventionnelle voulait que les sous-marins à propulsion conventionnelle soient, en fait, plus silencieux. Mais maintenant, cet avis semble changer. Mais nous n'avons pas de consensus sur ce point. La deuxième question est celle de la fréquence à laquelle vous devez faire du snorkeling - c'est-à-dire remonter à la surface - et devenir plus détectable à cause de cela. Mais la troisième question est celle de l'interopérabilité, c'est-à-dire que si vous avez huit ou douze sous-marins australiens à propulsion nucléaire, est-ce que vous les transformez, en fait, en une sous-unité de la marine américaine ? Ou est-ce qu'il s'agira toujours d'une Marine royale australienne autonome ? Nous ne pouvons pas entretenir nous-mêmes les navires à propulsion nucléaire, car nous n'avons pas de programme nucléaire national. Ce sont les trois grandes questions qui doivent être clarifiées par le gouvernement australien. Une deuxième question, cependant, est ce que je décris comme l'empreinte diplomatique relative des États-Unis et de la Chine dans cette partie du monde, où, franchement - en Asie du Sud-Est - en particulier pendant l'administration Trump, les États-Unis ont été aux abonnés absents. Mais le plus important est celui-ci. Il s'agit de l'investissement commercial de l'économie, lorsque toutes les économies d'Asie de l'Est et du Pacifique occidental ont maintenant la Chine comme partenaire économique numéro 1 - et les États-Unis ne le sont plus. https://www.abc.net.au/news/2021-09-16/aukus-china-foreign-ministry-condemns-agreement-abbott-rudd/100468900 "Il est de loin préférable que nous développions notre kit et notre équipement en tant qu'Australie, autour d'une série d'éventualités et que nous ne nous engagions pas dans un langage rhétorique public débridé selon lequel il serait dirigé contre un pays ou un autre." "La question pour l'Australie est la suivante : allez-vous être un allié intelligent en réponse à cela et développer les capacités capables de défendre l'Australie contre une série d'éventualités, et d'aider nos alliés si nécessaire ? a déclaré M. Rudd. "Ou allons-nous être un allié inintelligent, sortir un mégaphone et lancer une attaque contre Pékin de manière rhétorique n'importe quel jour de la semaine, et donc en conséquence peindre une très grande cible sur notre front ?".
    3 points
  48. Vous vous souvenez de Kevin Rudd : - - Le voici qui écrit dans Le Monde : https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/09/21/la-decision-de-canberra-sur-les-sous-marins-aggrave-les-tensions-strategiques-en-asie-du-sud-est-l-avertissement-de-kevin-rudd-ancien-premier-ministre-australien_6095476_3232.html Il est inhabituel qu’un ancien premier ministre d’un pays critique les décisions d’un de ses successeurs dans les pages d’opinion d’un journal étranger. Si, dans le débat politique australien, je me suis montré férocement critique à propos de l’orientation générale prise par la politique étrangère menée par le gouvernement conservateur actuel depuis que j’ai quitté mes fonctions, j’ai rarement pris la plume pour émettre ces critiques à l’étranger. Mais, face à la mauvaise gestion du projet de remplacement de notre flotte sous-marine avec l’appui de la France, et au vu de l’importance que j’attache aux relations stratégiques entre Canberra et Paris, je suis convaincu d’avoir, en tant qu’ancien premier ministre, la responsabilité de faire clairement entendre mon point de vue sur cette extraordinaire débâcle que vient de provoquer le gouvernement australien. J’estime que la décision du gouvernement de Scott Morrison est profondément discutable en de maints aspects fondamentaux. Elle viole l’esprit et la lettre du partenariat stratégique adopté par la France et l’Australie en 2012, renforcé par le premier ministre australien, Malcolm Turnbull, en 2017. Elle ne répond pas à cette obligation contractuelle de base prise par l’Australie : consulter l’industriel de défense français Naval Group si elle décide, comme elle l’a fait, de changer radicalement les termes de l’appel d’offres. Canberra ne souhaite plus commander douze sous-marins à propulsion conventionnelle, mais huit sous-marins à propulsion nucléaire. Depuis longtemps, l’Australie entretient avec la France des liens étroits. (...) Mon propre père, par exemple, s’est battu aux côtés de la France libre lors de la campagne de Syrie, en 1941.
    3 points
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