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Affichage du contenu avec la meilleure réputation le 23/06/2022 dans toutes les zones

  1. Oui c'est ce que je sous-entendais en citant le F3R et le F4. Le Rafale actuel, c'est déjà de la "old tech". Entre le SCAF, le F5 et/ou futur MLU, on prépare déjà l'avenir, et on sait bien qu'on ne fera pas des success story à l'export en protégeant outre mesure des technologies qui ont déjà 15 ou 25 ans. Mouais, rien de ce que tu dis n'est faux, mais il ne faut pas virer dans "l'essentialisme géographique" si je puis dire. On vent là où on peut vendre, donc là où on a déjà de bonnes relations diplomatiques, et donc un bon voisinage. (et inversement, les clients achètent auprès des fournisseurs avec qui ils ont une bonne entente) Certes, les ventes aident à consolider ce bon voisinage, mais elles ne sont pas spécifiquement ciblées pour renforcer des axes précis, ou quoi que ce soit dans le genre. Si la Corée du Sud, la Mongolie, le Danemark ou l'Irlande avaient voulu / veulent du Rafale, on ne se priera pas de leur en vendre, même s'ils sont bien loin des axes que tu décris. Bref, on fait avec le monde tel qu'il est, et le monde n'est pas que Géographie, il est aussi Politique et Business, avec des intérêts beaucoup plus court-termistes mais tout aussi déterminants pour les ventes export. J'en avais parlé il y a quelques mois ici (et peut-être dans mon papier DSI, je ne sais plus): mais clairement le Rafale reprend la place commerciale des avions russes, depuis que ces derniers sont à nouveaux "politisés". (en plus de récupérer les parts de marché que Saab et Eurofighter n'arrivent pas à capter) Post Guerre froide, seuls les USA apparaissaient comme une "puissance hégémonique". Le choix était donc d'acheter US, ou d'acheter des solutions plus "indépendantes", y compris du matos Russe. A ce moment là, la Russie pouvait même paraître plus neutre et moins interventionniste que la France ou le Royaume-Uni. Depuis 2014-2015 (intervention russe en Crimée puis Syrie), les choses ont basculé. La Russie redevient interventionniste, et acheter russe revient à s'aligner sur une puissance (qui se veut) hégémonique. Depuis 2015, si tu veux acheter du matos stratégique sans donner trop de poids diplomatique/politique à ton fournisseur, il faut te tourner vers le matos européen. SAUF QUE ! On se rend bien compte à ce moment-là que le Second Best Typhoon bla bla coûte une blinde pour un apport opérationnel... discutable. Sans compter que selon ta région du monde, tu te tapes un interlocuteur imposé qui n'a pas le même catalogue d'options que ses trois autres confrères. Sans même parler de l'un des interlocuteur en question qui se fait un malin plaisir de bloquer toutes les exportations qui ne plaisent pas à sa base électorale. Bref, un beau merdier. Le Gripen E est un soufflé qui retombe: l'avion est trop lourd, trop cher, et Saab a fait l'erreur stratégique de lui coller un réacteur F414 américain plutôt qu'un EJ200 européen, limitant drastiquement ses prospects aux "USA compatibles" que les USA acceptent de céder aux Suédois. Ce sera un miracle si cet engin se trouve encore 2 autres clients export. Reste le Rafale: indépendant des USA, pas si cher... et qu'on accepte d'exporter sans être trop regardant sur le client.
    10 points
  2. Perso, ce qui m'embête, c'est que l'Europe vient dans les faits, sans consulter le moins du monde sa population (merci la démocratie) ni de prendre le temps de réfléchir, de rayer d'un trait un des traités majeurs de l'après guerre froide dont le but avoué était que cette enclave de Kaliningrad ne constitue pas un futur point de friction avec la Russie. C'était justement le résultat de l'expérience de la seconde guerre mondiale où on avait bien vu que l'enclave allemande en Pologne, ce n'était pas une super idée pour la paix future. Mais là, on saute dans cette erreur à pieds joint, histoire de se créer une belle zone de tension qui sera peut être source d'un autre conflit dans 20 ou 30 ans. Je rappelle que pour des raisons historiques, ce territoire fait fantasmer tous les nationalistes du coin, qu'ils soient allemands, polonais ou lituanien. Cela me semble d'autant plus une mauvaise idée que dans les faits, cela n'aide en rien l'Ukraine contrairement à l'embargo qui sert de justificatif. Ce n'est qu'une mesure de pure "méchanceté" pour énerver les russes au maximum. Et le but, c'est quoi au final si cela n'aide pas les ukrainiens ? Préparer une future guerre avec la Russie ? J'ajoute que les traités qui sont dénoncés contiennent aussi le fait que les pays européens renoncent à toute revendication du territoire de Kaliningrad. Cela me semble dangereux de faire cela. Il y a déjà un général polonais qui a publiquement demandé en mars à le faire et à empêcher le passage par la Baltique, mais ce genre de discours ne se trouve facilement qu'en Polonais ou sur quelques sites alternatifs pour les autres langues, pas dans nos médias officiels.
    10 points
  3. Il ne s'agit pas d'un blocus mais d'une opération commerciale spéciale. Ou sinon, on le fait à la Fédération du Commerce : "notre blocus est on ne peut plus légal". Sinon, comme d'habitude, les élites dirigeantes russes en mode "vous n'avez pas le droit de faire ce que nous faisons".
    10 points
  4. Une réflexion me vient, qui évoque chez moi à la fois étonnement et satisfaction: le Rafale se fait vieux, et c'es tant mieux :) On vend des Rafale d'occasion On vend et envisage de vendre des Rafale à des "frères ennemis" un peu partout dans le monde (Croatie/Serbie ; Inde/Bangladesh ; Qatar/EAU, etc.) On envisage de vendre du Rafale auprès d'Etats quasi-faillis (Irak) ou gangrenés par la corruption et le clientélisme (Colombie) Bref, on ne cherche plus trop à cacher les secrets de notre merveille aéronautique, et on ne se prive pas d'un marché potentiel sous prétexte que nos secrets opérationnels et industriels seront refourgués aux USA, à la Chine ou à l'Iran. Au même titre qu'un F-16, un F-4 ou un Mirage III avant lui. Il y a à peine 10 ans, si on nous avait dit ça, on aurait hurlé à la haute trahison ! Aujourd'hui, c'est devenu normal. C'est devenu le signe que le Rafale n'est plus un outsider, mais une référence. C'est la rançon du succès commercial, à la fois son fardeau et sa plus grande force: les secrets sont d'ores et déjà ébruités, dès la première vente. Alors autant en profiter pour le refourguer au plus de monde possible, sans faire la fine bouche. C'est devenu aussi le signe que le Rafale se fait vieux. Parce que mine de rien, même si on avait déjà pu avoir 4 ou 5 clients export en 2007, avec les secrets en partie dévoilés etc, il aurait été à l'époque hors de question de le revendre d'occasion, de le vendre à des Etats profondément instables, ou trop proches de nos potentiels adversaires militaires. Aujourd'hui, tout cela compte moins. Parce que même si l'Iran, la Chine ou les USA mettent la main sur (et dans) le Rafale F3R (ou même le F4), ils ne trouveront rien de profondément révolutionnaire dans le hardware. Des infos sur comment contrer un Rafale dans le ciel, oui ! Mais de quoi faire de la rétro-ingénierie leur faisant faire des bonds en avant technologiques, plus vraiment. Bref, le Rafale a muri, et nous aide à nous sentir un peu plus vieux en même temps que lui. Et, en vrai, c'est tant mieux ! Longue vie à lui !
    8 points
  5. L'Histoire récente démontrant amplement cette volonté russe de négocier et la faculté des décideurs russes d'arriver à une position "moyenne, moins extrême" (ironie). Si tous les pays proches de la Russie paniquent, ce n'est pas à cause d'un complot américain. Et ce qu'on voit avec les Kazakhs ne laisse pas d'inquiéter par exemple.
    7 points
  6. Je suis d'un avis très simple : les Russes iront jusqu'où on les laissera aller*. Et je dis "on", je parle de tous les autres pays, même hors Occident. Quant au coté "anéantissement raisonnable de Poutine", il me semble battu en brèche par ce conflit alors que l'idée de reconnaitre l'indépendance de la DNR/LNR et d'indiquer "ce sont des copains, le premier Ukrainien qui débarque, on crame sa baraque" eut été nettement plus sale en matière de putasserie géopolitique. Ont-ils réduit leurs ambitions initiales ou ont-ils été contraints de les réduire à la baisse ? Je le dis au-dessus, je pense que la seule limite à l'ambition russe sera ce qu'ils veulent s'imposer. Ou éventuellement un mur antichar. Je n'adhère pas à cette théorie "caniche européen" tout comme je n'adhère pas à l'idée que le Brésil protège ses forêts. Et concrètement, en admettant que tu aies raison... passer des exigences US aux exigences russes marquerait-il un progrès ? J'ai un léger doute.
    7 points
  7. Deux exemples qui montrent un refus de Dassault et passant sous silence deux coopérations menées à leur terme : Alphajet et Atlantique 2.
    7 points
  8. Un nouvel article du FAZ (Frankfurter Allgemeine Zeitung). C'est le journal le plus important du spectre conservateur/de droite (proche de la CDU/FDP).https://www.faz.net/aktuell/wirtschaft/unternehmen/warum-europas-groesstes-ruestungsprojekt-zu-scheitern-droht-18121033.html Les "Future Combat Air Systems" devraient en fait donner naissance à des avions de combat ultramodernes - mais la méfiance mutuelle est désormais grande. Les brevets, les emplois et le contrôle des exportations sont en jeu. L'avenir du Future Combat Air Systems (FCAS) reste incertain - un an jour pour jour après que le Bundestag a donné son feu vert au financement du projet d'armement européen le plus coûteux, estimé à 100 milliards d'euros. Il réunit un avion de combat, un essaim de drones et un nuage de combat, a été décidé par l'Allemagne, la France et l'Espagne après des années de lutte et doit remplacer les avions de combat Eurofighter et Rafale en 2040. Mais les négociations entre les entreprises concernées sont au point mort. La division défense d'Airbus, basée en Bavière, ainsi que Dassault Aviation en France et Indra Sistemas en Espagne sont d'accord sur six des sept lots de travail. Mais la pièce maîtresse du projet FCAS, l'avion de combat, n'avance pas. Le calendrier vacille : l'accord "avant le début de l'été", évoqué en février dans le F.A.Z. par Michael Schöllhorn, directeur de l'armement chez Airbus, n'a pas été conclu - malgré l'attaque de la Russie contre l'Ukraine et le "changement d'époque" proclamé à Berlin. De nombreux intérêts en conflit Le point d'achoppement des négociations reste le développement de l'avion de combat. Certes, Airbus et Dassault se sont mis d'accord pour que les Français s'occupent de la construction du fuselage et du cockpit, tandis que la partie allemande se charge de la construction des drones et de la mise en place du nuage de données. Mais la méfiance est grande des deux côtés. Les brevets, les emplois et le contrôle des exportations sont en jeu. "Nous restons confiants pour trouver un accord sur le FCAS dès que possible, tant au niveau industriel que politique", a affirmé mercredi Bruno Fichefeux, directeur du programme FCAS chez Airbus, lors d'un entretien avec le F.A.Z. Mais il ne nie pas que le bras de fer se poursuit. En ce qui concerne l'avion de combat, "on a encore actuellement une vision différente de celle de Dassault de ce que signifie la coopération", dit Fichefeux. "Partenaire principal" plutôt que fournisseur de Dassault, c'est ainsi qu'Airbus définit sa conception de la construction du chasseur FCAS. Cela concerne notamment les commandes de vol et la fonction furtive. On reconnaît aux Français le rôle de leader dans le domaine des avions de combat, mais on attend d'eux qu'ils consultent en permanence les Allemands sur ces points technologiquement sensibles. Les commandes de vol sur le site de Manching font finalement partie de la "spécialité" d'Airbus. Le point de vue des Français est différent. "Ce que j'ai fixé comme ligne rouge, c'est qu'il y ait un leader", a déclaré le PDG de Dassault, Éric Trappier, en mars. Il a annoncé un retrait partiel de ses ingénieurs du projet - et n'a cessé depuis de durcir le ton. Trappier n'a même pas exclu publiquement un échec. Il y aura de toute façon un retard important : L'objectif de développer le FCAS d'ici 2040 n'est plus réaliste, a-t-il déclaré il y a deux semaines lors d'une manifestation à Paris. Il faut se préparer pour les années 2050. Les affaires avant tout Trappier n'a pas dit comment il en était arrivé à ce retard. Le patron de Dassault a refusé un entretien avec le F.A.Z.. Un porte-parole de l'entreprise a justifié cette décision par la "phase politique sensible" dans laquelle se trouve la France en vue des élections législatives. En France, Trappier a la réputation d'être un homme d'affaires acharné. Les récents succès à l'exportation du Rafale construit par Dassault ont, selon les dires, encore élargi la poitrine du manager. Ses déclarations sont alimentées par la droite politique en France, où l'on a toujours regardé FCAS d'un œil critique. La récente décision de Berlin de remplacer une partie de la flotte de Tornado par des avions de combat américains F-35 a renforcé le scepticisme selon lequel les Allemands sont finalement plus proches des Etats-Unis que des Français. Compte tenu de la nouvelle majorité au Parlement, il ne faut pas s'attendre à un nouveau souffle de Paris pour FCAS. Les fournisseurs potentiels de FCAS espéraient à l'origine que le président Emmanuel Macron, avec une majorité au Parlement, ferait plier Dassault et mènerait le projet dans la dernière ligne droite. Il en a été autrement. La balle reste donc dans le camp des entreprises. Chez Airbus, on exclut toutefois un échec de ce projet colossal. "Le FCAS est tout simplement trop important", déclare le directeur de programme Fichefeux. A cela s'ajoute le fait qu'une seule partie ne peut pas assumer financièrement ce projet prestigieux et coûteux. "La coopération européenne entre les deux nations dirigeantes que sont l'Allemagne et la France n'a pas d'alternative, elles doivent tirer ensemble dans le même sens pour une Europe unie", explique Fichefeux. Un sujet potentiellement conflictuel Le risque d'échec est grand, comme le montre l'histoire : jusqu'à présent, Dassault s'est montré très original pour les coopérations européennes. En 1957, lorsque l'armée allemande a voulu équiper la Luftwaffe d'un intercepteur moderne, le fabricant américain Lockheed-Martin avec son Starfighter et Dassault avec son Mirage 3 figuraient parmi les candidats présélectionnés par les militaires. Mais le constructeur français n'a pas voulu remplir l'exigence du ministre allemand de la Défense de transférer une partie de la production et de l'assemblage sur les sites allemands de l'avion en cas d'adjudication. Cela n'a pas posé de problème à son rival américain, qui a obtenu gain de cause auprès de la Luftwaffe. La coopération de Dassault avec le consortium Eurofighter, fondé en 1983, s'est avérée tout aussi difficile. Les Français participaient à l'origine, avec l'Allemagne, la Grande-Bretagne et l'Italie, à cette tentative d'uniformisation de l'équipement des forces aériennes en Europe. Mais Dassault a insisté sur un statut particulier : il voulait être le leader du système pour la construction de l'Eurofighter et assumer 50 pour cent de la part de travail. Les autres partenaires ne souhaitant pas répondre à ces demandes particulières, Dassault s'est retiré de l'alliance en 1984 et a construit le Rafale, successeur du Mirage. En 1985, l'Espagne a comblé le vide dans le consortium Eurofighter. ----------- La droite politique en France ? Ce monsieur allemand ne connaît pas encore air-defense.net . Comme Daniel dans la fosse aux lions!
    7 points
  9. « - Alors, chérie, ta journée au boulot? - tu me croiras pas… »
    7 points
  10. C'est une fausse équivalence, avec le sort des otages Iraniens (que je prenais en exemple) ou avec les orphelins Ukr actuellement déportés en Russie. Je compatis avec les difficultés de la Russe que tu accueilles, mais elle est matériellement entravée: elle n'est pas prisonnière. Déjà, il ne s'agissait pas d'un traité mais d'un accord de partenariat stratégique. C'est moins contraignant et ton droit national de chaque coté peut reprendre le dessus. Ou bien tu peux dénoncer l'accord sans lancer une procédure juridico-législative lourde (type référendum ou vote parlementaire). Est-ce que ça aide immédiatement l'Ukraine, non clairement pas. Est-ce que ça aide indirectement l'Ukraine ? Oui je le pense. On est dans un rapport de force, tout le monde compte ses cartes et essaie d'améliorer son jeu. Est-ce que ça aide militairement la Russie de saisir le grain Ukrainien, puis de placer cette nourriture sous séquestre en demandant la levée des sanctions ? Non, ça ne l'aide pas dans son conflit, l'Ukraine n'est pas affamée: ces dispositions n'ont aucune conséquence sur la ressource physique du soldat Ukrainien ni sur le moral de l'arrière. Il en va de même pour Kaliningrad, on utilise des leviers pour augmenter les obstacles face à Moscou. Il ne faut pas oublier ni renverser l'enchaînement cause / conséquence, à laquelle je suis très attaché. Pourquoi ? Parce que dans 10, 20 ou 80 ans, des Historiens qui s'intéresseront à ce sujet et feront de brillants articles, ne viendront en substance que rappeler l'enchaînement des événements de l'époque, qui ont conduit à la situation actuelle et future. Je ne vois pas d'acte supplémentaire ni d'agression gratuite de l'UE envers la Russie, que des actes en réaction. Et cette posture présente l'avantage d'être réversible, si Moscou souhaite faire machine arrière. Quand à invoquer un obscur général Polonais (ou des sites alternatifs en Polonais) comme étant la face émergée de l'iceberg nationaliste qui viserait à reprendre possession de Kaliningrad au détriment de la paix en Europe.... Soyons sérieux 2 minutes. Je n'ose même plus reposter ici les tweets du très officiel compte Twitter du Ministère des Affaires Etrangères Russes, de peur de perdre toute forme de crédibilité et d'objectivité tant leur parole officielle et Etatique est devenue trollesque, ce dont je ne souhaite pas être taxé en retour (pour contribuer modestement à la bonne tenue du forum). Mais franchement.... Tiens dernier exemple en date https://twitter.com/mission_russian/status/1539639086926929923 (tiens, les tweet du MFA Russe ne s'affichent plus correctement...)
    6 points
  11. Finalement, après ça, le SCAF est une Sorte de Coopération Anti Française qui Nie le Génie Français....
    6 points
  12. Voic un document utile pour apprécier les conséquences de cette décision de la Commission européenne, précisant à la Lituanie que oui il faut bloquer les marchandises circulant entre la province de Kaliningrad et le reste de la Russie et qui auraient été interdites d'importation si leur destination finale avait été sur le territoire de l'UE (ce qui n'est évidemment pas le cas), décision que Vilnius applique obligeamment. Il s'agit de la Déclaration conjointe sur l'élargissement de l'UE et les relations entre l'UE et la Russie qui date de 2004, où l'on peut notamment lire nous confirmons que, sur la base de l'article 12 de l'APC et de l'article V du GATT, nous veillerons à la mise en œuvre effective du principe de la liberté de transit des marchandises, y compris de l'énergie, entre la région de Kaliningrad et le reste de la Russie. En particulier, nous confirmons que ce transit sera libre, que les marchandises en transit ne feront pas l'objet de retards ou de restrictions inutiles, qu'elles seront exemptées de droits de douane et de droits de transit ou d'autres frais liés au transit, à l'exception des frais de transport ou des frais correspondant aux frais administratifs résultant du transit ou aux coûts des services rendus, et que ces marchandises en transit, à destination ou en provenance de la région de Kaliningrad, bénéficieront d'un traitement non moins favorable que celui qui leur aurait été accordé si elles avaient été transportées sans transiter par le territoire de l'UE, conformément aux conditions générales applicables à tous les échanges de marchandises entre l'UE et la Russie nous notons que, sur la base de l'article 19 de l'APC, des interdictions ou des restrictions ne peuvent être imposées à des marchandises en transit que si elles sont justifiées, entre autres, par des raisons d'ordre public, de protection de la santé et de la vie des personnes ou de protection de la propriété intellectuelle, industrielle et commerciale. Nous notons également que ces interdictions ou restrictions ne doivent cependant constituer ni un moyen de discrimination arbitraire, ni une restriction déguisée au transit, dans les limites des compétences conférées à la Communauté A noter que l'APC, accord de partenariat et de coopération entre Russie et Union européenne, est toujours en vigueur. En somme, et sous réserve qu'un juriste, utilisant des inscriptions en petits caractères écrites quelque part, parvienne à démontrer le contraire, il semble bien que l'UE en ordonnant le blocage d'une bonne partie du transit de marchandises entre Kaliningrad et le reste de la Russie, et la Lituanie en s'exécutant, viole des engagements existants. Est-ce important, puisqu'après tout ce n'est que des Russes qu'il s'agit ? Non et oui. - Non, puisqu'après tout la Russie a violé la première certains engagements, par exemple celui de ne pas attaquer l'Ukraine, et que sur le plan de la morale pure elle est bien mal placée pour reprocher à d'autres de violer leurs engagements à eux. - Oui, parce que le viol des engagements - et pas sur un petit sujet, ni sur un sujet sans importance aux yeux de Moscou - a tendance ou du moins risque de mener à certains types de relations. Par exemple le type de relations qui existe aujourd'hui entre la Russie et l'Ukraine. Ce n'est pas qu'il y mène certainement - mais le risque en est ouvert. - Oui encore, parce que la Russie va sans doute chercher une riposte à la hauteur de la gêne et de l'humiliation qu'elle subit. La solution la plus simple, qui serait privilégiée si c'était possible, est sans doute de leur couper le gaz - et ça leur fera les pieds ! Seulement voilà, Vilnius s'est rendu indépendant du gaz russe... plus possible de riposter de cette manière-là. D'où mon questionnement. Les autorités russes ont précisé dès le 21 juin que les mesures qui seront prises auront "un impact négatif grave sur la population lituanienne". Soit. Seulement voilà, gêner économiquement la Lituanie ne semble guère envisageable, voire c'est complètement bloqué. ==>Alors qu'est-ce que Moscou peut faire au juste ? Il y a deux pensées dans mon esprit : - Bien sûr la Russie ne va pas envahir l'Ukraine et tenter d'en prendre le contrôle. Le traité de l'OTAN est en vigueur, le président américain a dit être décidé à en appliquer rigoureusement l'article 5 sur la défense collective, et d'ailleurs même les Russes nationalistes ne sont pas intéressés par les pays baltes - ce sont les Slaves qu'ils veulent "rassembler" - Mais, sachant que la Russie va forcément faire quelque chose, et pas une simple bouderie genre rappel d'un ambassadeur, qu'est-ce qu'elle peut faire au juste sinon quelque chose de militaire ? ==>J'aimerais bien me rassurer en trouvant un type de riposte à la fois sérieux et totalement non agressif - si des gens non initiés peuvent le trouver, alors les dirigeants russes le trouveront aussi sans doute. Je n'en ai pas trouvé. Quelqu'un a une idée ? Ce qui serait grave voire "fou" - mais peut-être pas suffisamment pour que Poutine l'écarte d'emblée - ce serait non pas une invasion en bonne et due forme à laquelle je ne crois personnellement pas, mais un acte d'agression caractérisé, cependant inférieur à l'invasion pure et simple. A visée d'intimidation. Les possibilités sont nombreuses, par exemple l'attaque d'une infrastructure majeure comme le port de Klaipėda ou la principale centrale électrique du pays à Elektrėnai, de manière éventuellement limitée (coup de semonce) voire avec déni en utilisant des drones - sur le modèle de l'attaque iranienne de 2019 sur une infrastructure pétrolière majeure en Arabie saoudite à Abqaïq. Et bien d'autres. ==>Le calcul serait qu'une attaque de nature militaire, mais laissant l'option de faire semblant de croire qu'elle serait en-dessous du seuil et ne semblant pas être destinée à se répéter, ne devrait pas être suffisante pour que le président Biden sorte de sa réticence à faire la guerre à la Russie Il serait évidemment nettement plus prudent pour Moscou de "laisser couler". Mais ça ne semble pas être leur humeur en ce moment. Sauf, encore une fois, s'il est possible de trouver une riposte seulement économique ? Je pense qu'un très mauvais signe dans cette situation serait que Moscou s'adresse à Washington pour qu'il résolve le problème. Car ce serait un message sans équivoque sur le thème "Votre dépendant cause un problème qui pourrait spiraler hors de contrôle, merci de maintenir de l'ordre parmi vos vassaux". Et ce genre de message serait une indication d'une possible réaction militaro-technique - c'est le terme consacré
    6 points
  13. Allez, je vais rire, je sens, je SAIS que je vais rire... L'uniformisation s'est toujours faite avec des avions américains. F-104. F-4. F-16. F-35. AHAHAHAHAHAHAH Et voilà. BULLSHIT. Cette fumeuse affaire a toujours été du pur bullshit sans aucun document crédible pour la soutenir. Je paierais cher pour demander ses sources au journaliste. Allez, je tente, 3 abrutis sur un forum à la con? Je note d'ailleurs l'inflation délirante! Autrefois c'était 46%, maintenant 50! Encore une preuve que les taux d'intérêts augmentent! La réalité c'est que la France allait avoir droit à beaucoup BEAUCOUP de workshare et de retombées économiques, parce qu'à elle seule elle allait commander 33% des avions dans un programme à 5, avec plus de 330 appareil (336 si je me souviens bien). De plus en France la SNECMA travaillait depuis 1982 (avec des modules fonctionnels) sur son moteur M88. Sauf que là en 1984, donc deux ans plus tard, les anglais ont débarqué en disant en substance "allez ouste les froggies" parce que le constructeur du moteur ne pouvait être autre que ROLLS ROYCE. Les français avaient donc proposé une solution ORIGINALE! Deux types de moteur pour le même avion. La France gardait le M88 et libre aux autres d'opter pour un dérivé du Rb.199 qui deviendra l'EJ-200. Ce fut évidemment inacceptable pour les autres européens. Pensez donc, un même avion avec deux sortes de moteurs? Voyons, ça ne s'était jamais vu! (spoiler: si, et c'était même déjà très fréquent à l'époque) Or la France ne pouvait pas sacrifier la SNECMA au nom de la "coopération européenne". (addendum: quelques années plus tard le karma se chargera de revenir hanter les anglais avec la sale affaire du moteur F-136 General Electric/Rolls Royce qui sera lui aussi sabré alors qu'il aurait pu être la motorisation alternative du F-35. Mais comme désormais la lutte a repris autour des XA-100 et XA-101, le feuilleton n'est pas prêt de se terminer ) De plus, pour poursuivre dans le rigolo, la France obtenait au sein de l'organisation, un poste PRESTIGIEUX! Celui de "présidence du directoire". Quand les anglais avaient la direction technique et les allemands la direction industrielle... Pas mal non? Un fauteuil, une tasse de café et un sandwich au fromage, et hop! voilà les français satisfaits. Ah, j'ai quand même oublié le plus drôle: les anglais étaient d'accord pour opter pour les choix de Dassault en termes d'architecture et de formule aérodynamique. Oui, l'Eurofighter vu par les anglais était plus proche de l'ACX que du TKF-90... (Oui, l'Eurofighter aurait pu ressembler à un gros Rafale) Sauf que c'était encore les anglais qui auraient dû peaufiner tout ça, bien sûr. Je traduis: les français font le job, les anglais mettent un autocollan "Rule Britannia" sur leur travail, et les allemands fabriquent. Ah, et les français achètent le plus d'avions, avec leur argent bien sûr. Et j'ai pas non plus parlé du partage des marchés internationaux... On le voit avec l'Eurofighter: l'Allemagne a l'Europe centrale et de l'est (Autriche) l'Italie l'Afrique du nord et une partie du moyen-orient (Egypte, Koweit) la Grande-Bretagne le commonwealth et les pétro-monarchies (Canada, Australie, Inde, Arabie Saoudite, Qatar, Oman...) et l'Espagne l'Amérique du sud! (Brésil, Colombie...) Qu'est-ce que la France aurait donc récupéré comme marché? L'Afrique noire? L'Antarctique? Les USA peut-être? Bref, lire ça dans un article sérieux me conforte dans mon sentiment que nous sommes définitivement entourés de farfadets. Les autres partenaires ont surtout compris qu'ils auraient plus de workshare à se partager en laissant les français faire leur truc tous seuls. Et d'ailleurs déjà à l'époque tout le monde avait en tête la possibilité que les commandes soient réduites. Or si le partage se faisait au nombre d'avions achetés, alors c'était une ÉNORME partie de poker menteur. D'ailleurs: Sur les 72 Eurofighter saoudiens, 48 sont en réalité des Ex-RAF qui ont été détournés de leur client initial pour être revendus... Il y a eu une enquête là-dessus qui a finalement été stoppée par David Cameron parce qu'elle "menaçait la sécurité nationale". Même histoire pour les 15 Eurofighter T1 autrichiens et l'énorme scandale qui a fait couler beaucoup d'encre là-bas. La réalité c'est que ce sont des avions surnuméraires dont l'Allemagne s'est débarassée en les revendant à un pigeon. OH LA BELLE FAKE NEWS DE QUALITÉ ÉPIQUE!!! https://en.wikipedia.org/wiki/Timeline_of_the_Eurofighter_Typhoon 1980s 1981 Development of different national prototypes and continued differences over specification lead to cancellation of ECF programme. Panavia partners (Germany, Italy and UK) launch Agile Combat Aircraft (ACA) programme. Following failure of Germany and Italy to fund development the UK MoD pays £80m prototype, the Experimental Aircraft Programme (EAP). 1983 May - contract for production of EAP prototype signed. The UK, France, Germany, Italy and Spain launch Future European Fighter Aircraft (F/EFA) programme. Aircraft to have short take off and landing (STOL) and beyond visual range (BVR) capabilities. 1984 France reiterates requirement for carrier capable version. The UK, Germany and Italy opt out and establish new EFA programme. 1985 France officially withdraws, commences ACX project. Donc il y a bien eu une période de 2 ans au cours de laquelle le programme était à 5 pays, et pas 3 ni 4. (et au passage le projet ACX a commencé à être pensé en 1979 avec l'ACT-92, pas 1983 ni 1985...) 1979: 1983 au salon du Bourget:
    5 points
  14. Tout progrès russe entraînera automatiquement un raidissement de tous les pays proches de la Russie, pays régulièrement menacés de tous les maux possibles dès qu'ils sortent un poil de fion de la doxa du Kremlin. Du reste, les Finlandais ont envoyé un message très clair hier aux Russes : si ça doit barder, ils sont prêts à se battre. Et pour négocier, il faut être deux. Les Russes ne veulent pas négocier : ils veulent prendre l'Ukraine ET un retour au statu quo ante 2014 au niveau commercial et sanctions. Ce qui est totalement impensable et irréaliste.
    5 points
  15. 5 points
  16. Je trouve la remarque assez déplacée et relativement insultante envers ces personnes. Premièrement, les combattants sont des hommes. Ils vivent tous un moment important de leur vie, au premier degré. Ils vivent des choses que toi ou moi ne vivrons jamais. Ils voient, entendent et sont témoins de réalités extraordinaire au premier sens du terme. De toute temps, le témoignage a été important. Les lettres qui racontent, et maintenant les films. Pour raconter ce qu'ils ont vécu. La question posée a quelque chose d'arrogant. Pourquoi ne le pourraient ils pas ? Je serais à leur place, je ferai certainement pareil. Ils ne sont pas là face à un ennemi, ils essaient de sauver leur peau. C'est un moment important, et le filmer l'est tout autant. Surtout qu'à priori, ils ne sont pas des soldats qui combattent en première ligne.
    5 points
  17. J'ai transcrit certains de ses propos, et je ne me lasse jamais de le citer et de le reciter : - - - - - - - - - Marc-Antoine Pérouse de Montclos (5 octobre 2018) 30:15 C'est tous les travaux de Stephen Pinker mais ça vaut vraiment pour la zone sahélienne, c'est à dire qu'en fait on a une létalité des conflits qui ne cesse de s'amoindrir. Il y a moins de conflits armés en Afrique. Mais néanmoins on vous présente l'Afrique, notamment sahélienne comme à feu et à sang et on n'avait jamais vu ça c'est inédit. Et du coup on se prémunit parce que nos standards de sécurité ne cessent de s'élever donc pour se protéger finalement on considère comme rouges des zones où autrefois on pouvait se rendre mais qui n'étaient pas [moins ?] menacées. - - - - - - - - -
    5 points
  18. En fait, tu as apporté tous les éléments de contexte pour répondre tout seul à la question, en posant une dernière question qui est en fait rhétorique. Tu déclares que cette restriction sur le transport des marchandises n'est pas grave puisque Moscou a violé en premier un certain nombre d'engagements. Puis tu penses que c'est grave parce que Moscou "ne peut pas ne rien faire" et Moscou "ne peut pas considérer le sujet comme mineur" (contrairement à ses propres violations de la souveraineté de l'Ukraine...). Il y a l'énonciation d'une manière générale que Moscou "ne peut pas ne rien faire sur un sujet de type blocus". Ensuite on dit, la Lituanie (en appliquant au passage des décisions collectives de l'UE, faudrait pas l'oublier) décide de bloquer, donc Moscou fera quelque chose. Eh bien non, le raisonnement ne tient pas et on ne peut pas être aussi catégorique, pour toutes les autres raisons que tu as parfaitement bien identifiées. Ce n'était pas "que de la gueule", c'était une nouvelle dissonance cognitive des Russes. De façon plus froide et rationnelle, faisons simplement le constat que les Russes ont perdu leur principaux leviers de pression économique (gaz) et militaire. Ils peuvent au mieux organiser une riposte de type guerre hybride, avec de l'agitation localement, des cyber-attaques, des attaques simulées avec 2 mig-31 armés de Kinzal, au mieux un sabotage moisi du type de celui qu'on a vu en Transdniestrie. En résumé, que des choses qu'ils pratiquent déjà depuis des années en Europe et contre lesquelles les pays sont désormais entraînés pour parader les coups. Même en Transdniestrie, ils ont pas réussi à créer l'agitation nécessaire et préalable pour grapiller quelques troupes. Une politique de prise d'otage régalienne, un peu comme l'Iran le pratique (même si on peut penser qu'un certain nombre d'entre eux étaient des agents sous légende). Pourquoi pas, mais on peut créer le même genre de problème et sur un territoire bien plus vaste.
    5 points
  19. C'est énorme. Sur les 10 partenaires présents sur l'affiche , 7 sont purement allemands, Airbus est quasi devenu allemand ou perçu comme tel par eux même, reste Safran pour la France et MBDA pour la diversité Les espagnols d'Indra, eux, peuvent comme Dassault aller se faire foutre. C'est beau la vision allemande de la coopération. @Manuel77 disais l'autre jour sur ce même topic qu'il n'y a avait pas de mépris allemand... Comment ca doit être compris ca? Sans déconner qu'est-ce qu'on s'em**rde a vouloir bosser avec des gens comme ca.... A moins que DA ai officieusement décidé de dire merde, que ce soit acté mais pas annoncé officiellement?
    5 points
  20. Sinon j'ai aussi ça : Mach 1.8 PLUS. C'est pas pareil que Mach 1.8 max, ça veut dire supérieur à M 1.8. Petit tacle aussi sur le plafond opérationnel. Source DICoD, juin 2006, "Rafale - Programme d'avenir" Et merci de me pousser au hors sujet
    5 points
  21. Viviv et même qu'ils savent pas prendre des photos pour les montrer. Ah ben zut alors. Le problème de la propagande russe par rapport à l'Ukrainienne est qu'elle est tellement WTF que personne arrive à la prendre au sérieux. Se contenter de faits et de temps en temps en rajouter c'est tellement plus efficace!
    4 points
  22. https://www.commondreams.org/views/2022/06/21/amid-new-cold-war-us-playing-fire-ukraine À la fin de la guerre froide, alors que les États-Unis semblaient chevaucher le globe comme un Titan de la légende grecque, Zbigniew Brzezinski, ancien conseiller à la sécurité nationale du président Jimmy Carter et fervent adepte de la théorie géopolitique de Mackinder, a averti que Washington devait veiller à éviter trois écueils susceptibles d'éroder sa puissance mondiale. Elle doit, a-t-il averti, préserver son "perchoir stratégique sur la périphérie occidentale" de l'Eurasie par le biais de l'OTAN ; elle doit empêcher "l'expulsion de l'Amérique de ses bases offshore" le long du littoral du Pacifique ; et elle doit bloquer la montée en puissance d'"une entité unique affirmée" dans "l'espace intermédiaire" de cette vaste masse continentale. Quoi que Washington ait fait pour renforcer son "perchoir stratégique" en Europe en ralliant l'OTAN et ses alliés dans le Pacifique également, il n'a manifestement pas réussi à satisfaire le troisième critère essentiel de Brzezinski pour la préservation de sa puissance mondiale. En effet, la montée en puissance de la Chine en tant qu'"entité unique qui s'affirme" dans l'"espace médian" de l'Eurasie pourrait potentiellement porter un coup géopolitique fatal aux ambitions mondiales de Washington, l'équivalent de l'impact que la scission sino-soviétique a eu sur Moscou pendant l'ancienne guerre froide. S'inspirant du manuel géopolitique de Staline [jusqu'à sa mort en 1953, Staline a maintenu l'armée américaine enlisée en Corée], le président Xi a beaucoup à gagner du plongeon obstiné de Vladimir Poutine en Ukraine. À court terme, l'accent mis par Washington sur l'Europe ralentit tout "pivot" stratégique sérieux vers le Pacifique, permettant à Pékin d'y consolider davantage sa domination commerciale naissante. En s'alliant à la Russie et en répondant ainsi à ses propres besoins alimentaires et énergétiques, tout en maintenant ses liens avec l'Europe par une neutralité formelle dans la guerre en Ukraine, Pékin pourrait en sortir, comme Moscou après la guerre du Vietnam, avec une influence mondiale nettement renforcée et une position géopolitique des États-Unis considérablement affaiblie. La guerre ayant déjà provoqué ce que la Banque mondiale appelle une "énorme crise humanitaire", des pressions s'exercent pour trouver un moyen de réintégrer la Russie dans une économie mondiale qui souffre gravement de l'ostracisme d'un pays qui se classe au premier rang mondial pour les exportations de blé et d'engrais, au deuxième pour la production de gaz et au troisième pour la production de pétrole. En bloquant les ports ukrainiens de la mer Noire et en avançant vers son principal port, Odessa, Poutine a perturbé les exportations de céréales de la Russie et de l'Ukraine, qui fournissent à elles deux près d'un tiers du blé et de l'orge du monde et sont donc essentielles à l'alimentation du Moyen-Orient et d'une grande partie de l'Afrique. Avec le spectre de la famine de masse qui plane sur quelque 270 millions de personnes et, comme l'ont récemment averti les Nations unies, l'instabilité politique croissante dans ces régions instables, l'Occident devra, tôt ou tard, trouver un terrain d'entente avec la Russie. Alors que le conflit en Ukraine se transforme en une impasse militaire prolongée, certains signes indiquent que les deux parties atteignent leur limite en matière de guerre et pourraient être contraintes de rechercher une solution diplomatique. Même si l'afflux d'armes lourdes en provenance de l'Ouest se poursuit, l'armée ukrainienne meurtrie peut, au mieux, repousser la Russie sur le territoire qu'elle détenait avant le début des hostilités actuelles, laissant peut-être Moscou contrôler le sud-est de l'Ukraine, une grande partie ou la totalité de la région de Donbas et la Crimée. Contrairement à la rhétorique triomphaliste du Pentagone, qui entend utiliser la guerre pour "affaiblir" définitivement l'armée russe, le président français Emmanuel Macron a suggéré sobrement que "nous ne devons pas humilier la Russie pour... pouvoir construire une rampe de sortie par des moyens diplomatiques". Bien que controversée, cette opinion peut encore prévaloir. Si c'est le cas, il pourrait bien y avoir un accord diplomatique dans lequel l'Ukraine échange des morceaux de territoire contre l'acceptation d'un statut de neutralité semblable à celui de l'Autriche, lui permettant de rejoindre l'Union européenne, mais pas l'OTAN. En attaquant l'Ukraine et en s'aliénant l'Europe, Poutine a subi un coup géopolitique grave mais pas nécessairement fatal. Empêché de s'étendre vers l'ouest, il accélère désormais le "pivot vers l'est" de la Russie et intègre rapidement son économie à celle de la Chine. Ce faisant, il est susceptible de consolider la domination géopolitique de Pékin sur la vaste masse terrestre eurasienne, l'épicentre de la puissance mondiale, tandis que les États-Unis, vautrés dans le chaos intérieur, subissent un déclin qui n'a rien à voir avec la guerre froide. Alfred W. McCoy est professeur d'histoire à l'Université du Wisconsin-Madison.
    4 points
  23. Airbus nous annonce ici que l'Espagne a commandé 20 EF supplémentaires (4 biplaces et 16 monoplaces) pour remplacer les plus vieux F-18 de sa flotte (les ex-US Navy basés aux Canaries). Ils seront tous équipés de radars AESA et porteront la flotte espagnole à un total de 90 appareils. Première livraison prévue en 2026.
    4 points
  24. Magique. La fameuse Espagne des années 80 avec son motoriste, son électronicien et son avionneur de choc.
    4 points
  25. L'appel d'offre pour L'IAF n'est pas lancé officiellement et l'IN a déjà fait les essais à Goa. La commande pour l'IN sera faite en premier. Après on parle de l'Inde ils vont encore changer 5 fois d'avis et dans deux ans ils vont voter ce qui peut changer la donne. Il doit y avoir une malédiction concernant les achats d'avion pour les pays commençant par IND qui ont des stratégies assez complexes à suivre: Indonesie, Inde, Indeggypt...
    4 points
  26. Pour le dire autrement, le F-135 ne fourni pas assez d'énergie aux génératrices, et pas assez d'air au système de conditionnement. Augmenter l'un ou l'autre a un impact sur la turbine, et donc sur tout le reste du moteur (équilibre des modules, régulation, poussée, etc).
    4 points
  27. Des récit qui semblent équilibrés. C'est assez proche des récits des gens en 14: les familles, le sentiment de déconnection de la réalité civile etc. https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/manifestations-en-ukraine/temoignages-c-est-comme-verdun-mais-avec-les-armes-de-2022-des-francais-partis-faire-la-guerre-en-ukraine-racontent-leur-quotidien_5184820.html
    4 points
  28. Mais surtout, surtout, le blaireau, c’est l’autre Moi je cherche une femelle dorée. Altermondialiste, communiste ou même lepeniste. Une fleuriste !!! Une fleuriste ça serait parfait.L’hétérosexualité serait un plus, et si elle ne s’informe que sur Sputnik et qu’elle sort d’un iep, c’est pas grave : ça nous fera des sujets de conversation.
    4 points
  29. J'ai des archives... C'est dit à propos des vols d'essai du Rafale A. Reste que le domaine de vol opérationnel est ouvert jusqu'à M1.8. Si aller au delà n'est pas impossible, ça implique à minima des restrictions du domaine de vol qui sortent de l'ordinaire et/ou qui ne sont pas imposées par les commandes de vol (limitation de l'incidence, du facteur du charge, tu taux de roulis, etc).
    4 points
  30. C'est surtout que fournir la preuve de la capture des CAESAR est d'une facilite infantile. Des lors pas de photos pas de CAESAR capturés. Concernant Zolote il faudra des années pour savoir si c'était autre chose qu'une anecdote dans ce conflit. Rien ne sous entends que les Ukrainiens ont perdus énormément d'hommes ou de matériel... Des lors en dehors de la superficie capturée il est dur d'estimer l'importance de cette victoire Russe
    3 points
  31. Honnêtement? Fuyez et prenez des F-35B. Avec de la chance et un bon sens de la négociation ("nous abandonnons le SCAF, mais en échange on veut ça, ça, et ça") ITP aura du travail sur les futurs XA100 et XA101, et Indra sur l'intégration des modernisations qui suivront le block 4. Ça vaudra entièrement le grand sac de rien du tout que Shoelhorn semble vouloir généreusement laisser à l'Espagne, après l'avoir arraché à la France. Et comme le F-35 n'est pas prêt de disparaître, je me demande si objectivement il ne vaut pas mieux s'adosser directement aux USA que chercher à faire un truc doublement bancal soit avec l'Allemagne et la France soit même avec la France seule... Parce que soyons clairs, le NGF comme il est envisagé, est probablement trop ambitieux pour la France seule, et ne sera jamais dérivé dans une version STOVL dont l'Espagne aura besoin pour le (les?) Juan Carlos à l'avenir.
    3 points
  32. Après avoir visionné, je me demande si c’est pas un gros fake Je vois pas comment ça pourrait être un fake, à partir de 5:00 c'est l'enfer sur terre, faudrait vraiment faire appel à Spielberg pour les effets spéciaux... "...Le fabricant d'armes russe a confirmé l'information révélée par Régis de Castelnau, connu pour ses prises de position pro-russes..." Super crédible. Les russes ont envoyé des commandos 20 km derrière la ligne de front pour capturer un armement qui n'est quand même pas top secret ?
    3 points
  33. Pas forcément. Si le Rail Baltica voit enfin ses travaux s'accélérer, les Russes vont se retrouver avec une arme logistique de moins. Et les Baltes pourront enfin développer un réseau viable. La partie en gras est suffisante à mon sens. Le dernier passage est effrayant car il révèle le côté "bully" d'un dirigeant qui semble ignorer toute autre considération que la doctrine Leroy Jenkins.
    3 points
  34. D'après le hors-série N°84 de DSI, les russes disposaient au début de "l'opération spéciale" en actif de : -417 T90/T90A/M -580 T80BV/U -1710 T72B3/M -700 T72B/BA Et en réserve de : -200 T90 -3000 T80B/BV/U -7000 T72/A/B Même avec 789 chars neutralisés, il reste du gras......
    3 points
  35. On a quand même bien vu que les russes ont largement diminuer leurs ambitions pour leur opération spéciale. Du moins pour le moment. Evidemment, si l'armée ukrainienne s'écroulait et que les russes pouvait faire repartir la guerre de mouvement, peut être changeraient-ils d'avis et ils redeviendraient gourmand. Dans ce cas là, l'objectif de choix serait bien entendu Odessa avec son port et ses installation militaires et une population russophone assez importante donc plus facile à assimiler. Et au passage, cela met l'Ukraine en situation de dépendance en lui coupant l'accès à la mer noire. Mais je n'y crois pas personnellement. Même avec une armée ukrainienne à bout de souffle, les unités russes sont elles aussi très usés et n'auraient pas la surprise comme au lancement de l'opération. De plus, les mêmes tactiques et armements qui ont fait échoué l'attaque vers Kiev feraient donc probablement les mêmes effets.
    3 points
  36. DGMR vient de clôturer vient de valider après une campagne de tir à Bergen la tourelle du PIRANHA DF30 équipée du Missiles Lauch Pod pour 2 missiles Spike. Les 19 DF30 seront équipés pour fin 2022. Ceci permettra d'engager un adversaire jusqu'à une distance de 3800 m. L'équipe Spike transportée à l'arrière du véhicule est toujours également présente. Photo des tirs dès que possible
    3 points
  37. Cet avion est une merveille ...
    3 points
  38. … Une impressionnante vidéo d'un T-Bone en préparation avant décollage … De beaux angles de vues … Une sacrée belle bête que ce Lancer ! Rhâaaalovely …
    3 points
  39. Franchement je ne vois pas le côté insultant et arrogant. Je juge effectivement et je pense qu'avant de se filmer lorsque tu es au combat, il existe d'autres actes fondamentaux qui sont visiblement absents tout au long de la vidéo.
    3 points
  40. La "feuille" d'or de certaines canopées ?
    3 points
  41. Manque évident de clairvoyance Remettons les choses au clair : le gouvernement polonais actuel, lavé par l'affaire ukrainienne est très conservateur (pour ne pas dire fleurtant avec l'extreme droite), nationaliste, tradi catho, anti européen. Et une partie de ses députés ne cachent même pas qu'ils lorgnent sur les anciens territoires de la Grande Pologne. Mais là on fait style on ne voit rien. Ce qui risque de se passer, pour revenir avec l'affaire ukrainienne, c'est que si l'état ukrainien se disloque (avec par exemple une avancée russe jusqu'au Dniepr et un arrêt sur cette ligne de partage) il n'est pas impossible que l'occasion faisant le larron, les affidés du PiS poussent pour une action dans l'Ouest de l'Ukraine en Galicie au moins au niveau politique. Kaliningrad serait une cerise sur le gateau mais fonctionnellement inatteignable sauf si la Russie se disloque elle aussi (auquel cas on aura d'autres chats à fouetter) L'autre point, toujours au sujet de l'Ukraine, c'est que, réaction viscérale aidant, on fasse entrer le pays dans l'UE et qu'on lui passe ses vicissitudes de politiques internes sous pretexte des destructions liées à la Guerre Dans les 2 cas, on va avoir un affaiblissement ou à tout le moins des tensions au sein de l'UE Bref, ne pas négliger le pouvoir de nuisance régional potentiel de la Pologne (ou en tout cas du PiS - qui je le rappelle était très ami avec Orban jusqu'à l'opération russe qui a remis les pièces au milieu de l'échiquier pour les polonais mais qui ne retire rien aux capacités de nuisance de ce gouvernement-
    3 points
  42. Le problème n'est pas la verrière mais le pare-brise, les paramètres sont la transparence, l'absence d'aberrations optiques, la résistance à l'impact (collisions volatile), la résistance aux UV (et plus globalement la tenue dans le temps), la facilité de production, les coûts, etc. Quant à prendre un morceau de verrière dans l'oeil... Je n'ai jamais vu ça (parce que fonctionnement du système, masque, visière, tout ça). C'est peut-être le signe qu'ils ont encore bossé à l'américaine...
    3 points
  43. C'est techniquement déjà fait. Le cas de ma russe de 18 ans qui ne peut plus rentrer chez elle. Elle n'a pas accès à l'argent de sa famille parce qu'ils sont en rouble et qu'il n'y a plus de compensation + les transports vers la Russie sont extrêmement limité + ses papiers sont Russe donc elle est une paria concernant la plupart des services accessible à la plupart notamment médicaux mais çà elle ne le sait pas encore. Dans les faits cette Russe est à la fois limitée dans ses mouvements et totalement dépendante des bonnes âmes qui l'ont fait venir ...
    3 points
  44. C'est un article du journal considéré mondialement comme le plus pro-russe de tout ce qui existe au USA. En substance là il veut que les russes conservent leurs gains. "The National Interest and its parent company "are two of the most Kremlin-sympathetic institutions in the nation’s capital, even more so than the Carnegie Moscow Center."[12]" En attendant les restrictions sont en place et il ne se passe rien chez les russes. Ce qui tous les diplomates du monde voient, c'est que la toute petite Lituanie a envoyé balader ce qui était considéré comme la deuxième plus grande puissance mondiale il y a quelques années et qu'à part des paroles, il ne se passe rien. Ces menaces, on les a déjà entendues avant que soient livrés (1) des munitions, (2) des canons, (3) des MLRS), (4) des missiles naval etc etc. A chaque fois il n'y a pas eu de conséquences. En fait il y a une incohérence fondamentale dans la position russe, mais je ne suis pas le seul à le remarquer: dire en même temps que les sanctions n'ont pas d'effet et qu'ils sont prêts à réouvrir le commerce de grain etc etc si les sanctions sont levées.
    3 points
  45. Pendant ce temps en Grèce: https://www.eodh.gr/activities/upgrade-packages/amx-30-c-18.html
    3 points
  46. Tu as raison de rappeler cette longue période de la guerre froide. Mes parents ont habité en Allemagne de 1969 à 1973... J'y allais de temps à autre. L'ambiance de cette guerre froide était glaçante... Il n'y avait pas que les 900 F-104 allemands, mais aussi ceux des canadiens, des belges et autres qui s'entraînaient au dessus de l'Allemagne, les Phantom F-4 de Ramstein, Zwei-Bruken et autres nombreuses bases US ou alliées. Et puis les chars dans les forêts, des US, prêts à recevoir les équipages via un BIG LIFT réel ( et non les seules manœuvres de pont aérien entre US et Europe )... Le sinistre train français TMFB ( Train Militaire Français de Berlin, qui faisait Strasbourg - Berlin, AR, les traversées de l'Allemagne de l'Est de nuit, qui approvisionnait les Français de Berlin ) Et beaucoup de choses que je n'ai pas vues ! Ce n'est pas tant cette période là que j'évoquais que la tendance actuelle de l'Allemagne qui se réveille pour se jeter dans les bras des américains, automatiquement ... trop automatiquement Mais, Manu77 tu en as déjà parlé ! MERCI A TOI d'être parmi nous et de pouvoir échanger avec toi
    3 points
  47. @Wallaby Article déjà mit à l'époque si je me souvient bien. Washington à t'il atomisé Hanoï ou Kaboul après leur retrait de ses troupes ? Paris à t'il rayer Alger de la carte pour éviter les accords d'Evian ? Énorme soupir. La prime au vainqueur Sinon @Métal_Hurlant avait mit un ''tweet'' indiquant que la police de Miami faisait une collecte d'armes auprès de la population pour l'envoyer en Ukraine; J'étais vraiment surprit et à priori, c'est vrai, mais dans le lot, il y a peu d'armes à feu pouvant effectivement être utile dans les 69 récuperer. L'article indique que c'est une première qu'une municipalité développe un programme pour l'envoi d'armes pour un pays en guerre : https://www.abc.net.au/news/2022-06-20/miami-guns-buyback-scheme/101166626
    3 points
  48. Tribune dans le Monde du vice-président de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat:
    3 points
  49. Globalement, le domaine de vol est déterminé par l'aspect "carefree handling". Tu peux ainsi définir une vmax qui te permet de faire des évolutions dans l'espace (roulis, virages, changements d'altitude) sans restrictions particulières, ce qui est plus restrictif qu'un vol en pallier à une altitude optimale. L'existence de la butée élastique sur le manche découle du même principe : Un domaine de vol contenu dans des limites usuelles qu'il est possible de surpasser en acceptant d'autres limitations. Même genre de flou pour l'altitude max (qui n'est pas le plafond opérationnel), que tu peux définir à peu près comme tu veux, de quels que soient la vitesse et les mouvements de manette au vol à vitesse stabilisée sans possibilité de freinage/accélération sous peine de risquer une extinction. Pour la Vmax, à peu près tout le monde pense qu'il s'agit d'une limitation due à la poussée. C'est globalement faux. La limite tient principalement à deux facteurs : Le couple moteur/entrée d'air, et la température d'impact. Par exemple si le Mirage 2000 est limité à M 2.2, ce n'est pas parce que le M-53 ne pousse pas assez, c'est parce qu'au delà le pare-brise fond rapidement (le cône radar n'aime pas non plus).
    3 points
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