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Affichage du contenu avec la meilleure réputation le 04/01/2024 dans toutes les zones

  1. La question 2024 qui taraute tout le monde sur le fofo, @Pol va-t-il un jour réussir à écrire un post qui soit plus long que la page complète d'un fil ? Désolé @Pol, autant j'estime que l'ancienne limitation de X/Twitter à 144 caractères était souvent un problème pour s'exprimer pleinement, là par contre je coule sous tant de lignes que je n'arrive plus à lire .... comme avec l'annuaire ... Clairon
    18 points
  2. Deux conflits majeurs : - La guerre de Corée, où certes l'intervention chinoise a préservé la Corée du Nord, mais l'intervention américaine a préservé la Corée du Sud qui était l'enjeu de l'invasion nordiste ayant déclenché la guerre - La première guerre du Golfe en 1991, la libération du Koweït obtenue avec très peu de pertes et une défaite écrasante de l'armée irakienne Plus des interventions plus petites comme à la Grenade en 1983. La seconde guerre du Golfe en 2003 et la guerre d'Afghanistan 2001-2021 sont des échecs en dépit même des succès initiaux, car c'est le résultat final qui compte. De même qu'au Vietnam. Le bilan est mitigé, pas catastrophique. Et les responsables des échecs sont le duo Kennedy-Johnson pour le Vietnam, Bush pour la décision de transformer un raid punitif en occupation à long terme en Afghanistan et pour le mensonge d'Etat qui a conduit à l'invasion de l'Irak. Pas l'ensemble des 14 présidents américains à ce jour depuis la fin de la seconde guerre mondiale - à part les trois que j'ai cités, les 11 autres n'ont pas commis d'erreur vraiment majeure. Contre-exemple majeur : Israël. Qui gagne ses guerres de manière répétée - sauf son intervention au Liban 1982-2000 - d'abord certes par ses propres efforts mais en grande partie aussi grâce aux armes et à la technologie américaine. Autre contre-exemple la Corée du Sud, qui prospère protégée certes par ses propres armes mais aussi par les troupes stationnées par les Etats-Unis et la menace d'intervention américaine pour l'appuyer si elle était en difficulté. Ainsi bien sûr que la plupart des pays européens, protégés encore à ce jour par le parapluie militaire américain. J'ai de forts doutes sur la viabilité de cet arrangement à moyen terme, mais le fait est qu'il fonctionne jusqu'ici pour les alliés européens des Etats-Unis (et il faut se souvenir que l'Ukraine n'est précisément pas un allié)
    10 points
  3. une chose que je pense que tu fais exprès de ne pas comprendre : les ukrainiens sont OBLIGES de montrer des images et de faire de la communication pour continuer à avoir le soutien de leurs sponsors ( US et européens ). Ils doivent montrer que, d'une part les armes fournies remplissent leur rôle et d'autre part entretenir le discours sur les russes visant délibérément les civils. Les russes n'ont pas besoin de cette communication. A l'international, ça ne fera basculer aucun pays, dans un sens ou dans l'autre. En interne, la communication est verrouillée et la population prise dans un champs de propagande tel que quelques images suffisent. Donc pourquoi les russes devraient exposer au grand jour des données qui pourraient permettre à l'autre camp d'évaluer leurs moyens de renseignement ? Quel serait l'intérêt ? D'ailleurs, une question : admettons que cette nuit la Russie lance une nouvelle vague de bombardement et montre, preuves à l'appui les cibles militaires ( ou évaluées comme telles ) qui ont été visées. Est-ce que cela te fera changer d'avis sur cette guerre et sur l'attitude des russes ? Evidemment que non et on peut généraliser cela a l'opinion de tous les gouvernements et parties prenantes. D'ailleurs si je me rappelle bien, en début de la guerre, des informateurs / espions russes ont pu être démasqués en Ukraine, peut-être pour une partie suite à de la com mal filtrée de la part des médias ou du gouvernement russe. On peut donc comprendre qu'ils ne veulent pas répéter ces erreurs. Donc non, tu n'auras jamais de la part de la Russie une com qui te satisfera sur les cibles et objectifs des attaques.
    7 points
  4. Ça c'est toi qui le dit, avec un raisonnement que tu nous a certes présenté en détail, mais qui comporte son lot d'inconnues et de biais. Moi personnellement je ne suis pas convaincu. Même en cas de pertes ukrainiennes supérieures (c'est peut-être vrai mais on n'en sait rien) comme la plupart des pertes sont dues à l'artillerie, et qu'on sait l'artillerie russe très supérieure au début de la guerre, moins au milieu, mais de nouveau maintenant, alors le ratio des pertes ne renseigne en rien sur l'aptitude de la hiérarchie russe à mépriser la vie de leur propres soldats. En revanche on a un paquet de témoignages ukrainiens qui décrivent ces assauts suicides. C'est pas forcément des énormes vagues courant à poil dans la neige, mais comme le décrit le dernier article partagé, des groupes de quelques soldats qui affluent sans cesse pour mourir "bêtement" après avoir creusé un trou de plus. Et pour paraphraser @Pol, où sont les témoignages/vidéos russes de tels assauts "suicides" ukrainiens ? Enfin, comme dit @olivier lsb, le pire c'est que c'est pas forcément une tactique inefficace. Stratégiquement sur le long terme on ne le sait pas encore, humainement y a pas photo, mais tactiquement ça semble payer.
    7 points
  5. A LA DEMANDE GENERALE (sisi) :
    6 points
  6. Bon ben maintenant on sait. https://www.lefigaro.fr/international/l-etat-islamique-revendique-l-attentat-qui-a-fait-84-morts-en-iran-20240104
    6 points
  7. … Un incroyable - pour ceux qui n'en n'avais pas connaissance - article du Monde sur … "Les Stations de nombres" ! A lire absolument ! https://www.lemonde.fr/international/article/2024/01/03/a-la-radio-sur-les-ondes-courtes-l-envoutant-mystere-des-stations-de-nombres_6208808_3210.html
    6 points
  8. Ou l'on peut parfois prêter des sens aux constats qui ne sont pas toujours ceux que l'on pense. Exemple: oui il y a beaucoup de vagues d'assauts humaines Russes, avec une proportion au sacrifice de la vie humaine sans commune mesure avec celles des Ukrainiens. Toutefois, c'est stratégiquement supérieur en terme d'approche, les Russes peuvent se le permettre. Tactiquement c'est kiff-kiff, techniquement, Wagner par exemple à Bahkmout avait fini par développer des tactiques d'assaut, dont j'en avais fait la description au travers d'un article (première vague lourdement équipée, brêche et identifie l'ennemi, se fait tuer, laisser les armes sur places, récupérées ensuite, rebelotte, trois ou quatre fois, puis des troupes plus expérimentées arrivent et finissent le travail). Constater qu'il faut soit un grain dans le cerveau, soit une coercition sur les arrières, n'enlève rien aux aspects stratégiquement supérieurs de ces méthodes de combat, qui reposent sur une supériorité démographique indéniable. Personne non plus ne pousse le sadisme à dire que ça fait plaisir à quelques gradés Russes d'en voir autant mourir. Ni à personne ici d'ailleurs. A l'inverse, il y a eu des actions Russes réussies (le désengagement de Kherson, Sevierodonetsk, l'arrêt de la contre-offensive) et je crois que ça a été assez peu discuté et dénigré, une fois la séquence passée. Durant la phase de combat, à chaud, oui c'est forcément plus confus. On peut parfois en douter, et je trouverais pour le coup honorable que ce soit franchement assumé, plutôt que sous couvert d'expliquer ce que personne n'avait compris envers et contre tous. J'en terminerais ici et ne souhaite pas plus alimenter la machine. Je reçois avec plaisir :)
    6 points
  9. Mais si! ils ont voulu tuer Soleimani une 2è fois. Il était tout de même l’ennemi honni de Daesh en Syrak edit: comme dit Claudio Lopez, ça corrobore le narratif iranien: daesh=US
    5 points
  10. https://unherd.com/2024/01/what-is-the-point-of-nato/ (2 janvier 2024) Yanis Varoufakis J'ai grandi dans le berceau supposé de la démocratie, dans une Grèce gouvernée par des tyrans qui prêtaient allégeance à une idéologie qui n'est pas très différente de celle qui revient aujourd'hui dans toute l'Europe. Des figures de l'establishment comme mon oncle - qui était à l'époque directeur général de Siemens en Grèce - se sont élevées contre cette idéologie, et ont échoué. Mais deux ans après ma visite, en novembre 1973, des étudiants ont spontanément occupé l'université la plus prestigieuse de Grèce, l'École polytechnique d'Athènes. Après cinq jours de gloire, au cours desquels le centre-ville a été temporairement libéré du régime, l'armée est entrée dans la ville et, avec une colonne de chars construits aux États-Unis en tête, a liquidé le soulèvement de l'École polytechnique. Après le char qui a écrasé la porte d'entrée de l'École polytechnique, des commandos et des gendarmes - triés sur le volet pour leurs allégeances fascistes - ont éliminé toute résistance restante. Pendant des semaines, les cellules de la police ont résonné des cris des étudiants qui y avaient été torturés. Le coup d'État grec s'inscrit dans une longue série de coups d'État organisés par la CIA dans le monde entier, du coup d'État de 1953 qui a renversé Mohammad Mosaddegh, le dernier Premier ministre iranien démocratiquement élu, à l'assassinat du président Salvador Allende au Chili par le général Augusto Pinochet en 1973. Ce qui importe ici n'est pas de savoir pourquoi Washington a ressenti le besoin de renverser le gouvernement centriste et pro-occidental de George Papandreou en 1965, avant de donner le feu vert aux Colonels, deux ans plus tard, pour dissoudre le Parlement et mettre la société grecque "dans le plâtre, exactement comme le chirurgien doit le faire avec un membre cassé" - pour citer l'inimitable colonel Geórgios Papadopoulos, le chef de la junte. Compte tenu des questions qui agitent actuellement l'Europe, je pense que ce qui compte, c'est qu'en 1967, les gouvernements français, allemand, autrichien et, dans une certaine mesure, britannique, se sont opposés au coup d'État, et ce, de manière claire et tangible. L'arrivée du fascisme en Grèce a provoqué une rupture entre les principales puissances européennes et les États-Unis, même s'ils se trouvaient tous du même côté du rideau de fer. L'Europe est l'alliée des démocrates grecs, qui luttent contre la junte alignée sur l'OTAN et soutenue par les États-Unis. Pendant les étés de cette époque, mes parents nous conduisaient à Vienne ou à Munich, pour "respirer l'air de la liberté". Le reste de l'année, surtout pendant les nuits sombres, nous nous accroupissions près de la radio pour écouter la Deutsche Welle et la BBC, en nous couvrant d'une couverture rouge pour minimiser les risques d'être entendus par des voisins désireux de nous dénoncer. Les programmes en langue grecque de ces chaînes, contrairement à la Voice of America pro-junte, débordaient de soutien à la résistance démocratique. En bref, l'Europe soutenait une Grèce libre, tandis que l'Amérique la trahissait. Il n'est donc pas surprenant qu'après la chute de la junte, une grande partie de la société grecque - y compris le Premier ministre conservateur Konstantinos Karamanlis - se soit montrée hostile à l'OTAN, mais favorable, parfois avec enthousiasme, au Marché commun européen, le précurseur de l'UE. Contrairement à ce que pensent de nombreux Européens du Nord, la plupart des Grecs ne considéraient pas l'UE comme la vache à lait qu'elle est devenue par la suite, mais comme une garantie que les chars resteraient à l'arrêt et la police secrète à distance - ce que les Européens de l'Est allaient également souhaiter après l'effondrement de leurs dictatures en 1991. Cela explique pourquoi les Grecs, qui se souviennent avec fierté de notre résistance à la junte, ont tendance à avoir une vision très différente de l'OTAN que les Européens de l'Est qui se souviennent de leurs dictatures communistes. Lorsque Vladimir Poutine a ordonné à ses troupes d'envahir l'Ukraine, j'ai condamné l'invasion du Kremlin en la qualifiant de criminelle, j'ai qualifié Poutine de "tueur impitoyable", j'ai appelé tous les démocrates à soutenir l'Ukraine et j'ai plaidé pour que l'Occident négocie la fin immédiate de la guerre en Ukraine en échange du retrait des troupes russes et d'un engagement à maintenir l'Ukraine en dehors de l'OTAN. Ayant grandi sous des régimes fascistes qui non seulement bénéficiaient de la bénédiction de l'OTAN, mais qui étaient en grande partie conçus par des fonctionnaires de la CIA et de l'OTAN, il m'a semblé absurde de considérer l'adhésion de l'Ukraine comme la clé de son avenir démocratique. De tous les slogans qu'ils auraient pu écrire sur la porte de l'école polytechnique, les étudiants héroïques de l'école polytechnique d'Athènes qui ont risqué leur vie pour aider à restaurer la démocratie grecque ont choisi deux phrases de deux mots : OUT USA et OUT NATO. Avec leurs blue-jeans et leur prédilection pour le jazz, ils n'étaient pas antiaméricains, mais ils étaient extrêmement réticents à l'idée de vivre dans une colonie quasi-américaine où notre budget national devait recevoir l'approbation informelle de l'ambassadeur des États-Unis et où l'OTAN et la CIA contrôlaient notre armée, notre ciel et nos mers, notre police secrète. Et s'il est vrai que, dans de nombreux pays avancés - comme les Pays-Bas et le Danemark - l'adhésion à l'OTAN était pleinement compatible avec la démocratie libérale, la Grèce n'était pas un pays à part. Les Portugais, eux aussi, ont vécu à la fois sous le fascisme et au sein de l'OTAN. Des générations successives de démocrates turcs vous diront qu'il est tout à fait possible de vivre dans un pays membre de l'OTAN opprimé par des niveaux d'autoritarisme ahurissants. En effet, un homme d'État occidental comme le général Charles De Gaulle estimait que l'OTAN était préjudiciable à la souveraineté de son pays. Et pourtant, depuis que le régime de Poutine a envahi l'Ukraine, nous avons perdu notre capacité, en tant qu'Européens, à avoir un débat rationnel et historiquement fondé sur la question de savoir si l'appartenance à l'OTAN est préjudiciable ou essentielle pour les démocraties libérales européennes. La question qui se pose aujourd'hui aux Européens, alors que la guerre en Ukraine se poursuit et que les élections au Parlement européen se profilent, est simple : est-il sage de penser que nos démocraties sont renforcées lorsque nous confions notre politique étrangère et notre défense à l'OTAN - en d'autres termes, au gouvernement américain ? Ou bien les étudiants de l'École polytechnique d'Athènes et le général De Gaulle avaient-ils raison lorsqu'ils craignaient qu'une allégeance irréfléchie à l'OTAN n'accélère le glissement de l'Europe vers le statut de continent vassal ? Personnellement, je me rangerai toujours du côté des étudiants.
    5 points
  11. -direct-anthony-blinken-se-rendra-à-nouveau-en-israël-pour-éviter-une-escalade-du-conflit?fbclid=IwAR1pf0rmM4orYL6TnbgZAhV9avH_QEpaFKg9VgCNnvFPabx25dC6WjiZFfo&utm_medium=social&utm_campaign=facebook&utm_source=shorty Et bien, voilà qui va les rendre encore populaire. L'état islamique, toujours dans leur logique du Ko absolu... Les panafricanistes et les anti-occidentaux primaires qui avaient désignés le mossad, la CIA, etc.. comme les commanditaires doivent être vert... Remarque pour eux l'EI est une création de la CIA donc ça rentre dans leur logique de névrosés.
    4 points
  12. On reproche à pas mal de pays Européens de s'en remettre trop facilement aux USA pour leur défense, et avec raison ... Mais en leur proposant à la place un parapluie français, seront-ils mieux protégés ? Je ne parle pas "techniquement", mais politiquement et à long terme .... Pourquoi remet-on en cause (et pas seulement en France visiblement) le parapluie US ? Parce que de plus en plus on voit qu'il va sans doute un jour se fermer d'un coup sec (c'est pas pour rien que le Congrès US tente d'empêcher anticipativement la sortie de l'OTAN par Trump) ou fameusement diminuer en surface (quand les fils/filles spirituels de Barack Obama reprendront le pouvoir).... L'alternative française pourrait convenir, encore que .... On a peur des coups de folie d'un Trump, mais en tant qu'Allemand ou Polonais devant "déplacer une partie de ma protection" de Washington à Paris, vous croyez que l'on voit d'un bon oeil le bouton rouge dans les mains de Marine ou de Jean-Luc ? La première a quasiment officialisé son allégence avec la Russie, et le second faisait entendre à Madame Merkel que si elle déliait pas les cordons de la bourse, on lui rappelerait de quoi sont équipés certains sous-marins français ... Bon à la rigueur les Allemands peuvent se dirent, la France est trop imbriquée avec nous, si nous sommes "mortellement" menacés, ils réagiront (on réchauffera alors vite au micro ondes le couple franco-allemand, et on prendra même très vite des doses de Viagra pour montrer que la France elle nous fait b.nder en Germanie ...) Mais les pays Baltes ? Chypre ? la Finlande ? le Montenegro ? On va faire vitrifier Lyon parce que des T80 avec un Z dessus envahissent Vilnius ? De toute façon selon moi il n'y a que deux solutions à ce cas précis de dissuasion Européenne : 1°) La France aide/fournit un système de défense nucléaire à différents états Européens (ça ira quand même plus vite et leur coutera moins cher que de tout dévellopper de nouveau) en faisant la demande et se regroupant, ces états mettent en place un système fiable assurant à 100 % l'efficacité du système (décision centrale à décider eux-même) avec peut-être seulement quelques cachés dans les lignes de codes une protection que ces armes ne partent pas vers la France, encore que .... Mais là on ouvre la boîte de pandore de la prolifération nucléaire et dans 5 ans le Maroc, l'Algérie, la Turquie et le Vatican ont la bombe atomique ... La France continue elle a avoir sa force de dissuasion indépendante et non directement liée à la Force Européenne .... 2°) La France ne dit rien de ce qu'elle fera et laisse planer en permanence un doute insondable .... On a d'ailleurs fortement reproché à Macron d'avoir donné trop d'indications vers quoi pencherait la dissuasion française en cas de menaces pour certains pays d'Europe, montrer son jeu, surtout si l'on a pas la main la plus forte de la table, est toujours dangereux. C'est chiant pour les autres pays, mais c'est ainsi Clairon
    4 points
  13. Évidemment que s'ils communiquent (les dirigeants Russe) comme en début de conflit avec leurs menaces d'atomiser quiconque interférerait dans ce conflit, répété à l'envie par toute une clique, il vaut mieux qu'ils s'abstiennent ou se limitent à ce qu'ils savent bien faire, des cachoteries sur leurs déboires tournées à leurs avantages.
    4 points
  14. Regardons ça. Premier point, un MaRV à 100km d’altitude et de distance se comporterait comme un RV classique, avec une précision accrue. Une manœuvre plus « longue » est possible avec un MaRV. Par exemple, même si ça sort du cas traitable par le SAMPT NG, un MaRV ayant une vitesse à l’interface d’entrée de 6800 m/s (une portée balistique de 9000 km), un angle de rentrée de 12° et un coefficient de portance sur trainée L/D de 0.5 commence à diverger en manœuvrabilité d’un RV classique (Coefficient balistique B=1000) aux alentours de 80 km d’altitude. Un tel MaRV apporte presque 500 km de portée supplémentaire en effectuant une manœuvre cabré/quasi-balistique/plongeon sur cible par rapport au RV classique. Evidemment, cette manœuvre se traduit par une grosse perte d’énergie. On parle d’un missile de 9000 km de portée qui passe la quasi-totalité de son temps sous 45km à moins de Mach 8, et de son temps sous 20 km entre Mach 5 et Mach 2 ! Si un radar est capable de chercher à 100 km d’altitude et 400 km de distance, le MaRV sera détectable dès 400 km, au début de son cabré, à une altitude d’environ 38km. L’intégralité de la manœuvre sera suivie au radar. La vitesse moyenne sur ce segment des derniers 400 km sera d’environ Mach 6, ce qui laissera au système de défense 210 secondes pour engager la menace (en négligeant les problématiques de SER, de délai de revisite, etc...). Les ratios sont difficiles à appliquer à un missile plus courte portée, étant donné que le choix de manœuvre (influencé par le type de cible) influe sur la vitesse d’impact. Cependant, on sait de source ouverte que le Pershing II (1800 km) appliquait une manœuvre pull-up modérée, conduisant à une vitesse d’impact de l’ordre de 800 m/s (pour une vitesse à l’interface d’entrée de 3800 m/s). Les calculs initiaux de Rafael pour l’Iskander (550k m de portée) donnaient 700 m/s à l’impact, avec une manœuvre cabré/plongeon (vitesse à l’interface d’entrée de 2100 m/s), sachant que nous sommes en train de revoir les coefficients de trainée et que la vitesse d’impact sera un peu plus basse dans la prochaine version de son travail. Les vidéos tournées en Ukraine donnent une vitesse d’impact comprise entre Mach 1.3 et Mach 1.6 (toujours sans connaitre le détail des manœuvres). Dans tous les cas, ce qu'on constate, c'est qu'une altitude de recherche de 100km suffit dans la plupart des cas car la vitesse moyenne dans le domaine d'interception est relativement faible. Paradoxalement, il est probablement plus handicapant d'avoir un radar voyant peu haut lorsque la menace est purement balistique, et emploie une trajectoire à énergie minimale. De toute façon, si une telle menace existait, un maillage de senseurs ABM et AD classique seraient déployés pour avoir du pré-pointage via LDT en cas de menace arrivant par la (très) haute altitude. Au-delà de ça, je pense que la MN n'a pas vraiment pour objectif de faire de la défense de zone contre la menace hypersonique. La principale problématique antiaérienne navale reste la protection du GAN, et l'autoprotection des bâtiments quand ils sont seuls. Je ne vois pas vraiment de cas d'usage pour de la défense anti-hyper étendue, sauf cas très spécifiques.
    4 points
  15. C'est pourtant assez célèbre j'ai découvert ça il y a une décennie, c'est très intriguant. Il y a ce site néerlandais (une radio à ondes courtes par internet) bien fichu mais plutôt à réserver aux spécialistes qui permet de les écouter sur une large gamme de fréquences: http://websdr.ewi.utwente.nl:8901/ Source issue de cet article qui le conseille pour écouter certaines stations de nombres: https://gizmodo.com/a-great-way-to-listen-to-those-mysterious-number-stati-1605472855
    4 points
  16. Moi j'ai ça comme radio un "World Receiver " On capte tout avec en je ne sais combien de langue Je l'avais acheté quand j'étais marin Au milieu de l'Atlantique ou du Pacifique sur le pont d'un navire tu capte tout en onde courte. Je me conectais sur "Radio France Internationale " et je suivais la journée de championat en direct en pleine matinée. Au large des cotes africaines comme ils sont fou de PMU les black RFI diffuse les courses en direct depuis VINCENNES CABOUR CAGNES etc.. c'est alucinant; Sur BBC internationale tu as la premiere league. Je l'ai encore le poste il marche trés bien je le garde en cas de black out . C'est le seule truc qui va te donner des nouvelles
    4 points
  17. Il est peu probable que les Qataris prennent le risque de se brouiller avec Pékin, donc Taïwan me semble exclue pour les avions eux-mêmes (pour des pièces détachées, éventuellement, pourquoi pas). L'Inde, je ne pense pas qu'ils soient assez souples pour se permettre d'intégrer un nouveau standard de Mirage 2000 dans leurs forces. Sans compter que l'IAF a un égo démesuré, et qu'elle ne voudra sans doute pas entendre parler d'avions d'occasion, surtout des -5 moins capables que leurs Mirage 2000i. Après, ils ont un besoin pour des cellules d'occasion à cannibaliser, mais les -5 qataris seront sans doute bien trop chers pour ça. Après, au bout d'un moment, les Qataris vont bien devoir les refourguer, quitte à revoir leurs prétentions à la baisse sur le tarif, donc pourquoi pas. L'Ukraine, faut voir. Ils ont besoin de porteurs pour leurs Scalp/Storm Shadow, d'où un éventuel besoin pour un petit nombre de 2000D. Mais vue la vitesse à laquelle ils consomment leurs missiles, et vue qu'on a pas été foutu de passer nos usines de production de munition à une cadence décente depuis 2022, je pense que le temps qu'ils intègrent d'éventuels -5 qataris dans leurs forces, ce besoin aura disparu. A mon sens, à ce moment là, ils auront plutôt intérêt à se concentrer sur des avions plus "agnostiques" en matière d'intégration d'armement, du genre F-16 et éventuellement Gripen. Mais bon, on ne va pas refaire ce débat ici. Ça va être le noeud du problème. En fonction de ce que les Qataris sont prêts à lâcher, je vois quelques clients potentiels, avec des besoins déjà exprimés: - Maroc: ont déjà modernisés leurs Mirage F1 dans un standard assez proche du -5. Pourraient vouloir remplacer cette flotte en conservant une partie des équipements/armements (reste à voir si on peut intégrer l'AASM sur -5 sans que ça ne braille trop chez Dassault, et sans que ça ne coûte un bras). - Egypte: toujours de grosses ambitions côté égyptien, avec une flotte de Mirage 2000 en place mais vieillissante. A priori, l'EAF souhaiterait retirer ses 2000 au profit de plus de Rafale, avec évidemment le soutien de Dassault et des autorités françaises. Mais s'ils se prennent un coup de réalisme financier dans la tronche, pourquoi pas temporiser les prochaines commandes de Rafale en exploitant un peu plus longtemps une flotte de 2000 modernes (surtout qu'ils ont déjà un bon stock de MICA et que les -5 qataris sont plus ou moins câblés pour les SCALP, également en service en Egypte) - Pérou: ils veulent remplacer leurs 2000, leur CEMAA rêve du Rafale, mais depuis la crise Covid ça semble hors de leur portée financièrement. Ça pourrait intéressant d'encourager et faciliter une vente de 2000-5 d'occasion là-bas, histoire de les garder dans l'écosystème Dassault et de les introduire au MICA, en attendant qu'ils aient les financements pour du Rafale. Or Taïwan, c'est le dernier client du 2000 a ne pas avoir opté pour du Rafale, ça pourrait être cool de déployer des efforts pour ne pas les voir basculer sur F-16 ou Gripen. - Colombie: A mon avis, c'est trop tard pour faire entrer un nouveau compétiteur, d'autant plus que l'option "avion d'occasion" semble monopolisée par les Eurofigfhter ex-espagnol, de mémoire. Mais c'est pourtant typiquement le genre de package qui pourrait répondre à leurs besoins. - Philippines: Idem, sans doute beaucoup trop tard pour un nouveau compétiteur, et l'option "occasion" est déjà bien occupée par le Gripen (qui a l'avantage de pouvoir aussi proposer des cellules neuves). Mais si la vente de Gripen ou F-16 capote, et qu'ils repartent sur un besoin à la baisse, pourquoi pas. Peu crédible quand même. Après, il y a tout un tas de clients qui pourraient faire bon usage d'une telle flotte, surtout en prenant en compte le fait que celle des Émirats va bientôt être disponible sur le marché. On peut citer le Bangladesh, la Malaisie, l'Irak, autant de pays qui ont des besoins exprimés compatibles avec ce que le 2000 pourrait offrir. Mais il faudrait pour cela que leurs procédures d'achat foirent, et qu'ils s'orientent vers le marché occas, ce qui pourrait prendre quelques années. Et j'espère que ces 2000 auront trouvé repreneur d'ici-là. Ce qui m'amène du coup à deux autres repreneurs très probables, selon moi: - Une société privée: c'est ce qui avait été évoqué initialement, mais les négociations s'étaient achevées en raison d'un prix trop élevé. Mais sans autre repreneur, les Qataris devront baisser leurs prix, ce qui pourrait ouvrir de nouveaux débouchés sur le marché privés (même si celui-ci est moins florissant qu'on ne pouvait le croire il y a encore 3-4 ans) - Indonésie: et bien oui, parce que comme je le disais sur le fil indonésien, ce n'est pas parce qu'ils n'ont pas le budget pour l'achat du 2000 cette année qu'ils ne l'auront pas l'année prochaine. Et comme il est quand même plausible qu'aucun repreneur n'ai le temps de boucler un dossier d'achat en un an, l'Indonésie pourrait bien finalement acheter ses Mirage 2000 en 2025. Affaire à suivre donc. Hum... Des pièces et du matos de MCO, je veux bien, mais le MCO lui-même, pour peu qu'il soit assuré par Dassault, je serais surpris que ce soit inclu dedans. Sur ces contrats d'avions d'occasion, en général, le client attend d'avoir reçu sa flotte, d'en avoir évaluer l'état et l'usage qu'il compte en faire avant de signer un contrat pluriannuel avec un prestataire MCO. Ceci dit, avec les Indonésiens, tout est toujours un peu différent, et comme ils ont aussi acheté du Rafale, ils avaient peut-être un "pack MCO" plus global, va savoir.
    4 points
  18. D'ailleurs, pour illustrer ce propos, un article sur le sujet, très intéressant sur les tactiques employées pour la progression dans les champs du sud. Et qui démontre bien en quoi avancée de soldats "décérébrés", sacrifiés d'avance et conceptualisation de la méthode pour obtenir des résultats, ne sont absolument pas incompatibles. https://www.lemonde.fr/international/article/2024/01/04/guerre-en-ukraine-sur-le-front-le-face-a-face-de-deux-divisions-d-artillerie-ennemies_6208996_3210.html
    4 points
  19. Ça laisse largement assez de temps pour réengager, mais on bascule dans une toute autre classe de système (THAAD....). Le GF300 n'est pas conçu pour faire de la veille et de la poursuite à ce genre d'altitudes, c'est un gros radar dual sensé faire de la veille ABM aux alentours de 100 km d'altitude, et de la veille ABT à 350/400 km de portée. Si l'on souhaitait faire du pur exo, il faudrait un radar supplémentaire spécifiquement dédié à ça (style GS1000 - le regret de ma vie - ou AN/TPY-2). Toute la beauté du stato, c'est qu'on peut faire de la défense de zone tout en restant endo-atmosphérique. Le couple portée importante et capacité de pilotage en vitesse fait qu'on peut poser un PIP très lointain, sur une menace très véloce. A condition évidemment d'avoir la détection qui va bien, comme toujours.
    4 points
  20. Je te rejoins sur l'absence d'emploi sur ce forum, mon propos était que considérer les Russes comme toujours inférieurs (stratégiquement, tactiquement, techniquement) voire quasi incapables d'obtenir quelque résultat que ce soit, sauf éventuellement par l'emploi de vagues humaines décérébrées ou de matériels dépassés, revient quelque part à les considérer comme une sorte d'équivalent des Orcs dans l'œuvre de Tolkien. Et c'est une tendance assez marquée depuis le début du conflit, y compris sur ce forum. Rien de nouveau cependant, c'est un poncif depuis au moins 1915... Mais je suis d'accord que l'emploi de ce terme n'est probablement pas appropriée, et ne visait en tout cas pas à prêter une intention génocidaire à quelque intervenant du forum que ce soit. AU temps pour moi si cela a été compris ainsi. Inversement, parler de tendance pro russe me semble encore plus inapproprié: je ne crois pas que quiconque ici considère comme légitime l'invasion russe, ni ne souhaite l'écrasement de l'Ukraine. En revanche un certain nombre cherchent à donner une autre vision que celle de l'Ukraine et ses alliés (forcément et naturellement biaisée), notamment sur le plan militaire. C'est très différent... Cordialement (vraiment!)
    4 points
  21. un message de @Kovy ET de @TMor dans la meme page. On est gaté. Ca faisait longtemps... Quand les moustachus reviennent ici... D'ailleurs, on notera qu'on les a jamais vu ensemble dans la meme piece. Je dis ça...
    4 points
  22. C'est même étonnant de voir que le terme orcs est généralement utilisé par ceux qui s'indignent que le terme soit utilisé... Alors qu'ici personne ne l'utilise à part ceux qui s'indignent de son utilisation... Faut suivre ...
    4 points
  23. Le dernier pilote néerlandais libre de la 2nd GM s'est éteint : https://www.defensie.nl/actueel/nieuws/2024/01/03/wo-ii-veteraan-andre-hissink-op-104-jarige-leeftijd-overleden André Hissink est décédé le 1er janvier à l'âge de 104 ans. Il était le dernier pilote survivant de l'escadrille 320 Dutch Squadron, qui faisait partie de la Royal Air Force pendant la Seconde Guerre mondiale. André Hissink est né le 26 juin 1919 à Batavia. À l'âge de huit ans, il déménage aux Pays-Bas avec sa famille. Après l'école secondaire, il étudie le droit à Utrecht, mais ne terminera jamais ses études. Il est appelé au service militaire et, en mai 1940, il attend sa formation de pilote à Rotterdam. Cette formation est interrompue par l'éclatement de la guerre. Il est détourné vers la Grande-Bretagne, où il est détaché auprès de la Royal Navy pour la durée de la guerre. En septembre 1940, Hissink retourne à Java, où il suit une formation de pilote/observateur au sein du Naval Air Service. C'est là qu'il a épousé sa petite amie britannique, Janet M. Russell. Après l'attaque japonaise sur Pearl Harbor en décembre 1941, les Pays-Bas sont également entrés en guerre contre le Japon. Hissink reste à Java jusqu'à la mi-février 1942. Il part alors en bateau pour l'Australie, où il retrouve sa toute nouvelle épouse. Après un bref intermède "aux antipodes", Hissink part pour les États-Unis, où il termine sa formation d'observateur à la Royal Netherlands Military Flying School. Au printemps 1943, Hissink retourne en Grande-Bretagne. Il est affecté au 320 Dutch Squadron, en tant qu'observateur sur B-25 Mitchell. Le 29 décembre 1944, il vit des moments pénibles lorsque son Mitchell est touché par les deux moteurs lors d'un bombardement sur Vielsalm, en Belgique, et s'écrase. La trappe d'évacuation arrière ne pouvant être ouverte, les deux mitrailleurs aériens doivent ramper vers l'avant au-dessus de la soute à bombes. L'un des deux, aidé par Hissink, y parvient. Mais le second mitrailleur, le sergent Joop Jillings, reste bloqué et s'écrase avec l'avion. La perte de son ami et collègue a beaucoup marqué Hissink. Il effectuera plus de 60 vols de guerre au-dessus de la France, des Pays-Bas et de l'Allemagne. Il a été décoré de la Flying Cross pour ses exploits.
    3 points
  24. Si on le veut, si la hiérarchisation des besoins est favorable, si la filière est attractive pour le personnel… Je crois me souvenir qu’on m’avait expliqué que la defense sol air était un peu le vilain petit canard de l’adla e, souvent oubliée ou méprisée par les Zorro des cieux, ne bénéficiant pas d’exercice onéreux ou mal prise en compte par ceux existant. Si ça perdure, tant qu’on aura pas pris un volée de salatées’sur le coin du museau, on en redtera à ce qu’on est : une démocratie un peu indolente qui pense qu’elle aura toujours le temps (ce qui en soi est assez sain selon moi )
    3 points
  25. C'est une guerre civile au vrai sens du terme maintenant. Un hélico Mi-17 avec 7 personnes à bord abattu le 3 janvier 2023 par un missile déclaré étant un FN-6 Made In China de l'Armée pour l'indépendance kachin, : https://aviation-safety.net/wikibase/349577
    3 points
  26. Mais c'est le cas. C'est juste qu'il n'y a qu'un seul grand pays de l'UE. Plus sérieusement il veut dire quoi par grand pays ? La France, puis ? juste l'Allemagne ou on rajoute aussi l'Italie donc les 2 perdants de la seconde guerre mondiale. Ou on élargit encore ? L'Espagne, la Pologne ? Les pays bas ? La Belgique ? Mon interprétation personnelle est que la France a besoin d'aide pour avoir une dissuasion encore plus performante. Si on veut que la dissuasion serve l'UE (ce qui est le cas, sans le soutien des pays nucléaire à l'Ukraine, Poutine pourrait faire une frappe nucléaire pour interdire tout soutien européen à l'Ukraine) il faudrait que les autres pays s'investissent à minima. Pour l'instant, on rappelle régulièrement que les armes françaises sont françaises, vu qu'on en assume le coût, elles sont à nous et on en fait ce qu'on veut. Les autres pays n'ont pas à engager nos forces sans nous concerter... Et quand je dis qu'on a besoin d'un soutien de l'UE, ça peut se limiter à de la communication. Par exemple en parler avec la France avant qu'un groupe de pays de l'UE annonce le développement d'un système antimissile et d'une armée conventionnelle puissante (donc si je traduit, avant d'annoncer à la Russie voisine que dans 20 ans ces pays de l'UE pourront l'envahir et qu'elle ne peut rien y faire vu que le bouclier nucléaire français les protège d'ici là...) En soutien de l'UE, on attend à minima un soutien politique. Il ne me paraît pas acceptable que des pays de l'UE (ou certains de leurs hauts responsables) plaident contre les armes nucléaires françaises et en même temps en profite... On pourrait ensuite aller très loin dans le soutien. La France est ouverte à la discussion donc aux contreparties possibles. Lors de certaines réunions du conseil de sécurité de l'ONU, Chirac avait invité un représentant allemand à s'asseoir à côté de lui (donc à pouvoir demander l'usage du droit de veto au profit de l'Allemagne...) un général français (responsable nucléaire) avait aussi annoncé qu'un partage des FAS était envisageable. Pour l'instant, j'ai l'impression que les pays de l'UE considèrent que la dissuasion française est à leur service, mais que c'est à la France de l'assumer sans aucune contrepartie... Il y a des rumeurs concernant les accords de défense qu'on a avec les EAU ou le Qatar qui pourrait inclure une protection nucléaire et seraient nettement plus exigeants qu'une alliance comme l'OTAN.
    3 points
  27. Les Qataris en veulent 700 millions $ environ cela doit rafraichir pas mal d'éventuel clients.
    3 points
  28. Dégâts visibles sur l'A350 avant qu'ils ne brule : - Nez enfoncé avec des extension horizontales (gouverne de profondeur du dash?) mais les hublots de la cabine de pilotage intacts. - Perte du train avant - Carénage des 2 moteurs avec une empreinte profonde sur leur face avant à peu près à mi hauteur. - Ventre au niveau de la jonction des ailes très endommagé donc réservoir central probablement vidé de son contenu juste après l'impact. Un Dash 8 série 300 (JA722A) parfaitement aligné avec la piste dont il ne reste plus que le fuselage copieusement écrasé et dont seul le nez est encore identifiable. Franchement, le pilote survivant doit être dans un triste état. La partie supérieure du dash semble avoir été comme cisaillée.
    3 points
  29. Le débat allemand sur la dissuasion nucléaire est de plus en plus actif. Il se déroule de manière très chaotique. Je vais vous présenter les protagonistes et leurs arguments. Tout d'abord, nous avons Joschka Fischer, ancien ministre des Affaires étrangères des Verts : https://www.sueddeutsche.de/politik/joschka-fischer-atomwaffen-eu-russland-1.6313443 Pour justifier sa position, Fischer a évoqué la menace que représente la Russie du président Vladimir Poutine. "L'UE a besoin de sa propre dissuasion nucléaire", a déclaré Fischer. Se référer à l'arsenal nucléaire de la Grande-Bretagne et de la France "pour répondre à l'évolution de la situation serait trop simple et trop court". Ensuite, nous avons Herfried Münkler, géostratège dans une université. Il a également des idées européennes, mais plus spécifiques : https://www.deutschlandfunk.de/politologe-herfried-muenkler-raet-europa-zur-atomaren-aufruestung-100.html Münkler est encore cité textuellement avec les mots suivants : "Nous avons besoin d'une valise commune avec un bouton rouge, qui se déplace entre les grands pays de l'UE". Selon lui, une spirale de réarmement est en marche depuis longtemps et l'Europe ne peut pas s'y soustraire. Ensuite, nous avons le chef du PPE au Parlement européen, Manfred Weber. Il veut accepter l'offre de discussion française et éventuellement trouver un moyen d'étendre le parapluie français à l'Europe. Pour cela, il n'y a pas besoin de nouvelles armes. https://www.hasepost.de/evp-chef-weber-fordert-atomare-abschreckung-der-europaeischen-union-426733/ Ensuite, nous avons la réplique de deux experts de think tanks sur la dissuasion nucléaire. Ils disent qu'une bombe atomique allemande serait une erreur, malheureusement derrière la barrière payante. Raisons de mon souvenir : trop chère, violation des traités, mauvais exemple pour le monde, prolifération. https://www.spiegel.de/politik/deutschland/aufruestung-der-gefaehrliche-traum-von-der-deutschen-atombombe-gastbeitrag-a-a2cbeefb-22f7-4e88-8880-69915d9a56cf En outre, j'ai écouté aujourd'hui un podcast avec le rédacteur en chef du principal journal conservateur (FAZ) allemand. Il s'agace que l'Allemagne ne réponde pas aux nouvelles propositions de Macron de parler de la dissuasion nucléaire. Il voit dans le SPD une peur puérile/idéologique de ce sujet. ------ Ce que vous devez m'expliquer Macron semble envoyer des signaux contradictoires. D'un côté, il a déclaré que les armes nucléaires françaises relevaient du domaine de la souveraineté nationale (n'est-ce pas ?), mais d'un autre côté, il veut constamment en parler avec ses voisins. Que veut-il obtenir ? https://www.morgenpost.de/politik/article240798014/Atommacht-Europa-Braucht-Deutschland-Zugriff-auf-die-Bombe.html
    3 points
  30. Et ceci en serait les restes. C'est quand même fou le niveau de documentation dont on dispose aujourd'hui. De qualité variable certes, mais en quantité et rapidement quand même.
    2 points
  31. https://cdn.saudigazette.com.sa/article/638887/SAUDI-ARABIA/Saudi-defense-minister-meets-with-French-industrial-leaders
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  32. C'est une vision des choses particulierement mythifiées. Certain aimeraient que la doctrine MAD soit a ce point dissuasive. Mais en pratique c'est loin d'etre le cas...
    2 points
  33. Le mec a pas bien l'air bien stressé de tomber sur des cocoyes. Épave déjà mise au rebut et non surveillée ?
    2 points
  34. Clairement, les passagers et l'équipage sont tous évacués en quelques minutes et avant que le feu ne se généralise ? Bah voilà. MISSION ACCOMPLISHED comme disait Bush sur l'USS Lincoln. Le reste c'est un amas de ferraille bourré de trucs inflammables, la piste est ravagée, l'aéroport est fermé pour au moins 24h voir plus si affinités. Aucun intérêt de prendre des risques pour les pompiers pour éteindre une carcasse en 2h au lieu de 4.
    2 points
  35. Feu de tout bois envers et contre tout, partout ...
    2 points
  36. Les meilleurs passages: D’après le chef d’entreprise, le nombre de drones opérés sur le front russo-ukrainien serait de 200 000 par an tous belligérants confondus. « Les Ukrainiens achètent par semaine ce qu’on a prévu d’acheter jusqu’en 2030 », rappelle-t-il. Soit environ 9000 drones toutes classes confondues pour l’ensemble de la loi de programmation militaire maintenant lancée. Et « ce qui est vrai pour les Ukrainiens est vrai pour les Russes ». Si le besoin est si grand, c’est notamment parce que l’attrition l’est aussi. Derrière les casses, erreurs de pilotage et autres parapluies anti-aériens, ces engins dont aucune armée ne sait se passer pour le renseignement et l’observation affrontent en effet un environnement électromagnétique particulièrement hostile. La solution de Parrot entend donc répondre à un double enjeu apparu – ou généralisé ? – au cours des 18 derniers mois. D’une part, la massification des outils de guerre électronique. « Les Russes produisent des brouilleurs par milliers », indiquait Henri Seydoux. Et d’autre part, le brouillage du GPS que cette massification permet d’étendre à l’ensemble du front. Le positionnement vital à l’usage des drones y est non seulement brouillé, mais aussi « spoofé ». Autrement dit, un GPS en apparence correct mais en réalité usurpé et « retravaillé » par l’adversaire pour désorienter la machine et l’envoyer dans le décor. Sur une ligne de front devenue opaque, la mission dépendra de la capacité du système échapper aux pièges électromagnétiques tendus par l’adversaire. Un défi accueilli à bras ouverts par le droniste, qui s’y est plongé dès la fin 2022. L’été d’après, celui-ci allait en Ukraine présenter un premier prototype. Il y revenait en octobre avec un produit pré-industriel avec pour objectif d’être capable de livrer des drones « par milliers » à compter de janvier 2024. « Je suis dans les temps, mais c’est la guerre », relativise le patron d’une entreprise qui dépense 30 M€ en moyenne par an en activités de développement. Très heureux de voir Parrot qui ne voulait pas venir sur ce marché défense, choisir finalement de s'y implanter.
    2 points
  37. Pol, je vois un gros biais dans ton raisonnement : tu pars du principe que le fait d'avoir ou non des images permet d'en tirer des conclusions. Je ne pense pas. Une vidéo ne montre qu'un instantané à un endroit précis et l'absence de vidéo ne veut pas dire que rien ne se passe, pour un camps comme pour l'autre. Les vidéos, les interviews, les reportages, les com officielles, TOUT doit être pris sous l'angle de la propagande, du parti pris, de la vision partielle et partiale. Les personnes dans l'interview plus haut parlant des attaques russes qu'ils voient comme suicidaire, ce n'est que leur vision à leur niveau et personne ne peut et ne doit en tirer une généralité. Donc, à notre niveau, on ne peut tirer aucune conclusion sur la situation réelle pour les deux camps ( le contraire est de la mauvaise foi ) et personne ne peut faire de prévision sur l'avenir. Je ne pense même pas qu'au niveau gouvernementale la vision soit beaucoup plus claire
    2 points
  38. C'est une affirmation qui a comme source ta propre interprétation de 2 ou 3 références qui elles mêmes interprètent des informations incomplètes, approximatives d'où on cherche à en tirer des conclusions. Pratiquement toute ton analyse repose sur 1 déclaration d'un labo allemand fabricant des prothèses qui a avancé un chiffre par lequel on essaye d'en tirer des proportions pour faire des estimations. L'autre provient d'une fondation à Kiev qui sort de nulle part mais qu'on reprend presque comme si ça serait le porte parole officielle du système sanitaire de l'Ukraine. Mais l'un comme l'autre servent en réalité à quoi? Nous informer objectivement de ce qui se passe ou amener un un article "choc" très vendeur à un journal? Visiblement ça fait bien vendre, encore aujourd'hui et ce n'est pas plus informelle de la situation qu'une déclaration américaine sur les pertes russes, qu'une déclaration ukrainienne sur les pertes russes, qu'une déclaration russe sur les pertes ukrainiennes. Comme souvent chacun va prendre ce qu'il a envie de prendre comme références, y compris un journal, bien souvent il n'ira pas cherché plus loin que ce qu'on a dit, il y a un type d'une fondation en Ukraine qui va dire qu'il y a au moins 50 000 amputés, ok voilà une source qui repose sur "un type qui a dit que"... (je simplifie grossièrement le truc mais c'est ça). Donc si on se base sur ça et qu'on extrapole des chiffres pour essayer de juger du nombre de blessées légers, graves et de morts en référence à d'autres conflits, on ne révèle pas une information, on construit un imaginaire. Au même titre qu'il est important de recontextualiser certaines choses. Je vais prendre l'exemple que tu avais avancé: "Sur 100 personnes qui ont rejoint les unités l'automne dernier, il en reste 10 à 20, le reste est mort, blessé et handicapé" Tu en as fait une généralité alors qu'on parlait d'un point sur le front (Poltava). Forcément si on généralise cela à toute l'armée ukrainienne, on a le sentiment que c'est une hécatombe. J'ai aussi relevé plus d'une fois qu'on va reprendre de la même manière le témoignage d'un ukrainien qui se trouvait à un endroit particulier du front et que là aussi on va généraliser son témoignage à l'ensemble du front. Ainsi le gars il était peut-être avec une vingtaine de ses copains dans une tranchée quelques part, il avait en face plus de russes avec plus de drones ou de blindés (sans être dans des proportions folles), il évoquera qu'ils étaient plus nombreux et mieux équipés qu'eux, mais ça reste 1 situation à 1 endroit. Cela ne vaut pas dire que son vécu est faux, mais qu'il ne faut pas le généraliser. Une guerre ne se résume pas dans le témoignage d'un type sur un endroit. C'est valable du côté ukrainien comme du côté russe. Le témoignage d'un type qui a débarqué à Omaha beach dans la première vague est bien différent que celui qui a débarqué à Utah beach ou celui qui est venu après la bataille. Croyez bien qu'en écoutant le discours du premier on pourrait très vite tirer la conclusion d'un débarquement catastrophique, que si on globalisait les pertes de cet endroit à toute la force qui a débarquée, on serait dans des proportions qui n'ont rien à voir avec la réalité du débarquement en général. C'est un exemple pour simplifier la chose, pourtant dans la guerre en Ukraine, je vois que de plus en plus on prend une situation à un endroit pour en faire une généralité et une tendance permanente. Non, la conséquence d'un combat ou d'une bataille particulière n'est pas et ne doit pas être globalisante. Les pertes d'une unité prise dans un violent combat n'est pas le reflet des pertes de toute une armée. Sur l'ensemble du front en Ukraine on trouvera des points ou les ukrainiens sont en supériorité par rapport aux russes et inversement. Vous trouverez des points ou les pertes des uns sont plus fortes que ceux des autres. Vous trouverez des points ou certains sont mieux équipés que les autres. Des points ou il y aura plus d'artillerie. Des points plus aménagés que d'autres. Des points plus minés que d'autres. C'est toute cette complexité d'ensemble qui définit la guerre, c'est dans cette complexité que les uns comme les autres vont chercher les points faibles, construire leurs tactiques. Maintenant nous sommes tout de même dans un conflit par lequel nous avons énormément de moyens pour nous informer sur le déroulé des combats. On peut dire ce qu'on veut avec les mots, mais les images, elles, ne mentent pas. C'est pour cela par exemple qu'il est toujours préférables de juger ce qu'on voit et non pas de ce qu'on peut dire ici ou là. Si au début du conflit certains qui n'aimaient pas ce qu'ils voyaient jugeaient que les ukrainiens étaient de meilleurs communicants, qu'ils avaient plus de drones, donc que cela faussait notre rapport sur les pertes des uns ou des autres. Personnes ne disait que les ukrainiens ne subissaient pas de lourdes pertes, mais la situation était ce qu'elle était, on a vu une armée russe mise en échec, forcée de se replier continuellement, abandonnant nombre de ses morts, de ses matériels derrière elle. Forcément les ukrainiens ont mis cela en images, mais ne faisons pas comme si c'était juste de la propagande au même niveau qu'une déclaration orale sans fondement, c'était bien la situation du moment. Mais aujourd'hui, nous savons tous que sur l'ensemble du front, les uns comme les autres ont une masse de drones et que ceux qui ont de bonnes images à diffuser ou l'on voit des pertes adverses, ben ils diffusent. Qu'on arrête de dire que les ukrainiens contrôlent l'information et ne filment par leurs pertes car les russes eux aussi ne filment par leurs pertes. Ce n'est pas de cela qu'on parle, dans la guerre des images, on montre les pertes qu'on inflige à celui d'en face, c'est assez logique. Internet n'est pas un espace contrôlé par les ukrainiens ou seul leurs vidéos passent quand celles des russes seraient censurées. Vous allez sur telegram et ailleurs, tout passe, les russes ne sont pas empêchés de diffuser leurs "exploits". Cela fait des mois qu'on entend que les russes ont plus de drones que les ukrainiens, pourtant il y a encore une forte disproportion de vidéos sur les pertes des uns et des autres. Au mois de mai, au moment de l'offensive ukrainienne, on a vu les russes publier sans arrêt les images de pertes ukrainiennes, parfois sur plusieurs jours ils revenaient filmer les mêmes blindés, donnant l'impression qu'il y en avait toujours plus. Comme pour les lancet, ils n'ont pas hésité à diffuser. Cela montre bien que lorsque les russes ont des images pour illustrer les pertes en face, ils n'hésitent pas à diffuser cela. Les russes assurent en permanence infliger de terribles pertes humaines aux ukrainiens, mais désolé de le dire, nous n'en voyons pas les images. Là encore je le redis, nous n'attendons pas ces images de la part les ukrainiens, mais par les drones russes. Pourquoi on continue de voir fréquemment du côté ukrainien des images de lieux qui sont parsemés de cadavres russes quand du côté russe on en est encore à se contenter des frappes de lancet ou des images des 2-3 premières semaines de l'offensive ukrainienne? Les ukrainiens filment les tranchées russes dévastées par l'artillerie, ils filment ces frappes d'artillerie, ils filment le bilan, mais du côté russe ce genre d'images restent exceptionnels. Je ne suis pas là à dire que les ukrainiens n'ont pas de morts ou de blessés, mais je cherche juste à faire le lien entre le discours ou l'on fait croire que les ukrainiens connaissent une attrition énorme et les images du terrain. Les ukrainiens ont également un meilleur système d'EVASAN que du côté russe, j'ai de plus en plus l'impression que chez les russes, un blessé qui ne peut pas s'extraire seul de sa situation est abandonné, oublié et finira par mourir. Que cette situation qui repose sûrement sur un aspect "consommable" de l'effectif humain, semble s'observer dans le comportement des soldats russes entre eux et vis à vis d'eux mêmes. J'ai observé de nombreuses vidéos ou des soldats russes, blessés, se suicident. Quand on sait qu'on a un système, des camarades qui peuvent sauver votre vie, malgré la douleur, vous ne gardez espoir, mais quand il n'y a plus d'espoir, que vous savez qu'il n'y a qu'une agonie avant la mort, ben le suicide se comprend dans ces conditions. Ce n'est pas cohérent et si l'Ukraine connaitrait une telle attrition, les images seraient là, le front bougerait autrement que de manière anecdotiques dans des offensives russes qui sur des centaines de mètres laissent des dizaines de carcasses de blindés et d'hommes, les images sont là, Advivka et ailleurs, les russes perdent énormément d'hommes, ils n'avancent pas par ce qu'ils éliminent un très grand nombre d'ukrainiens, ils avancent car ils jouent sur les vagues humaines et sur l'épuisement d'un dispositif ukrainien bien plus réduit qui est forcé à reculer sur d'autres positions quand ça devient trop tendu. Le problème c'est de considérer que si l'Ukraine manque d'hommes c'est pour faire face à une forte attrition et on cherche une explication que par ce biais là. Pourtant en réalité le besoin en homme chez les ukrainiens c'est avant tout pour faire face à une nouvelle situation qui s'est imposée petit à petit, c'est celle ou les russes ont considérablement augmenté (via sa mobilisation), les effectifs sur place. On a donc des ukrainiens qui au début de la guerre ont augmenté leurs forces pour atteindre un niveau suffisant face aux russes, puis des russes qui ont augmenté leurs effectifs pour prendre une supériorité numérique. La raison principale du manque d'effectifs chez les ukrainiens c'est pour gagner de la masse face à une armée russe qui a repris de la masse, ce n'est pas de trouver des effectifs pour remplacer les morts et les blessés (même si comme du côté russe, c'est une constante de la guerre). Là aussi forcément quand on se borne à voir la chose uniquement sous cet aspect, on a le sentiment d'une armée russe qui prendrait l'avantage en apportant des pertes beaucoup plus massives aux ukrainiens qu'ils n'en subissent eux mêmes alors que concrètement la réalité c'est que l'avantage russe se fait en recherchant l'augmentation de son potentiel. Avant les ukrainiens étaient peut-être à 1 contre 1 dans les tranchées le long de la ligne de front, aujourd'hui ils sont peut-être à 1 contre 2. Mais ce déséquilibre ce n'est pas le fait que l'armée russe ait diminuer par deux le potentiel des ukrainiens par attrition, mais c'est qu'elle a doubler le sien. Aujourd'hui le débat du côté ukrainien c'est de mobiliser plus d'hommes , non pas pour combler uniquement leurs pertes, mais pour faire un saut capacitaire afin de rééquilibrer les effectifs suite à la mobilisation russe. Alors on a beau dire que les ukrainiens ont des problèmes pour trouver des "volontaires", mais du côté russe c'est la même chose. On a beau dire que la population ukrainienne n'est pas joyeuse à une mobilisation forcé, mais du côté russe c'est pareil. Des réfractaires on en trouvera des deux côtés, ceux qui veulent éviter l'enrôlement c'est classique, les mesures de répressions c'est commun. J'ai de plus en plus l'impression que c'est encore l'envie de certains qui parlent quand on évoque les problèmes d'effectifs chez les ukrainiens. l'envie qu'ils ne pourront pas faire plus et continuer longtemps, l'envie qu'ils subissent une forte attrition, que cette dernière soit bien au delà de celles des russes, l'envie qu'ils ont des problèmes à mobiliser plus, tout cela pour aboutir toujours à la même conclusion, la Russie gagnera quoi qu'il arrive, qu'elle ne peut pas perdre. On imagine alors une guerre totale ou c'est celui qui a le plus d'hommes à mobiliser qui sera le vainqueur par attrition. Ainsi on se dit qu'étant donné que la Russie a 3 fois plus d'habitants que l'Ukraine, les russes vont donc gagner car au final dans une guerre à usure égale, les russes seront à 2 quand l'Ukraine sera à zéro. Mais c'est encore une fois une vision extrémiste d'une guerre totale qui s'inspire de l'esprit de la grande guerre patriotique, donc ou l'on croit que la Russie se bat pour son existence, qu'elle est prête à perdre 10 millions d'hommes pour défendre le Donbass et combattre à l'étranger (même proche). La Russie reste l'agresseur qui n'est pas chez elle, il est toujours difficile (malgré la propagande) de faire accepter de longs et lourds sacrifices quand il n'y a pas sérieusement une menace sur la survie du peuple, de la nation. Cette guerre ne se terminera pas sur l'attrition des ukrainiens, ils ne vont pas se retrouver avec un manque d'hommes pour combattre les russes. La France pouvait mobiliser des millions d'hommes dans la première guerre mondiales avec une population similaire face à une Allemagne affrontant plusieurs acteurs dont la Russie disposant plus d'effectifs qu'elle. Une Russie qui arrêta la guerre par une révolution et une Allemagne qui signa l'armistice en ayant toujours sur le terrain un énorme potentiel militaire et gardant toujours des gains territoriaux. Les guerres qui se terminent par l'élimination quasi totale du potentiel humain adverse sont rares. Ce n'est pas pour rien que le plus grand espoir de la Russie et de ses sympathisants c'est plutôt de miser sur l'arrêt des aides occidentales. Il y a largement plus de possibilités de retrouver un ukrainien sans arme qu'une arme sans ukrainien pour la tenir. Cette guerre ne se terminera pas sur un déficit humain d'un camp sur l'autre, comprenons le bien. Ceux qui appuient souvent sur une guerre d'usure à ce niveau là, sont ceux qui veulent se rassurer en se disant que la Russie gagnera car elle a plus d'habitants. Mais ce n'est pas le pays le plus nombreux qui gagne forcément une guerre ni forcément celui qui a le plus de moyens, on le sait pourtant tous, mais visiblement certains continuent de penser qu'avec la Russie ce serait différent, les russes eux-mêmes veulent s'en convaincre. La Russie ne peut pas perdre, répétons le encore et encore, c'est Dieu qui l'a décidé ainsi, la Russie sera éternellement victorieuse dans toutes les guerres, le mieux à faire c'est d'abdiquer au plus tôt car ça ne sert à rien de continuer à gaspiller des moyens, de l'argent du temps. On pourrait croire que je plaisante, pourtant c'est bien cette impression que la propagande russe cherche à corrompre les esprits de ses citoyens mais aussi de l'étranger, vous retrouvez la même logique dans ceux qui défendent la Russie, la conclusion est déjà définie avant toute discussion, la Russie vaincra, il y a juste à relativiser ses échecs et à débattre des issues qui lui sont favorables.
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  39. L'antiene des russes n'avancant par vagues suicides, tout en etant drogués et avec des bataillons de blocage sur les arrieres c'est mots pour mots les contre rendus de la Heer de 43 a 45 sur l'Ostfront On sait ce qu'il en a été reellement Ceux qui veulent faire du Halder pour expliquer les revers ukrainiens peuvent s'y raccrocher si ca les amuse Ca existe probablement (comme cela a existé pendant la 2e GM) mais attention aux lectures : ce que l'un decriera comme un assaut suicide pourra etre en fait une ligne de tirailleurs (seule formation pour des soldats peu/mal formés au combat d'infanterie (RKKA de 41 a 43), des sections d'assaut roulantes (chinois en CdN) ou un assaut mal conduit (ou meme correctement conduis) qui finit en eau de boudin Par ailleurs si le fantassin est disposable c'est jusqu'a une certaine limite du volume RH. Meme un cretin comprend que si l'unité qu'il commande subit plus de 20% de pertes, il finit par ne plus rien commander et risque de finir sa carriete a compter des cailloux a Sakhaline Les russes d'ailleurs decrivent aussi des soit disant vagues suicides ukrainiennes....qui ne sont en fait que des sonded offensive faites de soldats mal formés car recemment incorporés et qui parfois insistent un peu trop longtemps face a un feu qui ferait se replier des off et sous off plus experimentés
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  40. Le piège Nord Stream par Marion Van Renterghem Lecture très intéressante écrite par la grand reporter qui a pu s'entretenir avec le ban et l'arrière-ban de la politique européenne (au sens UE) et autres pontes nationaux, notamment en Allemagne. La critique du Monde en lien est conforme à ma lecture. En réalité, le sabotage de Nord Stream ne sert que de toile de fond et finalement, l'on comprend que l'identité de l'auteur est anecdotique. En effet, la thèse de l'auteur est que l'existence même de Nord Stream a été toxique, et que le fait de l'avoir réussi à le construire a suffi pour être un succès et une dague plantée en plein coeur de l'Europe. Si le livre de Catherine Belton jetait une lumière embarrassante sur le pouvoir corrupteur de l'argent russe sur la place londonienne ainsi que les liens étroits avec Trump, celui-ci approfondit plus la corruption de l'Allemagne et par capillarité, de la sociale-démocratie européenne. En effet, j'ignorai la profondeur du carnet d'adresse et des réseaux de Gerhard Schröder qui ressort éreinté du livre. Autre point intéressant du livre : l'auscultation des schémas mentaux de la classe politique européenne et du profond déni de réalité qui touche notre civilisation. En spoiler : l'auteur du sabotage.
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  41. Extraite du forum "difesa.forumfree.it", dans un post rédigé par l'administrateur Badman une analyse préliminaire de la couverture de l'artillerie (en réponse aux doutes de certains membres du forum sur le positionnement de l'artillerie), rappelant la philosophie du MMI qui en plus des systèmes électroniques ne renonce pas à l'artillerie pour la défense ponctuelle, et que de toute façon même la couverture des contre-mesures électroniques nécessite du navire des manœuvres pour optimiser leur efficacité (la couverture de l'angle d'étrave confiée au seul 127 laisse quelques utilisateurs du forum avec quelques doutes) L'hexagone représente 127, les pentagones représentent 76 et les diamants représentent 30 mm
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  42. et, pourquoi les proteger ? est on sur que les marines, par exemple, des pays de l'UE iront défendre les départements, collectivités ou territoires (je pense à Clipperton) d'outremer de la France ? en gros, je pense "réciprocité" (et je me marre !!!! la plupart des pays, du fait de l'adhesion à l'UE sont à peine capable ou incapable de défendre seuls leurs territoires) et, sinon, qui a payé (des impots), fait des essais, été emmerdé pour et pendant les essais nuke ? et, pour quelle raison, comme ça, on les inviterait ................................... sans compensation (je pense achat TGV, nucleaire ou filiere aerospatiale) ? parce qu'on est des pigeons ??? et, sinon, coté dissuasion, une question qui fache : à combien estimez vous le nombre de soldats, de militaires capable d'aller au front ? la reserve : combien et à quoi peut elle servir, en l'état ? (je veux dire que si nous sommes en guerre, il faut s'attendre à des actions de guerilla, des attaques commando sur des bases arrieres ; quelle est la valeur de la reserve ? combien de temps peut elle tenir sans releve ? et, plus largement, coté citoyen... si ça pete, si ça chauffe, combien vont partir au soleil ? (ou combien vont accepter d'aller se faire trouer la paillasse ?) autrement écrit, quelle est notre valeur militaire, une fois les 350 000 militaires employés ?
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  43. En effet, le même jour, La Tribune consacrait un article à Nvidia, qui faisait le tour des menaces potentielles que l'entreprise pouvait avoir à affronter. On y mentionne les tensions Washington-Pékin, mais uniquement au niveau de manque à gagner. Si la Chine était "à égalité" avec les USA, elle n'hésiterait pas à utiliser ses propres créations, au lieu de celles d'un groupe américain dirigé par un PDG d'origine Taiwanaise. Suite de l'histoire La source de l'article est une dépêche Bloomberg Il semble donc que, dans le domaine des microprocesseurs, la bagarre Chine-USA s'oriente sur la maitrise des technologies pour graver des puces à moins de 7nm, mais que même à 7 nm, il n'est pas (encore?) certain que Pékin maitrise la technologie en toute indépendance. Il est à noter qu'en 2021, Pékin regardait du côté de la techhnologie RISC-V On verra bien ce que 2024 nous apportera en la matière, mais je m'attend à une année riche en péripéties technologiques.
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  44. Quand tu prends pour argent comptant les parole de oui oui et gnan gnan ... ... le mec n'a aucune doctrine de dissuasion mais l'ouvre quand même ... imagine le niveau.
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  45. Je ne sais pas s'il y a une erreur de traduction, mais les événements internationaux détournent l'attention des questions nationales Les questions nationales restent des questions. C'est compliqué et il y a un problème dans le sens où beaucoup de ces choses sont taboues et sont entourées de "retranchement politique" - l'immigration en est un exemple. L'Afghanistan en est un excellent exemple : un gâchis désorganisé de la part d'une administration qui avait promis d'être compétente. Deux coups doubles ont été frappés à quelques semaines d'intervalle en juillet et août 2021. 1. Le vaccin contre le virus de la covidie n'a pas été à la hauteur, en ce sens qu'il n'a pas "stoppé la propagation" 2. Le retrait d'Afghanistan L'approbation de Bidens a chuté à 40 %, et c'est à peu près là qu'il est resté bloqué depuis. Je dirais que beaucoup de ces situations internationales, je les évoque principalement parce qu'elles sont pertinentes par rapport au sujet de la discussion. Le parti démocrate est divisé. L'un des principaux problèmes est que les gens qui ont de l'argent ont leurs propres causes qui n'ont pas grand-chose à voir avec l'économie. L'autre partie est en grande difficulté économique et n'a ni l'énergie ni le temps de se préoccuper de ces mêmes causes. Elle se préoccupe avant tout de l'argent. Il n'est pas surprenant qu'il s'agisse de la classe ouvrière. Il y a donc également un fossé entre les préoccupations nationales et internationales. Si vous pouviez reformuler certains de vos propos, je serais peut-être en mesure d'y répondre un peu mieux. https://www.realclearpolling.com/polls/approval/joe-biden/approval-rating Je suis sûr qu'il y en a une, mais elle n'est pas non plus très pertinente. Biden est candidat à sa réélection. Le temps de changer de candidat est pratiquement écoulé. Je souhaite évidemment que le président reste en bonne santé, mais s'il lui arrivait quelque chose. Le président a dû promouvoir les emplois américains dans son discours d'octobre, dans lequel il exhortait à soutenir l'Ukraine et Israël.
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  46. Il n'a jamais été question de développer un intercepteur exoatmosphérique, nous n'en avons comme tu le dis pas les moyens. Je ne suis pas d'accord, ça dépendra du décalage dans le temps entre la conception de l'intercepteur haut endo (Aquila) et le remplacement de la partie basse couche (Aster 30 B1NT). Aquila n'a pour l'instant pas vraiment été mis en avant comme une solution navale. Pour le reste, on compte sur l'export pour réduire le prix unitaire. Quand ça n'aura pas marché, on finira avec des inventaires homéopathiques, mais ça ne rentre pas en ligne de compte dans la définition des programmes aujourd'hui. Impossible de faire à la fois de l'anti hyper et de la lutte antiaérienne classique, surtout dans un format compatible avec un déplacement tactique. Le stato est la solution la plus efficiente d'un point de vue ratio impulsion totale/poids. L'exo est déjà hors-sujet, le haut-endo est à l'inverse là où le stato apporte le plus. C'est la solution retenue. Tout l'inverse. Si l'on souhaite traiter des menaces manœuvrantes, il faut pouvoir contrer les actions de ces cibles pendant toute la durée du vol. Si l'impulsion est délivrée immédiatement, le missile n'a aucune capacité de remontée en énergie, et est donc vulnérable à des changements de trajectoire de la cible. C'est la raison pour laquelle le dual-pulse et le stato sont intéressants lorsqu'on cherche à maximiser la portée face à une cible donnée. Cette architecture est morte et enterrée depuis quelques temps déjà. La vitesse n'a pas tant d'importance. Ce qui compte, c'est la capacité à adapter la trajectoire de l'intercepteur en fonction de celle de la cible. Dans tous les cas, Aquila ne sera pas un missile dual-use. La définition d'Aquila n'est toujours pas fixée. La maquette du Bourget présente une plaque grise qui a vocation à être soit une liaison rigide, soit une entrée d'air de type plaque avec aspiration de couche limite. Ça n'existe pas, à part éventuellement sur l'AD multimode du David's Sling, qui opère à des vitesses plus faibles. Aquila n'a pas du tout vocation à intercepter sous les 10km ou sous les nuages. Comme l'Aster Block 2, son positionnement technique et commercial consiste à s'insérer entre les intercepteurs basse couche (20 km) et le THAAD (40/50 km), à des altitudes compatibles avec du guidage IR seul et du pilotage DACS (bonne chance pour faire du PIF seul sous les 10 km...). C'est pourtant un vrai souci. Le multi-pulse est binaire: activé ou non. Un guidage IR est compatible en basse altitude avec des applications moyennes vitesses (MICA IR NG), pas avec un intercepteur anti balistique longue portée. À l'inverse, le stato est pilotable durant tout le vol. C'est de la science-fiction. L'étage terminal d'Aquila est conçu pour fonctionner en DACS pur à des altitudes élevées. Conserver le second étage pour garder des tuyères est un non-sens technique. En BA, l'échauffement cinétique rendrait un AD IR impossible à exploiter. Quel intérêt face à un Aster 30 B1NT ou un nouvel intercepteur moyenne portée ? Tirer un missile de plus de une tonne et 7m de long à courte ou moyenne portée serait un gâchis de ressources. C'est l'approche actuelle, qui est retenue dans le SAMP/T NG. L'état de la technique n'a jamais été un déterminant de la masse de nos systèmes, seul l'aspect financier compte. A ce sujet, la masse *actuelle* de la DSA francaise est déjà insuffisante. Penser qu'il en sera autrement pour la DSA anti-hyper est... optimiste. Le ME NG sera capable d'intégrer des VLU MICA NG. A terme, le SAMP/T NG devrait être en mesure de tirer du MICA (NG), de l'Aster 30 B1NT et de l'Aquila. Ce qui ne répondra pas au problème d'obsolescence du B1NT.
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  47. https://x.com/phoenix_jz/status/1742591334932783111?s=20 longueur : 197 mètres maitre beau : 24 mètres déplacement : 12500 tonnes (rumeurs étaient de 13500 t) 80 VLS Sylver (rumeurs étaient de 96 cellules) --> 48 A50 Avant + 32 A70 Centre 8 missiles antinavire 1x 127/64LW 3x 76/62 Sovraponte 3x 30mm RWS. Kronos Dual Band 1 hangar maintenance + 1 hangar stockage (jusqu'a 2 AW101) Plateforme avia pour chinook et Osprey Full ASW avec sonar de coque + sonar remorqué + 2x3 MU90 Équipage de 200 marins + expansion jusqu'à 300 Premiere livraison en 2029 J'avoue ne pas comprendre a quoi sert cet espace vide devant les VLS centraux entre les 2 76mm ? Ils gardent de la place pour 16 VLS supplémentaires ? 80 VLS pour 12000 tonnes quand les chinois mettent 64 VLS (plus grandes en plus) dans leur 052D de 8000 tonnes et 160 mètres ? L'article est censé être sur RID mais je ne le trouve pas ...
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  48. Suite (2/4) du papier de l’Express daté ce jour
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  49. Déjà, faire "comme le Patriot" n'est pas ce qu'il nous faut. Le Patriot n'a pas vocation à faire de l'anti-hyper dans les prochaines années, et n'est pas assez mobile pour nos besoins. Ensuite, pour l'aspect flexibilité, c'est déjà ce qui est prévu avec Aquila. Mais faire de l'anti-hypersonique tactique est une impossibilité technique aujourd'hui, même les US ne s'y essaient pas. L'AdT a besoin de se protéger face à des drones, des hélicoptères de combat, des avions d'appui au sol et, éventuellement, des missiles de croisière. La menace hyper sur la ligne de front reste très peu présente, et ne justifie pas l'intégration d'un missile de 1500kg dans un système qui se veut mobile et réactif. Les HGV, MaRV et autres missiles de croisière haute vélocité visent généralement des points fixes d'importance vitale. C'est pour cela qu'on peut se permettre d'avoir un missile de 7 mètres de long (cf. le THAAD); la défense sera principalement fixe. C'est exactement ce qu'on a dit au sujet de l'Aster 15, qui a floppé à l'export parce qu'il était trop cher à cause des technos inutiles pour son régime de vol héritées du 30. Et ça, c'est très intéressant.
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  50. Oh bon sang. COMBAT DANS LES AIRS. Tu veux le lien vers les deux vidéos de la fin de la première VHS ?
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