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Affichage du contenu avec la meilleure réputation le 03/04/2024 dans toutes les zones

  1. Je suis à Bucarest en ce moment et je dois lire sur un forum français l'existence de ce projet de loi :-) A la télé, j'ai vu qu'ils voulaient changer les règles d'engagement pour l'interception des aéronefs, car bizarrement, les règles actuelles ne sont pas faites pour abattre des drones (c'est une procédure qui implique l'existence d'un équipage humain à bord d'un aéronef en intrusion). Renseignements pris, le projet de loi dont tu fais état prévoit des modifications et des ajouts à l'ancienne loi. Tout d'abord, il introduit la notion de menaces hybrides pour la Roumanie et la possibilité d'intervenir en dehors du territoire national, avec des troupes militaires ou autres, pour contrer ces menaces hybrides. "Le Président de la Roumanie peut ordonner, sur proposition du Premier ministre, les mesures nécessaires à la protection des citoyens roumains en danger hors du territoire national", précise le projet. Une bonne partie des Moldaves ont pris un passeport roumain, on parle de 30% de la population moldave. Mais ils ne sont pas forcement restés en République Moldave. Une nouvelle définition apparaît également, celle des forces "destinées à la défense", composées des forces armées et des forces de protection. Les forces armées comprennent l'armée, la gendarmerie, le SRI, le SIE, le STS,[des services de renseignements et sécurité] les services secrets du ministère de l'intérieur (DGPI), tandis que les forces de protection comprennent la police, la police des frontières, l'IGSU [situations d'urgence]. La nouvelle loi sur la défense prévoit la militarisation des employés du ministère de l'intérieur en cas de mobilisation ou de guerre. La loi sur la défense prévoit la création d'un nouvel organisme : Le Centre national de commandement militaire, qui aura le seul rôle de commandement et de coordination pour toutes les forces de défense, y compris les troupes de l'OTAN en Roumanie. Le projet de loi prévoit également la préparation de la population à la défense. En résumé : Définition et portée de la défense nationale : la nouvelle loi donne une définition plus complète et plus détaillée de la défense nationale, en mettant l'accent sur l'intégration d'actions dans différents domaines, tels que la politique, la diplomatie, l'information, le militaire, l'économique, le financier et le juridique, afin de garantir la souveraineté, l'indépendance et l'intégrité territoriale. Il s'agit d'une approche plus intégrée et interconnectée de la sécurité nationale, contrairement à la vision plus étroite de la loi de 1994. Structure du système de défense nationale : les modifications législatives proposent une structure organisationnelle actualisée du système de défense nationale, soulignant le rôle du Conseil suprême de la défense nationale (CSAT) et d'autres institutions dans la planification stratégique et opérationnelle. Réponse aux menaces hybrides : La nouvelle loi reconnaît explicitement les menaces hybrides comme un défi majeur pour la sécurité nationale et prévoit des mécanismes spécifiques pour les identifier, les prévenir et les contrer. Intégration et interopérabilité avec les forces de l'OTAN et de l'UE : le document met davantage l'accent sur l'intégration et l'interopérabilité des forces roumaines avec celles de l'OTAN et de l'Union européenne, reflétant les engagements de la Roumanie en tant que membre de ces organisations. Préparation et résilience de la population civile : l'accent est mis de plus en plus sur la préparation de la population et des institutions civiles aux situations de crise, ce qui souligne la nécessité d'une approche globale de la sécurité nationale qui englobe non seulement les aspects militaires, mais aussi les aspects civils, économiques et sociaux. Le projet de loi, in extenso (en roumain) : https://media.stiripesurse.ro/other/202404/media-171199247123132200.pdf
    16 points
  2. Quelques mentions en vrac pour revenir sur la conscription et justifier les choix/non-choix qui conduisent aux compromis retenus pour chacun - avec chacun des situations de départ, politiques et démographiques, différentes. Je vais commencer en citant Paul Hardcastle (!) : "Pendant la Seconde Guerre mondiale, l'âge moyen des soldats américains était de 27 ans. Au Viêt Nam, ils en avaient 19. Ce propos pour illustrer que, si le contexte était différent, le "choc", lui aussi a eu un impact différent (tout comme l'engagement du contingent en Algérie) : des hommes un peu plus âgés, hors le cas particulier des volontaires, ont plus de maturité, de jugement, de recul, de relativisme. Ils seront, a priori, plus capables de supporter le traumatisme des combats et de ne pas vriller au sein la société qui en sortira. Ils auront, en outre, un peu moins de tendances à l'aventurisme, à l'audace excessive, et un instinct de survie probablement légèrement supérieur, pouvant ainsi faire la différence pour ne pas revenir en héros (un bon héros étant, bien souvent, un héros mort - la postérité assurant l'héroïsme, à moins que ce ne soit l'inverse). De plus, plus mûrs, ils seront aussi plus autonomes sur le terrain, ce qui peut avoir son importance dans un combat où la dimension informationnelle et les communications peuvent être critiques (notamment par la perte des liens qui en assurent le support). Le choix de la mobilisation de classe d'ages un peu supérieur se défend ainsi pour ces motifs, susceptibles de compenser la fougue, l'énergie supposée, ou la prétendue audace des classes d'ages inférieur. En ce qui concerne la distinction productif/improductif ou technicien/littéraire, je reste persuadé qu'il est tout aussi stérile de préserver les uns que de sur-mobiliser les autres. Si les "artistes" n'ont pas un apport immédiat au pays en guerre en restant hors des combats, sur le plan économique notamment, leur apport sur le plan culturel ne peut pas être négligé quand ledit pays se bat pour ne pas être absorbé par un voisin qui nie sa culture. Au contraire, même : le champ de la culture doit être occupé, rempli, ne serait-ce que pour faire pièce à la volonté adverse - appelez ça propagande, nationalisme, sentiment national, unité, nation ou ce que vous voulez, mais c'est une réalité à prendre en compte. Des "artistes" ont leur place au front, y paieront le prix du sang (on pense à Charles Péguy ou Emile Driant (ancien militaire et volontaire) en France par exemple). Ceux-là témoigneront aussi du combat et auront aussi un rôle tout aussi important que ceux de l'arrière - l'engagement au front en plus. Tout ça pour dire qu'il est très difficile d'avoir un avis éclairé sur les bons choix à faire en matière de mobilisation. Que celle-ci reste une contrainte forte sur la population, et peut avoir des effets délétères sur l'engagement si la pression est trop forte, et peut aussi jouer sur la qualité des troupes combattantes si la population ciblée est mal choisie. La mobilisation, lorsqu'elle est massive, doit à la fois permettre la survie immédiate du pays, mais aussi préserver l'avenir, tant en tant qu'entité géopolitique qu'en tant qu'entité démographique et culturelle. Eviter une assimilation militaire pour ne plus avoir, ensuite, les moyens d'affirmer une identité culturelle propre peuvent finalement revenir au même...
    16 points
  3. Aucune information technique détaillée. Je dis juste que le Rafale est génial à voler et pour le MCO comparé au MIG, et les collègues français étaient formidables et serviables.
    11 points
  4. Et l'Ukraine à 8 Bohdana par mois L'Estonie qui nous achète 1,5 mois de production du CAESAR, surement pas étranger aux performances vues en Ukraine. Pas vu de vidéo de PzH depuis un moment. Oh mais c'est pourtant assez simple à comprendre, pour l'avoir lu un paquet de fois sur le forum quand je faisais ce même constat d'un manque de volonté politique, confinant à l'aveuglement. On me répondait toujours "nous n'avons aucun moyen à consacrer et chaque euro alloué à l'Ukraine coute déjà trop cher". On s'en est persuadé jusqu'à l'auto-intoxication et puis les Russes devenant toujours plus menaçants... ah ben finalement non, en fait, on peut faire des choses et même plein de choses (cf les récents développements sur les commandes de missiles, la prod de CAESAR, celle d'AASM qui va passer à 100/mois ou la politique de dons systématiques à l'Ukraine de nos matériels réformés). Encore un effort sur la production de munition et on aura maximisé nos atouts. Un peu d'audace sur le segment APC/VCI et on frisera le Macron Unchained. Mettons le 2000D dans la corbeille, furia francese. On a toujours eu plein d'options pour escalader, on se refusait simplement de les envisager pour des motifs qu'il faudra un jour clarifier...
    10 points
  5. En période de guerre, viser un militaire identifié adverse qui ne manifeste pas concrètement l'intention de déposer les armes (se rendre) est une cible légitime. Quelqu'en soient le contexte et la situation. Ce n'est pas un crime de guerre, c'est juste la guerre.
    8 points
  6. Ce n'est un crime de guerre que si ce soldat se rend puis décide de pisser un coup. Sinon il reste un militaire en situation opérationnel. Dans ta logique une colonne militaire loin du front, un casernement, un navire à quai (ou en goguette) et qui seraient engagés constitueraient des crimes de guerre ?!!! Dans ce cas la guerre elle-même est un crime de guerre !
    8 points
  7. Le problème, c'est qu'après Avdiivka, il n'y a rien eu, malgré les craintes de nombreux observateurs, dont moi. Pas de vrai momentum, pas de percée plus à l'ouest, et on est de retour à une bataille d'attrition 2 km plus loins avec les ukrainiens qui ont reconstitués un front cohérent et s'enterrent. Du coup, si le coup de boutoir initial n'est le prélude à rien, il faut le juger sur pièce, au regard du seul terrain conquis et du rapport de perte. Et à ce jeu, Avdiivka n'est probablement pas une grande victoire russe, elle l'est peut être moins encore que Bakhmout où les russes avaient pu échanger de l'infanterie de très faible valeur (Wagner) contre des soldats ukrainiens expérimentés à un taux avantageux pendant de longs mois, ce qui ne semble pas avoir été le cas à Avdiivka (non que les pertes ukrainiennes aient été légères pour autant), avec en prime des pertes blindées beaucoup beaucoup plus lourdes cette fois si. Ca aurait constitué une victoire en soi si la prise finale d'Adviivka avait entraîné ou la capture/destruction d'un nombre très important d'Ukrainiens (destruction des brigades qui défendaient la ville) ou le début d'une percée. Hors, on a vu ni l'un ni l'autre, et je reste donc extrêmement dubitatif sur les très nombreux assauts blindés débridés auxquels se livrent les russes depuis 1 semaines, sans gain notable et avec des pertes très lourdes au moins en terme de véhicule. Ca me semble aller à rebours de ce qu'ils semblaient avoir appris, et dans la droite ligne des échecs systématiques des deux camps quand ils ont essayés de constituer un "poing blindé" quelque part. Peut être ont ils crus que du fait de l'affaiblissement ukrainien, cette fois si ça serait la bonne, mais ils se sont trompés.
    7 points
  8. @g4lly En HS, message de Bruno sur les nuages : https://lejournal.cnrs.fr/articles/le-nuage-piece-meconnue-du-puzzle-climatique ''Les nuages ont bien un effet sur le climat, mais au global il est positif. Effet parasol et Albedo. Quand au mécanisme général et à la vapeur d'eau, il faut comprendre que la vapeur d'eau est le principal gaz à effet de serre en proportion et en effet global dans l'atmosphère, mais que la quantité de vapeur d'eau dans l'air est stable et ne peut pas augmenter par elle même. C'est l'augmentation des gaz à effet de serre de cause anthropique qui augmente la température d'un pouillème, qui rend l'air plus chaud, et qui permet d'augmenter la quantité de vapeur d'eau dans l'air. C02 et compagnie ne sont donc pas des gaz de réchauffement qui ont un effet direct sur l'augmentation de la température. Ils en ont un, mais leur principal "tort" est de pouvoir permettre une augmentation de la quantité de vapeur d'eau dans l'air.'' Fin du HS
    7 points
  9. Oui ... mais les nuages ne sont pas de la vapeur - qui est "transparente" - mais des micro gouttelette d'eau liquide. Ils contribueraient à 10% de l'effet de serre. la vapeur d'eau, sur laquelle les activités humaines n'ont que très peu d'influence directe mais qui contribue à l'effet de serre à hauteur de 60 %7,8. https://fr.wikipedia.org/wiki/Gaz_à_effet_de_serre#Principaux_gaz_à_effet_de_serre La vapeurs d'eau et les nuages contribue à 75% de l'effet de serre natuel, le CO2 un peu de méthane etc. Nox Ozone contribuent au autre 25%. Cet effet de serre naturel sur lequel l'homme n'a pas prise, permet à la planete d'avoir une température moyenne autour de 15°C alors que sans elle serait plutot à -18°C. L'effet de serre dit naturel c'est 90% de l'effet de serre global si on ajoute la vapeur d'eau et les nuages plus les quel GES naturel. --- A cela s'ajoute l'effet de serre additionnel, celui qui apparait avec l'activité humaine. On retrouve les gaz émis par activités humaine, et différente précurseur ou réactif de la chimie atmosphérique, émis par l'homme. C'est sur ces émissions qu'on essaie de jouer pour éviter que la planete n'accumule trop de chaleur. On trouve du CO2, des CFC, du méthane, etc. etc. La part dite additionnelle représenterait autour de 10% de l'effet de serre globale. C'est sur celle ci qu'on à un peu prise - pas temps que ça en fait par que la chimie de l’atmosphère est une chienne -.
    7 points
  10. Aucun. Mais les Brésiliens n'en ont pas de toute manière. Le débat qu'il risque d'y avoir est le suivant: - la Marinha va vouloir un avion navalisable "au cas où" un jour ils récupèrent un porte-avions. Et les seuls modèles disponibles seront des biréacteurs capables de bouffer deux Gripen au petit-déjeuner. Sauf qu'il va falloir financer tout ça, et que ça va franchement dépendre de l'état des finances publiques (et du gouvernement au pouvoir) au moment où les A-4 vont partir définitivement à la casse. - la Força Aérea va pas apprécier que la Marinha se dote de biréacteurs, et va insister sur le fait que c'est une gabegie sachant qu'il n'y a aucun porte-avions. Je suis prêt à parier que leur contre-argument sera "Achetez donc des Gripen pour le moment, ce sera bon pour l'industrie locale... et si un jour vous réussissez par miracle à mettre la main sur un porte-avions qui ne coule ou ne brûle pas, on se fera un plaisir de vous débarrasser de vos Gripen surnuméraires" En réalité, derrière tout ça, c'est la question de l'aéronavale embarquée de la Marinha qui se joue, et il est assez intéressant de voir que ce débat là n'est pas complètement tranché, malgré le retrait du Sao Paulo. Pour certains au sein de la Marinha, ce n'est qu'une parenthèse en attendant des jours meilleurs. Mais d'autres voix s'élèvent, parfois dans la Marinha elle-même (les surfaciers et les sous-mariniers notamment), et bien sûr au sein de la Força Aérea. Bref, j'ai parlé dans mon précédent message de plusieurs options (rachat PA CATOBAR d'occasion, ou construction/achat de PA STOBAR), mais j'aurais dû expliciter plus clairement la 3e option, celle qui est en place actuellement, le "pas de PA". Personnellement, je pense qu'on pourrait avoir une carte à jouer, d'autant que c'est aussi un enjeu de prestige pour le Brésil. Le fait que Macron en parle indique une volonté de prise en main de ce dossier au niveau politique. Perso, si le calendrier brésilien colle avec le nôtre, je verrais bien une proposition autour de Rafale M d'occasion qu'on pourrait remplacer de notre côté par des F4.2 ou des F5 (toujours selon le calendrier). Ça aurait l'avantage 1) de nous permettre de faire durer notre aéronavale en attendant un NGF qui se fait de plus en plus lointain et incertain, 2) de surfer sur la relance de l'assemblage des Rafale M pour l'Inde, 3) de respecter la tradition de l'aéronavale brésilienne qui semble avoir une passion dévorante pour les avions de seconde main (Bon, plus sérieusement, une commande d'avions neufs pour le Brésil à la suite des avions Indiens, je vote pour aussi. Mais on n'en est pas là) En tous cas, ça me ferait bien marrer que le Rafale réapparaisse au Brésil par la petite porte
    5 points
  11. L'inaccessibilité à la nouvelle cité pour les prolétaires égyptiens n'est pas un bug, mais une fonctionnalité. Cette éviction par l'argent remplace une interdiction formelle d'accès, qui ce produit ici dans les faits. Ne pouvant y résider que ceux qui en ont les moyens ; ce qui dans un pays aussi inégalitaire et clientéliste que l'Egypte, signifie les happy few choisis par le régime et auquel ils sont liés à un degré ou à un autre. Fonctionnellement, la nouvelle ville joue le même rôle que Versailles et la Cité Interdite en leur temps en mettant à l'abri le pouvoir des révoltes populaires, la dernière révolution ayant servi de leçon. Beaucoup d'argent a du aussi circuler sous la table. Les grands projets d'infrastructures servent souvent à ça
    5 points
  12. Si ça peut vous "rassurer", c'est pareil en Russie. Les systèmes sont saturés et n'étaient déjà pas bien pourvus avant le conflit. Tout ça aura des conséquences après-guerre.
    5 points
  13. Je me souviens que la première fois que j'ai été à Kiev, les seuls personnes faisant la manche était des vieux invalides de la guerre en Afghanistan car le gouvernement avait décidé que l'Ukraine n'avait pas à financer les estropiés des guerres de l'Union Soviétique, et qu'importe que ce soit ses propres citoyens. Lors de mon dernier passage, j'ai acheté plein de goodies aux associations d'estropiés de cette guerre pour aider à financer prothèses et rééducation (ou palier au commun) en me disant que ça allait être la même bazar pour cette guerre ci. J'ai par contre pas donné un radis au stand d'à coté : bien qu'ayant un étal pimpant, j'aime pas Azov.
    5 points
  14. En Ukraine, la colère grandissante des soldats mutilés Selon l’association Pryncyp, qui défend les intérêts des invalides de guerre, près de 70 % d’entre eux ont financé eux-mêmes des soins médicaux. « Semi-aptes » ou blessés, ils espèrent peser sur le gouvernement. L’agression russe du 24 février 2022 est loin d’avoir détruit les bases démocratiques en Ukraine. Au cœur même de l’armée, une parole critique grandit contre les autorités sur le sujet sensible du soutien apporté aux soldats blessés. Ce mécontentement est diffus et inorganisé mais relayé par la société civile et certains membres de l’opposition. Parmi eux, le député Oleksiy Hontcharenko estime qu’« une nouvelle demande politique est née avec cette guerre. Un million de personnes mobilisées, plus les familles et les entourages proches, ça fait du monde, même si cela ne constitue pas encore une force politique capable de menacer le gouvernement ». Par un jour gris et neigeux de la mi-mars, à Kiev, dans l’un des centres de rééducation pour soldats ouverts par l’organisation de Viktor Pintchouk, homme d’affaires ukrainien, apparaît l’autre visage de la guerre. Au détour des couloirs surgit ce que les états-majors n’aiment guère montrer, les chairs meurtries et les yeux pleins d’effroi d’hommes et de femmes pour qui le temps s’est figé. « Nous sommes spécialisés dans le suivi des amputations, on peut traiter une cinquantaine de personnes en même temps, mais la liste d’attente est longue », confie Oleh (qui n’a pas voulu donner son nom), l’un des médecins de l’établissement. Sur un tapis roulant posé devant une large fenêtre, un homme marche sur deux prothèses chaussées d’une paire de basket. Ses deux avant-bras ont disparu. Ses épaules impriment le mouvement. Il n’a pas de mot pour dire ce qu’il ressent. Sur un brancard contre le mur, un autre soldat se sert du seul bras qu’il lui reste pour faire des tractions avant de s’en recouvrir les yeux comme s’il ne voulait plus voir le jour ou ceux qui se trouvent là. Sa jambe droite est inerte, la gauche n’est plus qu’un moignon. Gérer les conséquences psychologiques Dans la même pièce, Yevhen Serbin, 36 ans, sait qu’il ne marchera plus, mais son large sourire refuse d’abdiquer. Touché à la colonne vertébrale, le 31 octobre 2022, dans le Donbass, lors d’une percée ennemie, par une balle passée sous son gilet pare-balles, il attend depuis des mois que la commission médicale militaire se prononce sur son invalidité et son régime de protection. Pour l’heure, il touche sa paie de soldat. « Je ne suis pas le seul à être dans le flou, des camarades ayant des handicaps identiques mais venant de bataillons différents ne seront pas traités de la même manière que moi. » Même avec son grade de commandant, il n’a pas assez pour faire vivre sa famille sans le salaire de sa femme. « Il ne faut pas traiter que les blessures, il va falloir aussi gérer les conséquences psychologiques, familiales et financières de la guerre, pendant des générations. » Pour ces trois combattants, l’armée, c’est fini. Pas pour Olga Chudna, 47 ans, qui compte bien retrouver son unité. Elle reçoit dans sa chambre. Chargée des premiers secours sur le front, elle a été touchée à la jambe, en avril 2022, près de Lyman, dans l’oblast de Donetsk, par des shrapnells alors qu’elle évacuait des blessés. Elle s’est engagée avec son mari déclaré, depuis, mort au combat. « Des membres de son unité l’ont vu prendre une balle dans la tête, mais ils ont dû le laisser sous le feu de l’artillerie russe. » Son fils aîné, âgé de 29 ans, a également pris les armes. « Système d’aide incohérent » Elle apprend à marcher sans béquilles et espère trouver un autre séjour de rééducation avant de se présenter devant la commission médicale militaire pour être déclarée apte. En attendant, elle révise des cours de mathématiques pour un examen. Elle peint des natures mortes. Et, guitare à la main, elle chante l’histoire d’amour impossible d’un soldat pour la femme d’un frère d’arme. « Je m’en sors, assure-t-elle, et je continuerai à servir mon pays, mais le gouvernement n’apporte pas le soutien qu’il devrait aux blessés, le système d’aide aux vétérans est incohérent. » Lorsque les soldats doivent se faire soigner à l’étranger, ce n’est guère plus simple. Yevhen Berdnyk, 40 ans, était dans les forces spéciales. Le 28 août 2023, sur le front de Zaporijia, une mine a coupé son corps en deux, ne laissant, aujourd’hui, qu’un tronc posé sur un tapis de sol dans une salle d’exercice du centre. Pourtant, il a le moral. Le 10 avril, il part au Minnesota, aux Etats-Unis, dans le seul institut fournissant les prothèses adaptées à son handicap. « L’Ukraine ne donne rien si vous sortez du pays pour des traitements, il me fallait 45 000 dollars [42 000 euros], mes amis, à Kiev, ont collecté la moitié et les Américains ont dit qu’ils compléteraient. » Masi Nayyem connaît bien cette problématique. Le visage de cet avocat porte les stigmates des blessures subies, en juin 2022, lorsque son véhicule a sauté sur une mine. Son énergie fait vite oublier son œil manquant, et de son expérience il a fait un combat en créant avec Lyubov Galan, une militante des droits civiques, l’association Pryncyp qui défend les intérêts des soldats blessés et vétérans. « Nous sommes encore tributaires du système soviétique des commissions médicales de l’armée, très bureaucratique, qui donne trop de latitude aux gens qui les composent, sans parler de la corruption », expose-t-il. La liste des griefs est longue. L’armée refuse de prendre en charge des maladies, comme l’épilepsie, que de nombreux médecins civils estiment être aggravées par les combats. « Je dois assumer seul le traitement de mon diabète et de mon ulcère », ajoute Masi Nayyem. Selon Pryncyp, près de 70 % des soldats ont financé eux-mêmes des soins médicaux. De même, seuls 20 % à 30 % des blessés sur le front ont obtenu, à ce jour, le « statut de combattant » qui donne droit à quinze jours de vacances supplémentaires, à des rabais sur les travaux de maintenance à leur domicile et à la gratuité des frais d’école et d’université pour leurs enfants. Près de 500 000 soldats pouvant y prétendre seraient privés de ces avantages. « Défaut de protection sociale » Le traitement réservé aux « semi-aptes », trop diminués pour retourner dans leur unité mais assez opérationnels pour rester dans l’armée, incarne cette gestion jugée défaillante. Faute de nouvelles affectations disponibles à cause des milliers de demandes, nombre de soldats « semi-aptes » attendent chez eux. Ils recevaient une indemnité comprise entre 20 et 35 euros par mois jusqu’à une loi de juin 2023 qui l’a élevée à 475 euros. Début avril, la mesure n’était pas encore généralisée et interdisait toujours de cumuler un autre travail. Devant le centre médical de rééducation et sanatorium d’Odessa, Oleksandr Kornigenko, 45 ans, chirurgien et président de l’une de ces commissions médicales militaires, jure qu’il s’efforce, avec les huit médecins militaires et civils qui l’entourent, « de suivre les souhaits des soldats ». En moyenne, sur dix cas, trois sont déclarés semi-aptes, un inapte, et les autres sont considérés comme valides. « Certaines indemnités sont injustes, admet le chirurgien, mais c’est une autre commission qui décide, si cela se traduisait en colère politique et sociale, ce serait une victoire pour l’ennemi. » Selon le député Oleksiy Hontcharenko, « des centaines de milliers de soldats sont concernés par ces dysfonctionnements ». La faute incombe souvent à l’absence d’un document, le « formulaire 5 », qui décrit les « circonstances du traumatisme primaire » et prouve le lien entre « la défense de la patrie » et la blessure. Cette pièce est délivrée par les commandants d’unité qui expliquent les retards par les contraintes de la guerre. De ce formulaire dépend aussi le paiement, en une fois, d’une indemnité liée à la blessure, à sa nature, au rang du soldat… Elle varie de 15 000 à 25 000 euros. « Ces problèmes nous ont convaincus de créer une coalition avec quatre autres organisations pour défendre l’idée d’une politique du vétéran auprès du gouvernement et du Parlement », lance Masi Nayyem, notamment, sur les questions de la prise en charge des soins et la numérisation des dossiers de chaque soldat. D’après le député Hontcharenko, « si le blocage par le Congrès américain des 61 milliards de dollars d’aide à l’Ukraine et la bureaucratie plombent le système, le refus du président [Volodymyr] Zelensky de signer les décrets de mise en application des lois votées en leur faveur, notamment celle sur la digitalisation, empêche aussi d’avancer ». Pour Lyubov Galan, 27 ans, l’autre figure de Pryncyp, venue au militantisme en 2013 avec la révolution de Maïdan, « le principal souci des soldats et vétérans réside dans l’accès au marché de l’emploi et le défaut de protection sociale qu’ils estiment dûe après leur sacrifice ». « Il existe, ajoute-t-elle, une multitude de structures dans le pays qui œuvrent pour améliorer le sort des soldats et des vétérans, au niveau national et local. » Réformer le système grâce au numérique Selon le député Oleksiy Hontcharenko, cette prise de conscience va conduire les soldats à s’engager dans la vie politique. « De nouvelles figures vont apparaître, mais, pour l’instant, dit-il, les élus traditionnels restent encore les principaux relais de leurs revendications. Tous les partis chercheront à avoir leur héros. Les sondages donnent déjà Zelensky à 32 % contre 67 % à Valeri Zaloujny [ex-chef de l’armée ukrainienne]. » En réponse, le gouvernement tente de réformer le système grâce au numérique et à la centralisation des procédures. La cheffe des forces médicales de l’armée ukrainienne, Tetyana Ostashchenko, a été évincée en novembre 2023. Le ministre de la santé, Viktor Liashko, assure que son pays étudie de près le modèle israélien de rééducation des anciens combattants et qu’il a, depuis juin 2023, augmenté l’enveloppe réservée à la rééducation de chaque soldat blessé, de 439 à 1 086 dollars, en fonction de la gravité de la blessure. Dans une arrière-salle du club UnderAir Fitness, situé dans les beaux quartiers d’Odessa, face à la mer, Oleh (qui n’a pas souhaité donner son nom), 47 ans, blessé une première fois en septembre 2022, près de Mykolaïv, essaie de réparer son dos, après une vilaine hernie et une épaule abîmée, à peine revenu dans son unité, en 2023. « Je suis cassé de partout, je ne pensais pas vivre tout ça, je ne vois aucun futur et je vais toucher moins que mon salaire de soldat. La colère monte. On ne se sent pas protégé. » De la grande salle voisine perce la musique tonitruante d’une séance où une quinzaine de jeunes femmes aux tenues multicolores s’activent sous les ordres d’une coach à la voix autoritaire. Oleksandr Pelin, l’un des responsables du club, explique que si les soldats blessés peuvent venir chez lui gratuitement, c’est grâce aux dons privés et à son activité. https://www.lemonde.fr/international/article/2024/04/03/en-ukraine-la-colere-grandissante-des-soldats-mutiles_6225649_3210.html
    5 points
  15. On parle encore de Dresde en oubliant Varsovie (1939), Guernica (1937) ou les écrits de Douhet. Je vous épargne les Écorcheurs ou les massacres antiques, s'agirait pas de perdre du monde (et je n'ai pas le talent narratif de Tancrède).
    5 points
  16. Exercice dans le Tarn ... Radada dada !! Belle capture de l'oiseau de proies ...(voir l'emport) https://www.midilibre.fr/2024/04/02/tel-un-vol-de-vautours-une-armada-davions-rafale-est-passee-au-ras-des-falaises-des-gorges-du-tarn-11865182.php
    5 points
  17. Pas de sous-titrages malheureusement
    5 points
  18. Qu'est ce qu'un appui assez fort ? Je ne tiens pas à polémiquer sur ce sujet. Trois points. 1° - Les forces Françaises libres ont appliquées de par les ordres du général Leclerc directement, en Alsace, l'ordre de fusiller des combattants Français en uniforme Allemand et combattant pour les Nazis. Evènement connu. 2° - Il fut accepté par ces mêmes Forces Française - qui, globalement respectaient les militaires Allemands qui acceptaient la reddition pour devenir des prisonniers - eurent des comportements de refus envers ces prisonniers . Mon père fut témoin, après un combat très dur, que des Allemands / Nazis, s'étant refugiés dans un école primaire ont reçus l'ordre de nettoyer la place. Ce qui fut. Beaucoup de ces derniers s'étant refugiés dans les toilettes - malgré les mains levés et criant "Kamarade" - furent abattus sans sourciller. La sanction fut = Des salauds en moins. Ils n'avaient qu'à se constituer prisonnier .(Sans commentaires). De nombreux belligérants, je le reconfirme, ont considérés que la Convention de Genève ne couvrait pas le sort des militaires qui se rendent. Si une reddition proposée est acceptée, c'est différent et reste un crime de guerre si un homme est abattu gratuitement. 3° - Malheureusement pour moi, je fus engagé en tant qu'appelé du contingent dans une opération dite de police. Deux choses en arrivant sur place. Le petit livret de photos des exactions commises par l'ennemi qui nous étaient remis. Juste pour nous mettre en condition. Et le rappel de la Convention de Genève qui nous octroyaient de tirer même préventivement car le sort des rebelles n'est pas couvert par ladite convention. Et pourtant. J'ai vu des morts. Et tous, nous portions le treillis militaire. Parfois avec une djellaba. Mais le rebelle portait un petit insigne de couleur verte sur l'épaule. Je pense que vous avez deviné. La guerre est une chose des plus déchirante et abjecte qui soit. En parler, c'est normal. La vivre, civil ou militaire, laisse des traces profondes. Si j'ai posté sur ce sujet, c'est que j'avais quelques éléments à afficher pour ce débat. Bien à vous ksimodo. A se lire et poster sur d'autre sujets avec plaisir. Janmary
    4 points
  19. Didons, didons.... tu viens te cacher dans un sujet Danois pour médire ? je croyais que les Hirondelle avait la vue perçante ? a priori pas. Par contre pour déposer sa fiente, là tout est en parfait ordre de marche on dirait ! Alors chez nous : les débarquements c'est grosso modo mer 3 maxi (<1.25m) et avec un vent de travers raisonnable Parce qu’il faut pouvoir: Naviguer précisément jusqu'à la plage (parfois étroite) et avec des dangers d'échouage non loin, tenir l'engin, et que les véhicules qui pourrons peut être avoir à faire qqs mètres dans l'eau ne supporterenait pas les déferlantes. Revenir charger plusieurs fois dans un temps raisonnable, soit en enradiant, soit en porte à porte. Et quand ça brasse et bien ce n'est pas si facile ! Et oui, en général il y a le "bull tapis" (ou l'EGAME tapis) pour faciliter le boulot des véhicules et éviter d'abimer du matos. Mais ce n'est pas une obligation. Et non il n'y a pas que les plages de sable et la météo idyllique. Par contre, en général c'est ce que les photographes préfèrent. Et ils aiment la lumière du matin (souvent avec la mer plus calme en med). D'ou la prédominance des photos comme tu cites http://img.over-blog-kiwi.com/0/54/74/56/20150607/ob_a7c2f0_2015mtln013-356.jpg
    4 points
  20. C'est un bien triste rappel de la réalité générale. Une guerre ne se fait pas qu'avec des armes. Il y aussi tous les services support derrière, et les budgets qui vont avec. Ca vaut pour les aides ( pour le coup, l'UE est indispensable en plan financier ) et pour la répartition du budget par le gvt. Entre parenthèse, sauf erreur de ma part, si le budget éduc parait trés faible, c'est parce que c'est pris en charge en local en grande partie ( dont les salaires aussi, la moitié me semble t'il ) Il y a toutefois une augmentation sérieuse des recettes qui est prévue pour 2024, j'avoue qu'il faut être trés optimiste.....
    4 points
  21. @Teenytoon ... En gros c'est le problème issu du fonctionnement des réacteurs d'avions volant à haute altitude. Les traînées de condensation (90% d'eau) créent des cirrus homogenitus (d'origine artificielle) qui réfléchissent aussi de fait le rayonnent thermique de la terre vers elle même : "... La multiplication des cirrus homogenitus modifie la nébulosité mondiale, ce qui crée un déséquilibre dans le bilan radiatif de la Terre - appelé « forçage radiatif» - qui se traduit par un réchauffement de la planète. Plus ce forçage radiatif est important, plus l'impact sur le climat est important. Au niveau mondial, le trafic aérien représente environ 3 % des émissions de gaz à effet de serre, et 5 % du forçage radiatif, principalement à cause des contrails. Autrement dit, il ne faut pas seulement considérer les émissions directes de CO2 des avions pour déterminer leur contribution au réchauffement de l'atmosphère, il faut également prendre en compte le rôle des trainées de condensation formées. Ces impacts ne peuvent plus être négligés note la nouvelle étude, d'autant plus que les auteures, Lisa Bock et Ulrike Burkhardt estiment que le forçage radiatif à cause des cirrus homogenitus sera trois fois plus important en 2050 (par rapport à 2006). En outre, cette augmentation devrait être plus rapide que l'augmentation du forçage radiatif lié au CO2. En 2050, le trafic aérien devrait être 4 fois plus important qu'en 2006, mais aussi se situer à des altitudes un peu plus élevées, ce qui favorisera la formation des trainées de condensation, notamment dans les zones tropicales où la troposphère est plus épaisse. ..." https://www.notre-planete.info/actualites/1002-avion-trainee-condensation-contrail-effet-de-serre-climat#:~:text=Il s'agit de cirrus,") est également souvent employée.
    4 points
  22. Le CAESAR commence à devenir une norme : Il est plus rapide à fabriquer que les 155 sous tourelles, il est donc de facto plus simple à réparer et à maintenir. Il a une excellente survivabilité. Seulement 10% perdu en un an. Il est précis donc consomme peu de munitions Il est très mobile et donc très souple d'emploi au niveau d'une division Il est simple d'emploi. Un artilleur n'a pas à faire de longue formation pour s"adapter. Il va être disponible en grande quantité Mais il manque d'autodéfense contre les drones.
    4 points
  23. Larmes l’œil https://www.linkedin.com/posts/hervé-dermoune-974641183_toulon-montcalm-fregate-ugcPost-7181013879274008576-0QX Alors la propulsion des FASM et pratiquement de ttes les frégates de ces 40 dernières années fut développée sous l’impulsion de Denis Jacquinot https://www.aadcns.fr/global/gene/link.php?doc_id=2695&fg=1
    4 points
  24. D'excellentes observations du prof Stevius sur la conscription en Ukraine, dans le cadre du récent projet de loi. Je détaille son long post ici pour ceux qui n'ont pas twitter.
    4 points
  25. Durant la WW2 l'USN recruta un très fort contingent d'officiers de réserve notamment parmi les universitaires et les professions libérales. Ces gens éduqués, dotés d'une ouverture d'esprit et d'une intelligence > à la moyenne ont fait très souvent de bien meilleurs officiers et meneurs d'hommes que pas mal de personnels d'active à tendance gros bourrin ... Il est souvent beaucoup plus facile de transformer en soldat quelqu'un d'intelligent que de rendre efficace au combat un abruti ... Bigeard ne disait pas autre chose quand il écrivait dans "Pour une parcelle de gloire" qu'il avait obtenu de meilleurs résultats avec ses appelés du 3 RPC en Algérie qu'avec ses engagés du 6 en Indo.
    4 points
  26. C'est à dire que ça reviendrait à diminuer la production mondiale, et comme les vases communiquent, tout le monde en paiera le prix. Tout le monde. Tu peux dire aussi qu'on peux frapper les champs de blé russes ( c'est la même chose sauf que le sujet est juste plus "sensible" sur la forme sans être différent sur le fond ), et aprés tout tant pis pour les pauvres africains et indiens. S'ils n'ont pas d'argent pour acheter du blé, ils n'ont pas acheter du steak de boeuf aprés tout..... Pour l'Oncle Sam, les céréales, ça ne doit pas lui poser trop de problèmes. Mais le pétrole, par contre, il va pas être d'accord. Ca le conduirait à exporter d'avantage à long terme, alors qu'ils préfèreraient vite se le garder. Il y a la question du prix, mais aussi la gestion du réservoir.
    3 points
  27. L'Egypte s'est déjà cassée les dents au Yémen https://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_civile_du_Yémen_du_Nord
    3 points
  28. La qualité est excellente pour ceux que j'ai lus. Ce sont des gros pavés qui doivent peser 3 ou 4 kg (avec quantité énorme d'informations, photos, schémas, anecdotes) et écrits par des pros (ancien sous-mariniers, amiraux, ingénieurs de l'armement, etc, etc). Pour un type qui aime les sous-marins comme moi, c'est un "must".
    3 points
  29. Elle est quand même très étrange cette sortie de Macron. Vu qu'il insiste très largement dans son discours sur notre participation "dans les règles de l'art et le respect de la loi internationale etc." à la conception du SNA brésilien, on pourrait presque penser que certains commencent à réfléchir à la possibilité de refourguer le CDG aux Brésiliens, avec les Rafale qui vont bien, quand le PANG arrivera. Ça reste quand même assez étrange comme idée, mais 1) on a déjà vu plus farfelu et 2) l'idée d'un ultime IPER a été évoqué pour la France, au cas où le PANG devait être commandé sur la LPM suivante*. L'autre option que je vois, ce serait la participation du Rafale (notamment M) à une éventuelle compétition pour remplacer les A-4 Skyhawk modernisés de la marine brésilienne. Je ne doute pas que la marine adorerait avoir des Rafale, qui plus est des Rafale M qui leur permettrait de garder ouverte l'acquisition d'un porte-avions léger STOBAR en remplacement de l'Atlântico, quand (si?) le jour viendra. Par contre, là, il faudra qu'ils affrontent une compétition de Saab très féroce, qui sera largement soutenu par la FAB qui aura du mal à accepter que la Marine puisse acheter de meilleurs avions que les siens Mais bon, d'ici à ce que ça se fasse, on verra bien quels avions seront encore en production Après, la conclusion de l'article évoque le fait de lier un achat de Rafale à la participation française à la conception du SNA brésilien. Je n'en vois vraiment pas l'intérêt. Si on devait leur mettre la pression en échange de notre aide, on aurait bien plus intérêt à pousser l'achat de 4 sous-marins conventionnels (Barracuda cette fois-ci) construits à Itaguai, ou à les convaincre d'acheter des FDI par exemple. Ce serait là bien plus stratégique pour la France, pour le Brésil et pour les deux industries respectives que l'achat d'une douzaine de Rafale M (possiblement d'occasion) qui se fera d'elle-même, sans besoin de pressions, si on devait en arriver là. * A mon sens, les Brésiliens auraient sans doute plus intérêts à s'orienter vers un PA léger STOBAR (en collab avec la France, l'Italie, l'Inde, la Turquie... les options ne manqueront pas) , si un jour ils en ont les moyens. Ça coûtera pas forcément plus cher que l'IPER supplémentaire du CDG, et ils auront un navire en bon état, avec de bonnes capacités d'accueil pour l'équipage, et une durée de vie qui se comptera en décennies.
    3 points
  30. A priori il y a déjà du trafic en passant par plus loin sous le pont. Mais 3.4m de tirant d'eau ....donc forcément ça limite beaucoup... https://marine-oceans.com/actualites/baltimore-un-couloir-de-navigation-ouvert-parmi-les-decombres-du-pont/
    3 points
  31. Ca fait plaisir d'en voir certains ne pas arriver à se retenir de lâcher des sourires profondément enfantins, c'est rafraichissant.
    3 points
  32. Les zones grises, c'est qu'il n'y a pas de données stat. donc pas de vol ou pas assez pour être significatif ou pas communiqué. Dans pas mal de cas, ça correspond à des restrictions aériennes disons "fortes". Le pourtour du Yémen n'est pas "recommandé" en vol civil, donc si y'a pas de vol, tu verra pas de pb de perte GPS par la force des choses. Le Yemen n'est pas survolé, et le détroit non plus. Ca passe pas loin, soit au nord chez les saouds, soit un poil au sud au dessus du golfe Il faut aussi remettre le nombre de cas avec le trafic en perspective, plus ça passe, plus il y aura de cas, mécaniquement. Quand on voit à quel point c'est encombré sur l'Est de la Turquie....
    3 points
  33. D'après l'article, on parle de 100 milliards sur 5 ans (un peu comme le fond allemand), pour prépare une décision lors du somment de l'OTAN à Washington en Juillet : "Ce mercredi, Jens Stoltenberg a indiqué que l'Otan doit être en mesure d'offrir une aide "prévisible" sur le long terme pour l'Ukraine face à l'agression russe. "Nous devons assurer une assistance militaire fiable, prévisible et à long terme pour l'Ukraine", a déclaré le secrétaire général de l'Otan à Bruxelles, peu avant la réunion des ministres des Affaires étrangères de l'Alliance qui devraient discuter d'une proposition de la la création d'un fonds de 100 milliards d'euros sur cinq ans pour aider Kiev." La question importante, cela va être qui paye car l'OTAN n'a pas de recettes fiscales en propre. Si les Etats-Unis mettent 50 milliards au pot, cela va tout de suite motiver tout le monde. Si c'est les pays européens uniquement (comme ces derniers mois), cela va entrer en compétition avec d'autres initiatives au niveau de l'Union Européenne... Il faut voir aussi si c'est des promesses de dons (incluant des dons en nature valorisées sur base de quoi ?...) ou du vrai argent...
    3 points
  34. J'ai découvert un véritable bijou pour les personnes qui s'intéressent à l'histoire britannique. Un podcast des deux historiens Dominic Sandbrook et Tom Holland. Il s'appelle "The Rest is History" et a un très large public. https://podcasts.apple.com/gb/podcast/britain-in-1974-state-of-emergency-part-1/id1537788786?i=1000643911801 Je trouve particulièrement divertissante la série en quatre parties sur les années soixante-dix politiques au Royaume-Uni, dans laquelle les deux historiens racontent avec l'humour et l'autodérision typiques de ce pays, qui nous font tant défaut en Allemagne et en France. Il y a aussi beaucoup de ragots, savais-tu par exemple que le Premier ministre Harold Wilson était commandé par son assistante personnelle Marcia Falkender comme par une dominatrice ? Des favoris comme Enoch Powell ne manquent pas non plus.
    3 points
  35. a part quelques aleas, la mission en mer rouge est plutot efficace. malgre des problemes, les danois et allemands ont reussi a continue la mission en detruisant les drones au final. au moins dans l'otan il y a bcp plus de transparence par rapport au fleuve de mensonge qui sort du Kremlin. quid la derniere accusation rocambolesque que c'est l'occident qui controlle les terroristes (via des puces integres dans leur cerveau) qui ont commis les recents attentats a moscou
    3 points
  36. Une journée riche en actualités géopolitiques. Les US d'abord, notre pire ami, à l'exception de [insérer votre mention utile]. Une frilosité assez suspecte vis à vis des actions Ukrainiennes sur les infra gaz et pétrole de la Russie. Difficile de ne pas y voir un réflexe pavlovien sur la volonté d'éviter à tout prix de déstabiliser le marché des produits pétroliers. Bref, l'affaire Ukrainienne semble toujours plus gérée en transaction deal. Séjourné fait le boulot, avec une position très raisonnable dans le fond. La Roumanie, qui ne s'était pas (de mémoire) exprimée de façon explicite sur les propos du PR, semble toutefois adopter certaines postures ambiguës. Un signal juridique envoyé pour une possible intervention en Moldavie ? Peut être que le camarade @Zalmox aura une lecture de cette actualité ?
    3 points
  37. Ce serait les européens qui brouillent les avions autour de kaliningrad ?
    3 points
  38. Pardon mais le documentaire Armageddon a prouvé qu'il était plus simple de transformer des mineurs en astronautes que l'inverse, alors...
    3 points
  39. La transparence du champ de bataille c'est pas une vue de l'esprit. En 40 cette colonne serait passée inaperçue avant de franchir la dernière colline. De nos jours on la repère bien avant avec un drone, on transmet l'info au réseau et on tire avec le tube le mieux positionné en un rien de temps.
    3 points
  40. https://www.politico.eu/article/ukraine-great-risk-front-line-collapse-war-russia/ (3 avril 2024) Les dernières déclarations de l'entrepreneur rebelle Elon Musk concernant la guerre en Ukraine ont fait grincer des dents, car il a averti que même si Moscou n'a "aucune chance" de conquérir toute l'Ukraine, "plus la guerre durera, plus la Russie gagnera de territoire jusqu'à ce qu'elle atteigne le Dniepr, qui est difficile à surmonter". "Toutefois, si la guerre dure assez longtemps, Odessa tombera aussi", a-t-il averti. Toutefois, les prévisions de l'entrepreneur milliardaire ne sont pas si différentes des avertissements désastreux que le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy a lancés ces derniers jours. Selon M. Zelenskyy, si le paquet de plusieurs milliards de dollars bloqué n'est pas approuvé rapidement, ses forces devront "revenir en arrière, reculer, pas à pas, à petits pas". Il a également prévenu que certaines grandes villes risquaient de tomber. Selon des officiers ukrainiens de haut rang qui ont servi sous les ordres du général Valery Zaluzhny - le commandant en chef des forces armées ukrainiennes jusqu'à ce qu'il soit remplacé en février - le tableau militaire est sombre. Selon ces officiers, le risque est grand de voir les lignes de front s'effondrer là où les généraux russes décident de concentrer leur offensive. En outre, grâce à un poids numérique beaucoup plus important et aux bombes aériennes guidées qui détruisent les positions ukrainiennes depuis des semaines, la Russie sera probablement en mesure de "pénétrer la ligne de front et de l'écraser dans certaines parties", ont-ils déclaré. Ils se sont exprimés sous le couvert de l'anonymat pour pouvoir parler librement. "Il n'y a rien qui puisse aider l'Ukraine maintenant parce qu'il n'y a pas de technologies sérieuses capables de compenser l'Ukraine pour la grande masse de troupes que la Russie est susceptible de lancer contre nous. Nous n'avons pas ces technologies, et l'Occident ne les a pas non plus en nombre suffisant", a déclaré l'une des sources militaires de haut rang à POLITICO.
    2 points
  41. Les futurs SSBN "District of Columbia" américains vont adopter des barres en X assez similaires a celles de Naval Group sur les SNA Barracuda et peut être SNLE3G... J'entend par là que seulement la partie arrière des barres est mobile ( flap ou aileron ? ) --> Cocorico ? Alors que à l'inverse les sous-marins Japonais, Néerlandais et Australiens qui ont aussi des barres en X ont en revanche l'intégralité de chaque barre mobile. Je pensais que c'était grâce à la vitesse supérieure des SNA que les petites surfaces de controle suffisaient... Mais non puisque le futur SSK barracuda Orka des pays-bas adopte également ce design (parenté design Suffren) mais un aussi Scorpène présenté en salon il y a quelques années. Exemples Français (Barracuda/Orka/Scorpène/SNLE3G) et Américain (SSBN) --> Exemples de SSKs Japonais, Néerlandais et Australiens (Suédois) -->
    2 points
  42. Je ne serais pas surpris si les systèmes ne sont pas utilisés complètement différemment avec des obusiers autopropulsés blindés comme le PzH2000 ou le M109 en service plus proche de la ligne de front tandis que les CAESAR plus légèrement protégés mais opérationnellement très mobiles gardés à l'arrière pour les feux à plus longue portée. Ça a surtout du sens si on considère la portée plus restreinte des M109. Les Archer et autres DANA utilisés sous blindage sont peut-être dans la même catégorie ce qui justifierait des pertes plus importantes.
    2 points
  43. D’après l’article néerlandais cité, le caitaine de la fregate se plaint d’être parti avec un problème CONNU, laissé à lui même depuis un bon moment: on dira donc qu’on est entre les deux Et que les politiques ne sont pas contents de se taper la grosse chouma, car ils avaient demandé aux militaires si la frégate était en état d’y aller, et qu’on avait acquiescé… Bref, «cépamoacélotre», mais ça reste spécialement niais si le cms est bigleux depuis un bail et que tout le monde s’en balek’. Y a pas mort d’homme, hein, c’est juste que la marine danoise a perdu toute fierté. J’imagine que maintenant que Thales a dit «cépamafôte», quelqu’un va se décider à ouvrir la boite noire du CMS. «célakellélakouïlle »! Nous, limite on est content. Rétrospectivement on a encore plus l’impression que la MN a percuté de ouf et d’aucuns s’imaginent déjà vendre de brouettées de fdi au nord de l’Europe (et après, quand les britanouilles auront inévitablement panouillé les type 26, 31, 32 et 83, on leur cede en gapfill nos désormais vieilles fremm, et avec les sous on s’achète les 18 fdi qu’on mérite
    2 points
  44. Oui exactement. C’est bien beau de vendre des “systèmes ouverts” où tout le monde peut dialoguer ensemble, mais la réalité des intégrations logicielles est souvent bien plus moche. Car il ne suffit pas de pouvoir faire passer les informations, il faut encore faire passer les bonnes infos au bon moment, avec des échanges spécifiques pour authentifier/valider/confirmer, des essais complets, un bon soutien après-vente pour régler les problèmes inévitables, faire évoluer les configurations etc. Alors quand tu mélanges un peu de Thales, un peu de Terma, un peu de Saab, un peu de Lockheed eh bien tu cours aux ennuis. Surtout qqs années plus tard quand tu découvres des bugs et que les équipes de chaque fournisseur sont passées à autre chose, alors qui est responsable, qui met la main à la poche pour résoudre le problème, qui a encore les compétences pour comprendre comment le système est sensé marcher etc… … en tout cas ça c’est ce que je vis dans le civil
    2 points
  45. Heureusement que ça évolue positivement en Russie au niveau des infras... vu que ça partait de pas grand chose. Mais là encore, ça n'évolue pas partout. Pas du tout même. Et non, derrière la riante Moscou, c'est pas la rose en province. Ce serait plutôt l'inverse, ne serait-ce que pour les transports (pour un pont de Crimée, combien d'axes en déshérence ?). Et concrètement, si un peuple est prêt à se battre contre le monde parce qu'il a des bâtiments repeints et des lumières la nuit... ça craint sérieusement d'un point de vue mental. Quant à la tiers-mondisation, c'est très exagéré. Même si oui, on a des politiciens stupides qui coupent les budgets et mettent le pognon là où il n'a rien à faire (école privée, SNU, projets à la con). De là à dire qu'on vire Centrafrique, bof. En revanche, le déclinisme français (spécialité depuis des siècles) aide magnifiquement les extrêmes à progresser. Et les Russes à nous diviser.
    2 points
  46. Ils sont un peu gonflés ces politiques de critiquer les industriels. C est bien eux, les politiques, qui sont chargés de donner les moyens en temps et en heure et pas avec une guerre de retard, aux armées ... Si on commande juste de quoi remplir les silos une fois faut pas venir chialer après...on se demande a quoi servent les lpm qui sont périmées a peine sorties
    2 points
  47. Mais pourquoi donc l'annonce de l'intérêt potentiel d'un utilisateur de Typhoon envers le Rafale me remplit-il d'une joie mauvaise à chaque fois ??
    2 points
  48. Le Land de Hesse, mon employeur, souhaite à présent faire quelque chose pour l'idée européenne, c'est pourquoi j'ai reçu aujourd'hui un e-mail de service : Chers collègues, Comme vous avez certainement pu le constater dans les médias, les relations franco-allemandes sont depuis quelque temps entachées de malentendus regrettables. Mon ministère estime que cette amitié est le premier pilier de la paix en Europe, c'est pourquoi je voudrais vous proposer, sans engagement, quelques mesures pour agir dans ce sens : 1. il est regrettable que l'intérêt pour l'enseignement du français ait fortement diminué. C'est surtout aux collègues de faire de la publicité pour cette belle langue. Il n'est plus d'actualité de familiariser les élèves avec Jaques Brel ou Joe Dassin, aussi méritants que soient ces artistes français. On pourrait plutôt éveiller l'intérêt avec des artistes modernes comme Zaz. 2. Vous savez certainement que la France est particulièrement fière de ses produits agricoles, qui touchent un point sensible de l'honneur national, non seulement sur le plan économique, mais aussi sur le plan culturel. Nous apprenons malheureusement que le détaillant allemand Lidl, dans l'ignorance totale de cette réalité, brade de précieux vins de Bordeaux à des prix scandaleux. Il serait donc souhaitable de faire découvrir aux élèves des classes supérieures, dans le cadre d'une dégustation scolaire, les produits correspondants du commerce spécialisé. 3. Trop d'élèves quittent nos écoles sans diplôme. Il s'agit souvent de jeunes gens énergiques et actifs, dont les points forts se situent plutôt dans le domaine pratique que théorique. Parallèlement, les structures européennes de sécurité souffrent d'un manque sensible de personnel. Il est donc souhaitable de penser plus loin que le bout de son nez lors de l'orientation professionnelle. Saviez-vous par exemple que les Allemands avaient une tradition remarquable dans la Légion étrangère ? Ne serait-il pas agréable de pouvoir s'appuyer sur cette tradition ? Je vous souhaite, à vous et à votre famille, de bonnes fêtes de Paques. Je compte également sur vous pour soutenir de votre mieux nos efforts communs ! Armin Schwarz, ministre de la Culture du Land de Hesse
    2 points
  49. Les réunions de l'état major russe
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