Aller au contenu
AIR-DEFENSE.NET

[SCAF] "politique ": imbroglio des coopérations, des participants...


g4lly
 Share

Messages recommandés

Il y a 3 heures, RMR_22 a dit :

Macdonnel douglas a fabriqué les chasseurs de troisième et quatrième génération, mais a perdu la compétition pour la cinquième génération.
Par conséquent, nous devrions abandonner l'idée que si Dassault a réalisé un chasseur de quatrième génération, ils seront des experts de la cinquième génération.

Et ils ont perdu face à qui ? Lockheed Martin. Qui a aussi réalisé des chasseurs de troisième et quatrième génération.

Par conséquent, nous devrions abandonner l'idée que ceux qui peuvent être des experts de la cinquième génération n'ont besoin d'aucune expérience en quatrième génération.

Modifié par Kelkin
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a 3 heures, Ronfly a dit :

Exact!?...je comprends pas trop pourquoi... Désolé 

 

Finalement j'ai réussi...:

 

"L'industrie de la défense française avait deux raisons de se réjouir lorsque les Émirats arabes unis ont accepté d'acheter 80 chasseurs Rafale à Dassault Aviation le mois dernier. Premièrement, c'était une douce revanche pour l' humiliation de l'automne dernier lorsque l'Australie a renoncé à un accord sur les sous-marins en faveur d'une alliance avec les États-Unis. Il a dû y avoir un frisson de satisfaction à Paris lorsque Abu Dhabi, quelques jours après avoir accepté d'acheter le chasseur français, a suspendu les pourparlers avec les États-Unis sur l'achat du F-35 de Lockheed Martin. Deuxièmement, la commande des Émirats arabes unis - d'une valeur estimée à 14 milliards d'euros - garantira la production du Rafale jusqu'en 2031, ainsi que des travaux pour plus de 400 entreprises françaises de la chaîne d'approvisionnement. 
Il contribuera également à financer l'investissement de la France dans les futures mises à niveau du Rafale, qui devrait désormais être en service dans les années 2050. Pourtant, si l'accord a beaucoup d'avantages du point de vue français, il risque de déstabiliser les efforts de l'Europe en matière de collaboration en matière de défense. Car cela renforce la main de Dassault dans les négociations toujours difficiles avec la division de défense d'Airbus basée en Allemagne sur le futur système aérien de combat (FCAS) proposé par l'Europe. La dernière fois que Dassault - et par extension le ministère français de la Défense - a estimé qu'il n'obtenait pas ce dont il avait besoin d'un programme de chasse européen, il s'est retiré . Le résultat fut le Rafale de Dassault. Lancé en 2017 par l'ancienne chancelière allemande Angela Merkel et le président français Emmanuel Macron, le SCAF était un projet ouvertement politique. Cela a montré la détermination des deux pays à renforcer la capacité militaire souveraine de l'Europe après la sortie de la Grande-Bretagne de l'UE. En 2019, l'Espagne a rejoint le programme. Les problèmes ont commencé lorsque les politiciens l'ont remis à l'industrie. Dès le début, il a été marqué par des querelles sur le partage de technologie et la direction des parties les plus critiques du programme. Les combats ont été exacerbés par des idées fondamentalement différentes de ce que signifiait la collaboration. "La collaboration française, c'est s'assurer que vous obtenez le résultat le plus efficace", généralement sous direction française, déclare un responsable européen de la défense. "En Allemagne, il s'agit en partie du meilleur athlète, mais aussi du partage du travail industriel." Le projet a également rapproché deux rivaux acharnés - Dassault et Airbus Defence and Space. Mais l'année dernière, il semblait que les ambitions politiques de l'Europe avaient pris le dessus. Un accord sur les principes de base a été conclu et des accords industriels ont été conclus sur six des sept piliers du projet, couvrant les avions avec et sans pilote, les communications spatiales et terrestres, les technologies furtives de pointe, l'intelligence artificielle et plus encore. Mais les divisions demeurent sur le septième pilier - l'avion de combat de nouvelle génération lui-même - et il n'y a aucun signe de compromis imminent. Les deux parties ont des raisons logiques de s'entêter. Dassault, porte-drapeau de la souveraineté de la France dans les avions de combat, affirme qu'il doit développer et gérer lui-même le système de contrôle de vol crucial, par exemple. Mais l'Allemagne s'attend naturellement à ce que son industrie ait accès à la technologie, ayant promis des milliards pour le projet. C'est dans ce contexte que l'accord Rafale des EAU pourrait faire pencher la balance, soutient Francis Tusa, consultant et rédacteur en chef de la newsletter Defence Analysis. "Cela a changé l'équation", dit-il. « La France n'a plus besoin de l'Allemagne. Les bénéfices qu'ils tirent de l'accord avec les Émirats arabes unis financeront les mises à niveau du Rafale. » "Les jours du projet sont comptés à moins que les Allemands ne comprennent où ils en sont dans l'ordre hiérarchique", ajoute Tusa. "Ils ne sont pas égaux en capacité industrielle." Pendant ce temps, les plans du nouveau gouvernement allemand visant à codifier dans la loi les restrictions plus strictes du pays sur les exportations d'armes – les limitant potentiellement à l'OTAN et à l'UE – ajoutent aux tensions. De telles contraintes sur les exportations "seraient un tueur d'affaires", a déclaré un cadre français de la défense. Ce serait un coup dur pour les ambitions de défense de l'Europe si la France choisissait de s'éloigner à nouveau d'un chasseur européen. Ce serait aussi un échec pour Macron, qui a donné la priorité à la collaboration pendant la présidence française de l'UE. Mais les élections présidentielles se profilent en avril et la famille Dassault ne se contente pas de contrôler une entreprise clé de la défense française. Il possède le journal politiquement influent Le Figaro. En fin de compte, alors que seuls les politiciens des deux côtés peuvent résoudre l'impasse, cela devra peut-être attendre que la France se rende aux urnes. Mais plus l'impasse se prolonge, plus grand est le risque pour l'Europe que son dernier cas test de coopération commence à s'effondrer.""

  • Merci (+1) 3
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

il y a 12 minutes, Mobius1 a dit :

Dans le cas de l'Espagne, ce n'est le cas que pour la version terrestre.

D'où ça sort ?

C'est une prière d'un marin espagnol ou il y a un responsable français qui l'a dit ?

Sinon je propose de refaire comme il y a 35 ans... la France paye pour développer la version navale et la version nucléaire qui ne compteront pas dans les calculs de répartition de charge et l'Allemagne ou l'Espagne peuvent acheter des F-35 (B ou B61) sans que ça ne pose de problèmes.

Donc si on regarde la flotte à remplacer, la France n'a qu'une soixantaine de Rafale (hors FAS ou aéronavale) donc moins que l'Espagne n'a de Typhoon. En fait, même 30% du programme NGF, c'est trop pour la France. 25% (autant que l'Espagne et 50% pour l'Allemagne) serait plus cohérent... Et si on compte qu'on a revendu 24 de notre soixantaine de Rafale "classique", on devrait encore réduire notre participation.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a 4 heures, Bon Plan a dit :

et ils disent non sans raison qu'on s'est appuyé au sortir de la 2nd guerre mondiale sur leurs technologies et ingénieurs....

Mais bon, ca fait 75 ans quand même.

Vu l'impossibilité dans la France occupée de faire de la R et D dans ce domaine (et dans les autres aussi) il est évident que les compétences les plus pointues étaient chez eux. D'ailleurs les US et les Russes se sont arrachés les savants allemands, à commencer par Von Braun.

à l’instant, Alberas a dit :

Vu l'impossibilité dans la France occupée de faire de la R et D dans ce domaine (et dans les autres aussi) il est évident que les compétences les plus pointues étaient chez eux. D'ailleurs les US et les Russes se sont arrachés les savants allemands, à commencer par Von Braun.

Et en plus ils ont envoyé Marcel Bloch dans les camps. Ils veulent qu'on leur dise merci :cool:

  • J'aime (+1) 1
  • Upvote (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a 4 heures, RMR_22 a dit :

L'idéal serait un concours pour la meilleure société concevant un prototype de cellule, un autre concours pour le radar, un autre pour l'IRST, .....

De nos jours, les concours sont souvent remplacés par du contrôle continu, et à ce petit jeu, "matière" par "matière", les premiers de la classe en avions de chasse en Europe sont connus depuis des décennies : Cellule : Dassault , Radar : Thales , IRST : Safran , Moteurs : Safran , CDV : Dassault, Armement : MBDA, etc...

 

Citation

Macdonnel douglas a fabriqué les chasseurs de troisième et quatrième génération, mais a perdu la compétition pour la cinquième génération.
Par conséquent, nous devrions abandonner l'idée que si Dassault a réalisé un chasseur de quatrième génération, ils seront des experts de la cinquième génération.

McDonnel Douglas a perdu parce-que, n'ayant pas assez investi dans le domaine de l'aviation de chasse depuis un certain temps, ils se sont retrouvés incapables de combler l'écart avec la concurrence, qui elle, a au minimum maintenu, voir amélioré son savoir-faire et ses compétences dans le domaine.

En aéronautique, un champion ça se forme sur des décennies, ça se maintient en forme via des programmes d'études (qu'is soient réels ou "amont" comme nos PEA), c'est ce qu'a fait la France pendant tout ce temps, gouvernement après gouvernement, plus ou moins bien malgré les crises, mais il est hors de question de donner le fruit de cet investissement à des pays qui ont fait des économies en ne maintenant pas un tissus industriel aussi pointu . . .

 

Il ne faut pas oublier non plus que l'alternative d'une coopération avec la France, tant pour l'Allemagne que l'Espagne, c'est :

  • Faire le NGF à eux-deux ? Bonne chance pour ne serait-ce qu'y arriver ! (C'est pas médisant de dire ça, juste un constat sur les compétences existantes)
  • Mendier une place dans le Tempest ? Bonne chance pour y avoir plus de 30% au total, si toutefois les anglais veulent bien (chat échaudé craint l'eau froide) !
  • Acheter sur étagère aux USA : C'est très à la mode en "Europe", mais là bizarrement personne n'ose demander 30% du programme :biggrin:

Quand à nous, on a déjà fait seuls une fois, on peut recommencer, et il se pourrait même que le développement et la production nous revienne moins cher qu'à trois **, même si au final on aura moins de débouchés pour l'amortir . . . du moins en "Europe" . . .

 

** Edit: Parce-que la raison profonde de la répartition par "Best Athlete" demandée par Dassault et la France, elle est là ! Répartir le worshare uniquement en fonction des promesses de commandes, ça s’appelle l'Eurofighter, et on sait que ça ne fonctionne pas, que se soit via les rapports des Cours des Comptes, ou la dispersion des Radars AESA, etc...

Modifié par Obelix38
**
  • J'aime (+1) 2
  • Upvote (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a 4 heures, RMR_22 a dit :

Dassault a réalisé un chasseur de quatrième génération, ils seront des experts de la cinquième génération.

Sauf qu’lm est pas sortie de nul part. 
l’espagne a 15% de l’ef, l’allemagne 30% et 0 chasseur fait entierement domestiquement depuis 1930 voir avant pour l’un et depuis 45 pour l’autre.
la france lache 66%, l’allemagne gagne 2% et l’espagne gagne 18% par rapport au rafale/ef.  
on a enormement lache sur d’autre secteur, dassault est leader, c’est un fait, vous voulez revenir dessus, on reviendra sur tout le reste. 

  • J'aime (+1) 2
  • Upvote (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Si tu rajoutes que Dassault Systèmes a conçu le logiciel de conception 3D, CATIA, le plus répandu et réputé du monde avec comme clients Boeing, Airbus, Embraer, Bombardier, Toyota, BMW, Daimler, PSA, Thalès, Nokia Alstom, Naval Group, Meyer Werft, Swatch .... et j'en passe. Ça fait un savoir faire unique en Europe et au top niveau mondial...

  • J'aime (+1) 2
  • Upvote (+1) 2
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a 14 heures, Ronfly a dit :

Peut etre déjà posté mais c'est un article typique de comment mettre la faute sur la France et ses industriels.

https://www.ft.com/content/095d4c62-f215-499e-9ea0-cd26e0f5b42b

Une analyse biaisée et manquant de précision qui ne conclut rien de pertinent.

Voilà un lien qui marche: (copié de la page de recherche google)

https://www.google.com/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=&ved=2ahUKEwj7_Oy25-H1AhVK1xoKHQ9tDh0QFnoECAIQAQ&url=https%3A%2F%2Fwww.ft.com%2Fcontent%2F095d4c62-f215-499e-9ea0-cd26e0f5b42b&usg=AOvVaw2hprRZwaUNu0PgHFvjyWdR


Explication HS:
En fait , le journal a laissé l'article en accès lorsqu'on arrive chez eux via le moteur de recherche google (ou google news)
(logique, google a une part écrasante de l'accès à la presse occidentale ... tu coupes le référencement google et le traffic est divisé d'un facteur 10-30)

Pour tous les autres (notamment en lien direct, ou via duckduckgo), l'accès est réservé aux abonnés.

  • Merci (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a 5 heures, RMR_22 a dit :

Par conséquent, nous devrions abandonner l'idée que si Dassault a réalisé un chasseur de quatrième génération, ils seront des experts de la cinquième génération.

La préservation des compétences de bureaux d'étude est en effet un élément absolument crucial ...

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

il y a 13 minutes, Patrick a dit :

Oui. Par contre avec les chars Leopard 2 c'est l'inverse bien sûr... Logique n'est-ce pas? :bloblaugh::chirolp_iei:

Dans la logique des 5000 chasseurs de Dassault, il faudrait compter les plus de 10 000 char AMX 13, 30 et Leclerc. Donc on doit pouvoir encore dire qu'on a plus produit de char (depuis 1946) que les Allemands.

Bon, ça montre surtout que ça ne veut rien dire...

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

il y a 37 minutes, ARPA a dit :

Dans la logique des 5000 chasseurs de Dassault, il faudrait compter les plus de 10 000 char AMX 13, 30 et Leclerc. Donc on doit pouvoir encore dire qu'on a plus produit de char (depuis 1946) que les Allemands.

À vérifier. Je n'ai pas les chiffres. Si on inclut tous les véhicules blindés je ne suis pas certain que ce soit juste.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

57 minutes ago, AlphaBravo2 said:

Je vous invite à lire le livre « Avec ou sans l’Europe ? Le dilemme de la politique française d’armement » qui revient sur les processus décisionnels ayant abouti aux programmes A400M, Rafale et MQ-9 Reaper, c’est un petit bijou.

https://www.franceculture.fr/emissions/cultures-monde/europe-un-leadership-a-la-peine

  • Merci (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a 6 heures, ARPA a dit :

Dans la logique des 5000 chasseurs de Dassault, il faudrait compter les plus de 10 000 char AMX 13, 30 et Leclerc. Donc on doit pouvoir encore dire qu'on a plus produit de char (depuis 1946) que les Allemands.

Bon, ça montre surtout que ça ne veut rien dire...

Oui c'est vrai qu'il faudrait rajouter qu'ils ont été conçu et fabriqué entierement par Dassault et ses partenaires avec des réalisations au top niveau mondial comme le mystere IV, le Mirage III, le mirage G8, les mirage 2000/4000 et j'en passe... mais c'est un détail et cela ne veut rien dire...

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a 3 heures, AlphaBravo2 a dit :

A la base la France était partie pour concevoir l’ECA en coopération et les autres pays étaient très coopérants.

Très coopérants... on n'a pas la même définition.

On prévoyait de commander 336 ECA (sans compter l'export), mais notre charge de travail était calculée sur 250... On devait financer seul le développement de la version navale (qui serait construite seulement à 25% en France) alors que 4 des 5 pays constructeurs auraient finis par s'en équiper sans oublier l'export... On devait financer seuls les contraintes associées à l'emport d'armes nucléaires alors que 4 des 5 pays constructeurs (sans compter l'export) avaient leur vecteur nucléaire aérien à remplacer...

Donc pour résumer, on devait représenter 33 à 50% du marché de l'ECA, mais on ne devait avoir la charge industrielle correspondante qu'à seulement 25%, un coût de développement dépassant largement les 25%...

Et j'allais oublier, pendant que la France insistait pour avoir un cahier des charges cohérents, 2 ou 3 des 4 autres partenaires étaient en secret en train de développer leur chasseur 100% national pour pouvoir compléter ou remplacer la bourse développée en commun pour leurs besoins et l'export...

Et je n'ai même pas signalé la différence de qualité des bureaux d'études.

  • J'aime (+1) 2
  • Upvote (+1) 2
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a 5 heures, AlphaBravo2 a dit :

Une fois qu’on sait ça, on comprend un petit peu pourquoi nos partenaires n’ont pas tous un excellent souvenir de Dassault dans ce domaine spécifique. 

D'un autre côté Dassault ne voulait pas du leadership britannique sur la conception de l'avion (on peut les comprendre) et surtout souhaitait un avion plus léger que celui de ces mêmes Britanniques le cahier des charges étant différent les uns voulant un chasseur haut mach et les autres un appareil polyvalent à vocation fondamentalement tactique ...

Bref des projets inconciliables

Le pire dans tout çà c'est qu'un appareil polyvalent comme le Rafale aurait parfaitement convenu à des pays comme l'Italie, et l'Espagne ...

  • Upvote (+1) 2
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a 12 heures, Ronfly a dit :

Finalement j'ai réussi...:

 

"L'industrie de la défense française avait deux raisons de se réjouir lorsque les Émirats arabes unis ont accepté d'acheter 80 chasseurs Rafale à Dassault Aviation le mois dernier. Premièrement, c'était une douce revanche pour l' humiliation de l'automne dernier lorsque l'Australie a renoncé à un accord sur les sous-marins en faveur d'une alliance avec les États-Unis. Il a dû y avoir un frisson de satisfaction à Paris lorsque Abu Dhabi, quelques jours après avoir accepté d'acheter le chasseur français, a suspendu les pourparlers avec les États-Unis sur l'achat du F-35 de Lockheed Martin. Deuxièmement, la commande des Émirats arabes unis - d'une valeur estimée à 14 milliards d'euros - garantira la production du Rafale jusqu'en 2031

Ronfly, je reformate ton texte  ( j'en ai le temps ), car je le trouve succulent !   

RAPPEL Le Financial Times (FT) est un quotidien économique et financier britannique. Il est généralement considéré comme le quotidien économique de référence en Europe.

*******************

https://www.ft.com/content/095d4c62-f215-499e-9ea0-cd26e0f5b42b              French defence victory could mean a defeat for European co-operation

"L'industrie de la défense française avait deux raisons de se réjouir lorsque les Émirats arabes unis ont accepté d'acheter 80 chasseurs Rafale à Dassault Aviation le mois dernier.

Premièrement, c'était une douce revanche pour l' humiliation de l'automne dernier lorsque l'Australie a renoncé à un accord sur les sous-marins en faveur d'une alliance avec les États-Unis. Il a dû y avoir un frisson de satisfaction à Paris lorsque Abu Dhabi, quelques jours après avoir accepté d'acheter le chasseur français, a suspendu les pourparlers avec les États-Unis sur l'achat du F-35 de Lockheed Martin.

Deuxièmement, la commande des Émirats arabes unis - d'une valeur estimée à 14 milliards d'euros - garantira la production du Rafale jusqu'en 2031, ainsi que des travaux pour plus de 400 entreprises françaises de la chaîne d'approvisionnement. 
Il contribuera également à financer l'investissement de la France dans les futures mises à niveau du Rafale, qui devrait désormais être en service dans les années 2050.

Pourtant, si l'accord a beaucoup d'avantages du point de vue français, il risque de déstabiliser les efforts de l'Europe en matière de collaboration en matière de défense. Car cela renforce la main de Dassault dans les négociations toujours difficiles avec la division de défense d'Airbus basée en Allemagne sur le futur système aérien de combat (FCAS) proposé par l'Europe. La dernière fois que Dassault - et par extension le ministère français de la Défense - a estimé qu'il n'obtenait pas ce dont il avait besoin d'un programme de chasse européen, il s'est retiré. Le résultat fut le Rafale de Dassault.

Lancé en 2017 par l'ancienne chancelière allemande Angela Merkel et le président français Emmanuel Macron, le SCAF était un projet ouvertement politique. Cela a montré la détermination des deux pays à renforcer la capacité militaire souveraine de l'Europe après la sortie de la Grande-Bretagne de l'UE.

En 2019, l'Espagne a rejoint le programme. Les problèmes ont commencé lorsque les politiciens l'ont remis à l'industrie. Dès le début, il a été marqué par des querelles sur le partage de technologie et la direction des parties les plus critiques du programme. Les combats ont été exacerbés par des idées fondamentalement différentes de ce que signifiait la collaboration.

"La collaboration française, c'est s'assurer que vous obtenez le résultat le plus efficace", généralement sous direction française, déclare un responsable européen de la défense.

"En Allemagne, il s'agit en partie du meilleur athlète, mais aussi du partage du travail industriel."

Le projet a également rapproché deux rivaux acharnés - Dassault et Airbus Defence and Space.

Mais l'année dernière, il semblait que les ambitions politiques de l'Europe avaient pris le dessus. Un accord sur les principes de base a été conclu et des accords industriels ont été conclus sur six des sept piliers du projet, couvrant les avions avec et sans pilote, les communications spatiales et terrestres, les technologies furtives de pointe, l'intelligence artificielle et plus encore. Mais les divisions demeurent sur le septième pilier - l'avion de combat de nouvelle génération lui-même - et il n'y a aucun signe de compromis imminent.

Les deux parties ont des raisons logiques de s'entêter.

Dassault, porte-drapeau de la souveraineté de la France dans les avions de combat, affirme qu'il doit développer et gérer lui-même le système de contrôle de vol crucial, par exemple.

Mais l'Allemagne s'attend naturellement à ce que son industrie ait accès à la technologie, ayant promis des milliards pour le projet.

C'est dans ce contexte que l'accord Rafale des EAU pourrait faire pencher la balance, soutient Francis Tusa, consultant et rédacteur en chef de la newsletter Defence Analysis.

"Cela a changé l'équation", dit-il. « La France n'a plus besoin de l'Allemagne. Les bénéfices qu'ils tirent de l'accord avec les Émirats arabes unis financeront les mises à niveau du Rafale. »

"Les jours du projet sont comptés à moins que les Allemands ne comprennent où ils en sont dans l'ordre hiérarchique", ajoute Tusa.

"Ils ne sont pas égaux en capacité industrielle."

Pendant ce temps, les plans du nouveau gouvernement allemand visant à codifier dans la loi les restrictions plus strictes du pays sur les exportations d'armes – les limitant potentiellement à l'OTAN et à l'UE – ajoutent aux tensions.

De telles contraintes sur les exportations "seraient un tueur d'affaires", a déclaré un cadre français de la défense.

Ce serait un coup dur pour les ambitions de défense de l'Europe si la France choisissait de s'éloigner à nouveau d'un chasseur européen.

Ce serait aussi un échec pour Macron, qui a donné la priorité à la collaboration pendant la présidence française de l'UE.

Mais les élections présidentielles se profilent en avril et la famille Dassault ne se contente pas de contrôler une entreprise clé de la défense française. Il possède le journal politiquement influent Le Figaro.

En fin de compte, alors que seuls les politiciens des deux côtés peuvent résoudre l'impasse, cela devra peut-être attendre que la France se rende aux urnes. Mais plus l'impasse se prolonge, plus grand est le risque pour l'Europe que son dernier cas test de coopération commence à s'effondrer.""

Modifié par Bechar06
  • Merci (+1) 1
  • Upvote (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a plein de chose dans cet article et notamment une envi de faire pression sur Macron. Bien que plus profonde que ce qu'on trouve actuellement ailleurs, la mise en perspective est limitée. Elle oublie en particuliers tous les programmes qui aurait dû être en collaboration et sur lesquels les allemands nous ont laissé tomber tous en acceptant de laisser tomber Airbus. Parce que ne pas trouver d'accord avec la France revient systématiquement à favoriser les US au détriment de Airbus. D'autre part mettre fin au partenariat avec les Allemands pourrait à l'inverse ouvrir le partenariat à d'autre pays comme ... les UAE, l'Inde, la Grèce en reprenant le modèle NEURON qui n'a pas non plus été évoqué comme coopération réussie dans laquelle tous les partenaires ont eu accès à toutes les données ...

D'autre part même si ce n'est pas évident, les ambitions de défense européenne (autonome)  sont porté par la seule France et donc oui si la France ne porte plus ces efforts, il restera ... l'OTAN pour faire la défense européenne qui n'a rien d'Européen. C'était bien le but politique de tout l'échiquier Allemand ? Non ? Malheureusement pour la France c'est surtout de plus en plus une organisation politique au service de la politique extraterritoriale US.

  • J'aime (+1) 1
  • Upvote (+1) 2
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Rejoindre la conversation

Vous pouvez publier maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous avez un compte, connectez-vous maintenant pour publier avec votre compte.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Collé en tant que texte enrichi.   Restaurer la mise en forme

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   Vous ne pouvez pas directement coller des images. Envoyez-les depuis votre ordinateur ou insérez-les depuis une URL.

 Share

  • Statistiques des membres

    5 963
    Total des membres
    1 749
    Maximum en ligne
    Lecteur de passage
    Membre le plus récent
    Lecteur de passage
    Inscription
  • Statistiques des forums

    21,5k
    Total des sujets
    1,7m
    Total des messages
  • Statistiques des blogs

    4
    Total des blogs
    3
    Total des billets
×
×
  • Créer...